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le magazine des entreprises bruxelloises N° 39 - Novembre 2018 Commerce International 5 produits-phares qui font la renommée de Bruxelles P.23 Les salons internationaux : incontournables ? P.27 MEXIQUE : au carrefour des Amériques P.32 Traduire pour conquérir P.33 JOHN PORTER (Telenet) Nous visons 40 % du marché à Bruxelles P.10 ISSN 2406-3738

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EDITO Porter Bruxelles vers la réussite Les élections communales ont livré leur verdict, avec surprises, de renversements d’alliance, de changements majorité. Les nouveaux conseils communaux peuvent présent s’atteler à la tâche, avec l’ambition, la confianc l’enthousiasme qui caractérisent les débuts. Souhaitons-leur bonne chance et pleine réussite ! Mais à peine les urnes dépouillées, voici déjà que s’annonce la prochaine échéance : les élections régionales et fédérales (sans oublier les européennes) du 26 mai 2019. Dans six mois, notre paysage politique aura donc été redéfini à tous les niveaux de pouvoir. À la veille de ces enjeux, Beci a joué son rôle légitime en faisant valoir l’avis des entrepreneurs actifs à Bruxelles. Pour le formuler, nous avons amplement consulté nos membres et sympathisants. Toutes ces contributions ont alimenté la rédaction d’une charte communale et de quatre mémorandums, déclinés en quatre thèmes : Mobilité, Cité du Futur, Financement et Emploi. Quatre thèmes capitaux pour Bruxelles, ses habitants, ses travailleurs et ses entreprises. Quatre documents largement étayés et soutenus, écrits avec le souci de proposer des mesures concrètes et réalisables, qui apportent des solutions à la situation spécifique de Bruxelles. Nous avons été heureux de constater que ce travail était bien accueilli. Le 2 octobre dernier, devant 250 entrepreneurs réunis pour l’événement Brussels Meets Brussels, nos mémorandums ont été remis au Ministre-Président bruxellois, Rudi Vervoort, et à trois membres de son gouvernement : Didier Gosuin (Économie et Emploi), Guy Vanhengel (Finances) et Cécile Jodogne (Commerce extérieur). Si Rudi Vervoort a plaidé une meilleure concertation interrégionale pour améliorer la mobilité dans et autour de Bruxelles, Cécile Jodogne a évoqué l’importance du développement de l’écosystème d’affaires à Bruxelles. Didier Gosuin a déclaré avoir déjà pris connaissance du mémorandum et y retrouver de nombreuses convergences avec le Small Business Act. Guy Vanhengel a quant à lui rappelé l’importance de mettre en avant les formidables atouts de Bruxelles et de travailler davantage dans le contexte métropolitain. Du côté de l’opposition, Christos Doulkeridis (Ecolo) nous a lui aussi fait part de son intérêt. Dans les communes également, la charte présentée par Beci a bénéficié d’un excellent accueil. Marc Decorte, Président de BECI Cette remarquable convergence sur les objectifs et les actions à réaliser tient sans doute à la maturation du fait régional, et surtout à la nécessité de porter Bruxelles vers la réussite en fédérant toutes les forces. Beci est prête, quant à elle, à assumer ses responsabilités pour contribuer à édifier la Cité du Futur. Tous ensemble, faisons performer Bruxelles ! BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 1

SOMMAIRE 4 6 Beci online Digest Think Tank 10 John Porter (Telenet) : « Nous visons 40 % du marché à Bruxelles » 12 Open Source 15 Pour ou contre l'encadrement des loyers à Bruxelles ? 16 Le passage à la voiture électrique est une nécessité 18 Urbanisme : concilier rentabilité et patrimoine Commerce international 23 Ils font la renommée de Bruxelles : 5 produits-phares 27 Les salons internationaux sont-ils incontournables ? 29 Bénédicte Wilders (hub.brussels) : l’Afrique et l’Asie au cœur du plan export 2019 30 Accords de libre-échange : comment en tirer profit ? 32 Mexique : au carrefour des Amériques 33 Traduire pour conquérir 35 PME : quand faire appel à un interprète ? 36 10 opportunités d’affaires via be.connected 38 Simplifiez-vous l’exportation avec les carnets ATA 39 DigiChambers, vos certificats d’origine en trois clics Entreprendre 40 Starter : Water l’Eau Aqua Club 41 Numérisation : la Belgique, bon élève d’une classe toujours plus forte 42 Transition : Du car-sharing ? Oui, mais électrique ! 44 Une meilleure gestion de temps, pour vendre mieux et plus ? 45 Marchés publics : la sous-traitance, voie royale pour les PME chez Bruxelles Mobilité Community 47 L’actualité Beci en photos 49 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 51 Demandes d’admission 51 Index 52 Agenda CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 39 – Novembre 2018 Au mois de décembre : Gestion des risques Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Ania Barbé, Géry Brusselmans, Giles Daoust, Thibaut Deckers, Marc Decorte, Ophélie Delarouzée, Donatienne de Vleeschauwer, Annabelle Duaut, David Hainaut, Gaëlle Hoogsteyn, Marc Husquinet, Cédric Lobelle, Laura Rebreanu, Morgan Van Cleven, Guy Van den Noortgate, Stijn Vander Plaetse et Peter Van Dyck. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Catherine Tricot – T +32 475 49 65 72 ctr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

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NEWS BECI ONLINE Social Media C’était le 2 octobre au Cercle de Lorraine : l’événement Business Meets Brussels, en présence de plusieurs personnalités politiques bruxelloises à qui Beci a remis son Memorandum. Voir aussi p.47. Que veulent les entrepreneurs bruxellois ? Christiane Malcorps, Country Manager de Solvay et administratrice de Beci, commente le Memorandum ‘City of the Future’. La société pharmaceutique Sterop Overseas fête 50 ans d’affiliation à la Chambre de Commerce de Bruxelles. On en parle avec la CEO Sophie Eykerman. #BECImember : Notre nouveau membre PeterLily est un cabinet de conseil spécialisé RH, organisation et leadership, qui se veut socialement engagé. Voir peterlily.com. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter d'octobre L’économie bruxelloise n’a jamais produit autant d’emploi. Alors, viser le plein-emploi est-il trop ambitieux, irréaliste, utopique ? Éléments de réponse dans notre Memorandum, à télécharger. Voir https://go.beci.be/emploi C’est court, facilement compréhensible, original et ça donne à votre commerce une présence en ligne : 5 conseils de pro pour bien choisir votre nom de domaine. À lire sur notre NOUVEAU site web Retrouvez ces articles sur www.beci.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 5

NEWS DIGEST Krinkels a 50 ans et inspire ses clients Voici quelques mois, dans le cadre de la Semaine verte européenne, l’entrepreneur paysagiste Krinkels, qui célèbre cette année ses 50 ans, a organisé un déjeuner-conférence au Château de Val Duchesse à Bruxelles. « Cette journée a été très intéressante et nous espérons qu’elle a inspiré nos clients, tant les gouvernements que les entreprises, et qu’elle les fera réfléchir à comment obtenir un progrès numérique et vert », concluait Peter Loyens. « Nous avons l’ambition d’y contribuer en tant qu’entrepreneur paysagiste. » Info : www.krinkels.be Pour Peter Loyens, son directeur général, « Krinkels a déjà connu une évolution fascinante pendant un demi-siècle. Nous le retraçons sur notre mur ‘historique’ (photo ci-contre, ndlr). Nous restons ouverts à des idées nouvelles et pétillantes, et nous souhaitons établir des partenariats à long terme avec les autorités et les entreprises pour aider à construire la ville du futur. » Bianca Debaets, la Secrétaire d’État bruxelloise en charge de l’informatique et de la transition numérique, a ouvert ce déjeuner-conférence. Elle s’est exprimée sur une révolution digitale et durable dans la capitale. Pionnier des jardins verticaux, le botaniste français Patrick Blanc, qui a notamment travaillé à Bruxelles et Anvers, était l’orateur d’honneur de la conférence : « Dans des villes de plus en plus grandes, il est difficile mais toujours aussi important de créer des zones vertes. Un mur végétal offre de nombreux avantages. Il apporte non seulement une agréable sensation, il filtre l’air, mais il absorbe aussi l’eau en cas de fortes pluies et permet une meilleure isolation de votre bâtiment. » Benjamin Caspar, de la DG Environnement de la Commission européenne, était aussi présent : « En tant que biologiste, j’ai vu les villes se développer, tout en réduisant la biodiversité. Pour rendre nos villes plus vivables, nous devons encourager les décideurs à s’attaquer aux problèmes environnementaux à long terme et aussi largement que possible. Faites un plan solide qui transcende les domaines de compétences. Une approche ‘ville intelligente’ transversale est déjà un pas dans la bonne direction. » Trois jeunes entreprises se sont présentées pendant la conférence. Green City Solutions est une start-up allemande qui plante des ‘City Trees’ dans les villes : des murs de mousse qui purifient l’air. La start-up bruxelloise Citizenlab a créé une plateforme en ligne pour une participation citoyenne. Enfin, l’entreprise française Cultures En Ville amène des solutions agricoles en ville : de petits et de grands potagers pour rapprocher l’agriculture du consommateur. 6 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 La Schtroumpfette (aussi) lit Bruxelles Métropole ! Le 26 septembre dernier, le Job Center Louise de Daoust était envahi de nombreux Schtroumpfs venus postuler pour la Schtroumpf Experience. En attendant son tour, la Schtroupfette s’est plongée dans lecture de notre magazine. La Schtroumpf Experience se tient jusqu’au 27 janvier à Brussels Expo. Info : www.smurfexperience.com La possibilité de vendre un immeuble par e-mail confirmée En juillet 2017, Judit Karlsson, avocate du bureau Crosslaw, publiait une critique virulente dans Immospector sur la jurisprudence de la cour d’appel d’Anvers, qui estimait qu’un contrat de vente immobilière ne pouvait pas se former de manière électronique eu égard aux articles XII.15 et XII.16 du Code de droit économique (CDE). L’article XII.16 du CDE liste une série d’actes juridiques (dont la vente d’un immeuble) auxquels l’article XII.15 ne s’applique pas et pour lesquels un écrit « papier » reste donc nécessaire. Ladite cour d’appel n’acceptait même pas la preuve d’un contrat verbal de vente immobilière par un écrit électronique, faisant ainsi abstraction du caractère consensuel de la vente (article 1583 du Code civil). Le législateur a voulu clarifier les choses avec la loi du 20 septembre 2018, entrée en vigueur ce 20 octobre, visant à harmoniser les concepts de signature électronique et de support durable, et à lever des obstacles à la conclusion de contrats par voie électronique. Cette loi stipule que le juge ne peut refuser l’application de l’article XII.15 du CDE qu’à la condition de constater « l’existence d’obstacles pratiques à la réalisation d’une exigence légale ou réglementaire de forme dans le cadre du processus de conclusion d’un contrat par voie électronique ». Concrètement, pour la vente d’immeuble, la loi interdit au juge d’écarter la preuve du contrat de vente au seul motif que cette preuve se présente sous forme électronique. Espérons que cette mesure législative permettra de (r)établir la sécurité juridique en matière de vente immobilière. D.R. D.R.

NEWS DIGEST Les retailers ne sont pas prêts à adopter les nouvelles formes de livraison L’Impact Scan Brexit fournit aux entreprises des conseils adaptés à leurs besoins En moyenne, 5 % des livraisons à domicile sont soit tardives, soit incomplètes. Cette proportion passe à un tiers pendant les pics d’activités et se traduit par une augmentation des coûts et un préjudice en termes d’image de marque. Un peu plus de 60 % des retailers n’ont aucune visibilité en temps réel de leurs processus logistiques d’e-commerce. Cela étant, ils ne sont pas prêts à assimiler de nouvelles formes de livraison plus écologiques. Telle est la conclusion dégagée par Zetes, le spécialiste de la Supply Chain, dans un nouveau rapport. Cette année, le marché européen de l’e-commerce dépasse pour la première fois la barre des 600 milliards d’euros, soit une augmentation de 13 %. Cette évolution augmente la pression sur les retailers classiques, mais également sur la mobilité et l’environnement. Près de trois quarts de la population européenne vit en effet en zones urbanisées et, selon les estimations, les livraisons de colis devraient afficher une augmentation de 69 % à l’horizon 2021. Selon une étude de McKinsey, les villes sont toujours plus nombreuses à envisager la mise en place de points de livraison centraux en périphérie de la ville. Les commandes sont ensuite acheminées par quartier ou par rue, par exemple avec des véhicules électriques. Les détaillants misent aussi de plus en plus sur la formule ‘click & collect’, où les clients commandent des produits en ligne et les enlèvent ensuite dans le point de vente de leur choix. Par ailleurs, la ‘crowdsourced delivery’ (livraison collaborative) gagne également en popularité. Dans ce cadre, les détaillants collaborent avec une communauté de transporteurs, souvent particuliers. Dans l’ensemble de ces solutions de remplacement, les retailers doivent pouvoir suivre de près les différentes étapes du transport. « Les e-retailers de premier ordre gèrent les commandes en maximum 20 minutes et communiquent en permanence sur leur statut. Ils ont intégralement automatisé la logistique du premier kilomètre pour le prélèvement, l’emballage et le transport, et maîtrisent également la livraison du dernier kilomètre. Ils fournissent 98 % des colis intégralement et lors de la première présentation au client », constate Benjamin Anguille, Business Development Manager Transport & Logistics chez Zetes Belgique. Pour consulter le rapport : www.zetes.com/en/white-papers Le Vice-Premier ministre, Kris Peeters, et le président du Groupe de Haut Niveau sur le Brexit, le Comte Paul Buysse, ont présenté en octobre l’Impact Scan Brexit. Grâce à cet outil en ligne, les entreprises pourront, à partir d’un questionnaire détaillé, obtenir une analyse sur mesure de l’impact du Brexit. De cette manière, elles pourront évaluer les conséquences d’un Brexit sans accord et ce qu’elles peuvent faire pour réduire cet impact. Le ministre Peeters : « Ces dernières semaines, des négociations intenses ont eu lieu entre Michel Barnier et ses interlocuteurs britanniques. Les obstacles majeurs n’ont toutefois pas encore été éliminés. Voilà pourquoi nous devons être prêts. Sans fatalisme, mais avec détermination. Le fait de se préparer à toutes les éventualités, donc également au scénario du pire des cas, constitue dès lors un acte de bonne administration. » Le Comte Buysse, président du Groupe de Haut Niveau sur le Brexit : « En décembre 2017, le Groupe de Haut Niveau sur le Brexit calculait l’impact d’un scénario ‘no deal’ sur l’économie belge. Un tel ‘cliff edge’ nous coûterait 2,2 milliards d’euros et des dizaines de milliers d’emploi. Quoique nous ayons donc tout intérêt à éviter un tel scénario, il reste malheureusement une possibilité réelle. Il incombe donc à nos entreprises de se préparer. L’Impact Scan Brexit leur permettra de faire une analyse de l’impact sur leur entreprise et de prendre des mesures appropriées sur cette base. » L’impact scan est par ailleurs un outil vivant. Si certains problèmes sont encore solutionnés en cours de négociation, l’outil sera rapidement adapté, de sorte que le scan donnera toujours un résultat actualisé. Le Vice-Premier ministre Peeters et le Groupe de Haut Niveau sur le Brexit soulignent enfin qu’ils n’émettent pas de signal fataliste avec cet impact scan. Ils ont toujours bon espoir d’éviter un Brexit dur, dans l’intérêt de notre économie et de nos entreprises. Info : brexit.belgique.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 7 © iStock © Getty

NEWS DIGEST L’offre de produits alimentaires plus équilibrée qu’il y a 5 ans Sans que vous ne l’ayez peut-être remarqué, le secteur alimentaire a réduit ces cinq dernières années la teneur en sucres et en graisses saturées dans les produits alimentaires, tout en accroissant la part des fibres. Ce faisant, le secteur respecte les accords qu’il a passés avec la ministre de la Santé publique, Maggie De Block, et le SPF Santé publique dans le cadre de la Convention Alimentation Équilibrée. Le secteur entend dès lors poursuivre sur cette voie en collaboration avec les autorités. quer aux sauces froides pour les marques propres ainsi que, en collaboration avec les fabricants de marques, aux salades à tartiner et plats préparés. Nous allons en outre poursuivre nos efforts sur les boissons rafraîchissantes et les produits laitiers d’ici 2020. » Info : www.conventionalimentationequilibree.be Belfius lance Smart Building & Renovation Solution Avec une consommation moyenne supérieure à 250 kWh/ m², le parc immobilier belge est parmi les moins performants au niveau énergétique en Europe. En cause : son ancienneté manifeste avec 50 % de bâtiments de Les fédérations sectorielles Fevia (industrie alimentaire belge) et Comeos (commerce), ont entamé en 2012 un parcours visant à appréhender les régimes alimentaires déséquilibrés. Le secteur s’est engagé à amorcer, en collaboration avec les autorités, un changement dans les 5 ans et à rendre les choix sains plus faciles pour le consommateur. Pour ce faire, le secteur alimentaire a suivi trois pistes : l’adaptation de la composition nutritionnelle, des tailles des portions, du marketing et de la communication à destination du consommateur. En 2016, Fevia, Comeos, le SPF Santé publique et la ministre de la Santé publique Maggie De Block ont formalisé cette approche dans la Convention Alimentation Équilibrée. Les chiffres des secteurs montrent que, non seulement l’assortiment parmi lequel le Belge peut aujourd’hui choisir est différent d’il y a 5 ans, mais également ses apports en nutriments. Autrement dit, la première évaluation met une tendance positive en évidence. Parmi les chiffres rapportés par le secteur, on retient notamment : 5,8 % de sucres en moins et 13 % de fibres en plus qu’il y a cinq ans dans les céréales pour petit-déjeuner ; une réduction globale des graisses saturées de 1,2 % et 3,2 % respectivement, dans les produits de chocolat et biscuiterie ; une réduction de la teneur en sucre de 7 % en moyenne dans les boissons rafraîchissantes, etc. Jean Eylenbosch, président de Fevia : « Nos entreprises ont adapté la composition des produits que vous achetez au quotidien, souvent sans que vous ne le remarquiez. Il s’agit d’une tendance positive que nous entendons continuer à renforcer. » Dominique Michel, CEO de Comeos : « Nous voulons poursuivre sur cette voie. Nous allons désormais nous atta8 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 plus 70 ans, dont la plupart ne sont pas correctement – voire pas du tout – isolés. Face au défi climatique, la modernisation et la rénovation en profondeur de nombreux bâtiments s'imposent de façon urgente, pour les rendre plus intelligents et surtout moins énergivores et ainsi réduire nos émissions de CO2. C'est dans ce but que Belfius lance Smart Building & Renovation Solution, une formule ‘all-in’ sur mesure pour aider et accompagner, de A à Z, les écoles, institutions de soins, entreprises et pouvoirs locaux aux différents stades de leurs projets (à partir d’environ 1 million d’euros). Depuis les audits technique et énergétique jusqu’à la réception définitive du bâtiment. Belfius répond ainsi à l’appel des autorités dans l’un des principaux piliers du Pacte national d’investissement et aux besoins urgents de la Belgique en matière de désimperméabilisation et de végétalisation. Mais par quels bâtiments commencer ? Vaut-il mieux rénover ou opter directement pour une construction écoénergétique flambant neuve? Quelle est actuellement l’efficacité énergétique des différents bâtiments et quels types de travaux effectuer en priorité pour réaliser des économies d’énergie? Vers quels architectes, concepteurs et autres partenaires se tourner? Certains subsides peuvent être sollicités. Mais quelles formules de financement peuvent être envisagées pour concrétiser ces projets, ceci en parfaite conformité avec la Loi sur les marchés publics et compte tenu des règles comptables applicables? Autant de questions qui requièrent une approche globale, des compétences pointues et diverses, pas toujours disponibles en interne. C’est pourquoi Belfius lance Smart Building & Renovation Solution, une formule «all-in» unique comprenant notamment un audit énergétique, un audit technique et physique de la construction, la détermination de la valeur du patrimoine immobilier, un volet subsides, un accompagnement dans la sélection des partenaires, un accompagnement complet tout au long des travaux, et bien sûr un financement via une formule classique de crédit ou via un crédit immobilier. Info : belfius.be/smartimmo © Getty

