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N° 32 - Février 2018 le magazine des entreprises bruxelloises Financer l’entreprise L’heure est au « mix des financements » Le tax shelter PME s’ouvre aux scale-up Valorisation : que vaut mon entreprise ? P.27 P.36 P.40 Jacques Borlée : « Il est grand temps que l’on travaille le quotient émotionnel » P.12 ISSN 2406-3738

Prix belge de l’Energie et de l’Environnement En partenariat avec Luminus Vous avez développé un projet dans le domaine du développement durable ? Posez votre candidature pour le Prix belge de l’Energie et de l’Environnement. LE Prix dE tous LEs bELgEs ! Citoyen, entreprise, institution, administration, association,… Participez gratuitement à la 13e édition pour mettre en lumière votre savoir-faire, vos réalisations et vos contributions à la société de demain ! édition 2018 : LEs CatégoriEs q Sustainable Education Award q Sustainable Mobility Award q Sustainable Energy Award q Sustainable Building Award q Circular Economy Award q Sustainable Transport & Logistics Award q Sustainable IT Award q Sustainable Food Award q Sustainable Water Management Award CérémoniE dE rEmisE dEs Prix Des entreprises, institutions et médias récompenseront les lauréats lors d’un prestigieux événement le 7 juin 2018 sur le site de Tour & Taxis. remise des dossiers pour le 22 avril 2018 au plus tard. PrEmium PartnEr PartnErs Référence Média Creative Events infos et inscriptions : www.eeaward.be Chacun peut agir ! MAGAZINE

EDITO Cessons de défendre Bruxelles ! Défendre, au sens étymologique du terme, c’est se protéger contr chose ; c’est prévenir ou repousser une attaque. Se défendre, c’es si nier ce dont on est accusé, ou encore interdire quelque chose quelqu’un. Défendre, c’est donc agir en réaction, ou du moins précaution, vis-à-vis d’une menace. Voilà un verbe qui n’exprime rien de très constructif, de dynamique, ni d’optimiste. Nous-mêmes qui, en tant que chambre de commerce, affirmons défendre les intérêts des entreprises bruxelloises, nous devrions y réfléchir à deux fois quand nous utilisons ce terme. Non que les intérêts de nos membres n’aient pas à être défendus – à cet égard, il y a toujours beaucoup à faire. Mais parce que ce que nous souhaitons d’abord exprimer, pour les entreprises, c’est une vision positive et proactive. Il en va de même pour notre ville, dont l’image, c’est vrai, peut laisser à désirer. Au cours de l’année écoulée, quand on a parlé de Bruxelles, c’était trop souvent pour évoquer des problèmes de mobilité, de gouvernance, de propreté publique ou encore, plus récemment, à propos des incidents survenus au centre-ville, ou du projet avorté de stade national. Pas de quoi se montrer fiers d’être Bruxellois… Or, quand ils ont le sentiment que leur ville est traitée de manière injuste, les Bruxellois, touchés dans leur orgueil, prennent volontiers une posture défensive – ce qui désigne forcément un adversaire auquel se confronter. Sommes-nous bien conscients, dans notre pays, des atouts de notre capitale ? Bruxelles est l’une des régions les plus riches d’Europe en termes de PIB par habitant ; une ville de réputation mondiale grâce aux institutions européennes ; l’une des villes les plus cosmopolites du monde ; c’est aussi la première ville universitaire du pays, devant Leuven ou Louvain-la-Neuve. Et la ville la plus dynamique ; celle où se créent le plus d’entreprises. Et si nous cessions de nous plaindre ? Nos problèmes de mobilité, par exemple, apparaissent dans nos sondages comme la principale inquiétude des entrepreneurs. À juste titre. Ces problèmes sont très réels et préoccupants. Les multiples chantiers provoquent un véritable chaos. Mais ils sont aussi le signe que Bruxelles agit : on remplace des voies de tram, on rénove des tunnels, on va étendre le métro… Bref, Bruxelles se transforme. Et si nous délaissions un peu la communication négative pour construire une vision ? Voyons ce qu’ont fait des villes comme Berlin, Manchester, Amsterdam ou Vienne, pas plus performantes que Bruxelles en termes socio-économiques, mais qui ont su imposer d’elles-mêmes une image positive, enthousiasmante. C’est ainsi que l’on séduit des étudiants, des touristes, des habitants, des patrons… Que voulons-nous pour Bruxelles ? Et que sommes-nous prêts à faire pour y parvenir ? Cette vision, cette inspiration pour notre ville, nous devons la développer, la partager et la promouvoir ensemble, acteurs privés, pouvoirs publics et société civile. Bref, nous devons nous fédérer autour d’un projet commun pour Bruxelles. C’est ce que nous faisons et allons faire dans les prochains mois, avec nos membres, les secteurs et les acteurs socio-économiques de la Région : traduire notre vision pour Bruxelles en mesures à prendre, aujourd’hui et dans les cinq années à venir. BECI - Bruxelles métropole - février 2018 1 Marc Decorte, Président de BECI

SOMMAIRE News 4 6 BECI online Digest CHAMBRE DE COMMERCE & Think Tank 12 Jacques Borlée : « Il est grand temps que l’on travaille le quotient émotionnel » 14 Pour ou contre un nouveau stade national à Bruxelles ? 16 Trop is te veel ! 17 Parking, téléjalonnement : Bruxelles n’est pas (encore) tirée d’affaire 19 Carte blanche : Bruxelles, la ville qui se trompe 20 Du chantier naval au pôle d’innovation 21 Open source : Coopérer, le début de la confiance International 22 4 priorités pour aider les PME bruxelloises à s’exporter 25 La Chine réprime les contrefaçons Financer l’entreprise 27 L’heure est au « mix des financements » 32 L’indispensable bagage financier 34 Business plan : réfléchir avant d’agir 36 Le tax shelter PME s’ouvre aux scale-up 38 Collibra, la start-up bruxelloise financée par la Silicon Valley 39 Faut-il compter sur les subsides pour se développer ? 40 Que vaut mon entreprise ? Entreprendre 42 5 raisons de choisir la médiation 43 Marchés publics : une opportunité aussi pour les PME 44 Un assistant personnel gratuit, cela existe ? Oui, Outlook ! 45 Transformation numérique : vos employés aussi sont concernés ! 48 Village Partenaire : des poules, du compost et du business durable 49 Citizenfund : la coopérative d’investissement pas comme les autres 50 Never start alone ! 52 ReStart, un an déjà ! Community 54 L’actualité BECI en photos 56 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles 59 Demandes d’admission 59 Index 60 Agenda UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 32 – Février 2018 Au mois de mars : Sales & Marketing Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Ont collaboré à ce numéro : Édouard Cambier, Xavier Dehan, Vincent Delannoy, Guy Delhaye, Annabelle Duaut, Johan Debière, Ophélie Delarouzée, Gaëlle Hoogsteyn, Amy Kessels, Victor Lepoutre, Cédric Lobelle, Jean-Philippe Mergen, Morgan Van Cleven, Marie Vandenberghe, Peter Van Dyck et Miguel Van Keirsbilck. Production Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel Metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.500 ex. Infos et réservations Anne Schmit – T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 – asc@beci.be Membership Émilie Croin – T +32 2 643 78 08 ecr@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UNE BRUXELLOISE. Bitilokho (Schaerbeek), cherche un emploi comme vendeuse. “J’AI LE SENS DU CONTACT.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

NEWS BECI ONLINE Social Media Jan De Brabanter, secrétaire général de Beci-Union des Entreprises de Bruxelles, a pris en décembre la présidence du Conseil Economique et Social bruxellois (CESRBC), principal organe de concertation socio-économique au niveau régional. Début janvier, Beci publiait son baromètre politique semestriel, indiquant une nouvelle poussée des préoccupations des entrepreneurs quant à la mobilité bruxelloise. Des résultats qui ont alimenté le débat. « Échouer, c’est avoir l’occasion de recommencer de manière plus intelligente », disait Henri Ford. Le programme Beci reStart a été lancé il y a un an. Article à lire en p. 52. #BECImember : Nouveau membre de Beci, DHL Aviation est actif dans le fret aérien express international, opérant notamment au départ de Brussels Airport. Rejoignez-nous sur Facebook, LinkedIn, Twitter. 4 BECI - Bruxelles métropole - février 2018

NEWS BECI ONLINE Dans votre newsletter de janvier 5 Qu’est-ce que le burnout ? Pourquoi y en a-t-il tellement ? Quelles sont les personnes à risque ? Y a-t-il des signes annonciateurs ? Comment réduire les risques ? Tout savoir sur le burnout en 5 réponses. Un article d’Anne Habets (Stress Out) et Anne Everard (auteure du Guide du burnout). En conflit avec votre associé ? Il y a beaucoup à faire pour gérer cette situation avant d’envisager une procédure judiciaire, qui n’est que le dernier recours. Plus d’info ? Danaï Siakoudi, conseillère juridique Beci, 02 563 68 58 dsi@beci.be. Saviez-vous qu’il est possible de capter et diffuser en direct une vidéo de votre événement sur facebook, de l’ouvrir aux commentaires des participants et au partage ? Une check-list pour ne rien oublier. Vous ne l’avez pas reçue ? Retrouvez nos précédentes newsletters sur www.beci.be/newsletter/bm_online/ BECI - Bruxelles métropole - février 2018 5

NEWS DIGEST Mixité des métiers : succès des électriciennes industrielles Veolia, Bruxelles Formation et Interface3 s’unissent et relèvent le défi de la mixité des métiers en proposant une formation qualifiante d’électricienne industrielle de 13 mois pour les jeunes femmes de moins de 30 ans. Didier Gosuin, Ministre de l’économie de l’emploi et de la formation professionnelle, salue les résultats de cette initiative et encourage son développement. En décembre 2016, après une année de formation chez Interface3, Bruxelles Formation et Veolia, six stagiaires ont été engagées par Veolia en tant qu’électriciennes industrielles. Cette formation a été reconduite en 2017. Actuellement, six femmes ont effectué leur stage en entreprise et une nouvelle formation a débuté en janvier 2018. Bruxelles Formation le constate au quotidien : les femmes ne sont pas légion dans certaines formations et les hommes dans d’autres. Et le secteur de l’électricité n’échappe pas aux stéréotypes de genres. Chez Veolia, les femmes représentent 7 % des métiers techniques, et l’entreprise met un point d’honneur à faire augmenter ce chiffre. De nombreuses entreprises publiques ou privées mettent en place des plans visant à promouvoir la diversité au sein de leur personnel. Encore faut-il trouver les personnes compétentes. En effet, s’il est déjà difficile de recruter un électricien industriel au vu de la pénurie actuelle dans le secteur, recruter une électricienne industrielle relève de l’impossible. Pour contrer cet état de fait, Bruxelles Formation et Interface3 ont donc décidé de conjuguer leurs domaines d’expertise respectifs afin de proposer une formation qualifiante d’électricienne industrielle. Durant ce parcours de formation, Interface3 se charge de la sélection des candidates, de la préformation et des soft skills. Bruxelles Formation assure la partie technique de la formation et Veolia propose un stage. Rainbow Resources Group Care – trust – fun – diversity Agence de recrutement et d’intérim spécialisée dans les profils administraLfs, RH et de support: ² Recrutement et sélecLon de personnel de support mulLlingue dans tous les secteurs et à différents niveaux de la société ² Missions temporaires (souvent avec opLon fixe) ² FoncLons RH Nous vous accompagnons dans la ges0on de vos besoins en personnel. Notre équipe est à votre disposi0on pour toute ques0on! Rainbow Resources Group Boulevard Brand Whitlock 87/93, b.8 1200 Bruxelles 02/735.41.54 6 BECI - opole - février 2018 admin@rainbowgroup.be www.rainbowgroup.be Veolia, qui assure entre autres la maintenance des installations chez des clients tels que les Institutions Européennes, « intégrera les stagiaires dans ses équipes pour leur montrer le côté pratique de ce qu’elles auront vu en théorie », explique Gérald Roy, CEO de Veolia. « Ce projet le prouve, l’engagement des entreprises est déterminant dans le succès d’une formation professionnelle », commente Didier Gosuin. « Ici, Veolia s’engage non seulement à former mais surtout à engager ces femmes au terme de leur formation d’électricienne. C’est du sur-mesure et c’est une formule à développer ! Afin d’étendre ces initiatives à d’autres entreprises, nous allons conclure un accord-cadre avec le secteur de l’électrotechnique Volta pour répondre tant au défi sociétal de la Région bruxelloise qu’aux besoins des entreprises. Par ailleurs, l’engagement des femmes dans les métiers techniques répond à une double nécessité : proposer des emplois durables, qualifiés, avec de réelles perspectives de carrière aux Bruxelloises, et soutenir la mixité hommes-femmes dans toutes les professions. » Info : www.veolia.com © Veolia

