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le magazine des entreprises bruxelloises N° 38 - Octobre 2018 Données publiques : le nouveau pétrole pour tous ? P.20 La blockchain, source d’opportunités pour les entreprises belges P.24 Bureaux intelligents : l’arme ultime pour séduire les collaborateurs P.29 Smart mobility : quand l’intelligence prend le volant P.32 ISSN 2406-3738

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EDITO Scrutin communal, développement local Dans quelques jours, nous voterons pour élire les gestionnair nos communes pour les six prochaines années. Un enjeu intéresse le citoyen, mais aussi l’indépendant, l’entrepreneur, l’enseignant, l’étudiant, le travailleur, le demandeur d’empl qui sont eux aussi des acteurs de la commune – qu’ils y aient ou non le droit de vote. Premier échelon politique, au plus près du terrain, les communes ont un impact direct sur la vie des entreprises à travers de nombreuses matières : fiscalité locale, bien sûr, urbanisme, commerce, mais aussi propreté publique, chantiers, stationnement, sécurité… À travers le baromètre politique que nous organisons deux fois par an, et auquel nous avons ajouté un volet communal, et via la concertation avec nos membres, nous avons sondé les attentes des entrepreneurs. Sur cette base, nous avons élaboré une charte articulée autour de cinq points, que nous avons soumise voici quelques semaines aux bourgmestres bruxellois, à leurs collèges et aux sections locales des partis politiques. Que demandons-nous ? ➜ Que la vie des entreprises soit facilitée par un meilleur accueil dans les services communaux, une information de qualité, la réduction des formalités et le recours aux technologies modernes ; ➜ Que l’accessibilité soit améliorée pour les travailleurs, notamment par une politique de stationnement cohérente et en encourageant l’offre de transports en commun, tout en accordant une priorité aux livraisons et aux services mobiles ; ➜ Que l’équilibre soit assuré entre une fiscalité raisonnable et les services offerts aux entreprises, tout en stimulant la création d’emplois et le développement ; ➜ Que la sécurité des personnes, travailleurs et visiteurs, soit garantie, comme celle des biens, par le développement de la convivialité, le respect de la loi, la sensibilisation à la propreté et l’aménagement des espaces publics aux abords des entreprises ; ➜ Que le développement local soit encouragé, en stimulant la relation entre les entreprises locales et les communes, mais aussi en diffusant systématiquement leur information sur les marchés publics – et en privilégiant l’achat de proximité pour réduire leur empreinte carbone. Ces engagements offrent à la fois une vision, des objectifs mesurables ainsi que des moyens d’action modulés en fonction des réalités locales. À l’heure d’écrire ces lignes, les premières réactions à notre appel étaient très encourageantes. L'enjeu est désormais de faire adopter cette charte par les nouvelles majorités – et d’assurer sa mise en œuvre. Le volet socioéconomique du développement local s’inscrit naturellement dans la mission de Beci. Nous espérons pouvoir y travailler en partenaires, aux côtés des communes bruxelloises. Marc Decorte, Président de BECI BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 1

SOMMAIRE 4 6 Beci online Digest Think Tank 10 Open Source 12 Beci-Voka : la mobilité ne s'arrête pas aux frontières régionales 15 Pour ou contre la généralisation des zones 30 ? International 16 4 outils pour l’import/export hors de l’UE 17 Innovation : difficiles à obtenir, les subventions européennes ? Smart Cities, Smart Companies 20 Données publiques : le nouveau pétrole pour tous ? 22 Alexander De Croo : « La numérisation de la Belgique se passe comme prévu » 23 Bianca Debaets : « Il est plus important de créer un cadre que de tout vouloir faire soi-même » 24 La blockchain, source d’opportunités pour les entreprises belges 26 L’intelligence artificielle, jusque dans les PME 28 Applis mobiles : pour mieux travailler et vivre à Bruxelles 29 Bureaux intelligents : l’arme ultime pour séduire les collaborateurs 32 Smart mobility : quand l'intelligence prend le volant Entreprendre 34 Commerce équitable : l’engagement des entreprises 37 « Il faut désacraliser l’accès aux marchés publics » 40 Starter : Envie du jour Community 42 L’actualité Beci en photos 44 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 46 Demandes d'admission 47 Agenda 48 Index CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 38 – Octobre 2018 Au mois de novembre : Commerce international Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Édouard Cambier, Marc Decorte, Johan Debière, Adrien Dewez, Donatienne de Vleeschauwer, Stef Gyssels, Gaëlle Hoogsteyn, Marc Husquinet, Caroline Mair, Gilles Quoistiaux, Morgan Van Cleven, Guy Van den Noortgate, Peter Van Dyck et Matthias Vanheerentals. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Catherine Tricot – T +32 475 49 65 72 ctr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

NEWS BECI ONLINE Social Media Bit4You, la nouvelle plateforme belge d’échange de crypto-actifs, a été lancée chez Beci en présence du ministre Alexander De Croo. Lire également p. 8. #BECImember : Nouveau membre de Beci et partenaire de MO, le pop-up de la mobilité urbaine, Troty propose le partage de trottinettes électriques pour traverser Bruxelles en mode « cool ». Voir www.troty.be. Encore une opportunité d’affaires publiée sur be.connected, la plateforme conjointement gérée par les chambres de commerce de huit pays – gratuite pour les membres de Beci. Plus d’info ? beconnected.tiao.world. You’ve just missed: Une journée pour apprendre à améliorer le référencement de votre site web : c’était le SEO Camp Day, le 14 septembre chez Beci. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter de septembre Vous êtes un expert dans votre domaine – et votre compétence est votre argument le plus convaincant. Partagez-la avec nos lecteurs : vos clients potentiels. Nous vous proposons 10 conseils pour écrire votre premier article. Voir https://go.beci.be/content_marketing Interdire les signes convictionnels sur le lieu de travail ? Beci vous propose un modèle de clause. À lire sur notre site web Retrouvez ces articles sur www.beci.be BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 5

NEWS DIGEST Pacte d’investissement : vers un taux d’investissement de plus de 3 % Depuis des années déjà, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) préconise des investissements publics plus ciblés susceptibles de stimuler la croissance économique et ainsi de créer plus d’emploi. Avec le pacte d’investissement, le Comité stratégique a fait du bon travail. « Néanmoins, il ne pourra aboutir que si tous les partis, de la majorité et de l’opposition, de tous les niveaux de compétences et au fil des différentes législatures, s’engagent à collaborer à sa mise en œuvre », affirme la FEB. En 2011-2015, les investissements publics en capital fixe s’élevaient à seulement 2,4% du PIB en Belgique, soit 0,6 point de pourcent de moins que la moyenne des trois pays voisins et environ 0,4 point de pourcent de moins que la moyenne de l’UE. C’est également moitié moins que sur la période 1970-1983. Pour le dire en boutade, cela suffit tout juste pour combler les trous dans nos routes. Les domaines où le Pacte d’investissement juge qu’il faut intensifier les investissements publics ne sont pas choisis au hasard : la digitalisation, la cybersécurité, l’enseignement, les soins de santé, l’énergie et la mobilité. Ce Pacte d’investissement accorde également l’attention voulue à bon nombre de facteurs contextuels, tels une adaptation de la politique en matière d’autorisations, un cadre plus simple et plus souple pour les partenariats public-privé, ou encore une réforme des règles budgétaires européennes. Le Pacte suggère quelque 150 milliards € d’investissements au cours de la période 2019-2030, dont les pouvoirs publics prendront à leur charge environ 45%, soit 65 milliards € (5 milliards € par an). Cela porterait notre taux d’investissement annuel à 3, voire 3,5% du PIB, nous ramenant ainsi au cœur du peloton européen. « Chez nous, une plus grande prudence budgétaire est de mise compte tenu du niveau élevé de la dette publique. Cependant, il serait souhaitable d’amorcer un mouvement de rattrapage en matière d’investissements publics. Dans ce cadre, il sera essentiel de veiller à retenir les projets qui, à terme, contribueront le plus à accroître le potentiel de croissance de l’économie belge. Étant donné l’état déplorable de notre réseau routier et ferroviaire et les besoins importants au niveau de notre infrastructure énergétique et numérique, d’importants investissements s’imposent en tous cas dans ces domaines », conclut Pieter Timmermans, administrateur délégué de la FEB. Pieter Timmermans Info : www.vbo-feb.be Info : www.e-tron.audi 6 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Mise en production de l’Audi e-tron Audi Brussels a lancé début septembre la production en série de l’Audi e-tron, le tout premier SUV entièrement électrique de la marque aux quatre anneaux. Grâce à des bornes de recharge d’une puissance pouvant atteindre les 150 kW, l’Audi e-tron sera rechargée en une trentaine de minutes pour pouvoir parcourir sa prochaine étape. Rouge misano et prête à prendre la route : Peter Kössler, membre du directoire d’Audi AG, en charge de la production et de la logistique, et Patrick Danau, porte-parole du comité de direction d’Audi Brussels, n’ont pas manqué d’observer le départ silencieux de la ligne de montage des premières Audi e-tron. « L’Audi e-tron est une vraie pionnière », déclare Peter Kössler. « Elle est dotée de technologies novatrices comme les miroirs extérieurs virtuels et réunit les qualités intrinsèques d’Audi telles que le comportement routier et la dynamique propres à l’avance par la technologie. C’est dans cet esprit que notre unité de production à Bruxelles a été entièrement modernisée pour accueillir la production du véhicule électrique. Il s’agit de la première usine automobile au monde du segment haut de gamme qui assure une production de série à grande échelle certifiée ‘neutre en CO2 ’. Tous les processus de production sont couverts par des énergies renouvelables et toutes les autres émissions générées par l’usine sont compensées par des projets environnementaux. » « Audi a développé de nombreuses compétences au sein de l’usine même pour fabriquer l’Audi e-tron. Tant la technologie des batteries que la propulsion ont été développées par Audi. Nos spécialistes ont repensé, planifié et réalisé de nombreuses applications de fabrication au sein du département de la production », précise Patrick Danau, porte-parole du comité de direction d’Audi Brussels. Depuis l’été 2016, l’usine de Bruxelles a fondamentalement modernisé les ateliers de tôleries, de peinture et de montage et a créé sa propre unité de production de batteries. Des systèmes de transport autonomes acheminent la batterie de chaque véhicule électrique à l’endroit précis de la ligne de montage. Les employés du site de Bruxelles ont suivi au total plus de 200.000 heures de formation afin d’être parfaitement préparés au démarrage de la production du premier véhicule entièrement électrique.

Vous accueillir est notre passion depuis 60 ans Au cours des 60 dernières années, l’Aéroport de Bruxelles n’a cessé de se développer jusqu’à devenir l’un des meilleurs aéroports d’Europe. Reliant la capitale européenne à 238 destinations du monde entier, il off re à ses 25 millions de passagers annuels ce que la Belgique a de plus remarquable: la gastronomie, l’amour de la musique, la créativité dans les domaines de l’art et et de la mode et un sens de l’humour à toute épreuve. Rejoignez-nous via #BrusselsAirport60years

NEWS DIGEST Zone de basses émissions : à partir d’octobre attention aux amendes Depuis le 1er janvier 2018, la Région de Bruxelles-Capitale est devenue une zone de basses émissions (‘Low Emission Zone’ ou LEZ) et les anciens véhicules diesel ne sont plus autorisés à entrer sur le territoire. Une période transitoire de 9 mois a été fixée – au cours de laquelle seuls des avertissements seront donnés, mais les premières amendes seront envoyées à partir de ce mois d’octobre. Le contrôle aura lieu sur base de la plaque d’immatriculation du véhicule et sera effectué à l’aide de caméras. Le non-respect des critères d’accès à la zone de basses émissions bruxelloise entraînera une amende de 350 €. Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de mesures importantes pour vous assurer que vous êtes bien préparé : La startup bruxelloise Bit4You ambitionne de capter une part des 400 milliards d’euros qui s’échangent chaque mois sur la planète. Elle propose une solution européenne qui se veut rassurante pour l’utilisateur de par sa conformité, non seulement à la législation belge existante, mais aussi aux nouvelles directives en matière de lutte contre le financement du terrorisme et du blanchiment d’argent (AMLD5) qui devraient être d’application en 2019. 1. Vérifier si le véhicule est conforme ou non via le site lez.brussels ou via le site http://sim.lez.brussels/intro 2. Pour les véhicules non conformes, l’achat d’un pass d’accès d’une journée est possible pour circuler à Bruxelles (maximum de 8 jours/an) 3. Pour tous les véhicules immatriculés à l’étranger, l’enregistrement est obligatoire. Cette demande d’enregistrement est gratuite et doit être effectuée au préalable via le formulaire électronique disponible sur Irisbox. L’enregistrement du véhicule est valable trois ans pour autant que les informations relatives au véhicule ne changent pas. Info : www.lez.brussels Bit4You, la première plateforme belge pour l’échange de bitcoins, lancée chez Beci Fin août, une nouvelle page s’est écrite dans le monde des fintechs belges. C’est chez Beci que Sacha Vandamme, CEO de Bit4You et jeune informaticienne de 24 ans, a inauguré la première plateforme belge d’échange de crypto-actifs (Bitcoin, Ether...) en présence du vice-premier ministre et ministre de l’Agenda numérique, Alexander De Croo, qui a effectué la première transaction. 8 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Pour l’épauler dans ce projet, Sacha Vandamme s’est adjoint les services de deux ‘serial entrepreneurs’ bien connus des réseaux belges : Marc Toledo (Toledo Telecom) et José Zurstrassen (Skynet, Keytrade Bank, Mymicroinvest). Elle évolue très rapidement dans cet univers hyper-régulé de la finance, non seulement grâce aux 50 ans d’expériences cumulées des deux partenaires, mais aussi grâce aux technologies les plus modernes d’identification de Belgian Mobile ID, créateur de l’application mobile itsme, et grâce aux solutions innovantes de paiement développées par la société Worldline. Cette dernière permettra aux clients de Bit4You d’acheter des crypto-actifs avec leur carte de paiement d’une manière quasi instantanée, très simple et sécurisée. Les crypto-actifs, aussi appelés crypto-devises, sont le cœur de cette nouvelle économie digitale qui se veut simple à utiliser, instantanée et centrée sur les besoins précis de leurs clients. Les sociétés actives dans les technologies du futur (blockchain, biométrie, recherche mutualisée, big data…), vont de plus en plus utiliser ces systèmes de monétisation de leurs services et devront recourir à des plateformes comme celle de Bit4You. Afin d’assurer sa croissance, la startup compte réaliser un tour de table auprès d’autres investisseurs professionnels et engager très rapidement une dizaine de collaborateurs. Elle espère attirer en 2019 près de 50.000 clients pour un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Info : www.bit4you.io

NEWS DIGEST Un Belge sur trois veut changer d'emploi à cause du stress des déplacements C'est ce qui ressort d'une étude en ligne menée pour le compte de Tempo-Team, à l'occasion de la Semaine européenne de la mobilité. Sept Belges sur dix font la navette en voiture entre leur domicile et leur lieu de travail, cinq fois par semaine. Mais ces déplacements ne sont pas une sinécure : un tiers des répondants les qualifient de stressants et d'imprévisibles, les poussant même à envisager de chercher un autre emploi dans une entreprise plus accessible. En cause : la durée du voyage et l'encombrement des routes (respectivement 48 et 46 %). Une proportion similaire de travailleurs reconnaît que ce problème de mobilité et le stress qu'il génère ont un impact significatif sur la charge de travail. Ceux qui se rendent au boulot en train, en bus, en tram ou en métro s'expriment souvent de façon plus négative envers leurs déplacements que ceux qui viennent en voiture (50 % contre 30 %). Pour 36 % des travailleurs belges, la mauvaise accessibilité de leur lieu de travail est une raison importante pour changer d'emploi – ils n'étaient encore que 23 % à penser ainsi en 2015. C'est devenu le second argument en importance, après un meilleur salaire (62 %), pour quitter leur poste actuel au profit d'un autre. Les employeurs sont conscients du problème : six sur dix investissent dans la mobilité de leur personnel et plus de la moitié encouragent les collaborateurs à rejoindre leur poste de travail en vélo ou en transports publics plutôt qu'en voiture, par exemple en intervenant dans le coût (65 %) ou en mettant gratuitement un véhicule à disposition (35 %). Un employeur sur dix a également dégagé un budget mobilité, et un sur cinq envisage de le faire. Deux tiers des travailleurs sont favorables à un tel système. Enfin, l'étude montre qu'une organisation du travail plus souple apporte aussi une ébauche de solution : les travailleurs qui ne doivent pas rejoindre chaque jour leur lieu de travail sont souvent plus satisfaits de leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée que leurs collègues qui font la navette chaque jour (70 % contre 54 %). C'est apparemment de bon augure pour un répondant sur trois, qui a la possibilité de travailler de la maison. Des investissements dans les modes de transport alternatifs, un budget de mobilité, la combinaison de différents modes de transport et le choix de l'heure et du lieu de travail sont des efforts qui s'imposent. Info : www.tempo-team.be Quelle est l’influence de l’e-commerce sur le retail traditionnel ? C’est une affirmation qu’on entend souvent : l’e-commerce détruit les magasins physiques. Une rue commerçante sans vacance ? Inexistante ! Début 2017 il y avait 20.095 d’immeubles vides en Belgique ; un an plus tard on en comptait 21.027. Ce qui signifie que la vacance a atteint le cap des 10 %. L’e-commerce a-t-il tellement changé le marché qu’il n’y a plus de futur pour le commerce traditionnel ? La réponse est courte et claire : non. Le marché évolue de plus en plus vers un modèle combiné. Dans le jargon, on parle d’un modèle « phygyital » (physical + digital) ou le modèle « brick-andclick » (les « bricks » physiques et les « clicks » en ligne). Hunkemöller en est un exemple, qui offre à sa clientèle des promotions via deux canaux : online et offline. Quelques promotions ne sont valables que via le webshop ou dans les magasins physiques. De cette façon, les clients achètent via les deux canaux. L’aspect physique reste important pour les clients. Une étude révèle que 6 consommateurs belges sur 10 veulent voir et toucher les produits avant d’acheter. De la sorte, le magasin traditionnel connaît une véritable évolution vers le showroom. Le processus d’achat devient une expérience qui parle à tous les sens. Bien sûr, les enseignes doivent faire face à quelques défis. Les analyses du stock doivent être correctes - nous parlons du stock offline et online. Le vendeur veut éviter de rater une transaction parce que la rupture de stock est affichée incorrectement. D’un autre côté, il ne veut pas non plus que son client fasse un achat en ligne pour un produit qu’il n’a plus en stock. Le client a l’accès à l’information en ligne en abondance. Résultat ? Il est mieux informé que le vendeur au moment où il entre dans le magasin. Les vendeurs doivent essayer de garder leur avance sur leur cible. Par ailleurs, l’expérience client doit être constante à travers les différents canaux de contact. Cela signifie que la façon d’interagir avec les clients offline et online doit être similaire. Et quel est le résultat pour les magasins physiques ? Les enseignes se focalisent de plus en plus sur les artères commerciales pour positionner leurs ‘flagship stores’. Les localisations moins attrayantes sont négligées, ce qui crée une vacance commerciale. De plus, le besoin de flexibilité augmente : il y a de plus en plus de demande pour la location à court terme, notamment des pop-ups où les clients peuvent faire connaissance avec certains produits pendant une période limitée. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 9 © Shutterstock

