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Get ready for tomorrow brasserie et une chocolaterie, recycle un maximum de déchets organiques. « On recycle au plus vite tous ces déchets pour cultiver des chicons, des pleurotes… pour pouvoir les vendre sur le marché bio. On va également se servir des drêches de la micro-brasserie pour faire du pain et des biscuits. On veut être totalement circulaires ! », explique Thierry Goor, le fondateur et initiateur du projet. Une coresponsabilité du politique Pour Julie Enez, les habitudes ne changeront pas tant qu’elles ne seront pas facilitées par le politique et l’industrie. Elle pointe du doigt un système où tout va très vite ; dans lequel les progrès à réaliser pour une planète durable demandent un effort quotidien parfois difficile à mettre en place, voire lourd à porter. Certaines décisions devraient On recycle au plus vite tous les déchets pour cultiver des chicons, des pleurotes… pour pouvoir les vendre sur le marché bio. On veut être totalement circulaires ! Thierry Goor (Wolf) venir du politique : « Ça fait des années que je me dis : c’est quand même fou qu’on fasse payer des sacs, alors que les rayons sont pleins de produits emballés dans du plastique. Il faut lutter contre cette grande démesure entre l’industrie qui est établie et ce qu’on nous demande de faire comme effort individuel. » Selon la jeune femme, si l’on veut à tout prix lutter contre « l’aquabonisme » (« Si personne ne le fait, je ne vois pas pourquoi moi je le ferais »), les décisions doivent être collectives, avec la mise en place d’outils concrets et efficaces pour faciliter la démarche au citoyen. Quand le digital prend le pas sur le papier Quentin Nickmans, cofondateur d’eFounders, a quasiment supprimé l’utilisation de papier grâce aux outils qui lui permettent de digitaliser un maximum de communications : « Nous sommes une équipe jeune qui n’utilise plus de papier. À titre d’exemple, nous utilisons Yousign (NB : startup française rachetée par eFounders), un outil spécialisé dans la signature électronique légale et sécurisée qui nous permet de signer et faire signer des documents de tous types (RH, commerciaux, juridiques, etc.) de manière dématérialisée ». Certes, mais qu’en est-il de l’empreinte électronique ellemême ? Et qu’en est-il de « l’effet rebond » des nouvelles technologies ? Vaste débat, quand on sait que l’empreinte environnementale (mondiale) du numérique équivaut à deux ou trois fois celle de la France. Alors, que faire ? Un mail représente 17 à 22 grammes de CO2 dans l’atmosphère. Outre la suppression des mails lus, il serait bon de limiter leur utilisation quand d’autres moyens sont disponibles, mais aussi de fermer les onglets non utilisés sur les moteurs de recherche, d’ajouter aux favoris les sites que l’on consulte le plus, etc. Se digitaliser n’est pas neutre : il convient d’adopter les bons gestes, en se rendant compte que toutes nos activités ont un impact… L’écologie fait débat dans l’hôtellerie Développement durable et écologie sont deux notions qui semblent faire débat dans le secteur hôtelier. JeanMichel André, propriétaire de l’hôtel Jam et du Berger, est le premier concerné : « Il faut savoir qu’on doit respecter des normes écologiques quand on rénove et quand on construit. La plupart du temps, on fait beaucoup plus que ce que l’on nous demande ». Lorsqu’il rénove il y a quelques mois le domaine de Ronchines, Jean-Michel opte pour une chaudière à pellets et des panneaux solaires. On ne lui en demandait pas autant, mais il trouvait ça tout à fait normal. Pour lui, le véritable challenge se situe surtout chez le client : « Beaucoup se disent : j’ai payé, j’ai le droit. Si je veux mettre la vanne thermostatique sur 5 et ouvrir la fenêtre de ma chambre, je peux le faire. Évidemment, il ne le ferait sans doute pas chez lui… » Mais ces comportements n’empêchent pas l’hôtelier de prendre des décisions en la matière : depuis le 1er janvier, le Jam Hotel ne propose plus de bouteilles d’eau minérale dans ses chambres, mais Heureusement, les choses bougent dans notre secteur. Les clients savent que, s’ils laissent leur serviette de bain accrochée, on ne la leur remplace pas. Il faut du temps, mais on observe peu à peu les mentalités changer. Benjamin Cadranel, CEO de Citydev des cruches avec une étiquette, informant le client du fait que l’eau à Bruxelles est totalement potable et que, s’il désire vraiment une bouteille, il doit la demander à la réception : « Je suis curieux de voir les réactions des clients. Heureusement, les choses bougent dans notre secteur : on ne change plus les draps tous les deux jours, mais tous les quatre jours. De plus, les clients savent que, s’ils laissent leur serviette de bain accrochée, on ne la leur remplace pas. Il faut du temps, mais on observe peu à peu les mentalités changer ». ● Elisa Brevet Bruxelles Métropole - janvier 2020 ❙ 27

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