NEWS DIGEST 5 compétences pour devenir un assistant de choc Quelles sont les qualités les plus recherchées par les employeurs lorsqu’ils recrutent du personnel administratif ? Comment faire pour être l’assistant dont les entreprises ne peuvent plus se passer ? Maud Deweer, Senior Manager de la division Business Support de Walters People, souligne les 5 compétences les plus recherchées par les employeurs. 1. Être un excellent communicateur : En tant que management assistant, vous êtes en contact avec tous les niveaux de l’entreprise. D’excellentes aptitudes de communication ainsi que de solides compétences linguistiques sont donc essentielles. « Vous devez pouvoir avoir une communication claire et transparente avec votre manager, de manière à gérer vos tâches du mieux possible et fournir rapidement des résultats », explique Maud. La connaissance d’autres langues européennes constitue toujours un atout majeur, surtout en Belgique. 2. Faire preuve de compétences organisationnelles avérées : Un très bon sens de l’organisation, la capacité de rester calme face à la pression et être capable de mener plusieurs tâches de front sont des compétences indispensables pour réussir. Vous devrez également avoir le sens du détail. Comme il n’est pas rare que certaines tâches urgentes vous soient confiées, vous devrez également être capable de définir efficacement les priorités. « Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer une tâche immédiatement, envoyez un simple mail accusant réception du message pour indiquer à votre manager que vous êtes sur le coup », conseille Maud. 3. Se montrer proactif : Les employeurs sont à la recherche de personnes qui non seulement travaillent dur et se montrent proactives, mais aussi qui se sentiront à l’aise dans un environnement stimulant et exigeant. Votre objectif : devenir le bras droit de votre manager et donc indispensable. Certains petits détails peuvent faire la différence. Par exemple, si vous savez que votre manager préfère utiliser des bics d’une certaine couleur, pensez-y lors de la prochaine commande. Réfléchissez toujours aux moyens d’étoffer vos compétences professionnelles. 4. Devenir un expert des systèmes informatiques : Pour réussir, vous devrez maîtriser Microsoft Word, Outlook, Excel et PowerPoint. Savoir comment organiser des vidéo conférences, créer et jongler avec des formules Excel et effectuer des mises en page pointues de documents peut vous donner une longueur d’avance sur les autres assistants de direction. Garder le sourire même si le manager change d’avis à la dernière minute est une autre qualité très recherchée chez les management assistants. 5. Adopter une attitude positive : « Il est crucial d’avoir une attitude positive. Les employeurs sont à la recherche de personnes aimables et dynamiques, désireuses de se dépasser. Si un manager change d’avis à la dernière minute, le/la management assistant idéal(e) restera positive et gérera cette situation avec le sourire. Les assistants doivent également se montrer flexibles. Celles qui travaillent au plus haut niveau le savent, ce n’est pas un job de tout repos : les heures sup peuvent faire partie du lot », conclut Maud. Info : www.walterspeople.be ESP A CE MEMBRE NautaDutilh Brussels has an outstanding reputation in corporate / M&A, banking & finance, capital markets, taxation, intellectual property, employment law, public & regulatory and dispute resolution. Founded in 1994, the Brussels office has become an important player in the Belgian legal market, with the capability to handle the most complex cases. Focusing on seven sectors (financial Institutions, real estate & infrastructure, energy & natural resources, life sciences, BeTech, private equity and professional services) we are able to offer our worldwide clients tailor-made solutions based on a thorough knowledge of all relevant markets. NautaDutilh assist national and international clients, including companies, financial institutions and governmental bodies, in transactions, litigation and other legal matters of varying levels of complexity. We are an independent firm and have longstanding relationships with leading law firms worldwide based on working together over decades. NautaDutilh is an international law firm practicing Belgian, Dutch, Luxembourg and EU law. The firm was founded in 1724 and is now one of the largest in the Benelux with over 400 lawyers, notaries and tax advisors, based at offices in Amsterdam, Brussels, London, Luxembourg, New York and Rotterdam. www.nautadutilh.com +32 2 566 80 00 ESP A CE MEMBRE Acheter au Mont-de-Piété Bijoux, sacs à main, montres de marque, tableaux, objets divers… Le Mont-de-Piété organise pratiquement tous les mardis (hors congé scolaires) des ventes publiques et 5 fois par an une vente de prestige le samedi. Toutes les ventes sont précédées d’une exposition où vous pouvez voir, essayer, analyser les lots. Dans la salle de vente règne une ambiance toute particulière et qui sait, vous pourriez y trouver votre bonheur parmi les bijoux et les pierres précieuses et autres. Pour chaque vente un catalogue est visible sur www.montdepiete.be Vous y trouverez également toutes les informations sur les conditions de vente. BECI - Bruxelles métropole - février 2018 7

DIGEST phoniques dans le cloud, le LAN/WiFi intégré, les solutions Unified Communication & Collaboration (UCC), la vidéosurveillance et le contrôle d’accès des bâtiments. Nextel livre actuellement ces services à déjà plus de 5.000 clients et sur 10.000 sites. Info : www.telenet.be RELY ON US. ALWAYS AND EVERYWHERE. SECURITY & HOSPITALITY SOLUTIONS | SECURE TECHNOLOGY SOLUTIONS | CASH SOLUTIONS | SAFETY SOLUTIONS | AVIATION & LOGISTIC SOLUTIONS | TRAINING & CONSULTANCY SOLUTIONS | CARE & JUSTICE SOLUTIONS Buro & Design Center PB 77 • Esplanade 1 • B-1020 Brussels • +32 800 90 004 • info@be.g4s.com • Please visit www.g4s.be for more information En six ans, un tiers de starters supplémentaires chez les plus de 50 ans Ces six dernières années, la part de starters de plus de 50 ans a augmenté d’un tiers. Aujourd’hui, 12 % de tous les starters ont plus de 50 ans. C’est ce qui ressort des chiffres de la caisse d’assurances sociales Acerta. « Cette croissance s’explique surtout par le fait que de plus en plus de femmes optent pour une carrière d’indépendante, tandis que nous observons la tendance inverse chez les hommes », déclare Fabienne Evrard, directrice du service à la clientèle chez Acerta. « Le nombre de femmes starters de plus de 50 ans a augmenté de 7 % ces cinq dernières années, tandis que nous constatons une diminution de 4 % chez les hommes. » Telenet rachète l’intégrateur ICT belge Nextel Telenet Group SPRL a conclu un accord pour le rachat de la société TelelinQ SA et ses filiales Nextel SA, Nextel Telecom Solutions SA et TelelinQ Distribution & Finance SA. Dans un souci de soutenir sa croissance, ce rachat permettra au groupe Telenet d’acquérir une expertise complémentaire afin de concevoir, construire et gérer des solutions globales pour les entreprises. En tant qu’intégrateur belge, Nextel est aujourd’hui actif auprès de grandes entreprises, de PME, d’établissements de soins, d’organisations à but non lucratif et d’autorités publiques. Nextel a des implantations à Wommelgem et Zaventem, et compte actuellement 315 employés permanents. Le rachat doit être soumis pour approbation à l’Autorité belge de la Concurrence avant de pouvoir être exécuté. Telenet observe un besoin croissant de solutions globales dans le marché professionnel ainsi que la nécessité de s’adresser à un seul interlocuteur pour les services de téléphonie et de réseau. À l’heure actuelle, Telenet Business fournit ces services essentiellement à de petites entreprises et veut à l’avenir les proposer aux moyennes et grandes entreprises à la demande des clients, et en complément au réseau de partenaires existant. Avec le rachat de Nextel, Telenet Business est mieux en mesure de répondre à ces attentes, par exemple avec des solutions globales comme des centraux télé8 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Pour 6 starters de plus de 50 ans sur 10, il s’agit d’ailleurs d’une nouvelle activité principale. Fabienne Evrard : « C’est aussi à 50 ans que l’envie de devenir entrepreneur est la plus intense, manifestement, ils se disent que c’est maintenant ou jamais et nombre de ceux qui hésitaient finissent par franchir le pas. » Il n’est pas rare qu’un quinquagénaire souhaite terminer sa carrière par la gestion d’un café, l’appel tardif de l’horeca se classant en bonne position parmi les jeunes entreprises les plus populaires. Fabienne Evrard : « Ouvrir un café ou son propre magasin est souvent un rêve réalisé tardivement. La nouvelle activité en tant qu’indépendant ne s’inscrit donc pas nécessairement dans la lignée de ce que le starter faisait jusqu’alors. » Il n’en va probablement pas de même pour l’activité n° 1 des starters de plus de 50 ans, à savoir la consultance. « Pour la plupart, devenir consultant indépendant ne représente pas un si grand pas : investissements raisonnables et début d’activité avec une expertise précédemment acquise ; ils sont donc bien préparés. » Les raisons de cet entrepreneuriat relativement tardif peuvent varier. Un climat économique favorable, et notamment plus propice à l’entrepreneuriat, peut aider. Pensez par exemple au tax shift. Cependant, toutes les motivations ne sont pas forcément positives ; elles peuvent consister en l’absence d’autres possibilités : ne plus pouvoir choisir de plan de sortie avantageux pour les travailleurs âgés, par exemple. Ou encore, un licenciement tardif combiné à une augmentation de l’âge de la pension peut finalement faire pencher la balance. Info : www.acerta.be

NEWS DIGEST Outre la réduction des émissions de CO2 , les biocarburants sont largement exempts de soufre. Le passage aux biocarburants propres assure une réduction très substantielle des particules et une amélioration des performances en termes de NOx. L’accord de partenariat de DHL Global Forwarding et du programme GoodShipping est exclusif. Le nouveau service sera disponible pour les clients de DHL début 2018. Info : www.dpdhl.com ESP A CE MEMBRE SAJEA, votre expert en fiscalité et comptabilité DHL et GoodShipping réduisent l’empreinte CO2 du transport maritime DHL Global Forwarding, le spécialiste du fret aérien et maritime, s’est associé au GoodShipping Programme, la première initiative mondiale visant à décarboner le secteur du transport maritime de conteneurs en modifiant la composition du carburant marin. DHL Global Forwarding se présente ainsi comme « le premier à offrir à ses clients la possibilité de choisir des biocarburants marins de nouvelle génération, au lieu de combustibles fossiles, pour leurs transports par voie maritime. » « La collaboration avec le GoodShipping Programme est une occasion unique d’apporter des changements dans le secteur du fret maritime et de contribuer à l’objectif de zéro émission à l’horizon 2050 pour DHL. Notre offre de biocarburants se présente en complément ou en alternative à nos services GoGreen de neutralité climatique, donnant à nos clients des possibilités supplémentaires de réduire leur empreinte environnementale », explique Kathrin Brost, responsable Customer Intelligence & GoGreen de DHL global Forwarding. Les carburants renouvelables apparaissent comme un levier important pour réduire l’impact du fret maritime sur l’environnement. Parmi les critères de choix, ces carburants doivent être produits de manière durable et ne pas entrer en concurrence avec les cultures vivrières. En fonction de ces critères, les biocarburants à base de déchets doivent être considérés comme les plus « propres » actuellement disponibles sur le marché. Les nouveaux services de DHL Global Forwarding proposent une réduction de gaz à effet de serre attribuable aux clients. Chaque client inscrit à ce service commande en réalité des « kilomètres verts » au lieu d’un envoi normal, avec ou sans compensation CO2 . Les volumes correspondants de biocarburants seront utilisés à bord des navires de certains partenaires au cours des opérations. SAJEA SPRL est un bureau moderne d’expertise comptable et fiscale à Ixelles. Il propose ses services aux PME opérant dans différents secteurs d’activité en Belgique et dispose notamment de compétences particulières dans les domaines suivants : professions libérales, recherche & développement, cession et concession de droits d’auteur, applications informatiques internationales, sociétés de consultance, de management, immobilières et de participations. Les services s’articulent autour de 4 axes : gestion de votre comptabilité et fiscalité ; supervision de votre comptabilité et déclarations d’impôts ; audit fiscal, comptable et financier ; enfin, missions spéciales (liquidation, transformation de société...). Un espace en ligne est mis à la disposition des clients qui le souhaitent afin de pouvoir facilement communiquer, payer et retrouver l’ensemble des factures à tout moment. Le procédé permet aussi d’avoir une vision claire des impayés et de la situation financière de la société. Les valeurs ? Proximité, proactivité & précision SAJEA Tax, Audit & Accountancy SPRL Rue Washington, 34 1050 Ixelles 0488/22.92.40 j.saucez@sajea.be www.sajea.be Robert Houdart revient chez Efficy comme R&D Manager Efficy, spécialiste belge du CRM, s’adjoint à nouveau les services de Robert Houdart en tant que R&D Manager. Robert Houdart est loin d’être un inconnu pour Efficy, puisqu’il était là dès les débuts de l’entreprise. Le développement de l’application mobile et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle seront les principaux défis du nouveau R&D Manager, qui s’est consacré au BECI - Bruxelles métropole - février 2018 9 © DHL

