Gérer les talents La diversité et l’intégration sont donc plus importantes que jamais ? Oui, même si cela ne se fera pas du jour au lendemain. Un management intégré du personnel commence par une bonne gestion des talents. On les attire idéalement avec une politique de recrutement très ouverte. Des partenariats structurels avec des organisations de promotion de la diversité peuvent faciliter la démarche. Sensibilisons aussi les recruteurs à cette dimension. Ou faisons appel à des recruteurs eux-mêmes issus de la diversité, ce qui conduit automatiquement à davantage d’ouverture. Par leur implantation dans la métropole, les entreprises bruxelloises détiennent tous les atouts pour tirer profit de cette situation. Je ne peux que le leur conseiller. D’autant plus que celui qui refuse aujourd’hui la diversité et l’intégration, aura le plus grand mal à survivre dans l’avenir. Mais en soi, cela ne suffira pas à faire la différence ? Non, les modes de travail doivent changer également, avec plus de flexibilité. Une nouvelle génération envahit le marché du travail. Elle veut travailler et gérer son temps de façon télétravail et des bureaux décentralisés, plus proches du domicile. Les start-ups s’alignent sur cette tendance. Elles ont bien compris l’enjeu. Comment voyez-vous évoluer notre mode de travail, sur le plan des ressources humaines ? Je vois surtout du potentiel dans le mode de travail ‘agile’, par lequel l’entreprise affecte des petites équipes multidisciplinaires à des projets spécifiques. C’est ce que nous faiRéunion de rédaction avec, de gauche à droite : Cécile Huylebroeck (Conseillère Emploi Beci), Gaëlle Hoogsteyn (journaliste freelance), Emmanuel Robert (Media Coordinator Beci) et Frédéric Simon (Conseiller Social Beci). plus autonome. On doit donc lui permettre d’harmoniser au mieux la vie privée et le travail. Je vois des gens qui quittent Bruxelles en raison de problèmes de mobilité. Les entreprises doivent davantage s’adapter à la façon dont la nouvelle génération perçoit le monde, faute de quoi, le jeune potentiel risque de leur échapper. Je recommande une culture d’entreprise davantage axée sur l’initiative, ainsi qu’un environnement de travail plus souple, avec du De gauche à droite : Xavier Dehan (Sr Corporate Affairs Manager Telenet), Anaëlle Gokalp (Sr Marketing Manager Telenet), Martine Tempels (VP Telenet) et Peter Van Dyck (journaliste freelance). sons chez Telenet, avec succès d’ailleurs. Du coup, la communication change également ; elle se fait plus concrète. Les collaborateurs reçoivent davantage de liberté et de responsabilités. Ils ont envie de se développer davantage et de rester dans l’entreprise. Voilà où se trouve l’avenir, surtout dans une métropole telle que Bruxelles. Nous avons les atouts. À nous de les exploiter au mieux ! ● Bruxelles Métropole - décembre 2019 ❙ 19 © Belga © Belga © Belga
22 Online Touch Home