THINK TANK Le choix de faire du vélo pour moi est assez neuf ; il était devenu quasiment impossible de me déplacer dans la ville, de me garer et d’éviter les PV de parking, les PV d’excès de vitesse et les PV pour mauvaises manœuvres. J’ai donc changé de mobilité et acheté un vélo électrique en 2016. Je crois que si je n’y avais pas été obligé, je serais toujours au volant de ma voiture – et au téléphone. Aujourd’hui à 52 ans, sans enfant à déposer à l’école, sans obligation de faire des courses ou de me déplacer en province, je circule à vélo entre l’ULB-VUB, les Casernes et la chaussée de Waterloo. OPEN SOURCE Édouard Cambier, Co-Owner de Seed Factory et Président de la Belgian Workspace Association La voiture en ville, quelle punition ! Je me transforme, mais pas sans peine. Depuis quelques mois, j’ai trois bureaux sur Bruxelles : ma base est Seed Factory, à Etterbeek. Le matin, je travaille chez Beci, avenue Louise, et souvent l’après-midi pour la Belgian Workspace Association dans la tour Generali, avenue Louise également. Une journée à vélo fait 16 km en moyenne. Moi qui, fin des années 90, avais choisi de travailler chez Roularta pour le challenge, le secteur et surtout la belle auto couleur bleu « lagoon ». J’ai bien changé. Je démarre place Saint-Job vers 8 h du matin pour un premier rendez-vous au Café de la Presse, avec un collègue ou un client. La route sur mon vélo électrique est agréable, à travers le bois de la Cambre. Dans les années 80, c’était encore la chasse gardée des Golfs GTI. Aujourd’hui, avec la transformation de la ville, il est devenu confortable de rouler dans cette partie de Bruxelles en journée. Mais vers 8h30, c’est beaucoup moins agréable : le bois est très encombré par les voitures venant de Waterloo. Il faut faire attention car deux tiers des conducteurs sont sur leur smartphone. Ils sont tendus, agressifs, capables de vous écraser pour gagner 3 secondes. 10 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Le vélo à Bruxelles demande une concentration de chaque instant. Entre la mauvaise conduite des uns, les cyclistes qui ne s’arrêtent plus aux feux rouges, les trous dans les routes et les 4X4 qui ne souhaitent pas vous voir, c’est plus que sportif ; ). En fin de journée, je tousse. Mauvaise santé ? D’après moi, c’est plutôt le temps passé derrière les pots d’échappement qui irrite mes cordes vocales. Je constate aussi que, dans la très grande majorité des voitures, il n’y a qu’une personne. Si chaque conducteur embarquait un passager, nous n’aurions tout simplement plus de problèmes d’embouteillages dans Bruxelles. Il y a 30 ans, je vivais à Washington. À ce moment déjà, sur les autoroutes, il y avait des bandes réservées aux voitures avec 2 ou 3 personnes, et une seule bande pour les voitures avec une seule personne... Ceux qui souhaitaient voyager seuls (ce que je respecte) devaient tout simplement quitter leur domicile un peu plus tôt ! La mobilité pourrait être solutionnée assez simplement. Voyez cet été : nous n’avons (presque) pas eu de problèmes à Bruxelles, alors que beaucoup continuaient à travailler. Il suffit de quelques milliers de personnes qui adaptent leurs horaires et c’est réglé. De toute façon, les grandes villes continueront à se développer. Il y aura à Bruxelles plus de jeunes, plus d’internationaux et plus de créativité. Si chaque habitant faisait une petite pause, analysait sa façon de se mouvoir et adaptait sa mobilité, nous atteindrions l’objectif. Quelques exemples ? Pourquoi déposer votre enfant individuellement alors qu’il existe une application (Koalift) pour déposer trois enfants par voiture? Pourquoi venir seul en auto et payer un parking prohibitif alors qu’il existera prochainement des bus B2B avec wifi pour travailler sur la route du bureau ? Pourquoi monter sur Bruxelles ou Anvers tous les matins alors qu’il y a 144 espaces de travail entre Knokke et PoixSaint-Hubert ? Pourquoi ne pas travailler de chez vous en demandant à votre patron de vous faire confiance ? D’après l’institut Vias, nous serions 42 % à disposer des moyens nécessaires pour bosser régulièrement de chez nous – mais seulement 8 % à le faire. Dites, vous les patrons, si vous laissiez travailler vos collaborateurs en toute confiance depuis leur privé ou depuis un tiers-lieu ? Cela nous permettrait de circuler plus rapidement, merci d’avance. ● D.R.

BOÏNG Bien assuré pour Bruxelles ? À Bruxelles, un petit accident est vite arrivé : un accrochage entre deux voitures, une chute à vélo, une fenêtre brisée par un ballon… Et il n’est pas toujours facile de gérer ces situations. Voilà pourquoi les experts de KBC Brussels vous proposent KBC Brussels Assist, une application permettant de déclarer facilement votre accident en ligne, de contacter directement votre agent d’assurances ou d’y conserver les photos de vos biens. www.kbcbrussels.be/assurer E.R. : KBC Group SA, Avenue du Port 2, 1080 Bruxelles, Belgique. TVA BE 0403.227.515, RPM Bruxelles.

THINK TANK MOBILITÉ La mobilité ne s'arrête pas aux frontières régionales Le Voka et Beci s'associent pour informer les entreprises bruxelloises et celles de la périphérie sur les travaux en cours dans le tunnel Léopold II et sur le Ring. Les deux organisations inciteront les entrepreneurs à élaborer un plan de mobilité durable et à rechercher des alternatives à l'autosolisme. Matthias Vanheerentals automatiquement toutes les informations à Beci pour les distribuer aux entreprises bruxelloises, et vice versa. Quant aux travaux dans les tunnels bruxellois, il faut que les entreprises du Brabant flamand sachent à quoi s'attendre. Le trafic cherchera ainsi moins d’itinéraires alternatifs et provoquera moins de pagaille. » La rénovation du tunnel Léopold II, qui avale 80 000 voitures par jour, durera jusqu’en 2020. L es travaux du tunnel Léopold II dureront jusqu'en 2021 et coûteront 463 millions d'euros au gouvernement bruxellois. Ce tunnel avale chaque jour 80 000 voitures, dont une moitié de navetteurs. Le gouvernement flamand investit quant à lui 3 milliards d'euros dans le réaménagement du Ring de Bruxelles, du Brabantnet et de diverses pistes cyclables et liaisons entre Bruxelles et sa périphérie. Des travaux sont déjà en cours ci et là pour les lignes de tram et les pistes cyclables. Les travaux du Ring ne débuteront qu'en 2021 au plus tôt et prendront plusieurs années. Le Voka et Beci veulent informer conjointement toutes les entreprises de Bruxelles et de la périphérie dès avant l’entame de ces travaux. « La communication et l'accessibilité constituent des priorités absolues pour les entreprises. Nous mettrons dès lors un maximum de données à la disposition des entrepreneurs et des navetteurs, en temps réel », déclare Jan De Brabanter, secrétaire général de Beci. « Un entrepreneur veut savoir à l'avance la durée de ces travaux, ce qui changera concrètement et s'il atteindra encore un rendement suffisant par la suite. Nous voulons lui offrir cette sécurité. » Peter Van Biesbroeck, directeur général du Voka Brabant flamand, abonde : « Le gouvernement flamand nous a donné le mandat d’informer les entreprises. Notre manager de l'accessibilité transmet 12 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Les alternatives 90 à 95 % des employés d’entreprises de la périphérie se rendent au travail en voiture. Ce trafic se compose à parts égales de voitures de société et de véhicules privés. « Si tout le monde continue d'utiliser sa voiture au taux d'occupation de 1,1 personne, la circulation sombrera dans le chaos, surtout lorsque les travaux débuteront sur le Ring », explique Peter Van Biesbroeck. « Un tel chaos en RBC a des répercussions sur l'ensemble du pays. Il faudra d’ailleurs bien plus que des travaux sur le Ring pour résorber les problèmes de circulation. Nous incitons dès à présent les entreprises à envisager des alternatives durables à l'autosolisme. La solution réside dans un transfert modal : amener les gens au travail d'une manière différente. Nous combinons toutes les alternatives intéressantes à la voiture et les adaptons aux besoins des entrepreneurs et de leur personnel. Cela leur permet de faire les bons choix en fonction de leur situation géographique et de leur taille. Nous les aiderons ensuite à changer la mentalité de leurs employés. Modifier des habitudes est le plus grand des défis. » Selon les organisations patronales, il y a de nombreuses alternatives à la voiture, bien qu'elles ne soient pas toujours bien connues. « SNCB, Stib et De Lijn proposent des abonnements intéressants. Il est surprenant de constater que si peu d'entreprises sont au courant », dit M. Van Biesbroeck. « En outre, il y a les vélos partagés et une foule d'applis. Les entreprises peuvent utiliser l’allocation ou la prime vélo, ou proposer l'achat d'un vélo d'entreprise à des conditions fiscales intéressantes. Sans oublier le covoiturage. Nous avons pris en © Studio Dann

charge, dans la zone de Zaventem-Diegem, une appli de covoiturage multi-entreprises. Nous comptons déjà 600 participants après un an. Les conducteurs bénéficient de places de stationnement et d'un avantage fiscal. On peut rêver d'un acteur unique qui verrait la mobilité comme un service et qui intégrerait tous ces modes de transport dans une seule appli. » Kasper Demol, responsable de l'accessibilité, voit également des opportunités via des partenariats : « 10 entreprises qui utilisent conjointement une navette pour 50 employés sont plus efficaces que 10 entreprises qui exploitent chacune un tel service pour 5 employés. Nous voulons mettre en place cette coopération entre les entreprises avant le début des travaux sur le Ring. Les PME, en particulier, ont tout intérêt à s'associer aux initiatives de grandes entreprises ou à des partenariats. » Fin mars, Beci a pour sa part lancé Mo, l’Urban Mobility Popup, en collaboration avec 24 partenaires privés. « Mo, c’est notre volonté de promouvoir la multimodalité urbaine, à savoir le choix de transport le plus approprié pour un itinéraire donné, à un moment donné. Les défis de la mobilité ont considérablement changé, alors que de nombreuses solutions innovantes ont émergé : mobilité partagée, navigation multimodale, micro-mobilité... Le sujet est complexe, mais il existe de multiples solutions. Notre mission consiste à conduire les entreprises vers les partenaires qui réussissent sur le terrain. Un autre objectif important est de faire collaborer les divers acteurs de la mobilité, privés et publics. Bref, il s’agit de faire mûrir l'écosystème de la mobilité bruxelloise et de créer une dynamique de collaboration. La solution ne peut être trouvée qu’en combinant des initiatives et des mesures », déclare Ischa Lambrechts, conseiller en mobilité chez Beci. Promotion et gamification Place au dialogue pour informer les entreprises sur toutes les initiatives existantes. « Nous visiterons cette année une centaine d’entreprises de la périphérie », déclare Peter Van Biesbroeck. « Au départ, nous visons les entreprises de plus de 100 employés. Nous collaborons en outre avec notre manager de l'accessibilité pour tenter d'informer toutes les entreprises de la périphérie par des séances d'information et des partenariats. Il est très important que les entreprises testent diverses solutions de mobilité et s'y familiarisent. Nous mettons également en place un réseau apprenant où nous réunissons les entreprises pour partager leurs connaissances et leur expérience. Il y a un réel désir de travailler ensemble. » Beci continuera d'organiser la Critical MaaS en coopération avec Maestromobile. « Chaque entreprise participante nomme un responsable qui consacre une semaine à l'utilisation de différents modes de transport », explique Jan De Brabanter. Le participant peut utiliser tous les services disponibles à Bruxelles et en périphérie, et même sa voiture, mais l’objectif est d'essayer de nouvelles façons de se déplacer et de découvrir la multimodalité. De gauche à droite : Ischa Lambrechts, Peter Van Biesbroeck, Kasper Demol et Jan De Brabanter. Sur le plan juridique Ces dernières années ont vu surgir de nombreux nouveaux modes de transport. Le Voka et Beci adressent un message aux autorités. « Tant qu'il n'y aura pas de cadre fiscal et légal clair, il n'y aura pas de sécurité juridique pour les entreprises », déclare Jan De Brabanter. « Nous appelons les autorités à aligner le cadre légal sur toutes ces solutions de transport durable. L'introduction d'un véritable budget mobilité est l'un des fers de lance de la vision de Beci. Nous avons toujours considéré la formule cash-for-car comme insuffisante. La nouvelle proposition de loi est un pas dans la bonne direction, mais elle n'est pas encore optimale. La proposition n'incluait par exemple pas la location de voitures classique. Il est en outre important que nous disposions de données en temps réel sur les chantiers à Bruxelles. Nous pouvons convertir cette information et la communiquer aux entreprises et aux navetteurs. Après tout, la mobilité ne s'arrête pas aux frontières régionales. C'est pourquoi nous voulons que notre collaboration transcende ces frontières. » ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 13 L'employeur peut certes créer un cadre, mais l’important, c’est que les employés finissent par modifier leur comportement. « Ils doivent s’astreindre à un changement de mentalité », dit M. Van Biesbroeck. « Les jeunes ne considèrent plus la voiture de fonction comme une priorité. Ils ne se préoccupent guère des moyens de transport qu'ils empruntent, pourvu qu'ils parviennent rapidement à destination. Nous appelons également les partenaires sociaux et les syndicats à contribuer à ce projet. Les embouteillages sont source de frustration pour les travailleurs et perturbent l'équilibre travail-vie personnelle. Il devient donc plus difficile pour les employeurs de retenir ou d'attirer des employés. Cela entraîne parfois des délocalisations, ce que Beci et nousmêmes déplorons. L'investissement dans une meilleure mobilité se compense amplement par la valeur ajoutée d'une main-d'œuvre satisfaite et motivée. » © Studio Dann

L’économie circulaire à Bruxelles : une opportunité pour votre entreprise ! 87% des entreprises de la Région de Bruxelles-Capitale, qui ont participé à un baromètre du Programme Régional en Économie Circulaire (PREC), considèrent que l’économie circulaire est une opportunité pour les prochaines années. Vous n’êtes pas encore convaincus ? Vous souhaitez mieux connaître les opportunités offertes par l’économie circulaire ? Découvrez-les dans ce résumé ! L’économie circulaire, késaco ? L’économie circulaire se différencie de la traditionnelle économie linéaire caractérisée par les phases "extraire, fabriquer, consommer, jeter". Elle vise à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et réduire l'impact sur l'environnement à tous les stades du cycle de vie des produits et services. Pour ce faire, elle s’appuie notamment sur la réutilisation, le réemploi, la réparation et le recyclage de celles-ci à chaque étape de la production. Avec pour modèle celui des écosystèmes naturels, les ressources circulent alors en « boucle » et sont donc préservées. Plus concrètement, une entreprise qui fait le choix de l’économie circulaire va réduire ses coûts et augmenter ses revenus, œuvrer à l’effort collectif de la protection environnementale et conquérir de nouveaux marchés auprès de ses clients. Réduction des coûts et augmentation des revenus En privilégiant le recyclage des déchets ou encore la réduction de la consommation d’énergie, l’économie circulaire permet de diminuer drastiquement sa dépendance et sa facture associées à l’achat de matières premières. Ces dernières ne sont pas inépuisables et vont donc devenir de plus en plus onéreuses. Par exemple, si une entreprise du secteur de la construction automobile réutilise un levier de vitesse au lieu d’en produire un nouveau, elle pourra ainsi se passer de 80% des matériaux normalement nécessaires à sa fabrication. Le recyclage des déchets en ressources sur le site même de l’entreprise permet également de limiter les coûts de transport. Dans le même temps, des revenus supplémentaires peuvent être engrangés. Au lieu de garder une machine qui sert uniquement quelques mois de l’année, une société va la louer à d’autres, grâce à des plateformes web dédiées à cette fin. La principale conséquence, avec la réduction des coûts de production, est une sensible progression de la compétitivité pour l’entreprise. Protection environnementale et conquête de nouveaux marchés Ces considérations économiques se justifient avant tout par l’impératif écologique auquel nous devons tous répondre. En sortant d’un modèle linaire pollueur en termes de bilan carbone, les entreprises bruxelloises pourront apporter leur contribution à la lutte contre le changement climatique. Par exemple, la fabrication d’un ordinateur est à l’origine de 24 fois plus d’équivalent CO2 que toute l’énergie qu’utilise ce même appareil durant une année. Réparer un PC ou un Mac au lieu d’en acheter un nouveau prend alors tout son sens écologique. La généralisation de la transformation des déchets en ressources est également pourvoyeuse d’emplois locaux, qui œuvrent au tissu économique. Une entreprise bruxelloise ajustera ainsi son offre par rapport aux exigences de nouveaux clients, qui sont à la recherche d’une façon innovante de consommer. Elle pourra de la sorte conquérir de nouveaux marchés. Dans le même temps, la participation à des marchés publics de notre Région répondra de plus en plus à des critères associés à l’économie circulaire : beaucoup d’entre eux correspondant aux secteurs clés de l’économie circulaire – construction, ressources et déchets, logistique, commerces – incluront, d’ici 2019, des clauses environnementales spécifiques. Avec la réduction des dépenses associées à l’achat de matières premières, une entreprise bruxelloise pourra plus facilement se concentrer sur le recrutement de nouveaux employés pour assurer son développement. Vous souhaitez rentrer dans la boucle de l’économie circulaire et en savoir plus sur ses opportunités ? N’hésitez pas à découvrir les offres d’accompagnement de la Région de Bruxelles-Capitale sur circulareconomy.brussels, #beCircular ainsi que les dispositifs de financement proposés.

