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Édito Élections : réglez vos montres On le sait depuis Einstein : le temps ne s’écoule pas toujours, partout t tous de la même manière. Ainsi en va-t-il du temps politique et du temps neurial. Le temps politique, soumis, entre autres, aux rapports de force entre niveaux de pouvoir, à l’état de l’opinion, aux contingences législatives ou du calendrier électoral, semble parfois s’étirer démesur point de s’ensabler. Quand, par exemple, il s’agit de décider où stade national, prolonger une ligne de métro, rénover des infras mer l’enseignement… Le temps politique s’éternise. Le temps entrepreneurial, lui, doit être réactif, entre les échéances clients pressés, les partenaires impatients, les concurrents qui n les opportunités à ne pas manquer… Chaque mois, chaque semaine, chaque heure comptent. La discordance entre ces deux temporalités engendre un dangereux éloigne l’entreprise du politique, comme l’illustre notre dernier « bar alisé au mois de janvier auprès de nos membres et sympathisants trouverez les résultats détaillés dans ce numéro. On ne peut que s de la défiance persistante des entrepreneurs envers nos ments, mais ces cotes d’insatisfaction (69 % de « peu ou pas vis-à-vis du gouvernement régional, 51 % vis-à-vis du fédéral) tr à n’en pas douter, leur exaspération face aux attentes déçues. Comme c’est le cas depuis plusieurs années déjà, la mobilité à Brux reste – et de loin – la première priorité des entrepreneurs. Soit une tière cruciale pour leurs activités, où les décisions politiques et mise en œuvre se font exagérément attendre : déploiement du RER construction du métro nord, tarification unique, lignes transrégio nales, installation de parkings de délestage ou d’un réseau de bornes de chargement électrique… Juste après la mobilité, c’est la simplification administrative qui est la plus citée dans nos sondages. Là aussi, c’est le ‘mismatch’ entre le temps bureaucratique et le temps entrepreneurial : bien souvent, l’entrepreneur ne peut se permettre d’attendre 400 jours ouvrables pour l’obtention d’un permis d’urbanisme ou d’un permis d’environnement, qui retardent d’autant son projet, le développement de son activité, et finalement la création d’emplois et de richesse. Alors qu’il suffirait sans doute de peu (le permis unique) pour économiser du temps, des et de l’argent. Le 26 mai prochain, les citoyens entrepreneurs auront un nouv dez-vous avec le politique. Pour le préparer, Beci a publié un Mémor qui reprend les attentes et les propositions des entreprises dont bien entendu la mobilité et la simplification administrative. de moyens ? Pas forcément. Réformer et simplifier ne coûte rien d’économiser un temps précieux. Time is money, faut-il rappeler politique. Marc Decorte, Président de Beci Bruxelles Métropole - mars 2019 ❙ 1

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