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LE MAGAZINE DES ENTREPR I SES BRUXELLOI SES Pour ou contre la NOTATION DES AVOCATS ? OPEN SOURCE : Action climatique 2.0 N°49 / NOVEMBRE 2019 EXPORTER, oui MAIS OÙ ? Éviter les RISQUES à l’EXPORTATION Dossier INTERNATIONAL Rédacteur en chef invité : NABIL JIJAKLI ISSN 2406-3738

Agence ligne 93 KBCMobile Brussels 95 % de vos opérations où que vous soyez. kbcbrussels.be/partout E.R. : KBC Group SA, Avenue du Port 2, 1080 Bruxelles, Belgique. TVA BE 0403.227.515, RPM Bruxelles.

Édito Pour la croissance des entreprises et du bien-être Pour nous, entrepreneurs, la croissance fait partie de notre ADN. Chaque être qui naît tend à croître et à s’épanouir pleinement. Les entreprises également visent à se développer et à devenir des fleurons, des success stories Les défis qui se présentent à notre société et aux entrepreneur d’opportunités. L’opportunité de trouver des solutions, grâce no l’innovation – qui n’est pas forcément synonyme de grands moy technologie : l’innovation réside d’abord dans un autre regard que son business. L’opportunité de croître aussi dans notre savoir-f d’emploi et de bien-être. Nous avons besoin de croissance. D harmonieuse, maîtrisée, réfléchie. Une croissance au service des cito Cette croissance, nous la souhaitons pour tous ceux et toutes l’ambition de grandir. Pour développer de nouveaux services et améliorer notre vie au quotidien. C’est dans ce cadre que Beci a lancé le Gr Circle, le rendez-vous des entreprises qui veulent croître. Quels sont les principaux défis et les possibilités de croissance présentent aux entreprises ? C’est de cela dont nous discutons Circle avec des acteurs très divers : start-ups, investisseurs, PME entreprises. Cette croissance est fonction d’une série de facteurs comme les talents, les moyens financiers, les nouveaux marchés, les nouv technologies, etc. Pour réussir, il n’existe pas de recette unique, ni de chemin unique. Voilà pourquoi la croissance mérite un cercle : un cercle qui réunit des expériences et des histoires concluantes, un cercle où les enseignements des uns sont utiles aux autres, un cercle où l’itinéraire des uns est la réponse aux questions des autres. Un cercle qui réunit des pairs et des partenaires pour avancer, ensemble, sur le chemin d’une saine croissance. Notre premier rendez-vous, d’après des échos unanimes, s’es révélé à la fois pertinent, stimulant et enthousiasmant. Comment collecter son premier million d’euros ? est la question pratique sur huit intervenants ont apporté leur éclairage particulier. Cette premièr n’est qu’un début. Avec vous et pour vous, nous espérons vous programme qui réponde parfaitement à vos besoins. J’espère avoir le plaisir de vous rencontrer lors de notre prochain Gr Circle, ce 25 novembre. Marc Decorte, Président de Beci Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 1

Sommaire Bruxelles métropole N° 49 – Novembre 2019 Au mois de décembre : Gérer les talents Editeur responsable Olivier Willocx – ow@beci.be - T +32 2 648 50 02 Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be T +32 2 643 78 44 Ont collaboré à ce numéro : Elisa Brevet, Marc Decorte, Didier Dekeyser, Nancy Demaude, Tim Devriese, Sara Dirkx, Antoine Geerinckx, Gaëlle Hoogsteyn, Yves Kengen, Ophélie Legast, Cédric Lobelle, Filip Michiels, Sybille Motte, Laura Rebreanu, Jean-Pierre Riquet, Julien Semninckx, Stéphane Tondeur, Guy Van den Noortgate, Miguel Van Keirsbilck et Dimitri Van Rossum. Production Layout db Studio.be Design couverture Denis Séguy Impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 21.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 asc@beci.be Membership Catherine Tricot – T +32 475 49 65 72 ctr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 4 6 7 Idées 11 12 Beci online Podcast : Béatrice de Mahieu Digest Pour ou contre la notation des avocats ? Open Source International 15 18 21 22 23 25 29 30 33 35 Nabil Jijakli : « Le Belge ne peut qu’avoir l’export dans le sang » Exporter, oui mais où ? Chers pays voisins 5 choses à savoir aux Émirats Arabes Unis L’export sous l’œil de l’Agence pour le commerce extérieur Comment vous (ex)portez-vous ? 26 5 Conseils pour éviter les principaux risques à l’exportation 27 Bruxelles vous aide à exporter Traduire pour exporter Prospection digitale : la Chine en ligne Comment s’exporter grâce au réseau EEN : 4 exemples Mieux maîtriser la gestion des frais de déplacement Entreprendre 36 NWOW : quels gains écologiques ? 38 39 40 41 43 46 48 Starter : customer-care.ai De nouveaux subsides pour les entreprises bruxelloises Lancer son activité food : ce qu’il faut savoir Priorités stratégiques : enquête Belgique-Pays-Bas Transmettre son entreprise via la cession des parts sociales Faillite et différences culturelles : petit tour d’horizon Les marchés publics vus par les PME Community 50 51 52 54 55 56 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER Petites histoires de grands entrepreneurs Bruxelles, dans les pas de Thierry Marion L’actualité Beci en photo Demandes d'admission Index Agenda Rédacteur en chef invité : Nabil Jijakli

Soyez prêt pour les élections sociales Optez pour une organisation optimale avec Partena Professional ous employez 50 équivalents temps plein (ETP) ou ez-vous accompagner et gagnez un temps écieux dans l’organisation des élections sociales pour mai 2020. Vous serez accompagné de manière professionnelle du début à la fin, sachant que nous vons déjà organisé plus de 1 000 procédures similaires pour de nombreuses entreprises. Vous aurez la certitude que chaque étape sera xécutée correctement. Votre service du personnel aura moins de travail et de soucis. Vous éviterez les discordes sociales et les amendes. aide ou de conseils ? -nous via esv2020@partena.be et découvrez nos formules ena-professional.be/fr/electionssociales2020

Beci online Social Media You just missed : Le commerce ne s’est pas seulement numérisé, dématérialisé, il est devenu mobile. C’est aujourd’hui une tendance business déterminante et c’était le sujet du Becommerce Mobile Summit, le 25 septembre dernier. #BECImember : L’économie circulaire est l’une des clés d’une planète plus verte. Cela, Lateral Thinking Factory Consulting l’a bien compris et développe des solutions spécialement dédiées au monde de l’immobilier et de la construction. Voir www.lateralthinkingfactory.com Au mois d’octobre, Beci accompagnait une dizaine d’entreprises bruxelloises en mission économique aux Émirats Arabes Unis. Voir aussi notre article en page 22. Google et Beci se sont associés pour former 30 candidats au marketing digital. Objectif : leur permettre d’augmenter leur visibilité et leur clientèle. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019

Beci online Dans vos newsletters d'octobre La réforme du code des sociétés a redéfini l’importance du plan financier pour les SPRL, devenues SRL. Qu’est-ce que cela implique ? Oui, on votera l’année prochaine en Belgique ! 2020 sera une année d’élections sociales dans les entreprises : préparez-vous. À lire sur notre site web Retrouvez ces articles sur www.beci.be Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 5

Podcast Béatrice de Mahieu, ambassadrice de l’open innovation à Bruxelles Se retrouver à la tête d’une communauté pour jeunes entreprises innovantes n’est pas une surprise pour Béatrice de Mahieu, devenue il y a peu CEO de Co.Station. Depuis le début de sa carrière, elle a choisi de faire de l’open innovation son cheval de bataille. Vous avez connu de nombreuses expériences dans le secteur de l’innovation et du change management : Co.Station, Microsoft, Telenet… À côté, vous avez un diplôme en œnologie ; vous vous êtes aussi formée en nutrition. Vous êtes une vraie boulimique de la vie ? Il est vrai que je suis née avec énormément d’énergie. Aujourd’hui, c’est plutôt positif car toute cette énergie est valorisée, mais quand j’étais petite, ce n’était pas tellement apprécié. Je n’ai jamais été une enfant qui écoutait tranquillement en restant assise. Cela posait évidemment des difficultés à l’école. Je crois que, si je suis arrivée à des choses dans ma vie, c’est plutôt parce que dès que je ne comprenais pas quelque chose, je devais absolument chercher à le simplifier. Mon penchant pour l’innovation provient certainement de cette manie. Justement, cet intérêt pour l’innovation, vous l’avez perçu dès le début de votre carrière ? S’il y a bien une chose qui m’a passionnée au début de ma carrière, c’est l’arrivée de l’internet. Vous vous souvenez peutêtre d’Alta Vista, ICQ, Netscape, Advalvas… Mon premier job était dans une boîte de production de cinéma. Chaque jour, on faxait les scénarios de publicités et longs-métrages entre Bruxelles et Paris. C’était extrêmement long… Je suis allée trouver le patron en lui disant : « Si on prenait un ordinateur avec internet, on pourrait envoyer les scénarios par mail et ce serait beaucoup plus rapide ». Il m’a répondu : « OK, ton ordinateur aura internet ». À partir de ce moment-là, j’ai compris tout le potentiel d’internet. Très vite, je suis partie de cette boîte pour intégrer une entreprise qui créait des sites web. Après avoir travaillé en tant qu’employée, vous êtes devenue freelance… J’ai toujours rêvé de travailler chez Microsoft. Quand j’ai fini par y décrocher un job, c’était la folie ! Et puis, j’ai eu la naissance de 6 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 ma fille. Je ne sais pas si les hormones y étaient pour quelque chose : j’avais tellement d’énergie que je me suis dit qu’il était temps de me lancer. Je suis devenue indépendante spécialisée en digitalisation et change management. J’optais pour des projets de transition et de transformation, souvent du print vers le web, entre autres pour Elle, Vlan, Psychologie magazine… et ça fonctionnait plutôt bien ! Comment parvient-on à rester à la page pour pouvoir constamment innover ? Selon moi, innover, ce n’est pas forcément trouver et flairer des nouvelles tendances. C’est parfois mettre le point sur une difficulté et la simplifier. Si vous percevez un manque d’harmonie, un dysfonctionnement… ce sont souvent des foyers d’innovation. Après, il ne faut pas oublier que tout le monde n’accueille pas forcément le changement d’une façon positive. C’est là toute la difficulté de mon job. ● Elisa Brevet Une rencontre à écouter en intégralité dans le podcast Next Step : https://www.beci.be/podcast. L’inspiration podcast : Manger : Notre alimentation raconte notre société. Mieux encore : elle dit beaucoup de choses de vous. Chaque premier vendredi, retrouvez Nora Bouazzouni et Mélissa Bounoua pour des épisodes aussi gourmands qu’intéressants. À retrouver sur Louie Média (en français). D.R.

News La corderie Barrois fête ses 100 ans ! Plus qu'une référence en la matière, la corderie Barrois vient de fêter ses 100 ans d'expérience dans la fabrication de câbles, sangles, palans et chaînes sur mesure. Un événement a été organisé, en collaboration avec la Communauté Portuaire de Bruxelles, pour célébrer l’occasion. « Nous avons organisé une visite d'entreprise pour nos membres et certains de nos clients ; c’était très agréable de les rencontrer autour d'un verre. J’ai également profité de l’occasion pour revenir sur l’historique de la société », raconte Vincent Barrois, General Manager de la corderie. Depuis 1919, cette entreprise familiale bruxelloise conseille ses clients en matière de transport de charge, en tenant compte de la portabilité, de la charge de travail maximale et des directives européennes en matière de sécurité. C’est Edouard Barrois qui, à l’époque, créa la société ‘Corderie Ed. Barrois & fils’ (CEBEF) qu’il dirigera jusqu’en 1947 pour ensuite laisser place à la deuxième génération. En 1967, la gamme s’étendra vers toutes sortes d'équipements de levage – un assortiment en constante évolution, toujours dans le respect des normes européennes et des règles de sécurité en vigueur. La corderie Barrois, c’est l’un des rares exemples d'industries familiales qui parviennent à se profiler parmi la concurrence. Pour y parvenir, il est nécessaire de rester en constante évolution ; trouver de nouveaux débouchés et développer des outils modernes pour une gestion plus efficace, tels sont les défis de demain. « La variété des produits et un stock important permettent de combler même les besoins les plus urgents dans les plus brefs délais, car la qualité et le service sur mesure sont depuis toujours les piliers de l’entreprise », conclut Vincent Barrois. Info : www.corderiebarrois.be Le nouveau centre d’affaires Regus Anderlecht City Dox a ouvert ses portes ! Regus, le leader mondial des espaces de travail flexibles, vient d’ouvrir son nouveau centre d’affaires à Anderlecht. Situé en bordure du canal, dans un immeuble éco-efficient, le site de Regus City Dox accueille plus de 2 000 m² d’espaces de travail partagés. Les bureaux et salles de réunion, qui peuvent être loués à l’heure, la journée, la semaine ou à l’année, sont équipés des dernières avancées de la technologie et de tous les services logistiques répondant aux souhaits des travailleurs. Le quartier de City Dox propose une nouvelle manière de « vivre la ville ». Ultra accessible, il accueille des appartements résidentiels, des services et des commerces, le tout entouré d’agréables espaces verts. « Ce projet urbanistique d’avenir se devait de disposer d’espaces de travail confortables et multifonctionnels », a déclaré William Willems, Directeur général de Regus Belgique. Mises à disposition dans chaque ville, à l’échelle internationale, les solutions de travail flexibles de Regus ont le vent en poupe : au cours des trois dernières années, le nombre de centres installés en Belgique est passé de 13 à 33. Bruxelles en compte 12 et en accueillera d’autres dans un avenir proche. Outre un accès au plus grand réseau du monde, les centres Regus offrent de nombreux autres avantages. « En ne louant que l’espace de bureau réellement nécessaire, les entreprises réalisent jusqu’à 60 % d’économies sur leur budget ‘immobilier’. Elles bénéficient aussi d’un espace de travail qui grandit avec elles. Autre avantage, elles sont déchargées de toutes les corvées liées à la gestion de leur bâtiment et peuvent ainsi se concentrer sur leur cœur de métier. Ces multiples atouts expliquent la véritable explosion de la demande pour nos solutions à Bruxelles », conclut William Willems. Info : www.regus.be Start it @ KBC encourage les start-up à franchir la Manche malgré le Brexit L’incertitude persistante autour du Brexit fait peur à de nombreuses entreprises. Toutefois, même après celui-ci, le Royaume-Uni continuera à offrir d’énormes opportunités aux start-up belges, selon Start it @KBC, le plus grand Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 7 D.R. D.R.

News incubateur de notre pays. « Dès le premier jour, nous mettons tout en œuvre pour que les start-up de notre écosystème puissent travailler au-delà de toute frontière. Or, celles-ci ne misent plus prioritairement sur le RoyaumeUni, malgré sa proximité géographique, laissant ainsi passer leur chance de faire affaire avec la 5e plus grande économie du monde », explique Lode Uytterschaut, fondateur de Start it @KBC. C’est pour cette raison que Start it @KBC unit ses forces à la BLCC (Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise britannique) et à KBC London afin d’aider les jeunes entreprises à franchir la Manche. Elles peuvent compter sur un soutien concret, avec des salles de réunion au cœur de Londres, mais également sur des conseils dans Axiles récolte 2,4 millions pour développer un « pied bionique » Axiles Bionics, une spin-off de la VUB, annonce avoir rassemblé un capital de 2,4 millions d'euros. Ces investissements serviront à la mise au point de prothèses bioniques au profit des personnes amputées du pied. Cette collecte de fonds a été possible grâce à divers investisseurs privés ; principalement des anciens étudiants de la VUB et de l'ULB. En dépit de la demande claire pour de meilleures prothèses chevillepied, les innovations restent rares en raison de l'ingéniosité du corps humain et de la complexité à l'imiter. C’est en s'appuyant sur plus de dix ans de recherches chez BruBotics – le laboratoire de robotique avancée de la VUB – qu’Axiles Bionics a réussi à développer une technologie bionique capable de reproduire la combinaison unique de puissance et de flexibilité d'une cheville humaine. Celle-ci permet aux personnes amputées de retrouver une vie quotidienne presque normale. le domaine de la finance, des RH ou du marketing. Un accompagnement est également disponible afin de franchir les obstacles posés par le Brexit au niveau des formalités douanières. « Grâce à ce partenariat, les start-up bénéficieront d’une caisse de résonance et d’une connaissance approfondie du marché britannique », explique Jason Pratt, Director Corporate Banking chez KBC London. « KBC est active depuis plus de 30 ans à Londres. Nous sommes donc particulièrement bien placés pour les accompagner. » La collaboration entre Start it @KBC, la BLCC et KBC London fonctionne par ailleurs dans les deux sens. Les start-up britanniques qui souhaitent poser un pied sur le continent bénéficient, auprès de Start it @KBC, du même soutien que celui offert par la BLCC et KBC London à leurs collègues belges qui franchissent la Manche. Info : www.kbcbrussels.be 8 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 « Nous sommes très heureux et enthousiastes d'avoir accumulé autant de capitaux privés pour développer notre technologie bionique et la transmettre aux gens », a déclaré Pierre Cherelle, docteur en robotique (VUB) et fondateur d'Axiles Bionics. Le professeur Dirk Lefeber, responsable de BruBotics et promoteur de la recherche, et le professeur Dr. Bram Vanderborght se réjouissent de l'arrivée d'Axiles Bionics. « En tant que chercheurs, nous développons des prototypes très avancés à l’université, mais ils ne deviennent que rarement des produits au service de la société. Nous sommes donc très heureux que, grâce à la persévérance de l’équipe, cette prothèse sorte du laboratoire ». Ils soulignent également le caractère novateur d’Axiles Bionics : « Dans le monde entier, seules 3 sociétés commercialisent de telles prothèses de cheville. C’est donc une grande nouvelle que nous puissions lancer une telle spin-off ici, à Bruxelles. » Info : www.axilesbionics.com © KBC_DemoDay_Leuven23_030518

News Un Effie d’or pour Telenet ! Les Effie Awards récompensent chaque année les campagnes de marketing et de communication les plus réussies en termes d'impact et d'efficacité. Cette année, la cérémonie prestigieuse, qui fêtait son 30e anniversaire, a remis 14 trophées d’or, d’argent et de bronze. L’un des grands gagnants de cette édition est Telenet, qui a décroché un Effie d’Or pour sa campagne exceptionnelle « The Good Flow ». Développée en collaboration avec l’agence TBWA, celle-ci met en exergue le fait que, grâce à un ensemble de technologies bien pensées, Telenet vous permet de surfer ultra rapidement, avec fluidité et sans aucune perturbation, sur tous vos appareils en même temps. Telenet s’adapte ainsi à tous les besoins des familles. Ce n’est pas la première fois qu’on retrouve cette équipe gagnante sur le podium ; déjà en 2018, TBWA et Telenet Business avaient remporté un Silver Award avec la campagne « De digitale versnelling » qui proposait gratuitement aux indépendants un plan digital personnalisé afin de booster leur croissance. Info : www2.telenet.be Inspirez-vous sur #MeetAtKinepolis business.kinepolis.be/fr/morning-sessions ALISSON SINÉCHAL De grandes opportunités même en petit comité. Vous cherchez un endroit de grand standing pour un petit groupe ? Kinepolis Business a la solution idéale pour vous : les B2B Morning Sessions. C’est un nouveau forfait pour les entreprises qui recherchent un lieu exceptionnel pour leurs présentations, leurs workshops, leurs brainstormings, leurs lancements de project … Les Morning Sessions sont destinées aux groupes de 15 à 60 personnes et peuvent être réservées en semaine de 9h00 à 13h00. Kinepolis Business Belgium Kinepolis Business Kinepolis Business Belgium B2B-ACCOUNT MANAGER Tél. +32 2474 26 40 asinechal@kinepolis.com Kinepolis Bruxelles, Rue de Centenaire 20, B-1020 Bruxelles Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 9 À partir de €15 pp hors 21% TVA