THINK TANK JOHN PORTER, CEO DE TELENET « Nous visons 40 % du marché à Bruxelles » John Porter, patron de Telenet depuis cinq ans, construit l’expansion de l’opérateur à Bruxelles face à son concurrent Proximus. P remier opérateur télécom en Flandre, Telenet détient 60 % du marché fixe et mobile au nord du pays. Son nouveau terrain de jeu s’appelle désormais Bruxelles, région dont le marché est occupé majoritairement par Proximus. Arrivé en 2013 à la tête de Telenet après une carrière de plus de dix ans dans une compagnie de télécom en Australie, l’Américain John Porter a déployé la force de frappe de Telenet grâce à un réseau fixe et mobile très compétitif. « Telenet est actif depuis 24 ans Flandre mais il faudra désormais nous considérer comme une entreprise d’envergure nationale », avertit en anglais le patron. Le pied est déjà mis à l’étrier. Grâce aux rachats récents de Base et SFR BeLux, Telenet a engrangé pas moins de 400.000 abonnements à Bruxelles et vise… une présence de 40 % sur le marché bruxellois d’ici deux ans ! Les gros chantiers de l’opérateur : le développement de nouveaux contenus, l’optimisation de la vitesse de la bande passante et le passage en ‘digital first’ au niveau interne. John Porter lève un coin de voile sur sa stratégie à Bruxelles. Bruxelles Métropole : Telenet occupe depuis peu le marché à Bruxelles. Que représente aujourd’hui son activité ? John Porter : Telenet est arrivé sur le marché bruxellois en 2008, avec une présence sur quelques communes seulement. Nous avons développé nos activités notamment grâce à deux acquisitions importantes : Base en 2016 et SFR Belux en 2017. Aujourd’hui, 400.000 clients à Bruxelles ont opté pour Telenet : 100.000 pour le réseau fixe et 300.000 pour le réseau mobile. Pour Bruxelles, cela représente 20 % d’un marché toujours dominé par Proximus. Dans les deux prochaines années, nous avons l’ambition d’occuper 40 % du marché à Bruxelles, tant du côté consommateur que B2B. Vous parlez d’un développement en B2B. De quelle manière ? Jusqu’ici, les petits commerçants ne savaient pas qu’il existait une alternative à Proximus. Orange et Base existent depuis un certain temps, mais Proximus reste dominant. Via un investissement de centaines de millions d’euros, Telenet a développé le réseau physique le plus rapide du marché, tout comme la vitesse de téléchargement la plus rapide pour le réseau mobile. Nous proposons de nombreuses solutions pour les entreprises : un prix global pour le mobile et la ligne fixe ou encore le programme « accélération digitale », qui aide les entreprises pour leur présence sur les médias 10 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Géry Brusselmans Nous avons déjà les produits et nous devons réinventer une stratégie pour faire grandir Telenet. sociaux, le développement de la publicité digitale et l’e-commerce. Comment Telenet pourra-t-il prendre des parts de marché à Proximus à Bruxelles ? Le développement de Telenet est fondé sur trois axes. Premièrement notre réseau, qui propose des avantages comme l’utilisation de n’importe quel support physique dans n’importe quel endroit ; des contenus télé exclusifs ou même un accompagnement en cas de problème pour la télédistribution. Le deuxième pilier est le divertissement : nous proposons du contenu international, du sport premium, de la vidéo à la demande et du contenu local. Nous avons produit des séries flamandes comme « De Dag » et « Chaussée d’amour », ce que nous aimerions également développer du côté francophone. Le troisième pilier est l’expérience client, que nous tentons chaque fois d’améliorer. Telenet n’a jamais caché son envie de racheter Voo pour s’étendre en Wallonie. C’est toujours dans vos projets ? D’opérateur uniquement présent en Flandre voici 24 ans, Telenet est aujourd’hui fournisseur national. En Belgique, 70 % des personnes sont reliées à la ligne fixe © Reporters

L’Australie avant la Belgique Le 2 octobre dernier, John Porter s'adressait au plublic de Beci lors de l'événement Brussels Meets Brussels. et 100 % passent par le mobile, ce qui offre une belle perspective. Nous voulons proposer des services fixes au sud. Étant donné que la vente de Voo n’est pas d’actualité, il est difficile de parler d’une véritable implantation en Wallonie. Si ce n’est pas le cas, nous continuerons à trouver plus de clients au sud du pays autrement. Pourquoi ne pas s’étendre également à l’étranger si une opportunité se présente ? Les prix de la téléphonie fixe et sans ligne en Belgique sont plus élevés que la moyenne européenne. Telenet peut-il prétendre à une baisse des prix ? Le marché est assez compétitif : un abonnement mobile varie entre 5 et 100 euros. Vous pouvez opter pour une connexion illimitée et les consommateurs ont le choix entre Proximus, Scarlet, Orange ou Telenet/Base. Depuis trois ans, le prix des abonnements pour mobiles baisse d’environ 10 % chaque année. À un moment, il sera difficile d’aller plus bas. Par ailleurs, le nombre de téléchargement de données double chaque année. Dans cinq ans, tout le monde pourra télécharger des données de façon illimitée, ce qui nous poussera à développer d’autres segments : des applications Smartphone, des vidéos ou encore améliorer le service client. Vous dites que la Belgique possède un des meilleurs réseaux au monde. Quelle en est la raison ? Il y a cinq ans, le réseau belge était plus ou moins dans la moyenne. Tout a changé quand nous avons décidé de reconstruire un réseau capable de se développer pour les dix, voire quinze années à venir. Nous avons développé la technologie HFC : le réseau Hybride Fibre Coaxial. Il s’agit de la technologie qui combine la fibre optique et le câble coaxial. Ce réseau possède une architecture très dynamique, qui permet d’accroître la capacité et la vitesse. Vous affirmez que des experts étrangers viennent en Belgique, en particulier chez Telenet, pour trouver de l’inspiration. Pourquoi ? Telenet mise beaucoup sur l’innovation, notamment avec un ‘digital lab’. Notre entreprise est la première à avoir proposé une solution unique pour l’abonnement fixe et mobile. Telenet a lancé la première télévision digitale et fut la première à lancer de la vidéo à la demande à un Un patron américain à la tête d’une entreprise 100 % active sur le sol belge, c’est assez atypique. La raison pour laquelle John Porter a posé ses valises au Plat Pays tient à l’actionnariat de Telenet. Après une carrière aux États-Unis, notamment en tant que Président de Time Warner Communications, John Porter a géré durant treize ans le réseau public australien Austar. Un réseau en partie détenu par Liberty Global, société américaine de télécommunication qui possède 60 % de Telenet. « J’avais jusque-là toujours dirigé des compagnies publiques de télécommunication. Quand Austar a été vendu, je pensais rediriger mes activités en-dehors de la direction d’une société. On m’a proposé la gestion de Telenet, challenge que j’ai accepté. » Le patron de 61 ans a d’ailleurs quelques liens avec notre pays… « Mon grand-père est décédé lors de la bataille d’Ypres en 1915. J’ai par ailleurs étudié l’histoire, je connais donc les grands événements qui se sont déroulés en Belgique. » Féru de la philosophie du Vieux Continent, qui « correspond à (sa) sensibilité pour son approche plus sociale », John Porter ne cache pas son affection pour la ville de Bruxelles, qu’il ne connaissait pas avant d’atterrir chez nous voici cinq ans. « J’aime beaucoup les espaces verts à Bruxelles, notamment la Forêt de Soignes. J’aime par ailleurs faire du sport et écouter de la musique. Certains pourront d’ailleurs me croiser à un concert à l’Ancienne Belgique ! » prix local. Citons également des innovations en interne. Nous allons par exemple changer notre système financier et le back office en mode digital. Nous adoptons la philosophie du ‘digital first’ et un développement plus agile. Nous ne misons plus seulement sur un système hiérarchique de style pyramidal mais plutôt horizontal. Vous avez dirigé des entreprises de télécommunication aux États-Unis et en Australie. Quelle différence voyez-vous avec le système européen ? Je trouve que le gouvernement européen est beaucoup trop proactif, il essaye de réguler le secteur. Le secteur de la télécommunication en Europe connaît un bon développement. Nous avons connu récemment 18 initiatives régulatoires prises au niveau belge et européen qui ont coûté à notre business. Ces mesures poussent certains à ne plus investir. Nous devons l’accepter, mais j’espère que cela changera. Vous avez 61 ans. Avez-vous un challenge personnel par rapport à la gestion de Telenet ? J’aime les challenges. Je suis venu en Belgique car j’aime travailler dans un milieu multiculturel et apprendre d’autres langues. Pour moi, Telenet n’est plus juste une compagnie de téléphonie mais bien une plateforme multimédia. Modestement, j’espère réinventer le business model de Telenet. Nous avons déjà les produits et nous devons réinventer une stratégie pour faire grandir Telenet. N’attendez pas de moi que je regarde le coucher de soleil. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 11 © Reporters

THINK TANK OPEN SOURCE Giles Daoust, CEO de Daoust et Title Media Uber + Waze + voiture autonome + voiture partagée = Mobilité Lors de son événement « Brussels Meets Brussels », Beci a mis l’accent, une fois de plus, sur la mobilité comme enjeu majeur pour Bruxelles. Dans ce cadre, j’aimerais rebondir sur une des (bonnes) idées de l’Appel des XI organisé par L’Écho au début de l’année : « faire de la Belgique (mais surtout de Bruxelles) la championne de la voiture autonome. » Je vais commencer par un exemple idiot : récemment, partant de notre siège place Louise, je devais me rendre avec deux collègues chez un partenaire, boulevard du Souverain. Pour ce faire, nous avons bien entendu pris… nos trois voitures de société. Vous allez nous traiter d’idiots. La réalité, c’est que ceci était la seule solution logique. En effet, nous aurions parfaitement pu nous rendre du point A au point B dans une seule voiture. Le hic, c’est qu’à l’issue de la réunion, chacun d’entre nous rentrait chez lui, dans trois directions différentes. Exemple idiot ? Pas du tout ! Car il illustre parfaitement la réalité de nombreux habitants 12 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 et travailleurs de Bruxelles : la mobilité ne se résume pas uniquement à se rendre d’un point A à un point B le matin pour revenir au point A en fin de journée. Il est dommage que, dans les différentes campagnes électorales de ces dernières années, la technologie n’ait joué aucun rôle majeur. Car, comme dit l’adage, ‘technology will save us’, et les politiques d’ici et d’ailleurs tardent à s’y mettre. Les utilisateurs d’Uber (toute considération socio-lobbyiste mise à part) et de Waze attesteront que ces deux « apps » révolutionnent le concept de mobilité. Mais ce n’est pas assez. On peut se torturer les méninges dans tous les sens pour résoudre le problème de mobilité en 2020, c’est inutile. Pour résoudre le problème de mobilité, il faut se projeter suffisamment loin dans l’avenir, pour ensuite mieux revenir vers le présent. Faire un rétro-planning, quoi. Comme dans une entreprise. Nous sommes en 2040. Selon toutes les prévisions, la voiture autonome est une réalité. Qu’elle tourne à l’essence, à l’électricité, à l’hydrogène ou au chocolat Jacques, mettons ça de côté pour l’instant, ça n’impacte pas le raisonnement. Suite à l’avènement des voitures autonomes, le métier de chauffeur de taxi (qu’il soit Vert, Uber, ou à petit pois) a disparu. C’est dommage, mais c’est la réalité. Uber a investi massivement dans la voiture autonome, et a probablement racheté ou fusionné avec Waze (ou quels que soient leurs successeurs respectifs dans 20 ans). Toutes ces voitures autonomes sont désormais partagées, puisque quand je tapote sur Uber pour aller d’un point A à un point B, je me fiche pas mal qu’il y ait quelqu’un assis à côté de moi (du moment que c’est moins cher), étant donné qu’il y a inévitablement quelqu’un qui va (approximativement) au même endroit que moi au même moment (ou plus ou moins), et que c’est l’ « app » qui programme tout ça pour optimiser le temps de déplacement et le coût. Nos trois caballeros mentionnés plus haut se déplaceront donc de la manière suivante : Uber autonome partagé à trois, sous Waze, pour aller du point A au point B (tous ensemble), suivi d’un Uber autonome (partagé chacun avec d’autres personnes), toujours sous Waze, pour rentrer chez soi après la réunion. Reste à déterminer le coût du trajet pour l’entreprise, celui-ci étant lié bien sûr à la fiscalité des voitures de société (si ça existe encore) et des solutions de mobilité en général. Ça, c’est le monde dans 20 ans. Tous les constructeurs automobiles s’y préparent. Uber a déjà déclaré sa volonté d’investir massivement dans la voiture autonome « le jour où ». Alors, pourquoi ne pas s’y préparer ? Pourquoi ne pas faire de Bruxelles une ville pionnière de la voiture autonome partagée ? De par sa taille et sa localisation, Bruxelles est le « labo » idéal pour toute nouvelle technologie ou évolution sociétale. Force est de constater qu’aujourd’hui on n’en fait rien, de ce labo. Pourquoi ? À cause de la lasagne institutionnelle : mettre en œuvre une telle politique disruptive à Bruxelles demanderait l’aval des différents échelons de pouvoir qui « cogèrent » ou impactent la ville (communes, régions, fédéral, etc.). Et ça, c’est pas pour demain ! Nous dépêtrer de la lasagne institutionnelle est un prérequis majeur à toute politique de mobilité cohérente pour Bruxelles. C’est ça, le grand chantier auquel les politiques devraient s’atteler dès maintenant, pour être prêts… dans 20 ans ? ● D.R.

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2020 5 RAISONS POUR LESQUELLES VOUS DEVEZ COMMENCER À PRÉPARER LES ÉLECTIONS SOCIALES 2020 DÈS MAINTENANT 1. VOUS DEVEZ PENSER À PRÉVOIR LA PROCÉDURE DANS VOTRE BUDGET 2019 Les prochaines élections sociales auront lieu en mai 2020. Cela vous semble peut-être encore loin, mais les préparatifs doivent, eux, commencer bien avant. En effet, pour permettre à votre Conseil d’Entreprise et/ou à votre Comité pour la Prévention et la Protection au Travail nouvellement élu de se mettre rapidement au travail, vous devez lancer la procédure dès le mois de décembre 2019. Il s’agit d’une tâche de longue haleine. Tenez-en compte. Si vous souhaitez être prêt pour décembre 2019, mieux vaut vous y mettre le plus tôt possible. 2. C’EST L’EFFECTIF DE VOTRE PERSONNEL EN 2019 QUI DÉTERMINERA SI VOUS DEVEZ ORGANISER OU NON DES ÉLECTIONS SOCIALES Vous employez en moyenne au moins 50 équivalents temps plein en 2019 ? Dans ce cas, vous devez organiser les élections sociales pour un Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT). Votre effectif est d’au moins 100 travailleurs en 2019 ? Alors, vous êtes dans l’obligation d’organiser également l’élection d’un Conseil d’Entreprise, en plus du CPPT. Soyez attentif : tous vos collaborateurs ne sont pas logés à la même enseigne concernant le comptage des équivalents temps plein. Il existe des règles bien précises qui déterminent si un employé doit être pris en compte à 100 % ou pas. Donc, si vous envisagez d’engager quelqu’un ou de modifier des horaires de travail, tenez-en compte. 3. VOUS DEVEZ PRENDRE EN COMPTE LES TRAVAILLEURS INTÉRIMAIRES Si vous faites appel à des intérimaires en 2019 au cours du 4e trimestre, vous devez les indiquer dans un registre particulier. Cela permet d’établir le nombre d’intérimaires entrant en ligne de compte pour déterminer l’effectif du personnel en vue des élections sociales 2020. Dans le registre, chaque intérimaire se voit attribuer un numéro selon une numérotation continue, dans l’ordre chronologique de la mise à disposition dans votre entreprise. Vous devez tenir compte des intérimaires qui ont travaillé chez vous au cours du dernier trimestre 2019 dans le comptage du personnel. Selon les cas, il pourrait être intéressant d’opter pour un contrat de travail à durée (in) déterminée. Examinez les options possibles pour aborder correctement ce sujet complexe. 4. LA STRUCTURE DE VOTRE ENTREPRISE DÉTERMINE L’ORGANISATION DES ÉLECTIONS SOCIALES Pour savoir si vous devez organiser des élections sociales, vous devez considérer la structure de votre entreprise au sens d’« unité technique d’exploitation » (UTE) et vérifier si, au sein de celle(s)-ci, le seuil de 50 ou 100 travailleurs est atteint ou pas. Le concept d’UTE n’est pas légalement défini, mais peut être décrit comme une unité se basant sur des « critères sociaux et économiques ». Ce n’est pas parce que vous avez deux entités juridiques distinctes que vous devez partir du principe que vous disposez de deux unités techniques d’exploitation différentes. Il se pourrait que vous soyez tenu, sur la base de critères sociaux et économiques, de les réunir. Ce qui vous amènerait malgré tout à atteindre le seuil de 50 ou 100 travailleurs. Veillez donc bien à faire analyser votre situation à temps pour éviter toute surprise, et examinez d’éventuelles alternatives. 5. LICENCIER UN TRAVAILLEUR PENDANT LA PÉRIODE ÉLECTORALE PEUT AVOIR DE LOURDES CONSÉQUENCES Vous envisagez de restructurer votre entreprise et cela risque d’entraîner des licenciements ? Vous n’êtes pas satisfait d’un travailleur, mais vous préférez encore différer votre décision ? C’est le moment ou jamais de trancher dans le vif. Car les règles de protection spécifiques en vigueur pendant la période électorale rendent un licenciement particulièrement risqué. VOUS AVEZ DES QUESTIONS ? PARTENA PROFESSIONAL EST À VOTRE DISPOSITION POUR TOUT CONSEIL PERSONNALISÉ. Vous l’aurez compris, organiser des élections sociales n’est pas chose simple. Et prendre vos précautions à temps n’est certainement pas un luxe. Ces quelques conseils pourront déjà vous aider en cours de route. Vous pouvez bien entendu toujours nous contacter si vous avez des doutes ou pour une approche personnalisée. N’hésitez pas à prendre contact avec notre Cellule Élections Sociales via esv2020@partena.be

THINK TANK POUR OU CONTRE L'encadrement des loyers à Bruxelles ? Si, concernant la fixation d'un loyer bruxellois, il existe une grille réglementaire, elle n'est pour l'heure qu'indicative. Pour mieux encadrer les loyers de la capitale, faudrait-il rendre son utilisation obligatoire ? David Hainaut Ambroise Thomson, Chargé de communication du Rassemblement bruxellois pour le droit à l'habitat (RBDH) Mettre en application une grille dite « contraignante » plutôt que simplement indicative fait partie de nos principales revendications. Car actuellement, les propriétaires peuvent fixer le prix d'un loyer un peu comme ils l'entendent, sans qu'il y ait le moindre rapport avec la qualité ou de lien avec la réalité du marché. Nous défendons également les logements abordables, car en ce moment, il y a une pénurie à Bruxelles. Une grille officielle permettrait des prix plus réalistes et plus en rapport avec la qualité d'un logement, de sorte à ce qu'un montant reste raisonnable. Depuis quinze ans, on constate aussi une augmentation des loyers beaucoup plus forte que l'index ou le revenu. Il y a là un décrochage évident, qu’il serait donc bon de résoudre. La crise du logement s'accentue, les logements abordables – ou accessibles, soit équivalents à un tiers d'un revenu – se réduisent : à peine 8 % des logements sont réellement abordables pour… la moitié des Bruxellois ! Puis, la grille actuelle est basée sur le marché ; or nous, nous critiquons justement ce marché, car il est désormais prouvé qu'un logement de mauvaise qualité est plus cher qu'un logement moyen, ce qui est anormal. Une partie de la population est donc obligée d'accepter des locations de mauvaise qualité voire trop petites, d'une part ; et d'autre part, il y a une absence de critères de qualité (nombre de lumières, qualité des murs, espaces...), ce qui a un effet pervers, puisque cela n'aide en rien les négociations, un propriétaire ayant alors tous les pouvoirs ! On aimerait en fait qu'il existe une commission paritaire locative, soit une sorte d'administration qui puisse permettre de saines négociations entre propriétaire et locataire. Mais quoiqu'il en soit, la grille actuelle, que nous analysons, est insuffisante. Il faut aller beaucoup plus loin. Malgré des questions qui sont également politiques voire idéologiques, nous gardons espoir, car cette réflexion serait tout simplement positive pour l'ensemble du marché ! Tant à Bruxelles qu'en Wallonie, les autorités ont prévu une grille indicative, car il est normal qu'on connaisse le prix d'un loyer, comme le prix du pain, de la viande ou d'une voiture. La mise en place d'une nouvelle grille objective est complexe. Prenons un boulevard bruxellois, avec deux appartements du même niveau dans un même immeuble et avec un même nombre de chambres : ceuxci peuvent avoir un prix différent, simplement parce que l’un comporte une cuisine équipée, du marbre au sol et des portes en chêne. Raison pour laquelle il existe aujourd'hui une marge de négociation de 20 % à la hausse ou à la baisse, qui tient compte de ces éléments-là. Selon nous, une grille contraignante ne se justifierait pas dans un marché belge équilibré, où les loyers sont même à la baisse et bon marché par rapport à d'autres pays, ce qui est rarement dit. Le souci, ce sont les revenus. Dans le privé, un loyer n'est pas fixé en fonction d'un revenu, mais par rapport au juste retour qu'un propriétaire peut espérer. Quand vous percevez un revenu d'intégration ou d'un isolé à 890 euros, un appartement d'une chambre à 600 euros sera toujours trop cher, sans parler des charges locatives qui elles aussi coûtent – ce à quoi le bailleur ne peut rien. L'expérience montre aussi que l'encadrement des loyers conduit à un désintérêt pour le locatif privé, ce qui provoque alors une diminution de l'offre, une augmentation de la demande et, indirectement, une hausse des loyers ! Mieux vaut envoyer un message positif aux particuliers pour investir dans le privé, mais aussi et surtout inciter les preneurs à payer un loyer à temps et en heure. Car cela devient parfois un sport d'inciter un locataire à... ne pas payer, et celui-ci n'est jamais fautif ! Prétendre que si un loyer est moins cher les gens paieraient mieux, c'est un discours qui n'est pas cohérent. Dans les logements sociaux, malgré la fixation de loyers qui existe, il y a des arriérés d'une vingtaine de millions d'euros : c'est énorme ! Olivier Hamal, Président du Syndicat des Propriétaires (SNPC) BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 15 © Getty

