INTERNATIONAL FORMATION AU COMMERCE INTERNATIONAL S’internationaliser grâce aux jeunes Depuis dix ans, les entreprises peuvent faire appel à de jeunes diplômés demandeurs d’emploi, via deux programmes de formation à l’étranger promus par Bruxelles Invest & Export, Cefora et Bruxelles Formation. Dans 70 à 80 % des cas, le processus mène à l’embauche ! David Hainaut M anque de compétences, de moyens humains voire simplement de temps : pour beaucoup d’entreprises, booster l’activité au niveau international reste un luxe. C’est pourquoi, depuis 2004, la Région bruxelloise tente d’aider les entrepreneurs dans leurs démarches à l’étranger. Comment ? En mettant entre autres à leur disposition de jeunes demandeurs d’emploi, ayant suivi un des deux programmes de formation au commerce international existants. Deux formations tout à fait complémentaires. D’une part, le Brussels Young Exporters Program (le BYEP, pour les masters), dispensé en français et néerlandais, permet à des candidats bruxellois de devenir des Export Managers. Et d’autre part, l’Assistant Import-Export (l’AIE, pour les bacheliers, donné cette année en français uniquement), forme des assistants aux Export Managers. Le BYEP est scindé en trois étapes : les participants, qui disposent de bonnes connaissances linguistiques, reçoivent d’abord des cours théoriques durant dix semaines. Ensuite, ils prennent part à un stage d’immersion dans une PME bruxelloise pendant six semaines, afin de découvrir ses produits et tâter ses liens avec l’étranger. Enfin, grâce à une bourse, ils partent en stage à l’étranger pendant deux mois dans les postes occupés par les attachés économiques et commerciaux de la Région de Bruxelles-Capitale. À noter qu’à l’exception de quelques éventuelles requêtes spécifiques, tous les frais de voyage et de séjour sont pris en charge. La formation AIE se divise quant à elle en deux étapes : l’une théorique de trois mois et une autre, de huit semaines, pour un stage au sein d’une entreprise bruxelloise. Bilan de dix ans de formations qui s’inscrivent dans une relation win-win : pas moins de 250 entreprises ont permis à près de 300 candidats d’être formés. Joli succès, puisqu’en moyenne, trois quarts des participants ont dans la foulée trouvé un emploi, la plupart du temps dans l’entreprise où le stage a été effectué. Les autres ? L’expérience leur a presque tous permis de se lancer idéalement sur le marché de l’emploi. « Je le referais sans hésiter ! » Candidat l’année dernière, Steven De Volder illustre à merveille l’utilité d’une formation BYEP. Au terme de ses études en sciences commerciales, ce jeune homme de 27 ans, en quête d’un travail, s’est retrouvé en stage chez Vanparys, une société d’une quarantaine de personnes, spécialisée dans les dragées au chocolat. « Après la formation Luc Van der Rasieren : « Le stage de Steven s’est terminé en juillet ; en août, nous l’avons engagé ! » théorique de deux mois et demi, j’ai travaillé un gros mois à Bruxelles chez eux, histoire de bien connaître leurs produits. Ce fut très enrichissant. Ensuite, je suis allé à Paris effectuer une étude de marché, car la société souhaitait introduire une nouvelle gamme de produits dans les grands magasins français. Sur place, j’étais soutenu, c’était motivant. » Une expérience pour le moins concluante puisque son maître de stage, Luc Van der Rasieren, l’a engagé un mois plus tard ! « Après avoir rencontré Steven via Bruxelles Invest & Export, nous lui avons fait part de nos envies à l’étranger et je suis allé le voir plusieurs fois à Paris. Le succès fut tel que franchement, si j’avais l’occasion de le refaire, je le referais sans la moindre hésitation! » Un potentiel qui peut se développer En France, l’attaché économique et commercial de Bruxelles Invest & Export à l’ambassade de Belgique à Paris, Marc Loos, accompagne et supervise les stagiaires en leur fournissant des contacts et en prodiguant de précieux conseils : « Tout au long de leur séjour en France, les stagiaires nous rendent compte de leur activité et nous, en échange, nous les aiguillons. » Et même si, sur les plans géographique et linguistique, notre voisin reste un marché essentiel et potentiellement attractif, Marc Loos rappelle que « 70 % de nos clients bruxellois n’ont jamais exporté dans l’Hexagone ! ». Que ce soit en France ou ailleurs, tout entrepreneur pourra aisément imaginer l’atout que ces formations représentent. ● BECI - Bruxelles Métropole - février 2015 13 R.A.
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