THINK TANK POUR OU CONTRE La généralisation des zones 30 ? Mettre l’ensemble des voiries communales en zone 30 km/h, à l’exception des grands axes ? Ixelles s’y met et Schaerbeek va suivre. Mais cette idée rencontre-t-elle les objectifs poursuivis d’une diminution des accidents et d’une meilleure fluidité du trafic ? Adrien Dewez Pieter Fannes, membre du collectif 1030/0 Lorenzo Stefani , Porte-parole de Touring Le point de départ de notre réflexion, c’est que chaque mort, ou chaque blessé grave sur la route, c’est un de trop. Les statistiques sur les accidents sont claires quant à la corrélation entre la gravité de l’accident et la vitesse : à 50 km/h, les chances de survie sont de 55 %, tandis qu’elles grimpent à 95 % à 30km/h. Les fautes humaines ne pouvant jamais être évitées, il est nécessaire d’adapter notre réglementation et nos infrastructures pour éviter les accidents dramatiques. On rétorque souvent qu’une telle politique entraîne de plus gros embouteillages et, par ricochet, une dégradation de la qualité de l’air. Alors qu’en réalité, la fluidité du trafic augmente avec une limitation à 30 km/h. Quant à la pollution, une étude belge menée en 2007 n’a pas noté de différences dans la qualité de l’air avant et après l’introduction de zones 30 dans plusieurs villes. Par contre, si la zone 30 est accompagnée d’autres mesures visant à décourager l’usage de la voiture, comme à Gand, les effets sont remarquables. Récemment encore, une étude du Vlaamse Milieumaatschappij a montré que la pollution au NO2 (un gaz toxique émis par les voitures) a baissé d’un cinquième au centre-ville depuis l’introduction du nouveau plan de circulation. La vitesse représente également un frein au développement de transports comme la marche à pied et, surtout, le vélo. On oublie souvent que la voiture a un énorme impact social : si on préfère garder les enfants à la maison, qu’on ne veuille pas qu’ils aillent à l’école ou au parc seuls… c’est par peur d’un accident. La liberté qui est offerte aux voitures est une liberté que l’on enlève à d’autres et en premier lieu aux enfants. Nous sommes donc demandeurs d’une politique régionale de 30 km/h et d’une mise en place rapide. Des villes comme Berlin, avec des artères à plusieurs bandes, ont simplement adapté la vitesse maximale et celle-ci est respectée grâce à des contrôles stricts. Bien que nécessaires, les aménagements d’infrastructure ne sont pas un préalable obligatoire à l’introduction d’une zone 30. Touring est partisan d’une politique de mobilité efficace, logique et harmonieuse qui soit respectée par les automobilistes. Bruxelles n’est pas un village mais une capitale : la généralisation des zones 30 passe par une approche régionale, intégrée, et non commune par commune. La région doit uniformiser les réglementations afin de disposer d’une politique unique, facilement reconnaissable et à destination de tous. Les communes adoptent chacune leur propre politique de mobilité, que ce soit la réglementation, les contraventions ou les parkings. Ces différences demandent au conducteur de constamment faire attention à la signalisation, peuvent éventuellement créer du stress mais, surtout, réduisent son attention vis-à-vis d’un piéton ou d’un obstacle. L’important n’est pas de mettre des panneaux zone 30, mais que la vitesse soit effectivement respectée. Si vous mettez un panneau zone 30 et que tout le monde roule à 50 km/h, cela ne sert à rien. Les pays scandinaves utilisent du matériel qui analyse la vitesse moyenne de 85 % des voitures sur un tronçon. Et la législation est adaptée en fonction des résultats. Si 85 voitures respectent une limitation, les 15 % de « Fangio » seront bien obligés de s’y conformer. En Allemagne ou aux Pays-Bas, on promeut des vitesses différentes en fonction du jour ou de la nuit et du trafic réel. Nous sommes donc tout à fait partisans de zone 30 dans des quartiers résidentiels, proches des écoles et partout où cela s’impose pour le confort de chacun ; tant que certains tronçons prioritaires demeurent à 50 et 70 km/h. Ce que nous demandons, c’est une logique de mobilité unifiée à la Région, avec des règles claires, friendly user, des infrastructures routières adaptées à cette réglementation et des contrôles pour vérifier son application. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 15 © Belga

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK 4 outils pour l’import/export hors de l’Union Européenne Commercer dans l’UE est une chose : les règles communes et les outils du marché unique facilitent considérablement les échanges. Sortir des frontières européennes est un autre défi. Voici 4 outils pour vous aider à le relever. 1. La Market Access Database : La MADB - http://madb. europa.eu - fournit des informations en ligne sur les marchés d’exportation et les barrières commerciales en dehors de l’UE. Vous y trouverez notamment des informations sur les tarifs douaniers auxquels votre produit sera soumis, les différentes procédures, les documents requis et les formalités d’importation, et ce pour une centaine de pays hors UE ! Vous pourrez ainsi estimer si le prix de votre produit est compétitif, en tenant compte des taxes d’importation. Les mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que les règles d’origine sont également reprises. Vous pouvez en outre obtenir des statistiques sur les échanges commerciaux entre l’UE (ou l’un de ses membres) et le pays de destination pour votre catégorie de produit, en cliquant sur « Statistiques ». Vous pourrez ainsi estimer la taille du marché et la concurrence existante. La section « Barrières commerciales » reprend, par pays ou par secteurs, les barrières commerciales qui pourraient affecter vos exportations et un aperçu des mesures prises par la Commission européenne pour les retirer. Dernière nouveauté : un onglet sur les accords de libreéchange entre l’UE et des pays tiers. L’objectif est que les PME puissent bénéficier pleinement de ces accords et de tarifs préférentiels dans leurs négociations et transactions avec des partenaires dans les pays concernés. Enterprise Europe Network met actuellement en place des outils et des formations accessibles aux PME pour qu’elles puissent profiter pleinement de ces accords commerciaux. 2. Le Trade Helpdesk, un support pour les importateurs européens : En sens opposé, l’UE a mis en place un helpdesk pour les importateurs européens et exportateurs non européens. On y trouve de l’information sur les conditions d’importation dans l’UE, les tarifs douaniers, les réductions tarifaires et, là encore, des chiffres et statistiques commerciales. Les importateurs européens pourront l’utiliser pour informer leurs fournisseurs extra-européens sur les formalités et réglementations au sein de l’UE. Voir : http://trade.ec.europa.eu/tradehelp/ 3. Des helpdesks pour protéger vos droits de propriété intellectuelle : La Commission européenne soutient différents helpdesks voués aux droits de propriété intellectuelle (protection des marques et brevets) en Asie du Sud-Est, en Chine et en Amérique latine. D’autres offrent un support pour l’accès au marché local, comme l’EU SME Centre China. Ils donnent des conseils pratiques et répondent aux questions en ligne pour protéger votre marque ou brevet dans le pays cible. Voir : http://www.ipr-hub.eu/ 16 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 4. Cube in : pour se préparer à faire des affaires dans des économies émergentes. Les PME qui s’internationalisent se dirigent en priorité vers les pays limitrophes, plus généralement en Europe, voire encore vers les États-Unis : des marchés importants et culturellement proches. Les marchés émergents peuvent offrir des marges plus importantes et un potentiel de croissance rapide, en fonction du secteur et des besoins du marché local ; cependant, les entreprises qui veulent les explorer doivent surmonter des barrières culturelles et gérer une approche plus complexe du marché. Cube in répond à ces contraintes en proposant une plateforme en ligne gratuite, où les PME peuvent se familiariser à l’approche culturelle des affaires dans les pays émergents. Parmi les outils proposés : un test d’évaluation de connaissances culturelles, des conseils pratiques en ligne, des webinaires sur la négociation dans un contexte culturel différent, un forum questions/réponses. Voir : https://programs.cubein.eu/ Pour vous aider à maîtriser tous ces outils, les experts Enterprise Europe Brussels au sein de Beci sont là pour vous accompagner. Ajoutons qu’à travers les outils mis en place par Enterprise Europe Network, notamment la plateforme de mise en relation en ligne et les événements de matchmaking, ils peuvent également vous aider à identifier de nouveaux partenaires commerciaux dans vos pays cibles. Voir : www.brusselsnetwork.be. ● Info : Jean-Philippe Mergen ; jpm@beci.be Tél. 02 210 01 77 © Getty

INNOVATION ET R&D Difficiles à obtenir, les subventions européennes ? À Bruxelles, trop peu de PME et d'entreprises en croissance tentent d'obtenir des subventions européennes à l'innovation par le biais de l'instrument PME. Quelle qu'en soit la complexité, cela en vaut pourtant la peine. « Dans tous les cas de figure, vous améliorez votre entreprise. » Peter Van Dyck L es PME belges utilisent (trop) peu les aides européennes pour stimuler leur croissance internationale. Notre pays se classe en la matière 19e sur la liste des 33 États membres. Le journal économique L'Écho est arrivé à cette conclusion il y a quelque temps, sur la base d'un rapport de la Commission européenne. Non la Belgique, pourtant connue comme une pépinière de PME, mais l'Italie et l'Espagne semblent être les championnes de l'obtention d'aides européennes. L'Écho rapporte également que la Flandre reçoit 88 % des fonds alloués à notre pays. Conclusion : les petites entreprises wallonnes et bruxelloises ne se débrouillent pas très bien. De quoi s'agit-il ? Dans le cadre du programme de subventions Horizon 2020, qui met l'accent sur la recherche, le développement et en particulier l'innovation, l’Europe a lancé en 2014 l'instrument PME. Cette initiative a pour but de stimuler la croissance internationale des petites entreprises européennes. Et pour cause : entre le démarrage d'une entreprise et sa croissance, il y a souvent un manque de financement direct. L'Europe alloue donc 3 milliards d'euros à 7.500 projets sur la période 20142020. Le soutien par le biais de l'instrument PME se déroule en deux phases. En phase 1, l’entreprise recevra 50.000 euros pour réaliser une étude de faisabilité de son projet. Si celui-ci se révèle réalisable, la phase 2 suit, avec 1 à 2 millions d'euros supplémentaires pour le développement d'un produit prêt à être lancé sur le marché international. Seal of Excellence Barbara Andreani, coordinatrice d'Enterprise Europe Bruxelles à hub.bruxelles, nuance les propos de L'Écho. « Les chiffres du programme de R&D Horizon 2020 ne doivent pas être assimilés à ceux des subventions européennes générales. En outre, les chiffres de l'instrument PME, qui s'élèvent à 2,73 milliards d'euros, ne doivent pas être confondus avec ceux du programme H2020 dans son ensemble, dont le budget se chiffre à 80 milliards. Les montants cités dans l'article sont incomplets et ne reflètent pas la réalité. » « Si nous examinons les statistiques annuelles et les chiffres officiels de la Commission européenne, l'intérêt et la réussite des acteurs bruxellois dans le programme de R&D H2020 sautent aux yeux. Le taux de réussite de la Région bruxelloise atteint 19,4 %, bien mieux que les moyennes belge et européenne, respectivement de 16 % et 11,7 %. Bruxelles reçoit 36 % des financements alloués à la Belgique, tandis que la Région de BruxellesCapitale représente 13 % des dépenses nationales brutes en R&D. » Mme Andreani souligne également que sur la seule année 2017, cinq entreprises bruxelloises ont obtenu un label d'excellence (Seal of Excellence) pour la qualité de leurs innovations. Malheureusement, la CE n'a pas été en mesure de leur allouer le budget nécessaire. En 2018, deux sociétés bruxelloises ont reçu l'approbation pour l'instrument PME : une pour la phase 1 et une pour la phase 2. Disruptivité Admettons-le : l'instrument PME est assez méconnu. Loin des yeux, loin du cœur. Autre problème : la demande de subvention implique beaucoup de paperasserie, ce qui effraie les PME : elles n'ont ni du personnel, ni du temps à y consacrer. Ajoutez-y la complexité de l'instrument et vous comprendrez que les start-up et PME ont tout intérêt à se faire assister par des professionnels pour introduire une demande. Le cas de Workero l’illustre bien. L'entrepreneur Dirk Paelinck a lancé Workero il y a un an. Cette plateforme numérique entend promouvoir BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 17 © Getty

INTERNATIONAL Dirk Paelinck (Workero, 3e Juan Manuel Revuelta Pérez (Finnova, à gauche de la photo) et à partir de la gauche), aux côtés de leurs collaborateurs. Ensemble, ils ont qualifié Workero pour la phase 1 des subsides européens H2020. la co-création en offrant des lieux de travail créatifs à des entreprises de divers secteurs. L'idée de demander des subventions européennes n’avait jamais effleuré M. Paelinck avant sa rencontre avec le professeur Juan Manuel Revuelta Pérez, par l'intermédiaire de Beci. Quand il a expliqué au professeur ce qu'il faisait, la réponse a fusé : « Un dossier sur mesure pour l'instrument PME de H2020 ! » Juan Manuel Revuelta Pérez est directeur général de Finnova, une organisation à but non lucratif qui promeut la coopération internationale au sein de l'Union européenne et aide les jeunes entreprises et les PME à trouver des financements. « J'ai tout de suite compris que Workero est un concept disruptif et évolutif ; il détient un potentiel mondial », explique-t-il. « C'est exactement ce que cherche H2020. Le programme veut détecter de futurs grands acteurs qui créeront des emplois. » Le temps de la réflexion Dirk Paelinck admet que la procédure de candidature à l'instrument PME est particulièrement ardue. « De toutes les demandes reçues par la CE cette année, 3 % à peine ont été approuvées. Sans l'aide de Finnova, nous n'aurions pas pu obtenir le feu vert pour la phase 1 dès la première tentative. Nous préparons maintenant la suite : nous devrons bientôt présenter notre proposition pour la phase 2. Nous devons élaborer un bon plan qui démontre le potentiel de Workero pour l'ensemble de l'Europe. » Il n'y a pas que l'argent qui compte. Comme le dit M. Paelinck : « L’entreprise bénéficie également du vaste réseau de la CE. Les portes s'ouvrent devant elle. Elle sera invitée à des ateliers potentiellement utiles et pourra même recevoir du coaching. Un bon produit, c’est bien, mais il faut aussi savoir comment le propulser sur les marchés internationaux. Besoin de partenaires ? Faut-il créer des joint-ventures ? » Le professeur Revuelta confirme : « La subvention n'est qu'une partie du coup de main. Dans le cas de Workero, nous avons repensé le concept. Une start-up veut accélérer, par instinct de survie, mais il faut parfois s'arrêter pour réfléchir au business model. Nous avons écrit à la proposition ensemble. Il fallait, en dix pages, expliquer clairement en anglais ce que l’entreprise voulait réaliser : pas facile. N'oublions pas que les jeunes entreprises sont dans une situation beaucoup plus difficile en Europe qu'aux États-Unis, où l'écosystème fonctionne bien et où tout se fait en une seule langue. » 18 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Lancement rapide Pourquoi les entreprises belges participent-elles si peu aux programmes européens ? Dirk Paelinck soutient que notre mentalité nationale nous dicte d'essayer tout seuls. « Si c'est le cas, vous perdrez beaucoup d'opportunités », souligne Revuelta. « Qui sait ? Peut-être qu’à Tokyo quelqu’un élabore actuellement la même idée que Dirk. Si vous la testez d'abord localement, vous arriverez trop tard. La mondialisation exige un lancement rapide sur le marché. Aujourd'hui, nous parlons beaucoup de FinTech. Demain, il s’agira de PropTech : la technologie de l'immobilier. Notamment la technologie numérique utilisée pour la sécurité, l'efficacité énergétique, etc. Beaucoup d'immobilier n'est pas encore ‘smart’, mais cela va changer rapidement. » M. Paelinck : « D'où proviennent les ‘licornes’ – ces startup qui valent d’emblée plus d'un milliard de dollars ? Jusqu'à présent, elles étaient américaines – pensez à Google ou Facebook – ou asiatiques. La Commission européenne veut que cela change. C'est pourquoi Workero et Finnova ont décidé conjointement d'organiser les EU PropTech Awards l'année prochaine. Nous partons à la recherche des plus grands talents de l'immobilier et les amenons à Bruxelles, où se trouve le capital européen. » Des évaluations riches en enseignements Les normes de la CE mettent effectivement la barre très haut. Seule la crème de la crème peut espérer une subvention. « Et pourtant, cela vaut la peine de tenter sa chance », dit M. Paelinck. « Vous améliorez votre entreprise de toute façon. En rédigeant notre proposition, j'ai relancé plus de cent fois la réflexion sur notre projet. J'ai eu d'innombrables discussions avec l’équipe, nous nous sommes posé des questions qui ne nous étaient jamais venues à l'esprit auparavant. Avec le recul, je constate que nous avons déjà procédé à de nombreux ajustements. Chaque évaluation que nous recevons de la CE est riche en enseignements. » Quoi qu’il en soit – et c'est important – on n’y parvient pas tout seul. « Vous avez besoin de conseils. Avant de soumettre votre demande, vous devrez vous farcir 200 pages de littérature bureaucratique. Lancez-vous, c'est tout. Quand vous voyez ce qui vous attend, vous vous dites, en tant que start-up, que vous n’aurez pas le temps. Mais les Espagnols et les Italiens le font en masse. Ils ont pourtant la même charge de travail. » « En tant que Belge, vous avez, contrairement aux Italiens ou aux Espagnols, toujours l'atout de connaître plusieurs langues », dit le professeur Revuelta. Il attire également l'attention sur les initiatives de la Région de Bruxelles-Capitale pour utiliser davantage les subventions européennes. Enterprise Europe Brussels organise, en collaboration avec NCP Brussels, des sessions d'information et des séminaires thématiques. Si vous souhaitez soumettre un dossier pour l'instrument PME, vous pouvez également demander une analyse. « Cela s'inscrit dans le cadre d'une politique proactive de soutien à l'esprit d'entreprise innovant. Cette politique veut aussi contribuer à une plus grande sensibilisation et à de meilleures performances au sein du programme européen de R&D », conclut Barbara Andreani. ●

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UN BRUXELLOIS. Yassine (Anderlecht), cherche un emploi comme agent de sécurité. “JE PEUX ÊTRE UN LEADER QUAND LA SITUATION L’EXIGE.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