MOBILITÉ Le passage à la voiture électrique est une nécessité Peu d’entreprises bruxelloises savent qu’elles seront dispensées de taxe de stationnement si elles installent des bornes de recharge sur leur parking. L’échevine de la Mobilité à la Ville de Bruxelles, Els Ampe – qui va toutefois quitter ses fonctions dans la foulée d’élections défavorables à son parti, l’Open VLD – a voulu suivre l’exemple londonien en accélérant le passage à la voiture électrique Une politique que la nouvelle majorité devrait poursuivre. Peter Van Dyck L e centre piétonnier constituait sans doute la mesure la plus spectaculaire du plan de mobilité ambitieux, présenté en 2014 par Els Ampe. Au point d’occulter d’autres propositions. Parmi elles, la dispense de taxe de stationnement lorsqu’une entreprise installe des bornes de charge pour véhicules électriques. Dommage. Cette mesure relativement simple pourrait sérieusement favoriser l’abandon des voitures diesel et essence au profit de véhicules électriques, plus durables. « C’est l’histoire de l’œuf et de la poule », constate Els Ampe, qui était encore l’échevine bruxelloise de la Mobilité au moment de cet entretien. « Sans bornes de charge, les gens n’achètent pas de véhicules électriques. Les sociétés de leasing suivent la même logique : tant qu’il n’y aura pas de bornes de charge sur les parkings des entreprises, il sera très difficile de rendre le parc automobile plus vert. C’est pour casser cette spirale que nous avons décidé de renoncer à la taxe de stationnement sur les parkings dotés de bornes. » Cette initiative annoncée il y a quatre ans déjà n’a convaincu qu’un petit nombre d’entreprises. L’incitant pourrait pourtant soutenir une ambition du plan soumis par la Région de Bruxelles-Capitale en avril de l’année passée, à savoir l’installation de 200 bornes de charge publiques à Bruxelles. Nous disposons aujourd’hui de 44 points de charge de véhicules électriques dans des parkings publics, 27 dans des parkings d’immeubles de bureaux et encore quelques-unes dans les parkings souterrains de certains hôtels. « Nous invitons les entreprises à participer de manière nettement plus volontariste. D’autant plus que la mesure présente un beau 16 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 potentiel », argumente Els Ampe. « Le gain est double : la taxe de stationnement disparaît et les collaborateurs passent plus facilement au véhicule électrique. » Communication insuffisante L’objectif, en fin de compte, est d’améliorer la qualité de l’air à Bruxelles. Les autorités de la ville se sont donc lancées dans la promotion de bornes de charge sur la voie publique. Toutes les entreprises ne disposent en effet pas d’un parking privé. Els Ampe : « La ville encourage l’installation de bornes de charge sur la voie publique, mais ne s’en occupera pas elle-même. Dans le passé, nous ne nous sommes pas davantage investis dans la construction de stations-service. En revanche, nous pouvons faciliter l’installation. Les entreprises qui veulent exploiter des bornes de charge peuvent introduire une demande à cet effet auprès de la ville grâce à un formulaire disponible sur le site web. Nous vérifierons alors si la capacité du réseau électrique est suffisante et nous délivrerons dès que possible un permis d’installation. Nous voudrions que le secteur privé s’acquitte luimême de la maintenance et de la gestion des bornes – et supporte en conséquence les frais qui en découlent. La société EV-Point a été la première à introduire pareille demande. Elle a installé un point de charge près de l’Atomium au début octobre. » Une rapide enquête auprès des entreprises nous apprend que la mesure qui prévoit l’exonération de taxe de stationnement dans les parkings d’entreprise est largement méconnue. Els Ampe admet que la communica© Getty

THINK TANK tion n’a sans doute pas été suffisante, à ce stade. « Le Salon de l’Auto qui se tiendra en janvier attachera un peu plus importance aux véhicules électriques. Ce n’est en effet qu’au cours de cette dernière année que la voiture électrique suscite davantage d’intérêt. La prise de conscience est relativement récente. Sans doute notre initiative arrivait-elle trop tôt, en 2014. Il faut laisser aux entreprises le temps de s’adapter. » À chacun sa méthode Il ressort de notre enquête que les entreprises se préoccupent réellement d’une mobilité plus verte et d’une meilleure qualité de l’air, mais chacune travaille à sa propre solution. Certaines entreprises, notamment Axa, déconseillent totalement l’usage de la voiture. Pour sa part, la société immobilière Befimmo privilégie une approche stratégique de la mobilité. Elle ne veut rien imposer à ses collaborateurs et maintient toutes les possibilités. Quelques membres du personnel circulent déjà à bord d’une voiture électrique. Befimmo a donc installé des bornes de charge à leur intention sur le parking. L’entreprise met également à disposition une ‘pool car’ électrique, que les collaborateurs peuvent utiliser en journée (et parfois même ramener chez eux le soir). Selon la même logique, Befimmo propose également quelques ‘pool bikes’ électriques à partager. D’autres locataires de l’immeuble de bureaux peuvent également en faire usage. La Banque Nationale de Belgique a fait installer dès 2013 deux bornes doubles de charge rapide sur son parking. Certains emplacements réservés aux véhicules électriques ou hybrides disposent par ailleurs de prises de courant 220 V ordinaires, sur un circuit réservé. Le parc de véhicules de la BNB est pourtant très réduit (une dizaine de voitures seulement). À peine 15 % du personnel se rend au travail en voiture. La BNB bénéficie depuis dix ans du label Entreprise Écodynamique (décerné par Bruxelles Environnement). D’où une politique qui encourage chacun à utiliser les transports en commun. Le fait qu’à cette période, la BNB ait fermé les agences réparties sur tout le territoire national a sans conteste contribué à réduire les déplacements. La multiplication des possibilités de travail à domicile réduit à son tour les besoins de transport. Enfin, la localisation des bureaux de la BNB en plein centre-ville, à quelques pas de la Gare Centrale et de plusieurs lignes de métro et de bus, encourage l’usage des transports en commun. Les déplacements en train, tram ou bus constituent la formule idéale pour éviter les encombrements routiers à Bruxelles et dans la périphérie. Nous apprenons que le vélo gagne également en popularité au sein de la BNB, d’autant plus que les prix des vélos électriques sont devenus plus abordables. L’entreprise propose un parking à vélos (équipé de prises électriques pour les e-bikes), des douches, des vestiaires et des espaces de rangement pour le confort des collaborateurs qui ont opté pour le deux-roues. Quatre e-bikes sont par ailleurs à disposition pour les déplacements professionnels à l’intérieur de la ville. L’inspiration en provenance d’autres villes d’Europe Le parc de véhicules électriques se développe lentement dans notre pays. Le réseau de bornes de charge se développe plus vite en Flandre que le nombre de voitures électriques. En Wallonie, l’installation de ces bornes de charge reste problématique. On en vient à se demander si un parc de véhicules électriques est vraiment une solution d’avenir. La formule ouvre des perspectives sur le plan écologique, mais ne réduira pas les embouteillages. Des alternatives telles que le vélo et les transports en commun sont-elles plus prometteuses? Els Ampe : « La réglementation de ces modes de transport alternatifs est déjà relativement sévère. Aujourd’hui, les immeubles de bureaux sont obligés de disposer d’un local pour les vélos. Les pistes cyclables se multiplient. J’estime pour ma part qu’il faut davantage investir dans le métro, quand on sait que 10 des 19 communes bruxelloises ne sont pas desservies. Il reste beaucoup à faire. Exemple : 80.000 voitures rentrent à Bruxelles tous les jours via Grand-Bigard. L’installation d’un parking en périphérie et d’une station de métro pourrait atténuer cette invasion quotidienne. Il faudrait vraiment que la Région de Bruxelles-Capitale développe un plan de métro digne de ce nom. Des villes telles que Londres, Paris, Amsterdam, Madrid, Helsinki et Copenhague prouvent que c’est possible. Elles travaillent simultanément à l’extension du parc automobile électrique et au développement des lignes de métro. La densité de population de la ville de Londres n’est que la moitié de celle de Bruxelles. Pourtant, la ville dispose d’un réseau de métro de grande ampleur, auquel 42 km supplémentaires vont s’ajouter bientôt. » Ne soyons pas naïfs : il y aura toujours des voitures en circulation. « Mais il faut mettre un terme à leurs émissions toxiques. Le passage à la voiture électrique est indispensable », conclut Els Ampe. Les élections ont rejeté l’Open VLD dans l’opposition à Bruxelles, contraignant l’échevine à quitter ses fonctions. Qu’adviendra-t-il de sa politique en matière de mobilité électrique ? L’avenir le dira, mais on voit mal la nouvelle majorité abandonner le développement de cette alternative ‘urban friendly’. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 17

THINK TANK URBANISME & IMMO Concilier rentabilité et patrimoine : un équilibre à anticiper L'idée de développer un projet économique dans un bâtiment classé est séduisante, mais sa réalisation n'est pas une mince affaire. Christian Frisque, président ff de la Commission Royale des Monuments et Sites (CMRS), délivre quelques conseils. Les développeurs des projets Aegidium et Drohme y ajoutent un regard entrepreneurial affûté par leurs expériences. S i la conciliation entre protection du patrimoine et mise en œuvre d'un projet économique n'est pas chose aisée, elle est un gage de pérennité pour le bâti. « La meilleure garantie de survie d'un bâtiment est qu'il soit utile à la société dans des conditions économiques viables », remarque Christian Frisque. Reste que tout n'est pas acceptable pour autant. Les instances telles que la CRMS veillent à ce que les nouveaux tracés qui redessinent la ville n'effacent pas les marques de son histoire. Des réflexions globales s'ouvrent, comme celle sur la considération de l'aménagement paysager dans la rénovation des grands axes de mobilité ; des problèmes récurrents se distinguent, comme la division anarchique de maisons unifamiliales en appartements. Mais la commission travaille toujours au cas par cas. « Pour la Bourse par exemple, nous avons émis des réserves quant à la traduction architecturale de l'entrée projetée sur l'angle », continue Christian Frisque. « Ce bâtiment a quand même une logique constructive et un angle fait souvent l’objet d’un traitement particulier. » Une réflexion patrimoniale trop tardive À travers les avis émis pour préserver ces lieux classés emblématiques, il constate que des erreurs dommageables se répètent : « Il faut d'abord chercher l'adéquation qui peut exister entre un programme architectural et la capacité d'absorption du bâtiment quand il est classé. Parce que ce qu'on voit souvent, c'est qu'on essaie de mettre au chausse-pied des programmes extrêmement complexes dans des volumes trop petits pour les accueillir. Et là, ça coince évidemment dès le départ ». Selon lui, la réflexion patrimoniale arrive généralement trop tard. Il conseille de s'en inquiéter dès la mise en œuvre du projet avec un bureau d'architecte spécialisé et de rencontrer les différentes instances concernées, à commencer par la Direction des Monuments et Sites (DMS), pour déterminer des orientations. Une gestion durable nécessairement inventive Christian Frisque attire aussi l'attention sur l'importance de penser à l'isolation du bâtiment, un aspect fréquemment considéré sur le tard, alors que les contraintes 18 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Ophélie Delarouzée Un trésor architectural méconnu, au cœur de Saint-Gilles : l’Aegidium. liées à la préservation des façades, des murs et boiseries appellent des solutions créatives et coûteuses. Michel Culot, CEO de Drohme Invest, en sait quelque chose. Son projet récréatif de sensibilisation à la nature à l'ancien hippodrome de Watermael-Boitsfort subit des problèmes d'humidité et d'isolation. « La grande tribune n’est pas isolée contre l’humidité, qui est dès lors très présente. Les grandes portes-fenêtres du bâtiment en souffrent et se déforment, au point qu’on ne peut plus les fermer. En attendant, on chauffe. La charge de chauffage est disproportionnée et on est là en contradiction avec nos ambitions de gestion écologique. Dans le bâtiment du Pesage, la CRMS impose aussi qu'on n'utilise pas de double vitrage pour respecter le bombage d'origine du carreau de la vitre de l’ajout Breydel, du nom de l'architecte qui l'a conçu dans les années 50, mais c'est une énorme déperdition énergétique. » Le coût du cachet Abandonné depuis une trentaine d'années, l'Aegidium est un joyau architectural au cœur de Saint-Gilles, dont s'est emparé en février dernier Youri Dauber, co-fondateur et CEO de la société de colocation Cohabs. S'il s'agit de sa première aventure patrimoniale – et il reconnaît lui-même ne pas avoir pris conscience de la lourdeur de la tâche au préalable –, il s'est très vite tourné vers l'architecte spécialisé Francis Metzger, qui venait de développer un projet de restauration avorté de l'Aegidium, © Anthony Rauchen — www.flickr.com/photos/lekorbo/ CC BY-SA 4.0, commons.wikimedia

LE PACK ENERGIE : un coaching énergétique gratuit pour les PME et le secteur non marchand Dans le cadre de ses actions contre le réchauffement climatique, Bruxelles Environnement lance un nouveau service, le Pack Energie. Grâce aux conseillers Energie des fédérations BRUXEO, UCM, Comeos et santhea, les PME et le secteur non marchand pourront dorénavant bénéficier d’un coaching entièrement gratuit en vue de réduire leurs consommations énergétiques. Le Pack Energie vise à soutenir la mise en œuvre de mesures énergétiques concrètes dans le cadre de l’aménagement ou de la rénovation de bâtiments. Quel que soit le stade de réflexion ou d’action, le projet invite les responsables des entreprises et des associations sans but lucratif à mettre en place différentes mesures de diminution des consommations dans une perspective de gestion rationnelle de l’énergie à long terme. Les conseillers Énergie apporteront leur expertise grâce à l’organisation de visites in situ, d’un suivi et d’un coaching énergétique. Il s’agit d’aider à identifier les vraies opportunités, les priorités d’investissement et les aides financières disponibles. Cet accompagnement énergétique est destiné à un public large allant de l’épicerie du coin à l’hôpital accueillant des centaines de patients quotidiennement. Les petites et moyennes entreprises jusqu’à 250 ETP peuvent contacter UCM ou Comeos alors que le secteur non marchand peut joindre BRUXEO (qu’ils soient membres ou non) et santhea. C’est suite à un appel à projet lancé en juillet 2017, que le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a sélectionné ces quatre organisations et a décidé d’octroyer une subvention totale (jusqu’en 2021) de 4 millions € pour offrir ce service aux entreprises et organismes non marchands. Secteurs couverts par le Pack Energie PME ‹ 250 ETP TPME/TPMI/Services Indépendant Franchisé Profession libérale ... Grande distribution Commerce Chaine de magasins Service ... Non Marchand Santé, Handicap, Crèche, Education, Culture, AAJ, ISP, Hôpitaux, MRS, ... Hôpitaux MR / MRS Santé mentale ... UCM Comeos victoria.whitelaw@ucm.be +32 (0)2 743 83 93 Sophie.Tielemans@comeos.be +32 (0)473 88 34 71 BRUXEO energie@bruxeo.be +32 (0)2 210 53 03 santhea denis.herbaux@santhea.be +32 (0)486 55 53 15 PLUS D’INFO : www.environnement.brussels • bauquier@environnement.brussels tél. 02 563 43 25 © Thinkstock

THINK TANK et qui a travaillé main dans la main avec la Région et les administrations. Il a de plus racheté le permis d'urbanisme pour une restauration à l'identique. Un départ sur de bons rails, mais la note du chantier s'élève à 12 millions d'euros. Si les aides publiques peuvent aller jusqu'à 80 % du coût total d'un projet, Youri Dauber assure que c'est loin d'être le trésor convoité dans ce type d'entreprise, les biens classés étant moins rentables à exploiter du fait de l'amortissement de l'investissement initial et des frais d'entretien spécifiques : « C'est beaucoup plus valorisant en termes architectural qu'un projet classique, mais c'est beaucoup plus de travail, plus complexe et moins rentable. » Il vise à mettre du ‘co-living’ dans la partie logement annexe à l’Aegidium et à créer du communautaire, de l'événementiel et des bureaux en intérieur d''ilôt. « La rentabilité d'un espace où on peut faire ce qu'on veut n'est pas comparable à celle d'un espace où on doit à chaque fois faire appel à des artisans spécialisés dans la menuiserie, le carrelage ou même la peinture. On a beaucoup d'obligations qui coûtent cher et ce n'est pas parce que le lieu a du cachet qu'il va pouvoir rapporter infiniment plus. Si on fait une salle événementielle dans une des deux salles classées de l'étage, on va pouvoir gonfler un peu les prix, mais pas les tripler ! » Des contraintes en cascade Les conditions imposées par les différentes instances concernées peuvent alourdir la facture et mettre en péril la rentabilité d'un projet. Michel Culot cherche ainsi à Drohme s’est installé à l’entrée de la forêt de Soignes, sur le site de l’ancien hippodrome de Boitsfort. rétablir l'équilibre financier de Drohme : « C'est la Région qui a lancé un appel d'offres il y a sept ans, avec un cahier des charges précis qui prévoyait des objectifs en matière de préservation du patrimoine, mais aussi d'occupation du site, d'animations et de pluralité des activités. On a fait la meilleure offre, tant au niveau du contenu que de la vision stratégique. Mais, à travers les différentes étapes – dont l'étude d'incidence qui a duré huit mois, qui compte 1.500 pages et 300 recommandations – les nouvelles contraintes et les retards se sont accumulés. L'investissement de départ a plus que doublé, passant de 1 à 2,5 millions d'euros. » NOS FORMULES CADEAUX FONT NON SEULEMENT PLAISIR MAIS IL Y EN A ÉGALEMENT POUR TOUS LES GOÛTS ET DE TOUTES LES TAILLES. ENCORE UNE CHOSE QUE VOUS IGNORIEZ PEUT-ÊTRE À NOTRE SUJET. Vous connaissez probablement déjà les chèques cinéma traditionnels de Kinepolis. Mais ce ne sont pas les seules formules cadeaux que nous proposons pour votre entreprise. Il y a les chèques cinéma 2D et 3D, les vouchers Food&Drink et les diff érentes boîtes cadeaux (éventuellement dans un emballage cadeau) : tout le monde y trouvera son bonheur. Regardez sur business.kinepolis.be ou appelez le 02 474 26 30. Bien plus que du cinéma. 20 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 © Drohme

THINK TANK Le rejet de la patinoire synthétique, malgré ses performances écologiques, représente une perte évaluée à 1,5 million sur dix ans, et l'imposition d'une heure de fermeture à minuit limite l’organisation de soirées pour un manque à gagner estimé à plus de 30 % du revenu global. Mais c'est aussi la définition de « porte de la forêt » qui est remise en question, moins dans ses aspects d'observation et pédagogiques que dans ses activités sportives et de découverte active, la protection du patrimoine naturel et le respect de la faune en balance. La tyrolienne qui relie le point d'observation du belvédère au parcours des cimes reste en questionnement. « C'est une approche nouvelle de la découverte de la nature à Bruxelles et l'aspect ludique interpelle et sucite des réticences », appréhende Michel Culot. « La tyrolienne pourrait pourtant attirer des jeunes qui seraient plus largement incités à monter en haut du belvédère pour observer la faune et la flore sous un angle plus ludique. C'est encore un des aspects du projet qui doit être reconnu. » Il déplore moins les conditions imposées que leur formulation en cascade: « Ce qui a manqué dès le départ, c'est un alignement de toutes les administrations et parties prenantes. On a dû faire un travail de sensibilisation, d'échanges et d'objectivation durant pratiquement deux ans après la signature de la convention de concession. Cela ne va pas assez vite. Les contraintes imposées sont toujours plus fortes et cela freine l'entrepreneuriat et l'envie. Ce n'est pas moteur pour une ville. On a tous intérêt à s'allier pour voir émerger de grands projets. Les différentes parties devraient voir le projet plus largement qu'à travers leurs prismes propres, pour le regarder dans son ensemble en privilégiant l'intérêt commun. Cela faciliterait le dépassement des divergences. Voir le patrimoine à l'abandon est malheureux, mais le voir sanctuarisé l'est aussi. » Si la CRMS n'a jamais prôné l'immobilisme, son président ff rejoint Michel Culot sur la nécessité d'améliorer l'articulation au niveau administratif, ce qui repose autant selon lui sur des problèmes de hiérarchie que de bon esprit de collaboration entre les différents fonctionnaires. Les réunions de projet, telles que prévues à l’article 188/12 du Cobat, ont justement été récemment réformées afin de ramasser l'énonciation des contraintes. Encore faut-il que les acteurs immobiliers y fassent appel en temps voulu. ● Easy solutions for temporary housing 1600 APARTMENTS IN TOP LOCATIONS SERVICED APARTMENTS BBF is a specialized provider of serviced and residential apartments since 1992. With more than 1600 units in top locations in Brussels we can offer attractive mid to long term rental packages combined with professional services at affordable rates. Together with our ASAP quality label this guarantees the key to an excellent stay. CALL US ON +32 (0)2 705 05 21 Book your apartment here www.bbf.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 21