Vous souhaitez former un futur collaborateur dans votre entreprise ? Pourquoi pas la FPIE ? La Formation Professionnelle Individuelle en Entreprise vous permet de former vous-même un futur collaborateur a n qu’il corresponde au pro l professionnel recherché. Qui pouvez-vous former en FPIE ? Le collaborateur doit être inscrit comme chercheur d’emploi inoccupé auprès d’un organisme d’emploi (Actiris-Forem-VDAB). Il reste chercheur d’emploi pendant la FPIE. Durée ? 1 à 6 mois de formation. Vous proposez ensuite un contrat de travail immédiatement après la  n de la FPIE pour une durée au moins équivalente. Coût ? Pendant la formation, outre les frais de transport et d’assurance, vous payez directement au stagiaire une indemnité calculée comme suit : rémunération brute pour la fonction moins les cotisations ONSS travailleur (13,07%) moins les éventuels revenus sociaux du stagiaire Après 6 mois de FPIE, vous avez droit aux réductions Activa si le stagiaire est inscrit chez Actiris et domicilié en Région bruxelloise (www.activa.brussels). Pour toute information complémentaire : Service relations entreprises au 02 371 74 81 ou 76 32 ou 73 34 ou 74 61 ou par mail à fpie@bruxellesformation.brussels En collaboration avec : Éditeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 à 1180 Bruxelles

Idées Pour ou contre la notation des avocats ? Xavier Gillot, avocat et fondateur de la plateforme uLaw Tant les avocats que les clients souffrent du manque de transparence de l’avocature. Les études montrent que les clients ne savent pas comment choisir un avocat ni où le trouver. Cela engendre une fracture du marché, avec pour conséquence que certains cabinets ‘connus’ monopolisent les honoraires. La notation permet de rééquilibrer le marché sur la base de critères bien plus légitimes que la réputation. Il s’agit principalement de la confiance et des compétences, qui sont les éléments centraux de la relation avocat-client. Mais cette notation doit rester objective. Il faut encadrer l’évaluation pour éviter les dérives de toutes sortes. En effet, les compétences et le cadre de travail sont souvent inconnus et incompris des clients. Les notations basées sur les contributions financières des notés, le nombre de procès gagnés ou autres critères peu fiables doivent être écartées, car elles faussent l’information. Ces raisons ont notamment mené uLaw à développer un algorithme de notation composite unique, qui garantit l’objectivité au départ d’informations techniques propres à la carrière de l’avocat (volet ‘compétence’) et d’avis des clients sur la base d’un questionnaire axé sur la relation client (volet ‘satisfaction client’), modéré par la plateforme. Un autre argument ’pour’ réside dans le fait que l’avocat n’est pas formé à la relation avec le client. Avec ces évaluations, tant l’avocat que le client bénéficieront des retours d’une notation. Trop d’avocats sont incompris, éloignés de leurs clients, et trop de clients sont mécontents. Les avocats perdent des parts de marchés, se paupérisent, s’isolent. La notation objective amènera les avocats à ‘satisfaire’ leur client et non plus seulement à leur rendre des services juridiques. Qu’on soit pour ou contre, c’est là l’attente des marchés. À l’instar d’un TripAdvisor pour l'horeca, certains sites proposent aujourd’hui de donner une note aux avocats. Pour ou contre des avocats étoilés ? Deux avis au sein du Barreau de Bruxelles… Xavier Van Gils, Président d’Avocats.be Les ‘legal awards’ existent depuis longtemps. De plus en plus de sites permettent d’attribuer des notes à des avocats, mais aussi à des médecins, des notaires et autres professions. Il suffit d’ailleurs de taper le nom d’un avocat ou d’un cabinet d’avocats sur Google pour trouver une note étoilée avec les commentaires d’internautes. On ne peut pas les valider car il n’existe aucun contrôle sur ces notations. Évitons de nous embarquer nous-mêmes dans une forme de certification des sites (sorte de sites de notation qui seraient agréés en fonction d’un certain nombre de critères). De même, il faut éviter de créer nous-mêmes une notation. Le souci, c’est de savoir ce que l’on veut noter. Il est quasi-impossible pour un particulier d’évaluer un avocat sur la compétence juridique de son travail. Quant à un tiers certificateur, il lui faudrait analyser tout le dossier et c’est un travail très complexe. Le client a tendance à donner une note en fonction des honoraires, de la rapidité avec laquelle il a été reçu, de l’accueil, s’il a eu un café… Et puis, surtout, la note va être influencée par le fait qu’il a gagné ou perdu son procès – et chacun se rend compte qu’il y a aussi des bons et des mauvais dossiers, ou des victoires ou des échecs partiels. L’intérêt d’une notation s’avère dès lors très limité. S’opposer aux sites non contrôlés qui existent est excessivement compliqué. Le mieux serait de disposer de critères objectifs et évaluables pour fixer ces notations. À l’époque du numérique, il faut peut-être aussi rebondir et en profiter pour inviter les avocats à s’évaluer ou se faire évaluer par leurs clients, pour ainsi améliorer les qualités de leurs services. Car finalement, nous sommes aussi des entrepreneurs. ● Julien Semninckx Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 11 © Getty

Action climatique 2.0 Open Source J leurs émissions de CO2 traversée du désert… Heureusement, même dans le désert, on rencontre, comme une oasis, des patrons ou des responsables de départements visionnaires, qui vous font confiance et qui décident de franchir le pas. Des pas importants, car chaque tonne de CO2 émise dans l’atmosphère a un coût : de 220 (selon Stanford University) à 417 dollars (selon la revue Nature) pour la société et les générations futures. Mondialement, ce sont près de 40 milliards de tonnes de CO2 qui sont émises chaque année… Une petite multiplication nous indique que, chaque année, les grands émetteurs de CO2 transfèrent des coûts gigantesques aux générations futures, puisqu’ils ne paient pas le prix réel de leur impact. Or, les coûts du changement climatique commencent à se faire sérieusement sentir. Demandez aux grands réassureurs comme Swiss RE, Munich RE, qui remboursent entre autres les dégâts des catastrophes climatiques… Des coûts que M. et Mme Tout-le-monde devront finalement endosser. Quand les consommateurs en prendront conscience – et ce ne sera plus très long – le temps des belles paroles (qui ne coûtent rien) sera révolu. Nous entrerons dans la phase 2.0 (qui pour certains a déjà commencé) ; la phase de véritable action climatique, sur base de chiffres, de réelles actions mesurées, suivies et contrôlées. C’est là tout l’intérêt du calcul, de la réduction et de la compensation des émissions carbone, vérifiée et labellisée selon des standards reconnus : une réponse holistique au besoin de reconnaissance d’actions réelles à tous niveaux, e me rappellerai toujours mes premiers coups de fils, fin 2006, quand j’appelais des entreprises pour leur proposer de les aider à calculer et réduire . Ces appels finissaient souvent par « C’est gentil, mais je ne pense pas qu’on émet beaucoup de CO2 … ». Ces premières années étaient une sorte de pour se différencier du « blabla » et du « greenwashing ». Une démarche qui oblige l’entreprise à prendre ses responsabilités climatiques. Que l’on soit ‘believer’ ou ‘non-believer’ de l’urgence climatique, nous en payons déjà tous le prix, souvent sans nous en rendre compte. L’exercice-vérité sera sans doute difficile pour beaucoup d’entre elles, dont l’impact climatique est trop élevé par rapport à la valeur qu’elles créent pour la société. Cela les obligera à une remise en question de leurs produits, services et modèles non-durables, mais leur permettra d’anticiper les disruptions auxquelles elles feront face. ‘license to operate’ : les exigences environnementales dans les appels d’offre et politiques d’achats sont déjà là et vont se multiplier à grande vitesse. C’est ce qui devrait nous amener à un « point de bascule » : ce moment où l’action climatique deviendra une véritable source de revenus – en d’autres mots, un business. Dans notre traversée du désert, on nous a parfois reproché de ne pas être une asbl… Comme si, parce qu’on fait quelque chose de bien pour la planète ou l’environnement, on ne devrait pas pouvoir le faire de façon lucrative. C’est le contraire qui est illogique : serait-il normal de pouvoir « gagner sa vie » en détruisant la planète ? Ne serait-il pas plus intéressant pour tout le monde si on pouvait « gagner sa vie » en aidant la planète et l’environnement ? C’est ce modèle qui inspire de plus en plus d’entreprises – et leurs collaborateurs ! – à la recherche de ‘purpose’ pour donner du sens à leurs activités. ● Antoine Geerinckx, fondateur et managing director de CO2logic Il faut désormais voir l’action climatique comme une sorte de 12 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 D.R.

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International « Le Belge ne peut qu’avoir l’export dans le sang » Credendo est le nouveau nom de l’ex-Ducroire, créé en 1921 pour garantir les transactions liées à l’export. Les performances de l’entreprise publique autonome amènent rapidement l’État belge à diversifier les missions de l’institution jusqu’à lui permettre d’occuper aujourd’hui une position réputée sur la scène mondiale des agences d’assurance-crédit et de financement des transactions à l’exportation. Nabil Jijakli, son dynamique Deputy CEO, introduit notre dossier international. Quelles bonnes raisons peuvent pousser une entreprise belge à tenter l’aventure de l’exportation et à quelles régions du monde peutelle utilement s’intéresser ? Petit pays, petit marché intérieur mais grand horizon : le Belge ne peut qu’avoir l’export dans le sang. Dans les faits, nous sommes 13e dans la liste mondiale des pays exportateurs – ce qui est une prouesse – et, avec des exportations qui représentent plus de 85 % du PIB, nous pouvons nous prévaloir d’un degré d’ouverture absolument remarquable. Par nécessité, notre pays est exportateur. Par le talent de ses entrepreneurs, il est bon exportateur. Ce que nous pouvons regretter, c’est que nous nous contentions trop vite d’un commerce intra-européen, concentré de surcroît sur nos voisins immédiats. Or, des marchés plus lointains en forte croissance offrent de très belles opportunités. Que ce soit dans le domaine industriel, dans le domaine des services ou dans des produits de niche, nous avons en Belgique une culture de la maîtrise qui différencie positivement nos produits et les rendent exportables. Aujourd’hui, 70 % de notre commerce extérieur est à destination de l’UE et 30 % dirigé vers le reste du monde ; or, si les pays émergents présentent plus de risques – mais qui peuvent être encadrés – ils proposent aussi des possibilités de développement très importantes. L’Asie, l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient sortent du lot et constituent des marchés de croissance particulièrement intéressants. © Reporters Nabil Jijakli, rédacteur en chef invité de ce numéro, est le Deputy CEO de Credendo, l’organe public d’assurance-crédit à l’exportation. Auparavant, il a travaillé à la Banque Nationale et à la Commission européenne. Il a également fait partie de la commission chargée de préparer l’introduction de l’euro en Belgique. Pour quelles raisons sortent-ils du lot ? L’export, c’est du commerce classique, soit la recherche d’une coïncidence d’une offre et d’une demande. Or, la demande est bien plus grande qu’ailleurs dans certains pays ou continents en mutation. En Afrique subsaharienne, deux tiers de la population a moins de 30 ans et la natalité demeure la plus vive au monde, ce qui explique notamment que des besoins d’infrastructures vont encore croître. Or, nous avons une expertise reconnue dans la conception et la construction d’hôpitaux, de routes, d’ouvrages d’art... En Chine, près de 500 millions de personnes ont atteint ou vont atteindre le niveau de la classe moyenne – presque autant que toute la population Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 15

européenne réunie ! – et partagent un très fort désir de consommation. Les données socio-démographiques sont explicites mais, bien sûr, le contexte politique et le contexte des échanges économiques sont appréciés à leur juste valeur. Ainsi, nous vanterons moins aujourd’hui le potentiel – toutefois réel – de l’Amérique du Sud, depuis divers événements comme la crise de la dette argentine, les tensions au Venezuela, les affaires de corruption au Brésil... L’éloignement, la législation étrangère, la culture différente des affaires… Tout cela ne rend-il pas une tentative de développement international très risquée, et en outre réservée aux seuls grands groupes ? Il n’est pas nécessaire d’être une très grande entreprise pour réussir à l’exportation. Bien sûr, tout n’est pas facile : il faut entrer dans le marché convoité, s’y maintenir et y réussir. Mais notre pays, nos Régions, offrent nombre d’outils ou d’aides performants pour déceler les opportunités commerciales, comprendre les modalités d’export, explorer les filières, nouer des contacts... L’entrepreneur a du bon sens et les organismes évoqués plus haut appuieront concrètement sa réflexion et ses démarches. Quand les choses se concrétisent, un organisme d’intérêt public comme le nôtre apportera son expertise – maintenant presque centenaire – et ses solutions : nos analyses économico-politiques, dont découle un rating par pays, ont un rôle préventif très éclairant. Nous accompagnons ensuite le montage des contrats et y intégrons les éléments qui permettent son assurabilité et/ou son financement et prévoyons même comment « jouer au pompier » en cas d’indemnisation, de récupération de sommes dues, etc. Un risque commercial, cela s’évalue puis s’encadre. Et c’est notre rôle. Actuellement, le contexte politique global est assez troublé et le contexte économique plutôt illisible avec des guerres de taxes, la dévaluation du yuan, de nouveaux traités qui promettent mais sont contestés, quand ils ne sont pas torpillés, etc. L’export devient-il de la navigation à vue ? Les nouveaux traités commerciaux offrent de la clarté et certainement de nouvelles opportunités d’export pour certaines branches d’activités. Pour autant, il est vrai que la remise en cause unilatérale d’accords qui sont par essence multilatéraux est interpellante. Il y a là un fait du prince problématique pour la sérénité du commerce international. Problématiques aussi, les décrets d’embargo, 16 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 En réunion de rédaction, autour de Nabil Jijakli (de dos) : Sybille Motte (International Trade Advisor Beci), Didier Dekeyser (journaliste freelance), Emmanuel Robert (Media Coordinator Beci) et Mehdi Ferron (stagiaire communication Beci). auxquels des États, qui n’ont pas de volonté ou de raisons d’en appliquer un, sont forcés de participer. Bref, les relations internationales ne sont pas un long fleuve tranquille ; mais les aléas du commerce ont toujours existé, ce qui explique d’ailleurs notre rôle... ! Nos rating-pays sont établis sur base d’analyses poussées qui tiennent compte de ces soubresauts. Notons que nous ne pouvons que nous obliger à la performance car nous sommes, en tant qu’organisme de financement et d’assurance-crédit, partie prenante du risque que prend l’entrepreneur. Ceci posé, le risque le plus grand auquel s’expose un candidat exportateur est tout simplement de ne pas envisager le « risque client » à l’exportation et le « risquepays » classique. Certaines PME, pour lesquelles la prise de risque doit être parfaitement couverte sous peine de viabilité en cas de coup dur, s’encadrent mieux que de grandes entreprises pourtant actives dans la grande exportation mais très exposées, par nonchalance ou ignorance de ces risques. C’est dans et pour de tels cas que l’instabilité internationale est réellement à craindre. ● Didier Dekeyser © Reporters

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International Exporter, oui mais où ? Bonne question, car le monde est vaste et les opportunités, de scorer comme de se planter, sont nombreuses. Allemagne, France, Pays-Bas et Royaume-Uni (le quarté de tête dans l’ordre) représentent 53 % de nos exportations dans un continent européen qui en absorbe près de 73 %. Mais les taux de croissance à dix ans indiquent que des opportunités ont été saisies dans des marchés plus lointains, notamment en Afrique subsaharienne, en Asie et au Moyen-Orient. A ux critères de choix trop courants d’affinités de proximité, de langue ou de culture, il importe sans doute de substituer ceux qui relèvent de l’efficacité économique, et donc de se concentrer sur les marchés de croissance où la potentialité d’une profitabilité significative récompensera les efforts et les risques plus importants à assumer. Jan-Pieter Laleman et Raphaël Cecchi, respectivement spécialistes MoyenOrient et Asie chez Credendo, nous donnent leurs points de vue. On imagine aisément que les pays de l’or noir sont riches. Ils ont donc de quoi investir et consommer. Pour autant, ils sont presque exclusivement dépendants de cette ressource – dont nos pays sont inversement de plus en plus indépendants – et assez peu stables. Peut-on raisonnablement conseiller de s’y intéresser ? Jan-Pieter Laleman : La région du monde désignée sous l’appellation Moyen-Orient est vaste et nous ne conseillons pas d’approcher indistinctement tous les pays qui composent ce groupe. L’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, Oman, le Qatar... nous intéressent plus particulièrement. S’il ne faut pas, en effet, négliger les risques dont vous parlez, ces pays présentent tout de même une stabilité politique suffisante comme en témoigne d’ailleurs le nombre de touristes qui s’y rendent. En matière de risques, je préférerais mettre l’accent sur d’autres points qui relèvent de l’économique, comme la tension actuelle sur le marché immobilier, l’importance démesurée du secteur public dans quelques pays – 25 % des Saoudiens travaillent pour l’État ! –, la dépendance excessive au pétrole, etc. Mais ces 18 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 pays ne sont pas dans l’attentisme. Ils ont pris conscience de l’absolue nécessité de s’affranchir de leur dépendance à leur presque unique source de revenus, et de l’importance de ne pas effaroucher les investisseurs étrangers dont ils ont grand besoin pour développer rapidement leur économie, voire de larges pans d’un secteur privé quasiment inexistant. Ils ont une population jeune, à laquelle ils vont devoir offrir des emplois ailleurs que dans un secteur public sursaturé. Jan-Pieter Laleman Diversifier son économie n’est pas si aisé lorsque les ressources naturelles ne le sont pas et il semble que les pays du Moyen-Orient se livrent à une compétition sur les mêmes terrains, ceux du tourisme, du loisir, de l’immobilier et des énergies renouvelables. N’y-a-t-il pas risque d’excès d’offres et de bulle(s) ? Jan-Pieter Laleman : À Dubaï, par exemple, le parc hôtelier a crû récemment de 26 %, plus que la croissance touristique... Donc, en effet, il y a un certain excès, comme il y a une concurrence sur les mêmes terrains. On pourrait dire, cyniquement, que cela multiplie nos possibilités de faire des affaires... Il n’en demeure pas moins que ces pays ne sont qu’au début de leur préparation pour l’ère de l’après-pétrole, qu’ils ont entamée lucidement et volontairement. Or leurs besoins sont gigantesques, tout comme les moyens dont ils disposent. De plus, leur population © Getty D.R.