NEWS DIGEST développement de son célèbre programme d’échecs Houdini au cours des dernières années. En tant que cofondateur d’Efficy, Robert Houdart est l’architecte de sa structure. Il a aussi travaillé sur le code source du système CRM. Il a déjà occupé la fonction de R&D Manager au sein de l’entreprise entre 2005 et 2008. « Je me suis ensuite orienté vers d’autres projets, mais j’ai continué à suivre Efficy, notamment via mon siège au Conseil d’administration », explique-t-il. « J’ai vraiment envie de travailler à nouveau sur Efficy. Ce programme reste quand même un peu mon bébé. Ma passion pour le produit et l’entreprise ne s’est pas tarie ces dernières années. » Robert Houdart sera amené à relever des défis de taille aux cours des années à venir. « Nous souhaitons nous concentrer à court terme sur l’application mobile, la gamification de notre produit et la mise en œuvre de l’intelligence artificielle. Nous voulons rendre le programme plus convivial grâce à la gamification, c’est-àdire l’intégration d’éléments ludiques. » La prochaine version d’Efficy, qui sera commercialisée en mars 2018, proposera déjà une app mobile, promettant des développements ultérieurs dans le futur. Le grand défi des prochaines années réside dans l’IA (intelligence artificielle), qui permet au système de faire des suggestions proactivement au client. Info : www.efficy.com Six Bruxellois formés s’affichent en rue pour booster leur carrière ! Se démarquer sur le marché de l’emploi est un véritable challenge. Pour sortir du lot, six Bruxellois ont eu une idée audacieuse : réaliser une campagne de personal branding mêlant affichage et réseaux sociaux. Au mois de décembre, ils se sont affichés sur des panneaux publicitaires à proximité directe des employeurs de leurs rêves. L’idée? Les interpeller de manière originale pour écrire avec eux une nouvelle page de leur carrière. Une Belle Histoire réalisée en partenariat avec Bruxelles Formation, Ihecs Academy et JCDecaux. Assia, Diane, Anne-Sophie, Julie, Quentin et Thibaut sont six Bruxellois d’expériences et d’aspirations diverses. L’idée de la campagne leur est venue lors d’une formation en communication d’entreprise et gestion de l’événement à Bruxelles Formation, où le formateur leur a présenté un produit JCDecaux : monaffiche.be. Le concept est simple : tout le monde peut désormais louer son propre emplacement d’affichage. Pour une somme raisonnable, l’affiche envoyée par le publicitaire en herbe sera imprimée et affichée près d’une semaine sur le panneau qu’il aura choisi en ligne. Inspirés par le produit, ils se sont dit : pourquoi pas nous ? C’est ainsi qu’est née « La Belle Histoire », celle de Bruxellois aux profils divers s’unissant pour mener une campagne originale au moyen d’un média innovant. Info : http://labellehistoire.brussels/ D.R.

VOUS AVEZ BIEN PLUS DE 15.900 RAISONS D’ENGAGER UN BRUXELLOIS. Yassine (Anderlecht), cherche un emploi comme agent de sécurité. “JE PEUX ÊTRE UN LEADER QUAND LA SITUATION L’EXIGE.” 15.900 € DE PRIMES : BÉNÉFICIEZ MAINTENANT D’ACTIVA.BRUSSELS. En engageant un Bruxellois ou une Bruxelloise via Select Actiris, le service de conseil et de recrutement gratuit d’Actiris, vous êtes en première ligne pour bénéficier de la prime activa.brussels. Nous vous présentons des candidats qui sont dans les conditions. D’ailleurs, saviez-vous que votre candidat peut vous donner droit aux avantages d’activa.brussels dès le 1er jour de son inscription chez Actiris s’il a suivi certains stages ou formations via Actiris, Bruxelles Formation ou le VDAB Brussel ? Découvrez activa.brussels et toutes les autres bonnes raisons de recruter via Select Actiris sur www.actiris.be/activabrussels. Avec le soutien du Fonds Social Européen

Jacques Borlée et ses enfants. De gauche à droite : Jonathan, Olivia, Dylan, Jacques et Kevin Borlée. Jacques Borlée : « Il est grand temps que l’on travaille le quotient émotionnel » Ancien sportif d’élite, père et coach de quatre athlètes de niveau international, Jacques Borlée est aussi conférencier. Il parcourt le monde afin de partager la recette de sa réussite sportive avec le monde de l’entreprise. Pour lui, il faut y trouver davantage de coaches privilégiant l’émotionnel à l’intellectuel. Rencontre. Victor Lepoutre Bruxelles Métropole : Quel lien entre le monde de l’entreprise et celui du sport ? Jacques Borlée : Pour qu’il y ait un lien, il faut que l’entraîneur soit également un coach ou un mentor. Il faut qu’il ait une vision, c’est impératif. Il faut aussi créer une équipe soudée, car on ne gagne pas tout seul. Et il faut que les missions concernant l’ambition et l’innovation soient bien définies. Mais le plus important dans le domaine sportif, et ce qui n’est pas toujours réalité dans le domaine de l’entreprise malheureusement, c’est de donner de la considération, c’est-à-dire donner un influx. Il faut également tenir l’ambition dans le temps. Et, dans l’entreprise comme dans le sport, il faut garder les pieds sur terre. Cette vision est-elle le résultat de votre expérience personnelle ? Quand j’étais sportif, j’étais tout le temps dans l’innovation, et j’avais de l’avance dans beaucoup de domaines, que ce soit la diététique, la survitesse, etc., qui étaient importants et dans lesquels je ne me sentais pas suivi. J’avais l’impression que je ne pourrais pas y arriver. J’ai donc eu une bonne petite carrière internationale, mais je n’étais pas au top niveau, même si j’ai fait les Jeux Olympiques et une deuxième place aux championnats d’Europe. En plus de cela, ce qui me frustrait énormément, c’était tout l’aspect dopage qui était assez important à l’époque – et qui le reste d’ailleurs maintenant. J’ai donc beaucoup travaillé avec la technologie et l’innovation pour aller chercher la sensation. On vous fait bouffer de l’analyse, mais le sport de haut niveau, c’est avant tout de la sensation. Dans le monde du sport, il faut savoir gérer le cerveau à des vitesses vertigineuses ; 12 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 il est vraiment capital de pouvoir travailler la sensation par le schéma corporel, la coordination, l’harmonisation du corps, les yeux, et le cerveau ! Le sentiment de fierté est également très important pour faire ressentir Le monde doit former de plus en plus de coaches. Les professeurs doivent devenir des coaches, et arrêter de simplement ‘donner’ leur savoir. cette sensation, aussi bien dans le sport que dans l’entreprise. Avoir un beau stade, avoir un beau parlement, avoir une belle entreprise : il faut que l’employé soit fier d’appartenir à son entreprise, qui a une image, qui a les valeurs qu’il défend. Il faut créer le calme et la sérénité et pour cela avoir beaucoup d’empathie, créer la réciprocité et être dans la clarté, puis s’engager. Et puis, il faut qu’on sente cette ambition et cette innovation, et ne pas oublier le positivisme. Retrouve-t-on ces valeurs dans le sport à Bruxelles? Quand on veut démolir un stade et tuer un Mémorial Van Damme pour organiser une coupe d’Europe de foot en Belgique, on fait chuter les notions de fierté. C’est un réel souci, car le stade Roi Baudouin fait rêver un jeune d’Ostende comme un jeune d’Arlon. Quand l’un ou l’autre arrive dans ce stade, il y a un effet subliminal. Le © Reporters

THINK TANK fait que le monde politique amène l’espoir d’aller dans ce stade avec le Mémorial Van Damme, c’est important. Il ne faut pas toujours tout donner pour le foot. Ce n’est pas le chemin à suivre, et en plus, cela a échoué. Il faut construire un stade multisports pour permettre à nos jeunes de s’exprimer et d’accomplir leur rêve. Votre projet de lancer l’European Sport Academy, à Bruxelles, répond-il à cette envie d’avoir des infrastructures sportives qui font rêver ? La première fonction de l’European Sport Academy, c’est d’être un centre européen de la haute technologie. Le but est de réunir les gens dans la capitale belge et européenne. Il y a de la technologie dans les domaines de la neuroscience, et le travail des muscles dans les universités bruxelloises, que vous ne trouverez nulle part ailleurs. On pourrait diffuser cette connaissance et donner de l’espoir à nos jeunes en leur disant que nous avons un centre de la haute performance multisport, où nous allons amener des techniques exclusives. Ces techniques existent, mais il faut pouvoir les réunir dans ce centre et avoir un lieu où l’on peut se rassembler, se former. Ce centre peut aussi être bénéfique face à trois grands défis de la société : l’obésité, le burn-out et les maux de dos. La connaissance que nous y créerons pourra ensuite être transférée dans le monde de l’entreprise et dans le coaching. Ce centre de haut niveau pourra permettre à plein de coaches de se réunir pour diffuser l’info, coacher les gens, les aider à supporter le stress ainsi que leur apprendre à avoir un mode de fonctionnement performant. Où en est le projet ? L’étude faite avec Besix a été diffusée fin janvier. C’est une grosse étude sur ce que doit être un centre de haut niveau pour être performant. Bientôt, nous nous réunissons avec les politiques pour décider de ce que nous allons faire dans un futur très proche. On avance très lentement, mais on commence à être écoutés, grâce à notre obstination et grâce à la force de l’équipe, dont font partie le Comité olympique, le président du RSC Anderlecht, le directeur du Mémorial Van Damme, le recteur de la VUB et plusieurs chefs d’entreprise. Vous êtes aussi conférencier, quels sont les thèmes que vous abordez ? Je parle beaucoup du cerveau, et de tout notre mode de fonctionnement, de l’harmonisation du corps et du cerveau. Quand on montre des belles choses, on crée un reset positif dans le cerveau ; et quand on a un traumatisme ou un choc émotionnel négatif, on revient avec ce reset négatif et on ne s’en sort pas. J’explique donc tout cela ; comment on stimule le reset positif et comment passer en 48 h du négatif au positif. Je fais d’ailleurs beaucoup de team building sur ce sujet. Dans notre société, on ne travaille que le QI. Il est plus que temps que l’on travaille le QE, le quotient émotionnel. J’ai beaucoup travaillé là-dessus et cela me permet de coacher mes enfants et de faire des résultats mondiaux depuis plus de dix ans. Pensez-vous avoir une méthode managériale différente d’autres chefs d’entreprise ? Le moment clé pour moi, c’est 1999, quand j’ai été rencontrer la Juventus de Turin et que je leur ai demandé pourquoi ils revenaient toujours au top niveau. Ils m’ont dit que, tous les mois, ils réunissent des experts et leur demandent de donner leur point de vue sur l’aspect médical, sur la diététique, sur l’image du club. Ces experts n’ont pas de relations directes avec le conseil d’administration ou avec les bénéfices du club. Je me suis mis, moi aussi, à consulter des experts et des chefs d’entreprise pour me guider dans mes décisions et mes intuitions, et pour pouvoir les confronter. Quand vous allez vers ceux qui gagnent, ils sont souvent très honorés qu’on vienne les trouver, et ensuite, ils vous donnent avec grand plaisir leur mode de fonctionnement. Dans la réussite, que ce soit dans le sport ou dans le monde de l’entreprise, vous retrouvez toujours les mêmes modes de fonctionnement. Les sportifs de haut niveau et les chefs d’entreprise ont-ils des points communs ? Oui : les ondes cérébrales alpha et beta. Ce sont les ondes à performance que l’on trouve à la fois chez les sportifs de haut niveau et chez les chefs d’entreprise et qui leur donnent cette particularité de pouvoir fonctionner dans une concentration intense, mais aussi dans un très grand relâchement. Par exemple, un bon conseil d’administration se passe dans la détente ; alors, on construit, on est créatif. Si on est dans l’énervement et qu’il n’y a pas de calme et de sérénité, la réunion se passe mal et n’est pas performante. Le sportif peut donc devenir un bon chef d’entreprise s’il suit de bonnes formations de coaching et de mentoring, mais sa formation de base est déjà excellente. Le monde doit former de plus en plus de coaches. Les professeurs doivent devenir des coaches, et arrêter de simplement « donner » leur savoir. Tous ces aspects de considération, de positivisme, le savoir-écouter, la clarté et la réciprocité vont devenir quelque chose de déterminant dans la formation. ● BECI - Bruxelles métropole - février 2018 13 © Reporters