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a t a m e i COMMERCE INTERNATIONAL Ils font la renommée de Bruxelles : 5 produits-phares Bruxelles rayonne à l’étranger grâce à des produits de bouche comme les gaufres, la bière et le chocolat. Mais notre capitale brille également sur la scène internationale avec des secteurs plus pointus comme la chimie ou l’ingénierie. Voici pourquoi. Géry Brusselmans U n touriste en séjour à Bruxelles fait forcément une halte par la Grand-Place, déguste une gaufre et repart avec un ballottin de pralines. C’est caricatural mais force est de constater que ces produits de bouche font toujours autant la réputation de notre chère capitale. En marge de ces best-sellers grand public, d’autres secteurs placent Bruxelles en pole position sur la scène internationale. On pense à l’ingénierie et ses grands projets de construction à l’étranger, à la pharmacie et ses médicaments phares vendus partout à travers le monde ou encore à la chimie, à l’image de Solvay qui compte bien renforcer son implantation grâce à un tout nouveau centre, situé à Neder-Over-Heembeek. Même le secteur des matériels de transport (conteneurs, moteurs, carrosseries…), dont les exportations ont augmenté de 24 % entre 2016 et 2017, peut aussi briguer une place dans le peloton de tête. Pour démontrer ce dynamisme bruxellois, nous avons retenu cinq secteursphares et autant de témoins. Nous ne parlons pas seulement ici de valeur ou de volume, mais également de reconnaissance et d’expertise. 1. LE CHOCOLAT : un savoir-faire reconnu et Marcolini comme locomotive Comment un produit comme le chocolat, réalisé à partir de fèves qui poussent essentiellement en Afrique de l’Ouest, est-il devenu un des emblèmes de la Belgique ? La réponse tient d’abord dans les liens historiques qu’ont tissés la Belgique et l’Afrique, puis deuxièmement dans un savoir-faire développé dès le début du vingtième siècle dans la capitale. En 1915, un certain Jean Neuhaus et son épouse, gérants d’une officine installée galerie de la Reine, imaginent ce qui deviendra le premier ballottin de pralines. Quand on parle de chocolat belge professionnel aujourd’hui, on cite évidemment Barry-Callebaut, une entreprise internationale, désormais suisse, mais dont la production se fait toujours à Wieze, en Flandre-Orientale. Pour Bruxelles, la renommée vient surtout des fabricants de pralines comme Godiva, Neuhaus et Corné. La vraie « brussels touch » est toutefois insufflée par des artisans chocolatiers situés au cœur de Bruxelles à l’instar de Frédéric Blondeel, Laurent Gerbaud et Pierre Marcolini, probablement notre meilleur ambassadeur à l’étranger. « Aujourd’hui, nous exportons plus de 40% de notre production à l’étranger, essentiellement dans les pays asiatiques, mais également en France et en Angleterre », dit-il. « Ce qui étonne toujours nos clients étrangers, c’est que toute la production est réalisée dans notre seul atelier, situé à Haren. » BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 23 e © Getty D.R. l ocoh e rè Bi r a h op r e i gé ni m C hi C Bi In

TOPIC Fier d’arborer sur ses boîtes le label « Brussels », Pierre Marcolini estime toutefois que le secteur du chocolat en Belgique a tendance à se reposer sur ses lauriers. « Actuellement, une armada de Français sont très actifs sur le chocolat de dégustation. La concurrence est compliquée, d’autant plus que les Français investissent beaucoup dans la formation et la recherche et le développement. Nous nous retrouvons en bout de course, la Belgique est très en retard sur l’innovation. Il faut redynamiser le secteur, notamment la formation. » 2. LA BIÈRE : dynamisme des micro-brasseries Les bières belges à l’étranger riment souvent avec Jupiler et Stella. Les boissons made in Inbev ne sont pourtant pas les seules à occuper une place de choix à l’international. Il faut également compter sur les bières trappistes et de dégustation, secteur sur lequel Bruxelles connaît un renouveau. Voici quinze ans, la seule brasserie active en Région de Bruxelles-Capitale était Cantillon. Un nouvel élan fut donné en 2003 avec la création de la Brasserie de la Senne. Cette enseigne a vu venir dans sa roue d’autres jeunes pousses, dont la nanobrasserie de l’Ermitage, En Stoemelings ou encore le Brussels Beer Project, société implantée dans le quartier Dansaert. « Notre croissance à l’exportation grimpe chaque année, elle a atteint 30 % de nos ventes en 2017 », annonce Olivier de Brauwere, fondateur du Beer Project. « Nous privilégions trois marchés actuellement : la France, les Pays-Bas et le Japon. L’idée, est d’installer un bar dans chaque pays sur lequel nous développons le marché, ce qui nous permet de mieux expliquer d’où nous venons et ce que nous faisons. Nous voulons apporter au milieu de la bière un côté plus moderne et cosmopolite. » Au niveau des exportations bruxelloises, la bière Cantillon reste une référence, avec une excellente renommée sur le marché américain, tandis que les produits de la Brasserie de la Senne s’exportent eux aussi. En termes de parts de marché, les bières made in Brussels restent relativement confidentielles à l’export mais elles séduisent un marché de passionnés. Bonne nouvelle pour l’avenir des bières bruxelloises : la Brasserie de la Senne vient d’emménager sur un nouveau site de production à Tour & Taxis tandis que le Brussels Beer Project inaugurera fin 2020 une toute nouvelle brasserie située au bassin de Biestebroeck, le long du canal à Anderlecht. La production atteindra l’équivalent de 10 millions de bouteilles par an ! 3. LE SECTEUR BIOPHARMA : un grand nom et des jeunes pousses En 2017, la valeur totale des exportations belges de médicaments et de vaccins s’élevait à 40,5 milliards d’euros ! « Ce chiffre impressionnant est notamment dû à la position géographique unique de la Belgique », explique Catherine Rutten, CEO de Pharma.be, l’Association Générale de l’Industrie du Médicament. « Les raisons sont multiples : la Belgique permet un accès au marché étranger via de vastes infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires. Signalons également l’excellence des services des partenaires logistiques, qui assurent la distribution optimale des traitements innovants. » Grâce à 31 sites de production sur son territoire, notre pays exporte en Europe et surtout aux États-Unis, un des grands partenaires de la Belgique avec 17,2 % des exportations pour 2017. Sur le secteur biopharmaceutique, une des plus grandes entreprises est UCB Pharma, qui développe la recherche et la commercialisation des produits pharmaceutiques et biologiques. Son siège est toujours situé à Bruxelles, plus précisément à Anderlecht. Parmi ses innovations, signalons notamment le lancement en 2006 du premier patch visant à traiter la maladie de Parkinson. En 2008, UCB Pharma a lancé un médicament destiné au traitement de la maladie de Crohn. L’autre particularité à Bruxelles, c’est le développement de jeunes pousses ou d’entreprises plus matures, actives à la fois dans le développement de médicaments et tout ce qui entoure le secteur pharmaceutique. Citons notamment deux entreprises anderlechtoises, Ansell Healthcare et Sterop Overseas : la première développe des gants médicaux et des masques faciaux pour laboratoires ; la seconde commercialise des suppléments alimentaires, des produits cosmétiques et d’hygiène, des spécialités et d’autres produits pharma. Autre exemple : Fishertrade, à Woluwe-Saint-Pierre, propose des produits pour améliorer l’immunité ou consolider les os et articulations. Notons toutefois que de jeunes start-ups actives dans l’innovation pharmaceutique et médicale sont également installées dans le Brabant wallon. 24 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 © Getty © Getty

TOPIC 4. L’INGÉNIERIE : de grands projets à l’international L’expertise belge en matière d’ingénierie n’est plus à faire. De grandes entreprises belges rayonnent à travers le monde mais, souvent, tout est parti de Bruxelles. Prenons l’exemple de Tractebel : la société, détenue aujourd’hui par Engie mais dont le siège social est toujours situé à Bruxelles, développe actuellement plus de 600 projets d’infrastructure dans pas moins de 84 pays ! La société CFE, dont un des pôles d’activité est l’ingénierie marine, s’est quant à elle fait une spécialité dans les activités d’approfondissement de canaux et de ports. L’entreprise CIT Blaton, située à Schaerbeek, travaille sur des chantiers, plus proches de chez nous mais de grande envergure également. CIT Blaton, à travers sa filiale située au Luxembourg, a notamment conçu le Centre de Congrès de Mons et le Siège de BGL, filiale luxembourgeoise de BNP Paribas. 5. LA CHIMIE : renforcement du positionnement à Bruxelles TPF, une autre entreprise leader dans le secteur de l’ingénierie, implantée à Forest, a pris rapidement une envergure internationale… alors qu’elle est née en 1991 ! « Nous avons de gros projets en Belgique mais la grosse majorité de nos activités est centrée à l’étranger », affirme Thomas Spitaels, directeur de TPF. « Sur les 4200 personnes que nous employons, seulement 5 % résident en Belgique. Nous sommes implantés dans 49 pays. Il y a de très bons ingénieurs en Belgique mais notre principe consiste à développer des filiales à l’étranger en engageant des ingénieurs locaux. » Dans les grands pôles de compétence de TPF, citons les réseaux de transport, à l’instar des lignes de train et des transports en commun comme le métro. La société développe par exemple de grands projets en Espagne, en Algérie, en Arabie Saoudite, en Amérique du Sud ou encore aux États-Unis, avec la conception d’un tronçon du nouveau TGV californien. Aujourd’hui, force est de constater que les grandes sociétés d’ingénierie exportent, si pas le savoir-faire belge, en tout cas leurs compétences en développement de projet. Selon les experts interviewés, « les entreprises bruxelloises spécialisées en ingénierie doivent s’exporter car il n’y a plus de gros projet en Belgique, vu que quasi tout est déjà construit. » BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 25 Au niveau mondial, Solvay est sans conteste une référence dans plusieurs de ses domaines d’activité. Comme l’explique Jean-Marie Postiaux, directeur des affaires publiques chez Solvay, le conseil d’administration a décidé, voici deux ans, de réorienter un grand pan de la recherche sur son siège bruxellois et sur le développement de nouveaux matériaux légers, essentiellement les matériaux composites présents dans les avions et les voitures. « Le CA de Solvay a ainsi considéré que Bruxelles avait la capacité d’être au centre de cette activité. D’abord car nous avons tout autour de Bruxelles des centres de recherche de haut vol : l’ULB, la VUB et les universités de Gand, Louvain, Leuven ou encore Liège. Ensuite car Bruxelles se situe au centre d’un écosystème nord-ouest européen où l’innovation dans ces secteurs clés est la plus avancée. » Ces raisons ont poussé le groupe à plancher sur la construction d’un bâtiment de 40 000 mètres carrés. Il verra le jour fin 2021 et sera situé à Neder-OverHeembeek. Tous les collaborateurs de Solvay travailleront dans ce bâtiment alors que d’autres entreprises et jeunes start-ups actives dans ce secteur s’implanteront elles aussi sur le site. Fort de ces changements, le groupe pourra se targuer de renforcer encore un peu plus sa position de leader dans la chimie des matériaux légers. Il n’y a toutefois pas que Solvay qui excelle dans le domaine de la chimie à Bruxelles. Citons notamment Chemical Partners, prestataire spécialisé en revêtement par pulvérisation, dont le siège se trouve à Molenbeek, mais également Univar, une entreprise américaine qui dispose d’une expérience de plus de 85 ans en approvisionnement, gestion et production de produits chimiques. Le siège d’Univar Benelux est situé à Anderlecht. ● © Getty © Getty © Getty © Getty

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Tous les deux ans, Bruxelles accueille la Labelexpo : le plus grand salon mondial de l’industrie de l’étiquette. COMMERCE INTERNATIONAL Les salons internationaux sont-ils incontournables ? Pour nouer des contacts à l’étranger, rien de tel qu’une présence lors d’un salon international. Oui mais… À l’ère du numérique, n’est-il pas plus simple et surtout plus rentable de bénéficier des opportunités sur internet ? L e prix d’un stand au Salon du Chocolat à Paris avoisine les 5.000 euros HTVA. Les entreprises du secteur connaissent l’importance d’une présence au plus prestigieux salon de leur domaine. Mais si vous ajoutez à la réservation du stand les frais de transport, le logement et la nourriture, le coût de l’opération pour mobiliser trois personnes pendant les cinq jours du salon dépasse facilement les 10.000 euros ! Certaines entreprises préfèrent donc opter pour une alternative plus low-cost : la présence en ligne. Via des sites internet, l’envoi régulier de newsletters ou une activité marketing soutenue sur leur compte Facebook, certains accrochent de gros clients à l’autre bout du monde. Une nouvelle tendance a même fait son apparition sur la toile : le salon virtuel. Pour quelques centaines d’euros, votre entreprise bénéficie d’un stand virtuel, où vous déposez vous-même du contenu vidéo et des documents de présentation de votre projet. Le visiteur surfe sur le site du salon, découvre en trois dimensions les allées, clique sur votre stand pour s’informer et entame si besoin la conversation avec un collaborateur par messagerie. Certains salons français sont même 100 % virtuels : le salon des écoles de commerce, celui des franchises et certains dédiés à l’emploi. Les avantages sont nombreux : gain de temps et d’argent, facilité de trier les interlocuteurs et même bénéfice écologique. Pas de déplacement, pas d’émission de CO2 ! Seul bémol : ces salons virtuels sont assez peu nombreux et n’ont pas tous pignon sur rue. Le bon vieux salon professionnel est-il pour autant dépassé ? Présence indispensable pour l’alimentaire et la mode « Je ne pense pas », estime Isabelle Hamburger, Présidente de Vervloet, société belge de création de ferrures d’art. « Participer à un salon international représente en effet un coût conséquent mais nous rencontrons environ Géry Brusselmans 300 personnes sur un seul événement. Parmi ces personnes, il y a des entreprises avec qui nous travaillons déjà et d’autres que nous rencontrons pour la première fois. Imaginez le nombre de voyages à organiser si nous devions arranger des rencontres individuellement. » L’importance d’une présence physique sur un salon est défendue par tous les acteurs interrogés : « Jamais les rencontres virtuelles ne remplaceront le contact humain ». Surtout dans certains domaines où la rencontre est tout simplement indispensable. Isabelle Hamburger (serrurerie d’art Vervloet) « En tant qu’entreprise active dans l’alimentaire, il me serait inconcevable de ne pas participer à un salon physique », avance Catherine Bodson, responsable de la conserverie Pipaillon, qui produit notamment des confitures. « Les gens ont besoin de voir, sentir, toucher et goûter mes produits. » Comme l’explique Jean-Philippe Mergen, directeur Enterprise Europe Network chez Beci, « ces secteurs pour lesquels une présence physique est indispensable sont la mode, la décoration d’intérieur ou encore la construction. A contrario, des secteurs comme l’IT sont plus prompts à participer à un salon virtuel. » Autre constat partagé par la majorité des acteurs interrogés : un salon prend surtout de la valeur en fonction de la pertinence et de la qualité des contacts. La Belgique, 6e nation sur les salons français Quant au succès des salons internationaux, impossible BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 27 © Labelexpo D.R.

TOPIC 5 conseils pour réussir son salon Catherine Bodson (conserverie Pipaillon) de connaître la situation aux niveaux bruxellois et belge, faute de statistiques. Certains chiffres témoignent tout de même d’une tendance, si pas positive, en tout cas stable. La France par exemple, qui accueille pas moins de 450 salons par an, dont 320 pour le secteur professionnel, a connu en 2017 une augmentation du nombre d’exposants et de visiteurs étrangers. Du côté des exposants, la Belgique est la 6e nation la mieux représentée sur les salons français, derrière l’Italie, le Royaume-Uni et la Chine. Côté visiteurs, les Belges occupent le 2e rang des salons français (8,3 %), juste derrière les Italiens (9,4 %) mais devant les Espagnols et les Britanniques. « Sur certains salons français, les Belges sont même les visiteurs numéro 1, comme par exemple pour le salon de l’optique », évoque Gaëtan Lachapelle, directeur de Promosalons, le réseau partenaire des salons français. D’autres tendances s’imposent. « D’année en année, les entreprises ont tendance à se déplacer avec moins de collaborateurs », poursuit-il. « A contrario, un plus grand nombre d’entreprises se mobilisent sur un salon. La raison est évidemment de faire des affaires, mais également de se rendre compte de la concurrence et de découvrir de nouvelles tendances. Il y a vingt ans, certaines entreprises pouvaient encore se permettre de se montrer. Aujourd’hui, il faut concrétiser. » Le stand collectif, une solution low-cost efficace Selon Promosalons, 1 euro investi par une entreprise dans un salon lui en rapporte 10 euros en moyenne, en chiffre d’affaires. Un quart du chiffre d’affaires est réalisé durant le salon ; les trois quarts sont réalisés dans les trois à dix mois qui suivent. « Un salon évite à une entreprise d’organiser des rendez-vous aux quatre coins du monde », estime Gaëtan Lachapelle. « L’entreprise ne doit pas se disperser dans des showrooms et des tournées de prospection. » Pas non plus besoin de débourser des sommes folles pour être présent sur un événement. Brussels Invest & Export propose aux entreprises une présence collective sur des salons. En 2016, l’organisme régional a mis en place 22 stands collectifs. « Le coût d’un stand géré par la Région de Bruxelles-Capitale revient à environ 10 % du coût total d’un ‘vrai’ stand », explique-t-on du côté de Brussels Invest & Export. « En plus, la Région peut intervenir à raison de 75 % dans les frais de déplacement et d’hébergement pour les starters. Nous estimons qu’une entreprise doit être présente sur trois éditions au moins du salon pour concrétiser des contacts. » Le stand collectif mené par la Région bruxelloise est une excellente solution pour des jeunes pousses et petites entreprises. « C’est même quasi la seule option possible pour une micro-entreprise comme la mienne », avance Catherine Bodson, responsable de 28 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Les experts que nous avons interrogés proposent cinq points à prendre en compte pour concrétiser sur un salon international : 1. Sélectionner son salon : Pour un seul secteur d’activité, il existe des dizaines de salons, tous d’envergure différente. Le plus grand salon n’est pas toujours le plus approprié. Certains événements plus petits sont parfois mieux ciblés pour toucher une clientèle précise. 2. Préparer en amont : Au plus tôt vous réservez votre emplacement, au mieux vous serez placé. Pareil pour les trajets et les logements : réservez tôt vous coûtera moins cher. Préparez également les contacts que vous serez susceptibles de rencontrer et informez-les à l’avance de votre présence. 3. Être proactif : Il ne suffit plus seulement d’être physiquement présent sur un stand. Les possibilités d’un salon sont nombreuses. Vous pourriez participer à un forum ou donner une conférence pour augmenter votre audience. Renseignez-vous auprès des organisateurs. 4. Prévoir une nouveauté : La nouveauté présentée par votre entreprise attirera des clients intéressés par les tendances. Elle permet également d’amorcer un échange pour présenter une gamme plus large de vos produits et services. 5. Assurer le suivi : Vous avez glané de nombreux contacts et cartes de visites ? Ne les laissez pas dormir. Relancez vos contacts par mail et faites déjà des offres de prix dès votre retour. Et n’oubliez pas qu’un salon ne s’arrête pas à la fermeture : le site web du salon vous offre une visibilité toute l’année. Pipaillon. « Cela me permet à la fois d’être visible et de bénéficier de l’expérience et du contact des attachés économiques et commerciaux de Brussels Invest & Export. J’ai même rencontré mes plus gros clients belges sur le salon BioPhac en Allemagne. » Outre l’organisme régional, Beci est un autre partenaire de premier plan : « Beci fait partie d’Enterprise Europe Network », explique JeanPhilippe Mergen. « Nous pouvons facilement organiser des rendez-vous d’affaire en marge du salon. » Même si les salons virtuels deviennent une réalité dans certains secteurs, le salon physique semble encore avoir un bel avenir devant lui. La présence virtuelle est tout simplement complémentaire. ● D.R.

TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL L’Afrique et l’Asie au cœur du plan export 2019 Alors que l’année touche à sa fin, Bénédicte Wilders, directrice de l’accompagnement à l’internationalisation chez hub.brussels, présente son plan d’actions 2019. On lève un coin du voile. Gaëlle Hoogsteyn Bruxelles Métropole : Quels seront les grands axes de votre plan d’actions 2019 ? Bénédicte Wilders : Notre plan renforce les tendances amorcées ces dernières années. Il n’y aura pas de révolution, mais une évolution pour mieux répondre aux besoins des entreprises. 122 actions collectives sont au programme, soit 25 % en plus que l’an dernier. Suite à l’intégration de Bruxelles Invest & Export dans hub.brussels et aux liens privilégiés que nous entretenons avec les clusters publics bruxellois, nous bénéficions d’un effet levier qui nous permet de multiplier les actions. Un focus important sera mis, comme les années précédentes, sur l’exportation des services. En effet, l’économie bruxelloise est une économie de services. D’après les chiffres du 1er semestre 2018, les balances commerciales de la Belgique et de la Région bruxelloise s’améliorent, et les services sont toujours en croissance, représentant plus de 50 % des exportations de la Région. Parmi ceux que nous promouvons le plus à l’étranger, citons l’architecture, l’éco-construction, l’audiovisuel, les services juridiques et financiers... Sur quelles régions allez-vous vous concentrer ? On se concentrera sur l’Asie et l’Afrique avec 18 actions sur chacun de ces continents. C’est sur les marchés lointains, culturellement différents et émergents, que les entreprises ont le plus besoin de soutien. Nous allons d’ailleurs ouvrir un nouveau bureau à Dakar. En Afrique, nous nous concentrerons sur la région sub-saharienne, et en Asie, nous serons très présents en Corée (avec 4 actions) ainsi qu’en Chine. Nous testerons aussi quelques marchés asiatiques moins classiques afin de détecter d’éventuels débouchés. Toutefois, l’Europe restant le vase d’expansion naturel de nos entreprises, nous y serons aussi très présents. Via des actions très pointues (comme en Pologne, en suivi de notre action à Camerimage en 2017, dans le domaine de la coprodution en audiovisuel), mais aussi via de nombreux salons ayant une portée mondiale (comme Medica à Düsseldorf). Certaines thématiques serontelles mises à l’honneur ? L’an prochain, nous accorderons une importance toute particulière à la thématique de l’exportation auprès des organismes et institutions internationaux. Huit actions centrées sur l’approche de ces marchés seront organisées, notamment à la Banque Africaine de Développement, à la Banque Mondiale et à l’Agence Spatiale Européenne. Nous mettrons aussi l’accent sur l’export au féminin, en collaboration avec la plateforme Women in Business, gérée par le service 1819, ainsi que sur l’export durable. Pouvez-nous nous citer quelques moments-clés pour l’année à venir ? Il y aura tout d’abord les visites d’État en Corée et au Luxembourg, ainsi que les missions princières au Mexique et en Chine. Un autre moment fort sera celui des Brussels Days, organisés à Madrid en collaboration avec Visit.brussels et Brussels International. En juin, nous organiserons notre traditionnel Exporters Day, durant lequel tous les attachés économiques et commerciaux recevront en B2G des entreprises belges, et nous organiserons également une soirée « hub.awards », qui nous permettra de remettre le prix du « Best Exporter ». Quels défis aurez-vous à relever ? L’un de nos principaux challenges est de faire davantage connaître nos actions auprès des entreprises, notamment des néo-exportateurs. Avec la néo-exportation, nous souhaitons soutenir les entreprises qui veulent exporter dès le début ou très rapidement après leur création. Cela se fera au travers des subsides à l’exportation, majorés depuis 2018 pour les néo-exportateurs, et nous allons aussi amplifier la promotion de nos actions via les clusters ou lors des « Exporters’ lunchs » mensuels. Dans ce cadre, les opportunités de synergies offertes grâce à la nouvelle structure hub. brussels va certainement nous aider à toucher encore plus d’entreprises bruxelloises. Nous allons par ailleurs poursuivre nos actions de sensibilisation sur l’impact du Brexit, dont personne ne sortira indemne, quelle qu’en soit l’issue. ● BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 29

TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Accords de libre-échange : comment en tirer profit ? À l’heure où certains sont tentés par le protectionnisme, l’Union Européenne est en train d’assembler autour d’elle la plus grande zone mondiale de libre-échange. Après le traité avec le Canada (Ceta), un accord vient d’être signé avec le Japon (le Jefta). D’autres FTA (Free Trade Agreements) sont en voie de finalisation avec le Vietnam, le Mexique et les pays du Mercosur (Amérique du Sud). Comment les entreprises européennes peuvent-elles en tirer profit ? Emmanuel Robert L' Union européenne a développé ou négocie actuellement de nombreux accords de libre-échange (FTA) avec des pays ou des espaces économiques à travers le monde. L’expérience montre cependant qu’il faut plus de temps aux entreprises européennes qu’à leurs concurrentes internationales pour exploiter les termes préférentiels de ces accords. Comment peuvent-elles en maximiser les bénéfices ? L’objectif des FTA, en abaissant les barrières tarifaires et réglementaires, est de faciliter les relations commerciales, encouragées par des accords préférentiels. De tels accords réduisent ou éliminent les droits de douane pour certaines catégories de biens commercialisés entre les pays contractants, au sein d'une zone de libre-échange. Seuls les biens originaires des pays couverts par l’accord peuvent bénéficier de ces tarifs préférentiels. L’impact des FTA pour les entreprises est donc déterminé par les règles d’origine : comment définit-on qu’un bien est originaire d’un pays signataire ? La réponse n’est pas simple, car les règles d’origine peuvent varier selon les accords et les codes douaniers appliqués. À cet égard, il ne faut pas confondre le pays d’origine avec le pays de provenance, qui est le dernier pays d’où provient la marchandise importée. Les biens entièrement fabriqués ou obtenus dans un seul pays bénéficient bien évidemment de son origine. Pour les biens transformés après importation d’un pays tiers, il faut déterminer si la transformation est suffisante pour que le bien soit considéré comme originaire du pays de transformation. Il faut préciser le code douanier qui s’applique au produit pour connaître le tarif en vigueur et l’éventuelle exemption de droits d’importation. Notons que, pour les sociétés qui ne travaillent qu’en Europe mais commercent avec la Grande-Bretagne, il faudra, Brexit oblige, connaître les règles d’origine… 40 accords de libre-échange avec 70 pays Les accords de libre-échange dits de « nouvelle génération », comme le Ceta, couvrent à la fois les biens et les services et comprennent également des volets relatifs aux quotas, aux marchés publics, aux investissements, au règlement des conflits commerciaux ou encore aux standards. En l’occurrence, on estime à 590 millions d’euros par an les économies de droits douaniers générées, grâce au Ceta, pour les entreprises européennes. L’accord avec le Japon (Jefta) devrait 30 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 quant à lui doper les exportations de biens et services de 24 %. Dans l’exemple du Ceta, la première condition pour bénéficier du tarif préférentiel est que le produit exporté au Canada présente une origine européenne. Il faudra ensuite que l’exportateur s’enregistre dans le REX (Registered Exporter System ; uniquement si la valeur de la marchandise dépasse 6000 euros). Enfin, il devra faire une déclaration d’origine du produit sur le document commercial, notamment la facture. L’UE possède une quarantaine d’accords de libre-échange, bilatéraux ou multilatéraux, avec 70 pays. Un conseil : dans le choix de vos pays-cibles pour développer vos exportations, prenez en compte l’existence d’accords de libre-échange. Plus d'info sur les accords de libre-échange, les règles d’origine et les tarifs douaniers sur la market access database : http://madb.europa.eu. ● Comment bénéficier des FTA ? Consultez-nous ! Enterprise Europe Network informe et conseille les entreprises, en particulier les PME, afin de les aider à améliorer leurs performances à l’import/ export en exploitant les accords de libre-échange. Contact : Jean-Philippe Mergen – jpm@beci.be ; +32 2 210 01 77 © Getty

Champignons de Zaventem Saviez-vous que les champignons jouent un rôle primordial dans le fonctionnement de l’écosystème ? Natuurpunt* a recensé 49 sortes de champignons des prés autour de l’aéroport. Saviez-vous aussi que le terrain de Brussels Airport constitue la plus grande surface de prairies sèches, pauvres en substances nutritives et permanentes en Flandre ? Ces précieuses prairies historiques ne sont plus fertilisées depuis longtemps, et sont sporadiquement fauchées. Les champignons des prés, tels que les hygrophores coniques, sont signes d’une plus grande valeur naturelle des prairies. L’on peut même trouver le rare agaric des prés salés, qui pousse principalement grâce au sel d’épandage. * Natuurpunt est une association indépendante de bénévoles qui veille à la protection de la nature fragile et en danger en Flandres.

TOPIC Mexique : au carrefour des Amériques COMMERCE INTERNATIONAL Du 16 au 23 février 2019, dans le cadre d’une mission économique princière, des entreprises du plat pays mettront le cap vers le Mexique. Mise sur pied, notamment, par l’Agence pour le Commerce extérieur et Brussels Invest & Export (hub.brussels), cette visite à Mexico City et Monterrey sera l’occasion de sonder les nombreuses opportunités qu’offre le marché mexicain. Annabelle Duaut P ays charnière entre deux continents et deux cultures, le Mexique abrite près de 125 millions d’habitants (dont 80 % vivent en zone urbaine). Quinzième économie mondiale, deuxième pays d’Amérique latine en termes de PIB et de population1 , le Mexique possède une économie ouverte, dynamique et au potentiel élevé. Pour preuves : le PIB par habitant y est de l’ordre de 8.200 USD et la croissance enregistrée ces dernières années, stable, avoisine les 2,3 %. Outre la qualité et le faible coût de sa main d’œuvre, la proximité géographique du Mexique avec les États-Unis constitue l’un de ses principaux atouts. Grâce à de nombreux accords de libreéchange, les principaux fournisseurs de l’Etat mexicain sont les USA (46,3 %), la Chine (17,6 %) et le Japon (4,6 %). Classé dans le Top 50 du ranking « Doing Business 2018 »2 établi par la Banque Mondiale, le Mexique doit cette position à plusieurs facteurs : la mise en œuvre de réformes structurelles ambitieuses, une politique d’ouverture ainsi qu’une grande diversification commerciale. Diversification à tous les niveaux Alors que, ces dernières années, le président Nieto avait libéralisé les derniers pans de l’économie nationale (médias, télécoms, énergie), le nouveau président élu (Andrés Manuel López Obrador) s’est engagé à lutter activement contre la corruption et la criminalité liée au trafic de drogues. Suite à l’élection de Donald Trump, le Mexique tend en outre à diversifier ses relations économiques internationales, tout en ayant négocié une modernisation de l’Alena (l’Accord de libre-échange nord-américain entre le Canada, le Mexique et les États-Unis). Un traité commercial avec l'UE est par ailleurs en voie de finalisation. Dans le cadre de leur visite au Mexique, les entreprises belges réaliseront deux étapes : une à Monterrey (capitale de l’État du Nuevo León, frontalier du Texas) et une à Mexico City. Capitale industrielle du Mexique, Monterrey enregistre le plus haut PIB par habitant du pays, soit 15.000 USD. En 2016, l’Etat a attiré 10,1 % des investissements directs étrangers, soit 2,7 milliards USD. Outre les 3.500 entreprises étrangères qui y sont établies, le Nuevo León dispose d’une population qui parle majoritairement anglais ainsi que d’un pôle d’innovation reconnu. Quant à Mexico City, elle représente l’un des plus importants centres culturels et financiers d’Amérique centrale. Ville la plus compétitive du pays, la capitale apparaît éga32 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Monterrey : l’une des deux étapes de la future mission économique. lement dans le top 10 des villes les plus riches au monde. Et pour cause : son économie représente 16,9 % du PIB national et sa croissance économique fulgurante est censée tripler d’ici 2020 ! En 2017, la capitale du Mexique a attiré 4,5 millions de dollars, soit 15,4 % des investissements directs étrangers. Parmi les secteurs les plus favorables, on recense les énergies (notamment renouvelables), l’aérospatial, l’automobile, la construction, l’agroalimentaire, les TICS, la santé et la mode/le design. Active dans le secteur agroalimentaire, la société bruxelloise Handary exporte une partie de sa production au Mexique depuis plus de sept ans. Cyril Savarese, Sales & Marketing Director, en retire beaucoup de positif. « Le marché mexicain possède un haut potentiel et, comme les Etats-Unis et le Mexique obéissent à la même réglementation - en matière d’alimentation notamment - c’est d’autant plus simple de s’y implanter. Je conseillerai cependant aux entreprises d’être particulièrement attentives quand elles choisissent leurs partenaires sur place, car le Mexique abrite beaucoup de distributeurs plus attirés par le profit que par la qualité des produits qu’ils commercialisent. » ● Plus d’info : international@beci.be http://invest-export.brussels/fr_FR/-/mexico-prinselijke-economische-zending-02-2019?inheritRedirect=true&redirect=%2Fhttp://francais.doingbusiness.org/fr/rankings - lien vérifié le 26 septembre 2018 1 fr_FR%2F - lien vérifié le 26 septembre 2018 2 © Getty

Traduire pour conquérir COMMERCE INTERNATIONAL Bruxelles, avec les institutions européennes et les nombreux sièges internationaux d’entreprises et d’organisations, est une capitale de la traduction. Un service qui s’exporte et qui aide les entreprises à s’exporter. Comment les bureaux belges sont-ils reconnus à l’étranger ? En quoi leurs services peuvent-ils aider les entreprises belges ? Quels sont les défis du secteur ? Le point avec trois experts. Gaëlle Hoogsteyn E n Belgique, la traduction est un secteur qui marche. Tout d’abord, parce que notre pays luimême est multilingue. Ensuite, parce que notre capitale compte de nombreuses institutions européennes et les sièges internationaux de multiples sociétés internationales. C’est d’ailleurs souvent via celles-ci que les bureaux de traduction belges se font connaître à l’étranger. « Mon premier gros client était une société multinationale de télécommunications. J’ai beaucoup travaillé pour celle-ci et ensuite le bouche à oreille a fait son œuvre. Quand je travaille pour une filiale belge, je suis contacté tôt ou tard par des filiales étrangères du même groupe », commence Erik Buelens, du bureau Litteris. Pour les entreprises belges qui souhaitent conquérir un marché étranger, faire appel aux services d’un traducteur est une étape indispensable. « Même si on considère l’anglais comme la langue véhiculaire, il est clairement établi que les personnes préfèrent être informées dans leur propre langue », explique Ania Barbé, d’Ubiqus Belgium. Sites web, manuels d’utilisation, fiches produits, contrats, textes rédactionnels… sont autant de textes qui doivent être traduits lorsqu’une entreprise veut s’adresser à une autre communauté linguistique. Cela va aussi dans l’autre sens, quand une entreprise reçoit des textes d’une filiale étrangère et qu’elle souhaite les réutiliser sur son propre marché. Des services de plus en plus larges Nos trois experts s’accordent sur le fait que le temps où l’on se contentait de « traduire » est révolu depuis longtemps. « Les traducteurs et interprètes sont le trait d’union entre l’entreprise et ses différents interlocuteurs (clients, fournisseurs, partenaires, prospects, etc.) », assure Ania Barbé. Aujourd’hui, les bureaux de traduction se positionnent comme de véritables partenaires des entreprises et leur proposent des services de plus en plus variés. Raphaël Choppinet, de l’agence Beelingwa, explique ainsi que ces dernières années, il a adapté son offre afin d’accompagner au mieux les entreprises dans leur processus d’internationalisation et de mieux répondre aux besoins de ses clients. « Outre nos services de traduction, nous proposons désormais des services de webmarketing international et de communication multilingues au sens large, tels que le SEO international, la gestion multilingue des réseaux sociaux, le marketing de contenu à l’international, etc. », explique-t-il. Lorsqu’on s’adresse à un marché étranger, traduire ne suffit pas. « Il faut adapter sa stratégie de communication au marché que l’on vise », explique Raphaël Choppinet. En effet, ce qui fonctionne sur le marché belge ne va pas forcément fonctionner sur un marché italien ou asiatique. Par ailleurs, pour séduire un public étranger, il faut connaître ses valeurs, sa façon de communiquer, ses canaux préférentiels de communication, son humour… et adapter sa communication en fonction de tout cela. « Dans ce cadre, connaître la culture du pays dans lequel on veut s’implanter est très important et la présence sur place de nos traducteurs est un atout majeur », ajoute-t-il. Raphäel Choppinet (Beelingwa) BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 33 D.R. © Getty

TOPIC Les big data au service des traductions Ania Barbé confirme que les missions confiées à Ubiqus sont très variées : « Nous faisons bien sûr de la traduction de textes pour tous types de support et du sous-titrage (pour les films d’entreprise par exemple), mais nous proposons aussi des services d’interprétation qui sont de plus en plus demandés. » Ania Barbé (Ubiqus Belgium) Qualité et crédibilité Erik Buelens, de son côté, estime que le premier service à offrir au client est un regard critique sur ses textes : « Je constate que les compétences en expression écrite – pour ceux dont ce n’est pas la spécialité – sont en baisse de façon généralisée, quel que soit le niveau de fonction de la personne. L’orthographe, le style, la structuration du contenu… tout cela a régressé. » Un produit ou service peut être génial, si la communication est maladroite, c’est cette impression qui rejaillit et prévaudra dans la tête du client potentiel. Pour lui, proposer au client des améliorations du texte, en amont de la traduction, constitue une valeur ajoutée. Une communication de qualité pour une meilleure crédibilité de leur entreprise, voilà bien ce que les traducteurs veulent garantir à leurs clients. Cette qualité, tous la cherchent via différents moyens. « Lorsque l’on soustraite des textes, nos linguistes les vérifient toujours. Cela permet de garantir la qualité de nos services et d‘offrir au client un service après-vente. Nos traducteurs sont par ailleurs tous des ‘natives speakers’ », assure Ania Barbé. « Pour certains domaines qui nécessitent de maîtriser un vocabulaire spécifique, comme le droit ou la médecine, nous faisons aussi appel à des linguistes spécialisés », poursuit Raphaël Choppinet. Et Erik Buelens d’ajouter : « Plus la relation avec le client est personnelle, plus le travail fourni sera bon. J’essaye donc toujours d’apprendre à connaître le client pour mieux cerner ses attentes. Cela crée un climat de confiance. » Vers une automatisation des traductions ? Si le secteur de la traduction est en pleine expansion, les défis à relever sont toutefois nombreux. La multiplication des canaux d’information, tout d’abord. Avec la numérisation, les supports digitaux sont de plus en plus utilisés et représentent une part importante des demandes de traduction. Mais on n’écrit pas pour le web comme pour le papier. « Les textes destinés à Internet doivent être rédigés différemment et respecter certaines règles de la lecture sur écran. Il faut tenir compte des habitudes des internautes. Par ailleurs, on nous demande aussi souvent de respecter des règles SEO », explique Ania Barbé. Un constat partagé par Raphaël Choppinet qui précise : « À l’ère du numérique, les agences de communication multilingues ne doivent pas se contenter de traduire du contenu. Elles doivent accompagner leurs clients afin d’améliorer 34 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 De Google Translate à des outils professionnels payants, de plus en plus de programmes permettent d’automatiser une partie des traductions… avec des résultats plus ou moins concluants. Une partie de cette automatisation est rendue possible par l’utilisation des big data, notamment les textes des pouvoirs publics accessibles à tous. Erik Buelens explique : « On utilise des modules statistiques pour dégager des tournures de phrase et des choix terminologiques pertinents. Plus le module travaille, plus il développe et affine ses algorithmes. La machine apprend à choisir les mots les plus appropriés plutôt que d’utiliser le premier synonyme venu. » L’exercice a ainsi été fait récemment sur le thème du RGPD avec de très bons résultats. la visibilité et le taux de conversion de ce contenu ». Ania Barbé souligne aussi que les délais souhaités par les entreprises sont de plus en plus courts et les formats informatiques de plus en plus variés. « Cela nous oblige à nous former pour pouvoir continuer à répondre aux attentes de nos clients », explique-t-elle. L’autre grand défi est celui de l’automatisation des traductions. En effet, grâce à l’intelligence artificielle, de nombreux outils de traduction automatique se développent et se perfectionnent. Doit-on dès lors craindre une disparition du métier de traducteur ? Pour nos trois experts, la réponse est clairement non. Mais s’adapter sera sans aucun doute nécessaire… Et Ania Barbé d’expliquer : « On va de plus en plus aller vers un service de traduction qui combine le travail de la machine à celui de l’homme. » Pour certains textes très factuels, les logiciels de traduction peuvent en effet fournir une bonne base de travail. Pour d’autres, pas du tout. « L’intervention humaine sera toujours nécessaire. Il y a, dans les textes rédactionnels et littéraires, des exigences stylistiques qu’aucune technique ne rencontre. La numérisation a ses limites », estime Erik Buelens. Il faudra cependant veiller à en convaincre les entreprises. « Certaines sociétés n’arrivent plus à percevoir la valeur ajoutée de l’intervention humaine et cela crée une pression importante sur les délais et les prix », conclut Ania Barbé. ● Erik Buelens (Litteris) D.R. D.R.