très jeune et plus éduquée va exiger un nouveau type de société lorsqu’elle parviendra sur le marché du travail. Un secteur privé va donc émerger, qui se développera pratiquement de zéro, donc de façon spectaculaire. Le processus est entamé comme l’indiquent, par exemple, des initiatives de réformes législatives à l’attention des investisseurs, le développement des ports, des hubs d’aviation, les projets immobiliers spectaculaires, les tentatives de rayonnement culturel et sportif, etc. Un Orient plus lointain, l’Asie, attire aussi toutes les ambitions. Mais parler de l’Asie c’est parler d’un monde tant elle est vaste. Quels pays faut-il y distinguer ? Raphaël Cecchi : On divise par commodité l’Asie en trois zones : l’Asie de l’Est avec la Chine, le Japon et la Corée ; l’Asie du Sud -Est avec l’Indonésie, la Thaïlande, le Vietnam, la Malaisie... ; puis le sous-continent indien avec l’Inde, le Pakistan, le Sri Lanka, le Bengladesh, etc. Ces trois zones offrent chacune un potentiel de développement d’échanges commerciaux important, possèdent toutes un secteur manufacturier (à la différence du Proche-Orient), même s’il est à moderniser, et jouissent pour la plupart des pays d’une stabilité politique bonne pour les affaires. Stabilité malgré la guerre commerciale Chine-USA, les tensions vives en mer de Chine, l’insurrection à Hong-Kong, la radicalisation religieuse en Indonésie... ? Raphaël Cecchi : Voyez la résilience de pays tels que la Chine : elle est en effet en lutte commerciale contre les États-Unis, elle connaît des troubles politiques avec Hong-Kong (qui ne sont une menace pour elle que vus d’ici...), elle fait face à des problèmes environnementaux, des revendications salariales renchérissent ses coûts de production, etc. Malgré cela, elle tient le cap avec assurance et parvient à maintenir un taux de croissance, certes plus bas qu’autrefois, mais dont beaucoup d’autres pays rêveraient... Par ailleurs, si les pays d’Asie sont de fait confrontés à des défis de taille (tout comme les nôtres, d’ailleurs mais les problèmes ont toujours l’air plus importants ailleurs par un biais de perception qui décourage parfois les entrepreneurs), il est remarquable de voir comment ces défis sont pris à bras le corps : encore très dépendantes du charbon, leurs économies se tournent aujourd’hui massivement vers le gaz et les énergies renouvelables ; confronté au vieillissement de sa population, le Japon se crée des besoins en robotique nouveaux… Le Vietnam, jusqu’ici grand gagnant de la guerre commerciale Chine-USA, attire de nombreuses délocalisations d’entreprises manufacturières voulant échapper aux tarifs américains. Autant d’opportunités économiques supplémentaires, donc. L’historique de nos relations commerciales intenses plaide également en faveur d’un intérêt à porter à l’Asie. Nous nous sommes faits à leurs usages, ils se sont faits aux nôtres. Les ratings à court et moyen terme de la Chine et d’autres pays de ces régions étant bons, en termes de risques politiques et d’environnement des affaires – qui analysent et évaluent notamment le potentiel de croissance économique d’un pays, sa solvabilité, son taux d’endettement, ses réserves en devises, etc. – l’Asie est impérativement à inscrire sur la short-list de prospection du candidat exportateur. Raphael Cecchi Largest percentage increases in Belgian exports - 2008-2018 (among top 50 countries of 2018) 200% 0% Il n’en demeure pas moins que l’on peut faire aussi de très bonnes affaires ailleurs, et même avec des pays ‘mal cotés’. Les pays d’Afrique, par exemple, n’ont en général pas de bons ratings à cause de leurs problèmes de gouvernance et, pour beaucoup, à cause de tous les maux dont souffrent habituellement les pays producteurs de matières premières trop convoitées. Outre leur richesse en matières premières, ils connaissent une poussée démographique spectaculaire qui se traduira pour beaucoup en forte croissance. Il y a clairement des opportunités d’affaires là aussi, et nous ne découragerons nullement celui qui veut y aller, mais le ‘risque pays’ ne doit pas être sous-estimé. Jan-Pieter Laleman : Quant à savoir où exporter, il faut certainement noter en premier lieu : « là où il y a de l’argent », car la rentabilité est bien sûr la nécessité première de l’entreprise. Ensuite, les points cruciaux sont une très bonne préparation en amont, une implication entière dans le projet et un très bon accompagnement du début à la fin, ce que notre pays, la Région et ses institutions offrent et dont il faut tirer parti. ● Didier Dekeyser Bruxelles Métropole - octobre 2019 ❙ 19 Thailand Canada Mexico Egypt India Poland Bulgaria Brazil Morocco Lithuania Un. Arab Emirates Romania Singapore China Taiwan Marshall Island Nigeria Senegal Serbia D.R.

International Royaume-Uni 4e client 6e fournisseur 8.778,4 millions 15.230,2 millions Chers pays voisins À l’issue du 1er semestre 2019, 77,3 % des exportations belges sont à destination d’autres pays européens ; c’est dire leur importance. À titre de comparaison avec nos clients hors Europe, l’Asie accueille globalement 9 % de nos exportations et, si l’on prend les pays isolément, les seuls clients dans le top 15 sont les États-Unis (5e avec une part de 6,2 %), l'Inde (10e avec 1,7 %) et la Chine (11e avec 1,7 %). À juin 2019, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas représentaient conjointement 44,5 % des exportations. Malgré les incertitudes liées au Brexit, le Royaume-Uni reste un client très important de notre pays, le 4e part de 7,6 %. À 1,8 %, le Luxembourg est notre 9e avec une client. Pays-Bas 3e client 23.641,8 millions fournisseur 33.311,8 millions Allemagne 1er client 2e fournisseur 25.387,2 millions Part dans les exportations belges et sections principales à l’export au 1er France 2e client 3e G.D. Luxembourg fournisseur 18.962,4 millions 9e client 30e fournisseur 856,6 millions 3.527,5 millions 28.378,0 millions • France : 14,2 %. Produits chimiques (17,3 %), métaux communs (11,0 %), machines et appareils (10,4 %) • Pays-Bas : 11,8 %. Produits minéraux (20,0 %), produits chimiques (15,0 %), matériel de transport (10,1 %) • Royaume-Uni : 7,6 %. Matériel de transport (27,8 %), produits chimiques (19,0 %), machines et appareils (9,4 %) • G.D. Luxembourg : 1,8 %. Matériel de transport (22,4 %), produits minéraux (18,6 %), matières plastiques (9,9 %) 37.005,8 millions 1er semestre 2019 • Allemagne : 18,5 %. Produits chimiques (31,4 %), matériel de transport (13,3 %), métaux communs (10,8 %) Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 21

International 5 choses à savoir pour faire du business aux Émirats Arabes Unis Au mois d’octobre, Beci accompagnait une dizaine d’entreprises bruxelloises en mission économique aux Émirats Arabes Unis (EAU), dans le cadre d’un projet Enterprise Europe Network. Un marché convoité, qui recèle toutefois son lot de subtilités. Quelques enseignements. 1 2 La délégation européenne reçue à la chambre de commerce de Dubaï. Vous n’êtes pas attendus : Dubaï est un marché convoité de tous. Bien que le savoir-faire occidental soit toujours aussi bien perçu aux Émirats, nos entreprises n’y sont plus aussi attendues qu’auparavant. Il faut pouvoir vendre sa particularité. Mais le prestige ou les produits de niche sont particulièrement appréciés. Sachez prendre le temps : La notion du temps est fort différente aux EAU. Cela se ressent dans la prise de rendezvous comme lors des discussions business. Mieux vaut le savoir et bien comprendre la culture locale pour ne pas s’étonner de certaines choses. Ainsi, il est très courant que des rendez-vous, même sollicités de longue date, soient confirmés en dernière minute; ils peuvent tout aussi bien être déplacés, voire annulés. Voyons le bon côté des choses : vous pouvez obtenir des rendez-vous de grande qualité en dernière minute, grâce à la mise en relation d’une personne rencontrée sur place. Dans les négociations, sachez qu’il est normal de rencontrer plusieurs fois la même personne avant d’entrer dans le vif de la discussion. Ne cherchez pas à brûler les étapes, la culture locale veut que l’on crée une relation de confiance en abordant toutes sortes de sujets, avant de parler business. 3 4 Faites appel aux réseaux internationaux : Sollicitez votre attaché économique et commercial via le réseau de Hub.brussels, ici en collaboration avec la représentation wallonne de l’Awex. Par ailleurs, le réseau EEN, dont Beci fait partie, est présent dans plus de 65 pays, au service des PME européennes à l’export. Pensez aux Free Zones… ou pas : Les Free Zones, ou zones franches, sont nombreuses et couvrent une variété de secteurs et d’opérations. Leur discours insiste volontiers sur les avantages fiscaux, administratifs et de recrutement, 22 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 mais il faut garder un esprit critique. Par exemple, si votre intention est de commercialiser des marchandises sur le territoire non exempté de taxes (le ‘mainland‘), s’établir en zone franche ne vous évitera pas les 5 % de TVA sur la vente. Mais la zone franche vous permet de stocker vos marchandises à moindre prix et hors-taxe, avant de les écouler sur le ‘mainland‘ selon la demande. Si vous êtes dans l’import-export, s’établir en zone franche pour transformer vos marchandises et les ré-exporter vers les pays du Golfe (GCC) s’avère intéressant. 5 Il n’y pas que Dubaï : L’Émirat de Dubaï, qui compte plus de 3 millions d’habitants, est indéniablement le centre névralgique des affaires aux EAU. Pour autant, ses voisins ont aussi leurs avantages. En mission, nous avons pu visiter Ras Al Khaïmah, l’un des sept émirats fédérés du pays. Ras Al Khaïmah présente de nombreux avantages pour une TPE/PME européenne qui souhaite s’implanter dans la région. Tout d’abord, c’est un marché beaucoup moins compétitif que Dubaï, où tout le monde se rue. Ici, le marché n’est pas encore submergé : on cherche à attirer l’investisseur étranger. Il est plus facile d’y faire sa place, sur un marché de 400.000 habitants. Il est également moins cher de s’y établir, à 1h30 de route de Dubaï. De nombreuses industries ont fait ce choix ; par exemple Franke, qui distribue tout le marché des EAU à partir de son usine. Ici, c’est l’agence RAKEZ (Ras Al Khaïmah Economic Zone) qui gère l’économie locale. Vous serez plus rapidement en contact avec les décideurs dans cet émirat. ● Sybille Motte, International Trade Advisor Beci, Tél. +32 2 563 68 54 – smo@beci.be © A. Van Battel/Wideshot Photography

International L’export sous l’œil de l’Agence pour le commerce extérieur L’Agence pour le commerce extérieur a été créée par un accord de coopération conclu entre l’autorité fédérale et les régions : s’y rencontrent donc les compétences fédérales en matière de politique internationale et les compétences régionales en matière de commerce international, ce qui en fait un bel outil pour tous les entrepreneurs belges. Nous avons rencontré son Directeur Général, Fabienne L’Hoost. Comment se porte notre balance commerciale en 2019 ? Au cours du premier semestre 2019, le surplus global de la balance commerciale belge s’élevait à un peu moins de 6,7 milliards , soit 1,8 milliard de moins par rapport à la même période l’an dernier. Cette baisse s’explique par la forte augmentation des importations de biens en provenance des États-Unis, du Japon et de Suisse. De manière générale, la balance commerciale de la Belgique est surtout positive avec les pays de l’UE. L’Asie reste, hors Europe, le principal partenaire de Belgique avec 9 % de nos exportations et 14,7 % de nos importations. On parle peu de l’Inde qui a pourtant une population aussi importante que celle de la Chine, même si le pouvoir d’achat n’y est pas semblable. Ce pays ne présente-t-il pas d’opportunités majeures ? Ces dernières années, l’économie indienne connaît, en effet, une vraie mutation. Afin de bénéficier des nombreuses opportunités offertes par ce pays, deux missions économiques conjointes belges ont été organisées : l’une en 2010 (170 entreprises, 255 hommes d’affaires et 27 accords conclus) et la plus récente en 2013 (340 participants). En 2017, nos souverains s’y sont également rendus afin de célébrer 70 ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Trente-huit contrats ont été signés à cette occasion ! En 2018, la Belgique était, au sein de l’Union Européenne, le deuxième plus grand exportateur de marchandises vers l’Inde avec un montant de 7,9 milliards, soit 17,3 % du total La mission économique organisée en février dernier au Mexique, en collaboration avec les agences régionales du commerce extérieur, peut être qualifiée de grand succès. des exportations européennes. Bien que le diamant reste un des éléments centraux du commerce bilatéral, de nombreux secteurs offrent des perspectives prometteuses. Il en est ainsi des « Machines et appareils », dont les exportations se sont chiffrées à 590 millions en 2018, soit 312,9 millions de plus par rapport à 2013. Ces cinq dernières années, les produits chimiques, principal secteur d’exportation belge, ont également enregistré une belle croissance. Poussées par les ventes importantes de vaccins, les exportations de cette catégorie se sont élevées à 680,9 millions en 2018, en progression de 248,1 millions par rapport à 2014. Pour le commerce de services, on constate entre autres une forte croissance des ventes de services de télécommunication, d’information et informatiques. Leurs exportations sont passées de 31 millions il y a cinq ans à 104 millions fin 2018. Les missions économiques que vous organisez, qui ont l’avantage indéniable d’être appuyée par le Roi ou l’un de ses représentants, connaissent souvent un grand succès, ce qui se traduit Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 23 © Belga

International concrètement en signature de contrats. L’année 2019 sera-t-elle un bon cru ? Fin 2019, nous aurons organisé deux missions économiques conjointes présidées par SAR la Princesse Astrid, en étroite collaboration avec les trois instances régionales de promotion du commerce extérieur : hub.brussels, l’Awex, le FIT et le SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement. La mission au Mexique de février 2019, avec une délégation d’affaires forte de 202 participants, représentait pas moins de 130 entreprises, était près de 2,5 fois plus importante que la dernière mission économique au Mexique de 2009. Au total, 283 personnes y ont pris part. Parmi les entreprises participantes, les secteurs les plus représentés étaient ceux de l’industrie agro-alimentaire, l’industrie des TIC et des télécommunications, l’industrie pharmaceutique, de la biotechnologique et parapharmaceutique, les industries de l’énergie, des énergies renouvelables et cleantech, de la santé et des sciences de la vie. Cette mission au Mexique, quinzième économie mondiale et pays-charnière entre les États-Unis et l’Amérique latine, a d’ailleurs coïncidé avec l’élection d’un nouveau président, Andrés Manuel López Obrador, qui a reçu la délégation officielle belge. Au total, 15 contrats et accords ont été signés. La prochaine mission économique aura lieu en République populaire de Chine, du 17 au 22 novembre. Elle doit être le point d’orgue de l’année 2019, avec une délégation qui doit compter 630 participants représentant 311 entreprises. La Princesse Astrid et les ministres doivent être reçus au plus haut niveau de l’État. Le programme permettra aux entreprises de nouer ou renforcer des liens avec des partenaires locaux. Deux réceptions officielles de grande envergure, avec 1.100 participants prévus, auront lieu à Pékin et Shanghai. Parmi les entreprises participantes, les cinq secteurs les plus représentés seront ceux de l’industrie agro-alimentaire, les entreprises fournissant des services commerciaux, l’industrie chimique, pharmaceutique et des sciences de la vie, l’industrie du luxe, de la mode et du textile, l’industrie de l’énergie, l’environnement et du cleantech. En matière de traités de libre-échange, quels sont ceux qui nous ouvrent le plus de portes et pour quels secteurs en particuliers ? La Commission Européenne négocie des accords commerciaux ayant notamment comme objectif la baisse des tarifs douaniers, afin de faciliter les échanges commerciaux. 24 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Depuis 2017, les effets de ces accords sont consignés dans un rapport public adressé aux institutions européennes, le Trade Agreement Implementation Report. Les chiffres disponibles, qui portent sur l’année 2017, montrent qu’environ un tiers des exportations des États membres de l’Union Européenne vers des pays tiers sont encadrées par ces accords. Les principaux partenair de l’UE pour ces accords sont Suisse (7 % des échanges avec l’Union européenne), la Turquie, la Norvège et la Corée du Sud. Ces accords de libre-échange ont généré une augmentation des flux commerciaux. Depuis la conclusion de l’accord de libre-échange avec la Corée du Sud en 2011, les exportations ver ce pays ont cru de plus de 55 %. an après l’implémentation de l’accord avec l’Équateur, on y enregistre une hausse de plus de 20 % de nos exportations. Les exportations européennes vers le Canada ont, elles, augmenté de 7 % après l’implémentation partielle du Ceta, il y a deux ans. Il importe de noter que les plus fortes progressions ont, très logiquement, été réalisées dans les secteurs pour lesquels une diminution des tarifs avait été conclue. La Belgique est particulièrement gagnante car elle a augmenté sa part de marché au sein de l’Union Européenne pour les exportations vers le Canada : alors que les exportations belges représentaient 5,5 % du total européen fin juin 2016, cette part a augmenté à 7,8 % fin juin 2019, avec un pic à 8,7 % fin juin 2018. Selon la Commission Européenne, 81,6 % des entreprises belges ont bénéficié de ces tarifs préférentiels ; cette information provient d’une analyse de données émanant de 20 pays ayant conclu des accords avec l’UE. Les exportations belges vers ces pays représentaient plus de 15 milliards d’euros. Les tarifs préférentiels ont permis d’économiser 400 millions de frais douaniers. Ces montants devraient encore augmenter : des accords de libre-échange avec le Japon, Singapour et le Vietnam sont en négociation ; d’autres pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande figurent également sur la liste de potentiels partenaires pour ces accords. ● Didier Dekeyser Fabienne L’Hoost, Directeur Général de l’Agence fédérale belge pour le commerce extérieur.

International Comment vous (ex)portez-vous ? Les PME bruxelloises sont confrontées à une difficulté qui peut pénaliser leur croissance : l’étroitesse du marché belge. Les perspectives y sont loin d’être égales à celles de la France ou de l’Allemagne ! La solution ? Élargir son horizon. Autrement dit, exporter. © Getty (Coproduction) Les opportunités qu’offrent les marchés étrangers – qu’ils soient proches ou plus lointains – seront d’autant mieux exploitées que vous y serez bien préparés. Hub.brussels, l’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise, a élaboré quelques conseils à l’attention des exportateurs débutants : 1 Déterminez si vous êtes prêt à l’export : Une analyse SWOT de votre organisation et de vos produits ou services vous y aidera grandement ! 2 Déterminez les produits et/ou les services que vous voulez exporter : De préférence des produits de niche et des produits/services qui vous différencient de vos concurrents. 3 Identifiez votre marché : Vous rêvez du marché chinois… Et si vous commenciez par un pays voisin ? Bruxelles est située dans une des zones les plus riches d’Europe, où les habitudes de business et de consommation sont aussi les plus proches des nôtres. Ensuite, pensez à l’Amérique du Nord, et pourquoi pas à l’Afrique, avec laquelle Bruxelles est bien connectée ? Avant tout, étudiez le marché visé. 4 Identifiez les canaux de vente : Avant d’envisager la vente directe, pensez à un agent ou un distributeur local. Mais prenez vos précautions contractuelles et ne vous lancez pas tête baissée. Il existe de nombreux moyens d’approche. 5 Adaptez-vous à la culture locale : Chaque peuple a ses 6 Recourez à des experts pour les volets légaux et codes, ses habitudes et ses règles. Les respecter, c’est déjà susciter une image favorable. fiscaux : La TVA, les procédés de facturation, les contrats, la logistique… ne s’improvisent pas. Faites-vous aider ! 7 Protégez le savoir-faire de votre entreprise : Brevetez, enregistrez vos produits, marques et modèles pour éviter les mauvaises surprises. 8 Sécurisez les payements de vos ventes : Il n’est pas toujours possible de se faire payer avant livraison. Les crédits documentaires, l’assurance-crédit, le factoring ? Chacun son métier : adressez-vous à un pro ! 9 Valorisez votre succès : Vous avez le savoir-faire ; le faire-savoir est aussi important, c’est votre vitrine pour l’avenir. Consacrez les moyens nécessaires à communiquer. ● 10 Faites-vous accompagner par hub.brussels : c’est gratuit ! L’accompagnement des exportateurs est l’une des missions de hub.brussels, structure publique mise en place par le Gouvernement bruxellois, qui peut s’appuyer sur le vaste réseau de ses Attachés Économiques et Commerciaux basés à l’étranger. Vous souhaitez vous lancer dans l’export ? Les experts de hub.brussels peuvent réaliser votre analyse de faisabilité, sorte de diagnostic de votre potentiel à l’exportation. Pour accéder à ce service, vous devez disposer d’un numéro d’entreprise ou d’une unité d’établissement en RBC, d’un site web et d’une adresse mail professionnelle. Votre produit doit être prêt à la vente ; vous devez disposer des ressources et stocks suffisants pour faire face à un afflux de commandes ; pouvoir compter sur un service commercial et des outils marketing de base et être capable d’expliquer en quoi votre offre est spécifique. Des références commerciales constituent un atout ! Enfin, vous n’êtes éligible que si vous n’avez jamais exporté ou, le cas échéant, jamais hors de l’UE. Ceux qui n’entrent pas dans ces critères sont redirigés vers le service 1819, hébergé par hub.brussels : tél. 1819 ou info@1819.be. Retrouvez ces 10 conseils en détail sur https://hub.brussels/fr/10-conseils-export-2019 Plus d’info ? Contactez Katia Giovanetti, Account Manager tél. 02/800 40 77, kgiovanetti@hub.brussels. Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 25