THINK TANK POUR OU CONTRE Un nouveau stade national à Bruxelles ? Avec, début décembre, le refus de l’UEFA (Union européenne de football) d’accorder à Bruxelles l’organisation de matchs pendant l’Euro 2020, puis, début janvier, l’avis négatif rendu par l’administration flamande, le projet de construire un « Eurostade » au Heysel voit sa viabilité largement questionnée. La rénovation du stade Roi Baudouin bénéficie dès lors d’une plus grande d’attention. Ophélie Delarouzée Philip Neyt, administrateur et porte-parole de Ghelamco Les modalités du projet ont été définies au préalable par la Ville et la Région bruxelloise. Ghelamco a uniquement remporté l’appel d’offres pour son exécution. Si on a perdu l’Euro 2020, ce n’est pas notre faute. L’audit de l’UEFA était même très positif, ce qui atteste de sa confiance en notre planning, nos techniques et nos plans architecturaux et financiers. Quant au chemin vicinal, il est sujet à polémique entre la Flandre (Grimbergen) et Bruxelles depuis l’exposition universelle de 1958. On a résolu ce problème, mais on a perdu trois ans et demi. On continuera cependant à exécuter nos engagements. L’Euro 2020 n’était pas une date limite. La Belgique bénéficie déjà d’un rayonnement international avec ce projet et risque de perdre une belle image. S’il ne se fait pas à Bruxelles, d’autres pays nous contacterons pour l’avoir. Avec la Ligue des nations qui sera organisée dès 2018, un stade state of the art, conforme aux normes UEFA, est indispensable. C’est triste qu’en Belgique il soit si difficile de faire avancer de grands projets. L’étude sur les 13 implantations envisagées date déjà de 2005. Les responsables politiques ont alors opté pour le parking C. Ce n’est pas notre choix. C’est un terrain qui est situé en Flandre et Bruxelles doit en tenir compte. Quand je lis l’avis négatif de la Commission, je ne le trouve pas aussi négatif que ce que la presse en dit. On va envoyer au ministre nos contre-arguments et attendre sa décision. Même en cas de réponse négative, ce ne sera pas la fin. On cherchera des solutions. Sans quoi, on risque encore de perdre 10 à 15 ans pour trouver un nouvel emplacement. La rénovation du stade Roi Baudouin nécessiterait de tout recommencer jusqu’à l’appel d’offres – et la mobilité ne serait pas un problème quelques centaines de mètres plus loin ? Selon différentes études, une simple rénovation est impossible. Il n’est pas assez grand pour respecter les normes de l’UEFA. Les premiers riverains sont aussi bien plus près du stade Roi Baudouin que du parking C. 14 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Johan Van den Driessche, chef du groupe N-VA au Parlement bruxellois L’Eurostade, pour moi, est mort avec l’avis négatif de l’administration flamande. Le gouvernement flamand doit maintenant décider de la délivrance du permis de bâtir mais sa marge de manœuvre est très limitée. Dans le cas d’une délivrance, les opposants auraient bonne matière à contestation. L’avis pointe des problèmes de mobilité non solutionnés et un calcul trop créatif. Ghelamco veut construire 700.000 m², soit dix fois plus que la superficie autorisée à cet endroit, grâce par exemple à des prorata, en considérant que le stade sera uniquement utilisé lors des matchs. L’administration flamande aurait créé un antécédent majeur en acceptant cela. C’est devenu à 80 % un projet immobilier pour une question de rentabilité. Avec notamment les 4,5 millions payés annuellement par la Ville pendant 30 ans et les frais supplémentaires d’un parking souterrain, l’Eurostade va coûter entre 300 et 400 millions aux contribuables selon mes calculs. En plus, on parle en fait de trois stades : un Eurostade, un stade prévu dans le projet Néo au Heysel pour le club d’athlétisme Excelsior, et il faut encore chercher ailleurs à créer un stade assez grand, environ 30.000 spectateurs, pour le Mémorial Van Damme. Les défenseurs de l’Eurostade ont eu intérêt à écarter la rénovation du stade Roi Baudouin en disant qu’elle coûterait trop cher et que le privé n’était pas intéressé. Ce débat a toujours été contaminé. Des candidats ont pourtant proposé un partenariat public-privé et Besix s’est même avancé sans engager d’argent du contribuable. Selon le bureau Goedefroo, le stade Roi Baudouin pourrait être mis en conformité avec les normes des matchs de football internationaux. Il faudrait que des experts indépendants se penchent sérieusement sur cette question. Une rénovation aurait un impact limité en termes de nuisances et de mobilité car l’équipe d’Anderlecht veut son propre stade et beaucoup souhaitent voir l’équipe nationale jouer ses matchs dans les différents stades du pays, Bruxelles inclus. © Ghelamco

THINK TANK Quand la banque pénalise l’esprit d’entreprise Que penser d’une banque qui, renflouée avec l’argent du contribuable après s’être livrée à des opérations douteuses, ne daigne même pas commencer à examiner la demande de crédit d’un entrepreneur parce que celui-ci, dans son parcours, est passé par la case faillite ? Apparemment, s’être lancé en affaires et ne pas avoir réussi du premier coup est une tare qui vous marque à vie. Un peu comme un passage par la case prison. Peu importe si une erreur judiciaire a été commise, si votre innocence a été établie, de même que votre bon droit et vos qualités d’entrepreneur. Vous êtes un mouton noir, vous êtes passé par la case prison. Point à la ligne. En fait, pour la banque, vous êtes un pestiféré, on vous évite : « Passez votre chemin, on ne veut rien avoir à faire avec vous ! » De la part d’une institution financière qui a parfois lourdement fauté, ce mépris de l’entrepreneur est malvenu. Parce que cet entrepreneur, entre-temps, a recréé une cinquantaine d’emplois. Parce qu’aucune faute ne peut lui être reprochée dans sa première faillite, dont il a été la victime malheureuse. Parce qu’un pays qui veut créer de la valeur ajoutée doit stimuler l’esprit d’entreprise et non pas le sanctionner. Parce qu’une institution financière ne peut prétendre soutenir les entrepreneurs et, dans le même temps, se livrer à une discrimination aveugle et perpétuelle sur la base d’un historique. Parce qu’enfin, comment parler de seconde ou de troisième chance si, en affaires, le moindre faux pas vous exclut à tout jamais des possibilités de financement ? B. Russel Vous aussi, vous voulez témoigner d’une situation aberrante ou d’une décision injuste dans votre parcours d’entrepreneur ? Contactez-nous via er@beci.be ou appelez la rédaction au 02 643 78 44. Simplifi ez-vous l’entreprise ! Vous vous installez sur Bruxelles ? N’oubliez pas de vous inscrire à la Banque-Carrefour des Entreprises pour obtenir votre n° d’entreprise. Les services SmartStart de Partena Professional sont disponibles chez Beci au 500, Avenue Louise – 1050 Bruxelles, gea.beci@partena.be – 02 643 78 09 ou via www.partena-professional.be/smartstartonline 16 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Trop is te veel

THINK TANK MOBILITÉ Parking, téléjalonnement : Bruxelles n’est pas (encore) tirée d’affaire Les attentats et le blackout d’abord, les tunnels fermés ensuite, des travaux ici et là qui durent, l’aménagement du piétonnier, le nombre de stationnements en voirie qui régresse... La mobilité bruxelloise en a pris un coup, avec des conséquences sérieuses sur la fréquentation des parkings. Cédric Lobelle L’ implémentation du téléjalonnement, ce système de panneaux statiques et dynamiques orientant les automobilistes vers les parkings disponibles, est supposé arrondir les angles, mais on semble encore loin du compte. Selon Bcei, cette problématique peut s’analyser sous trois angles : la politique de stationnement en général, les réglementations restrictives et les parkings de dissuasion. « Il existe un plan de stationnement Iris2, mais sa mise en place est laborieuse », explique Ischa Lambrechts, conseiller mobilité chez Beci. « Depuis quelques années, certaines communes ne délivrent plus de cartes de stationnement aux entreprises. Par ailleurs, en dix ans, 28.000 places de stationnement en voirie ont été supprimées dans la Région, suite à divers réaménagements, transformations d’infrastructures, etc. Nous comprenons l’objectif d’améliorer les espaces publics pour les autres usagers. Mais le plan prévoyait en compensation la création de stationnements alternatifs. On les attend toujours. » Autre point problématique : la réglementation liée au stationnement hors voirie dans le cadre du Cobrace (code bruxellois de l’air, du climat et de la maîtrise de l’énergie), qui prévoit notamment de diminuer le nombre de places dans les parkings d’immeubles de bureau, « mais aussi ceux loués par les entreprises dans les immeubles voisins. Une réglementation trop restrictive. C’est assez radical et décourage les entreprises », poursuit Ischa Lambrechts. Bref, tout semble fait pour dissuader les navetteurs et les clients « motorisés » de venir en centre-ville. « L’idée des autorités est de pousser les plus motivés, et ceux qui n’ont pas le choix, à utiliser les transports en commun à partir des parkings de dissuasion et de transit. Mais là aussi, il y a des grosses insuffisances. D’une part, il manque de connexions faciles et régulières depuis les parkings de dissuasion ; d’autre part, ces derniers ne sont pas assez nombreux, et sont d’ailleurs souvent utilisés par les riverains. Des projets existent, mais ne bougent pas assez vite à notre sens. » Le téléjalonnement : trop lent Et le téléjalonnement là-dedans ? Un petit pas dans la bonne direction, selon le conseiller mobilité de Beci. « C’est un dossier très ancien, on y pense depuis 20 ans. Les premiers panneaux statiques et dynamiques ont été installés en 2017, mais ils n’indiquent pas encore Les premiers panneaux de téléjalonnement ont fait leur apparition à Bruxelles. le nombre de places disponibles de tous les parkings mentionnés et la majorité attend encore dans les dépôts. La mise en œuvre est trop lente. C’est dommage car le téléjalonnement permet de trouver plus vite un parking, ce qui fluidifie la circulation. Il peut également contribuer à l’attractivité du piétonnier : plusieurs études démontrent que le succès des zones piétonnes tient notamment au fait qu’on puisse accéder et stationner facilement aux alentours. » Environ 30 % des conducteurs circulant dans les rues bruxelloises sont aujourd’hui à la recherche d’un emplacement de parking, selon Parking.brussels, l’agence du stationnement de la Région bruxelloise, qui veille à son harmonisation et à sa simplification. Elle est entre autres chargée d’implanter le téléjalonnement. « Nous avons installé une bonne cinquantaine de panneaux statiques et dynamiques en 2017. C’était la première phase », explique François Robert, porte-parole de Parking.brussels. « Pour l’instant, nous ne pouvons qu’indiquer la direction des parkings. La seconde phase, c’est de mettre en place un véritable système incluant les parkings de transit de la Région et permettant le décompte des places libres, comme à Brussels Airport. Mais je ne suis pas en mesure de vous dire quand elle pourra démarrer. Car la gestion du téléjalonnement est actuellement couplée, au sein d’un marché public, à un système d’enlèvement des voitures. Il faut donc un nouveau marché public, qui est en cours de rédaction. » BECI - Bruxelles métropole - février 2018 17 D.R.