TOPIC PME : quand faire appel à un interprète ? COMMERCE INTERNATIONAL « J’ai abandonné les États-Unis », déclarait le président américain Jimmy Carter lors d’un voyage officiel en Pologne, en 1977. C’est du moins ce que lui fit dire un interprète peu compétent. Traduire instantanément, par exemple lors d’une négociation commerciale, n’est pas donné à tout le monde et peut même mener au fiasco. Autant se tourner vers des gens dont c’est le métier. T out d’abord, savez-vous ce qui différencie le traducteur de l’interprète ? C’est simple : le premier travaille essentiellement par écrit tandis que le second traduit oralement les propos. On peut donc dire que l’interprète est aussi un « traducteur » (au sens où il traduit), tandis que les traducteurs ne sont pas tous des interprètes. Loin de là. L’interprétation est un métier très spécialisé, reposant sur un savoir-faire spécifique et une vaste culture générale. Dans notre pays, on devient interprète au bout de cinq années d’un parcours exigeant, bien nécessaire pour acquérir des automatismes, une capacité d’anticipation, une forte résistance au stress et l’aptitude consistant à écouter et parler en même temps. L’interprétation est-elle pour autant réservée aux grandes organisations internationales, telles que l’OTAN ou l’Union européenne ? Certes non : négociations commerciales, accueil de fournisseurs, conférences de presse, différends juridiques... Les interprètes professionnels servent aussi de traits d'union entre des entreprises et leurs partenaires étrangers lors d’échanges qui requièrent une communication sans faille. Une large gamme de formules On recense quatre types de prestations d’interprétation, dont la plus courante est l’interprétation simultanée. Dès qu’elle s’adresse à plusieurs personnes, elle requiert une installation audio appropriée. L’interprète traduit en temps réel dans un micro, tandis que l’assistance écoute au moyen d’un casque individuel, où chacun choisit son canal. Pour plus de confort, l’interprète est installé en cabine, où il peut travailler à l’abri des nuisances sonores. Forme particulière de l’interprétation simultanée, l’interprétation chuchotée se prête aux dialogues impliquant un nombre réduit de personnes. L’interprète prend place aux côtés d’un participant et lui chuchote la traduction à l’oreille. L’interprétation consécutive, quant à elle, consiste à restituer a posteriori les propos d’un locuteur. Bien souvent, l’interprète note et prend la parole quand l’intervenant a fini de parler. Enfin, dans le cas de l’interprétation de liaison, l’interprète se tient au milieu du groupe et traduit, phrase après phrase, les propos des uns et des autres. Un exercice particulièrement adapté aux négociations commerciales. Au-delà de l’interprétation elle-même, il ne faut pas négliger la dimension logistique de l’événement. Surtout dans le cas de la traduction simultanée, il y a du matériel technique à prévoir. Et la question peut se révéler assez complexe, au point de requérir la présence d’un ou de plusieurs techniciens. En fonction du déroulement de l’évé[Coproduction] nement, du nombre de participants et du type d’interactions entre eux, on prévoira ainsi des micros pour tous ou seulement pour l’orateur principal. S’il s’agit d’une visite guidée, par exemple, il faudra prévoir du matériel portatif. ● Prendre contact avec l’auteur : Ania Barbé, CEO Ubiqus Belgium Tél.: +32 2 725 23 70 abarbe@ubiqus.com Quelques conseils pour terminer : 1. S’y prendre à l’avance afin de réserver les interprètes et le matériel le plus tôt possible ; 2. Prendre tous les renseignements utiles auprès des organisateurs de l’événement : horaire et durée exacts, déroulement, sujet, superficie de la salle, nombre de participants, langues et, si possible, le budget disponible ; 3. Fournir des documents préparatoires aux interprètes : un dossier sur le sujet traité, les éventuelles présentations PowerPoint, un site web de référence, un glossaire, la biographie des intervenants, etc. ; 4. Installer correctement les interprètes, avec une vue sur les intervenants et, à défaut, un bon retour vidéo. En l’absence de cabine, on leur prévoira une place à l’abri des nuisances sonores ; 5. Choisir le matériel adapté à l’événement : faut-il casquer le public ou prévoir une retransmission de l’interprétation dans la salle ? L’orateur doit-il s’exprimer dans un micro-main, à un pupitre ou lui faut-il un micro-cravate ? BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 35 © Getty

TOPIC 10 opportunités d’affaires via be.connected COMMERCE INTERNATIONAL À la recherche de nouvelles opportunités commerciales à l’étranger ? De services ou de partenaires pour votre entreprise ? Vous trouverez sûrement votre bonheur sur be.connected, la plateforme de matchmaking B2B. La preuve par 10. Gaëlle Hoogsteyn B e.connected est une nouvelle plateforme dédiée à la mise en relation et au développement d’opportunités d’affaires au sein d’un réseau international. Animée par 10 chambres de commerce et associations professionnelles, be.connected combine les avantages d’un réseau en ligne et les qualités de l’environnement des chambres de commerce (fiabilité, transparence). Par ailleurs, cette plateforme vous donne aussi accès à la base de données de contacts Kompass : le plus gros fournisseur de données commerciales et d’entreprises au niveau mondial. Curieux d’en savoir plus ? Voici quelques exemples d’offres récemment mises en ligne sur be.connected : 1. Une société bruxelloise vous propose des services et solutions pour optimiser votre parc automobile. Vous souhaitez proposer des voitures de société à vos employés ? Via un programme de flotte, vous pourrez bénéficier de réductions sur les véhicules, des services après-vente, des voitures de remplacement gratuites, etc. 2. Une entreprise italienne spécialisée dans le jardinage, la petite agriculture, la construction et la désinfection souhaite développer ses ventes en Belgique et recherche des agents commerciaux pour représenter la marque, l'entreprise et les produits. 3. Vous avez besoin d’aide pour l'administration, la paie et la prospection de votre entreprise ? Facturation, prospection, suivi des débiteurs ou gestion des salaires : cette société prend tout en charge avec une approche bien pensée et personnalisée. 4. Une agence de recrutement en ligne française recherche des entreprises avec lesquelles travailler en Belgique. Votre société compte plus de 250 employés et vous avez des besoins en recrutement internationaux ? Cette offre est pour vous ! 5. Une société belge spécialisée dans les compléments alimentaires pour enfants et adultes recherche des distributeurs en Europe de l’Est, plus particulièrement en Lettonie, Lituanie, Estonie, Pologne et Ukraine. 36 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 6. Vous êtes un producteur agro-alimentaire et vous avez besoin d’aide pour augmenter vos ventes auprès des acheteurs, des distributeurs et des consommateurs finaux ? Une société belge de certification du goût peut vous aider. Cette entreprise analyse et certifie le goût de vos produits grâce à un test d'analyse sensorielle réalisé par un jury de 140 chefs et sommeliers. 7. Une société anglaise, leader européen dans le domaine de la technologie de charge des véhicules électriques, vous propose ses services. Vous êtes opérateur de transports en commun, opérateur de production d’énergie ou représentant des autorités et vous souhaitez introduire/fabriquer des bus et autres véhicules électriques ? Prenez contact. 8. Le bien-être de vos employés est au cœur de vos préoccupations ? Une société hollandaise vous propose ses services pour aider vos employés à adopter un mode de vie plus sain. Elle peut vous aider à optimiser votre offre actuelle ou vous assister dans la conception et l'exploitation de nouveaux services et installations au sein de vos locaux. 9. Une entreprise britannique qui conçoit et fabrique du matériel scolaire haut de gamme depuis plus de 15 ans recherche des distributeurs. Après avoir conquis le marché britannique, cette société souhaite s’agrandir et recherche des distributeurs pour l’aider à exporter vers l’Europe. 10. Une société bulgare recherche des architectes, architectes d'intérieur et professionnels du secteur de l’immobilier pour démarrer une collaboration. La société propose un produit innovant – de la peinture pour tableau blanc – qu’elle vend actuellement en ligne. Des rencontres seront organisées à Londres du 13 au 17 août prochain. Ces exemples vous ont convaincu ? Rendez-vous sur be.connected pour retrouver des opportunités d’affaires actuelles, diverses et sérieuses. Voir https://beconnected.tiao.world. ●

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TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL Simplifiez-vous l’exportation avec les carnets ATA Pour vous faire connaître à l’étranger, vous avez décidé de participer à un salon commercial, à une exposition ou encore à un concours ? Vous souhaitez soumettre des prototypes ou des échantillons à vos clients étrangers ? Vous partez tourner un film ou un reportage au-delà des frontières ? Dans chacun de ces cas, Beci peut vous aider en vous fournissant un carnet ATA. Gaëlle Hoogsteyn L e carnet ATA (contraction de ‘Admission Temporaire’ et ‘Temporary Admission’) est un document prévu pour les exportations temporaires qui permet de passer les frontières sans payer de taxes et droits d’entrée dans un pays. Ce carnet est utilisé dans le cadre d'un salon commercial, d’une exposition ou d’une organisation similaire, pour l’utilisation de matériel professionnel et pour la présentation d'échantillons à l'étranger. Valable un an, le carnet ATA remplace toutes les cautions séparées par une seule caution, valable à l’international. Par le biais d’un document unique, l’entreprise peut donc voyager pendant un an dans tous les pays hors UE membres de la chaîne ATA. « Ce carnet minimise les formalités administratives liées à la clôture et à la récupération d’une caution pour chaque pays que vous visitez lors d’une importation temporaire. Il permet aussi de réaliser des économies, puisque l’entreprise est exemptée de droits douaniers et des impôts dans les pays de la chaîne ATA. Last but not least, il offre un gain de temps important sur les opérations en douane, ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on prospecte dans plusieurs pays », déclare Elke Teck, CO-ATA Manager. Actuellement, 73 pays, dont 44 hors Europe, sont membres de la chaîne ATA. On y retrouve des destinations importantes, telles que les États-Unis, la Chine, l’Inde et la Suisse. Les carnets ATA se digitalisent Depuis 2015, toutes les demandes de carnets ATA doivent être introduites numériquement via la plateforme e-ata. Elke Teck s’en réjouit : « La plateforme a beaucoup gagné en popularité », explique-t-elle. D’autant que commander les carnets ATA en ligne présente beaucoup d’avantages pour les entreprises : « Avec la plateforme, plus besoin de se rendre au guichet, ni de poster des documents. Par ailleurs, comme les informations des entreprises sont vérifiées en temps réel, le processus est plus rapide. Dans une société où chaque minute est précieuse, ce gain de temps est un atout considérable. » L’entreprise peut par ailleurs suivre le statut de sa demande et vérifier à tout moment quels carnets sont encore en circulation. Afin d’aider les entreprises qui commandent un carnet pour la première fois, Beci les invite au guichet afin de leur expliquer la procédure à suivre de A à Z auprès de la douane. « Offrir du conseil est très important pour nous, afin de garantir la satisfaction du client. » 38 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Entre juillet 2017 et juin 2018, 381 carnets ATA ont été délivrés par la Chambre de Commerce de Bruxelles : une année record ! La Coupe du Monde de football y est sans aucun doute pour quelque chose : « De nombreuses sociétés bruxelloises ont dû exporter du matériel en Russie et ont eu besoin d’autorisations temporaires. Rien qu’en mai, Beci a délivré plus de 60 carnets ATA, ce qui constitue un record historique. » Beci a assuré plus d’un tiers de la diffusion de ces carnets ATA belges. ● Plus d’info ? Elke Teck, CO-ATA Manager : elt@beci.be, tél. +32 2 643 78 06 « Nos équipes peuvent partir au pied levé » « Nous utilisons les carnets ATA de façon récurrente », explique Anne Cheron, Coordinatrice Opérations à la RTBF. « Nous avons des carnets ATA ouverts à l’année, ce qui permet à nos journalistes et cameramen de partir au pied levé. L’actualité n’étant pas prévisible, c’est vraiment très pratique. Pour d’autres événements, comme la Coupe du Monde de football en Russie, nous avons demandé des carnets ATA supplémentaires pour nos camions de captation. Dans une entreprise comme la RTBF, où les déplacements à l’étranger avec du matériel sont très fréquents, les carnets ATA nous font gagner beaucoup de temps. Nous commandons nos carnets en ligne, le portail est très clair, la procédure est rapide et connue. Le dédouanement des taxes est aussi un bel atout ! L’équipe de Beci est très pointilleuse, toutes les formalités sont prises en charge et je ne dois me préoccuper de rien sur le plan administratif. »

TOPIC COMMERCE INTERNATIONAL DigiChambers, vos certificats d’origine en trois clics Dans certains pays étrangers, une entreprise qui souhaite exporter des marchandises doit être en possession d’un certificat d’origine non-préférentiel. Ce document peut être obtenu au guichet, auprès d’une Chambre de Commerce, mais aussi en ligne via DigiChambers. Rencontre avec Christophe Coulie, Legal Affairs Manager de Belgian Chambers, la Fédération des Chambres de Commerce belges. Gaëlle Hoogsteyn L e certificat d'origine est un document qui atteste, sur justificatif, que les marchandises sont originaires de l’Union Européenne, d’un État membre spécifique ou d’un pays tiers. Lorsqu’on souhaite exporter des marchandises à l’étranger, les certificats d’origine sont en effet parfois exigés par les douanes des pays d’importation ou les clients eux-mêmes. DigiChambers permet aux entreprises de commander à distance leurs certificats d’origine. Il faut, pour ce faire, enregistrer l’entreprise sur la plateforme et compléter les conditions générales. Après approbation de la demande d’enregistrement, l’entreprise peut envoyer en ligne ses demandes de certificats. Pour Christophe Coulie, utiliser DigiChambers présente de nombreux avantages : « Les demandes introduites électroniquement peuvent être traités dans des délais plus courts que les demandes papier. L’entreprise peut à tout moment vérifier le statut de sa demande. Elle peut enfin imprimer les documents elle-même, sans avoir à se déplacer. Il y a donc un véritable gain de temps. Sans compter que le prix est plus avantageux. » Créée en 2009, DigiChambers est aujourd’hui devenue incontournable. En 2011, 38 % des certificats d’origine étaient émis par DigiChambers contre 86 % cette année. « Ces chiffres sont liés à la numérisation qui touche l’ensemble des secteurs et aux habitudes des consommateurs. De gros efforts ont aussi été consentis par les chambres de commerce pour promouvoir DigiChambers auprès des entreprises. » Rester à la pointe de la technologie La Belgique fait, avec la France, l’Angleterre, les Pays-Bas et la Suisse, partie des premiers pays à avoir lancé une plateforme telle que DigiChambers. « À l’époque, nous étions parmi les pionniers en la matière. Nous avons aussi régulièrement des échanges d’expérience très intensifs avec les Pays-Bas pour partager nos best practices. Notre objectif est de rester à la pointe de la technologie. » Ainsi, dès 2011, un module a été lancé permettant aux grandes entreprises d’automatiser une bonne partie des demandes. Une page web de vérification, par laquelle les autorités du pays de destination peuvent vérifier l’authenticité du certificat d’origine, a aussi été mise en ligne cette année-là. Depuis 2014, les entreprises ont par ailleurs la possibilité d’imprimer leurs certificats d’origine sur du papier blanc plutôt que sur des formulaires pré-imprimés. Ces efforts portent leurs fruits puisqu’en 2013, DigiChambers a obtenu un label de qualité décerné par la Chambre de Commerce internationale à Paris. « De nouveaux projets d’amélioration sont encore dans le pipeline », nous dévoile Christophe Coulie. Belgian Chambers espère ainsi lancer mi-2019 une nouvelle Il y a dix ans, tout le monde pensait que les certificats d’origine étaient amenés à disparaître. La demande n’a fait finalement qu’augmenter. Christophe Coulie plateforme DigiChambers 2.0 dans laquelle de nombreuses nouveautés seront intégrées. Citons, par exemple, une authentification simplifiée ou encore l’intégration avec d’autres d’opérateurs. Une intégration avec l’Afsca et le SPF Affaires Étrangères est en ce moment à l’étude. « Cette nouvelle plateforme a pour objectif de répondre aux attentes exprimées par les chambres de commerce et leurs membres suite à une enquête de satisfaction. » Une demande sans cesse croissante Malgré sa petite taille, la Belgique exporte beaucoup. La demande de certificats d’origine est donc importante. L’an dernier, 338.000 certificats d’origine ont ainsi été délivrés. « Ces chiffres sont en augmentation. Il y a dix ans, tout le monde pensait que les certificats d’origine étaient amenés à disparaître, mais comme de nombreux pays ont pris des mesures protectionnistes, la demande n’a fait finalement qu’augmenter. » ● Voir : www.digichambers.be BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 39

ENTREPRENDRE STARTER Water l’Eau Aqua Club : passion aquatique Lancée début octobre par Farah Jouary, Water l’Eau Aqua Club propose des activités en piscine pour tout public. Du bébé aux seniors. De l’apprentissage de la natation aux activités d’aquagym. Guy Van den Noortgate F arah Jouary n’est pas née dans l’eau mais presque, jurerait-on, quand on l’entend évoquer avec enthousiasme sa passion pour le milieu aquatique. Un milieu qui, comme elle aime à le rappeler, est celui dans lequel nous baignions avant notre naissance. Pour sa part, elle a découvert assez rapidement les plaisirs de l’eau et les bienfaits de la natation : « Mes parents m’ont inscrite avec mes frères et sœurs dans un club de natation, à la piscine Longchamps à Uccle, pour apprendre à nager. Nous avons tous mordu et ils ont même poursuivi en compétition. Pour ma part, j’ai dû arrêter un moment à cause de soucis de santé mais la passion ne m’a jamais quitté depuis. » Par la suite, Farah Jouary a entamé une autre activité aquatique avec la plongée sous-marine, toujours au Longchamps. En parallèle, elle a travaillé dans le parascolaire à Uccle et dispensé des cours de natation. Elle effectue par la suite des études de marketing et décroche un diplôme en gestion à l’ISEC. « J’ai travaillé alors cinq ans dans une compagnie d’assurances. Mais comme lors de mes études, j’étais également active dans une petite piscine privée, le Darwin Aqua Club, à Forest, où durant une quinzaine d’années, j’ai partagé ma passion de l’eau avec des enfants et des adultes. » « Dans l’eau, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est un vrai plaisir que je partage. Il faut voir les yeux pétillants des enfants qui apprennent à nager. Sans parler des bébés. » Quand le Darwin Aqua Club a fermé il y a un an, Farah Jouary s’est mise en quête d’une autre piscine mais s’est rapidement rendu compte que ce n’était pas ce que l’on trouvait le plus facilement à Bruxelles. Si les piscines communales accessibles au public se comptent sur les doigts de deux mains – il n’y en a plus à Forest où elle habite, par exemple –, que dire des piscines privées. Elle pensait ainsi trouver des piscines dans les hôtels, à l’instar de ce qui existe dans la plupart des capitales, mais elle a rapidement constaté que l’offre était assez pauvre pour la capitale de l’Europe. « En fait, quand il existe une piscine, elle est réservée à la clientèle et n’est donc pas disponible. En ce qui concerne les piscines publiques, elles sont souvent full. Il y a vraiment un gros problème de piscines à Bruxelles. » Elle a toutefois trouvé son bonheur dans quelques petites piscines privées ainsi qu’aux Bains 40 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 de Bruxelles, superbe piscine sise au troisième étage d’un bâtiment se dressant à proximité de la place du Jeu de Balle dans les Marolles. « Ils m’ont vraiment bien aidée », souligne-t-elle. « Je ne pouvais pas arrêter après la fermeture du Darwin Aqua Club. De nombreuses personnes me suivaient depuis 15 ans ou plus et me demandaient ce qu’elles allaient devenir. C’est ce qui m’a décidé à me lancer. J’ai donc créé ma société que j’ai baptisée Water l’Eau Aqua Club. L’idée étant de continuer à proposer toute une série d’activités aquatiques qui vont de l’apprentissage de la natation à l’aquagym. » Les bienfaits de la natation ne sont plus à démontrer : de plus en plus de gens s’y adonnent. Si elle s’occupe de bébés nageurs, Farah compte parmi ses clients des adultes qui ont été « traumatisés » enfants par un apprentissage qui les a dégoûtés de l’eau. Elle privilégie, pour sa part, un apprentissage en douceur et ludique. Farah Jouary s’est lancée avec une clientèle existante et qui grossit simplement par l’effet du bouche-à-oreille. En fait, ce ne sont pas les amateurs et clients potentiels qui manquent, que du contraire ! Ce sont les piscines. Si elle projette d’en construire une à terme, elle est toujours à la recherche de piscines où elle pourrait mettre sa passion aquatique au service du plus grand nombre. L’appel est lancé. ● Info : farahjouary@gmail.com ; 0496 85 75 60 Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be https://starters.beci.be/