SMART SMART COMPANIES Données publiques : le nouveau pétrole pour tous ? Peu de pouvoirs publics osent encore soumettre un projet numérique sans y faire figurer le terme 'open data'. Tout le monde est convaincu de l’utilité des données publiques, mais des éléments législatifs et des entraves pratiques constituent toujours des obstacles. Beci a décidé de ne pas en rester là et de donner l’exemple. Stef Gyssels 'O pen data’ signifie littéralement ‘données disponibles au public’. Ces données peuvent provenir d’instances privées, d’institutions scientifiques ou de services publics. Dans la pratique, les pouvoirs publics en sont la principale source. Pourquoi les autorités mettent-elles leurs données à disposition ? La diffusion de données vers le grand public cadre dans la tendance actuelle à la transparence à l’égard du citoyen. Cette transparence permet en outre aux pouvoirs publics d’inciter davantage les citoyens à participer à la gestion : « Puisque vous en savez autant que nous, vous pouvez à votre tour contribuer à de nouvelles perspectives et de meilleures solutions. » Ce qui revient à dire qu’en diffusant ces informations, les pouvoirs publics espèrent que la population viendra enrichir les données. Signalons encore que de nombreux pouvoirs publics comptent exploiter les effets positifs des données sur l’économie et sur la quête de l’innovation dans les entreprises. Les données sont devenues une matière première de grande valeur. En témoigne le slogan 'data is the new oil', certes un peu galvaudé, mais pas sans raison. Les entreprises qui parviendront à exploiter ces données s’enrichiront elles-mêmes, mais devraient aussi rendre la vie de chacun un peu plus agréable. Selon les chiffres de la Commission européenne en 2011, l’ensemble des avantages économiques résultant de la mise à disposition des données des pouvoirs publics pourrait atteindre 40 milliards d’euros par an dans l’UE. Sept ans plus tard, les attentes à l’égard du potentiel économique des données n’ont fait que croître. 20 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Qu’est-ce qui entrave encore leur diffusion et leur exploitation ? À l’instar de toutes les initiatives mises en œuvre avec les meilleures intentions, il subsiste la crainte que seule une minorité en bénéficie. Si quelques entreprises seulement entrevoient le potentiel des données publiques et commercialisent ensuite des solutions novatrices à un coût très élevé, l’impact positif sera réduit. D’où la question de savoir s’il faut utiliser les deniers publics pour enrichir quelques-uns – en l’occurrence, l’argent investi pour stocker les données et en améliorer la qualité. Il y aura malheureusement toujours des gens mal intentionnés. Rendre publiques des données, c’est aussi s’exposer. Si un architecte rendait publics les plans d’un pont, il est possible que des individus ou des groupes peu recommandables utilisent ces données à des fins criminelles. La diffusion de données doit dès lors être une initiative réfléchie, par une évaluation comparative des avantages et des risques éventuels. La problématique se complète d’un autre débat, très actuel : celui du respect de la vie privée. Il ne suffit pas de rendre anonymes les noms et prénoms. Une question telle que « combien de personnes sont nées à Uccle le 24 mars 1974 ? » ne nécessite pas beaucoup d’informations complémentaires pour obtenir un flot de renseignements sur une personne bien précise. En cas de doute, il peut être judicieux de contacter la commission Vie Privée. Et puis, il faut veiller à ce que les données disponibles ne soient pas interprétées de manière erronée. À défaut de contexte, les données peuvent conduire à des conclusions divergentes et à des interprétations erronées, © Getty

TOPIC intentionnelles ou non. Ceci peut être évité en fournissant suffisamment d’informations complémentaires autour d’un lot de données. Quels sont les données publiques internationales ? Les diverses initiatives nationales à l’étranger se complètent aussi de projets de données publiques transfrontaliers. Les Nations Unies disposent d’un site web de données publiques contenant des statistiques sur les divers États membres ainsi que sur les diverses agences de l’ONU. De son côté, la Commission européenne a créé pour l’UE deux sites portails : l’EU Open Data Portal, qui donne accès aux données publiques de diverses institutions, agences et autres organes européens, et le portail PublicData, qui concentre les lots de données des services publics locaux, régionaux et nationaux dans toute l’Union européenne. Les données ne sont pas seulement disponibles publiquement : elles s’accompagnent d’informations sur la manière de les diffuser. Ainsi, l’Open Government Partnership a lancé ce qu’il appelle l’International Open Data Charter, qui contient une série de principes de base et de bonnes pratiques pour la diffusion de données publiques par les pouvoirs publics. Des dizaines de pays ont déjà adopté cette charte, mais malheureusement pas encore la Belgique. Quelles données publiques à l’échelle nationale ? Une des ambitions du gouvernement fédéral est de mettre à disposition un maximum de données détenues par les pouvoirs publics. Ces données sont dites 'open by default' : elles seront toujours disponibles en tant que données publiques, sauf raison valable (vie privée, sécurité etc.). Tout cela constitue un fameux volume, disponible via le site portail fédéral data.gov.be. Ce portail ne se limite pas aux données fédérales : il propose aussi des données par région et même par ville. Un des lots de données les plus récents nous parvient en direct de la ville de Namur. Cet apport en provenance de la Région wallonne est encourageant parce qu’à ce stade, la majorité des données publiques disponibles proviennent de Flandre. Des près de 10.000 lots de données disponibles en ligne lors de la rédaction de cet article, plus de 7.500 étaient d’origine flamande et moins de 1.500 de source francophone. Si nous les répertorions par catégorie, ce sont l’environnement (5.225) et le secteur public (4.102) qui prédominent. Signalons toutefois que Bruxelles s’investit de plus en plus dans les données publiques, comme il ressort d’ailleurs de l’interview de Bianca Debaets (lire par ailleurs). Le site http://opendatastore.brussels propose par exemple plus de 150 lots de données. Ce portail est intéressant non seulement pour la liste des données publiques disponibles, mais aussi pour l’information étoffée sur l’utilisation de ces données et le cadre légal à respecter pour les consulter et les utiliser. Vous y trouverez également de multiples présentations, des actualités et même un manuel des données publiques. Beci a inauguré un « data wall » qui compile les données publiques relatives à la mobilité à Bruxelles. Que fait Beci ? Beci, en tant que représentant des entreprises bruxelloises, est aussi intéressée par le potentiel des données publiques. Dès 2014, Beci était partie prenante d’un hackathon qui avait pour mission d’élaborer une application intéressante et fonctionnelle au départ de données publiques. Quatre ans plus tard, Beci dispose de sa propre application qui exploite les ‘open data’. Il s’agit d’une sorte de data wall (http://datawall.connect2move. be/) qui rassemble toutes les données publiques relatives à la mobilité à Bruxelles. On peut notamment y voir où se situent les encombrements routiers, où subsiste de la place dans les parkings publics, etc. Toutes ces informations peuvent contribuer à réduire la saturation du trafic à Bruxelles, selon Ischa Lambrecht, conseiller mobilité chez Beci : « Les véhicules à la recherche d’une place de stationnement représentent 30 % de l’ensemble du trafic à Bruxelles. Un système efficace permettant de détecter les places libres peut contribuer concrètement à réduire la densité du trafic. » Cette application fournit aussi des informations utiles aux cyclistes et aux transports en commun, notamment la disponibilité des Villo aux diverses stations, ou un récapitulatif des trains en retard. « Ce data wall constitue notre contribution à la 'mobility as a service' à Bruxelles. Ce service rassemble les informations sur les divers modes de transport et fournit des conseils sur les moyens d’arriver à destination. Le regroupement de toute l’information disponible débouche sur une véritable compréhension et permet de proposer des solutions », explique Ischa Lambrecht. « Ceci nécessite toutefois une bonne collaboration à tous niveaux, une bonne gestion des impératifs de la législation en matière de vie privée et la prise en compte d’autres considérations. Nous sommes convaincus que Beci, en sa qualité d’acteur neutre, peut jouer un rôle important dans cette démarche. Quoi qu’il en soit, Beci est disposée à jouer un rôle de médiateur ou de coordinateur pour rendre possible la 'mobility as a service'. » ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 21 D.R.

TOPIC SMART SMART COMPANIES Alexander De Croo : « La numérisation de la Belgique se passe comme prévu » Le ministre fédéral Alexander De Croo, en charge notamment de l’agenda numérique, des télécoms et de la poste, dévoila en avril 2015 son plan d’action 'Digital Belgium', avec des objectifs concrets en matière de numérisation des pouvoirs publics et de la société. La Belgique devait figurer dans le top européen et créer par la même occasion 50.000 emplois. Stef Gyssels R encontré début 2018, Alexander De Croo avait fait avec nous le bilan de ce qui avait été réalisé et de ce qui restait à faire. 1. Numérisation de l’économie belge : Des adaptations de la législation et d’autres initiatives permettent aux start-up et aux autres entreprises d’évoluer de manière optimale dans la nouvelle économie numérique, déclarait M. De Croo : « Je pense à l’économie partagée, dont nos start-up doivent tirer profit. Et puis, le tax shelter pour start-up, qui signifie jusqu’à 45 % de réduction d’impôt pour le particulier qui investit directement dans une jeune entreprise. » Les pouvoirs publics ont créé, en matière de 'mobile health' ce qu’ils appellent une 'sandbox' pour des projets novateurs. Il s’agit d’un espace protégé au sein duquel des e-entrepreneurs peuvent lancer leurs projets, notamment des applis mobiles pour tablette ou smartphone. Par ailleurs, la législation a été modifiée pour qu’un document numérique possède la même valeur légale que son équivalent papier. 2. Accès à l’infrastructure numérique : Les objectifs étaient une norme de connexion Internet fixe jusqu’à 1 Gb/s d’ici 2020, la Belgique championne de l’Internet mobile 5G et la suppression de la fracture numérique. « La concurrence entre les grands acteurs qui investissent continuellement dans les nouvelles technologies devrait contribuer à la faisabilité de ces objectifs », estime Alexander De Croo. 3. Numérisation des pouvoirs publics : Des initiatives réussies telles que le tax-on-web ont donné naissance à ‘just-on-web’, pour numériser intégralement le monde de la justice. Le ministre De Croo veut aussi utiliser la carte d’identité électronique pour rendre mobile toute interaction entre le citoyen et les services publics : « Le succès d’itsme, l’identification numérique sur appareil mobile pour les applications financières, démontre que c’est la voie à suivre pour les transactions des pouvoirs publics. » 22 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 4. Développer des compétences numériques : L’amélioration des compétences numériques des jeunes reste un grand défi, notamment à cause de son intégration difficile dans les projets pédagogiques de l’enseignement actuel. M. De Croo croit dès lors à des initiatives d’entreprises commerciales et d’organisations bénévoles telles que Coderdojo, pour familiariser notre jeunesse de manière ludique à des compétences numériques comme la programmation et le développement d’interfaces. 5. Cybersécurité : La numérisation poussée nécessite une sécurisation suffisante du monde numérique et en ligne. D’où des initiatives telles que le BC-Centre, une collaboration entre les pouvoirs publics et notamment la KU Leuven et le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) à des fins de sensibilisation, de coordination de la politique belge en la matière et de gestion de crise en cas d’incidents numériques. ● Et en 2018 ? « La numérisation va connaître une forte accélération dans l’année qui vient ! », avait promis Alexander De Croo début 2018. Nous avons donc repris contact avec son cabinet pour connaître les résultats de ladite accélération. En insistant beaucoup, nous avons obtenu une liste laconique : ➜ Élaboration d’un ’plan d’action zones blanches’ pour les communes mal desservies en télécoms. Il subsiste 16 des 39 ‘zones blanches’. ➜ Un cadre législatif permet à un quatrième opérateur mobile d’accéder au marché belge lors des enchères de licences en 2019. Ceci doit stimuler la concurrence, comprimer les prix et offrir plus de choix aux consommateurs. Autre mesure favorable à la concurrence : l’accès simplifié aux réseaux câble et fibre optique pour des opérateurs alternatifs. ➜ Création d’un groupe d’experts ‘fake news’, qui a formulé une série de recommandations à la mi-2018 pour combattre la désinformation. Nous sommes donc impatients de découvrir les résultats des trois derniers mois ! © Belga

TOPIC SMART CITIES, SMART COMPANIES « Il est plus important de créer un cadre que de tout vouloir faire soi-même » La création d’un Secrétariat d’État à l’informatique et la numérisation était une première historique. Bianca Debaets, dont c’est l’une des attributions au Gouvernement bruxellois, a pris cette mission à cœur. En voici les résultats au terme d’un mandat. Stef Gyssels « J’ ai voulu savoir, en début de mandat, où en était Bruxelles et ce que nous pouvions et devions atteindre. Le besoin de cohérence était évident, face à l’émiettement des compétences. J’ai été voir ce que faisaient des villes prétendument exemplaires telles qu’Amsterdam, Barcelone et Berlin. En réalité, Bruxelles n’avait pas de réel retard sur elles. Mais la perception était différente là-bas, par un marketing plus efficace. Conclusion : nous devions mieux communiquer sur nos réalisations et nos perspectives. » « D’où l’une de nos premières initiatives : un site portail qui explique ce que nous faisons (la numérisation de nos services) ainsi que les services numériques mis à la disposition du monde académique, des entreprises et de tous les citoyens. Nous voulions impliquer chacun et montrer les multiples possibilités, y compris pour les entrepreneurs. Nous avons vite compris que nous obtiendrions un impact maximal en ne concevant et ne développant pas toutes les applis nous-mêmes, mais en créant un environnement dans lequel d’autres pourraient exprimer leur créativité. » Quelques exemples de la manière dont vous stimulez les entrepreneurs ? « Le plus bel exemple est notre politique ‘open data’. En mettant toutes les données des pouvoirs publics à la disposition de chacun, nous suscitons de nombreuses initiatives qui s’appuient sur ces données pour développer des applications novatrices. Nous avons créé ainsi un climat favorable aux startup. Le succès ne s’est pas fait attendre : plus d’une nouvelle start-up sur quatre est basée à Bruxelles. Agoria, la fédération des entreprises technologiques, estime que la disponibilité des open data génère annuellement 1500 nouveaux emplois en Belgique et 180 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire. » Vous avez beaucoup insisté sur la 5G. Où en est-on ? « Nous avons finalement obtenu un accord de principe et nous avons entamé le travail. Il a fallu beaucoup de Bianca Debaets BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 23 temps et d’énergie pour concilier les multiples intérêts. Mais l’accord est équilibré et Bruxelles peut devenir la première ville qui déploie la 5G à très grande échelle, tout en respectant les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé en matière de rayonnement. Chacun devient ainsi plus facilement joignable que jamais, y compris les services de sécurité. Nous avons équipé de wifi gratuit 204 sites, dont l’ensemble des stations de métro bruxelloises. De quoi satisfaire toujours plus d’habitants et de visiteurs. Qui plus est, les volumes d’open data disponibles battront tous les records si chacun est connecté en permanence. » D’autres réalisations ou résultats obtenus lors de cette législature démontrent-ils que Bruxelles est devenue une 'smarter city' ? « Par où commencer ? Notre Irisbox contient plus de 350 documents en ligne, de plus en plus utilisés par les entreprises pour une communication plus efficace avec les pouvoirs publics. Nous visons plus de 15.000 téléchargements en 2018. Fiber-to-the-school, la connexion fibre optique pour les écoles secondaires bruxelloises, dessert aujourd’hui 124 établissements. Dans l’intervalle nous avons raccordé 204 sites à wifi.brussels et 124 écoles à fiber-to-theschool. Fix-my-street, qui permet de signaler en ligne des problèmes sur la voie publique, est passé en deux ans de 20.000 à 26.000 messages. Nous avons fait de Bruxelles la plus grande LEZ (Low Emission Zone) d’Europe, desservie par 180 caméras ANPR qui scannent les plaques minéralogiques aux frontières et à l’intérieur de la Région. Des initiatives telles que Molengeek parviennent petit à petit à intéresser toutes les couches de la population aux emplois TIC. Un des plus beaux moments a été celui où des mamans de jeunes allochtones ont soudainement réalisé ce que leurs enfants parvenaient à faire avec cette plate-forme numérique. Voilà qui ouvre des perspectives. N’oublions pas que le père de Steve Jobs était un immigré syrien. » Voir : https://irisbox.irisnet.be ● D.R.

SMART CITIES, SMART COMPANIES La blockchain, source d’opportunités pour les entreprises belges La technologie prometteuse de la blockchain pourrait bientôt bouleverser des secteurs économiques comme la banque, l’assurance ou le transport. Start-up et grandes entreprises commencent à s’y intéresser de près. C’ est l’une des technologies les plus en vue du moment. La blockchain (chaîne de blocs en français) est en passe de bousculer toute une série de secteurs économiques. « La quatrième révolution numérique est en marche », plante Marc Toledo, spécialiste de la blockchain et managing director de Bit4You. Invité en juin dernier par Beci à l’occasion d’une conférence consacrée à la blockchain qui a réuni une soixantaine d’entrepreneurs à Bruxelles, le chef d’entreprise a donné au public présent un premier aperçu des opportunités offertes par cette technologie de rupture. Une présentation complétée par les interventions de Rudi Strobbe (Axa) et José Zurstrassen (Leansquare). La blockchain permet de stocker et sécuriser des données numériques de manière quasiment infalsifiable. Cette technologie peut être comparée à une sorte de registre en ligne où différentes parties inscrivent progressivement des informations. Ces informations ne peuvent être retirées de ce registre et sont donc authentifiées à destination de l’ensemble des utilisateurs de la blockchain. Fonctionnement décentralisé La particularité essentielle de cette technologie est son fonctionnement 24 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 José Zurstrassen décentralisé. La blockchain n’est pas contrôlée par une entité unique, comme c’est le cas par exemple pour un système de stockage de données dans le cloud, de type Dropbox. Elle est contrôlée par une multitude d’utilisateurs, qui « prêtent » une partie des capacités informatiques de leurs ordinateurs pour assurer la validité des opérations réalisées sur la chaîne de blocs. Pour modifier des données inscrites sur la blockchain, un pirate informatique devrait prendre le contrôle d’au Gilles Quoistiaux moins la moitié de ces ordinateurs disséminés un peu partout dans le monde qui valident les transactions. Ce qui est quasiment impossible. C’est la raison pour laquelle on peut estimer que cette technologie est quasiment inviolable. C’est l’une des clés de son attrait pour toute une série de secteurs économiques, à commencer par la banque et la finance. Les applications les plus connues sont en effet liées aux cryptomonnaies et notamment à la plus connue d’entre elles, le bitcoin. Le côté sulfureux de cette monnaie virtuelle, très volatile, dont l’usage actuel se concentre essentiellement sur la spéculation et qui est fortement critiquée par les régulateurs du secteur financier, ne doit pas masquer le potentiel de sa technologie sous-jacente. Ce n’est pas un hasard si de nombreuses institutions bancaires planchent aujourd’hui sur des solutions de paiement intégrant le processus de la chaîne de blocs. La banque américaine Goldman Sachs vient d’annoncer la création prochaine d’un service dédié aux investissements dans certains produits liés aux cryptomonnaies. Quant à la banque Santander, elle fait actuellement des tests sur la technologie Ripple – qui a donné son nom à une D.R. © Getty