THINK TANK Les exploitants de parking trouvent, eux, le temps long. Roland Cracco, le CEO d’Interparking, approuve évidemment le principe et la mise en place du téléjalonnement, mais... « On a trop attendu. Les tableaux dynamiques sont maintenant dépassés, des années après leur achat. Il n’y a pas assez de caractères pour indiquer clairement les noms des parkings et leur direction. Une bonne idée, mais une mauvaise mise en œuvre. La solution ? Acheter des panneaux modernes, digitaux. Se ressaisir, se coordonner, s’inspirer de villes comme Anvers, Bruges et Gand, qui ont fait ça vite... et bien. » nagement du piétonnier et de la fermeture des tunnels, entre autres. « L’année 2017 a été une année de stabilisation par rapport à 2015 et surtout 2016, qui a vu la fréquentation de certains de nos parkings du centre-ville baisser de 40 à 50 %. Petit à petit, les gens reviennent vers le centre, en tout cas le bas de la ville et la zone Toison d’Or et Louise », détaille Roland Cracco. Roland Cracco (Interparking) Une application mobile en soutien BePark, par contre, se sent un petit peu moins concernée par la question. La société concentre son offre de stationnement en périphérie avec un système d’abonnement à la carte, destiné principalement aux employés qui y laissent leur voiture avant de prendre les transports en commun. « Nous sommes en faveur du téléjalonnement, évidemment », précise Julien Vandeleene, administrateur délégué. « Mais il concerne surtout une clientèle qui ne doit pas forcément anticiper ses déplacements vers le centre, contrairement à la nôtre. Cela dit, le téléjalonnement serait encore plus efficace si tous les opérateurs concernés communiquaient le taux d’occupation de leurs parkings. » Ischa Lambrecht (Beci) C’est là aussi qu’intervient l’application de stationnement pour smartphone de Parking.brussels. Elle guide les automobilistes vers les parkings disponibles à proximité de leur destination, via l’intégration d’applications comme Google Maps, Waze... Plus de 24.000 emplacements, répartis sur 58 parkings publics et privés, y sont recensés, ainsi que les facilités présentes (bornes de rechargement électriques, proximité des transports publics, d’une station Villo , etc.) « À l’avenir, plus de parkings seront encore intégrés dans le système. Pour une partie d’entre eux, l’application indique s’il est libre, quasi complet ou complet. Cette fonction sera bientôt encore plus poussée et détaillée », précise François Robert Un avenir trop incertain, selon les opérateurs En attendant ces développements, chacun fait ses comptes. Interparking commence d’ailleurs à peine à se remettre des conséquences des attentats, de l’amé18 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Mais il ne faut pas oublier les parkings du haut de la ville. « Ils ont également souffert des aménagements et chantiers commandés par l’administration régionale de la mobilité. Dans le bon sens, on constate également, depuis septembre, une diminution des chantiers et de leur durée à Bruxelles-Ville. L’accès au centre est donc un peu moins malaisé. Bref, la situation s’améliore légèrement, mais elle reste fragile. J’encourage les responsables politiques concernés à faire attention et à éviter de prendre des décisions irréfléchies. » Du côté de BePark, par contre, les problèmes de mobilité en centre-ville ont permis d’augmenter la clientèle en périphérie. « Cela nous a poussés à améliorer notre offre du côté de Delta et Herrmann Debroux », explique Julien Vandeleene. « Et nous sommes prêts à investir pour offrir d’avantage de solutions de parking... Mais le problème est la difficulté d’obtenir un permis d’exploiter. Attendre trois ans, la réalité actuelle, c’est super-énergivore. En attendant, les commerces souffrent, les entreprises se demandent si elles ne vont pas aller voir ailleurs. » Julien Vandeleene (BePark) Tout n’est pas noir pour autant à ses yeux : « Bruxelles est un laboratoire. Les opérateurs vont devoir évoluer avec la ville. À l’avenir, les parkings ne seront pas seulement réservés aux voitures, mais aussi aux deux-roues, en tant que point de collecte, de livraison pour les véhicules en libre-service, avec des bornes de recharge pour véhicules électriques, etc. Nous sommes gestionnaires d’un actif immobilier qui, demain, permettra aux individus de se déplacer encore mieux. » ● Contact : Ischa Lambrechts, Conseiller Mobilité Beci 02 563 68 59 – ila@beci.be © Reporters D.R. D.R.

THINK TANK CARTE BLANCHE Bruxelles, la ville qui se trompe Dans le cadre du débat sur la mobilité à Bruxelles, un lecteur nous a fait parvenir cette carte blanche, que nous publions dans son intégralité. Là où il nous faudrait de la mobilité, on cul-de-sacalise, on sens-interdit. Alors que le commerce à Bruxelles périclite, on verbalise à tour de bras, on flique les parkings, on les complique aussi (malheur à celui qui n’a pas une carte de banque en poche), on les raréfie ou, bardaf !, on les supprime. Bref, on pourchasse, on dégoûte le client motorisé. Côté pollution, on provoque inutilement d’énormes émissions de CO2 en déviationnant à n’en plus finir, en ne synchronisant pas les feux de signalisation, en embouteillant sciemment un nombre de plus en plus réduit d’artères concentrant ainsi tout le trafic aux mêmes endroits aux mêmes heures. Et on fait croire qu’il y a de plus en plus de voitures en ville… Que nenni ! Sans en avoir l’air, on maltraite Bruxelles, on la désertifie, on l’appauvrit. I l est pourtant simple d’imaginer qu’une mobilité accrue favorisera le retour des citoyens-clients dans le centre de la ville, qu’une politique des tarifs de parking adaptés à la longueur des véhicules est de nature à encourager l’usage en ville des petites voitures moins encombrantes, mais aussi et surtout moins polluantes. La perte de temps à chercher une place de parking dans un imbroglio de sens interdits et de rues fermées à la circulation fait perdre de l’argent à tout le monde, conducteurs et commerçants sans distinction. Et encore, c’est sans prendre en compte l’impact sur la santé tant physique que psychologique. La fatigue et la morosité ont leur prix… fort. Osons favoriser la circulation des véhicules dans Bruxelles. À la condition que ceux-ci soient petits, peu polluants et de puissance acceptable. Il n’est pas normal qu’un Hummer paye le même montant pour stationner qu’une Smart qui est moitié moins longue. Que ce tout-terrains en pleine ville ne soit pas surtaxé pour pollution abusive et inutile, laisse songeur. L’argument (honteux) que les grosses cylindrées rapportent plus à l’État, est faux. La santé des citoyens, tant au niveau des poumons de chacun que des nerfs des en retard, ou que de ma tension artérielle perso, coûte des fortunes. « Véhicules plus courts » veut également dire multiplication des places de parking sur un espace identique. Les suggestions qui pointent le bout du museau au travers de ces lignes vont évidemment soulever d’autres lièvres, comme celui du choix des voitures de société qui semblent devoir être les plus imposantes possible. Pensez aussi au tollé que déclencherait dans un premier temps l’obligation pour les camions de livrer la nuit, la ville leur étant fermée pendant la journée (comme dans la Rome antique). Peut-être cela (re)lancerait-il le ferroutage, le transport par voie d’eau, avec la conséquence bénéfique d’une multiplication de livraisons par camionnettes nettement moins encombrantes, moins chères et moins polluantes. Dans le même ordre d’idées, quand va-t-on mettre en service de plus petits bus sur les lignes secondaires ou aux heures où les passagers se font rares ? Combien de fois ne voit-on pas dans la lumière blafarde d’une soirée un seul et unique passager dans un bus articulé ? Les économies à l’achat et au ravitaillement en carburant des camionnettes et des bus légers compenseront l’embauche de conducteurs supplémentaires, de personnel d’entretien… L’emploi, lui aussi, en sortira gagnant. Le service à la population doit être le maître mot de nos hommes et femmes politiques. Il est archi temps de se retrousser les manches, de travailler avec bon sens à la qualité de la vie des citoyens et à la bonne santé des affaires dans Bruxelles. Comme disent les militaires, qui ponctuent nos rues, en situation difficile « On bouge ! ». De préférence dans le bon sens, il y va de notre survie. ● Guy A. Delhaye, Fondateur de Bis Repetita Un avis à partager ? Une proposition pour Bruxelles et ses entreprises ? Écrivez à la rédaction : er@beci.be. BECI - Bruxelles métropole - février 2018 19 D.R.

THINK TANK URBANISME Reconversion urbaine : du chantier naval au pôle d’innovation Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les villes sont un véritable modèle de résilience et de durabilité. À 150 km de Bruxelles, Rotterdam offre un bel exemple de reconversion urbaine : dans la zone portuaire, une friche navale a fait place à un campus d’innovation, de formation et de production. Visite guidée. Johan Debière L es zones urbaines concentrent 54 % de la population mondiale (ce sera 65 % d’ici 2030) et 70 % du produit intérieur brut. Mais elles concentrent aussi d’énormes défis socio-économiques : comment assurer une prospérité inclusive et la création d’emplois pour tous ? Comment intégrer l’activité productive dans un contexte urbain confronté à la désindustrialisation, tout en optimisant l’utilisation de l’espace ? Beaucoup de villes européennes cherchent à répondre à ces enjeux en développant des solutions originales. Telle Rotterdam, où le naufrage de l’industrie navale s’est mué en opportunité pour développer un pôle de production industrielle innovante : le campus RDM (pour Research, Design and Manufacturing). Plutôt que de s’apitoyer sur les pertes d’emploi (plus de 2.000 en quelques mois), les autorités portuaires et la ville de Rotterdam ont décidé de réaffecter cette vaste zone de près de 100 hectares. En février 2009, à l’initiative de l’Albeda College, de la Hogeschool Rotterdam et de l’Havenbedrijf Rotterdam, l’ancienne zone portuaire a vu naître l’Innovation Dock. D’une surface de plus de 10.000 m², le bâtiment historique – un hall de 20 mètres de haut – a été préservé, avec ses chevrons et portiques d’origine, tissant un lien entre un passé brillant et un futur basé sur l’innovation. Quelques mois plus tard, en octobre 2009, le campus RDM a ouvert ses portes. Et la zone concentre désormais un nombre élevé d’entrepreneurs désireux de réintroduire la production dans l’environnement urbain, à une échelle et sur un mode permettant la cohabitation avec la fonction résidentielle d’une ville comme Rotterdam. Relier enseignement, recherche et entreprises Coordinatrice en développement durable chez Beci, Laura Rebreanu est revenue émerveillée d’un récent voyage d’étude au campus RDM : « Un très bel exemple de soutien aux activités productives axées sur l’innovation et de renforcement des liens entre l’enseignement, la recherche et les entreprises. Les espaces, vraiment impressionnants, sont partagés entre la Hogeschool Rotterdam et le Makerspace, qui est à la fois un incubateur pour start-up et un espace de création et fabrication ouvert à tous ceux souhaitant concrétiser leurs idées. » Tous ceux qui s’y installent ont accès à des installations et des outillages de pointe à bas prix, mais aussi à différents services d’accompagnement, avec la possibilité de suivre 20 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 des cours. Les liens sont forts et les échanges intenses entre les étudiants et les start-up – les utilisateurs du Makerspace sont encouragés à partager leur expérience avec les étudiants et à faire appel à eux comme stagiaires ou simplement pour un coup de main. Inversement, les étudiants souhaitant développer une idée sont encouragés à se lancer sans attendre et peuvent compter sur des collègues plus expérimentés pour les aider. « J’ai trouvé particulièrement pertinent l’accent mis sur les interactions entre les différents utilisateurs. Cet espace exceptionnel est accessible à tout un chacun, professionnel ou amateur, avec un simple abonnement. C’est vraiment la meilleure façon d’encourager l’innovation et la créativité, et d’inciter les gens à se lancer dans l’entreprenariat durable. » Les activités, très variées, mêlent artisanat et nouvelles technologies. L’accent est mis sur la récupération et l’optimisation des ressources. Chaque projet, aussi petit soit-il, intègre les éléments liés à la circularité et à la résilience qui font désormais la viabilité d’une ville à long terme. C’est ici par exemple que le Studio RAP, jeune entreprise de conception et de fabrication, a conçu le premier bâtiment des Pays-Bas fabriqué par des robots. C’est également ici qu’a vu le jour RanMarine Technology, dont le Waste Shark doit contribuer à nettoyer la « soupe de plastique » dérivant dans les océans du monde. « Espérons que ce genre d’initiative inspire la Région bruxelloise », conclut Laura. ● Info : https://www.rdmrotterdam.nl © Laura Rebreanu

