Digital Tout marché public supérieur à 144.000 euros doit être publié électroniquement sur la plateforme e-Procurement. À partir du 1er janvier 2020, toutes les offres des entreprises devront aussi être envoyées de manière électronique. Les objectifs principaux : simplification administrative et transparence. D’après Brahim Ammar Khodja, chargé de projet chez Easybrussels, la méthode devrait profiter tant aux administrations qu’aux entreprises. Marchés publics en ligne : plus simples et plus transparents L es marchés publics représentent une part non négligeable de l’économie de notre pays. En effet, chaque année, l’ensemble des commandes publiques en Belgique avoisine 15 % du PIB, soit plus de 50 milliards d’euros. Et comme tous les autres acteurs de l’économie, les marchés publics n’échappent pas à la digitalisation. Économie et transparence Depuis fin 2017, les autorités régionales bruxelloises qui souhaitent ouvrir un marché public doivent placer les documents du marché en ligne via l’application e-Procurement. Cette application offre aux pouvoirs adjudicateurs la possibilité de publier leurs marchés publics de manière électronique aux niveaux belge et européen. Cette même application permet aux opérateurs économiques de prendre connaissance des avis de marchés et de consulter les documents du marché qui s'y rapportent. « L’e-Procurement a pour objectif d'informatiser les processus et les transactions en rapport avec les marchés publics et ceci via des applications internet », explique Brahim Ammar Khodja, chargé de projet chez Easybrussels. « L’utilisation de l’e-Procurement représente une économie importante (coût du courrier, du papier, etc.), tant pour les administrations que pour les entreprises avec, à la clé, une plus grande efficacité des procédures d'achat. L’e-Procurement assure par ailleurs une plus grande transparence des procédures de marchés publics, ce qui entraîne une meilleure accessibilité pour les petites entreprises et une plus grande concurrence. » Une digitalisation bientôt obligatoire Dès 2020, l’utilisation de l’e-Procurement sera aussi obligatoire pour la réception des offres électroniques. Et Brahim Ammar Khodja se réjouit de voir qu’en Région bruxelloise, tant les administrations que les entreprises ont déjà bien anticipé cette nouvelle réglementation. « En 2018, 92 % des offres faites aux administrations régionales bruxelloises ont été envoyées de manière électronique. » L’e-Procurement est donc déjà largement adopté en Région bruxelloise, tant du côté des administrations que de celui des entreprises. Selon le chargé de projet, l’annonce de l’échéance pour 2020 a encouragé les différentes parties prenantes à se former et se lancer. « Cette prise de conscience, conjuguée à nos actions de communication et à une digitalisation qui entre de plus en plus dans les mœurs, a permis à la Région de Bruxelles-Capitale de réaliser de gros progrès en 2018. » Easybrussels pour vous aider Pour se faire aider dans cette transition, les administrations peuvent faire appel à Easybrussels, l’Agence bruxelloise pour la simplification administrative. « Notre mission principale est d’accompagner les administrations régionales et locales dans les projets visant à faire diminuer les charges administratives. Parmi ces projets, on peut citer l’e-guichet, la facturation électronique ou l’e-Procurement », explique 50 ❙ Bruxelles Métropole - mars 2019 © GettyImages
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