TOPIC lote devrait être lancé en novembre prochain. Marc Toledo des principales cryptomonnaies en circulation – afin d’améliorer l’efficacité, la rapidité et la traçabilité de ses paiements internationaux. « Au sein de beaucoup de grandes banques, c’est un des sujets du moment. Les applications concrètes ne vont pas tarder à émerger », confirme José Zurstrassen, executive chairman chez Leansquare et fondateur de Keytrade Bank. Carte verte numérique Du côté des assurances, les choses bougent également. En partenariat avec B-Hive, qui rassemble l’écosystème fintech (technologies de la finance) à Bruxelles, Assuralia et plusieurs compagnies d’assurance planchent sur un projet de carte verte numérisée. L’idée est de créer une version digitale de la carte verte, qui sera authentifiée sur la blockchain. « Cela permet d’éviter les risques de fraude sur la version papier de ce document, et du coup cela permet aux assureurs d’économiser de l’argent », avance Rudi Strobbe, en charge de l’innovation chez Axa. Ce projet pourrait offrir de nouveaux débouchés aux assureurs dans le cadre de l’essor des voitures partagées, pointe Rudi Strobbe. Une carte verte numérique permettrait de commercialiser des contrats d’assurance sur de très courtes durées, pour une journée voire une heure de conduite. Les assureurs ont commencé à plancher sur ce concept de carte verte digitale en juin dernier. Un projet piUn autre projet est en cours dans le domaine de l’assurance, lié cette fois aux produits d’assurance vie. L’idée est de digitaliser et d’authentifier en ligne l’ensemble des informations qui ont trait au décès d’une personne (certificat de décès, acte notarié, contrat d’assurance, etc.). « Entre le décès et le versement de la prime d’assurance, il s’écoule souvent huit semaines voire plus. Si toutes les informations nécessaires étaient inscrites sur la blockchain, cela pourrait se faire en quelques jours, de manière beaucoup plus simple », explique Rudi Strobbe (Axa). Des métiers menacés ? Vu son caractère décentralisé, la technologie de la blockchain est souvent présentée comme une révolution pour certaines professions intermédiaires. Selon certains, elle pourrait même permettre aux utilisateurs de se passer du tiers de confiance. Certaines professions, comme les banquiers, les notaires ou les courtiers d’assurance seraient menacés par l’émergence de cette technologie. À l’heure actuelle, ce scénario n’est pas encore écrit, même si la digitalisation de toute une série de tâches a déjà des conséquences indéniables sur un nombre de plus en plus important de secteurs économiques. Il est par contre intéressant de constater que les professionnels de ces secteurs commencent à tester voire à intégrer ces nouvelles technologies, afin d’éviter de se faire dépasser par des acteurs extérieurs. C’est le cas de la fédération des notaires, qui a annoncé fin 2017 le lancement d’un test de validation de certaines opérations notariées sur la chaîne de blocs. Du côté de l’État aussi, de premières initiatives commencent à voir le jour. L’administration des finances est particulièrement concernée : on pourrait imaginer un jour que l’ensemble de nos données fiscales soient authentifiées sur la blockchain. Le cabinet du ministre Johan Van Overtveldt a récemment demandé un rapport (attendu pour le printemps 2019) sur les possibilités offertes par cette technologie pour alléger le travail de son administration. Les contrôles TVA des entreprises et les contrôles douaniers pourraient faire l’objet d’une première expérimentation. Une vingtaine de start-up belges Les secteurs concernés par le potentiel de la blockchain sont très nombreux : « La santé, les objets connectés, la logistique, le transport… », énumère Marc Toledo (Bit4You). Exemple frappant dans le domaine des transports : le géant de l’automobile VW vient d’annoncer que 300 personnes travaillaient en interne sur des projets intégrant la technologie de la chaîne de blocs. VW pense notamment équiper ses véhicules d’un système de clé digitale authentifiée sur la blockchain, mais aussi protéger ses voitures connectées (et demain ses voitures autonomes) des pirates informatiques grâce à la technologie ultra-sécurisée de la blockchain. Au-delà des grands groupes industriels ou de services, de plus en plus de start-up développent également des concepts et des produits utilisant le potentiel de la chaîne de blocs. Pas étonnant quand on sait que les investissements dans cette technologie pèseront 12 milliards de dollars en 2022, d’après les dernières estimations du consultant spécialisé IDC. En Belgique, une étude publiée par Thomas Vanderstraeten, CTO de la fintech Seraphin, a recensé plus de 200 personnes travaillant sur de nouveaux projets estampillés blockchain. Une vingtaine de start-up ont déjà été créées, dans toute une série de domaines : financier (Keyrock, qui vient de lever 900.000 euros), juridique (Stampify), objets connectés (Settlemint), réseaux sociaux (Hey), consultance (Oceanlab), santé (Flycare)… Un véritable écosystème belge est en train de se créer autour de cette technologie, qui commence à inspirer et intriguer les entrepreneurs à la recherche de nouveaux défis et de nouvelles opportunités. ● BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 25 D.R.

TOPIC SMART CITIES, SMART COMPANIES L’intelligence artificielle, jusque dans les PME Exploiter l'intelligence artificielle (IA) et les données sans être Tesla, Facebook ou une start-up innovante : possible ? [Coproduction] D epuis l'éclosion de l'Internet des objets (IoT), les capteurs collectent de grandes quantités de données. Ils s’installent aisément dans toutes sortes d’environnements (hôpitaux, maisons, bureaux...) ou sur des machines et mesurent de multiples paramètres. Les entreprises obtiennent, de cette façon, des données intéressantes à propos des personnes, produits et processus. La science des données (data science) et l'IA sont de puissants outils d’innovation : pensez aux nouvelles perspectives à partir de données, au profilage de produits et de clients, à l’optimisation de la production, aux solutions de gestion intelligente du trafic, aux recommandations médicales... La technologie est disponible et pourtant, tout le monde n’est pas familier avec son potentiel et certainement pas les PME. L'innovation des données et l'intelligence artificielle, c’est quoi ? La notion d'IA remonte aux années 50 mais connaît aujourd’hui une révolution. Les données envahissent presque tous les secteurs de l’économie. Ceci résulte des progrès accomplis en termes de puissance de calcul (connectivité, capteurs, collecte de données...), de technologies et d'algorithmes (apprentissage profond, apprentissage par renforcement...). La réussite de grandes entreprises telles que Facebook, Google ou Amazon rend l’IA et la science des données attractives, certes, mais les PME ne savent pas toujours comment elles peuvent réaliser cela. La simple application d'un algorithme à un jeu de données n'aboutit presque jamais à des résultats exploitables et tangibles. Des données de qualité doivent être collectées, intégrées, filtrées et prétraitées avant de pouvoir être exploitables. Cela prend beaucoup de temps. La qualité des données prime toujours sur la quantité. De petits volumes de données qualitatives livrent souvent de meilleures informations que de grandes quantités. Vous avez déjà une part d'expertise nécessaire pour obtenir des résultats exploitables ! Une compréhension du domaine d'application est nécessaire pour déterminer si les résultats sont pertinents. D’où le besoin de collaboration entre le spécialiste des données et l'expert du domaine. Heureusement, beaucoup d’entreprises possèdent déjà en interne une partie de l'expertise requise en science des données et IA. 26 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 L'IA s’implique dans les aspects commerciaux. Les entreprises investissent du temps et de l'argent pour obtenir des données. C’est pourquoi il est important, avant même d’innover avec des données, de comprendre les objectifs et exigences opérationnels du projet. Dresser le profil des clients permet, d’une part, par exemple de leur offrir des avantages (leur faire acheter/essayer de nouveaux produits). Investir dans la maintenance prédictive de machines est, d’autre part, essentiel pour réduire les coûts de maintenance à l'avenir et faire des économies. ● Caroline Mair, Project Manager Data Innovation – EluciDATA Lab, the data and AI competence Lab of Sirris Depuis 2009, Sirris aide, avec le soutien d’Innoviris, les entreprises bruxelloises dans la mise en œuvre d’innovations dans leurs produits et services par le biais de la science des données et de l'IA. Ces services à l'industrie (mise en place de projets de R&D, sessions de formation, projets industriels bilatéraux...) nourrissent la connaissance approfondie que Sirris a des besoins et des défis de l'industrie en matière de science des données et d'IA. Dans la continuité de cet engagement, Sirris a lancé le 17 septembre dernier son « Data and Artificial Intelligence Competence Lab ». Plus d’info : elucidatalab.sirris.be ; elucidatalab@sirris.be ; +32 491 34 53 77 © Getty

Vous souhaitez former un(e) futur(e) collaborateur (trice) dans votre entreprise ? La Formation Professionnelle Individuelle en Entreprise vous permet de former vous-même un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel recherché. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPIE ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) comme chercheur(euse) d’emploi inoccupé(e) auprès d’un organisme d’emploi (Actiris-Forem-VDAB). Il (elle) reste chercheur(euse) d’emploi pendant la FPIE. Durée : 1 à 6 mois de formation. Vous proposez ensuite un contrat de travail immédiatement après la fin de la FPIE pour une durée au moins équivalente. 6 mois maximum formation Coût ? Pendant la formation, outre les frais de transport et d’assurance, vous payez directement au (à la) stagiaire une indemnité calculée comme suit : rémunération brute pour la fonction moins les cotisations ONSS travailleur (13,07%) moins les éventuels revenus sociaux du (de la) stagiaire = Indemnité Après 6 mois de FPIE, vous avez dans tous les cas droit aux réductions ACTIVA.(www.activa.brussels) BRUXELLES FORMATION En collaboration avec former pour l’emploi Pour toute information complémentaire : Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 74 81 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.brussels www.bruxellesformation.brussels au minimum même durée que la formation contrat de travail dans la même entreprise Éditeur responsable : Olivia P’tito – rue de Stalle, 67 à 1180 Bruxelles

TOPIC SMART CITIES, SMART COMPANIES Applis mobiles : pour mieux travailler et vivre à Bruxelles Au-delà des applis indispensables (d’ailleurs souvent installées d’origine sur tout nouveau smartphone), de nombreuses applis spécifiques peuvent vous faciliter la vie et le travail à Bruxelles. Tour d’horizon non exhaustif. À l’achat d’un smartphone, de nombreuses applis sont déjà préinstallées ou fortement recommandées par le constructeur. C’est ainsi que l’on n’échappera pas aux Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat, WhatsApp, Skype, Messenger, Foursquare ou autres Hangouts, notamment pour entretenir son réseau, tant privé que professionnel. Travail De même, Gmail ou Outlook pour la consultation des mails, ou encore LinkedIn pour le réseautage professionnel feront partie des outils indispensables tant dans le cadre privé qu’au bureau. Outre évidemment les applis pour regarder des vidéos (YouTube par ex.), prendre, retoucher et/ou synchroniser des photos (notamment Flickr), naviguer (Google Maps e.a.), l’utilisateur ne devra pas oublier de songer à des outils pour ouvrir et gérer ses dossiers, avec notamment ES File Explorer ou Astro, qui permettent d’ouvrir différents formats de fichiers et surtout de se connecter à des espaces de stockage en ligne dans le cloud, comme Dropbox, Google Drive ou OneDrive. Au niveau du travail, des outils comme Google Docs (qui fonctionne hors ligne) ou Microsoft Office Mobile et WPS Office permettront d’ouvrir et d’éditer des documents Word, Excel ou PowerPoint avant de les sauvegarder en ligne, tandis que Tiny Scanner se chargera de numériser des documents. Pour entretenir et optimiser son smartphone, CCleaner et Clean Master sont deux utilitaires à recommander. Il va de soi que toutes les grandes banques belges proposent des applis de gestion de vos finances, tandis qu’un outil comme Payconiq vous permettra de payer avec votre smartphone sans devoir sortir votre portefeuille (avec en plus la possibilité d’enregistrer ses cartes de fidélité). Déplacements Outil permettant de combiner à la fois activité professionnelle et loisirs, le smartphone servira aussi à améliorer ses déplacements en ville avec des solutions comme les applis des transports en commun STIB, SNCB et De Lijn, outre NextRide (pour combiner les TEC et la STIB) et Moovit (appli de transports en commun basée sur des données 28 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 open source). Pour les ‘individualistes’, Djump permettra de trouver rapidement un chauffeur, les Taxis Verts un taxi (avec une appli Splyt pour partager un même taxi) ou encore Villo, sans oublier AllBikesNow pour le vélo. Il va de soi que l’on n’oubliera pas Google Maps, Citymapper ou Waze pour éviter autant que faire se peut les embouteillages, de même que l’appli parking.brussels qui facilitera la recherche rapide d’une place de parking et, tout récemment, la solution Pasha (Parking Sharing) de la startup éponyme. Et si la route sur laquelle vous circulez est en mauvais état, FixMyStreet vous permettra de signaler toute dégradation de la chaussée. Vie sociale Pour découvrir les coins verts de la capitale, rendez-vous sur Brussels Garden. Et si vous êtes sportif, Belgium Running vous permettra de vous entraîner pour les 20 km de Bruxelles, tandis que Strava s’adresse tant aux joggeurs qu’aux cyclistes. Avant peut-être de prendre un petit en-cas en consultant notamment TheFork qui classe les restaurants à Bruxelles et offre des réductions sous forme de yums. Ou plus simplement Fritkots pour trouver les meilleures friteries. À moins que vous ne préfériez rester à la maison et utiliser Frinder, l’appli de partage alimentaire entre voisins. N’hésitez pas également à télécharger l’une des nombreuses applis de santé du style Andaman, Moveup ou Yagram Health. Pour (re)découvrir Bruxelles, VisitBrussels apparaît comme un incontournable, tandis que dans le domaine social, Bruxelles Propreté propose l’appli pratique Recycle! pour s’y retrouver dans la collecte des déchets. Et si votre facture mobile explose, quand bien même les forfaits deviennent toujours plus avantageux, Instabridge vous permettra de trouver un wifi gratuit ouvert. Même si la Région propose avec Wifi.brussels un réseau wifi officiel gratuit… ● Marc Husquinet

SMART CITIES, SMART COMPANIES Bureaux intelligents : l’arme ultime pour séduire les collaborateurs La guerre des talents fait plus que jamais rage, vous en conviendrez. Dès lors, aucun moyen de recruter et de conserver ses meilleurs collaborateurs ne doit être négligé. Et notamment l’environnement de travail intelligent qui offre à l’employé un confort optimal au bureau, surtout s’il appartient à la génération Y. S elon une récente étude de l’école de commerce française Essec, pas moins de 93 % des jeunes actifs ne voudraient pas d’un bureau classique, tandis que 73 % des salariés français privilégieraient les espaces de travail collaboratif. Par ailleurs, pour 40 % des salariés hexagonaux, le lieu de travail est crucial dans le choix d’un nouvel emploi. De son côté, une étude de Dell/ Intel sur l’espace de travail du futur indique que 44 % des travailleurs estiment que leur espace de travail n’est pas assez intelligent. Or l’employé moyen passe environ un tiers de son temps sur son lieu de travail… Trois couches La mise en place d’un environnement de bureau intelligent s’inscrit dans un processus de transformation numérique de l’ensemble de l’organisation. En pratique, le passage d’un espace de travail physique vers un bureau numérique implique trois piliers. D’abord, le déploiement d’une infrastructure adaptée, permettant d’assurer une connectivité tant en interne que vers l’extérieur, qu’il s’agisse de réseaux LAN et WAN, mais aussi de convergence téléphonique fixe-mobile. Outre bien sûr des solutions de stockage de données, idéalement dans le cloud, pour permettre un accès à distance sécurisé et une continuité d’activité garantie. Par ailleurs, cette approche permet des investissements de type opex (dépenses d’exploitation) plutôt que capex (dépenses d’investissement). Cela dit, une infrastructure sur site pourrait aussi être envisagée, de même qu’une solution hybride combinant des plateformes sur site et dans le cloud. Sachant évidemment que la sécurité devra constituer dans tous les cas une priorité majeure. Ensuite, l’organisation devra se doter d’équipements capables de supporter les collaborateurs dans leur travail (sur place ou à distance), essentiellement mobile donc. Il s’agira en l’occurrence de PC portables, tablettes et autres smartphones, lesquels seront sécurisés et adaptés à l’activité des différents types de collaborateurs. De même, les plateformes de communication devront intégrer la communication vocale aux ressources informatiques, voire – pourquoi pas ? – opter pour les communications unifiées (UC). Enfin, il conviendra de prévoir des applications spécifiquement conçues pour le travail en équipe et à distance. À nouveau, ces outils pourront être soit installés en interne, soit accessibles en mode SaaS (Software-as-a-Service ou logiciel en tant que service), où les applications sont hébergées sur des systèmes externes et accessibles à distance, avec paiement à l’utilisation. Outre les outils de création et de partage de fichiers, l’entreprise mettra en place des solutions de visioconférence ainsi que d’agenda et de calendrier partagés et de communication en temps réel, sans parler évidemment des applications « classiques » de bureautique (dites « de productivité »). Au-delà de ces trois couches indispensables, l’entreprise se devra d’évoluer vers une organisation agile en impliquant étroitement les utilisateurs par le biais de campagnes de sensibilisation et de formations. Car la réussite d’un tel projet passe par une gestion du changement et une adhésion de chacun au projet. Avantages La numérisation du poste de travail s’inscrit à la fois dans une démarche volontariste de rupture, mais s’impose aussi comme une nécessité pour les entreprises, compte tenu notamment des problèmes de mobilité. Ainsi, le quotidien BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 29 Marc Husquinet © Getty

TOPIC De Standaard estimait voici peu qu’à conditions égales, il faudra 25 minutes en plus d’ici 2030 pour effectuer un trajet de 50 kilomètres, soit une vitesse moyenne qui diminuera de 25 %. Les avantages d’un bureau intelligent profitent globalement tant à l’employeur qu’à l’employé. Ainsi, pour l’entreprise, la diminution du temps passé dans les trajets permet d’avoir des collaborateurs plus productifs, tandis que les frais de bureau baissent grâce à une optimisation des espaces de bureaux. Quant aux collaborateurs, ils se disent en général plus épanouis dans leur travail étant donné qu’ils disposent d’outils mieux adaptés, tout en bénéficiant d’un meilleur équilibre entre travail et vie privée. Par ailleurs, le bureau intelligent devra permettre de renforcer la relation avec les partenaires économiques de l’entreprise, et en premier lieu les clients. En effet, une organisation connectée sera susceptible d’améliorer l’expérience client, voire de déboucher sur de nouveaux modèles économiques. À cet égard, il peut même être question de technologie de rupture, comme l’ont prouvé les Amazon, Uber, Airbnb et autres Netflix. Car les clients modernes exigent toujours plus d’accessibilité, de réactivité et de personnalisation dans leurs contacts avec l’entreprise. Cela dit, le bureau intelligent impose certaines contraintes, essentiellement la difficulté de gérer des travailleurs à distance, ces équipes virtuelles nécessitant de repenser la manière de communiquer et de collaborer. Génération Y Selon le cabinet de conseil PwC, un travailleur sur deux sera issu de la génération Y d’ici 2020. Un constat qui a amené le groupe Schneider Electric (spécialisé dans la transformation numérique de la gestion de l’énergie et des automatismes dans le résidentiel, les bâtiments, les centres de données, les infrastructures et les industries) à s’intéresser de près aux bâtiments intelligents en général, et au bureau intelligent en particulier. « Car le smart building est indissociable du smart office », estime d’emblée Philippe Manche, Sales Manager chez Schneider Electric. « En effet, le smart building permet de rendre l’environnement de travail plus attractif pour ses occupants, mais permet également à l’entreprise de maîtriser ses coûts, notamment énergétiques et d’occupation des espaces. C’est ainsi qu’au sein de notre Hive (Hall de l’Innovation – Vitrine de l’Énergie, le siège de l’entreprise à Paris, qui se veut la vitrine des nouvelles technologies de Schneider Electric, NDLR), nous avons défini trois profils d’employés, avec pour chaque type des espaces optimisés. Des capteurs associés à des badges permettent ainsi de mesurer en temps réel les usages et d’anticiper toute modification dans l’organisation du travail. » En pratique, différentes couches sont prévues, notamment pour les produits interconnectés, pour le pilotage des insSimplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline 30 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018

