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SELF-EMPLOYED CORNER Relancer le cœur de Bruxelles « Ce qui protège la rose, ce ne sont pas ses épines, mais c’est son parfum. » Poète perse cité par Ilios Kotsou, chercheur en Psychologie à l'ULB. Bruxelles a pris des coups Plusieurs coups. Il y avait eu l’été passé l’imposition brutale et non concertée d’un piétonnier, tellement peu respectueux de toutes les fonctions de la cité, du travail et du commerce en particulier. Ensuite, il y eut le « lockdown » et ses effets désastreux en termes d’image. Puis la fermeture des tunnels, et ses impacts réels ou présumés « Make.Brussels, l’action proposée par Atrium, a été imaginée dans la foulée des événements de novembre dernier et de la publication, en janvier 2016, d'une étude de BECI confirmant l’impact négatif du ‘lockdown’ sur le commerce et l’horeca du centre-ville de Bruxelles. Prévue pour le printemps 2016, l’initiative devait offrir un second souffle à l'économie bruxelloise, mettant en avant la créativité des citoyens et la singularité des quartiers commerçants du centre-ville. On y parlait de citoyenneté, de participation, de collaboration, d’imagination, d’innovation… Puis il y eut le 22 mars. Si, quelques semaines plus tard, l'heure est toujours à l'incompréhension, à l'inquiétude, au recueillement et au deuil, il semble malgré tout que Bruxelles ait plus que jamais besoin de rêver, d'imaginer, de créer. En plus de ses objectifs initiaux, le lancement de Make.Brussels apparaît donc aujourd'hui comme un acte authentique de résistance, comme une déclaration d'amour à Bruxelles, comme la promesse que, malgré un futur incertain, nous ne nous lasserons jamais d'enchanter notre ville. » Arnaud Texier, CEO d'Atrium.Brussels 36 BECI - Bruxelles métropole - mai 2016 sur la mobilité. Et ce 22 mars 2016, les attentats tragiques que l’on sait. Aucun lien entre ces événements, qui ne sont évidemment pas comparables, mais qui tous entraînent des conséquences très dommageables pour la vie culturelle, sociale et commerciale au cœur de la capitale. En ce début de printemps, Bruxelles est meurtrie. Les touristes, les passants, les clients ont déserté les rues, les commerces, les restaurants, les hôtels, les cinémas et les théâtres du centre-ville. Tous ces acteurs encaissent des chutes vertigineuses de leur fréquentation et de leur chiffre d’affaires. Derrière ce constat se profilent des risques de faillites et des pertes d’emploi. Mais Bruxelles se relève Il n’y a pas d’autres solutions à la débâcle que de relancer une dynamique positive. Partout surgissent des initiatives citoyennes, associatives et commerciales qui veulent démontrer qu’on ne se laissera pas abattre. L’envie de vivre ensemble, libre et en paix l’emportera. Cette énergie et cette solidarité font chaud au cœur. Mais il faut aller vite ; il y va de la survie de nombreux commerces, restaurants, lieux culturels. Et on a besoin de tout le monde pour réenchanter la ville. C’est la philosophie retenue par les concepteurs du projet Make.Brussels. Make.Brussels, ensemble et sans attendre Make.Brussels est une initiative originale du Gouvernement régional bruxellois pour relancer la vie culturelle et commerciale du cœur de la ville. L’approche est résolument participative et innovante. Plutôt que de décréter une campagne « top-down », l’idée est ici de faire appel à la créativité de tous pour inventer des projets qui donneront envie à chacun de redécouvrir le cœur de la ville et sa mosaïque de quartiers. Ils sont au nombre de 10 dans le Pentagone : Dansaert, Neuve, Sainte-Catherine, Saint-Jacques, Sablon, Mont des Arts, Marolles, Notre-Dame-aux-Neiges (Congrès), Grand Place et Midi-Lemonnier. Chacun d’entre eux bénéficiera d’un projet soutenu par Atrium, l’agence régionale du commerce, et doté Arnaud Texier

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