International 5 Conseils pour éviter les principaux risques à l’exportation Exporter, c’est bon pour la santé de l’entreprise : augmenter le chiffre d’affaires, booster la croissance et la motivation des employés, réduire la pression concurrentielle. Bien sûr, se lancer à la conquête des marchés étrangers extra-européens est plus risqué que de rester chez soi. Quels sont les principaux pièges à éviter et comment les contrer ? 1 Le risque pays vient d’abord à l’esprit ; à raison, vu les nombreux mouvements actuels dans les relations internationales. Votre entreprise belge peut être confrontée à un fait politique dans le pays de son client, ce qui peut impacter significativement le bon déroulement de vos transactions commerciales : instabilité sociale, conflit, guerre commerciale, expropriation, implantation d’une politique protectionniste, embargo... La liste est longue. Logiquement, on veillera donc à diversifier son business d’exportation, sans trop se disperser pour autant, mais surtout à bien choisir le ou les pays dans lesquels on projette d’exporter. À cette fin, il faut s’aider de ratings pays, comme ceux de Credendo, qui évaluent en permanence les risques politiques et commerciaux des pays d’export . 2 Le risque de résiliation. Après avoir signé son contrat et avant même d’avoir livré ses produits ou services, l’entreprise belge peut être confrontée à l’annulation du contrat causée par la carence de son client, qui ne peut ou ne veut pas payer, soit suite à un fait politique (guerre, événements politiques), soit pour des raisons propres à sa santé financière voire sa mauvaise volonté à honorer le contrat. Ce risque est assurable – c’est recommandé ! – afin d’être indemnisé pour toutes les dépenses effectuées durant l’exécution du contrat. 3 Le risque de non-paiement est de loin la plus grande crainte d’une entreprise : un client indélicat ne s’acquitte pas de ses obligations de paiement aux échéances prévues par le contrat, alors que vous avez honoré toutes les vôtres, notamment la livraison de la marchandise ou la prestation du service. L’origine de ce risque peut être de nature politique (guerre, pénurie de devises, catastrophes naturelles…) ou commerciale (faillite, difficultés financières, dispute…). Une assurance-crédit permet à l’exportateur d’être indemnisé d’une créance impayée. Cette assurance s’adapte aux différentes structures de transactions, payables au comptant voire même combinant un financement octroyé par une banque. 4 La culture locale. Think global, act local : en tant qu’exportateur, il faut à tout moment être au courant des réglementations et procédures internationales et les appliquer dans chaque filiale locale de votre entreprise, en plus des réglementations et procédures locales. S’ajoutent d’autres barrières comme la langue, les symboles ou les mœurs. Ces risques mal cernés, non anticipés ou négligés peuvent avoir des impacts négatifs sur les rapports commerciaux et engendrer des malentendus. Des agents et partenaires internationaux peuvent permettre d’établir des contacts avec des clients internationaux et ainsi faciliter les rapports commerciaux. La Région bruxelloise, par exemple, a des conseillers économiques aux quatre coins du monde qui peuvent apporter une expérience et une aide appréciables. Une autre solution est de recruter des partenaires locaux. 5 Les risques climatiques et éthiques. De nouvelles régulations environnementales et de nouvelles exigences sociales voient le jour. Les investisseurs, clients et la société en général souhaitent plus de transparence et de vigilance de la part des entreprises et ces pressions influencent directement les évaluations tirées des banques et assureurs, quant à l’impact économique des entreprises dans ces domaines. ● Didier Dekeyser 26 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 - octobre 2019 1 www.credendo.com ou via l’application Credendo Risk sur l’App Store ou Google Play © Getty

International conseilleront, vous indiqueront qui aller voir, où trouver du soutien et des contacts. C’est gratuit et c’est certainement le premier pas qui vous en fera faire bien d’autres. ❙ Beci, avenue Louise 500, 1050 Bruxelles info@beci.be – Tél. 02 648 50 02 2 Faites-vous accompagner La Région Bruxelloise a récemment regroupé géographiquement et stratégiquement ses moyens sous l’appellation hub.brussels, avec la modeste ambition de « Faire de Bruxelles le territoire européen le plus attractif pour entreprendre et développer son activité économique » ! Bruxelles vous aide à exporter © Getty Aventurier solitaire s’abstenir. Pourquoi d’ailleurs se priver des aides multiples que la Région propose ? La seule excuse que vous pourriez avoir est de ne pas les connaître. Des partenaires privés peuvent vous accompagner aussi comme votre banque, votre chambre de commerce ; ou semi-privés comme l’entreprise autonome Credendo. L’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise encourage notamment les PME à s’internationaliser. Elle accompagne avec une efficacité reconnue aussi bien le candidat qui fait ses premiers pas que le plus aguerri à la recherche des partenariats internationaux ou à l’assaut de nouveaux marchés. L’agence ne se paie pas de mots et accompagne jusque sur le terrain : sa grande force réside en effet dans ses attachés économiques et commerciaux essaimés aux quatre coins du monde où ils ont développé de longue date des réseaux de contact d’affaire. Ne serait-ce qu’en matière de prospection, leur aide vous fera gagner un temps précieux. Ces attachés peuvent être contactés directement ou rencontrés en face à face, notamment lors des très prisés « Contact days » organisés chaque année à Bruxelles. ❙ Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise, chaussée de Charleroi 110, 1060 Bruxelles Tél. 02 422 00 20 3 1 Un bon conseil, un aiguillage, débroussailler le terrain ? Beci « 966 milliards d’euros d’exportations bruxelloises, 60 km entre Bruxelles et la frontière la plus proche, 10.294 filiales d’entreprises bruxelloises à l’étranger » : la page web dédiée de Beci s’ouvre sur quelques chiffres qui vous suggéreront certainement que, pour vous aussi, il est sans doute temps d’y aller ! Venez parler de votre projet, de son ébauche ou de vos intentions d’internationaliser vos activités avec les experts de la Chambre de Commerce de Bruxelles et d’Enterprise Europe Network Brussels. Ils vous Faites-vous financer Finance.brussels facilite et complète la chaîne de financement des entreprises créatrices de valeur en Région bruxelloise. Comment ? En apportant des solutions concrètes à leurs besoins financiers aux moments-clés de leur existence : création, développement, innovation, internationalisation, transition environnementale, reprisetransmission. Établie en fonction des besoins du marché, l’offre de produits pour les start-ups, scale-ups et PME se résume à cinq instruments financiers qui, au besoin, peuvent être combinés : prise de participation, prêt mezzanine, prêt convertible, cofinancement et garanties. Dans cette optique, invest.brussels propose des financements aux PME bruxelloises qui ont une activité exportatrice ou qui souhaitent exporter ou s'implanter à l'étranger, et s’adresse également à des entreprises Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 27

International exportatrices désireuses de s’ancrer dans la capitale. En amont d’un éventuel accord de financement décidé en trois mois au plus, le pôle de financement public régional étudiera les informations générales concernant l’entreprise (historique, management, actionnariat, produits et marché, comptes historiques), et parcourra avec attention la description détaillée du projet (plan export ou projet d’implantation à l’étranger) et le plan financier et ce, dans une démarche d’accompagnement et de discussions à l’inverse d’un simple audit. ❙ Finance.brussels, rue de Stassart 32, 1050 Bruxelles info@srib.be – Tél. 02 548 22 11 4 Faites-vous rembourser Superbe coup de pouce offert par la Région, la gamme des aides financières à l’exportation pour les PME et indépendants bruxellois mériterait d’être mieux connue... et plus sollicitée. Des subsides pour 8 types de projets sont prévus et, dans certains cas, jusqu’à 75 % des frais peuvent être remboursés (sous certaines conditions, comme être starters notamment). • Réaliser un support informatif (à l’exception d’un site internet) : remboursement de maximum 75 % des frais si vous faites réaliser un outil promotionnel (brochure, catalogue, film, logo, dépliant, traduction) dans une autre langue que le français ou le néerlandais, en vue d’exporter. • Effectuer un voyage de prospection à l'étranger : remboursement de maximum 50 ou 75 % des frais si vous effectuez un voyage de prospection commerciale hors de l'Union européenne, dans un nouveau marché. Si votre PME a moins de 4 ans, vous pouvez bénéficier de cette prime pour prospecter dans n’importe quel pays étranger (y compris au sein de l’UE et quel que soit le marché ciblé). • Exposer lors d’une foire à l'étranger : remboursement de 50 à 75 % des frais. • Inviter des prospects issus de marchés hors de l'UE : remboursement de maximum 50 % des frais pour les inviter en Région bruxelloise. • Participer à un appel d’offres pour un marché hors de l'UE : remboursement de maximum 50 % des frais. • Louer temporairement un bureau de prospection hors de l’UE (si nouveau marché) : remboursement de 1.500 € par mois. • Se faire conseiller quant au dépôt de marque, à l'enregistrement et à la certification à l'étranger : remboursement de maximum 50 % des frais si vous faites appel à un consultant dans ce cadre. • Recruter dans le cadre d'un projet lié à l'exportation : forfait de 20.000 € pour recruter un travailleur à temps plein en vue de la mise en œuvre d’un projet spécifique lié à l’exportation de ses biens et/ou services. ❙ Aides aux Entreprises, bd du Jardin botanique 20 1035 Bruxelles – 02 800 34 30 5 Faites-vous protéger Credendo-Export Credit Agency bénéficie de la garantie de l’État belge (dont elle ne reçoit cependant pas de subvention) et ses filiales fonctionnent en tant qu’entités privées sous la surveillance des organismes de contrôle des compagnies d’assurance. Un bon mix public-privé et un savoir-faire centenaire qui a fait de l’agence belge un champion européen (toujours en croissance) dans sa catégorie. Au fil des années, l’agence a développé et éprouvé de multiples solutions pour contrecarrer les risques tout aussi multiples que posent les transactions internationales. L’assurance-crédit classique ou globale assure le risque le plus en vue, soit le non-paiement des créances sur les clients nationaux ou étrangers, que ce non-paiement soit dû à leur incapacité ou à leur refus de payer (risque commercial), ou bien encore à des événements survenant à l’étranger (risque politique), voire à une résiliation. Mais elle se décline en de nombreuses variantes : crédit fournisseur qui permet d’accorder sereinement des délais de paiement à un acheteur étranger ; assurance pour couvrir l’utilisation, la dégradation ou la perte de matériel lourd à l’étranger en cas d’événements politiques ; assurance contre l’appel arbitraire de garanties contractuelles émises en faveur de l’acheteur étranger (garantie d’adjudication, de restitution d’acompte ou de bonne fin) ; etc. Par ailleurs, l’agence propose aussi des solutions très pointues, tels que cautionnement, garanties financières en cas de difficultés à obtenir une nouvelle ligne de crédit, voire du financement direct pour des montants allant jusqu’à 5 millions, etc. De ce fait, elle couvre toute la gamme des risques reconnus auxquels sera inévitablement confronté, un jour ou l’autre, un exportateur. Les solutions offertes sont nombreuses et adaptables à la particularité des demandes. Bref, un partenaire qu’il nous semble indispensable de consulter, d’autant plus si vous êtes TPE ou PME. ❙ Rue Montoyer 3, 1000 Brussels, Belgium +32 2 788 88 00 – info-eca@credendo.com. Didier Dekeyser 28 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019

International Traduire pour exporter Vous croyez en votre produit et souhaitez l’exporter ! Condition préalable, fournir la documentation sur ce produit dans la langue du marché qu’on veut atteindre. (Coproduction) Luc Van Haute, CEO Ubiqus Belgium V ous avez un accord commercial à signer avec un partenaire s’exprimant dans une autre langue ? Mieux vaut que le document soit bien traduit afin d’éviter tout malentendu qui pourrait être source de rupture de contrat ou même de procès. La traduction d’un document, quel qu’il soit, est à prendre au sérieux. Une traduction aléatoire et peu scrupuleuse donne directement une image désastreuse à votre produit, à votre service, à toute votre entreprise et à vous-même. Comme dans tous les métiers, il y a des experts dans ce domaine. En général, ils travaillent pour des bureaux de traduction qui disposent de spécialistes dans chaque domaine et pour chaque pays. Un médecin ne va pas traduire un contrat pour un accord de distribution, pas plus qu’un juriste ne transcrira dans une autre langue la notice d’un médicament. C’est pourquoi il existe des entreprises qui garantissent un service sur mesure et de qualité. Certains de ces bureaux de traduction comptent des milliers de collaborateurs, experts dans leur métier, répartis sur le globe entier. Ces bureaux exigent non seulement du traducteur une grande expertise dans le domaine à couvrir, mais aussi qu’il réside dans le pays auquel est destiné le texte. Les domaines d’expertise, avec chacun son spécialiste dans sa langue, peuvent être multiples. Rien que pour le secteur juridique, certains bureaux collaborent avec des professionnels en droit du travail, droit social, droit public, contentieux et arbitrage, ‘corporate restructuration’, droit des sociétés... Mais ils s’adjoignent aussi les services d’experts en banque et finance, propriété intellectuelle, immobilier, marché des capitaux, assurances, mais aussi d’ingénieurs et de médecins. Quant aux langues, elles se comptent facilement en dizaines. Rien que pour la Belgique, ce sont déjà trois langues. Pour s’exporter vers quelques pays alentours, on monte vite à 15 langues. Pour couvrir les pays membres de l’Union européenne, cela grimpe à 24 langues. Et que penser encore des marchés russe, asiatiques et africains ? C’est la démarche inverse si on veut importer un produit étranger et le commercialiser dans notre pays : il faut trouver des traducteurs experts pour adapter aux langues du pays le mode d’emploi d’une machine venant de Chine ou la composition d’un médicament ou d’un aliment venant d’une autre partie du monde. Et le coût d’une bonne traduction ? Contrairement à certaines idées ancrées, il n’est guère exorbitant et sans surprise puisqu’il est fixé par mots traduits, entre 0,10 et 0,15 euro le mot – l’écart n’étant pas lié à la complexité du texte, mais à la langue de la traduction. Le coût sera plus élevé pour un texte traduit en allemand que pour un texte traduit en chinois, puisque le traducteur habite dans un pays où le coût de la vie est plus élevé. En termes de délais, un bon traducteur peut rédiger huit pages par jour. Selon les bureaux, cela peut se faire dans l’urgence, le jour même. Dans tous les cas, mieux vaut faire appel à un bon bureau de traduction. Le retour sur investissement est immédiat (notamment pour la traduction de vos pages web) et l’image de marque de votre entreprise ne souffrira pas d’une traduction approximative. ● votre partenaire pour tous vos projets linguistiques Traduction Juridique Professionnelle [Ubiqus], une expérience linguistique d’exception. La garantie d’un service sur mesure et de qualité. L’excellence en traduction juridique qui repose sur la capacité à savoir transposer les concepts légaux et réglementaires. Des traducteurs intervenant uniquement vers leur langue maternelle et attestant d’une solide expérience dans leur domaine. Traductions fidèles au format original. Confidentialité et sécurité des données. Contact : Luc Van Haute, CEO Ubiqus Belgium T. +32.473.746.357 – lvanhaute@ubiqus.com www.ubiqus.be Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 29

Prospection digitale : la Chine en ligne Il était autrefois difficile pour une PME ou une start-up de réaliser des ventes en Chine. Aujourd’hui, l’e-commerce est une voie d’accès royale à ce qui est devenu la première économie mondiale en parité de pouvoir d’achat , la Chine ayant facilité elle-même l’ouverture afin de favoriser ses propres exportations. Mais comment se faire remarquer dans une toile aux milliards de clics quotidiens ? A vec près de 800 millions d’utilisateurs d’internet, qui y passent plus de 1,5 heure par jour, et des plateformes d’e-commerce qui comptent jusqu’à 500 millions de clients uniques, les standards chinois expliquent l’importance du marketing digital dans les relations commerciales profitables. Mais le candidat exportateur européen, familier des marketplaces d’Amazon et performant sur Twitter, Facebook, Linkedin..., risque d’être surpris s’il se lance sur ce marché avec la même caisse à outils. Contrairement à ce qui se fait chez nous, le consommateur chinois ne passe pas en priorité par un des nombreux moteurs de recherche disponibles (Baidu, Sogou, Soso, Qihoo 360... tout sauf Google !), mais se connecte directement à de gigantesques ‘marketplaces’, véritables institutions Taobao, TMALL, JD, Sunning, DangDang, Sasa, Ymatou... Certaines plateformes revendiquent plus de 500 millions d’utilisateurs. locales pratiquement inconnues chez nous (hormis sous l’appellation Alibaba, qui est la maison-mère des plus performantes), mais qui drainent pourtant des dizaines de millions de consommateurs, lesquels préfèrent explicitement acheter en ligne plutôt qu’en magasin. Taobao, TMALL, JD, Sunning, DangDang, Sasa, Ymatou... Certaines plateformes revendiquent plus de 500 millions d’utilisateurs. Phénoménal ! Mais l’inconvénient de places de marché aussi vastes est que l’on y est, d’entrée de jeu, très peu de chose. Il y aura donc une sérieuse pente à gravir... Étape initiale, la création d’un site internet, en mandarin bien sûr, qui devra être disponible sur les principaux moteurs de recherche chinois (il faut définitivement oublier Google) ; site dont il faudra rapidement assurer un minimum de visibilité en pratiquant un référencement actif pour le faire remonter quelque peu à la surface de l’océan des résultats de recherche. Il faudra construire conjointement, auprès de la cible locale visée, la notoriété de la marque et du produit que l’on souhaite vendre, essentielles dans la culture sociale et commerciale chinoise. Il en résultera idéalement la mise en place d’une identité et d’une image positives, indispensables avant 1 Rapports FMI 2018 et Banque Mondiale 2017 30 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 © Getty

International de songer à pousser plus avant leur visibilité globale. Une difficulté à ce stade est que le succès d’une e-réputation ne résulte pas que des contenus diffusés par l’entreprise, mais se crée aussi et surtout à partir des contenus produits en réponse par les internautes sur les réseaux sociaux, les forums, les pages d’avis, etc. Wechat et Weido, Little Red Book entre autres, devront donc être vos amis, mais plus encore les Key Opinion Leaders (KOL) qui y sévissent et qui pourront doper votre visibilité ou... annihiler votre image d’un commentaire assassin Trouver une agence locale Tous ceux qui se sont frottés au digital marketing connaissent sa valeur ajoutée mais savent aussi combien cela consomme de temps. Créer du contenu pertinent, cibler une communauté, la mobiliser en votre faveur grâce à un ‘community management’ suivi, toucher les KOL et les influenceurs, créer un mini ou maxi-buzz à finalité commerciale, perfectionner la qualité de l’image véhiculée par l’entreprise, organiser des campagnes marketing ou publicitaires online, recueillir analyser et utiliser les data..., le tout en mandarin, n’est sans doute pas à la portée du gérant de PME. La solution est sans doute à trouver dans les nombreuses agences locales spécialisées en marketing digital. Reste à connaître leur fiabilité, renseignement utile à glaner auprès des services bruxellois d’aide à l’exportation. ● Didier Dekeyser Top 5 des réseaux sociaux en Chine Wechat Réseau social comptant un milliard d’utilisateurs, offrant la possibilité aux entreprises, via des mini-applications intégrées, de proposer leurs offres et aux utilisateurs d’y répondre sans devoir changer de navigateur ou d’application. Weibo Weibo, « micro-blogging » de 430 millions d’utilisateurs mensuels, est une sorte de Twitter à fonctionnalités étendues sur lequel il est possible de rédiger des posts allant jusqu’à 10.000 caractères, ce qui en fait une source d’information de premier plan pour la société chinoise, mais aussi un lieu de communication essentiel, avec KOL et followers très présents. Zhihu Zhihu est une communauté en ligne qui revendique des membres instruits et au pouvoir d’achat supérieur à celui des communautés des autres plateformes. Little Red Book Communauté en ligne, moteur de recherche dont les résultats sont des posts créés par ses utilisateurs (près de 800 millions de contenus recensés, dont beaucoup sont liés à la consommation : conseils d’achat, tendances, promos, avis...) et plateforme d’ecommerce (les posts peuvent se conclure par un redirection vers un processus d’achat). Douyin – Tiktok Douyin pour les Chinois, TikTok pour les étrangers : 2 produits différents pour des raisons de censure. Apps extrêmement populaires (plus d’un milliard de téléchargement pour les deux) elles offrent un contenu de vidéos créatives. Vaste communauté de KOL dont des célébrités chinoises suivies de leur cohorte de fans. Célèbres pour ses campagnes marketing de grande ampleur. Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 31