THINK TANK OPEN SOURCE Édouard Cambier, Co-Owner de Seed Factory et Président de la Belgian Workspace Association Coopérer : le début de la confiance Le monde change extrêmement vite, trop vite pour certains. Nous connaissons en ce début d’année une situation marquée par des troubles profonds. Il ne se passe pas un jour où un client, un collaborateur, un membre de ma famille me parle d’avant, du bon vieux temps. Un temps où, sans gros effort, le chiffre d’affaire gonflait de 10 % l’an. Un temps où une évaluation de fin d’année suffisait pour corriger la trajectoire d’un collaborateur, où les GSM étaient remplacés tous les 5 à 10 ans, et où il suffisait d’ouvrir le courrier du matin pour comprendre ce qu’il se passait dans sa société. Tout a changé et ceci va encore s’accélérer. Mais pourquoi ? « Les fondamentaux ont disparu ou sont en train de disparaître », me disait dernièrement Eric Winnen, directeur des affaires publiques au FNRS. Notre société a été construite sur des valeurs-ciment, des valeurs admises par tous comme le progrès, la conciliation, la modernité, la justice… Sans aucune critique, la société était fondée sur des institutions fortes, créditées d’un taux de confiance important, comme l’école, le médecin, la famille, la justice, la science, l’expert, le travail, l’église, le syndicat… La collectivité fonctionnait sur la base de normes acceptées par tous et grâce à des rôles clairement définis. Ce modèle linéaire, ce cadre, disparaît petit à petit. Ce qui effrite le modèle existant, ce sont les nouvelle technologies, la globalisation, le divorce, les fake news, les GAFA, un certain progrès scientifique, le reporting multidimensionnel et décentralisé, la finitude du monde, le bitcoin, la fin du roaming, la perte de nos « headquarters », la mise en concurrence fiscale des régions et des États, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, la concurrence avec la Chine, les GSM à table, le prix du ticket Ryanair, les migrants, les tweets de Trump, la menace nord-coréenne, la crise grecque, la démographie africaine, WhatsApp… Avec ce monde de plus en plus complexe, avec cette perte de repères, certains chefs d’entreprise et entrepreneurs ont peur. La société se décompose car elle est moins unie par le ciment du sens commun. D’où l’importance de se retrouver, se rassembler, recréer du lien, partager des projets et les construire ensemble. Coopérer. C’est ici que peut intervenir le co-working. Le co-working est pour beaucoup d’entrepreneurs bien plus qu’un lieu où l’on travaille. Ces espaces de travail sont un nouveau repère, une nouvelle famille, un lieu de confiance. Ce type d’espace est un lieu où l’entrepreneur pourra entreprendre de façon sereine et développer son « why ». Les cycles sociétaux s’accélérant tellement vite, il nous faut innover en permanence, trouver de nouvelles idées, de nouveaux produits, de nouveaux « designs » de services et de nouveaux canaux de communication. Comment voulez-vous faire cela tout seul dans votre coin ? Comment voulez-vous faire cela avec vos clients et vos fournisseurs, en direct, sans filtre ? Ce tiers-lieu est devenu tout doucement un endroit d’innovation ouverte. Un endroit où il ne fait pas peur d’entreprendre, d’innover, de tester de nouvelles techniques sans perdre la face, sans mettre toutes son innovation dans les mains de ses clients ou fournisseurs. À vrai dire, l’idée n’est pas neuve. Elle est même très vieille. La magnifique Grand-Place de Bruxelles, qui abritait certaines corporations dès le XVe siècle, n’est rien d’autre qu’un gigantesque co-working avant la lettre. C’est comme si vous aviez au même endroit une dizaine de co-working thématiques autour de la bière, de la dentelle, du grain, etc. Aujourd’hui, nous avons sur Bruxelles un nombre important de tiers-lieux abritant une excellence technique et technologique de niveau mondial. Nous avons compétences en fintech dans le centre de Bruxelles, du côté de Delta des compétences ICT, des compétences en médias et communication à côté de L’ULB/VUB. En face de Seed Factory, nous avons l’Icab avec un nombre très important de programmeurs, codeurs et spécialistes ICT. Du coté de Forest, il y a plusieurs pôles en ICT et communication. Du côté d’Evere, Anis Bedda anime un espace avec un axe sur la social innovation. Sans oublier le pôle médias que nous attendons tous du côté de Meiser pour 2022. Bon, pas de co-working Grand-Place pour le moment, mais nous n’en sommes pas loin ; ) BECI - Bruxelles métropole - février 2018 21 D.R.

INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE NETWORK 4 priorités pour aider les PME bruxelloises à s’exporter en 2018 Depuis 2008, Enterprise Europe Network (EEN) accompagne les PME européennes dans leur développement international. Au sein de ce réseau de 600 organisations réparties dans plus de 60 pays, Beci, la Chambre de Commerce de Bruxelles, fait office d’organisme de référence pour les entreprises bruxelloises, en consortium avec impulse – et sera à leurs côtés en 2018. F ranchir les frontières, exporter, développer une activité internationale, c’est une opportunité majeure pour beaucoup de PME. Mais c’est sans doute une démarche qui leur est plus difficile qu’à une grande entreprise ; question d’échelle, de moyens et de compétences internes. C’est là qu’intervient EEN, en offrant à travers Beci un accompagnement aux PME bruxelloises dans leur croissance internationale. En 2018, quatre axes prioritaires seront déployés : 1. Le marché intérieur européen : De nombreuses réglementations européennes sont mises en place pour soutenir les PME. Encore faut-il que celles-ci connaissent ces réglementations pour en retirer tout le bénéfice et les intégrer dans leur stratégie de développement. La transformation numérique occupera une place importante dans le menu des séminaires et formations 2018. L’information sera également axée sur des modifications futures de certaines réglementations européennes : produits à double usage ou détachement des travailleurs, par exemple, sans oublier la nouvelle réglementation européenne sur la protection des données personnelles, qui entrera en vigueur au mois de mai. 2. Les marchés publics européens offrent de nombreuses opportunités d’affaires aux PME. Être informé sur les appels d’offre concernant un secteur particulier, une catégorie de donneurs d’ordre ou encore un pays spécifique, permet de sélectionner les appels intéressants. Beci peut aider les entreprises à configurer des alertes personnalisées. 3. Internationalisation : Développer des relations d’affaires en dehors de l’UE représente un défi pour nombre de PME. S’informer sur les réglementations locales, bénéficier des accords commerciaux entre l’UE et certains pays, utiliser au mieux les outils européens disponibles (notamment en matière de financement de projets par l’UE dans des pays émergents), permet à la PME de maximiser ses chances de réussite. Un séminaire sera consacré à cette thématique. Le 27 mars, Beci organise avec les douanes un forum d’échange axé sur l’impact du Brexit pour les entreprises bruxelloises, la nouvelle réglementation en matière d’origine préférentielle (système REX), les règles et droits spéciaux pour l’import-export vers des pays spécifiques hors UE, et enfin la numérisation et l’e-commerce. L’approche culturelle ne sera pas non plus oubliée avec un focus sur le Japon. 4. Trouver le bon partenaire à l’étranger : Se donner une visibilité internationale permet de susciter l’intérêt spontané d’entreprises étrangères. Afin de filtrer les sollicitations, la plateforme web de mise en relation EEN publie des profils et propositions d’affaires anonymes de sociétés issues de 63 pays où le réseau est présent. Beci insère les profils et propositions d’affaires commerciales des sociétés bruxelloises et met en relation les sociétés qui ont un intérêt mutuel de contact. Les entreprises peuvent par ailleurs rechercher proactivement des profils intéressants sur la plateforme, www.brusselsnetwork.be. Le suivi de la mise en relation est assuré par les organisations du réseau. Les événements de matchmaking organisés par EEN permettent aux entreprises de se rencontrer sous forme de rendez-vous pré-organisés. Parmi les nombreux événements proposés par EEN, Beci en cible quelques-uns sur lesquels elle accompagnera les entreprises bruxelloises. Dans le secteur agro-alimentaire, Tavola Food Business meetings, les 12 et 13 mars à Courtrai, et une invitation d’acheteurs en France en novembre sont à bloquer dans les agendas. Des événements dans le retail et la mode seront également sélectionnés. Des visites de délégations étrangères à Bruxelles sont annoncées en provenance d’Égypte, de Chine et du Nigéria. Enfin, une mission à la Banque Européenne d’Investissement visitera Londres les 22 et 23 mars. Des contacts sont prévus avec les entreprises londoniennes. ● Plus d’info ? Contactez Jean-Philippe Mergen Tél. 02 210 01 77, jpm@beci.be Voir aussi : www.brusselsnetwork.be 22 BECI - Bruxelles métropole - janvier 2018 © Thinsktock

TURNING UNCERTAINTIES... Bérengère Ménart, CEO de Ménart, PME belge qui exporte ses machines de recyclage dans le monde entier. Depuis la crise, nos clients sudaméricains réclament des conditions de paiement toujours plus souples. Nos analyses de risques vous aident à évaluer la fiabilité de vos clients. Les Brésiliens insistent pour réduire les acomptes et allonger les délais de paiement. Nous vous offrons une couverture sur mesure. Obrigada ! Grâce à votre réactivité, nous avons pris nos concurrents de vitesse. ...INTO OPPORTUNITIES. Mireille Janssens, Credendo, l’assureur-crédit qui couvre les PME contre les risques inhérents aux exportations et en facilite le financement. www.credendo.com

ous projetez dexporter ou de uveaux mar exporter ou conquérir de nouveaux marc Consultez l’genda Export 2018 ! nda Expor 97 actions commerciales aux 4 coins du globe : missions économiques, foires internationales, invitations d’ac 97 act ctions commerciales du globobe : missions économiques, foires internaationales, invitations d’acheteurs. • Les co écono Les coordonnées des 90 attac économiques près de à Brux xelles et à l’étranger. près de 150 pays et à votre disposition à Bruxelles et à l’étranger oordonnées des 90 attachés omiques commerciaux couvrant de 150 pays et à votre disposition x L’Agenda Export, le guide de Bruxelles Invest & Export qui vous aidera à concrétiser vos ambitions internationales en 2018. Téléchargez-le sur : www.invest-export.brussels

