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BRUSSELSLIFE Charles Kaisin, le roi bruxellois de la récup’ LE BRUXELLOIS DU MOIS Le designer bruxellois a un créneau : ne rien jeter ! Il réalise ses œuvres à partir de matériaux recyclés. Charles Kaisin a notamment présenté un origami géant, à Hong Kong. A 43 ans, Charles Kaisin est sollicité par les marques du monde entier. Il faut dire que son parcours est plutôt impressionnant : le Bruxellois est diplômé du Royal College of Art de Londres avant de réaliser ses stages dans les ateliers de Jean Nouvel et de Tony Cragg. Ses œuvres ont déjà été exposées à Paris, Berlin ou encore Hong Kong (ci-contre). Seconde vie Bricoleur depuis son plus jeune âge, il recycle, transforme et détourne des objets pour en faire des créations au design contemporain. Dans son imagination, un hublot de machine à laver peut se muer en saladier, de vieux journaux devenir du mobilier, du plastique se transformer en sac à main ! De Royal Boch à Ikea en passant par Leffe La créativité de Charles Kaisin a poussé de nombreuses marques à faire appel à lui. Le designer bruxellois a imaginé des sacs en cuir pour Delvaux, des assiettes réversibles pour Royal Boch, des verres pour Leffe ou encore des traversins pour Ikea : il a notamment recyclé les anciens catalogues du géant suédois pour les transformer en rembourrage pour coussins. Les origamis Ses nombreux voyages en Asie ont inspiré Charles Kaisin : ses œuvres éphémères en origamis ont déjà sublimé de nombreux endroits. En 2013, il s’est inspiré de l’ancien lustre du Théâtre Royal de la Monnaie pour faire briller deux milles colombes en papier doré au dessus d’un parterre d’invités. Pour célébrer les deux ans du barreau de Bruxelles, un nuage d’origamis - fabriqués à partir de feuilles du code pénal et civil - a été suspendu au dessus de la salle des pas perdus. Professeur le jour à la l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Bruxelles, Charles Kaisin enfile parfois un autre costume ! Le soir, il devient organisateur de soirées ! Avec ses dîners de rêve, le Bruxellois a déjà invité ses convives (les plus surréalistes) à s’asseoir autour de sa « table-arbre » et à se laisser bercer par le chant de dizaines d’oiseaux volant de branche en branche. Hélène Remy LE SAVIEZ-VOUS ? Le célèbre «V» de victoire a des accents bruxellois ! Le saviez-vous? La campagne des V » popularisée par Winston Churchill durant la Seconde Guerre mondiale a été lancée par un bruxellois : Victor de Laveleye. Victor de Laveleye est né le 6 novembre 1894 à Bruxelles. Avocat et homme politique, il fut notamment conseiller communal à Saint-Gilles. Ministre au début de la Seconde Guerre mondiale, il rallie Londres et devient une des grandes figures belges de la Résistance. 56 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 En 1941, alors animateur pour Radio Belgique sur la BBC, Victor de Laveleye demande aux auditeurs belges (francophones et néerlandophones) d’utiliser le « V » de victoire et de vrijheid (liberté) comme signe de ralliement. Très vite, la mobilisation grandit et s’étend au-delà des frontières belges. Des « V » apparaissent partout en Europe, sur les murs, sur les voitures allemandes, sur les casques des soldats. Winston Churchill, alors Premier Ministre du Royaume-Uni, en fera également son emblème. A cette époque, il fera ce geste sur pratiquement toutes les photos ! Hélène Remy © photo : Getty Images © photo : Hyphen by Charles Kaisin

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