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Podcast Julien Vandeleene : « On s’est dit qu’il y avait une opportunité » Julien Vandeleene a fondé BePark en 2011. Sa société est la première en Belgique à avoir développé le parksharing de particulier à particulier. Un concept simple et efficace, qui consiste à mettre à disposition des parkings privés non utilisés. Après huit ans de ‘bootstrapping’, tout en affinant son business model, BePark vient de lever 3 millions d’euros auprès d’un fonds luxembourgeois. Qu’est-ce qui t’a poussé à lancer Be Park ? L’idée est venue en Erasmus, à Boston. Il y avait une véritable émergence du parksharing. À l’époque, je savais déjà que je voulais devenir entrepreneur. J’étais étudiant à la Louvain School of Management. Je me suis lancé dès la fin de mon cursus ; j’ai repris l’idée que j’avais eue aux États-Unis pour la développer sur le marché bruxellois. Comment t’es-tu lancé ? J’avais très peu d’expérience, je sortais tout juste de l’université et donc l’encadrement était très important. J’ai eu des associés très complémentaires, et surtout des premiers actionnaires « serial entrepreneurs » qui ont pu mettre à profit leurs expériences. Vous venez de lever 3 millions d’euros ; pourtant, vous existez depuis huit ans. Quand on parle d’entrepreneuriat, on parle d’opportunités ou de nécessité. La levée de fonds, pour moi, c’est un peu la même chose. Est-ce qu’on devait lever des fonds plus tôt ? Non, parce qu’on avait un business model qu’on pouvait ‘bootstrapper’, en investissant au fur et à mesure sur base des revenus générés. C’est plutôt sain. Et puis, au début de l’aventure, on n’avait pas rien fait puisqu’on avait levé 600 000 euros. Qu’avez-vous fait avec cette première levée de fonds ? Cela nous a permis de faire face aux premiers échecs, que ce soit la recherche de business model, mais aussi les premiers échecs au développement et à l’exportation. Une fois qu’on avait compris quelles avaient été nos failles et ce sur quoi on pouvait réellement capitaliser, on s’est dit : « Là il y a une opportunité, on doit lever de l’argent ». Tu nous parles de premiers échecs, peux-tu nous en dire davantage ? Le parcours entrepreneurial, c’est une succession d’aventures avec beaucoup de bas et moins de hauts. Si je devais rétrospectivement balayer le développement de la société, je dirais que le premier échec, c’est qu’on s’est développés à l’international beaucoup trop vite. Quelque temps après la création, on était déjà en Espagne à gérer et à exploiter une partie du parking du stade Bernabeu à Madrid. Avec le recul, c’était une aberration. D’autres leçons à partager ? On a fait beaucoup d’erreurs en recrutement. On a eu tendance à chercher des profils qui correspondaient peut-être moins à l’ADN pour des raisons de coûts. Mais l’échec le plus important a été le manque de focus. Dès le départ, on a reçu beaucoup de demandes de clients. On a l’impression qu’il y a beaucoup de choses à faire et on s’écarte très vite de la vision de base. On s’est dispersés et c’était source de problèmes. Heureusement, j’étais bien entouré : on m’a appris à ‘rester focus’ sur le fait de solutionner une problématique réelle. Pour nous, c’était celle de la mobilité, en améliorant les déplacements domiciletravail…. ● Elisa Brevet Une rencontre à écouter en intégralité dans le podcast Next Step : https://www.beci.be/podcast. L’inspiration podcast : 40 ❙ Bruxelles Métropole - mars 2020 Trump 2020 : Trump est entré en campagne et se verrait bien rester à la tête des USA. Slate s'est associé à l'Institut français des relations internationales et à la newsletter Time to sign off pour décrypter l'actualité de la campagne présidentielle américaine. D.R.

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