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THINK TANK À Etterbeek, deux initiatives intéressantes qui allient formations et services aux habitants : • Proxibat est un service créé pour venir en aide aux seniors, aux personnes handicapées ou précarisées, en effectuant des petits travaux à leur domicile. Les ouvriers qui réalisent ces travaux sont issus du dispositif PTP (Programmes de Transition Professionnelle) de la Mission locale et le système leur permet de renforcer leur formation. • Le Service Anti-Tags : la Mission locale pour l’Emploi a acquis une machine de « détaggage ». Trois contremaîtres supervisent les interventions d'une équipe anti-tags constituée d’ouvriers issus du projet PTP. Vincent De Wolf (Etterbeek) : « Une entité au service de sa population et de ses entreprises » S'il reconnaît que le gouvernement bruxellois s'engage plus qu'avant en matière économique, Vincent De Wolf déplore que les effets d'annonces priment toujours sur l'action urgente. L'attentisme n'étant pas son fort, il a mobilisé ses troupes pour dynamiser les performances économiques de sa commune. L'action du nouveau gouvernement bruxellois a-t-elle eu un impact visible dans votre commune ? Pas vraiment, mais soyons – un peu – indulgents, certains projets sont récents. Cependant, les intentions ne font pas les actions. À Etterbeek, nous sommes partis de situations concrètes puis nous avons réuni des gens, des moyens, des compétences pour calibrer une série d'actions, soit le contraire d'une approche théorique. Par exemple, nous avons mis en place des formations ciblée dans les poches de chômage. Dans le quartier de la Chasse, 80 jeunes ont ainsi pu acquérir une connaissance validée de notre seconde langue. Concernant l'apprentissage des langues, la Région n'est pas en reste. De fait, mais, pour les chômeurs qui bénéficient d'une prime pour se former aux métiers en pénurie, nous imposons le test linguistique et le suivi des cours de langue, tandis que la Région n'impose que le test. Nous ne nous contentons pas de cela : nous orientons activement les chercheurs d'emplois à se former dans des domaines où la pénurie de main d'œuvre peu qualifiée est connue, comme la pose de châssis ou l'isolation. Nous innovons également en proposant des formations à des métiers parfois inattendus, où nous savons qu'il y aura embauche : steward de parking, maraîcher en produits bio (formation dispensée dans nos jardins participatifs !), technicien de première ligne pour personnes 1 http://www.etterbeek.irisnet.be/nos-services/classes-moyennes/club-des-entrepreneurs âgées via Proxibat, etc. Le tout assorti de conseils, d'étude de business plan, etc. De cette approche très pragmatique résulte une mise à l'emploi de 50 % des gens formés ! Nous évaluons et adaptons notre offre si nécessaire, comme en témoigne la formation technique en vélos et vélos électriques que nous allons créer. On peut aussi influencer le taux de chômage en visant la croissance – ou le maintien – des entreprises sur un territoire. C’est bien notre but et, à cet effet, nous entretenons de nombreux contacts avec les entreprises, notamment via notre club des entrepreneurs1 . Encore une fois, nous nous attachons à répondre concrètement aux problématiques. Ainsi, nous proposons un programme de soutien au développement d’une « logique informatique » (web, mailings, réseaux sociaux…), que certaines TPE n’ont pas le temps d’aborder. Nous veillons à promouvoir des zones dédiées, par leur environnement, à une certaine « industrie » nouvelle que représentent aujourd‘hui des entreprises à haute valeur ajoutée, dans la maroquinerie de luxe, les nanotechnologies, etc. Notre accueil des entreprises passe aussi par notre volonté de leur faciliter la vie, notamment en matière de simplification administrative. Ainsi, lorsqu’une de nos administrations reçoit un dossier qui doit être communiqué à une autre entité, c’est cette administration qui s’en charge et non le demandant. Autre révolution copernicienne : pour nous, le silence administratif vaut autorisation. C’est le contraire du Cobat (le Code bruxellois de l'aménagement du territoire), qui sanctionne par un refus automatique son propre non-respect des délais ! Nous veillons aussi à soumettre notre législation au « test PME ». Bref, nous ne nous concevons pas comme une administration hautaine à laquelle ses usagers doivent s’adapter, mais une entité au service de sa population et de ses entreprises. ● BECI - Bruxelles métropole - mars 2016 9

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