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INTERNATIONAL La Turquie : un marché de proximité La Turquie a connu un ralentissement de sa croissance ces derniers temps mais ce grand pays n'en affiche pas moins une progression de PIB assez exceptionnelle et demeure un lieu où les opportunités d'affaires sont nombreuses et, surtout, réalisables. M. Sabih Akay, actuel responsable du bureau économique et commercial de Bruxelles Invest & Export à Istanbul, nous en parle. Propos recueillis par Didier Dekeyser Une mission économique aura lieu du 26 au 30 mai ; quel est l'intérêt d'y participer ? Sabih Akay : La prochaine mission ciblera Istanbul et Bursa, extraordinaires hubs d'activités économiques qui assurent à eux seuls près de 80 % de la productivité du pays ! Cela signifie que notre mission amènera les entrepreneurs bruxellois au cœur du miracle économique turc ! C’est une opportunité à ne pas rater, d'autant que nous serons accompagnés par Mme Jodogne, Secrétaire d'Etat bruxelloise en charge du commerce extérieur, et que nous rencontrerons trois personnalités politiques de premier plan, à savoir les maires d'Istanbul, de Bursa et de Beyoglu (qui, à eux trois, sont à la tête de près de 20 millions d'habitants !), ce qui facilitera grandement la conclusion d'éventuels accords. Par ailleurs, notre séminaire de préparation des entrepreneurs avant mission leur permettra de prendre connaissance des codes de conduite commerciaux appropriés. Bref, les atouts sont dans notre jeu et pour qui s’intéresse au développement de son entreprise, c’est l’occasion idéale : les inscriptions sont ouvertes ! (www.invest-export.irisnet.be/web/export/-/ turquie-mission-economique-26-30-mai-2015). Mais on pourrait citer aussi la pétrochimie, l’agro-alimentaire, l’industrie du bois, la construction de machines, etc. Le pays étant encore en développement accéléré et ayant de grandes ambitions internationales, des travaux d’infrastructure impressionnants sont en projet ou en cours et, là aussi, malgré le développement qualitatif de l’expertise turque en certains domaines, il y a beaucoup de possibilités d’affaires pour nos entreprises qui ont un know-how reconnu dans ce genre de travaux. Pour ne citer que deux « chantiers », il faut évoquer la construction du troisième pont sur le Bosphore, projet pharaonique qui requiert des savoir-faire hors du commun en génie civil, ou la construction du troisième aéroport d’Istanbul à laquelle est affecté un budget de cinq milliards de dollars ! Et autour de cela graviteront bien évidemment tous les travaux annexes à ce genre de projet, comme l’informatique, la signalisation, l’éclairage, la sécurité, etc. Le pays est-il ouvert à l’accueil de nos entreprises, notamment lorsqu’il s’agit de marchés publics comme l’aéroport ? Bien sûr ; mais comme souvent en matière de marchés publics, il est conseillé de s’allier avec une entreprise locale. Nous pouvons assister les entreprises pour trouver le bon partenaire. Le droit turc est-il adapté à nos usages commerciaux ? Oui, assez bien, car le droit turc présente beaucoup de similitudes avec les systèmes de droits appliqués en Europe dont il est dérivé. Dans le contrat d’affaire, il vaut mieux prévenir en se référant à des lois internationales ; il faut être attentif aux méthodes de résolution d’éventuels conflits, etc. Mais il ne s’agit là que de règles de bon sens qui doivent s’appliquer dès lors que l’on commerce à l’extérieur de ses frontières. Le 1er août 2015, Mme Mortier succèdera à M. Akay comme attaché économique et commercial de Bruxelles Invest & Export à Istanbul. La participation de secteurs particuliers estelle souhaitée ? Quels besoins de l'économie turque nos entreprises pourraient-elles satisfaire ? La mission est multisectorielle car cela correspond à la grande diversité d’industries que comptent les zones que nous visiterons. Il y a évidemment des secteurs proéminents, comme à Bursa où l’industrie automobile est extrêmement forte avec la présence des plus grands constructeurs et de tous les sous-traitants qui œuvrent en synergie avec eux ; ou encore le textile, domaine dans lequel la Turquie excelle. Y-a-t-il des restrictions aux échanges avec la Turquie ? Le pays a conclu avec l’Union européenne un accord d’union douanière qui autorise les échanges sans restrictions douanières, quotas, préférences. Cet accord performant explique pourquoi de si nombreuses entreprises du monde entier ont fait de la Turquie leur principale source d’approvisionnement et de production. ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2015 15 R.A.

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