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International Comment s’exporter grâce au réseau EEN : 4 exemples Qu’il s’agisse de trouver des partenaires, nouer des contacts, cibler des salons professionnels, se renseigner sur les régimes de taxes ou les réglementations locales, ou encore explorer des marchés publics internationaux, le réseau Enterprise Europe Network soutient les PME dans le développement de leurs activités internationales. Illustration par quatre exemples. «L a force d’Enterprise Europe Network, ce sont les 3.000 travers le mond Philippe Mergen, responsable chez Beci. « Dans chacun des 65 pays participants, dont les pays de l'UE mais aussi la Chine, le Japon, le Vietnam, les USA, le Mexique ou encore la Turquie, par exemple, nous avons des homologues possédant des contacts directs avec les entreprises de leur région. Ils peuvent aider à approcher le marché local, briefer sur la réglementation, identifier des prospects relais commerciaux pour clients, par le biais d'événements professionnels ou de leur carne d'adresses. Ensuite, EEN, une plateforme de mise en mêmes experts peuvent élaborer des profils de sociétés qui cherchent des partenaires. Bref, EEN fait aussi un travail de matching. » En Région bruxelloise, les experts EEN sont répartis en deux équipes distinctes, mais en contact permanent : l’une chez hub.brussels, pour tout ce qui concerne le soutien à l'innovation, et l’autre chez Beci, spécialisée dans le conseil et les services pour se développer à l’international. « Nous sommes disponibles pour toutes les sociétés qui veulent se lancer à l'international, ou qui y sont déjà actives, mais veulent prospecter de nouveaux marchés », poursuit JeanPhilippe Mergen. Si ce développement passe par celui d’un nouveau produit ou service innovant, le dossier est transmis à hub.brussels : « D’autres dossiers font le chemin inverse. Nous formons un double pôle, un consortium. » « Tout part de la PME bruxelloise, de la définition de sa cible à l'international (des clients ou des partenaires sur place), qu'il faut ensuite identifier avec l'aide des autres experts du réseau. Cela fonctionne dans les deux sens, puisque les experts de Beci font aussi des recherches sur le marché local et informent leurs homologues sur les réglementations belges ou bruxelloises. » emples valant mieux qu’un long oici comment Beci a pu aider tement des entrepreneurs bruxellois : ghen (chaussures de andonnées) : « Trouver des partenaires » Issue de l'Ancienne Maison Dubois, fondée en 1951, Berghen distribue en Belgique les chaussures des marques Sebago, Aigle et Caterpillar Sécurité, notamment. Depuis 25 ans, elle développe aussi sa opre gamme de chaussures de andonnée, sous le nom Berghen. La que a fait son trou au Benelux ; est maintenant de distribuer ghen à plus large échelle, comme roline Bouckaert, Brand & Nous voulons étendre Berghen agne. Ce sont des marchés très attrayants, avec des consommateurs au profil proche du Belge. Nous cherchons des partenaires. Les experts EEN chez Beci nous ont trouvé un référent qui s'occupe de Berghen sur ces deux marchés. Deux profils ont été mis en ligne sur la plateforme de mise en relation, afin de trouver des distributeurs et des agents. » C'est ainsi que Caroline Bouckaert a identifié un important salon professionnel, à Lyon, où elle était présente au mois d’octobre : « L'idée était de trouver des intermédiaires Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 33 © Getty

International pour le marché français. Notre expert a énormément de réseaux et apporte des idées originales. Concernant l'Allemagne, il a également identifié des éléments indispensables pour conclure des contrats commerciaux dans les règles. Tout cela prend du temps. On espère que ça va bouger, notamment grâce au salon de Lyon. » Domobios (lutte contre les nuisibles) : « Se renseigner sur les formalités et les règlements » Domobios, une spin-off R&D de l’ULB et de l’UCL, crée des pièges « biomimétiques » qui attirent le nuisible et l’élimine sans produit toxique. « Nos produits sont commercialisés via des plateformes online, à l’échelon national, et nous préparons des ventes via des entreprises internationales », précise Anne-Catherine Mailleux, CEO. Anne-Catherine Mailleux (Domobios) Acar’up, le produit-phare de Domobios (contre les acariens des matelas) est déjà vendu en Belgique, en France, en Suisse et aux Pays-Bas. Il arrivera bientôt en Allemagne et en Italie. D’autres produits contre les acariens des paniers pour chiens, les punaises de lit et les cafards seront commercialisés à partir de 2020 en Europe, puis aux USA. Depuis sa création en 2013, Domobios fait régulièrement appel à EEN et à Beci. « Ils nous aident à exporter nos produits vers les USA en nous renseignant sur le régime des taxes, les formalités douanières, les dossiers réglementaires, etc. Nous les sollicitons pour trouver des contacts dans des secteurs bien particuliers. Certains matériaux de nos pièges sont ainsi fabriqués par une entreprise française identifiée par EEN. » Les experts EEN d'Impulse (devenu hub.brussels) ont aussi aidé Domobios lors de complications réglementaires pour la mise sur le marché d'Acar’up. « Et ils ont beaucoup contribué à notre notoriété. » Sophia Group (ingénierie) : « Suivre les marchés publics internationaux » Sophia Group a eu besoin d'une aide ponctuelle. Cette société de conseil et ingénierie propose des services d'assistance et d'audits techniques pour de nouveaux projets et des bâtiments déjà en exploitation. Elle fournit notamment au Parlement Européen une assistance dans la gestion technique du bâtiment. Sophia Group opère aussi comme ‘building help-desk’ pour la Commission Pascal Hendrickx (Sophia Group) Européenne. « Et nous venons de remporter un appel d'offre pour la même mission auprès du Conseil 34 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Européen. Nous travaillons beaucoup avec les institutions européennes », signale le gérant Pascal Hendrickx. Sophia Group a également travaillé avec Actiris, Belfius, l'ULG, le CHU de Liège... « Nous aimerions atteindre les institutions internationales à Luxembourg et Genève. Nous avons donc fait appel à l'équipe EEN de Beci en septembre, pour nous inscrire sur un site d'appel d'offres de marchés publics en Europe. L'expert a passé quelques heures avec nous afin que nous puissions, entre autres, recevoir des notifications personnalisées quand un appel d'offres susceptible de nous concerner est publié. » Il est cependant trop tôt pour savoir si ce coup de main sera concluant : « Nous sommes dans une activité de niche ; nous n'espérons rien à court terme, mais c'était une démarche à entreprendre, pour laquelle Beci a l’expertise. » Zagapali (sacs à main contemporains) : prendre pied sur les salons Miny Bayot, qui s'est lancée dans la création de mode un peu par hasard, a également profité de l'expertise d'EEN pour mettre à profit un début de notoriété. En 2014, frustrée de ne pas trouver le sac dont elle rêvait, elle a créé sa propre marque, Zagapali, mêlant inspiration africaine et élégance contemporaine. Elle a trouvé de l'aide auprès d'entreprises belges pour les tissus et d’un atelier bulgare pour le travail du cuir. Quatre ans plus tard, Miny Bayot remportait son premier concours au Canada. Et gagnait une visibilité qui lui entrouvrait de nouvelles portes, avec l'aide d'EEN. « Le réseau m’a permis d’entrer en contact avec un salon à Amsterdam, et par la suite de rencontrer une représentante de la Torino Fashion Week. J'ai eu la chance de participer au défilé, mais aussi faire d'autres rencontres qui peuvent se transformer en collaborations et améliorer encore ma visibilité. » Voilà ce qui l'a convaincue de s'ouvrir davantage à l’international, notamment en Afrique. Elle sera également représentée au salon de Lyon, mais pas question d'aller trop vite, ni de faire des compromis avec sa vision : « J’ai été réinvitée à la prochaine Fashion Week à Turin, et j’espère pouvoir présenter une collection dans laquelle on ressentira toujours l’énergie de Zagapali. » ● Cédric Lobelle Info : www.brusselsnetwork.be Contact : Jean-Philippe Mergen, Directeur Internationalisation Enterprise Europe Network Brussels – jpm@beci.be ; +32 2 210 01 77 Miny Bayot (Zagapali)

International Voyages d’affaires : mieux maîtriser la gestion des frais de déplacement Le nombre de voyages d’affaires ne cesse d’augmenter, entraînant toujours davantage de coûts. D’où l’importance de bien les évaluer et ainsi maîtriser la gestion des frais liés aux déplacements professionnels. Des solutions existent. (Coproduction) A vec une économie mondiale en croissance constante, les déplacements professionnels se multiplient également et nécessitent de bien gérer les frais afin d’éviter qu’ils explosent. Pour un voyage d’affaires, il convient d’abord de réserver des vols, des hôtels, des trains et/ou des voitures de location. Ensuite, ces réservations doivent être payées. Enfin, les frais doivent être comparés, attribués et évalués. Bref, la personne responsable de la gestion de ceux-ci, qui peut-être selon la taille de l’entreprise le travel manager, le directeur des ressources humaines, le directeur financier, le directeur des achats, voire le patron lui-même, se retrouve souvent devant une pile de tickets, reçus et autres justificatifs (notes de restaurants, taxis, etc.). Sans vision globale de tous ces frais, l’entreprise risque bien d’être confrontée à leur inflation. Pour en garder la maîtrise et AirPlus International propose ses solutions de paiement à plus de 50.000 clients à travers le monde. Des solutions qui permettent de simplifier la gestion des frais de déplacement et de réaliser des économies : Avec AirPlus Company Account, vous maintenez sous contrôle votre gestion de voyages d'affaires. AirPlus Company Account vous offre la possibilité de régler et calculer des tickets de train, d'avion, des chambres d'hôtel et des voitures de location via un compte central. Vous n'avez plus la nécessité de conserver des preuves de paiements individuelles et vous avez à disposition un seul aperçu de paiement global, en toute transparence, qui reprend toutes les informations pertinentes. Il vous est ainsi plus facile d'allouer les frais correctement. De cette manière, vous contrôlez les coûts en continu et vous épargnez temps et argent. De plus, vos collaborateurs sont assurés avec AirPlus Company Account en cas d'accidents et désagréments lors de leurs voyages d'affaires. pouvoir les gérer efficacement, quelques actions utiles vous sont recommandées : • Assurez-vous que votre société dispose d’une bonne de solution de paiement qui fournit les meilleures informations possibles sur les coûts liés aux voyages et déplacements professionnels. Il faut qu’elle englobe l’ensemble des procédures, de la réservation à l’évaluation. • Revoyez régulièrement votre politique de voyage pour déceler d’éventuelles possibilités de réaliser des économies. La meilleure manière de le faire est de simplifier les processus afin d’avoir une vision plus claire et pouvoir ainsi comparer offres et tarifs proposés par les fournisseurs. • Quand le volume de vos voyages et déplacements augmente, n’hésitez pas à examiner à nouveau les accords conclus avec les fournisseurs. • Communiquez. C’est un point essentiel. Il faut conscientiser les voyageurs aux coûts croissants. Il ne s’agit pas de les contrôler en permanence mais bien de les sensibiliser par rapport aux dépenses et de veiller à ce qu’ils utilisent efficacement la solution de paiement proposée. ● Plus d’infos : AirPlus International T : 070 22 30 15 brussels@airplus.com www.airplus.com Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 35 © Getty

Transition NWOW : quels gains écologiques ? Télétravail, open space, flex desks, bureaux paperless… Les nouveaux modes de travail (NWoW) couvrent une large panoplie de nouvelles pratiques parfois présentées comme la panacée à divers maux contemporains, allant du stress au travail à la réduction de l’impact environnemental de l’entreprise. Qu’en est-il ? T antôt définis comme un concept, tantôt comme un outil, les NWoW sont une notion récente et mouvante. Le Service Public Fédéral belge les définit en insistant sur les critères de confiance accordée aux collaborateurs, de flexibilité du temps et de l’espace de travail et d’utilisation de nouvelles technologies. Ils répondent à différents enjeux économiques, mais aussi sociaux et environnementaux. Prenons l’exemple de la mobilité : en 2017, les automobilistes circulant dans Bruxelles ont passé en moyenne 39 h dans les embouteillages, soit une bonne semaine de travail. Du temps perdu, mais aussi un coût financier et environnemental, qui se traduit également en termes de santé et de bien-être au travail. Les NWoW permettraient-ils d’optimiser le temps de trajet domicile-travail, voire de réduire ces déplacements ? Du bus-bureau au coworking Office on Wheels y apporte sa propre réponse, en proposant aux entreprises un service de bus équipés de tout le nécessaire pour travailler. Il a été créé à l’initiative de la BAAV (Fédération professionnelle des compagnies de bus et autocars) avec le soutien de partenaires dont Keolis. Les entreprises peuvent y souscrire via différentes formules d’abonnement, du bus dédié au bus partagé avec d’autres organisations, selon le nombre de travailleurs intéressés et la zone géographique. Le temps de trajet est pris en compte dans le calcul des heures de travail : il s’agit donc d’une forme de télétravail. Une solution qui bénéficie à tous : au travailleur qui gagne en bien-être et en équilibre professionnel, mais aussi à l’employeur, car des collaborateurs satisfaits sont plus productifs et moins enclins à le quitter. Enfin, la réduction du nombre de véhicules sur les routes et le changement d’attitude par rapport à l’usage de la voiture assurent un gain environnemental. Autre exemple, celui du coworking : les espaces de travail partagé se multiplient à Bruxelles, avec une quinzaine d’ouvertures en 2018. Principale caractéristique de ces lieux, leur flexibilité : on peut y passer une heure ou une semaine, pour une réunion ou pour travailler au calme. Leur taille peut varier, de même que les services proposés. Ainsi, Transforma Bxl, un espace de coworking situé à Evere, dispose également d’un FabLab, d’un espace logistique et de différentes offres d’accompagnement en co-création et innovation. À mi-chemin entre le bureau et le travail à domicile, les espaces de coworking sont intéressants pour les entreprises. Les employés pour qui travailler chez soi n’est pas une option, mais dont la présence au bureau central n’est pas nécessaire tous les jours, peuvent travailler dans un coworking proche de leur domicile. Ils ont les avantages d’un vrai bureau, mais y gagnent en autonomie, flexibilité, responsabilité et qualité de vie. L’entreprise, quant à elle, réduit ses coûts d’infrastructure tout en bénéficiant du gain de productivité souvent associé au télétravail. Avantage supplémentaire, tout comme pour le bus-bureau : la réduction des trajets domicile-travail, grands contributeurs à la congestion urbaine et aux maux associés (nuisances sonores, pollution…). Selon Edouard Cambier, directeur de Seed Factory, le télétravail réduirait de 10 à 20 % les soucis de mobilité en Région bruxelloise. Quand on sait que les trajets domicile-travail représentent 30 à 40 % des déplacements urbains et que la mobilité est responsable à Bruxelles de près de 29 % des émissions de CO2 émissions de dioxyde d’azote (NO2 et 43 % des ), on comprend l’intérêt des NWoW en termes d’impact environnemental. ● Laura Rebreanu Sustainable Development Coordinator Beci lr@beci.be ; T +32 2 643 78 26 36 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 D.R.

PACK ÉNERGIE Bénéficiez d’un soutien à l’investissement pour les PME et les TPE Prix de l’énergie à la hausse, impératifs climatiques, attentes de la clientèle... L’heure est plus que jamais à la réduction de la consommation d’énergie. Pour vous aider à investir, la Région de Bruxelles-Capitale a débloqué 1.350.000 €, afin de financer des travaux de réduction de votre consommation d’énergie. Petit tour d’horizon des conditions d’octroi. Pour qui ? Commerces, artisanat, activités libérales, PME, mais aussi maison de repos, entreprise de travail adapté ou centre culturel, par exemple, de la Région Bruxelloise ? Ce soutien à l’investissement vous concerne. Il vient, en effet, compléter le Pack Energie qui, depuis septembre 2018, permet aux PME et au secteur à profit social de bénéficier d’un coaching énergétique gratuit. Ce service vous est proposé par les fédérations UCM et Comeos, pour les petites et moyennes entreprises jusqu’à 250 ETP, et par Bruxeo et Santhea pour le secteur à profit social. Et vous ne devez pas forcément être membre d’une de ces fédérations pour en bénéficier. Pour quels travaux ? Grâce au Pack Energie, vous disposez gratuitement d’un diagnostic et de recommandations de gestion et d’investissements pertinents pour réduire votre consommation d’énergie. Cela peut aller d'un nouvel éclairage à une nouvelle chaudière en passant par des équipements collectifs et industriels. Vous pouvez alors bénéficier, sous conditions, d’un soutien à l’investissement qui couvre de 30 à 40% des montants éligibles, avec un plafond de 15.000 € TTC par an. Concrètement Sur base du diagnostic énergétique de votre local, réalisé ou validé par la fédération de votre secteur, vous adressez à Bruxelles Environnement, avant les travaux, un dossier de demande de promesse de soutien. Une fois votre dossier accepté, Bruxelles Environnement vous adresse une lettre de promesse et vous pouvez commencer les travaux. Vous avez ensuite 18 mois pour les réaliser et demander la liquidation du montant du soutien. Et rapidement, vous voyez votre consommation d’énergie baisser : une très bonne nouvelle pour votre facture et pour l’environnement ! A qui s’adresser ? ➜ Pour le commerce et les services : Comeos - sti@comeos.be ● T +32 (0)2 788 05 58 ➜ Pour les TPE/PME, indépendants et professions libérales : UCM – info.energie@ucm.be ● T +32 (0)2 743 83 93 ➜ Pour le secteur à profit social : Bruxeo - energie@bruxeo.be ● T +32 (0)2 210 53 03 ➜ Pour les institutions de soins de santé : Santhea - contact@santhea.be ● T +32 (0)2 210 42 70 Avec le soutien de BRUXEO

Starter Customer-care.ai : automatiser le support-client Dans la pratique, l’outil permet de traiter des questions répétitives qui jusqu’à présent nécessitaient l’intervention d’un agent. Grâce aux possibilités du ‘machine learning’, customercare.ai est en mesure d’auto-améliorer ses performances en confrontant des milliers de données intégrées au fur et à mesure dans son algorithme. Les clients pourront alors, pour leurs questions simples, du style « où est mon colis ? », bénéficier d’une réponse beaucoup plus rapide. Un point essentiel dans une époque où l’instantanéité a quasiment force de loi. Philippe Kaivers et Ely Weichsel. Le principe de customer-care.ai est relativement simple : « À chaque tâche effectuée par un agent, l’algorithme intègre la donnée et améliore progressivement la qualité des réponses en confrontant tous les éléments dont il dispose. Grâce à ce cycle vertueux, la justesse des réponses augmente dès lors proportionnellement au nombre d’items intégrés dans l’algorithme. Avec le temps, la justesse des questions/réponses se renforce sans cesse. Et à partir d’un certain seuil de justesse basé sur un pourcentage élevé de tolérance, l’outil customercare.ai reconnaît la question et choisit la réponse la plus appropriée pour l’envoyer automatiquement au client. » Grâce à l’intelligence artificielle, customer-care.ai entend améliorer le service au client ainsi que le travail du personnel des contact centers qui pourra dorénavant se concentrer sur des demandes plus complexes. O n en parle partout, un peu à tort et à travers parfois, mais l’intelligence artificielle est une réalité qui prend forme dans notre vie. Elle se matérialise dans divers projets dont customer-care.ai est un bel exemple. L’outil éponyme qu’elle a développé a pour but d’améliorer la relation des clients avec les entreprises tout en facilitant le travail des agents des contact centers. « Ces derniers pourront alors se concentrer sur des tâches plus complexes et dépasser le cadre de ‘simple’ agent pour devenir en quelque sorte superviseur », explique Ely Weichsel, cofondateur de customer-care.ai avec Philippe Kaivers. Pour les clients, l’automatisation des réponses aux questions les plus couramment posées via e-mail, chat, Messenger, WhatsApp, etc., constitue un indéniable pas en avant dans leur quête d’information. Deux chiffres glanés sur le site de la start-up suffisent à dépeindre la situation de nombre d’entre nous lorsque nous sommes à la recherche d’une réponse : 83 % des clients ont besoin d’assistance pour finaliser une commande et 97 % des consommateurs considèrent la qualité du service client comme un critère important dans le choix d’une marque. 38 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Parmi ses clients, on peut noter la Stib ou encore de nombreux acteurs du e-commerce. Si, de prime abord, vous pensez que l’intelligence artificielle est réservée aux grandes entreprises, en fonction notamment de la disponibilité de grandes quantités de données pour produire des résultats fiables, détrompezvous. Selon Ely Weichsel, « Les PME peuvent intégrer sans problème l’intelligence artificielle dans leur process. Elles seront d’ailleurs de plus en plus amenées à le faire dans les années qui viennent. Dans cet esprit, nous avons notamment aidé une PME de l’agro-alimentaire à disposer d’une meilleure prédiction de production et ainsi diminuer le nombre d’invendus. » Last but not least, Ely Weichsel tient à rassurer ceux qui s’inquièteraient pour l’emploi : « Le secteur du contact center a le vent en poupe en Europe et souffre d’un manque de personnel. Grâce à cet outil, le métier va être valorisé et attirer des nouveaux talents. » ● Guy Van den Noortgate Info : www.customer-care.ai Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be • https://starters.beci.be/ D.R.

