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Tous les deux ans, Bruxelles accueille la Labelexpo : le plus grand salon mondial de l’industrie de l’étiquette. COMMERCE INTERNATIONAL Les salons internationaux sont-ils incontournables ? Pour nouer des contacts à l’étranger, rien de tel qu’une présence lors d’un salon international. Oui mais… À l’ère du numérique, n’est-il pas plus simple et surtout plus rentable de bénéficier des opportunités sur internet ? L e prix d’un stand au Salon du Chocolat à Paris avoisine les 5.000 euros HTVA. Les entreprises du secteur connaissent l’importance d’une présence au plus prestigieux salon de leur domaine. Mais si vous ajoutez à la réservation du stand les frais de transport, le logement et la nourriture, le coût de l’opération pour mobiliser trois personnes pendant les cinq jours du salon dépasse facilement les 10.000 euros ! Certaines entreprises préfèrent donc opter pour une alternative plus low-cost : la présence en ligne. Via des sites internet, l’envoi régulier de newsletters ou une activité marketing soutenue sur leur compte Facebook, certains accrochent de gros clients à l’autre bout du monde. Une nouvelle tendance a même fait son apparition sur la toile : le salon virtuel. Pour quelques centaines d’euros, votre entreprise bénéficie d’un stand virtuel, où vous déposez vous-même du contenu vidéo et des documents de présentation de votre projet. Le visiteur surfe sur le site du salon, découvre en trois dimensions les allées, clique sur votre stand pour s’informer et entame si besoin la conversation avec un collaborateur par messagerie. Certains salons français sont même 100 % virtuels : le salon des écoles de commerce, celui des franchises et certains dédiés à l’emploi. Les avantages sont nombreux : gain de temps et d’argent, facilité de trier les interlocuteurs et même bénéfice écologique. Pas de déplacement, pas d’émission de CO2 ! Seul bémol : ces salons virtuels sont assez peu nombreux et n’ont pas tous pignon sur rue. Le bon vieux salon professionnel est-il pour autant dépassé ? Présence indispensable pour l’alimentaire et la mode « Je ne pense pas », estime Isabelle Hamburger, Présidente de Vervloet, société belge de création de ferrures d’art. « Participer à un salon international représente en effet un coût conséquent mais nous rencontrons environ Géry Brusselmans 300 personnes sur un seul événement. Parmi ces personnes, il y a des entreprises avec qui nous travaillons déjà et d’autres que nous rencontrons pour la première fois. Imaginez le nombre de voyages à organiser si nous devions arranger des rencontres individuellement. » L’importance d’une présence physique sur un salon est défendue par tous les acteurs interrogés : « Jamais les rencontres virtuelles ne remplaceront le contact humain ». Surtout dans certains domaines où la rencontre est tout simplement indispensable. Isabelle Hamburger (serrurerie d’art Vervloet) « En tant qu’entreprise active dans l’alimentaire, il me serait inconcevable de ne pas participer à un salon physique », avance Catherine Bodson, responsable de la conserverie Pipaillon, qui produit notamment des confitures. « Les gens ont besoin de voir, sentir, toucher et goûter mes produits. » Comme l’explique Jean-Philippe Mergen, directeur Enterprise Europe Network chez Beci, « ces secteurs pour lesquels une présence physique est indispensable sont la mode, la décoration d’intérieur ou encore la construction. A contrario, des secteurs comme l’IT sont plus prompts à participer à un salon virtuel. » Autre constat partagé par la majorité des acteurs interrogés : un salon prend surtout de la valeur en fonction de la pertinence et de la qualité des contacts. La Belgique, 6e nation sur les salons français Quant au succès des salons internationaux, impossible BECI - Bruxelles métropole - novembre 2018 27 © Labelexpo D.R.

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