INTERNATIONAL La Chine réprime les contrefaçons PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE La Chine devait réformer radicalement sa législation relative à la propriété intellectuelle et veiller à une application stricte pour maintenir la vigueur de sa croissance économique. Le processus a été laborieux, mais commence à porter ses fruits. Voilà de bonnes nouvelles pour les entreprises occidentales, même si la vigilance reste de mise. Faites attention à vos secrets commerciaux et de fabrication ! Amy Kessels L’ Empire du Milieu n’a pas fini de nous étonner : 6,7 % de croissance économique en 2016, 17 % des exportations mondiales et 12 % des importations. Voilà des résultats remarquables, compte tenu de l’histoire mouvementée de la Chine et de son économie. Ce n’est qu’en 1976 que le pays a entamé la reconstruction de son économie, qui avait accumulé un retard gigantesque. En raison des conceptions socialistes mises en œuvre, la libéralisation s’est déroulée de manière assez hésitante. Or, le développement rapide de l’économie chinoise avec, en 2001, l’accession du pays à l’Organisation Mondiale du Commerce, a entraîné des réformes approfondies de la législation en matière de propriété intellectuelle. La nouvelle mouture en couvre tous les aspects, à tel point que la plupart des juristes occidentaux estiment que ces lois sont complètes, systématiques et conformes aux usages internationaux. Ce changement était fondamental. Il faut dire que par le passé, la Chine n’était guère regardante en matière de contrefaçons et de copies illicites, en dépit de la législation en place. Il est vrai que des intérêts nationaux étaient en jeu. La Chine devait sa forte croissance économique essentiellement à la contrefaçon d’objets et de technologies occidentaux. La pression du monde occidental a toutefois contraint la Chine à agir, faute de quoi elle risquait l’exclusion commerciale pour cause de contrefaçon. La poursuite de la croissance économique chinoise exigeait une réforme conséquente des lois sur la propriété intellectuelle. Il n’y a pas eu de réelle opposition à ce remaniement, mais il a fallu de nombreuses années pour le mettre en place, après des discussions au plus haut niveau. Une justice crédible La nouvelle législation n’a pas empêché la Chine de poursuivre l’exportation de produits illicites. Il fallait donc appliquer une politique de plus grande sévérité, ce qu’a fait la Chine, comme en témoignent diverses actions entreprises l’année passée. La protection s’est améliorée grâce à un système plus rigoureux de demande et d’enregistrement des droits de propriété intellectuelle. Aujourd’hui, même des entreprises étrangères considèrent les tribunaux chinois comme des arbitres honnêtes dans les cas de litiges impliquant la propriété intellectuelle. Les détenteurs de brevets étrangers ont gagné, entre 2006 et 2014, 80 % des procès intentés à des entreprises locales pour violation de brevet. Il s’ensuit que la Chine est à présent considérée comme un endroit plus propice pour de telles procédures légales. La vitesse de la procédure intervient dans cette appréciation : le tribunal en charge du droit de la propriété intellectuelle à Pékin clôture une affaire en 125 jours en moyenne, alors qu’il faut 18 mois en Europe. Voilà pour les start-up aux produits innovants un bel incitant à se lancer sur le marché. Les innovations nécessitent des investissements, désormais plus attractifs avec la baisse du risque de contrefaçon. Les autorités chinoises ne sont pas les seules à se montrer plus sévères : des entreprises privées telles qu’Ali Baba répriment plus durement la contrefaçon. Un système astucieux achète des produits suspects proposés sur le site web pour vérifier s’ils ne sont pas contrefaits. Dans l’affirmative, le produit disparaît immédiatement de la plateforme. Il devient dès lors plus intéressant pour les entreprises belges de collaborer avec des partenaires commerciaux chinois. Restez cependant sur vos gardes et protégez vos secrets commerciaux et de fabrication avant de pénétrer le marché chinois. ● Mission Chine, du 21 au 28 avril Brussels Invest & Export organise une mission commerciale en Chine. Info : http://invest-export.brussels/fr_FR/agenda Contact : Victor Dulait, Area Manager Extrême-Orient Brussels Invest & Export ; tél. 02 800 40 11 - vdulait@sprb.brussels BECI - Bruxelles métropole - février 2018 25 © Thinsktock

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De gauche à droite : Frédéric Lévy Morelle (Look & Fin), Alain Boribon (Subsiconseils), Erick Thiry (Beci), Sandrine Evrard (Finance.Brussels), Louis Devaus (Devaux Consult) et Xavier de Troostembergh (Bolero Crowdfunding). L’heure est au « mix des financements » FINANCER L’ENTREPRISE Que vous soyez entrepreneur ou starter, à la tête d’une entreprise en pleine croissance ou en totale mutation, la question du financement s’est sans doute déjà (im)posée à vous. Parce qu’à chaque stade de maturité, une entreprise a besoin de financement, voici les pistes qui ont été évoquées, le 14 décembre chez Beci, en compagnie d’un panel d’experts. L’ année 2018 annonce de nombreux changements en termes de financement du côté des entreprises. Outre ces actualités à venir, Beci a tenu à rappeler lors d’une soirée spéciale la vaste gamme de solutions de financement qui existent aujourd’hui à destination des entreprises bruxelloises. Pour les passer en revue, cinq acteurs de terrain ont été invités : Sandrine Evrard, Investment Manager à Finance.Brussels (groupe SRIB) ; Louis Devaux, conseiller financier (Devaux Consult) ; Alain Boribon, fondateur de Subsiconseils ; Frédéric Lévy Morelle, CEO de Look & Fin, et Xavier de Troostembergh, Business Development Manager de la plateforme Bolero Crowdfunding. Des solutions alternatives Il y a encore quelques années, les entrepreneurs comptaient exclusivement sur les prêts accordés par le secteur bancaire. Aujourd’hui, la donne a quelque peu changé puisque les porteurs de projet sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des sources de financement alternatives, comme le crowdfunding. « Look & Fin permet aux PME et TPE de trouver du financement directement auprès des particuliers », avance Frédéric Lévy Morelle. « Via le web, Look & Fin cible les sociétés qu’elle est en mesure d’aider. Celles-ci sont majoritairement des PME matures, avec un chiffre d’affaires de plus de 600.000 euros, et qui sont en outre rentables depuis plus de trois ans ». À la clé : des prêts allant de 100.000 à 3 millions d’euros, remboursables entre 6 mois et 5 ans. Dans la même veine, Bolero Crowdfunding, créée par KBC, propose de l’equity crowfunding (co-investissement avec un partenaire professionnel) à destination des start-ups, ainsi que du crowdlending (les particuliers prêtent de l’argent aux porteurs de projet, avec ou sans intérêts) pour les PME et TPE, tous secteurs confondus. Annabelle Duaut Plus gros introducteur de dossiers de subsides en région bruxelloise, Subsiconseils donne pour sa part un coup de pouce à une large gamme d’acteurs, du restaurant de quartier à la multinationale spécialisée dans l’agroalimentaire. Avec six autres entrepreneurs, Alain Boribon a par ailleurs créé il y a quelques mois Citizenfund, une plateforme d’investissement qui vise « à mobiliser l’épargne bancaire dormante de chaque citoyen pour soutenir les projets liés à l’économie circulaire et collaborative » (voir l’article que nous consacrons à Citizenfund,p. 47). Frédéric Levy Morelle (Look & Fin) Bien que l’investissement privé ait le vent en poupe ces derniers temps, le recours aux banques constitue encore un passage obligé dans la plupart des cas (69 % des dossiers selon l’étude réalisée par Look & Fin). Devant à la fois être optimiste et réaliste, l’entrepreneur aurait tout intérêt à être fidèle à sa banque, selon Louis Devaux. « Je recommande toujours de s’adresser, entre autres, à la banque qui connaît l’entrepreneur, car la trace laissée dans une banque peut jouer en sa faveur. Après, dans un second temps, le porteur de projet peut évidemment faire le tour du marché. » Quant à l’aide publique (13,7 % des sondés), elle peut, comme c’est le cas pour la SRIB (Société Régionale d’Investissement de Bruxelles), prendre place BECI - Bruxelles métropole - février 2018 27 © Isopix © Isopix

TOPIC « sur des segments de marché plus problématiques en termes d’accès au financement », explique Sandrine Evrard. « Notre objectif étant de créer de l’emploi en région bruxelloise, nos investissements sont souvent plus à risque que ceux des banques. » Sandrine Evrard (Finance.Brussels) Des difficultés pour obtenir un prêt bancaire Toujours selon l’étude de Look & Fin, il apparaît que, depuis 2008, 59 % des PME estiment qu’il est difficile de décrocher un prêt bancaire. Du côté des petites PME, ce chiffre atteint les 80 %. D’après Louis Devaux, « il est clair que le manque d’ancienneté est une cause de plus grande difficulté », car, pour entrer dans les critères des banques, « il faut avoir un business qui ait une certaine profitabilité et des moyens propres qui montrent que l’entreprise et le porteur de projet sont engagés ». Pour Frédéric Lévy Morelle, « le chiffre de 59 % n’est pas une surprise en soi. Les banques continuent à prêter, mais les entrepreneurs doivent montrer plus de garanties (cf. fonds de commerce, caution sur les actifs corporels…), ce qui rend l’exercice plus compliqué, sans compter le manque de réactivité des banques en la matière ». D’après Sandrine Evrard, « plus d’un quart des PME bruxelloises se trouvent dans des situations financières malsaines. Dans ce contexte, obtenir un financement bancaire est compliqué, ou inadapté par rapport au projet ». Intervenant toujours en aval, les subsides existent sous de nombreuses formes mais sont encore, selon Alain Boribon, trop peu sollicités par les entreprises bruxelloises. « On compte trois catégories de subsides : les softs, les investissements généraux et les investissements spécifiques », énumère-t-il. « La première catégorie concerne la consultance, les études de marché, le commerce extérieur… ; la deuxième est liée aux frais matériels et la troisième à l’économie d’énergie, la mise aux normes, l’intégration urbaine et la protection de l’environnement. » Alain Boribon (Subsiconseils) 28 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Vers une combinaison des financements Plus qu’un seul type de financement, l’ensemble des experts semblent tendre vers une sorte de combinaison en la matière. En effet, face aux exigences des banques qui demandent toujours plus de garanties, Xavier de Troostembergh observe que de plus en plus de porteurs de projet passent par des « plateformes de crowdlending pour bénéficier d’un emprunt subordonné, qui sera considéré par les banques comme du quasi-capital ». À l’heure où 80,3 % des entreprises sondées ont recouru à l’autofinancement ces cinq dernières années, il faut désormais réfléchir, selon Xavier Troostembergh, en termes de « mix de financements ». Le CEO de Look & Fin abonde dans ce sens : « On travaille vraiment main dans la main avec des organismes publics ou des banques pour pouvoir réaliser un effet de levier et faciliter l’obtention de prêts bancaires. Le tout, sans demande de garanties et dans des délais très courts ». Louis Delvaux envisage, lui aussi, toute forme de financement lors d’un montage financier : « Les banques ont une logique et un mode de fonctionnement qui leur est propre ; les organismes publics ont une mission encore différente… Pour moi, toutes les formules coexistent. Le crowdfunding a un rôle à jouer et est très dynamique ». Xavier de Troostembergh (Bolero Crowdfunging) © Isopix © Isopix © Isopix © Isopix

TOPIC Louis Devaux (Devaux Consult) Quelques conseils… En vue de mettre un maximum de chances de leur côté pour décrocher un financement, Xavier de Troostembergh conseille aux entrepreneurs d’avoir un plan d’action concret pour conquérir le marché (ressources, actions à mettre en place, segments à attaquer en priorité…), tandis que Louis Devaux recommande « de bien connaître son métier, ainsi que sa plus-value sur le marché (demande à satisfaire…) ». Du côté de Frédéric Lévy Morelle, la manière de répondre aux questions lors d’un rendez-vous aura son importance : « Démontrer sa bonne gestion lors des exercices précédents, nous expliquer comment la personne est passée travers une crise et quelle est sa capacité de remboursement sont les éléments auxquels nous serons très attentifs ». ● LA PLUPART DES PME VISENT L’ÉQUILIBRE, PAS LA CROISSANCE Pourquoi un réseau qui “accompagne la croissance” des PME, alors que toute entreprise a vocation à grandir et à faire du profit ? Il y a un fossé énorme entre les grandes entreprises, qui affichent clairement leur appétit de croissance, et la plupart des PME. Dans ces dernières, le quotidien est d’abord fait d’urgences : un produit à mettre au point, une certification à renouveler, un recrutement à réaliser… Une PME qui veut réellement s’engager dans une logique de croissance doit se fixer un cap qui ordonnera ensuite toutes les décisions. Très peu y parviennent. Pourquoi êtes-vous positionnés sur ce créneau ? En 25 ans d’activité dans le milieu des PME, nous avons rencontré d’innombrables sociétés qui n’exploitaient pas leur potentiel ; nous les appelons les “belles endormies”. Elles peuvent vivoter pendant des années. Mais dès qu’elles s’installent dans une culture de croissance, elles se mettent à grandir plus vite que leur marché. Si ces PME fonctionnent, pourquoi font-elles appel à vous ? La difficulté, c’est de rendre de tels succès durables : trop souvent, la PME qui connaît des années fastes est stoppée par un retour de conjoncture ou des problèmes financiers, car elle n’a pas consolidé ses bases. Votre démarche peut-elle donner des fruits dans tous les secteurs d’activité ? C’est le potentiel d’une PME, plus que son métier, qui conditionne sa réussite : qualité de l’offre, savoir-faire, ambition… Ces aspects comptent bien davantage que le dynamisme de son marché ! En bref : WIKANE est un réseau de 50 cabinets répartis sur le territoire français, suisse et belge. Ses consultants accompagnent les PME B to B à fort potentiel dans la mise en place d’une croissance rapide et régulière. Piet Himpe représente WIKANE sur Bruxelles. Nous visons au contraire à pérenniser la croissance, à installer l’entreprise dans un développement rapide et régulier. Quelle est la faiblesse principale des PME ? Piet Himpe Elles manquent cruellement de capitaux et alternent les années de prospérité, ouvertes à l’audace et à l’imagination, et les années de vaches maigres où le repli et l’attentisme sont de mise. Comment réaliser une croissance à long terme dans ces conditions ? Nous aidons la PME à se doter de fonds propres suffisants pour financer son développement, mais aussi pour continuer à prendre des risques en période creuse. www.wikane.com ❙ piet.himpe@wikane.com ❙ +32 479 830 455 © Isopix © Isopix