Entreprendre Aides aux entreprises : de nouveaux subsides pour les entreprises bruxelloises Avec la réforme des aides régionales à l’expansion économique entrée en vigueur cette année, de nombreuses primes sont disponibles pour les entreprises. Dont certaines nouvelles. (Coproduction) L' ordonnance relative aux aides pour le développement économique des entreprises du 3 mai 2018 est aujourd’hui effective. Cette refonte totale concerne au final une petite trentaine d’aides (29). L’enveloppe n’a pas varié : entre 30 et 33 millions d’euros sur base annuelle. Quelle que soit la taille de votre entreprise, il y a probablement un subside pour vous. Encore faut-il le savoir. Avant de présenter les différents domaines concernés ainsi que quelques-unes des nouveautés au programme, rappelons quelles entreprises sont éligibles. Les aides et subsides sont destinés aux micro, petites et moyennes entreprises. Une micro-entreprise compte moins de 10 ETP, affiche un CA ou un total du bilan inférieur à 2 millions d’euros. Pour une petite, les critères d’éligibilité sont moins de 50 ETP, moins de 10 millions de CA ou de total du bilan, et pour une moyenne, on ne peut dépasser 250 ETP, 50 millions de CA ou 43 millions de total du bilan. Les grandes entreprises ne sont pas retenues. Les aides ne s’adressent évidemment qu’aux entreprises qui disposent d’un lieu d’activité dans la Région bruxelloise (19 communes) et ne concernent ni les asbl (sauf si activité commerciale), ni les sociétés publiques. Demandez le subside avant tout investissement ! Les aides englobent toute une série de domaines de l’exportation à l’e-commerce, en passant par les investissements généraux ou spécifiques, l’économie circulaire, la formation, la pré-activité ou encore le consulting. Bref, l’éventail est large et peut être consulté sur le site http://werk-economie-emploi.brussels. Point important : il faut impérativement songer aux aides et introduire une demande avant tout investissement, voire tout engagement, car après il est trop tard pour obtenir quelque chose. Pour éviter ce genre de désagréments, un conseil : faites appel à des spécialistes qui vous aideront efficacement à obtenir ce à quoi vous pouvez avoir droit. En ce qui concerne les investissements généraux, les aides concernant les achats immobiliers ainsi que les travaux d’installations (équipement, matériel, machines, etc.) s’adressent à l’ensemble des activités des secteurs secondaire et tertiaire (le primaire est exclu). Parmi les nouveautés, pointons une aide à la reprise d’un fonds de commerce. Pour les aides spécifiques, mentionnons encore un subside pour les entreprises qui acquièrent de nouveaux véhicules plus respectueux de l’environnement en remplacement de véhicules disesel d’une certaine norme Euro. Il y a également quelques primes intéressantes pour les sociétés. Ainsi, notons une prime pour sécuriser son entreprise (alarmes, protection mécanique, vidéosurveillance) : des investissements souvent exigés par les assurances pour certains secteurs. Il y a également une prime pour se conformer aux normes qui s’adresse plus particulièrement à l’horeca (Afsca). Parmi les points positifs de la réforme, il faut souligner qu’entre l’introduction de la demande de subside et la décision d’octroi, les délais ont été significativement raccourcis. En règle générale, il faut compter un mois entre la fin des investissements et la réception de la décision d’octroi. En revanche, certaines aides sont passées à la trappe comme les investissements en matière d’économie d’énergie (isolation des sols et toitures, photovoltaïque, voitures hybrides, etc.). Enfin, l’économie circulaire a été mise à l’honneur avec une prime pour investissements favorisant l’économie de matières premières non renouvelables ou la valorisation d’objets ou de matières résiduelles, ainsi qu’une prime de recrutement pour projet d’économie circulaire. ● Dimitri Van Rossum, Head of Subsidia@KBC Brussels, T. 02 429 81 07 Stéphane Tondeur, Assistant Subsidia@KBC Brussels, T. 02 429 44 71 subsidia@kbcbrussels.be www.kbcbrussels.be/subsidia Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 39 © Getty

Entreprendre Lancer son activité food : ce qu’il faut savoir Beaucoup d’entre nous ont une âme de marmiton. À force de concocter de bons petits plats à la maison, on se dit ‘pourquoi ne pas proposer mes préparations à autrui ?’. Et l’idée de développer votre propre service traiteur mijote dans votre esprit. Mais de la théorie à la pratique, la recette du succès passe d’abord par des contraintes et des règles multiples, et surtout coûteuses… Sara et Philippe, aux fourneaux du Brussels Food Business Center. (Coproduction) D' abord, le matériel : il faut un bon espace de production et des instruments de cuisine professionnels, au risque de perdre un temps précieux. On n’ira guère loin avec le four domestique, le frigo familial, la petite friteuse et le lave-vaisselle encastrable. Quid des casseroles qui doivent être géantes, des mixeurs, batteurs, laminoirs, sauteuses et tout le petit matériel ? Sans parler du stockage. Le choix du local de production constitue un critère important, surtout en fonction de son coût. Parmi les questions qui se posent, il y a celles du loyer, de la superficie, de l’aménagement, de la localisation, de l’accessibilité… Et bien sûr, de la durée du bail. Gare aux normes Avant d’envoyer ses plats, il y a aussi les démarches administratives en apéritif… Il faut d’abord savoir dans quel type d’activité votre projet s’inscrit, remplir divers formulaires (notamment à l’Unité locale de Contrôle de la province) et s’inscrire auprès de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) pour obtenir un numéro d’entreprise et d’unité d’établissement. Autres contraintes, celles qui réservent souvent les plus mauvaises surprises : les règles et normes en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire, lesquelles s’appliquent à toutes les structures, mêmes pour les chefs privés qui proposent des plats à la vente en ligne. Tant pour une petite structure qu’une activité d’envergure, il est nécessaire en Belgique de s’enregistrer auprès de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) comme ‘traiteur’ ou ‘restaurateur’ (si la consommation a lieu sur place). Dans les deux cas, avant le démarrage de son activité, il faut posséder une autorisation délivrée par l’agence. Mettre sa structure et ses locaux aux normes nécessite beaucoup de temps, d’administratif, et surtout des investissements. Entre ces petites mises en bouche, on peut commencer à 40 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 démarcher des fournisseurs, s’assurer de la publicité et se préparer à l’inauguration. Avec le temps viendront aussi les contrôles de qualité et d’hygiène. Pour s’y préparer, on peut télécharger la brochure ‘En route vers la réussite d’un contrôle Afsca’ : 44 pages pour tout savoir sur les règles à respecter en matière de chaîne du froid, dates sur l’emballage, allergènes, traçabilité… Bref, lancer une activité ‘food’ implique un sérieux investissement personnel et financier. Heureusement, des solutions peuvent vous simplifier le lancement – et réduire les coûts. Dont en bonne place le ‘co-kitchen’ : des cuisines individuelles partagées, sur le modèle du co-working. Avantage : vous bénéficiez d’un espace professionnel aux normes, parfaitement équipé, pour une fraction de l’investissement qui vous aurait été nécessaire si vous aviez démarré seul. De quoi tester votre concept en limitant très nettement les risques. Et si le succès est au rendez-vous, il sera alors temps de penser à s’agrandir, engager du personnel, étendre sa gamme de produits, ouvrir des succursales – ou même envisager l’exportation. ● Sara Dirkx, gérante Brussels Food Business Center Envie de cuisiner comme un pro ? Situé à proximité de Tour & Taxis, le Brussels Food Business Center (BFBC) met à disposition des espaces de cuisine professionnelle partagée : un vaste espace comprenant trois cuisines de tailles différentes, des frigos, trois chambres froides de 12 m² chacune, des lieux de stockage, de plonge, des fours et tout l’équipement professionnel. Contact : bfbc@outlook.be 0495/14.63.29 www.bfbc.be D.R.

Priorités stratégiques : les Belges se soucient de la digitalisation, moins du climat Les administrateurs et chefs d’entreprises belges ne se préoccupent pas encore vraiment de priorités telles que la durabilité ou la transition énergétique. Voilà la conclusion quelque peu surprenante que livre une enquête auprès de 120 chefs d’entreprise et administrateurs dans notre pays. On mesure la différence avec les Pays-Bas. L es grandes priorités stratégiques des chefs d’entreprise et administrateurs aux Pays-Bas en 2019 ? C’est la question que le bureau-conseil en organisation Berenschot a posé pour la 10e fois en début d’année à 750 CEO et administrateurs néerlandais. Nouveauté, cette année : Berenschot a mené la même enquête en Belgique. Une première. Cela s’est fait en été, en collaboration avec la Chambre de Commerce néerlandaise pour la Belgique et le Luxembourg (Nederlandse Kamer van Koophandel voor België en Luxemburg – NKVK). Pour certaines thématiques importantes, les résultats belges différaient considérablement de ceux des Pays-Bas ! Gestion durable Conclusion la plus frappante de l’enquête menée en Belgique : comparés à leurs homologues néerlandais, les CEO et administrateurs attachent nettement moins d’importance à la transition énergétique ou à la gestion durable de l’entreprise. En dépit des marches pour le climat et de la rhétorique préélectorale, à peine 16 % des participants belges affirment aborder fréquemment la transition énergétique en conseil d’administration. Et à peine 4 % des entreprises interrogées confirment que le changement climatique influe déjà sur la stratégie d’entreprise. Chez nos voisins du Nord, le climat et la transition énergétique animent les débats du conseil d’administration dans une entreprise sur quatre. La thématique de la durabilité engendre les mêmes écarts importants. Une entreprise néerlandaise sur trois considère la durabilité comme un critère de différenciation majeur vis-à-vis de la concurrence. En Belgique, cela ne concerne que 16 % des entreprises. Les directions belges privilégient toujours la qualité pour faire la différence. « Nous avons tenté d’expliquer ces différences considérables entre les deux pays », déclare Marlon Drent, consultante chez Berenschot. « Nous suspectons une combinaison de facteurs. La population néerlandaise est tout d’abord nettement plus impliquée dans l’écologie, ce qui se répercute sur la culture des entreprises ailleurs, les pouvoirs publics néerlandais Les Pays-Bas ont longtemps considéré la durabilité et la RSE comme des éléments de façade, mais sans réelle portée stratégique. Ce temps-là est révolu. et la politique qu’ils mènent en 2019 sont nettement plus contraignants qu’en Belgique, ce qui influence la façon dont les entreprises gèrent les thématiques de la durabilité et du changement climatique. Le CEO de post.nl en Belgique cite un exemple éloquent : entre Gand et Anvers notamment, les camionnettes doivent se conformer à des Marlon Drent (Berenschot) Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 41 © Getty D.R.

Entreprendre réglementations locales très différentes, alors qu’aux PaysBas, les règles sont nettement plus uniformes. En Belgique, la réglementation semble plus fractionnée dans certains domaines. Et du coup, les entreprises s’en préoccupent moins. » Ensuite, les entreprises belges se laissent surtout guider par leurs clients en matière de durabilité. Et même si ces clients prétendent accorder de l’importance à cette durabilité, ils ne sont pas forcément disposés à payer davantage pour des produits durables d’un niveau qualitatif équivalent à des alternatives moins durables. Futurologues « Les Pays-Bas ont longtemps considéré la durabilité et la RSE comme des éléments de façade, mais sans réelle portée stratégique », se souvient Marlon Drent. « Ce temps-là est révolu. Aux Pays-Bas, la durabilité et la RSE arrivent aujourd’hui en troisième place après la qualité et l’innovation pour faire la différence sur le marché. » Tom Vansteenkiste, directeur général de la NKVK, souligne à ce propos les différences de culture t de mentalité entre les Belges et les Néerlandais. « Le Belge est pragmatique, alors que le Néerlandais se voit volontiers futurologue, avec une certaine tendance à évangéliser », déclare-t-il. « Cela explique une Tom Vansteenkiste (NKVK) Les chefs d’entreprises belges feraient bien de s’inspirer davantage de l’exemple venu du Nord. plus grande réceptivité du consommateur hollandais visà-vis de thématiques telles que le changement climatique ou la durabilité. Les entreprises belges s’alignent sur la réglementation plutôt que de prendre l’initiative de la durabilité. Je ne suis pas pessimiste : le changement de mentalité est en cours en Belgique et je m’attends à ce que les entreprises emboîtent rapidement le pas dans les années à venir. » Il reste à savoir si les réponses de 120 entreprises belges sont suffisamment représentatives pour en tirer des conclusions aussi tranchées. Marlon Drent nuance : « C’est la première fois que nous interrogeons des CEO et administrateurs belges. 120 participants, ce n’est pas énorme, en effet, mais tous les grands secteurs sont 42 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 représentés dans l’étude belge, ce qui nous autorise à en tirer quelques conclusions. » Digitalisation Les grands thèmes stratégiques qui titillent réellement les entreprises belges ? D’abord et avant tout la digitalisation ! Plus de 70 % des participants à l’enquête ont décerné la palme à la révolution numérique. Ils comprennent à quel point celle-ci peut stimuler la croissance, même si cela nécessite de sérieuses modifications du modèle d’entreprise et de l’organisation. L’impact en matière de ressources humaines retient également l’attention. La digitalisation et la montée en puissance de l’innovation technologique supprimeront de nombreux emplois dans les années à venir ou en changeront radicalement la teneur. Plus de 40 % des participants belges à l’enquête se déclarent souvent préoccupés par la pénurie de compétences numériques sur le marché de l’emploi. Il n’est d’ailleurs pas surprenant que cette thématique figure également au hit-parade des conseils d’administration aux Pays-Bas. « Je constate quasi quotidiennement que la guerre des talents fait rage dans nos deux pays », admet Tom Vansteenkiste. « Les entreprises digitalisent des tâches administratives classiques et cherchent éperdument des collaborateurs disposant de compétences digitales. Dans le même temps, il ne semble guère évident de familiariser le personnel senior à ces nouvelles technologies. » Que retenir de cette enquête et des divergences de préoccupations stratégiques entre les entreprises néerlandaises et belges ? Tom Vansteenkiste : « Ça fait un peu cliché, mais une fois de plus, ce sont les Pays-Bas qui semblent donner l’exemple. Les chefs d’entreprises belges restent plus classiques dans leur démarche et feraient donc bien de s’inspirer davantage de l’exemple venu du Nord. Prenons le cas du service à la clientèle : son importance stratégique est perçue comme bien plus grande en Belgique qu’aux Pays-Bas. Il est vrai qu’un bon service à la clientèle est essentiel, mais c’est un paramètre on ne peut plus conventionnel pour se différencier de la concurrence. D’autres thématiques s’imposent aujourd’hui outre-Moerdijk pour contrer les concurrents : la durabilité, bien sûr, mais notamment aussi l’expérience client ou la rapidité de livraison. Sans doute nos entreprises peuvent-elles s’inspirer quelque peu de ce qui se passe chez nos voisins du Nord, et pas seulement en matière de digitalisation. » ● Filip Michiels D.R.