ENTREPRENDRE DIGITAL ECONOMY AND SOCIETY INDEX Numérisation : la Belgique, bon élève d’une classe toujours plus forte Selon le Digital Economy and Society Index (DESI) 2018, la Belgique se classe en 8e globale absolue est meilleure qu’en 2017, notre pays régresse de 3 places en raison d’une meilleure performance de plusieurs autres pays. [Coproduction] M enée depuis 2015, l’étude DESI vise à évaluer les progrès réalisés par les États membres en termes de numérisation. Cinq grands domaines sont analysés : la connectivité (haut début fixe, haut débit mobile et prix), le capital humain (l’utilisation de l’internet ainsi que les compétences de base et pointues en numérique), l’utilisation des services internet (utilisation de contenu, communications et transactions en ligne par les citoyens), l’intégration de la technologie numérique (digitalisation de l’économie et e-commerce) et les services publics numériques (e-gouvernement et e-santé). Premier constat : les Belges bénéficient d’une bonne connectivité puisque la couverture et l’adoption du haut débit (tant fixe que mobile), ainsi que la couverture en réseaux d’accès de nouvelle génération (NGA) sont élevées. En outre, des progrès sont réalisés dans l’adoption des NGA. L’objectif de la Belgique en connectivité est de fournir à chaque citoyen un accès internet supérieur à 30 Mbit/s et de permettre à la moitié des ménages d’atteindre des débits jusqu’à 1 Gbit/s. Cela dit, l’étude précise que la Belgique pourrait s’améliorer dans la connectivité mobile et promouvoir les investissements dans l’infrastructure télécoms. Pour ce qui est du capital humain, notre pays se positionne bien, mais ne progresse que faiblement. En dépit de projets innovants lancés pour améliorer les compétences numériques, l’impact de ces initiatives sur le capital humain ne se fait pas encore ressentir dans l’indice DESI. L’une des difficultés majeures à cet égard est de motiver un plus grand nombre de jeunes Belges à embrasser une carrière dans les technologies numériques et, plus généralement, les STEM (science, technology, engineering and mathematics). L’étude précise encore que, dans le cadre de son agenda numérique, la Belgique investira dans les 3 prochaines années 18 millions d’euros dans des projets de formation en compétences numériques. En ce qui concerne l’utilisation des services internet, l’indice DESI précise que la Belgique n’occupe qu’une faible 13e place, en léger repli. Certes, la plupart de nos compatriotes sont désormais en ligne et accèdent à un large éventail de services, essentiellement pour les réseaux sociaux, même si le Belge apprécie également l’online banking, le téléchargement de musiques, vidéos et jeux, ainsi que le shopping. À noter, le très faible pourcentage de Belges qui utilisent l’internet pour s’informer, notre pays se situant à la 26e position seulement. BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 41 position parmi les 28 Etats membres de l’Union Européenne. Si la performance E-commerce : du retard à l’international Quant à l’intégration du numérique dans les entreprises, la Belgique se comporte bien, grâce notamment à différentes stratégies mises en place pour stimuler la numérisation des processus d’entreprise. En revanche, notre pays n’enregistre aucun progrès dans l’e-commerce et la vente en ligne par les PME dans les pays étrangers. Du coup, différents agendas numériques (fédéral et régions) sont mis en place pour stimuler l’adoption des technologies numériques et former le personnel d’entreprise à l’utilisation de ces technologies. Enfin, au niveau des services publics, la Belgique présente une image globale contrastée, les progrès réalisés ces dernières années étant moins importants. Si notre pays se positionne bien dans les documents préremplis et l’e-santé, la structure fédérale représente un défi dans le déploiement de services d’e-gouvernement. Le recours à des systèmes divers et pas forcément interopérables apparaît comme un handicap, tandis que dans certains domaines, comme le judiciaire, le potentiel du numérique n’est pas (encore) pleinement exploité. Stijn Vander Plaetse, Directeur Marketing Telenet Business Pour aller plus loin Telenet Business offre 2 h de consultance gratuite et indépendante aux PME, pour les accompagner dans leur transformation numérique et renforcer leur marketing digital. Prenez rendez-vous sur www.accelerationdigitale.be. © Getty

ENTREPRENDRE TRANSITION Du car-sharing ? Oui, mais électrique ! La mobilité partagée était au cœur de la Semaine de la Mobilité, en septembre dernier. Mais au fait, c’est quoi la mobilité partagée ? C’est tout simple : plutôt que d’acheter son propre véhicule (voiture, vélo, etc.), on utilise le moyen de transport le plus adapté à nos besoins, en payant seulement en fonction de l’usage qu’on en fait. Moins de véhicules sur les routes, donc moins d’embouteillages, de bruit, de stress, etc. U n bon exemple dans ce domaine est le ‘car-sharing’ (la voiture partagée ; mais le concept existe aussi pour les vélos, trottinettes, scooters, etc.). De nombreuses études démontrent qu’en moyenne, une voiture privée est inutilisée environ 95 % du temps et coûte plus ou moins 4.500 euros par an à son propriétaire. Même constat pour les véhicules de fonction des entreprises, inutilisés 85 % du temps. Ajoutez-y des embouteillages sans fin, un stationnement de plus en plus rare et cher, des pics de pollution et des mesures visant à limiter l’usage automobile : avoir une voiture en ville est chaque jour moins attrayant. Voilà pourquoi les véhicules partagés, que ce soit en B2C ou B2B, rencontrent un succès croissant : on dispose d’une voiture quand on en a besoin et on ne paye que l’utilisation que l’on en fait ; pour les entreprises, l’usage est optimisé, car plusieurs employés peuvent utiliser la même voiture. À Bruxelles, l’offre de car-sharing s’est multipliée : Cambio, l’opérateur historique, a été rejoint par ZipCar, DriveNow ou encore Zen Car. Cette dernière se démarque en proposant uniquement des voitures électriques, alliant les avantages du partage aux atouts écologiques : pas d’émissions de particules fines, ni d’oxydes d’azote (NOx). Les émissions de gaz à effet de serre sont elles aussi réduites, surtout si l’électricité utilisée est d’origine renouvelable. En outre, comme ces voitures sont (presque) silencieuses, elles sont vues comme les véhicules urbains par excellence. Zen Car propose un réseau de voitures électriques partagées, mises à disposition des particuliers, des entreprises et des administrations. Pour ce faire, l’entreprise a développé son propre réseau de rechargement qui comporte désormais 71 stations, soit 142 points de recharge, sur la capitale. Un bel exploit quand on sait le retard de Bruxelles en matière d’installation de bornes de chargement. Innovant à plus d’un titre Zen Car ne s’inscrit pas seulement dans la nouvelle économie via son offre de mobilité partagée (ou ‘Mobility as a Service – MaaS’). Pour croître et devenir rentable, cette société 100 % bruxelloise, qui ne bénéficie pas de l’adossement à un grand groupe, mise sur des partenariats variés pour atteindre un plus vaste public. Elle travaille déjà avec Interparking pour mettre des voitures à disposition via le réseau de bornes installées dans les parkings, mais aussi pour permettre aux clients de Zen 42 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Car de se parquer gratuitement. Dans le même esprit, Zen Car a entamé une collaboration avec des gestionnaires d'immeubles de bureaux et résidentiels, pour proposer du car-sharing entre les occupants d'un même immeuble ou d’un même complexe, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises. Le gestionnaire/promoteur offre ainsi des services supplémentaires à ses clients, tandis que Zen Car touche un nouveau public. De plus, en se concentrant sur le segment B2B, Zen Car peut non seulement mieux rentabiliser ses investissements, mais aussi se positionner sur un marché encore jeune, en plein essor. Le business model de Zen Car semble un parfait exemple de durabilité. Basé sur les principes de l’économie de la fonctionnalité, où la vente du bien est remplacée par celle de l’usage, il propose des voitures partagées peu polluantes comme alternative à la mobilité traditionnelle, axée sur la possession individuelle. De plus, il mise sur la collaboration avec des partenaires extérieurs pour proposer de nouvelles solutions à un vieux problème (se déplacer). Il répond également aux préoccupations d’un nombre grandissant de consommateurs, qui veulent réduire leur empreinte environnementale sans sacrifier leur confort. Un modèle innovant à plus d’un titre. ● Laura Rebreanu Sustainable Development Coordinator Beci lr@beci.be ; +32 2 643 78 26

Valipac : 20 ans et des projets pour les 10 prochaines années ! Il y a quelques jours, Valipac a fêté son 20e agréé d’annoncer à celles et ceux qui étaient présents à la Maison du Bois d’Etterbeek son programme pour les 10 prochaines années. ‬Loin de se reposer sur ses lauriers, Valipac a décidé de placer l’accent sur quatre chantiers importants. Ingrid Bouchez, responsable de la communication chez Valipac : « Notre objectif restera de satisfaire à toutes les conditions émises dans notre agrément, mais nous ne nous en contenterons pas: nous nous efforcerons aussi d'améliorer le système en le rendant aussi pragmatique que possible». C’est dans c‬e cadre que Valipac s’engage à stimuler les collectes sélectives dans les entreprises, à augmenter le taux de recyclage des emballages industriels, à diminuer le nombre de ‘free riders’, le tout en maintenant la redevance stable. Économie circulaire avec Wienerberger et Total Dans le domaine des emballages industriels, de nombreuses initiatives peuvent être prises pour stimuler l’économie circulaire. « Le premier projet initié concerne le fabricant belge de briques Wienerberger et Total pour ce qui concerne le développement scientifique du projet. Les films en plastique utilisés pour emballer les matériaux de construction vont être récupérés et utilisés en mélange avec de la matière première pour refabriquer des films en plastique recyclé d’excellente qualité », explique Ingrid Bouchez. Valipac entend ainsi susciter la demande pour ce genre de produit. Toujours dans le domaine de l’économie circulaire, Valipac développe actuellement un outil destiné à évaluer la circularité des emballages industriels (en particulier les plastiques). L’évaluation basée sur des critères objectifs attribuera un score de circularité aux emballages, un peu à la manière des classes énergétiques des appareils ménagers. Valipac entend jouer un rôle de médiateur entre les différents acteurs de la chaîne des matériaux pour éviter que l’innovation de l’un ne devienne le problème de l’autre. Il est en effet inconséquent qu’un fabricant modifie les propriétés de son film plastique de telle manière qu’il ne puisse plus être recyclé correctement. Une source fiable et globale de données chiffrées Valipac entend également devenir LA source fiable pour les données chiffrées relatives à la production de déchets des entreprises. Jusqu'en 2016, Valipac recensait uniquement les données relatives aux déchets d'emballages industriels collectés par une série d'acteurs. Sur la période 2017-2021, elle recensera désormais des informations relatives aux déchets générés par les entreprises et ce pour 15 flux différents. Les données sont recensées par point de collecte et par numéro d’entreprise, ce qui permettra de localiser les entreprises et de lier la production de leurs déchets au secteur d’activité dans lequel elles évoluent. De cette manière, Valipac aura toutes les clés en main pour mettre en place en baromètre du tri en entreprise. « Cela permettra d’identifier les secteurs à la traîne, de mettre en place des actions de communication spécifiques, de stimuler les actions de collecte, etc. », analyse Ingrid Bouchez. De leur côté, les collecteurs de déchets disposeront de chiffres corrects qui leur permettront d’‬identifier leurs parts de marché et d’améliorer plus encore le potentiel de tri auprès de leur clientèle. Dégager des synergies avec d’autres organismes Afin de fédérer les énergies, des synergies seront envisagées avec d’autres organismes de gestion (REP). « Nous pensons aux organismes comme VALORFRIT, VALORLUB, RECUPEL, BEBAT, Fost Plus. Si une entreprise a des emballages ménagers, elle est peut-être aussi confrontée à des emballages industriels. Pour lui faciliter la vie, certaines initiatives peuvent être prises: comme la mise en place d’un seul canal de déclaration avec un seul mot de passe par exemple. Ou encore des séances d’information communes », souligne encore Ingrid Bouchez. Info : www.valipac.be anniversaire. L’occasion pour l’organisme

ENTREPRENDRE SALES & MARKETING Une meilleure gestion de temps, pour vendre mieux et plus ? Qu’il s’agisse des moments dédiés à la vente, de trajets en voiture, du démarchage téléphonique, du suivi administratif, de la relance client… Le temps des forces commerciales est scindé en une multitude d’activités. Ainsi et pour atteindre leurs objectifs de vente, ce temps doit être optimisé. Thibaut Deckers, Sales Academy U ne étude sur la performance des forces de vente nous révèle que les commerciaux sédentaires consacrent moins de 30 % de leur temps aux visites. Ainsi, 49 % de la journée d’un commercial serait dédiée aux tâches administratives et à la résolution de problèmes divers. Autre chiffre marquant : les commerciaux ont une estimation deux fois supérieure à la réalité de leur temps passé en vente « active » auprès de leur clientèle – laquelle ne représente en réalité que 12 % de leur temps ! Paradoxal, à l’heure où la digitalisation permet plus de flexibilité et de polyvalence. Faire un meilleur usage du temps disponible, c’est d’abord considérer que les journées d’un commercial sont ponctuées de nombreuses tâches répétitives de recherche, d’encodage et d’administration qui les freinent et les démotivent. Les meilleurs commerciaux font toujours ce que les autres n’ont jamais le temps de faire… La recherche de temps utile doit être une démarche collective. Redéfinir un modèle de gestion commerciale, d’acquisition de clients, de KPI laissant moins de place à l’urgence, est essentiel pour vendre mieux et plus. Modéliser ne signifie pas pour autant robotiser et perdre la plus-value de la personnalisation. C’est un gain de temps pour travailler l’expérience client, mieux accompagner celui-ci et se concentrer sur la personnalisation des points de contact, un atout essentiel de performance commerciale ! 6 astuces pour mieux gérer son temps commercial 1. Gérez le temps comme de l’argent : Le temps est une de vos richesses. Investissez-le comme si c’était votre argent. En entreprise, le temps devrait être considéré comme une ressource précieuse et épuisable. De la même manière qu’une société tient une comptabilité, le temps devrait être géré de manière tout aussi rigoureuse. 2. Pensez en terme de résultat, pas de temps passé : La productivité, ce n’est pas travailler plus, c’est travailler mieux. Quand vous engagez votre temps de travail dans une tâche commerciale, ne pensez pas directement au temps que cela devrait vous prendre, mais au résultat que vous souhaitez atteindre. 3. Restez concentré sur ce qui compte, dites « non » : Dans la lignée du conseil précédent, efforcez-vous de 44 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 rester focalisé sur ce qui a de la valeur dans les yeux des gens pour qui vous travaillez. 4. Ayez une méthodologie et des outils pour rester organisé et vous mettre en action : Pour être productif, il faut d’abord savoir comment agir dans son travail. Il existe une multitude de techniques pour gérer son temps. 5. Fuyez les interruptions, éliminez les distractions pour rester concentré : Nous avons tous des urgences ; parfois une tâche surgit, et son impact est tel qu’elle se doit d’être en haut de votre ‘to do list’. Si vous êtes interrompu, essayez d’évaluer le niveau de priorité à accorder. Si ce n’est pas urgent et important, demandez à voir cela plus tard et restez focalisé sur votre tâche en cours. 6. Interrogez les autres sur votre productivité : Devenir efficace ne se fait pas seul, sur une île déserte. Votre productivité se nourrit du feedback des autres. Demandez conseil et une analyse bienveillante de votre productivité par les gens qui travaillent avec vous. C’est aussi une occasion rêvée pour connaître les « astuces » de vos collègues pour être productifs. En définitive, libérer du temps commercial pour mieux servir son client est un processus continu, qui suppose beaucoup d’observation et de discipline. Le bénéfice est souvent double pour les managers et commerciaux qui y sont parvenus : ils voient leur chiffre d’affaires augmenter et améliorent la satisfaction de leurs clients. Pour aller plus loin Participez à la formation Time Management pour commerciaux, certifiée par la Sales Academy (supported by ICHEC- Formation Continue). Quand ? Le 30 novembre, de 9h à 17h Où ? Beci, 500 av. Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : trainings@beci.be - 02 210 01 72 www.beci.be

ENTREPRENDRE MARCHÉS PUBLICS La sous-traitance, voie royale pour les PME chez Bruxelles Mobilité Même si Beci n'est pas le dernier à pointer la lenteur de certains gros chantiers (destruction du viaduc Reyers, rénovation des tunnels...), réduire Bruxelles Mobilité à ces contrariétés serait injuste. L'institution régionale est incontournable dans la gestion de la mobilité au sens large et un initiateur important de marchés publics pour les entreprises. Cédric Lobelle B ruxelles Mobilité (BM), qui a fait l'objet d'un séminaire fin septembre chez Beci, emploie environ 500 collaborateurs pour un budget annuel d'1,2 milliard d’euros, dont 1,08 milliard de budget d'exécution. Une somme répartie en dotation à la Stib (72 %) et au port de Bruxelles (1 %) ; le reste, 291 millions, étant utilisé pour ses activités propres, dont l'essentiel consacré aux investissements : transports publics (87 millions), ponts et tunnels (72 millions), voiries et espaces publics (43 millions). Viennent ensuite l'entretien de ces voiries et espaces publics (41 millions), l'entretien des transports publics (5 millions), la sécurité routière (8,5), etc. Des budgets conséquents et notamment des chantiers majeurs générant de multiples marchés publics, entre autres des missions d'études. Missions d'études et travaux de modernisation « La destruction du viaduc Reyers est caractéristique à cet égard », indique Eric Monami, chef de service au Pôle Construction de BM. « Il a fallu lancer des marchés publics pour les études topographiques, les études de stabilité, le contrôle de chantier, l'éclairage LED, le désamiantage, la surveillance, la signalisation, les études phytosanitaires, les études de mobilité, l'analyse contrôle-qualité du terrain, la percolation, etc. » BM commande aussi des études plus générales avec éléments urbanistiques, de stationnement et de circulation, des modèles globaux et locaux de mobilité, mais également des enquêtes de satisfaction (Semaine de la Mobilité, Dimanche sans voiture...), sur l'utilisation des différents modes de transport, sur la signalisation verticale... « Les plus grosses dépenses passent par des marchés publics européens », signale Philippe Barette, directeur stratégie chez Bruxelles Mobilité. « Notamment les marchés d'études tels que celui de la Toison d'Or, ou des chantiers de rénovation comme celui de la chaussée d'Ixelles, environ 6 millions d’euros, ou celui du quartier Schumann, près de 6 millions, dont 770.000 euros rien que pour l'étude. » Le budget pour les travaux de modernisation des espaces publics monte à 40 millions. Raison pour laquelle BM traite en priorité avec des entrepreneurs agréés de classe 7 (travaux entre 3,225 millions et 5,330 millions d’euros) ou classe 8 (au-dessus de 5,330 millions d’euros). La destruction du viaduc Reyers a nécessité de multiples marchés publics pour les études de stabilité, le contrôle de chantier, l'éclairage LED, le désamiantage… Viser la sous-traitance Quid des PME bruxelloises dans l'octroi de ces marchés ? « Elles peuvent bien entendu participer, mais nous ne pouvons pas faciliter leurs démarches », reprend Eric Monami. « Pour les plus gros marchés, nous conseillons aux PME de s'associer avec des consortiums, ou de décrocher des accords de sous-traitance et de ‘sous-sous-traitance’. Elles doivent être proactives et attentives : même les petits marchés sont publiés et ouverts à tout le monde. Nous passons deux types de marchés. Soit des marchés ‘stock’, à la commande, en octroyant à un seul entrepreneur une enveloppe globale pour, par exemple, des pistes cyclables. Des contrats d'un an, renouvelables plusieurs fois, mais avec une incertitude liée aux changements de politique. Et il y aussi les appels d'offres. Généralement, nous réalisons le cahier des charges. Mais il nous arrive de valider celui proposé par un soumissionnaire. » Plusieurs gros chantiers de modernisation sont au programme en 2019 : la chaussée de Ruisbroek, l'avenue du Port, le ‘park & ride’ de Stalle, l'avenue Simonet, l'avenue des Palais, l'avenue Delleur, ou encore la Petite Ceinture (Madou-Porte de Namur). Entretiens et réparations Les marchés « entretiens et réparations » représentent une grosse part du budget propre de Bruxelles Mobilité : près de 100 millions d’euros, dont 15,5 millions consaBECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 45 © Belga

