Édito Commerce et richesse de la ville Les chiffres, tombés au mois de février, ont à juste titre interpellé. C menée par l’ULB, qui indique un net recul du nombre des commerces 2019, la Belgique a perdu près de 12.500 points de vente, soit une baisse de 14 %. Dans le même temps, la surface commerciale a augmenté d’un million de m² pour at de m², soit un gain de 23 % de surface par point de vente. L’évolution es Bruxelles : -8,4 % du nombre de commerces et +15 % de surface mo La tendance est cependant bien la même : moins de commerces, mais plus gr temps, le chiffre d’affaires total du secteur n’a que médiocrement augmenté. La conclusion es mécanique : le rendement par mètre carré est en chute ; les marges souffr À l’analyse, l’étude confirme une intuition : ce sont les commerces indépendants qui se raréfient, tandis que les enseignes prennent de plus en plus rentabilité dégradée. Cette crise du commerce inquiète. Parce que le commerce crée d de l’emploi, bien sûr, mais aussi parce qu’il crée de la qualité de vie. Dans une ville comme Bruxelles, la vitalité du commerce et sa diversité participen l’attrait des quartiers, à leur convivialité, à leur commodité. Les magasins, les boutiques sont inscrits dans le mode de vie urbain. Ils font ba cœur de la ville. Beci soutient donc pleinement cet appel de Comeos, la fédération du commerce : les villes et communes doivent développer une vraie vision commerciale, en collaboration avec la Région et le secteur du commerce. Une politique cohérente doit aussi inclure l’efficacité dans l’octroi des permis, une juste fiscalité, l’équité des indemnisations pour les commerçants touchés par des chantiers, une mobilité performante... Les leviers existent pour un redéploiement : à Bruxelles, un commerce sur dix est inoccupé ; voilà qui offre des opportunités de réorientation. Mais si l’on veut accompagner les commerçants, il faut aussi les aider à se réinventer en explorant de nouvelles voies qui répondent aux tendances de la consommation, plus locale, plus durable, plus responsable ; les aider à exploiter les possibilités que leur o la numérisation : combinaison du commerce en ligne et du commerce phy réseaux sociaux, Google my business… Une balade à Bruxelles suffit heureusement à s’en convaincre : il res quartiers beaucoup de commerces florissants. Il reste beaucoup d’entr bruxellois, et notamment des jeunes, qui développent des initiatives commer enthousiasmantes. Faisons en sorte de faciliter leur réussite. Marc Decorte, Président de Beci Bruxelles Métropole - mars 2020 ❙ 1
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