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SMART CITIES, SMART COMPANIES Bureaux intelligents : l’arme ultime pour séduire les collaborateurs La guerre des talents fait plus que jamais rage, vous en conviendrez. Dès lors, aucun moyen de recruter et de conserver ses meilleurs collaborateurs ne doit être négligé. Et notamment l’environnement de travail intelligent qui offre à l’employé un confort optimal au bureau, surtout s’il appartient à la génération Y. S elon une récente étude de l’école de commerce française Essec, pas moins de 93 % des jeunes actifs ne voudraient pas d’un bureau classique, tandis que 73 % des salariés français privilégieraient les espaces de travail collaboratif. Par ailleurs, pour 40 % des salariés hexagonaux, le lieu de travail est crucial dans le choix d’un nouvel emploi. De son côté, une étude de Dell/ Intel sur l’espace de travail du futur indique que 44 % des travailleurs estiment que leur espace de travail n’est pas assez intelligent. Or l’employé moyen passe environ un tiers de son temps sur son lieu de travail… Trois couches La mise en place d’un environnement de bureau intelligent s’inscrit dans un processus de transformation numérique de l’ensemble de l’organisation. En pratique, le passage d’un espace de travail physique vers un bureau numérique implique trois piliers. D’abord, le déploiement d’une infrastructure adaptée, permettant d’assurer une connectivité tant en interne que vers l’extérieur, qu’il s’agisse de réseaux LAN et WAN, mais aussi de convergence téléphonique fixe-mobile. Outre bien sûr des solutions de stockage de données, idéalement dans le cloud, pour permettre un accès à distance sécurisé et une continuité d’activité garantie. Par ailleurs, cette approche permet des investissements de type opex (dépenses d’exploitation) plutôt que capex (dépenses d’investissement). Cela dit, une infrastructure sur site pourrait aussi être envisagée, de même qu’une solution hybride combinant des plateformes sur site et dans le cloud. Sachant évidemment que la sécurité devra constituer dans tous les cas une priorité majeure. Ensuite, l’organisation devra se doter d’équipements capables de supporter les collaborateurs dans leur travail (sur place ou à distance), essentiellement mobile donc. Il s’agira en l’occurrence de PC portables, tablettes et autres smartphones, lesquels seront sécurisés et adaptés à l’activité des différents types de collaborateurs. De même, les plateformes de communication devront intégrer la communication vocale aux ressources informatiques, voire – pourquoi pas ? – opter pour les communications unifiées (UC). Enfin, il conviendra de prévoir des applications spécifiquement conçues pour le travail en équipe et à distance. À nouveau, ces outils pourront être soit installés en interne, soit accessibles en mode SaaS (Software-as-a-Service ou logiciel en tant que service), où les applications sont hébergées sur des systèmes externes et accessibles à distance, avec paiement à l’utilisation. Outre les outils de création et de partage de fichiers, l’entreprise mettra en place des solutions de visioconférence ainsi que d’agenda et de calendrier partagés et de communication en temps réel, sans parler évidemment des applications « classiques » de bureautique (dites « de productivité »). Au-delà de ces trois couches indispensables, l’entreprise se devra d’évoluer vers une organisation agile en impliquant étroitement les utilisateurs par le biais de campagnes de sensibilisation et de formations. Car la réussite d’un tel projet passe par une gestion du changement et une adhésion de chacun au projet. Avantages La numérisation du poste de travail s’inscrit à la fois dans une démarche volontariste de rupture, mais s’impose aussi comme une nécessité pour les entreprises, compte tenu notamment des problèmes de mobilité. Ainsi, le quotidien BECI - Bruxelles métropole - octobre 2018 29 Marc Husquinet © Getty

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