Transmettre son entreprise via la cession des parts sociales : ce qui change Vous envisagez de transmettre votre entreprise via la cession de parts ou d’actions ? Le nouveau Code des Sociétés et des Associations (CSA), en vigueur au 1er janvier 2020, a modifié les règles de cession dans le sens d’un assouplissement. En voici les principaux éléments. « société privée à responsabilité limitée » (SPRL) disparaîtra de notre vocabulaire au profit de la « société à responsabilité limitée » (SRL). Les SPRL actuelles sont automatiquement désignées comme des SRL et devront adapter leurs statuts au plus tard le 1er janvier 2024. Les parts sociales d’une SRL seront dès ce moment appelées « actions ». Y a-t-il aussi des changements au niveau de la cessibilité de ces actions ? À quoi être attentif après la réforme si vous vendez ou rachetez les titres d’une SRL ? O n le sait, il existe principalement deux manières de vendre son entreprise : d’une part, la cession de certains ou de la totalité des actifs ou du fonds de commerce (désormais appelé fonds économique). Dans ce cas, c’est la société qui est partie à la transaction, vend ses actifs à un tiers et en perçoit le prix. D’autre part, la cession des parts sociales ou des actions. Dans ce second cas, ce sont les propriétaires des parts sociales ou des actions qui vendent leurs titres à un tiers, transférant ainsi leur participation dans la société, aussi bien l’actif que le passif. C’est cette seconde situation que nous examinons, à la lumière du nouveau Code des Sociétés et des Associations (CSA), dans le cas, le plus fréquent pour les PME, d’une SPRL. Nouveau cadre légal À partir du 1er janvier 2020, toutes les règles impératives du CSA seront automatiquement applicables aux sociétés, associations et fondations existantes. Dès cette date, la L’ancien Code des sociétés imposait, pour une SPRL, une procédure d’approbation relativement stricte pour la vente de parts sociales à une autre personne qu’un associé, ou au conjoint du cédant ou encore à ses enfants. Sauf dispositions plus restrictives des statuts, les actions ne pouvaient être cédées qu’avec l’agrément de la moitié au moins des associés, possédant ensemble les trois quarts au moins du capital (hors les parts cédées). Ainsi, dans l’exemple d’une SPRL comptant cinq associés, possédant chacun 20 % des parts, la vente des parts d’un associé nécessitait l’accord des titulaires d’au moins 60 % des parts (3/4 de 80 %) et d’au moins trois associés. Certes, on pouvait déroger à cette règle dans les statuts de la SPRL, mais uniquement pour les rendre plus strictes (par exemple exiger l’accord de 4/5e des parts) et pas plus libérales. Une plus grande liberté statutaire Ces règles d’approbation d’une cession d’actions ne s’appliquent désormais que de manière supplétive, c’est-àBruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 43 © Getty

Entreprendre dire seulement si les parties n’ont rien convenu d’autre. Dès à présent pour les nouvelles SRL, et lors de la modification des statuts pour les SPRL existantes, vous pouvez, comme sous l’ancien code des sociétés, « protéger » davantage votre SRL, mais vous pouvez aussi la rendre plus « ouverte » (par exemple en autorisant des cessions d’actions avec des conditions plus souples). Le candidat acquéreur des actions d’une SRL sera dès lors bien inspiré d’examiner attentivement les statuts publics de la société, mais aussi toutes les conventions privées qui portent sur la cession des actions (conventions d’actionnaires). De même, il importe pour l’acheteur de vérifier que les actions ont été entièrement libérées (le capital souscrit a-t-il été intégralement versé à la société ?), car le nouveau CSA stipule que le cédant et le cessionnaire sont tenus solidairement de la libération, tant envers la société qu’envers les tiers. Le vendeur peut se mettre à l’abri de cette épée de Damoclès en prévoyant, dans la convention de cession des actions, que c’est le repreneur qui endosse exclusivement l’obligation de libération. Ou mieux encore, libérer lui-même les actions et répercuter cet apport dans le prix de vente. Vous achetez les actions d’une SRL ? Veillez à ce que votre convention d’achat ait une date certaine, qu’elle soit inscrite dans le registre des actions, dont vous demanderez un extrait. En effet, selon le CSA, toute personne qui est inscrite dans le registre de titres nominatifs en qualité de titulaire d’un titre est présumée, jusqu’à preuve du contraire, être titulaire des titres pour lesquels elle est inscrite. Une inscription via le registre électronique e-stock est une solution sécurisée. Bien entendu, toutes les précautions d’usage lors d’un rachat d’entreprise restent plus que jamais valables : audit de due diligence, vérifications des litiges en cours ou menaçants, convention de cession juridiquement bétonnée, etc. Enfin, sur le plan fiscal, bonne nouvelle, les plus-values éventuelles réalisées par le vendeur restent en principe exemptées d’impôt sauf dans le cas d’opérations considérées comme spéculatives (auquel cas un taux de taxation 33 % frappera la plus-value). ● Jean-Pierre Riquet, juriste fiscaliste Vous souhaitez céder votre entreprise, en partie ou totalement ? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d'acquisition. Contact : Salima Serouane, + 32 2 643 78 49, transmission@beci.be 44 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019

Entreprises en transmission Design, production et vente d’articles de maroquinerie et textile d’ameublement CA : < 1 Mo € 1 à 10 employés Achat et vente de produits bio CA : entre 3 et 5 Mo € 10 à 20 employés Production et vente de pâtisseries (cession de parts) CA : > 1 Mo € 1 à 10 employés Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > entreprises à remettre / cessions de parts Négoce de composants industriels (cession de parts) CA : > 1 Mo € 1 à 10 employés Commerce bio Activités de formation en langues CA : < 100.000 € CA : < 100.000 € Serrurerie, vidéophonie, parlophonie CA : > 150.000 € > Pour nos repreneurs-investisseurs, le Hub Transmission recherche > Une entreprise active dans la manutention, façonnage, emballage, assemblage Bruxelles Valeur d’acquisition : > 500.000 € > Une société de fabrication, production Bruxelles, Wallonie, Flandre Valeur d’acquisition : > 300.000 € Vous souhaitez céder votre entreprise, en partie ou totalement ? Vous êtes intéressé(e) par l'une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l'un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Salima Serouane + 32 2 643 78 49 • transmission@beci.be

Entreprendre Faillite et différences culturelles : petit tour d’horizon Malgré la mondialisation et une économie de plus en plus transversale, l’image et l’acceptation de l’échec entrepreneurial varient considérablement d’un pays à l'autre, comme l'explique Marco Herreman, expert en intelligence culturelle, auteur d'un article sur le sujet dans le cadre du programme reStart. Selon la culture, la vision de la faillite peut aller de l’étape vers la réussite à un échec définitif. méfiance l’empêchent de se relancer. D epuis toujours, la faillite a été stigmatisée. Dans la Grèce antique déjà, celui qui ne pouvait honorer ses emprunts était condamné à être « esclave par la dette », au service de son créditeur jusqu’à extinction de la dette. C’était malgré tout un statut privilégié, puisqu’il mettait à l’abri des sévices physiques infligés aux autres esclaves. En Asie, sous le règne de Gengis Khan, celui qui tombait en faillite à trois reprises était carrément condamné à mort. De nombreux autres exemples de punition de la faillite et d’humiliation publique du failli existent dans toutes les parties du monde, et à toutes les époques. La culture impacte la vision de la faillite Aujourd’hui encore, dans de nombreux pays, notamment en Europe continentale, la faillite reste associée à quelque chose de honteux, de déshonorant et de méprisable. Dans les pays qui partagent cette vision, tout concourt à culpabiliser le failli : les lois sont plus sévères, les amis prennent leurs distances, les clients et fournisseurs deviennent méfiants... Pour les banques, c’est encore pire : le failli est fiché sur liste noire. Pour lui, c’est un cercle vicieux car toutes ces sanctions et ce sentiment de 46 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Heureusement, d’autres cultures, États-Unis en tête, considèrent l’échec comme une voie naturelle vers la réussite, à condition toutefois qu’elle permette d’apprendre de ses erreurs. Cette vision favorise le dynamisme économique et permet au failli de mettre plus rapidement ses talents au service d’un nouveau projet. Peu à peu, cette mentalité gagne les autres continents, même si le changement est progressif. Les États-Unis, pionniers du rebond Pourquoi cette différence de vision de la faillite ? Pour comprendre l’attitude des Américains, souvenons-nous d’abord que les États-Unis ont initialement été peuplés de colons européens, débarquant sur la côte Est. Très rapidement, ils sont partis à la conquête de l’Ouest, massacrant les Amérindiens au passage. Ces colons étaient pour la plupart des gens pauvres, prêts à tout pour améliorer leurs conditions de vie. Ceux qui s’élançaient vers l’Ouest et ses promesses de richesse étaient des audacieux, prenant des risques élevés pour aller de l’avant. Parallèlement, le colon devait être capable de se débrouiller seul en toutes circonstances, ce qui a forgé l’esprit d’initiative et d’entrepreneuriat. Des siècles plus tard, cet esprit de conquête et de prise de risque reste central à la culture américaine. Aujourd’hui encore, les USA cultivent l’idée du self-mademan, capable d’atteindre les sommets en partant de rien. Là-bas, on estime qu’un failli s’est enrichi en expérience et qu’il augmente ainsi ses chances de réussite pour ses prochaines tentatives. Le failli n’est pas un pestiféré, mais un gagnant en devenir. Pas question toutefois de répéter les mêmes erreurs, mais bien d’adopter des © Getty

approches innovantes. Certains prétendent même qu’un entrepreneur ne réussit vraiment qu’à son troisième essai. La législation, l’accès aux capitaux, les encouragements des proches… Tout contribue à faciliter l’entrepreneuriat et la prise de risque. Le Royaume-Uni a une vision de la faillite et du rebond assez similaire à celle des États-Unis. Tenter, échouer, recommencer, réussir… La subtilité de la vision asiatique De l’Inde au Japon, la perception de la faillite résulte d’un subtil équilibre entre différents traits culturels. En Asie, l’entrepreneuriat a globalement une image très positive. Toutefois, en cas de faillite, les choses se compliquent. En effet, l’entrepreneur a un engagement moral envers ses salariés. Ces derniers se dévouent sans compter pour assurer la prospérité collective. En contrepartie, le chef d’entreprise doit garantir l’emploi. La faillite rompt cet accord tacite et est vécue par le personnel comme une forme de trahison. Autre trait marquant lié à la culture asiatique : l’obsession de ne jamais perdre la face. La faillite est donc considérée comme particulièrement offensante pour le failli, mais aussi pour toute sa famille. L’auto-culpabilisation est ici plus forte que dans d’autres parties du monde, même si la globalisation tend aussi à relativiser ces comportements : le failli japonais se réfugie dans la honte, mais ne fait plus hara-kiri comme le lui dictait autrefois la tradition. Comme partout dans le monde, ce sont les jeunes générations qui incitent à des changements de mentalité, pour tendre vers des modèles observés à l’étranger. La vieille Europe, en route vers le changement ? En Europe, grâce à la mutation de l’Union Européenne, la perception de la faillite évolue vers une vision qui se rapproche progressivement de celle des ÉtatsUnis. Et c’est une nécessité si l’on souhaite éviter une hémorragie de talents européens vers des pays où la prise de risques est mieux perçue et acceptée. Depuis 2007 déjà, la Commission Européenne recommandait aux États membres de mettre en place des mesures pouvant aider les faillis à rebondir. Ces mesures portent notamment sur la valorisation des entrepreneurs de la seconde chance dans les médias, la déstigmatisation de l’échec dans les programmes éducatifs, l’adoption de lois distinguant les faillites frauduleuses de celles qui ne le sont pas, ainsi que sur la mise en place de soutiens financiers, psychologiques et techniques pour aider les entrepreneurs à rebondir. Le rebond, enfin facilité en Belgique La situation en Belgique est en pleine évolution, mais le chemin reste long pour atteindre les scores de rebond anglo-saxons. Au point de vue législatif, la loi sur l’insolvabilité, entrée en vigueur en mai 2018, facilite le rebond. L’ancien système « d’excusabilité » a été remplacé par l’effacement complet du solde de la dette. Le failli de bonne foi peut ainsi rebondir plus facilement et plus rapidement. En 2019, la réforme du code des sociétés allège par ailleurs significativement les formalités et contraintes à la création d’entreprise. La nouvelle SRL (société à responsabilité limitée), qui deviendra la norme, n’impose plus de capital minimal. Les lois progressent donc dans le sens de la deuxième chance. Toutefois, les mentalités doivent encore évoluer pour que le failli ne se sente plus stigmatisé, puisse se recentrer sur un nouveau projet professionnel durable, trouver des sources de financement et mettre ses talents et son expérience à profit. L’échec entrepreneurial reste encore trop souvent associé à la faillite frauduleuse, alors que la majorité de celles-ci résultent plutôt d’un concours de circonstances frappant un entrepreneur honnête mais malchanceux. Comment favoriser le rebond ? Le rebond ne sera possible que si le failli peut effectuer un travail de reconstruction psychologique, analysant les causes de l’échec passé, les conditions permettant d’éviter une récidive, une analyse objective de ses forces et faiblesses, la définition d’objectifs de vie... Le failli peut alors passer à la seconde phase de son rebond : créer un nouvel avenir professionnel. C’est cela qui permettra aux faillis d’aujourd’hui d’être les créateurs d’emploi de demain. ● Gaëlle Hoogsteyn Pour aider les entrepreneurs faillis, de plus en plus de structures d’aide au rebond voient le jour. Chez Beci, en collaboration avec la Région de Bruxelles-Capitale, le programme reStart aide les entrepreneurs en faillite à rebondir. Contact : Eric Vanden Bemden, Conseiller reStart 02 563 68 56 - evb@beci.be Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 47 © Getty

Entreprendre Les marchés publics vus par les PME M arcel van Meesche, directeur du bureau d’étude 21solutions, répond à des marchés publics depuis 20 ans. « Les marchés publics sont très importants pour nous ; ils représentent 75 à 80 % de notre chiffre d’affaires. » François Macq, administrateur délégué de Macq Electronics, poursuit : « Les marchés publics sont aussi assez importants pour nous : nous en décrochons plusieurs chaque année. Beaucoup de gens pensent que les grosses entreprises ont plus de chance de décrocher des marchés publics que les PME, mais pour moi, les petites entreprises ont aussi leur place. Notre structure légère nous permet notamment d’être beaucoup plus souples et réactifs là où de grosses sociétés doivent parfois attendre longtemps des accords de leur hiérarchie. » À la tête d’Ecores, une société de consultance stratégique en développement durable, Cordelia Orfinger confirme : les trois quarts du chiffre d’affaires de sa société sont issus des marchés publics, dont une grosse partie en procédures négociées. « Pour nous, l’accès aux marchés publics passe essentiellement par le contact. Nous nous faisons connaître auprès des différentes administrations afin d’être sur les listes des entreprises qui vont être sollicitées. Le relationnel est très important. » Lourdeur et complexité Malgré ses nombreuses années d’expérience, Marcel van Meesche le reconnaît : la procédure des marchés publics et surtout la charge de travail ne sont pas toujours évidentes à gérer. « Au niveau de la procédure, nous sommes plutôt bien rodés. Par contre, en fonction de la taille du marché, la charge administrative est parfois très lourde. Dans 48 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Procédures, accès au marché, opportunités, difficultés, aides utiles ? Que pensent les PME des marchés publics ? Nous sommes allés à la rencontre de trois d’entre elles. le cadre d’une procédure ouverte, par exemple, on arrive vite à des dossiers de 100 à 150 pages. Cela nous prend du temps sans jamais avoir la certitude que nos efforts seront payants », explique-t-il. « Par ailleurs, les exigences en matière de compétences sont de plus en plus élevées. Il n’est pas rare que nous devions mettre 3 ou 4 profils différents autour de la table, voire nous associer avec d’autres partenaires. C’est la même chose pour les seuils de références qui sont de plus en plus élevés. » Marcel van Meesche (21solutions) Au-delà de la lourdeur administrative, François Macq souligne que le temps nécessaire pour répondre correctement à un marché public peut aussi représenter une difficulté. « Pour certains marchés, on a tout le temps de monter notre dossier à notre aise. Mais pour d’autres, les délais sont parfois très courts ou lancés à des périodes où l’on a moins de personnel, comme les grandes vacances ou la période des fêtes. Anticiper est donc primordial. » Pour la directrice d’Ecores, la difficulté se situe plutôt dans la relation entre le pouvoir public et le prestataire. « Depuis 3-4 ans, nous sommes de plus en plus souvent confrontés à des marchés ‘stock’ (et non plus des marchés forfaitaires) où l’on s’engage à prester un service, mais sans savoir quand ni en quelle quantité. Cela implique, d’une part, une grosse incertitude quant aux revenus, mais aussi, d’autre part, de devoir © Getty

parfois mobiliser rapidement nos équipes pour faire face à des pics de travail. C’est une culture du marché public qui est en train de se mettre en place, où le prestataire devient vraiment un exécutant ‘tampon’, taillable et corvéable à merci. On a longtemps dit que l’un des avantages des marchés publics était la certitude d’être payés, mais avec ces marchés stock, ce n’est plus du tout le cas. » Pour elle, un autre enjeu des marchés publics est de comprendre la réalité financière des entreprises en leur permettant, par exemple, de recevoir des avances ou de prévoir des tranches de paiement plus régulières. « Par ailleurs nous sommes parfois mis en concurrence avec des structures non assujetties à la TVA. Le prix étant souvent l’élément clé dans l’attribution du marché, nous partons presque perdants avec nos 21 % de TVA en plus. » Des améliorations sont encore possibles À la question « qu’est-ce qui pourrait vous aider à accéder aux marchés publics ? », les idées fusent. Marcel van Meesche souligne par exemple les divergences d’exigences existant entre les différentes administrations publiques. Il souhaiterait que ce qui est demandé aux entreprises par les pouvoirs adjudicateurs soit uniformisé. « Nous avons toutefois beaucoup apprécié que de nombreux pouvoirs adjudicateurs vérifient désormais eux-mêmes la conformité des entreprises aux critères d’exclusion. La charge de la preuve n’est plus de notre ressort. » Autre point positif pour lui : « Les cahiers des charges sont harmonisés au niveau de leur structure, ce qui rend la lecture beaucoup plus simple et réduit le François Macq (Macq Electronics) risque d’oubli. » Cordelia Orfinger constate toutefois que certains cahiers des charges sont déconnectés de la réalité du terrain. « Aussi, nous plaidons pour plus d’échanges entre les administrations et les prestataires éventuels avant la publication du cahier des charges, notamment dans le cadre des procédures négociées, où c’est totalement prévu par la loi. » Nos trois experts sont aussi d’accord sur une chose : il faut investir davantage dans la formation et l’information. « Il existe déjà des tas de choses, mais qui ne sont pas centralisées », explique Marcel van Meesche. Et François Macq d’ajouter : « Il faudrait mettre à disposition des entrepreneurs des guides pratico-pratiques sur les erreurs à ne pas commettre, les pièges à éviter, les bonnes pratiques, et aussi encourager les jeunes sociétés au travers de success stories par exemple. » Lancez-vous ! Malgré les difficultés, nos trois entrepreneurs sont unanimes : se lancer dans les marchés publics vaut la peine, car ils offrent un potentiel de travail et de revenus important. Puis, plus on a l’habitude de répondre à des marchés publics, moins cela semble complexe. Pour Marcel van Meesche, accéder à ces marchés quand on est une PME demande une bonne coordination et beaucoup d’anticipation. « Récemment, nous avons revu nos procédures internes. Désormais, nous demandons par exemple systématiquement des attestations de bonne exécution à nos clients pour éviter de devoir les recontacter par la suite. Être rigoureux permet de gagner beaucoup de temps », explique-t-il. Cordelia Orfinger (Ecores) François Macq, de son côté, conseille aux entrepreneurs qui voudraient se lancer d’être proactifs. « Quand on veut répondre à un marché public, il y a deux façons de fonctionner : soit on attend que les marchés sortent pour remettre une offre, soit on se renseigne en amont sur les projets en cours au sein des administrations. C’est ce que nous faisons depuis plusieurs années et ça marche ! Être au courant permet d’être dans la course dès le début. Cela nous permet de mieux nous préparer en trouvant par exemple déjà des solutions, des partenaires, des produits qui pourraient répondre aux attentes du pouvoir adjudicateur. Et quand le cahier des charges sort, nous sommes quasiment déjà prêts. Plus on s’intéresse tôt à un marché, plus les chances de le décrocher augmentent. » Autre conseil : ne pas hésiter à faire appel à sa fédération sectorielle, notamment pour tout ce qui touche à la classification de marchés. « Pour une société qui se lance, obtenir des références de missions n’est pas forcément évident », ajoute Cordelia Orfinger. « Dans ce cadre, envisager des partenariats peut être une bonne solution pour débuter. Cela permet de se vendre avec l’expertise d’un bureau plus expérimenté ou complémentaire. » Par ailleurs, pour elle, remettre l’humain au cœur d’une procédure qui est très rigide et administrative est primordial. « Quand on reçoit un cahier des charges, la base est de prendre contact avec le client pour bien cerner sa demande. C’est quelque chose que nous faisons systématiquement et qui donne vraiment de bons résultats », conclut-elle. ● Gaëlle Hoogsteyn Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 49

Community Petites histoires de grands entrepreneurs Meg Whitman, étoile montante de la Silicon Valley Meg Whitman est celle que le magazine Forbes considère comme l’une des femmes les plus puissantes au monde. À la tête de Hewlett Packard pendant plus de 6 ans, elle est aujourd’hui CEO de Quibi, une startup à plus d’un milliard de dollars qui ambitionne de concurrencer Netflix. L’ancienne dirigeante de HP est une redoutable femme d’affaires. Avant de disrupter le marché du PC et de l’imprimante, elle avait fait de la start-up eBay un géant de l’e-commerce avec un chiffre d’affaires de plusieurs milliards de dollars. En arrivant à la tête de HP, elle opère une révolution en recentrant ce géant sur le service aux entreprises. Pour ce faire, l’ancienne PDG du groupe a dû supprimer des dizaines de milliers d’emplois et faire face à de nombreuses représailles. Meg Whitman est également connue pour avoir permis aux femmes de se faire une place dans l’univers très masculin de la Silicon Valley. Aujourd’hui, elle vient de fonder Quibi. La startup est déjà estimée à plus d’un milliard de dollars et ambitionne de devenir le nouveau Netflix de la génération mobile. Son core business ? Offrir un contenu vidéo de haute qualité dans un format dédié aux ‘millennials’, relié directement à un smartphone. L’entreprise est d’ailleurs déjà soutenue par tout le gratin : 21st Century Fox, Viacom, Alibaba ou encore Goldman Sachs… De quoi lui assurer un bel avenir. Si tout semble lui sourire, Whitman est probablement meilleure en affaires qu’en politique. Candidate au poste de gouverneur de Californie en 2010, sa campagne est plombée et se révèle un véritable échec. Elle finira par dire : « La politique d’aujourd’hui est un sport de combat à part entière. C’est violent. Vous devez être un combattant. Et au fond, je n’aime pas le combat ». Visiblement, pour elle, être à la tête des plus grandes sociétés de la Silicon Valley semble un jeu d’enfant… ● La guerre des cartels : Chaque mois, plus de 2500 personnes sont assassinées au Mexique. Pour la première fois, un historien français remonte aux racines du mal, depuis la fin des années 1970 jusqu’à la constitution de cartels organisés en véritables multinationales de la drogue. Une enquête passionnante et instructive. Thierry Noël 50 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 - octobre 2019 Les besoins artificiels : comment sortir du consumérisme : Le capitalisme engendre des besoins artificiels toujours nouveaux. Cet essai soulève une question simple : comment couper court à cette prolifération de besoins artificiels ? Un livre nécessaire et détonnant qui nous pousse à la remise en question. Zones WAX. 500 tissus - 125 ans de création : Saviez-vous que le wax ne viendrait pas d’Afrique, mais d’Indonésie ? Ce tissu, qui n’a jamais autant été à la mode qu’aujourd’hui, recèle une histoire des plus intéressantes. Un véritable carnet d’inspirations et une histoire de la mode et du textile à découvrir sans attendre. Éditions de la Martinière D.R.