TOPIC tallations et pour l’analytique des données avec des algorithmes permettant d’anticiper et d’optimiser l’usage des espaces. « Pour optimiser l’environnement, il faut d’abord pouvoir mesurer à l’aide de capteurs. À cet égard, Schneider Electric s’appuie sur des protocoles ouverts qui permettent d’associer des produits et applications du marché à l’aide de web services », ajoute Philippe Manche. Plus concrètement, Schneider Electric a structuré son offre EcoStruxure sur trois niveaux : les produits connectés dotés d’une intelligence intégrée pour permettre une meilleure prise de décision ; les dispositifs de contrôle permettant de gérer les opérations sur site ou à distance via le cloud ; et les applications, outils d’analyse et services pour la mise en œuvre des systèmes connectés, ouverts et communicants. Le siège parisien de Schneider abrite le Hive (Hall de l’Innovation – Vitrine de l’Énergie). « L’ambition est de concevoir des bâtiments où les occupants gagnent du temps et travaillent de manière plus efficace », résume encore Philippe Manche. « Avec la guerre des talents qui fait rage, il est important d’attirer les jeunes ainsi que de les fidéliser. Car l’attractivité de l’entreprise est devenue essentielle et passe par un cadre de travail intelligent. » Défis En conclusion, le bureau intelligent ne pourra être une réussite que si trois éléments sont réunis : le choix de technologies adaptées à l’organisation, la formation/senFORMATION EN ALTERNANCE PME sibilisation des collaborateurs aux nouveaux outils numériques et l’adaptation des processus et méthodes de travail à ce nouvel environnement. Mais chaque entreprise devra y aller à son rythme, compte tenu du degré de maturité numérique de ses collaborateurs. Et avoir conscience que la numérisation est une feuille de route, et pas un objectif figé. D’où la nécessité de se fixer des priorités compte tenu de la stratégie définie, en commençant par un projet qui nécessite peu d’efforts pour un impact maximum. ● L’ALTERNANCE, c’est TRANSMETTRE son savoir et son savoir-faire ; PARTAGER son expérience ; DONNER LA CHANCE à un jeune d’apprendre son métier ; FORMER son futur collaborateur. DEVENEZ PATRON-FORMATEUR PLUS D’INFOS : sfpme et efp, rue de Stalle 292b 1180 Bruxelles - 0800 85 210 - info@efp.be - www.efp.be

Lille va experimenter le système du « péage inversé » SMART CITIES, SMART COMPANIES Smart mobility : quand l'intelligence prend le volant La nécessité de faire circuler les biens et les personnes de manière plus fluide est une évidence dont les responsables politiques et publics sont bien conscients à Bruxelles. Pour aller plus loin, sans doute n'est-il pas inutile de regarder ailleurs, pour voir ce qui se fait dans d'autres grandes villes. Johan Debière N e nous attardons pas sur le cas de Paris dans la mesure où la ville lumière a une taille bien différente de Bruxelles : on y compte 2,2 millions d'habitants (Paris intra-muros), mais surtout une densité trois fois plus élevée qu'à Bruxelles (7.500 hab./km² à Bruxelles contre plus de 20.000 à Paris). En revanche, avec sa densité de 5.000 hab./km², la mobilité bordelaise évolue dans un contexte assez proche de notre région. Autre élément intéressant : la capitale du vin a un petit lien avec Bruxelles dans la mesure où, en cas d'embouteillages, l'accès « goutte-à-goutte » à sa rocade (équivalent de notre Ring) est géré en partie grâce au savoir-faire de Macq, une entreprise... bruxelloise, forte d'un effectif de 100 personnes et capable de fournir et d'installer dans un mode 'turnkey' des caméras intelligentes adaptées à l'analyse du trafic. Macq propose aussi, comme elle l'a fait à Bordeaux, de la télé-gestion d'accès aux voies de circulation: « Une fois placées, nos caméras peuvent voir leurs fonctions complétées. On peut commencer avec des fonctions conventionnelles de contrôle de vitesse et ensuite passer à des contrôles adaptés à la détection des véhicules polluants, dans le cadre de la gestion de zones d'émissions ou à la détection de camions ADR, etc. », nous explique François Macq. L'effet fou des escaliers et des escalators D'autres exemples totalement méconnus sont également très inspirants. Comme celui de Bilbao, au pays basque (350.000 habitants pour une densité de 8.300 hab./km²). Cette ville figure parmi celles d'Espagne où le nombre 32 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 François Macq de déplacement à pied est le plus élevé et la possession de véhicules à moteur le plus bas. Une étude menée en 2014 par l'Observatory of Metropolitan Mobility a permis d'établir que 62,3 % des déplacements se faisaient à pied et seulement 10,9 % en véhicule à moteur. Selon l'Observatoire, cela tient à la grande mixité du tissu urbain avec un mélange inédit d'activités liées à des fonctions économiques, résidentielles et récréatives du noyau urbain. Pour soutenir les modes de déplacement alternatifs, ce sont des recettes simples mais éprouvées que Bilbao a décidé d'appliquer. Comme le développement de grands trottoirs ou d'un large réseau de pistes cyclables, mais aussi la suppression de ce que les urbanistes appellent les « barrières architecturales ». À cet égard, l'aménagement d'escaliers et d'escalators a grandement contribué à résoudre le problème, en évitant les cassures dans les trajets des piétons et des cyclistes. Péage inversé à Rotterdam et Lille À Lille, le développement des nouvelles mobilités n'est évidemment pas neuf. On y a déjà développé un beau réseau de pistes cyclables, des services de vélos partagés en libre service (V'Lille), des aides à l'achat de vélos traditionnels et électriques (respectivement plafonnées à 150 et à 300 euros), qui peuvent être comparées aux 500 euros octroyés à celles et ceux qui font le choix du vélo à Bruxelles (qu'il soit électrique ou non), à cette différence qu'à Bruxelles, cela implique de faire radier sa plaque d'immatriculation. C'est également à Lille que l'on a décidé de passer au braquet supérieur en matière de mobilité, D.R. © Belga

TOPIC avec une démarche de péage inversé porté par la Métropole Européenne de Lille (MEL). Inspiré de ce qui se fait déjà à Rotterdam et à Stockholm depuis 2010, le péage inversé sera déployé à Lille dès la fin de cette année sur les deux premiers axes importants que sont l'A1 et l’A23. Il permettra aux conducteurs « intelligents » de bénéficier de 2 euros par trajet « évité ». Concrètement, une première phase permettra d'identifier les conducteurs empruntant ces axes de manière régulière. Les plaques d'immatriculation seront reconnues et les adresses des conducteurs retrouvées. Il leur sera ensuite proposé de participer en tant que volontaires à une expérience d'un mois pendant laquelle ils recevront 2 euros chaque fois qu’ils laissent leur voiture au garage (au moins en heure de pointe), avec un maximum de 80 euros par mois. Le contrôle sera effectué par la combinaison de données GPS et de la lecture des plaques. Autre différence notable entre Lille et Bruxelles, mais au niveau du métro et des bus cette fois : la tolérance vis-à-vis du vélo semble y être plus importante. Même plié, il faut savoir que le vélo n'est admis dans le métro bruxellois qu'en dehors des heures de pointe. Inutile donc de l'emporter avec vous du lundi au vendredi de 7h à 9h et de 16h à 18h30 : vous risquez en effet d'être refoulé. À Lille par contre, le vélo est admis sur toutes les lignes de Transpole quelle que soit l'heure, pourvu qu'il soit plié. L'ingéniosité d'un ancien de Google Au rang des innovations technologiques, il faut citer cette initiative ambitieuse d'Amat Yusuf. Après un passage par Google, Amat a développé Citymapper dès 2011 : une application mobile permettant de consulter l'ensemble de l'offre pour les déplacements urbains et de calculer accessoirement les durées d'itinéraires. Au départ, l'application se limitait à quelques très grandes villes comme Londres, Berlin, Tokyo, Paris ou New-York, mais aujourd'hui, elle couvre un très large éventail, y compris à des villes plus « petites » comme Bruxelles ou Toronto (2 millions d'habitants pour une densité de 1.000 hab./km²). Un test effectué au départ du domicile de votre serviteur (à Villers-la-Ville, en Brabant wallon) s'est montré très concluant, preuve que l'appli dépasse les seules frontières de Bruxelles-Capitale. Nous avons même essayé des trajets qu'un navetteur emprunterait vers la capitale au départ d'endroits improbables comme Houte-Si-Plou (Neupré). Là encore, le test a permis de bénéficier d'une description complète et exacte du trajet à effectuer et des transports en commun à emprunter pour atteindre la destination. L'appli donne en outre, en temps réel, toutes les combinaisons des modes de transport, en ce compris vélo, Villo, taxis, Uber etc. Récemment, Citymapper a décidé d'aller un pas plus loin en tirant parti des infos collectées sur base des utilisateurs pour mettre en place SmartRide à Londres, un service de transport hybride à mi-chemin entre le bus et le taxi. Le MaaS comme modèle disruptif À Oslo, les décideurs politiques ont réalisé qu'il fallait transformer la mobilité en quelque chose de spontané, d'aussi naturel que la consommation d'énergie : « Lorsqu'on doit recharger son portable, on entre dans un café ou dans une galerie commerçante et on trouve sans peine une prise électrique pour recharger son équipement. Les choses devraient être aussi simples avec l'offre de transport », résume Endre Angelvik, le vice-président chargé des services de mobilité de Ruter, l’autorité du transport public de la région d’Oslo. Et pour parvenir à instiller cette fluidité, Oslo s'est penchée sur l'analyse de quatre grandes tendances : l’urbanisation, le développement durable, la digitalisation et l’individualisation, qui restait encore jusqu'il y a peu le vrai point fort de la voiture. Il semble que le ressort principal du processus de décision repose sur la libération importante du budget jusque-là consacré à la voiture, et qui peut être désormais affecté à d'autres postes plus intéressants (lire à ce sujet les rapports des experts californiens Tony Seba et James Arbib, ‘Clean Disruption of Energy and Transportation’ et ‘Rethinking Transportation 2020-2030’). L’appli Citymapper permet de consulter toute l'offre de déplacements urbains d’une ville. Minicars sur pilote automatique Les Norvégiens vont plus loin encore : le pays pousse des modèles toujours plus disruptifs, comme à Oslo ou Stavanger, où des minicars automatiques proposés par les français Navya et EasyMile ont été introduits dans la circulation. À Forus, district industriel de la ville de Stavanger, le minicar proposé par EasyMile et géré par Kolombus (l’équivalent de la Stib) opère ainsi depuis juin en conditions réelles. Sur un tronçon de 1,2 km, il dessert à intervalles réguliers des zones fréquentées par des entreprises, l'idée étant de faciliter l'accès aux transports en commun depuis le lieu de travail. Électrique, le minicar peut emmener jusqu'à 12 personnes à une vitesse maximale de 25 km/h. Il était prévu que la législation norvégienne évolue. Ce sera le cas... avec toutefois la mise en place de quelques garde-fous : ainsi, la vitesse maximale sera limitée à 12 km/h, le minicar devra limiter à six le nombre de passagers transportés ; en outre, un opérateur de la société de transport devra toujours être à bord pour intervenir en cas de problème. ● En Norvège, un minicar EasyMile dessert une zone d’activité où sont implantées des entreprises. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 33 D.R. D.R.

ENTREPRENDRE TRANSITION Commerce équitable : l’engagement des entreprises « It’s trade, not aid ! » Fairtrade et tous les acteurs du commerce équitable en sont convaincus : le commerce est un formidable instrument de développement et peut contribuer à la lutte contre les inégalités économiques et sociales. À condition que les règles du commerce soient équitables, respectueuses de l’humain et de son environnement. S elon le système Fairtrade, les agriculteurs dans les pays du sud s’organisent en coopératives et en réseaux de producteurs locaux. Ceci leur permet de mieux défendre leurs intérêts dans les relations commerciales. Le système Fairtrade garantit également un prix minimum et une prime. Ce seuil de sécurité est essentiel pour que les producteurs puissent prendre en main leur propre avenir. Fairtrade Belgium œuvre à sensibiliser les consommateurs et travaille en collaboration étroite avec des compagnies belges et des partenaires commerciaux qui ont la possibilité de changer la norme. Les entreprises prennent également leur responsabilité. Parmi elle, Sodexo propose une large gamme de produits issus du commerce équitable depuis bientôt dix ans. « Sodexo souhaite aider ses clients à instaurer une alimentation durable sur base de différents critères comme la santé, l’agriculture durable, le respect du bien-être animal, sans oublier l’aspect social. Ce dernier critère se traduit sur le terrain, entre autres en proposant un assortiment de produits issus du commerce équitable », explique Jonathan Martens, Corporate Responsability Manager Sodexo. « Nous avons même développé un concept café/thé (exclusivité Sodexo), nommé Aspretto, qui propose un coffee corner avec café, thé et chocolat issus du commerce équitable et bio. Ces produits permettent d’avoir une alternative durable pour des produits qui sont très peu ou pas cultivés de nos régions. » L’équitable ne se limite pas aux denrées alimentaires : les chefs Sodexo portent des tabliers en coton certifié Fairtrade qui, en plus d’être d’excellente qualité, respectent des standards environnementaux limitant l’utilisation de produits agrochimiques et encourageant la production durable. Un choix qui s’inscrit dans la feuille de route de Sodexo en matière de développement durable, Better Tomorrow 2025, instaurée dans les 85 pays où l’enseigne est implantée. Jonathan Martens : « Pour chacun de nos rôles en tant qu'employeur, prestataire de 34 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 services et entreprise citoyenne, nous avons pris l'engagement d'influencer positivement les personnes, les communautés et l'environnement. » Bien au-delà du café équitable Bruxelles est une ville cosmopolite au public très diversifié, qui apprécie l’alternative avec des produits répondant aux critères sociaux et environnementaux. Cependant, les consommateurs ne sont pas toujours prêts à payer plus pour un produit issu du commerce équitable. C’est ainsi que Sodexo endosse un rôle de chef de file, qui peut inspirer ses clients. Cet engagement s’inscrit dans la campagne Fairtrade@ Work, de Fairtrade Belgium : un programme spécifiquement développé pour introduire les produits équitables sur le lieu de travail. La campagne permet aux entreprises belges d’inscrire le commerce équitable dans leur stratégie et de contribuer ainsi directement aux Objectifs de Développement Durable (Sustainable Development Goals ou SDG) des Nations Unies. Au fil des ans, la Chambre des représentants, Triodos, KBC, Swift, Ethias, Vivaqua et Credal ont également vu leurs efforts récompensés par un Fairtrade Award, pour un engagement qui va bien au-delà de la consommation de café équitable. Nicolas Lambert, Directeur de Fairtrade Belgium : « Plus les employés peuvent bénéficier de produits issus du commerce équitable, plus les agriculteurs et employés dans le Sud perçoivent un meilleur prix et un soutien à long terme. Les moyens supplémentaires sont investis par les producteurs eux-mêmes dans le développement économique de leurs opérations et social de leurs communautés. Les engagements des entreprises sont dès lors particulièrement précieux : plus les acteurs s’engagent dans le Nord, plus l’impact pour les producteurs dans le Sud sera important. » ● Info : www.fairtradebelgium.be ; www.fairtradeatwork.be

Votre solution pour le recyclage des appareils électro professionnels à Bruxelles Nos entreprises et organisations bruxelloises sont les garantes d’une véritable mine urbaine. Elles possèdent un grand potentiel de déchets électr(on)iques, souvent oubliés ou inutilisés, qui n’attendent qu’à être collectés en vue d’être recyclés ou réutilisés. « Déchets électro professionnels », de quoi parle-t-on au juste ? « Cela comprend tous les grands appareils utilisés dans un cadre professionnel tels que les photocopieuses d’une certaine taille, les distributeurs de boissons ou les appareils médicaux », souligne Ingrid Nolet, porte-parole de Recupel. Le réseau de Recycleurs agréés Recupel offre une solution de collecte durable et permet, en fin de process, la récupération des matières premières. L’asbl Recupel coordonne la collecte et le traitement des déchets électroniques et électriques en Belgique depuis 2001. En 2017, Recupel a collecté et traité près de 111.000 tonnes d’électro ‘ménager’ et plus de 6.000 tonnes d’électro ‘professionnel’. Un chiffre impressionnant, qui fait de notre pays un pays à la pointe en ce qui concerne le recyclage de l’électro. La Belgique est un bon élève en matière de collecte et de recyclage des déchets électr(on) iques. Actuellement, Recupel collecte plus 45% du volume d’appareils électro qui sont mis sur le marché belge. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle comparée aux impératifs européens en matière de déchets qui exigent de collecter 65% du volume d’appareils électriques et électroniques mis sur le marché en vue de les réutiliser ou de les recycler d’ici 2019. Collecte pour électro professionnels Le souhait de Recupel est que chaque entreprise ou organisation puisse trouver le canal de collecte qui lui convient, adapté à chaque type de déchet électro. Les recycleurs agréés concluent une convention avec Recupel pour la collecte des vieux appareils électr(on)iques professionnels auprès des entreprises. Le recycleur ou collecteur agréé satisfait ainsi aux exigences les plus strictes en matière de recyclage correct, de permis d’environnement, et se fait un point d’honneur à respecter les législations belges et européennes des déchets. Il garantit que les appareils collectés par ses soins soient acheminés vers un centre de traitement lié à Recupel, qui se chargera de la dépollution, du recyclage et du traitement de ces déchets. « Nous avons collecté plus de 6.000 tonnes de matériel professionnel à destination du recyclage ou de la réutilisation en 2017. Nous souhaitons continuer à sensibiliser les entreprises quant à l’importance de la collecte des déchets électro à usage professionnel. Votre imprimante est défectueuse ou inutilisée, voire encombrante, faites appel à un recycleur agréé. Il se chargera de vous en débarrasser en toute sécurité. Nous avons en effet pour ambition que tous ces vieux électro arrivent dans notre circuit de collecte », cite Ingrid Nolet. Informez-vous La liste des recycleurs agréés se trouve sur le site web de Recupel. Grâce au système de mapping des recycleurs agréés, il est possible de découvrir en un seul clic quels sont les partenaires disponibles à Bruxelles. Pour de plus amples informations : www.recupel.be www.recupel.be/recupel-recycleur

