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ainsi octroyés par Crédal. « En 2014, la proportion de demandes émanant d’indépendants déjà en activité était de 25 %. Ce sont autant d’entreprises qui peuvent être maintenues en activité et pour lesquelles le microcrédit professionnel, avec beaucoup de prudence, permet de passer le cap », commente Bernard Horenbeek. Même son de cloche chez MicroStart où, pour la première fois l’an dernier, les indépendants en activité ont été plus nombreux (42 %) à introduire une demande de microcrédit que les demandeurs d’emploi et les inactifs (39 %). Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix en 2006, est généralement considéré comme le fondateur du micro-crédit. Les microcrédits de relance En dehors des « starters », le microcrédit est aussi une solution pour les entreprises en difficulté : depuis la crise financière, leur nombre est en constante augmentation. Paradoxalement, beaucoup d’entre elles gardent un beau potentiel de croissance. En partenariat avec le Centre pour entreprises en difficulté (CEd) et BECI, des microcrédits de relance sont Un projet bien préparé, condition de réussite Bernard Horenbeek insiste toutefois sur le fait que le microcrédit n’est qu’un outil parmi d’autres dans la création d’entreprise. « Notre objectif est d’aider les entrepreneurs à créer leur activité et à sortir d’une situation économique difficile. Pour que le microcrédit ait du sens, le projet doit être pérenne, bien sûr, mais il doit aussi permettre à l’entrepreneur de subvenir à ses besoins. Nous n’octroyons des microcrédits que pour des projets solides et mûrs. Les futurs entrepreneurs doivent par exemple disposer d’un bon business plan, avoir étudié le marché et la concurrence, les opportunités de développement… » La Grainerie, paradis de l’alimentation végane Nouvel espace dédié à l’alimentation végétale, la Grainerie vient d’ouvrir ses portes à Ixelles. Moitié épicerie, moitié salon de thé, l’adresse propose un choix d’aliments secs biologiques vendus en vrac, à déguster sur place ou à emporter. Rencontre avec Marie Vial et Sullivan Hoziaux, initiateurs du projet. « Au-delà de la volonté de travailler en tant qu'indépendants, nous avons souvent déploré le manque d'offre en terme de préparations véganes* à Bruxelles. Il est très difficile de déguster un capuccino et un gâteau sans produits animaux. L’idée d’un lieu alternatif est très vite arrivée, jusqu’à devenir notre véritable projet de vie. » « Après que notre demande de crédit ait été refusée – et ce malgré un apport personnel – notre banque nous a réorientés vers Crédal. Nous avions déjà entendu parler du microcrédit via notre coach de Village Partenaire, mais nous ne savions pas si nous rentrions dans les conditions. Notre projet étant déjà bien abouti (nous disposions d’un plan financier et d’une étude d’opportunité), notre demande a été traitée assez rapidement. Après avoir rempli un dossier, nous avons été reçus par une analyste puis notre demande a été soumise à un comité de crédit. Deux semaines plus tard, nous obtenions ce financement dont nous avions tant rêvé. » « Le crédit que nous avons obtenu s’inscrit dans les microcrédits ‘développement durable’ de Crédal. Outre l’alimentation végétale, nous nous sentons très concernés par notre impact écologique en matière de déchets, et nous y faisons attention chaque jour dans notre manière de consommer. » « Pour nous, le microcrédit a été LA clé de notre réussite. Car on a beau avoir l’idée et l’énergie, sans soutien financier, il nous aurait été impossible de nous lancer. Leur approche est totalement différente de celle des banques. Tout au long de notre parcours chez Crédal, nous avons ressenti un réel intérêt pour notre projet et pour nous en tant qu’individus. Le processus est vraiment axé sur l’humain et non pas automatisé comme dans les institutions financières classiques. » * Le véganisme est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 33 R.A.

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