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Ottawa, capitale fédérale du Canada. DENIS ROBERT, AMBASSADEUR DU CANADA « Vos entreprises perçoivent bien le potentiel du marché canadien » Le 9 juin dernier, M. Denis Robert, Ambassadeur du Canada en Belgique, était l’invité d’un déjeuner-causerie chez BECI. Il y a abordé l’accord commercial global Canada-UE (CETA). Bruxelles Métropole lui a demandé comment il percevait la collaboration avec le monde des affaires belge. Richard Hill Bruxelles Métropole : Pourriez-vous, en quelques mots, nous livrer la teneur de l’accord CETA ? Denis Robert : Notre premier ministre, Stephen Harper, le président Van Rompuy et le président Barroso ont annoncé officiellement, le 26 septembre 2014, la clôture des négociations préliminaires à l’accord commercial global entre le Canada et l’UE, mieux connu sous le nom de CETA. C’est un moment historique pour le Canada, la Belgique et l’UE, car nos relations évoluent considérablement. Le CETA ouvrira des nouveaux marchés importants à nos exportateurs et procurera de nouveaux emplois hautement qualifiés à nos travailleurs, tout en raffermissant les liens entre les deux pays. La conclusion des pourparlers du CETA constitue aussi une étape décisive dans le développement d’une structure commerciale pour le 21e siècle. Le CETA prend en compte l’ensemble des facteurs qui régissent le commerce dans l’économie mondiale, à savoir la libéralisation des échanges de biens et de services, une protection complète et équilibrée de la propriété intellectuelle, l’accès aux marchés publics à tous les niveaux de gouvernement , la collaboration en matière de réglementations et de normes, l’encadrement du développement durable et bien d’autres choses encore. L’accord commercial consacre des chapitres au développement durable, à l’emploi et à l’environnement. C’est une première ! Nous pensons donc que le CETA sera un puissant générateur de perspectives, d’emploi et de prospérité tant au Canada qu’en Belgique, par le renforcement du commerce et des investissements. Les grands avantages du CETA nous incitent à mettre l’accord en œuvre dans les plus brefs délais. Il faut que les entreprises et les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique bénéficient sans tarder de l’intensification du commerce, des opportunités et des nouveaux emplois. Estimez-vous que la proposition répond aux attentes des entreprises belges ? Il y a longtemps que le Canada et la Belgique entretiennent des relations commerciales soutenues. Entre 2003 et 2013, les exportations du Canada vers la Belgique ont connu un taux de croissance annuelle moyen de 3,1 %, soit environ 1 % de plus que les exportations mondiales du Canada. La Belgique, petit pays, est pourtant un grand partenaire. Au sein des 28 États membres de l’UE, la Belgique est le 6e 5e plus grand marché d’exportation. Le CETA supprimera les droits de douane sur quasi toutes les exportations de la Belgique vers le Canada. Ceci concerne entre autres les produits du secteur automobile, la chimie, les plastiques et les cosmétiques. En matière d’agriculture, la Belgique verra la disparition des droits de douane sur des produits essentiels tels que le chocolat, les produits dérivés du cacao et la confiserie. La Belgique accédera plus facilement au marché canadien du fromage. Le CETA permet au Canada d’augmenter de 16.000 tonnes par an le quota d’importation de fromages européens, sans oublier 1.700 tonnes de fromage de qualité industrielle. Par ailleurs, les marchés publics canadiens, estimés à 177 milliards de dollars, ne manqueront pas d’intéresser les entreprises belges, plus particulièrement grâce aux perspectives qui se dessinent au niveau sous-fédéral. BECI - Bruxelles métropole - septembre 2015 21 plus grand investisseur au Canada et le

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