PLAGE : Une obligation pour les grands parcs immobiliers dès juillet 2019 A partir du 1er juillet 2019, les occupants et propriétaires de grands parcs immobiliers devront réaliser un PLAGE (Plan Local d’Action pour la Gestion Energétique) afin de réduire la consommation d’énergie de leurs bâtiments. Plus qu’une obligation, le PLAGE est également un des leviers qui va permettre à la Région de respecter ses engagements internationaux en matière de climat et d’énergie. Une session d’information se tiendra le 16 octobre à Bruxelles Environnement pour répondre à toutes vos questions sur le sujet. Objectif du PLAGE L’objet de la nouvelle règlementation « PLAGE » est de pousser les propriétaires et/ou occupants de grands parcs immobiliers bruxellois à mettre en place des actions visant à mieux maîtriser les consommations énergétiques de leurs bâtiments et à atteindre un objectif chiffré de réduction de ces consommations. Pour atteindre cet objectif, les organismes ont le libre choix des moyens qui leur conviennent le mieux. Qui est concerné ? Tout organisme qui est propriétaire et/ou occupe des bâtiments qui représentent ensemble un parc immobilier dont la superficie est supérieure ou égale à : ➜ 100.000 m² pour toute entreprise ou association, dit « secteur privé » ; ➜ 50.000 m² pour les pouvoirs publics, dit « pouvoirs publics » ; ➜ sauf pour les autorités fédérales, régionales ou communautaires pour lesquelles aucun seuil ne s’applique et qui sont donc directement soumises au PLAGE, dit « gouvernements centraux ». Des sanctions pénales sont prévues en cas de non-respect de la procédure. Une amende administrative est possible en cas de non-respect de l’objectif PLAGE. Séance d’information Pour vous permettre d’anticiper au mieux la mise en place de cette future réglementation PLAGE à l’horizon de juillet 2019, une séance d’information sera organisée le mardi 16 octobre 2018, de 8h30 à 12h30, au BEL Auditorium, à Bruxelles Environnement. Lors de cette matinée, l’équipe PLAGE vous présentera les grandes lignes de la nouvelle réglementation et les actions qu’il vous faudra mettre en œuvre pour réaliser un Plan Local d’Actions pour la Gestion Énergétique. Passez au PLAGE Le Plan Local d’Action pour la Gestion Énergétique (PLAGE) : une obligation pour les grands parcs immobiliers Adresse : BEL Auditorium – Avenue du Port 86C/3000 B-1000 Bruxelles Inscription gratuite et obligatoire, formulaire d’inscription sur www.environnement.brussels/plage LES BÉNÉFICES DU PLAGE Le PLAGE existe sur base volontaire en Région bruxelloise depuis 2006. Adopté par de nombreux gestionnaires de bâtiments (notamment des communes, des écoles, des hôpitaux ou des sociétés de logements sociaux), le PLAGE a permis : Une baisse moyenne de 15 à 20 % des consommations de chauffage 10 000 à 16 000 tonnes d’émissions évitées en 4 ans Une stabilisation voire une baisse jusqu’à - 0,6% de la consommation électrique € Un retour sur investissement en 5 ans en moyenne Sans perte de confort pour les occupants Une baisse de la facture énergétique ou une dépense évitée malgré la hausse du prix de l’énergie PLUS D’INFO : www.environnement.brussels/plage • plage@environnement.brussels ©Bernard Boccara

ENTREPRENDRE MARCHÉS PUBLICS « Il faut désacraliser l’accès aux marchés publics » Dans le domaine des travaux, les marchés publics sont nombreux et offrent de belles opportunités aux PME. Pourtant, elles sont encore peu nombreuses à se lancer sur ce terrain. Le point avec Damien Magerat, administrateur délégué de Jacques Delens. « À Bruxelles, dans le domaine des travaux, il existe beaucoup de marchés publics », commence Damien Magerat. Et contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas uniquement de gros chantiers réservés aux grandes entreprises. « Beaucoup de marchés publics sont ouverts et accessibles aux petites entreprises », poursuit Damien Magerat qui cite, par exemple, la rénovation des sanitaires d’une école, le réaménagement d’une salle des profs, la création d’un nouveau hall d’entrée dans un hôpital, l’installation d’un ascenseur, des rénovations de gouttières, etc. « Autant d’offres qui ne nécessitent pas forcément de disposer de beaucoup de personnel ou de machines imposantes. » Par ailleurs, au-delà des petits chantiers de classe 1, il y a toute une série de chantiers plus importants auxquels les PME peuvent avoir accès en s’associant momentanément à une autre entreprise de classe supérieure. Ainsi, les entreprises peuvent gravir les échelons et avoir accès à de nouveaux marchés. Des PME encore frileuses Il y a très clairement un marché à prendre pour les PME bruxelloises. Et pourtant, celles-ci sont encore peu nombreuses à se lancer dans ce domaine. Pour Damien Magerat, cette frilosité peut s’expliquer par différents facteurs. « Il y a selon moi une méconnaissance des offres disponibles et des règles/procédures à suivre. Les PME peuvent être effrayées par la lourdeur administrative qu’elles associent aux marchés publics », avance-t-il, bien que lui-même ne voie pas beaucoup de différences au niveau administratif entre un marché public et un marché privé. Les PME peuvent aussi craindre d’être mises à l’amende et redouter l’inertie de décision de la part du maître d’ouvrage. Par ailleurs, quand on fait une offre pour un marché public, on ne sait jamais quand le projet va commencer. Enfin, les échéances de paiement peuvent aussi être un frein pour les PME. « Être payé à 60 voire à 90 jours peut être compliqué pour la trésorerie d’une PME, d’autant que la législation ne permet pas de demander une avance au moment de la commande », confirme M. Magerat. Toutefois, il encourage vraiment les PME à se lancer : « Quand je vois le nombre d’appels d’offre, je me dis qu’il y a clairement du travail pour des entreprises matures et organisées. Les marchés publics peuvent aider les PME à pérenniser leur business et même à croître. » Au fil Gaëlle Hoogsteyn Beaucoup de marchés de travaux sont accessibles aux PME : rénovations de bâtiments ou installations d’ascenseurs, par exemple. du temps, les entreprises se familiariseront aussi avec les procédures. « Si l’offre est chaque fois différente, la marche à suivre et les documents à joindre sont presque toujours les mêmes… Plus on répond à des offres publiques, plus on est à l’aise avec la procédure. Il faut vraiment désacraliser le contexte des marchés publics tant au niveau de l’accessibilité pour les PME que de la gestion. » L’avis de Frédéric Loriaux, Président de l’ADEB1 « Les marchés publics sont régulés par le fait de disposer d’agrégations diverses en fonction de l’importance du marché. Dès lors que les PME font les démarches nécessaires pour obtenir ces agrégations, on peut considérer que les marchés publics leur sont accessibles. La question à se poser est : ‘en ont-elles besoin’ ? Les marchés publics nécessitent une compétence et une rigueur administrative et juridique qu’une PME n’a pas forcément. C’est d’abord et avant tout une question d’éducation. Une meilleure information dans une démarche didactique pourrait encourager les PME à se lancer. » 1 Association des entrepreneurs belges de grands travaux BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 37 © Getty

ENTREPRENDRE B2G : trois recommandations du bureau BDO Conseils pour franchir le pas Si se lancer dans les marchés publics n’est pas compliqué, cela demande toutefois une certaine rigueur. Damien Magerat conseille de désigner une personne chargée, chaque semaine, de regarder l’ensemble des marchés publics qui se présentent. « Il faut faire cela de façon structurelle, toujours au même moment ». Ensuite, il conseille de prendre le temps d’examiner toutes les pièces, d’étudier les limites, le contexte administratif… de façon à déterminer si, oui ou non, la PME est capable de respecter le cadre général des marchés publics. « Les marchés publics sont dictés par un nombre de règles simples, mais dès l’instant où l’une d’entre elles n’est pas respectée, l’offre est considérée comme nulle et non avenue. » Il faut notamment donner exactement le prix pour chacun des éléments du bordereau, conformément au cahier des charges, et y ajouter toute une série de documents administratifs comme la déclaration d’ONSS, un certificat de bonne vie et mœurs… S’il manque un seul document, le marché sera refusé, même si le prix est très compétitif. « Il faut donc s’assurer que chaque dossier est parfaitement complet, au risque d’avoir investi beaucoup de temps dans la rédaction d’une offre pour rien. » Damien Magerat (Ets Jacques Deelens) Une fois le marché obtenu, il y a aussi des règles d’organisation générale à respecter sur le chantier. Il faut par exemple remplir quotidiennement un journal des travaux que l’on fait signer par le commanditaire. Il faut bien sûr y noter la météo car, dans certaines conditions climatiques, on ne peut pas travailler. Les circonstances imprévisibles découvertes sur chantier doivent quant à elles être déclarées dans les 30 jours. Chaque élément neuf en cours de chantier devra aussi être signalé par courrier au maître d’ouvrage. « Cela peut paraître contraignant, mais cela permet à l’entreprise d’être protégée. Plus elle ira dans le détail, plus elle pourra prouver sa bonne foi en cas de problème », précise Damien Magerat. « Il ne faut pas voir cela comme des contraintes mais comme des réflexes à acquérir. Le marché public ne prive en aucun cas l’entreprise de son âme. On peut tout à fait respecter les règles tout en gardant l’approche d’entreprise qui préexistait », conclut-il. ● Une question ? Appelez le 1819 ! Programme de séminaires Beci organise en 2018 un cycle de séminaires « marchés publics ». Prochaines dates : 17.10 Les opportunités de marchés dans le secteur propreté 22.10 S’organiser pour répondre à des marchés publics Info et inscriptions : Caroline Coutelier, 02 643 78 13 — cco@beci.be 38 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 1. People : BDO recommande de disposer d’une équipe qui aura, d’une part, une affinité avec les valeurs du secteur public (service au citoyen, profit social) et qui, d’autre part, devra développer une connaissance spécifique du fonctionnement et des structures de l’État et de ses composantes, afin de bien comprendre leurs attentes. Comme tous les secteurs d’activités, le secteur public possède son propre fonctionnement et ses procédures. Un personnel sensibilisé à cette réalité saura comment répondre aux marchés publics de manière adaptée. 2. Organisation : Primo, il s’agit de détecter les marchés pour lesquels l’entreprise dispose des compétences et du temps nécessaires. Cela passe par une qualification minutieuse des marchés trouvés dans le bulletin des adjudications ou par une démarche de prospection centrée sur des clients publics qui pourront vous consulter prioritairement dans le cadre de procédures restreintes. Deuxio, il faut prévoir le temps nécessaire à la rédaction de l’offre dans des délais stricts (c’est souvent du temps non facturable). Tertio, constituez-vous une base de données avec tous les documents administratifs nécessaires (DUME, attestations, etc.). Enfin, relisez-vous et vérifiez. In fine, il s’agit de développer un processus opérationnel allant de l’identification de l’opportunité à l’envoi final de l’offre. N’oubliez pas, à titre d’exemple, qu’une offre non signée de manière conforme au cahier des charges ne sera tout simplement pas recevable. 3. Gestion financière : Comme tout contrat, les marchés publics contiennent des dispositions financières. La différence fondamentale est qu’ici elles sont souvent imposées et non renégociables. Selon les clauses du marché, il se peut que les encours ou les coûts opérationnels soient supportés par l’entreprise sur plusieurs mois : il n’est pas rare que la facturation aux pouvoirs publics n’ait lieu qu’en fin de prestation. À mesure que l’entreprise augmente son portefeuille de contrats publics, le besoin de fonds de roulement et le ‘work-in-progress’ sont mis sous tension, ce qui est encore plus vrai si le marché exige le versement d’une caution pour en garantir la bonne exécution. Il est donc important de savoir comment financer les projets et de mobiliser des moyens de préfinancement. Il est nécessaire que la gestion financière reste sous contrôle à travers un monitoring régulier. Contact : rudy.gardiole@bdo.be

Votre entreprise est-elle déjà fan de la Boutique de tri ? Trier les PMC est obligatoire dans les entreprises, mais ce n’est pas vraiment évident à réaliser. Voilà pourquoi la Boutique de tri de Fost Plus aide votre entreprise à trier plus et d’une meilleure manière. Vous trouverez sur cette boutique en ligne, en plus des informations utiles et des astuces de tri, des autocollants, des affi ches et des guides de tri. Le tout à commander gratuitement ou à télécharger. Commandez gratuitement vos autocollants et vos affi ches sur laboutiquedetri.be

ENTREPRENDRE STARTER Envie du jour : le partenaire familial de vos repas Avec Envie du jour, Habib Chawki propose des repas ultra-frais livrés à domicile destinés aux familles mais également aux entreprises. Dans un premier temps, il commence dès ce mois ses activités dans l’ouest du Brabant wallon avant de les étendre en fonction des demandes. Guy Van den Noortgate C' est l’histoire d’un rebond. Après avoir dû cesser ses activités de traiteur après 24 ans, Habib Chawki a décidé de rebondir et de se relancer dans le domaine qu’il connaît et maîtrise le mieux : la cuisine. « J’ai lancé en 1994 le Pré Vert à Ixelles, où je fournissais déjà un service traiteur », explique-t-il. « Tout fonctionnait très bien mais, suite aux travaux qui ont duré deux ans au boulevard Général Jacques, je me suis retrouvé en faillite. » Avec l’appui du programme reStart de Beci, qui aide les entrepreneurs en faillite à rebondir, Habib Chawki se relance dans un nouveau projet qui prend forme dès ce mois. « Je ne suis pas seul, poursuit-il. Je bénéficie du soutien et des compétences d’une équipe. Moira, qui est coach certifiée et experte en stratégie marketing, m’apporte ses compétences en la matière. Michèle, pour sa part, est spécialisée dans l’accompagnement des indépendants dans le monde de l’entreprise bruxelloise et m’aide pour tout ce qui concerne la communication. Enfin, Eric va me donner un coup de main dans le lancement du projet, notamment en ce qui concerne les livraisons. » Mais justement, quel est le projet baptisé provisoirement Envie du jour ? « Il s’agit d’un service traiteur basé sur la préparation de produits frais cuisinés à la minute », explique Habib Chawki. Chaque jour de la semaine deux plats, un froid et un chaud, seront proposés au départ de produis frais, de saison et privilégiant les circuits courts. « Pas de conserves ni de surgelés. Nous serons d’ailleurs livrés deux fois par jour par nos fournisseurs. Dans la pratique, il faut commander la veille pour midi et dans la journée avant midi pour le repas du soir, avec un minimum de quatre plats. Chaque jour et chaque semaine, la carte des plats change. » Quelques exemples de plats concoctés par Envie d’un jour : trio de tartare de bœuf et sa garniture, tajine d’agneau légumes et olives, saumon mariné et sa garniture, salade orientale, sauté de volaille thaï et riz, ou encore bouillabaisse au poisson du jour. Les prix tournent autour de 9 à 10 euros (livraison comprise). Comme le service est basé sur une cuisine à la minute, le rayon pour les livraisons sera de l’ordre d’une quinzaine de kilomètres et ces dernières seront assurées à moto. Dans 40 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 Habib Chawki, fondateur d’Envie du jour un premier temps, Envie du jour couvrira les communes de Lasne, Waterloo, La Hulpe, Genval et Rixensart. Dans un second temps, il est prévu que les activités s’étendent. « Nous développerons alors d’autres ‘points de cuisson’ afin de garantir la qualité de nos services », précise Habib Chawki. L’offre d’Envie du jour s’adresse d’abord aux familles qui souhaitent bénéficier d’un repas frais, sain et élaboré par un chef à des prix démocratiques. Et qui n’ont pas le temps de cuisiner. Mais elle ne se limite pas à ce segment : Habib Chawki vise également les entreprises. Par ailleurs, il peut sans problèmes assurer toute la palette des services classiques offerts par un service traiteur tels que pains surprises, verrines, buffets froids et/ou chauds et autres barbecues. Par ailleurs, il va également proposer une carte de vins dont s’occupera Philippe Crombé. Le projet que propose Envie du jour s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. De plus en plus de personnes sont aujourd’hui sensibles à la qualité des plats qu’ils consomment ainsi qu’aux produits qui les composent, comme en témoigne l’essor continu du marché bio. Fort de son expérience, Habib Chawki s’est également bien entouré de diverses compétences qui devront lui permettre de rebondir en se positionnant comme le partenaire familial de vos repas. Sans oublier les sociétés. ● Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be https://starters.beci.be/

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COMMUNITY L’actualité BECI en photos C’était au Golf de Pierpont, le 6 septembre dernier : le Beci Golf Trophy by Iris Group. Une journée de networking tout en détente et au grand air ! 42 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 © Eventer – Rafael Duarte

COMMUNITY Els Almpe, échevine bruxelloise de la mobilité, et le philosophe Philippe Van Parijs, se sont adressés aux membres néerlandophones de Beci, à l’occasion d’un Zinner Circle au Cinéma Palace. Le 6 septembre, le politologue Dave Sinardet ouvrait un cycle de rencontres préélectorales organisé par Beci et le Cercle de Lorraine. Green Summer Afterwork, le 30 août au Martin’s Hotel Brussels EU. Un afterwork thématique consacré aux labels environnementaux, dans un hôtel certifié EMAS, ISO 14001, Clé Verte et Entreprise Écodynamique. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 43 © Belga © Cercle de Lorraine © Belga – Christophe Ketels

ADRESSE FOOD DISTRICT - CITY2 Rue Neuve, 123 - 1000 Bruxelles www.city2.be LE ZOOM BRUSSELSLIFE Le premier « Food District » s'est installé à City2 Un Food District, c’est un lieu dédié à la nourriture. Le centre commercial City2 a ouvert, le 17 août dernier, son premier food market. Il se situe au sous-sol, le temps des travaux d'aménagement du métro, et fermera en mai 2019. Le Food District de City2 a comme leitmotiv « authenticité, convivialité et accessibilité ». Les 40 000 visiteurs quotidiens peuvent profiter des 650 m² proposant de la nourriture saine et locale. Ce Food District surfe sur la tendance du « bien manger » avec sept propositions alimentaires différentes : sucré, salé, vegan, sans gluten, healthy... En plus de ces sept comptoirs très gourmands, le cadre de ce nouveau Food District est très cosy ! Les clients peuvent profiter d'un cadre undergound et végétal. Le béton côtoie un plafond végétal avec de la décoration en bois, néon... Qui sont les 7 comptoirs gourmands ? Fresh Box et ses salades en folie sont à l’honneur. Tout se choisit de A à Z : une base (kalé, roquette, salade verte…) agrémentée de crudités et protéines, l’ensemble fatigué par une vinaigrette adéquate et faite maison. Chicken Republic est la rôtisserie rêvée où le poulet est cuit à la rôtissoire durant près de 1h30. Il y est proposé de composer son assiette en choisissant tout d’abord la partie du poulet souhaitée : blanc ? aile ? cuisse ? Ensuite, pommes de terre rissolées et légumes frais du jour complèteront le menu. Emporter un poulet entier pour le repas du soir est également possible. Chez Sub & Co, le pain est roi ! Mais pas n’importe lequel… On oublie les sandwichs traditionnels pour des pains fraîchement et joliment revisités, version chaude ou froide. Asian Street est le comptoir asiatique du Food District. On compose son repas de A à Z avec comme base du riz, des pâtes larges, fines ou complètes et on y ajoute sa protéine, ses légumes et sa sauce. Point Bar invite de grand matin à savourer des petit-déjeuners sains et gourmands : viennoiseries, bowls, yaourts, granola, fruits frais… Pizza Club, le comptoir où le célèbre plat italien est décliné avec goût. Un assortiment de pizzas carrées à la découpe font saliver les plus gourmands. Sweet Corner accueille les amoureux de douceurs le temps d’un dessert. L’offre est variée : donuts, bonbons, macarons, ice pop de différents goûts à base de fruits frais… Tous les comptoirs proposent une formule "sur place" ou "à emporter" et les prix varient de 6 à 8 €. Le Food District est ouvert du lundi au samedi, de 8 à 19 h. Donatienne de Vleeschauwer 44 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 © Tribe Agency