ENTREPRENDRE Infrastructures des transports publics La gestion des infrastructures du métro, bien que celui-ci soit exploité par la Stib, incombe directement à BM (contrairement à celle des trams). Ce « secteur spécial » emploie 140 personnes. Des travaux qui consistent notamment dans la rénovation des tunnels du métro, mais aussi des équipements (travaux et fournitures : un budget annuel de 60 millions d’euros) et la gestion d'un patrimoine « gelé » de 600 millions d’euros. L’aménagement des pistes cyclables, tout comme la signalisation, font partie des tâches de Bruxelles Mobilité. crés à la gestion des espaces verts (les 25.200 arbres de voirie, les zones vertes aux entrées des autoroutes…) et la gestion des œuvres d'art et fontaines. La même somme est prévue au pôle entretien des voiries (320 km) : revêtements, trottoirs, pistes cyclables, égouttage, pose et réparation de mobilier urbain... Il y avait également, en 2018, 46 millions d’euros pour le pôle « ponts et tunnels » (92 ponts, viaducs et passerelles et 42 tunnels routiers totalisant 11,5 km). « Ce sont des marchés publics spécifiques, réalisés ouvrage par ouvrage. Le budget est fluctuant, en fonction des plans d'investissement. En 2018, il est plus important car la rénovation du tunnel Léopold II a débuté », signale Vincianne Lerate, directrice ff de la Direction Gestion et Entretien des Voiries. 24 autres millions d’euros sont prévus pour les interventions électromécaniques : maintenance des installations électriques, électromécaniques et électroniques des tunnels routiers, des équipements haute et basse tension, des sites techniques, surveillance vidéo, gestion de la fermeture de tunnel, nettoyage… Le pôle marquage au sol et signalisation verticale nécessite quant à lui 7,5 millions d’euros annuels (il y a 55.000 panneaux de signalisation à Bruxelles !), auxquels il faut ajouter 5 millions pour la signalisation lumineuse (feux tricolores à LED mais aussi radars de vitesse et de franchissement de feu) et 5,4 millions pour l'éclairage public des voiries et fontaines. Et enfin 3,3 millions d’euros pour le pôle télématique : 190 km de câbles de fibre optique contribuent au réseau propre de communication de la Région bruxelloise, qui servira également en 2019 à la signalisation dynamique pour les parkings. « Un cahier des charges entretiens et réparations implique principalement un accord-cadre avec un seul fournisseur, d'une durée d'un an et renouvelable plusieurs fois », précise Vincianne Lerate. « Mon conseil aux PME est le même : il faut entrer par la porte de la sous-traitance. » Programme de séminaires Beci organise en 2018 un cycle de séminaires « marchés publics ». Prochaine date : 22.11 S’organiser pour répondre à des marchés publics Info et inscriptions : Caroline Coutelier, 02 643 78 13 — cco@beci.be 46 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 Au menu actuel, tout spécialement, la rénovation et le renouvellement des infrastructures électriques du métro, la couverture par caméras des zones publiques, le remplacement des stations de pompages et des escalators, la réalisation du programme PMR (personnes à mobilité réduite), ou encore la protection des zones à risques contre les incendies (sprinklage). Là aussi, des marchés très lourds, avec un cahier des charges approuvé par mois, une soumission par mois, plus de 70 marchés simultanés. Et ce même conseil aux PME qui veulent leur « part du gâteau » : travaillez en sous-traitance ! Autres marchés de services Enfin, Bruxelles Mobilité, ce sont aussi des marchés publics pour des formations, des campagnes de communication, le développement d'applications mobiles, l'achat de ‘big data’, du travail d'impression, du matériel éducatif et de sensibilisation, des événements, de la consultance en management, de la coordination de chantier, etc. Bref, les possibilités sont multiples pour les entrepreneurs bruxellois. À condition de savoir dans quelle pièce jouer : « Dans les petits marchés publics, c'est à dire de moins de 144.000 euros, il y a des places à prendre pour les PME. Mais pour les plus gros marchés, il faut passer par la sous-traitance ou les consortiums. N'oubliez pas que toute candidature pour un marché public doit être déposée en français ou en néerlandais, et c'est valable également pour les entreprises étrangères », rappelle Dominque Malevez, responsable de la cellule Marchés et Contrats. BM travaille sur un modèle-type d'appel d'offres de marchés publics, ainsi que sur un cahier des charges-type en matière de voiries. Le 1er janvier 2019, la nouvelle circulaire sur les clauses sociales sera d'application. Info : les entrepreneurs peuvent contacter Bruxelles Mobilité via bmb.da@gob.brussels ou le 0800/94001, mais surtout s’inscrire sur la plateforme my.publicprocurement.be. ● © Belga

COMMUNITY L’actualité BECI en photos 250 entrepreneurs étaient présents, le 2 octobre dernier au Cercle de Lorraine, pour l’événement Brussels Meets Brussels, en présence de plusieurs personnalités politiques bruxelloises. Orateur principal, John Porter, CEO de Telenet, a évoqué les défis de la communication (voir interview p. 10). © Reporters BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 47

COMMUNITY ‘Sprout to Move for Brussels’ : tel était le titre d’un afterwork organisé aux Halles Saint-Géry, lors de la Semaine de la Mobilité, en présence des ministres de la Mobilité François Bellot (fédéral) et Pascal Smet (Région bruxelloise). L’entrepreneuriat durable à l’international était au cœur d’un séminaire organisé chez Beci, le 2 octobre, avec la participation de la secrétaire d’État régionale au Commerce Extérieur, Cécile Jodogne. L’Assemblée Générale de Beci, le 3 octobre dernier, a été l’occasion d’honorer quelques-uns de nos membres les plus fidèles, dont (ci-contre de gauche à droite ) : Sterop Overseas (50 ans d’affiliation), Intercontinental Services (40 ans) et M.I.T. Consult (25 ans). 48 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 © Reporters © Isopix © Reporters

LES ADRESSES O LIBAN Chaussée de Vleurgat 324 - 1050 Ixelles wwww.oliban.be LA FOURCHETTE À BICYCLETTE Rue Longue Vie 46 - 1050 Ixelles www.fourchetteabicyclette.com COMPTOIR RODIN Avenue Auguste Rodin 8 - 1050 Ixelles www.comptoir-rodin.be LET' DIM SUM Avenue Legrand 73 - 1180 Uccle www.letsdimsum.be LE ZOOM BRUSSELSLIFE Des restaurants ‘healthy’ pour manger sur le pouce à midi Sur le pouce ne veut pas dire automatiquement "fast food" ! Voici une liste non exhaustive de délicieux restaurants offrant un service rapide. Rien de mieux que de manger sainement à midi sans perdre trop de temps. O Liban : Un restaurant qui vous fait découvrir les saveurs du Liban, une vraie escapade gustative ! Si vous n'avez pas le temps de vous y arrêter, le service traiteur est fait pour vous. Plus d'excuse pour ne pas goûter aux mets délicieux d'O Liban. La Fourchette à Bicyclette : Même si vous ne venez pas à vélo, vous êtes sur le chemin de la ‘good food’. La Fourchette vous accueille avec des gaufres salées, des plats sans gluten et sans lactose. Tous les plats sont préparés sur place et les ingrédients sont de saison. Comptoir Rodin : Le Pavillon Rodin, installé dans un bâtiment historique d’Ixelles, accueille un restaurant de jour idéal pour se retrouver entre collègues le temps d’un déjeuner, pour travailler seul ou en équipe dans la salle de réunion prévue à cet effet, pour partager un moment convivial avec des amis autour d’un café ou en famille le week-end pour un brunch. Let's Dim Sum : Un restaurant dédié aux petits raviolis cantonais, situé à deux pas du bois de la Cambre. Let's Dim Sum vous propose des formules lunch super intéressantes. Le restaurant fait aussi d'excellents plats chinois si vous n'êtes pas amateurs de raviolis. Seedz : Chez Seedz, on fait le plein d'énergie avec le premier fast food de la cuisine de l'énergie par Martine Fallon. Ici, on SEEDZ Place Georges Brugmann 27 - 1180 Uccle www.seedz.be OMA Rue Jourdan 129 - 1060 Saint-Gilles www.chezoma.be G SPUD Rue Jourdan 9 - 1060 Saint-Gilles www.g-spud.com KAMILOU Avenue Van Volxem 354 - 1190 Forest www.kamilou.be s'arrête pour un lunch ou on achète son pain sans farine, ses ‘chicken dips’ aux céréales et ses smoothies détox. C'est un moment de détente pour vous et de bien-être pour votre corps ! Oma : Retour en enfance avec Oma ! Vous y retrouvez la décoration vintage que vous avez sûrement connu chez vos grands-parents, et surtout le ‘fait maison’ réalisé avec beaucoup d'amour. Le plat du jour, pensé en fonction des saisons, varie quotidiennement. Il y a de nombreuses pâtisseries pour de terminer tout en douceur sur une touche sucrée. G Spud : Ici, on mange une pomme de terre saine avec un topping rempli d'ingrédients frais. Mais pourquoi une pomme de terre ? C'est un aliment très nutritif, abordable et délicieusement sain ! G Spud offre à ses clients un lunch rempli de vitamines, de minéraux et de protéines. Kamilou : Chez Kamilou, vous dégusterez une cuisine familiale et de saison, élaborée dans le plus grand respect de l’environnement. Cette cantine vous propose des produits sains, issus du commerce équitable et de l’agriculture biologique, cultivés dans le plus grand respect de l’environnement. Donatienne de Vleeschauwer BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 49 © Shutterstock

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 10.10 | 06.01.19 VAN GOGH: THE IMMERSIVE EXPERIENCE À l’aide d’une technologie d’imagerie virtuelle dernier cri, vous serez plongés dans l’univers spectaculaire et inégalable de Vincent Van Gogh. | Bourse | 12,50€ - 17,50€ | www.expovangogh.be 17.11 | 25.11 SALON COCOON Durant 10 jours, plus de 200 exposants présenteront leurs dernières créations. De la cuisine à la salle de bain, en passant par les luminaires : il y en aura pour tous les goûts, toutes les bourses et toutes les maisons. | Brussels Expo | 6€ en ligne | www.cocoon.be 23.11 | 25.11 SALON ART3F Pour cette 3e 02.10 | 31.01.19 L'EXPÉRIENCE LEGO® À TRAIN WORLD LEGO® et Train World embarquent ensemble pour une chouette aventure. L'exposition crée un pont entre les trains populaires de LEGO® et l’histoire, passée et à venir, des chemins de fer en Belgique. |Train World | 9€ -12€ | www.trainworld.be 24.11 LES SAMEDIS D’ANIMA Pendant une après-midi, nos petites têtes blondes pourront découvrir plusieurs courts métrages d’animation. Le 24 novembre, le film « Shaun le mouton » sera à l'affiche. | Flagey | 7€ | www.animafestival.be 16.11 LA NUIT DES PUBLIVORES En une nuit, découvrez le meilleur de la pub belge et internationale avec plus de 300 spots publicitaires. |UGC De Brouckère | Prix non communiqué | www.nuitdespublivores.be 19.11 FONDATION I SEE X FILIGRANES Le lundi 19 novembre, de 20h à 23h, participez à la soirée caritative de la librairie Filigranes aux profits de la Fondation I See. Elle forme des chiens-guides pour les personnes atteintes d'un handicap visuel. | Librairie Filigranes | Entrée libre | www.filigranes.be édition belge, près de 150 galeries, peintres, sculpteurs, photographes et céramistes vous feront découvrir leurs univers artistiques singuliers avec plus de 3.000 œuvres présentées. |Brussels Expo | 10€ en ligne | www.art3f.fr SOUS LA LOUPE — CULTURE Le cimetière de Laeken : le Père-Lachaise bruxellois Adresse : Parvis Notre-Dame de Laeken 1020 Bruxelles Construit autour de l’église Notre-Dame de Laeken, ce dernier cimetière bruxellois de type paroissial ouvre ses portes pour des visites guidées. 50 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 L’histoire du cimetière de Laeken commence à l'époque où les coutumes chrétiennes imposaient l'ensevelissement des morts près des vivants. En 1850, Laeken a de plus en plus d'habitants et le cimetière atteint sa capacité maximale. Cette saturation empêche le développement du cimetière. L'ingénieur Emile Bockstael décide alors de construire les galeries funéraires souterraines, imaginées initialement par Joseph Poelaert, afin d'augmenter la capacité du cimetière. En dehors de l’histoire du cimetière de Laeken, vous découvrirez un patrimoine architectural riche et varié. Vous pourrez observer un exemplaire du Penseur de Rodin, ainsi qu’un columbarium Art Déco réalisé par l'architecte François Malfait. À voir également : de nombreuses sculptures réalisées par Albert-Ernest Carrier-Belleuse, maître de Rodin, mais aussi celles d'Ernest Salu. À l’instar du Père-Lachaise à Paris, vous trouverez à Laeken les tombes de personnalités belges telles que Léon Suys, Joseph Poelaert, Marguerite de Riemaecker-Legot ou encore Fernand Khnopff. Vous souhaitez découvrir ce cimetière ? Il est accessible gratuitement de 8h30 à 16h et des audioguides sont à votre disposition à l’entrée. Ils permettent aux visiteurs de découvrir l'histoire du cimetière et les anecdotes liées au patrimoine funéraire, ainsi que des informations sur les personnalités qui y reposent. Donatienne de Vleeschauwer 29.11 | 02.12 NOCTURNES DU SABLON Durant quatre soirées, le quartier du Sablon se pare de décorations de Noël avant l’heure ! Les commerçants ouvriront leurs portes jusqu'à 23h. De multiples animations festives seront assurées | Quartier du Sablon |Entrée libre| www.lesnocturnesdusablon.com EN SOIRÉE © Belga

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Aster Volume SPRL Av. des Dix Arpents 48 - 1200 Bruxelles Code Nace : 86905 - Activités de revalidation ambulatoire 86906 - Activités des praticiens de l'art infirmier 86909 - Autres activités pour la santé humaine n.c.a. del. : Gheur Dominique Bioceram SPRL Rue Lieutenant Freddy Wampach 38 - 1200 Bruxelles Code Nace : 32500 - Fabrication d'instruments et de fournitures à usage médical et dentaire del. : Delescaille Vincent BKD8 SPRL Rue Berkendael 8 - 1190 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Pautré Vincent Blue Square SA Cours Saint-Michel 30 B - 1040 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques del. : De Borman Nicolas Digisense SPRL Chée de Roodebeek 206 - 1020 Bruxelles Code Nace : 1813001 - Composition, par exemple de textes et d'images, sur film, sur papier photographique ou papier normal 59113 - Production de films autres que cinématographiques et pour la télévision 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Portois Alexandre Evasions SPRL Rue du Midi 89 - 1000 Bruxelles Code Nace : 46900 - Commerce de gros non spécialisé 47792 - Commerce de détail de vêtements d'occasion en magasin del. : Hutois Carine Frédéric Chadelas PPE Rue Emile Wittmann 73 - 1030 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Chadelas Frédéric Gaster Châtelains SPRL Rue de l'Aqueduc 74 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 56102 - Restauration à service restreint del. : Roussier Stéphane Immobilière Toisor SA Av. de la Toison d’Or 61-63 - 1060 Bruxelles Code Nace : 55100 - Hôtels et hébergement similaire 56210 - Services des traiteurs 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux del. : Schutte Peter Moira Wrathall PPE Georges Huynenstraat 18 - 1560 Hoeilaart Code Nace : 4771601 - le commerce de détail de vêtements de dessus, y compris les vêtements de travail 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 85599 - Autres formes d'enseignement del. : Wrathall Moira Musiad Belgium ASBL Rue Royale 253 - 1000 Bruxelles del. : Apaydin Hayri PaySecure WorldWide SA Rue du Commerce 1 - 3895 Foetz - Luxembourg del. : El Bakkali Saïd Putman Freres SA Rue Henri-Joseph Genesse 30 - 1070 Bruxelles Code Nace : 2511001 -Fabrication de cadres métalliques ou d'ossatures pour la construction - 25620 - Usinage 43211 - Travaux d'installation électrotechnique de bâtiment del. : Ranieri Dominique RWDM - Racing White Daring Molenbeek ASBL Rue Charles Malis 61 - 1070 Bruxelles del. : Dailly Thierry SRX Event SPRL Rue Isidore Meyskens 117 - 1780 Wemmel Code Nace : 46170 - Intermédiaires du commerce en denrées, boissons et tabac 47750 - Commerce de détail de parfumerie et de produits de beauté en magasin spécialisé 9604001 - Services liés au bienêtre et confort physique fournis dans les établissements de thalassot del. : Vuyge Xavier Theelen Joris PPE Rue Antoine Dansaert 206 - 1000 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Theelen Joris INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Ansell Healthcare Austar Axa Banque Mondiale Banque Nationale de Belgique Barry-Callebaut Base be.connected Beelingwa Befimmo Belfius Belgian Chambers BGL BNP Paribas 23-25 10-11 16-17 32 16-17 23-25 10-11 36 33-34 16-17 6-8 39 23-25 23-25 Brasserie de la Senne 23-25 Brussels Beer Project 23-25 Brussels Invest & Export Bruxelles Mobilité Cambio Cantillon 27-28 ; 29 ; 32 45-46 42 23-25 Cercle de Lorraine 4-5 ; 47-48 CFE Chemical Partners CIT Blaton Citizenlab 23-25 23-25 23-25 6-8 Cohabs Comeos 18-21 6-8 Commission Royale des Monuments et Sites (CMRS) 18-21 Comptoir Rodin Corné Crosslaw Cultures En Ville Daoust DriveNow Drohme Invest Engie 49-50 23-25 6-8 6-8 6-8 ; 27-28 42 18-21 23-25 Enterprise Europe Network Ermitage NanoBrasserie (L’) EV-Point Fevia Fishertrade Fourchette à Bicyclette (La) G Spud Godiva Green City Solutions Handary Hub.brussels Ichec 27-28 23-25 16-17 6-8 23-25 49-50 49-50 23-25 6-8 32 29 44 Intercontiental Services 47-48 Kamilou Krinkels Let’s Dim Sum Liberty Global Litteris M.I.T. Consult Marcolini McKinsey Neuhaus O Liban Oma Orange PeterLily Pharma.be Pipaillon Port de Bruxelles Promosalons Proximus 49-50 6-8 49-50 10-11 33-34 47-48 23-25 6-8 23-25 49-50 49-50 10-11 4-5 23-25 27-28 45-46 27-28 10-11 Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat (RBDH) 15 RTBF Sales Academy Scarlet Seedz Solvay 38 44 10-11 49-50 4-5 ; 23-25 Sterop Overseas Stib 4-5 ; 23-25 ; 47-48 45-46 Stoemelings (En) 23-25 Syndicat National des Propriétaires et des Copropriétaires (SNPC) Telenet 15 Time Media 10-11 ; 41 ; 47-48 27-28 Time Warner Communications TPF Tractebel Uber Ubiqus Belgium UCB Pharma Univar Benelux Vervloet Voo Water l’Eau Aqua Club Waze Zen Car Zetes ZipCar 10-11 23-25 23-25 27-28 33-34 ; 35 23-25 23-25 27-28 10-11 40 27-28 42 6-8 42 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 51

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement 16.11.2018 RH et relations sociales : si vous déléguiez au middle management ? 20.11.2018 Neuroscience : Développez votre concentration et votre mémoire 27.11.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! 29.11.2018 50% des départs sont dus à un conflit non résolu : plus chez nous ! Vente, marketing & Communication 08.11.2018 Your digital track : learning lunch 09.11.2018 Your digital track : optimisez vos campagnes e-mailing 13.11.2018 Your digital track: Facebook ou comment créer une communauté engagée ! 14.11.2018 Transformez les caractéristiques de vos produits ou services en message de vente 15.11.2018 Your digital track : learning lunch 16.11.2018 Apprendre le néerlandais pour prospecter et vendre 20.11.2018 Your digital track : réalisation de votre capsule vidéo 20.11.2018 Appropriez-vous l’efficacité de la prospection digitale sur LinkedIn 28.11.2018 Your digital track : découvrez toutes les ficelles d’une campagne Facebook ICT 29.11.2018 Créer des présentations captivantes et persuasives grâce à PowerPoint ➜ Caroline Coutelier +32 2 643 78 13 – cco@beci.be Cycle marchés publics 22.11.2018 Se mettre en ordre pour répondre à des marchés publics ➜ Caroline Coutelier +32 2 643 78 13 – cco@beci.be 29.11.2018 Circular Afterwork ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be Retrouvez notre agenda complet sur www.beci.be 52 BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 **En néerlandais uniquement Législation sociale 08.11.2018 Les nouvelles règles européennes sur le détachement des travailleurs 12 & 19.11.2018 Négociation avec les syndicats : atelier pratique 15 & 22.11.2018 Stress et burn-out : une approche psycho-médicale et juridique ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Droit commercial 23.11.2018 e-commerce : comment en faire un levier de croissance ? ➜ Alexis Bley +32 2 563 68 58 – ab@beci.be Médiation juridique Jusqu’au 22.02.2019 Cycle de formations de base et spécifique à la médiation civile et commerciale 14.11.2018 Poser les bonnes questions en médiation ➜ bMediation +32 2 643 78 47 – info@bmediation.eu Fiscalité & finances 09 & 16.11.2018 Prix de revient : votre meilleur ami 22.11.2018 Les impayés : plus une fatalité ! ➜ Eric Vanden Bemden evb@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 08.11.2018 Destination de croisière : vers une entreprise Zéro Carbone ➜ events@beci.be 08.11.2018 Export Experience : Contrats internationaux, de l’offre aux négociations, partie 1 12.11.2018 Forum Douanes Bruxelles - Comment vous préparer au Brexit ? 13.11.2018 Club Afrique – Opportunités en Afrique du Sud, Malawi, Mozambique, Ouganda et Rwanda 14.11.2018 Les instruments financiers de Finexpo pour soutenir l’exportation vers les pays en développement 15.11.2018 Export Experience : Contrats internationaux, de l’offre aux négociations, partie 2 15 & 16.11.2018 EEN – North Buy Southwest : Matchmaking event avec des producteurs français de produits alimentaires et de vins 21.11.2018 EEN – About Japan ! Cross cultural workshop 22.11.2018 Export Experience – Logistique & transport à l’exportation 22.11 .2018 Brexit : quelles conséquences pour mon entreprise ? 23.11.2018 EEN – Commerce électronique : quel levier de croissance pour mon entreprise ? 28.11.2018 Rencontrez des entreprises québécoises ! ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > 3 entreprises à remettre Grossiste dans le secteur du textile, grossiste en accessoires de mode CA : 1 Mo € - 2 Mo € 1 à 10 personnes Prestataire de services dans le secteur immobilier, photographie 360°, plans CA < 1 Mo € 1 à 10 personnes > 3 acquéreurs recherchent Société de production à valeur ajoutée Bruxelles, Wallonie Valeur d’acquisition : de 3 Mo € à 12 Mo € Entreprise Société de niche, produit Bruxelles Valeur d’acquisition : de 1 à 2 Mo € de production, marketing, communication Belgique Valeur d’acquisition : 0,5 Mo € Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49 Bureau d’études en techniques spéciales CA < 1 Mo € 1 à 10 personnes

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UN BRUXELLOIS. Yassine (Anderlecht), cherche un emploi comme agent de sécurité. “JE PEUX ÊTRE UN LEADER QUAND LA SITUATION L’EXIGE.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

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