Community Le Bruxelles des entrepreneurs Dans les pas de Thierry Marion Thierry Marion est le fondateur et CEO de DB Group, une entreprise graphique bruxelloise au savoir-faire reconnu (qui imprime notamment Bruxelles Métropole). Avec un chiffre d’affaires d’environ 4 millions d’euros, la société fêtera ses 15 ans dans quelques jours. L’occasion pour Thierry de démontrer que le papier est loin d’avoir dit son dernier mot. En pleins préparatifs, il nous livre ses bonnes adresses bruxelloises. Le quartier insolite : l’îlot Saint-Géry. J’ai eu l’occasion d’y faire une visite guidée et j’ai pu découvrir que les rues du quartier Saint-Géry sont jalonnées de coquilles de bronze qui symbolisent le pèlerinage de Compostelle, situé à 2200 km de Bruxelles. Ensuite, l’idéal, c’est de s’attabler au Roi des Belges avec une bonne bière. Le resto « gastro » pour un déjeuner d’affaires : Le Cinq à Anderlecht. On y va pour la modernité des assiettes et la fraîcheur des produits. Le chef, Jean-Michel Verzele, signe une cuisine gourmande et innovante. C’est pour moi le gastro idéal, avec un bon rapport qualité-prix, situé à deux pas de l’imprimerie. cuisines du centre qui restent ouvertes jusque tard. Le stop idéal après une pièce de théâtre ou un cinéma ! Le resto familial : Enjoy Brussels. Des produits savoureux, une carte efficace et une cuisine ouverte qui suscite d’emblée l’appétit. En prime, un bon rapport qualité/prix ! Un bistro « cool » avec les copains : La Gazzetta, près de l’avenue Louise. Ils ne prennent pas de réservations. La cuisine est ouverte, les produits sont directement importés d’Italie, les pâtes fraîchement découpées. C’est juste magnifique. Mention spéciale pour la carte des vins ! Le belgo-belge dont on ne se lasse pas : L’Ogenblik, une vraie institution des Galeries royales depuis 1969. Service professionnel, décor à l’ancienne et produits typiques belges. Bon à savoir : c’est une des seules Le meilleur ambassadeur de Bruxelles ? L’ambassadeur parfait pour Bruxelles à l’étranger, c’est Philippe Geluck ! Il est créatif et comique, il réussit à faire passer certains messages à travers ses BD du Chat. Elles sont quasi toutes traduites en plusieurs langues et distribuées à travers le monde. Une dernière en date : La Rumba du Chat, sortie il y a quelques jours. ● Elisa Brevet Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 51 D.R. D.R. D.R.

Community L’actualité Beci en photo © Reporters L’AG a mis à l’honneur nos membres les plus fidèles : ci-dessus Veolia (50 ans d’affiliation), représentée par Nicolas Germond (CEO), Frédérique Meeus (Directrice Communication) et Grégory Sanchez (Chief Commercial Officer), aux côtés du Président de Beci, Marc Decorte. L’Assemblée Générale de Beci, ce 2 octobre : rien que des entrepreneurs et entrepreneuses ! 50 ans d’affiliation également pour Ingevity Holding, en la personne d’Alexandre Castanho (Managing Director EMEA & Brazil). Médalle de bronze (25 ans) remise à Jacques Drèze pour RSM Belgium. Jamil Saade (Saade Trading and Forwarding) reçoit la médaille d’argent Olivier Vitry (Joël Claisse Luc Van Nerom, Directeur de PSI Metals Belgium, reçoit la médaille de bronze. Architecture, 25 ans d’affiliation) Thierry Collard (Eiffage Development), également médaillé de bronze. pour 40 ans d’affiliation. Philémon Wachtelaer (Archi+I, 25 ans d’affiliation). Ilan Zatalovski, CFO de Chemitex, affiliée depuis 40 ans. 52 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019

Community Plus de 400 entrepreneurs étaient rassemblés le 14 octobre au Cercle de Lorraine pour découvrir les avancées du City Climate Challenge, en présence de la quasi-totalité du gouvernement bruxellois (seuls manquaient le ministre-président Rudi Vervoort, présent en vidéo, et la secrétaire d’État Nawal Ben Hamou). Objectif : réduire de 30 % les émissions de CO2 bruxelloises d’ici 2030. Peter Wittoeck, chef du service fédéral Climat, et Antoine Geerinckx, directeur général de CO2logic, étaient les orateurs de la soirée. © Isopix Peter Wittoeck Antoine Geerinckx Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 53

Community DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Projects SPRL, Avenue Circulaire 136 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 63990 - Autres services d'information n.c.a. Del. : Van Wunnik Martin Aurélie Piel PPE, Rue de la Mutualité 59 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 70210 - Conseil en relations publiques et en communication Del. : Piel Aurélie Ayala Gonzalez Angela / Angie Billion PPE, Chaussée de Huy 263 - 1325 Chaumont-Gistoux Code Nace : 62020 - Conseil informatique 93299 - Autres activités récréatives et de loisirs n.c.a. 96040 - Entretien corporel Del. : Ayala Gonzalez Angela Belgo Foods SPRL, avenue Nestor Plissart 26 - 1040 Bruxelles Del. : Herman Alexandre Bianca Mihalache PPE, Boulevard Lambermont 244 - 1030 Bruxelles Del. : Mihalache Bianca Buffl SPRL, Hombeeksesteenweg 376 - 2800 Mechelen Code Nace : 73200 - Études de marché et sondages d'opinion Del. : De Clercq Dennis Celine Rose David Expertise PPE, Avenue Louise 65 - 1050 Bruxelles Code Nace : 91011 - Gestion des bibliothèques, des médiathèques et des ludothèques 69109 - Autres activités juridiques Del. : David Celine Rose Costume Privé SPRL, avenue de la Ferme Rose 6 - 1180 Bruxelles Code Nace : 4771601 - le commerce de détail de vêtements de dessus, y compris les vêtements de travail Del. : Lausberg Masikini Hugues Delijious SA, avenue Louise 203 - 1050 Bruxelles Code Nace : 56102 - Restauration à service restreint Del. : Duqué Frédéric 54 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Douze Mai srl, avenue Montjoie 229 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Del. : Dessaigne Priscilla E - BASE SPRL, Place des Carabiniers 10 - 1030 Bruxelles Code Nace : 47620 - Commerce de détail de journaux et de papeterie en magasin spécialisé 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet Del. : Vanhemelryck Jean G.M. Electronics SPRL, Rue de Termonde 140 - 1083 Bruxelles Code Nace : 47410 - Commerce de détail d'ordinateurs, d'unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé 77330 - Location et location-bail de machines de bureau et de matériel informatique Del. : Jeanmotte Michaël Jean-Denis Paschal PPE, Rue SaintGeorges 2 - 1050 Bruxelles Del. : Paschal Jean-Denis KERN IT SPRL, Rue de Haerne 51 - 1040 Bruxelles Code Nace : 62090 - Autres activités informatiques 82110 - Services administratifs combinés de bureau 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. Del. : Yagoubi Khalid Koalift ASBL, Cantersteen 12 - 1000 Bruxelles Del. : Carpriau Anthony Lettany Jonathan PPE, Rue Dupré 133 - 1090 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 72110 - Recherche-développement en biotechnologie 74909 - Autres activités spécialisées, scientifiques et techniques Del. : Lettany Jonathan Limited Consulting SPRL, Avenue du Frêne 10 - 1020 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Del. : Doukissis Panayotis Michel Vandevoort SPRL, Place Emilie vandervelde 3 - 5590 Ciney Code Nace : 56101 - Restauration à service complet Del. : Vandevoort Michel On The Wave SPRL, Rue Audrey Hepburn 2 - 1090 Bruxelles Code Nace : 47299 - Autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé n.c.a. 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Del. : Duez Alain Peter Janik PPE, Chaussée de Charleroi 236 - 1060 Bruxelles Code Nace : Del. : Peter Janik Promo Signs SA, Avenue Reine Astrid 4 - 1440 Wauthier-Braine Code Nace : 73110 - Activités des agences de publicité Del. : Wolters Nicolas Randrianarivelo Razafinjanahary Tina PPE, Van Obberghenstraat 66 - 1830 Machelen Code Nace : 53100 - Activités de poste dans le cadre d'une obligation de service universel Del. : Randrianarivelo Prisca Richez Alain PPE, Rue Guillaume Stocq 34 - 1050 Bruxelles Del. : Richez Alain Scope Invest SA, Rue Defacqz 50 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 70220 -Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Del. : Lemal Geneviève

Community Serge Van Mol PPE, avenue de la Couronne 150 - 1050 Bruxelles Code Nace : 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. Del. : Van Mol Serge Strelia SCRL, Rue Royale 145 - 1000 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats Del. : Craeninckx Herman Tagustech SPRL, avenue De Fré 267 - 1180 Bruxelles Code Nace : 62030 - Gestion d'installations informatiques 62090 - Autres activités informatiques Del. : Ndongo Sonia Total Country Services Belgium SA, Rue de l'Industrie 52 - 1040 Bruxelles Code Nace : 64999 - Autres activités des services financiers 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. Del. : Layon Jean-Luc Ukendi Jessica PPE, Kroonstraat 39 - 1750 Lennik Del. : Ukendi Jessica Wedjara SPRL, Rue des Moines 27 - 1190 Bruxelles Del. : Kuliralo Marie Laure With SPRL, Jan Van Rijswijcklaan 135 - 2018 Antwerpen Code Nace : 62010 Programmation informatique 62090 - Autres activités informatiques 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion Del. : Kindt Dominique INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 21solutions Actiris Agence pour le commerce extérieur AirPlus International Archi+I Avocats.be Awex Axiles Bionics BAAV Baidu Barrois Belfius Berenschot BFBC BLCC Cercle de Lorraine Chemitex CHU Liège Cinq, Le Co.Station CO2logic Communauté Portuaire de Bruxelles DangDang DB Group Domobios Douyin 48-49 33-34 23-24 35 52-53 11 22 ; 23-24 7-9 36 30-31 7-9 33-34 41-42 40 7-9 52-53 52-53 33-34 51 6 12; 52-53 7-9 Credendo 15-16 ; 18-19 ; 27-28 Customer-care.ai 33-34 30-31 38 30-31 51 Ecores Eiffage Development Enjoy Brussels Enterprise Europe Network Finance.brussels FIT Franke Gazzetta, La Hewlett-Packard Hub.brussels Ingevity Holding JD KBC Brussels Keolis Lateral Thinking Factory Little Red Box Macq Electronics Microsoft NKVK Office on Wheels Ogenblik, L’ Orange Clignotant Post.nl PSI Metals Belgium Qihoo 360 Quibi 22 ; 27-28 ; 33-34 27-28 23-24 22 51 50 22 ; 23-24 ; 25 ; 27-28 ; 33-34 52-53 Joël Claisse Architecture KBC 30-31 52-53 7-9 39 36 4-5 30-31 48-49 6 41-42 36 51 4-5 41-42 52-53 30-31 50 48-49 52-53 51 Regus Roi des Belges, Le RSM Belgium Saade Trading and Forwarding Sasa Seed Factory Sogou Sophia Group Soso Sunning Taobao TBWA Telenet TMALL Transforma Bxl Ubiqus Belgium UCL ULaw ULB ULG Veolia VUB Wechat Weibo Ymatou Zagapali Zhihu 7-9 51 52-53 52-53 30-31 36 30-31 33-34 30-31 30-31 30-31 7-9 6 ; 7-9 30-31 36 29 33-34 11 7-9 ; 33-34 33-34 52-53 7-9 30-31 30-31 30-31 33-34 30-31 Bruxelles Métropole - novembre 2019 ❙ 55

Agenda renforcer l’esprit d’équipe de votre entreprise ? Nos formations peuvent se décliner dans votre entreprise. STRATÉGIE & GESTION 20.11 Lunch Experience 06.12 Tour d’horizon des subsides à Bruxelles 06.12 Lunch Experience 12, 19 & 26.11 Workshop prospection : développez votre business en 3 étapes avec Beci MANAGEMENT & RH, PERSONAL IMPROVEMENT 25.11 Growth Circle: HR & Talent 29.11 Garder la tête froide et maintenir son enthousiasme VENTE, MARKETING & COMMUNICATION 12 & 26.11 Social selling : l’efficacité de la prospection 17.12 Social selling : l’efficacité de la prospection 19.11 Google My Business : boostez votre référencement local 19.11 WordPress : comment rédiger un article bien référencé ICT ➜ Caroline Coutelier +32 2 643 78 13 – cco@beci.be FORMATIONS SUR MESURE Vous souhaitez développer vos compétences, accroître la performance de vos collaborateurs, 56 ❙ Bruxelles Métropole - novembre 2019 Vous ne trouvez pas la formation que vous cherchez ? Contacteznous ! Notre programme de formations est établi en fonction des demandes que vous nous formulez. LÉGISLATION SOCIALE 14.11 Actualités de droit social dans la fonction publique 24.01.2020 Les vendredis de l’actualité sociale 21.02.2020 Actualités « compensation & benefits » 05.03.2020 Actualités de droit social dans la fonction publique 28.05.2020 Missions et fonctionnement des organes sociaux ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be MÉDIATION JURIDIQUE Jusqu’au 21.02.2020 Cycle de formation de base et spécifique à la médiation civile et commerciale > bMediation +32 2 643 78 47 info@bmediation.eu STARTERS & RESTARTERS 12.11 Apéro Starters et reStarters : la raison d’être de votre entreprise 12.11 Workshop : Les composantes d’un branding fort 14.11 Apéro Starters et reStarters : gestion du temps 18 & 25.11 Lunch Starter 19.11 Workshop Sales DNA© : développer votre talent 26.11 Workshop : Comment utiliser le digital pour gagner des clients 02, 09, 16 & 23.12 Lunch Starter 03.12 Workshop : Starter, ce que vous devez savoir avant de vous associer 10.12 Workshop : Oser l’authenticité pour un succès durable 12.12 Apéro Starters et reStarters : venez pitcher votre projet 19.12 Apéro Starters et reStarters : entreprendre, c’est bon pour la santé ! ➜ Emmanuelle Einhorn starters@beci.be 28.11 Appréhender le risque de corruption dans les relations commerciales de mon entreprise 12, 14, 19, 21, 26 & 28.11 Beci Welcome Lunch 13, 20 & 27.11 Beci Welcome Breakfast 03, 05, 10, 12, 17 & 19.12 Beci Welcome Lunch 04, 11 & 18.12 Beci Welcome Breakfast ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be Inscrivez-vous à une ou plusieurs formations et bénéficiez des subsides à la formation Région Bruxelloise: 50% de subsides: (investissement min. = 1.000 €) Retrouvez notre agenda complet sur www.beci.be **En néerlandais uniquement

PUBLIREPORTAGE OÙ TROUVER DES COLLABORATEURS MULTILINGUES QUI ONT DE L’EXPÉRIENCE ? NULLE PART, VOUS LES FORMEZ VOUS-MÊME Tom Rommens est responsable du recrutement chez Securitas. Chaque année, il cherche environ 1300 agents de gardiennage. La liste des conditions auxquelles les candidats doivent répondre n’est pas à sous-estimer : ils doivent être motivés, avoir de l’expérience et aussi être multilingues. Au lieu d’attendre la bonne personne, Tom a commencé à travailler avec Select Actiris pour former lui-même le candidat idéal. Une r « Grâce à Actiris, j’ai suivi une FPI en entreprise, ou formation Tom Rommens, responsable du recrutement chez Securitas, est toujours à la recherche de nouveaux collaborateurs. « Nous sommes une grande entreprise et nous employons beaucoup d’agents de gardiennage. Nos agents sont vraiment partout : ils gardent des bases militaires, des aéroports, ils sont dans les supermarchés ou dans les centres commerciaux, nous travaillons pour des entreprises et des particuliers, tant en journée que pendant la nuit. C’est pourquoi, nous cherchons chaque année environ 1300 personnes, dont la plupart sont des agents de gardiennage. La recherche de l’agent de gardiennage idéal n’est pas si évidente, raconte Tom : « Nous nous trouvons à Bruxelles où il y a beaucoup de chercheurs d’emploi, mais pourtant nous n’avons pas l’embarras du choix au niveau des candidats. » Le candidat idéal « Un agent de gardiennage doit notamment avoir reçu une formation approfondie pour pouvoir débuter en étant bien préparé. En plus, il doit être multilingue, surtout à Bruxelles. Les agents sont souvent la première personne à qui l’on s’adresse. Il est donc important qu’ils puissent s’exprimer en plusieurs langues. » Les profils que Tom recherche ne se trouvent pas facilement sur le marché du travail. « C’est pourquoi nous avons élaboré une collaboration avec Select Actiris. Ils ont sélectionné 150 chercheurs d’emploi motivés que nous avons ensuite formés au gardiennage. En plus de cela, le VDAB a organisé les cours de néerlandais. » Former avantageusement Soufiane Ouzza a été formé de cette manière afin dedevenir un agent parfait. « Cet emploi m’intéressait beaucoup mais je n’avais pas la bonne formation », raconte Soufiane. professionnelle individuelle en entreprise, de quatre mois chez Securitas. » Pendant la formation, Soufiane a suivi un agent de gardiennage expérimenté. « Ainsi, j’ai pu acquérir beaucoup d’expérience avant d’être recruté de façon permanente. » Tom approuve. « Cette FPI en entreprise est en fait la mesure idéale pour nous pour former nos collaborateurs en collaboration avec Select Actiris. Nous pouvons leur proposer de l’expérience sur le terrain à des conditions avantageuses et après ils peuvent tout de suite commencer leur carrière chez nous. Le candidat idéal existe donc bel et bien : nous le formons tout simplement avec Select Actiris. » FAITES CONFIANCE À L’EXPERTISE DE SELECT ACTIRIS POUR VOS RECRUTEMENTS Comme Tom, vous souhaitez recruter le profil idéal à Bruxelles ? Avec Select Actiris, c’est possible. Select Actiris combine une sélection approfondie à des primes et formations pour vous proposer le candidat qui répond parfaitement à vos besoins. Surfez sur select.actiris.brussels et demandez conseil à votre consultant employeur. Avec le soutien du Fonds Social Européen

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