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Bruxelles-Propreté, c’est notamment 399 km de voiries à entretenir. MARCHÉS PUBLICS Bruxelles-Propreté : ‘big picture’ d’un parastatal du quotidien Après avoir déjà éclairé les stratégies d’achat public de plusieurs « bras armés » de la Région bruxelloise (CIRB, SLRB, BE, etc.), notre série sur les marchés publics met en lumière le secteur de la propreté publique. Mathieu Vrebosch, responsable de la Cellule Achats au sein de Bruxelles-Propreté, tient à rendre les entrepreneurs bruxellois attentifs aux diverses opportunités d’affaires que son OIP propose, et ce, dans de nombreux secteurs. Julien Knoepfler D ifficile de vivre ou de travailler dans la Capitale sans connaître l’Agence Bruxelles-Propreté ! Tant il est vrai que produire des déchets – et donc, être tenu de contribuer à les éliminer - est notre lot à tous… Il n’en est pas moins utile de rappeler quelques éléments à son sujet. Ainsi, l’agence est un gros employeur, marqué au surplus par un fort développement : depuis 1999, le nombre d’agents est passé de 1500 à près de 2800. Bruxelles-Propreté, c’est aussi – répartis sur tout le territoire régional — 11 sites d’exploitation, 4 parcs à conteneurs, un garage central et un siège administratif. En termes de nettoyage, enfin, 399 km de voiries sont entretenus par l’agence. Pour faire tourner ce « monstre » et lui donner les moyens de ses missions, d’innombrables commandes de travaux, fournitures et services sont indispensables. Comme le précise M. Vrebosch, 22 millions d’euros sont annuellement affectés au budget à cette fin, « au seul niveau des achats logistiques, sans le charroi ni l’infrastructure, donc ! » Charroi dont le budget s’élève, en 2018, à 16 millions TVAC pour l’achat de véhicules et 8,5 millions pour l’entretien et les réparations. Pour mettre en œuvre cette politique d’achats, l’agence dispose d’une solide équipe d’acheteurs, rompus à la législation sur les marchés publics et bons connaisseurs de la réalité – économique, cette fois – du marché des différents équipements. « Chez nous », précise M. Vrebosch, « quand un acheteur s’est vu confier un marché, il en devient – sauf exception liée à des sujets très techniques, comme l’informatique, par ex. – la personne de référence d’un bout à l’autre, exécution comprise. C’est là un point qui nous démarque de plusieurs autres OIP bruxellois, chez qui l’exécution des marchés est abandonnée aux équipes de terrain. » Des obstacles à franchir ? Entre freins effectifs et légendes urbaines… Des budgets considérables, une grande diversité de secteurs, la garantie d’une parfaite solvabilité inhérente à un OIP, un suivi qualifié : a priori, tout devrait plaider en faveur d’une véritable « ruée » des entrepreneurs bruxellois vers les offres de marchés publiées par l’agence ! Or, le tableau n’est pas aussi rose. La faute à un certain nombre d’obstacles régulièrement cités par les entreprises. Mais ces écueils en sont-ils vraiment ? Quelle est leur part de réalité ? Et qu’est-ce qui relève de la mécompréhension, voire de la franche… « légende urbaine » ? Pour nous permettre d’y voir plus clair, notre interlocuteur a accepté de se livrer au jeu du « vrai ou faux ». ➜ Des procédures inutilement complexes ? De plus en plus FAUX ! Pour beaucoup d’entrepreneurs, la cause est entendue : en dépit de leur attractivité, concourir à des marchés publics équivaudrait à un véritable « parcours du combattant », décourageant les plus tenaces. Notre invité nuance : « Certes, les marchés publics ont leurs règles et leurs exigences – notamment documentaires. Mais c’est le corollaire des nombreuses garanties qu’ils amènent, d’un autre côté ». À cela s’ajoute la nouvelle loi de 2017 sur les marchés publics, qui a précisément pour ambition de simplifier les procédures. Notamment via le caractère obligatoire désormais lié à la procédure électronique : avec l’abandon du courrier postal, toute une série de délais, de coûts et de facteurs d’opacité sont aujourd’hui supprimés. BECI - Bruxelles métropole - décembre 2018 43 © belgaimage

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