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 21.09 | 20.01.18 BEYOND KLIMT Découvrez l'histoire de l'entre-deuxguerres par les œuvres de Gustav Klimt, Egon Schiele, Josef Capek et 75 autres artistes | BOZAR | 14-16€ | www.bozar.be 12.10 | 13.10 BRUSSELS FASHION DAYS L’événement propose un panorama de la mode belge avec quatre défilés présentant les plus grands créateurs et talents de demain | Tour&Taxis | Prix non communiqué | www.brusselsfashiondays.be 17.10 | 20.10 S.PELLEGRINO®CULINARIA Ce festival gastronomique revient pour faire vivre aux visiteurs des expériences gastronomiques uniques par le partage et le savoir-faire de grands chefs Digue du canal n°8 | 70-115€ | wwww.culinaria.brussels 09.10 | 14.10 FESTIVAL ARTONOV Imaginez les plus belles maisons et hôtels de maître bruxellois réinvestis par des artistes dans un florilège de musique, de danse, de théâtre, d’arts plastiques et de mode | Lieux divers |18-20€ | www.festival-artonov.eu 18.10 | 20.10 OCEAN FILM FESTIVAL Découvrez les meilleurs films internationaux qui ont été filmés en surface ou sous l’eau, promouvant l’éthique et le développement durable en mer | Wolubilis | 17€ | www.oceanfilmfestival.be 27.10 100% SOUNDS FOR RESEARCH Les plus grands chanteurs belges seront à la Madeleine pour donner un concert afin de soutenir la recherche contre la leucémie et le Fonds Ariane | Madeleine Brussels | 35,75€ | www.la-madeleine.be SOUS LA LOUPE — CULTURE Pimp My Street 2 Adresse : Rue des Éperonniers 1000 Bruxelles Pimp My Street est un projet de la Ville de Bruxelles, de l'association des commerçants Renouveau du Quartier Grand-Place et Entreprendre.brucity pour redynamiser la rue des Éperonniers, située en plein cœur de la zone Unesco. Cette rue présentait de nombreux locaux commerciaux vides, et les visiteurs, acheteurs étaient de moins en moins nombreux à s'y rendre. Pour y remédier, Pimp My Street s'est associé avec les propriétaires des magasins afin de proposer à des jeunes entrepreneurs d'y installer leur concept. Les jeunes entrepreneurs bénéficient de locaux commerciaux à des tarifs avantageux, allant jusqu'à moins 50 %. Pimp My Street se tiendra jusqu'à la fin de l'année et permettra aux entrepreneurs de tester leur concept sans prendre de risque. Différents commerces créatifs, originaux et qualitatifs ont vu le jour grâce à Pimp My Street. Vous y trouverez une papeterie de qualité, un espace de créateur et un commerce de vêtements et accessoires de seconde main. La majorité de ces commerces ont déjà une présence en ligne mais Pimp My Street leur offre aujourd'hui la possibilité d'un commerce physique. La rue des Éperonniers bénéficie d’une décoration florale et végétale réalisée par l'artiste Sarah Maheu, qui a installé des rideaux de lierre. Ces décorations florales dureront jusque fin novembre, quand elles céderont la place aux illuminations de fin d'année. Découvrez sans plus attendre la deuxième jeunesse de la rue des Éperonniers et les créateurs présents pour Pimp My Street 2. Donatienne de Vleeschauwer BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 45 EN SOIRÉE 04.10 | 14.10 FESTIVAL FRANCOFAUNE Festival de musique 100 % francophone à Bruxelles| Lieux divers | 8-49€ | www.francofaune.be 12.10 | 14.10 BRUSSELS ELECTRONIC MARATHON Cette année encore, plus de 30 collectifs musicaux investissent 20 lieux bruxellois pour vous faire découvrir la scène électro de la capitale | Lieux divers | Gratuit | www.bem.brussels 18.10 | 27.10 FESTIVAL DES LIBERTES De concerts en documentaires, le festival se fait le témoin de la situation des droits de l’homme et des libertés dans le monde | Théâtre National| 0-35€ | www.festivaldeslibertes.be © Le 79

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Académie Nautique SAS Rue de Lorraine 16 - 78600 Maisons Laffitte - France del. : Mespelde Bruno Adou Adjoa PPE Rue Copernic 127 - 1180 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers del. : Adou Lucie Alliance-Bokiau SA avenue Louise 363 - 1050 Bruxelles Code Nace : 66220 - Activités des agents et courtiers d'assurances del. : Eickhoff Pierre Arever SPRL Rue Frans Pepermans 72 - 1140 Bruxelles Code Nace : 11050 - Fabrication de bière 20411 - Fabrication de savons et de détergents 46341 - Commerce de gros de vin et de spiritueux del. : Pierre Fabienne Autome Alain / Consulting Business Events PPE Rue Destrée 165 - 6001 Marcinelle del. : Autome Alain Avvisi SPRL Rue Marcel Buts 6 - 1150 Bruxelles Code Nace : 18130 - Activités de prépresse 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73110 - Activités des agences de publicité del. : de Baenst Stéphane BD MyShopi SA De Kleetlaan 12B - 1831 Diegem Code Nace : 70100 - Activités des sièges sociaux del. : De Witte Tim Beltug - Belgian Telecommunications Users Group VZW Prins Boudewijnlaan 97 - 9100 SintNiklaas Code Nace : 80100 - Activités de sécurité privée 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Jacobs Danielle BMC - Business Management Consulting SA Avenue Louise 149 bte 24 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Azbel Daniel Bola Consulting SCS Boulevard Louis Mettewie 260 - 1080 Bruxelles Code Nace : 64991 - Activités d'affacturage (Factoring) 70100 - Activités des sièges sociaux 82110 - Services administratifs combinés de bureau del. : Bolangier Jo Brussels Football ASBL avenue Houba de Strooper 145 - 1020 Bruxelles Code Nace : del. : Vasseur Benjamin CAP Aster SPRL Rue Pierre Delacroix 13 - 1150 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 62090 - Autres activités informatiques 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Parmentier Antoine Chevalier Julie - Studio Lashes & Brows PPE Rue 't Kint 60 - 1000 Bruxelles Code Nace : 5621002 - Organisation de noces, banquets, cocktails, buffets, lunches et réceptions diverses 73110 - Activités des agences de publicité 82300 del. : Chevalier Julie Eating Point SPRL Rue de Theux 81 - 1050 Bruxelles Code Nace : 56210 - Services des traiteurs 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 93299 - Autres activités récréatives et de loisirs n.c.a. del. : Verstraete Jean-Benoît Ebrard Véronique PPE avenue de la Jonction 55B - 1190 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Ebrard Véronique Editions Caramel SA avenue Jacques Georgin 2 - 1030 Bruxelles Code Nace : 46900 - Commerce de gros non spécialisé 58110 - Édition de livres del. : d'Oultremont Jean-Michel Excel & Co SA Avenue Louise 380 - 1050 Bruxelles Code Nace : 66220 - Activités des agents et courtiers d'assurances del. : Sohr Thierry Fairtrade Belgium SCRL Rue d'Edimbourg 26 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 77400 - Location-bail de propriété intellectuelle et de produits similaires, à l'exception des oeuvres soumises au droit d'auteur del. : Defraeije Matilde Image&3D Europe ASBL Boulevard d'Anvers 40 - 1000 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 90032 - Activités de soutien à la création artistique del. : Gallez Alain Joyn Employment Law SPRL Chaussée de la Hulpe 181 - 1170 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Delporte Christiaan Lobbyz SPRL Rue Bruyn 36 - 1120 Bruxelles Code Nace : 2823001 - Fabrication de machines à écrire électriques ou manuelles 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73110 - Activités des agences de publicité del. : Van Autgaerden Stéphane Manure-Colli BVBA Grote Plaats 51 - 2323 Hoogstraten Code Nace : 38212 - Traitement physico-chimique des boues et des déchets liquides 52100 - O Entreposage et stockage, y compris frigorifique del. : Peeters Christophe MSIE - Make Sole in Europe BVBA Boulevard Louis Schmidt 29 - 1040 Bruxelles Code Nace : del. : Van Ginneken Marc Nice Solutions SPRL Brouck à l'Abbaye 12 - 4690 Bassenge Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion 82200 - Activités des centres d'appels del. : Wilmots Sophie Occupy The Tech Brussels SPRL Rue d'Alost 7 - 1000 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 63990 - Autres services d'information n.c.a. 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Naranjo Andrea Ors Europe en Organ Recovery Systems NV Leonardo Da Vincilaan 2 - 1831 Machelen Code Nace : 4646001 - Le commerce de gros de produits pharmaceutiques 72190 - Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles del. : Daman Geneviève Royale Botanique Estate SPRL Rue de Spa 46 - 1000 Bruxelles Code Nace : 41101 - Promotion immobilière résidentielle 41102 - Promotion immobilière non résidentielle 68100 - Activités des marchands de biens immobiliers del. : Filippi Laurent Sophie Chocolat SPRL Rue des Drapiers 27/29 - 1050 Bruxelles Code Nace : 5610201 - Vente au comptoir ou par téléphone, fax, internet d'aliments et de boissons : établissements de restauration rapide (snack-bars, sandwiches-bars, etc.) del. : Veryepe Sophie Teychene Invest Belgique SPRL avenue Louise 480 - 1180 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 66300 - Gestion de fonds del. : Harakat Younes 46 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement Jusqu’au 13.11.2018 Cycle : choisir son CRM et motiver son équipe à l'utiliser 06.11.2018 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation durables 19.11.2018 Manager plus efficacement votre team commerciale ! 20.11.2018 Neuroscience : Développez votre concentration et votre mémoire 29.11.2018 50 % des départs sont dus à un conflit non résolu : plus chez nous ! Vente, marketing & Communication 6.11.2018 Instagram, outil 58 fois plus puissant que FB pour créer du lien avec votre cible 14.11.2018 Transformez les caractéristiques de vos produits ou services en message de vente 16.11.2018 Apprendre le néerlandais pour prospecter et vendre 30.11.2018 Time Management pour commerciaux ! Efficacité 15.10.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer son temps 27.11.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer son temps ICT 24.10.2018 Google my business : Aidez vos clients potentiels à vous trouver ! 6.11.2018 Instagram, outil 58 fois plus puissant que FB pour créer du lien avec votre cible 9.11.2018 Optimisez vos campagnes emailing : simplifiez, automatisez, mesurez et augmentez vos conversions! 13.11.2018 Facebook – créer et engager votre communauté 15.11.2018 Gamification : engagez vos utilisateurs grâce aux techniques de jeu 20.11.2018 Réalisation de votre capsule vidéo 20.11.2018 Digital Meet & Share 28.11.2018 Découvrez les ficelles d’une campagne Facebook gagnante et rentable ! 29.11.2018 Créer des présentations captivantes et persuasives grâce à PowerPoint ➜ Caroline Coutelier +32 2 643 78 13 – cco@beci.be Législation sociale 11.10.2018 Actualités de droit social dans la fonction publique 19.10.2018 Actualités Compensation & Benefits 22.10.2018 Assuétudes et addictions au travail : des risques psychosociaux à ne pas négliger 25.10.2018 Les actualités du second pilier de pension 08.11.2018 Les nouvelles règles européennes de détachement 12 & 17.11.2018 Négociation avec les syndicats : atelier pratique 15 & 22.11.2018 Stress et burn-out : une approche psycho-médicale et juridique ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 fs@beci.be Droit commercial 17.10.2018 The changing face of legal practice: the lawyer as a dispute resolution professional 18.10.2018 « Les impayés… plus une fatalité ! » : comment prévenir et recouvrer vos impayés ? ➜ Alexis Bley +32 2 563 68 58 ab@beci.be Cycle marchés publics 17.10.2018 Les opportunités de marchés dans le secteur de la propreté 22.10.2018 Se mettre en ordre pour répondre à des marchés publics ➜ Caroline Coutelier +32 2 643 78 13 — cco@beci.be 09.10.2018 EEN - Visite d’une délégation tchèque : IA, robotique et industrie 4.0 10.10.2018 Club Export Brussels - Allemagne 11.10.2018 Export Experience : la douane, les documents, les techniques et formalités douanières (CCIBW) 16.10.2018 Club Export Brussels : instruments financiers mis en place par Finexpo pour soutenir les exportations vers les pays en développement 16.10.2018 Met NKVK-Beluned naar de voetbalderby België-Nederland** 21 au 25.10.2018 EEN – Matchmaking event avec des acheteurs du secteur alimentaire au salon SIAL 23.10.2018 NKVK: Boekhouden, fiscaliteit en BTW in Belgie** BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 47

COMMUNITY 25.10.2018 NKVK: Een Belgische vestiging opzetten: waarom, hoe en waar?** 25.10.2018 Export Experience: TVA et commerce international 08.11.2018 EEN –Directive sur le Détachement des travailleurs, qu’est ce qui change ? 08.11.2018 Export Experience : Contrats internationaux, de l’offre aux négociations, partie 1 (CCIBW) 08.11.2018 : NKVK: Uitvoeren van werken in België 12.11.2018 Forum Douanes Bruxelles - Comment vous préparer au Brexit ? 13.11.2018 Club Afrique – Opportunités en Afrique du Sud, au Malawi, au Mozambique, en Ouganda, et au Rwanda 13.11.2018 NKVK : Sociaal overleg in België 15.11.2018 Export Experience : Contrats internationaux, de l’offre aux négociations, partie 2 (CCIBW) 15 & 16.11.2018 EEN – North Buy Southwest : Matchmaking event avec des producteurs français de produits alimentaires et de vins 21.11.2018 EEN – About Japan ! Cross cultural workshop 22.11.2018 Export Experience – Logistique & transport à l’exportation 22.11.2018 NKVK: Boekhouden, fiscaliteit en BTW in Nederland** 23.11.2018 EEN – Commerce électronique : quel levier de croissance pour mon entreprise ? 28.11.2018 Rencontrez des entreprises québécoises ! 29.11.2018 NKVK: Werken met Nederlands personeel? Belangrijke aspecten** 07.12.2018 NEDwerk Antwerpen met 12.10.2018 Club DRH 15.10.2018 Discovery Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be ** En néerlandais uniquement Inscrivez-vous à une ou plusieurs formations et bénéficiez des subsides à la formation Région Bruxelloise: 50% de subsides: (investissement min. = 1.000 €) Retrouvez notre agenda complet sur www.beci.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO 1030/0 15 ADEB Airbnb Amazon Asian Street Assuralia Audi Brussels Axa BDO Belgian Workspace Association B-Hive Bit4You Bruxelles Propreté Bureau Gérard Cercle de Lorraine Chicken Republic Credal De Lijn Djump EasyMile Enterprise Europe Network Envie du jour Ethias Fairtrade Belgium FEB Finnova Flickr Flycare 48 BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 37-38 29-31 29-31 44 24-25 6-9 24-25 37-38 10 24-25 4 ; 6-9 ; 24-25 28 6-9 42-43 44 34 12-13 ; 28 28 32-33 16 40 34 34 6-9 17-18 28 24-25 Fresh Box Golf de Pierpont Google Hey Hub.brussels Innoviris Iris Group Jacques Delens KBC Keyrock Keytrade Bank Leansquare Macq Maestromobile Martin’s Hotel Microsoft Mymicroinvest Navya NCP Brussels Netflix Pasha Pizza Club Point Bar PwC Ruter 44 42-43 28 ; 32-33 24-25 17-18 26 42-43 37-38 34 24-25 6-9 ; 24-25 24-25 32-33 12-13 42-43 28 6-9 32-33 17-18 29-31 Observatory of Metropolitan Mobility 32-33 Oceanlab 24-25 28 44 44 29-31 32-33 Settlemint Sirris Skynet SNCB Sodexo Stampify Stib Sub & Co, Chez Sweet Corner Swift Taxis Verts TEC Tempo-Team Toledo Telecom Touring Triodos Troty Uber Visit.brussels Vivaqua Voka VW Workero Youtube Bert van Dijk, CEO Mercy ships Belgium** 7.12.2018 Week van de internationale ondernemen - themadag Nederland met Voka** 11.12.2018 NKVK: Zakendoen in het buurland? Cultuurverschillen tussen België en Nederland** ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be Schneider Electric Seraphin 29-31 24-25 24-25 26 6-9 12-13 ; 28 34 24-25 12-13 ; 28 44 44 34 28 28 6-9 6-9 15 34 4 29-31 ; 32-33 28 34 12-13 24-25 17-18 28

Conférence transmission d’entreprises Organisée par le JEUDI 25 OCTOBRE 2018, DE 15H30 À 21H30 ◗ Présentation de résultats d’enquêtes sur le financement des reprises d’entreprises et sur la reprise de la société par les employés ◗ Témoignages d’entrepreneurs cédants et acquéreurs ◗ Débats interactifs ◗ Intervention de Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Emploi et de l’Economie ◗ Possibilité de rencontres en tête-àtête avec nos experts ◗ Drink de networking INFO ET INSCRIPTIONS : Erick Thiry, Coordinateur Hub Transmission T +32 2 643 78 36 M +32 475 68 15 15 eth@beci.be www.beci.be HUB TRANSMISSION DE BECI dans le cadre de la Semaine Nationale de la Transmission CHEZ BECI, 500 AV. LOUISE, 1050 BRUXELLES Événement réservé aux candidats à la cession ou acquisition. Anonymat garanti ; pas de badge ni de liste de participants.

Comme le Schtroumpf à Lunettes, rejoignez la grande famille des travailleurs Daoust ! Bienvenue chez Daoust, Welcome to the Family ! Spécialiste en Intérim et Titres-Services, Daoust est animée, depuis 1954, par un véritable esprit de famille. Daoust accompagne chaque jour ses intérimaires dans l’Industrie, l’Horeca, le Retail ou encore les métiers de l’Offi ce. Sans oublier ses milliers d’aide-ménagèr(e)s qui satisfont plus de 20.000 clients via son département Titres-Services. Rejoignez-nous dans l’un de nos JobCenters partout en Belgique ou sur www.daoust.be INTERIM • SELECTION • TITRES-SERVICES • OUTPLACEMENT • COACHING • PUBLIC SECTOR Partenaire offi ciel de à partir de juin 2018 - Brussels Expo Agréments: Wallonie: W.INT/SO/RS/RE.22, Flandre: VG.163.BUOP, Bruxelles: 00391. Agréments Titres-Services: Bruxelles: B40063, Wallonie: W40063, Flandre: V40063.

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