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ENTREPRENDRE FORMATION Devenir un bon vendeur, ça ne s’improvise pas ! E-commerce, nouveaux modes de consommation… Le secteur du commerce (60.000 emplois en Région bruxelloise) est en pleine mutation et sans cesse à la recherche de nouvelles compétences. Or, le métier de vendeur semble tellement banal qu’il n’existait jusqu’à présent aucune formation spécifique en Communauté française. Lacune désormais comblée. Les explications de Bénédicte Burton, Directrice générale adjointe à l’EPFC. Propos recueillis par Gaëlle Hoogsteyn D’où est venue l’idée de créer ce baccalauréat en vente ? Bénédicte Burton : Elle est venue directement du terrain. BECI, qui est l’un de nos pouvoirs organisateurs, nous a signalé une demande pressante de ses membres de créer une formation qualifiante en vente. Ce besoin était aussi ressenti chez Comeos, porte-parole du commerce et des services en Belgique. Nous nous sommes donc penchés ensemble sur le sujet et avons rapidement constaté qu’en Belgique, il n’existait aucune formation spécialement dédiée à la vente. Les cours liés à ce sujet se résumaient souvent à un chapitre dans un syllabus de marketing et n’étaient explorés que de manière éphémère et théorique dans les écoles de gestion. Créer une formation dédiée à la vente était donc une évidence. Ce secteur est-il tellement porteur ? B.B. : En Région bruxelloise, il représente près de 60.000 emplois. La vente est par ailleurs l’un des axes prioritaires du New Deal. C’est un métier pointé par les secteurs de l’emploi bruxellois comme étant à développer. Il offre des débouchés nombreux et variés tels que chef de produit, responsable de la promotion des ventes, attaché commercial, chef d’une équipe de vente… Avec ce baccalauréat, nous sommes donc en phase avec les attentes du marché. A qui ce nouveau bac est-il destiné ? B.B. : Aussi bien aux vendeurs de grands magasins qu’aux délégués commerciaux spécialisés dans un secteur. Son caractère à la fois généraliste et spécifique permet de s’adapter aux différentes attentes des étudiants. Quel est le programme ? B.B. : Nous voulons donner aux étudiants des compétences générales qu’ils pourront appliquer dans leur secteur. Notre objectif est de professionnaliser la fonction de vendeur. Cette formation leur permettra de développer des compétences dans des domaines tels que la prospection et la planification commerciale, la gestion d’un réseau et d’une équipe de vente, les techniques de négociation liées à la vente ou la gestion d’un portefeuille de clients. À côté des cours théoriques, une partie pratique est aussi prévue avec pas moins de 360 heures (soit 9 semaines) de stages en entreprise. Comment est organisée la formation ? B.B. : Les cours sont organisés en horaire décalé à raison de deux soirs par semaine et le samedi matin. La durée totale est de minimum trois ans. Comme nous sommes dans un environnement modulaire, les étudiants ont la possibilité d’étaler les modules sur une période plus longue. De plus, dans l’enseignement de promotion sociale, il est possible, pour les personnes déjà engagées dans la vie professionnelle, de faire valoir leurs acquis afin d’être dispensées de certains cours. Une rentrée a eu lieu en février, quels sont les premiers résultats ? B.B. : Le bac a déjà suscité un certain intérêt auprès des étudiants et des entreprises, mais nous n’en sommes qu’au début. Il faudra attendre trois à cinq ans pour évaluer correctement cette filière, en termes de notoriété mais aussi en termes d’engagements des diplômés, dont les premiers ne sortiront qu’en 2018. ● Plus d’infos : Le programme complet est disponible sur le site www.epfc.eu et l’EPFC sera présente aux différents salons d’orientation comme celui du SIEP. Par ailleurs, le personnel de l’école se tient à la disposition des étudiants potentiels pour répondre à leurs questions durant les heures d’ouverture. BECI - Bruxelles métropole - avril 2015 29

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