MÉDECINS SANS FRONTIÈRES Et si vous deveniez partenaire de MSF ? Active dans plus de 60 pays, MSF s’appuie sur de nombreux donateurs privés qui lui garantissent son indépendance financière et lui permettent ainsi d’agir efficacement en toute indépendance par rapport aux États et lobbies. Elle noue également de plus en plus de partenariats avec les entreprises. MSF est bien connue du grand public en Belgique. Sa notoriété est manifeste et on associe, de manière générale et logique, l’organisation non gouvernementale internationale à l’aide médicale d’urgence. Elle est ainsi présente dans des dizaines de pays à travers le monde où ses équipes interviennent pour soigner les victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles et d’épidémies. En revanche, peu de gens savent, par exemple, que nous sommes également présents à long terme dans beaucoup de pays ; que le centre opérationnel le plus important du mouvement est implanté à Ixelles et que sa centrale d’achats de médicaments et d’équipements médicaux est implantée à Neder-Over-Heembeek où MSF dispose d’un entrepôt de 13.000 m² dans lequel sont stockés quelques 20.000 articles. Outre ces deux implantations, l’ONG gère encore une troisième structure, toujours à Bruxelles, sur le site de Tour et Taxis, un centre de formation et d’innovation, l’espace Bruno Corbé (EBC). Mais avant de poursuivre, rappelons brièvement qui est MSF et dans quel contexte elle a été créée il y a près d’un demi-siècle. Une organisation internationale MSF a été fondée en 1971 suite au conflit provoqué par la scission de la province du Biafra du Nigéria en 1967. Deux millions de personnes meurent de faim et alors que la communauté internationale ferme les yeux ou tout au moins les détourne, des médecins et des journalistes s’indignent : Médecins Sans Frontières est née. Aujourd’hui plus que jamais, l’ONG est active sur quasi tous les théâtres d’opérations qui nécessitent ses compétences et son expertise. Ses interventions obéissent à un seul mot d’ordre : venir en aide aux populations en souffrance. « Afin de réaliser nos missions, nous devons être indépendants financièrement », souligne Bertrand Draguez, président de MSF-Belgique, qui a été créée pour sa part en 1980. « De ce point de vue, nous sommes redevables de nos donateurs. Notre financement provient à 99,4% du privé et pour l’essentiel de particuliers. C’est grâce à ces derniers que nous pouvons aider les personnes qui en ont besoin en étant totalement indépendants et sans aucune discrimination d’origine, de religion, de philosophie ou de politique. » En 1999, MSF reçoit le prix Nobel de la Paix qui récompense non seulement son action dans le domaine médical mais aussi son plaidoyer et son témoignage en faveur des populations en danger. Le montant de ce prix a été affecté à l’organisation d’une campagne internationale d’accès aux médicaments pour les populations les plus pauvres du monde. MSF-Belgique fait partie d’un ensemble international reprenant plusieurs sections de MSF. Avec les sections du Brésil, Danemark, Hong-Kong, Italie, Luxembourg, Norvège, Afrique du Sud et Norvège, MSF-Belgique forme le Centre Opérationnel de Bruxelles (OCB). Tous les projets d’aide de l’OCB sont coordonnés depuis Bruxelles, mais les autres partenaires récoltent également de l’argent et recherchent des ressources humaines pour nos missions à l’étranger. Une expertise reconnue mondialement « Notre centre de formation EBC simule l’environnement dans lequel les équipes seront amenées à intervenir », reprend Bertrand Draguez. « Des experts vont les former pour qu’ils puissent ensuite se rendre sur le terrain. Des membres d’autres organisations comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ou les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), par exemple, profitent également de notre expertise. Nous avons également été très actifs lors de l’épidémie Ebola. » L’expertise de MSF est reconnue mondialement. Ainsi, à son instigation, des cours spécifiques de chirurgie humanitaire sont aujourd’hui dispensés dans les universités (ULB, UCL). Par ailleurs, MSF est aussi occupée à mettre sur pied un réseau d’alumni avec les anciens qui y ont travaillé dans les années 1980 et 1990 et qui peuvent apporter leur expérience et expertise à l’ONG. Ce centre de formation humanitaire est également utilisé pour tester du nouveau matériel qui peut être employé lors de missions. De nombreuses innovations y sont ainsi régulièrement testées et adaptées avant qu’elles soient envoyées sur le terrain pour réaliser des essais en condition réelle. Parmi celles-ci, on peut notamment pointer, par exemple, un kit d’hospitalisation d’urgence comprenant © Jacob Kuehn

l’ensemble des équipements médicaux et logistiques permettant au chirurgien d’opérer pendant les 72 premières heures d’une urgence, un système de codes-barres qui permet de transférer des données dans les centres Ebola, l’adaptation de véhicules Toyota en ambulances, un broyeur de verre pour les zones de traitement des déchets médicaux, ou encore un nouvel autoclave horizontal. Par ailleurs, ce centre qui illustre parfaitement ce que font les équipes de MSF sur le terrain peut également être visité par des écoles, des associations, des particuliers ainsi que par des entreprises. Ces dernières peuvent donc le visiter et ainsi faire découvrir à leurs collaborateurs le fonctionnement de MSF, ses projets et les équipements qu’elle utilise MSF pointe 6 bénéfices pour l’entreprise partenaire : une plus-value pour sa marque ; un retour sur son image ; une motivation pour son personnel ; l’intérêt de nouveaux clients ; la stimulation de sa notoriété et une couverture positive dans les médias sur le terrain. En outre, la possibilité leur est également offerte d’utiliser les espaces pour l’organisation d’activités de team-building. Soit par elles-mêmes, soit sous la houlette des experts de MSF. En ce qui concerne les entreprises, d’autres formes de collaboration sont également prévues dont des partenariats qui peuvent être modulés en fonction de l’implication souhaitée. Entreprises partenaires « Les entreprises n’ont pas connaissance de cette opportunité de partenariat qui peut prendre différentes formes », explique Bertrand Draguez. « Globalement, les partenariats peuvent être de deux types. Le premier est financier. C’est très important pour être indépendant vis-à-vis des gouvernements. Nous devons être neutres d’autant que notre champ d’intervention est extrêmement large. Le second est technique au sens large. Nous avons besoin en permanence de compétences et pas seulement au niveau médical. Le personnel se répartit à raison de 30 % dans le médical et 70 % dans d’autres fonctions. Nous comptons ainsi dans nos bureaux à Bruxelles, des logisticiens, des juristes, des financiers, des analystes politiques, des formateurs, etc. » MSF est donc en quête de partenariats avec des sociétés actives dans tous les domaines. En outre, peu importe la taille, les TPE et PME sont autant les bienvenues que les grands groupes. La collaboration entre les entreprises et MSF est enrichissante pour les deux parties. Les sociétés viennent d’abord et avant tout en aide aux personnes en détresse. Elles peuvent le faire via le mécénat et bénéficier d’une déduction fiscale. Ou via un partenariat sur-mesure. L’entreprise peut alors faire connaître son engagement humanitaire à ses réseaux (clients, salariés, fournisseurs, filiales). MSF pointe ainsi 6 bénéfices pour l’entreprise : une plus-value pour sa marque ; un retour intéressant sur son image ; une motivation accrue de son personnel ; l’intérêt de nouveaux clients ; la stimulation de sa notoriété et last but not least une couverture positive dans les médias. Autant d’actions qui s’inscrivent dans la responsabilité sociétale des entreprises et constituent un facteur-clé de motivation des collaborateurs. Dans le cadre du partenariat, MSF peut fournir différents supports que l’entreprise peut utiliser tels que bannières, logos, vidéos, photos, présentations, témoignages, etc. Autant d’actions de soutien qui vont également permettre à MSF de continuer à aller là où les autres ne vont pas. Parlons-en : Philippe Matthys | Partnership Coordinator Médecins Sans Frontières Rue de l’Arbre Bénit 46 | 1050 Bruxelles + 32 (0)2 474 74 90 + 32 (0)476 531 038 www.msf-azg.be © Eddy Mc Call © Yann Libesart © Francesco Zizola

TOPIC L’indispensable bagage financier FINANCER L’ENTREPRISE Karel Van Eetvelt, ancien patron de l’union des indépendants Unizo, est le nouveau CEO de Febelfin. C’est à ce double titre que nous l’avons rencontré pour évoquer le financement des PME. «L a reconversion s’est plutôt bien passée », admet l’ancien patron de l’Unizo. « J’ai aussi été régent à la Banque Nationale pendant huit ans. Les grands principes du monde financier m’étaient donc connus, même si le jargon bancaire m’a donné du fil à retordre lors des premières réunions. J’ai surtout été surpris par la bureaucratie du secteur. Ici, des centaines de personnes s’investissent non dans les activités essentielles, mais uniquement dans le contrôle. » Bruxelles Métropole : Votre passé à l’Unizo explique l’intérêt que vous portez au financement des PME... Karel Van Eetvelt : Il est évidemment fondamental de financer les petites entreprises et celles qui sont en pleine croissance. Ces organisations alimentent la croissance économique. Et les banques y trouvent leur compte : elles ont tout intérêt à investir dans des entreprises innovantes, puisque c’est là que se trouve le rendement. Il est vrai que les règles du jeu ont changé depuis la crise bancaire de 2008, avec, à la clé, une complexification du financement de certaines activités. Pourtant, quand je compare avec d’autres pays, même européens, le financement des PME tire valablement son épingle du jeu, chez nous. Notre pays ne manque pas de capitaux et l’entreprise qui a besoin d’argent pour sa croissance et qui soumet un dossier bien ficelé, ne rencontre guère de problèmes. Les start-up ont en revanche plus de difficultés à obtenir du financement par la voie bancaire, même si les chiffres les plus récents font état d’une croissance significative du financement de start-up par les banques. Vous avez toujours incité les gens à entreprendre. Quelle alternative proposez-vous alors aux jeunes pousses qui n’obtiennent pas de financement ? Les « Friends, Family and Fools » (rires). Mon fils aîné va reprendre une petite boîte informatique. « Je vais avoir besoin de sous », me dit-il. « En tant que family et fool, tu pourrais m’aider deux fois. » C’est fréquent, dans les start-up : les entrepreneurs s’appuient sur leurs propres économies et l’aide de la famille pour disposer de capitaux suffisants au démarrage. Voilà plus d’un siècle que ce modèle fonctionne, même si aujourd’hui, de nouvelles formules telles que le crowdfunding ouvrent de nouvelles perspectives. Bref, ceux qui le veulent parviennent à lancer leur projet. Je rencontre souvent des jeunes qui souhaitent consentir d’emblée de lourds investissements parce qu’ils ont détecté des opportunités de marché. Si ces projets ambitieux sont dûment réfléchis, il n’est pas impossible que des pourvoyeurs de capital-risque ou business an32 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Peter Van Dyck gels leur emboîtent le pas. Les formules de financement alternatif insufflent une nouvelle dynamique à l’économie. Febelfin et Beci ont organisé en 2016 un workshop conjoint pour les PME. Pour quelle raison ? Des connaissances financières de base sont indispensables, quelle que soit la taille de l’entreprise. Bien des entrepreneurs ignorent en quoi consiste un financement bien conçu. Ils ne connaissent pas les conditions du crédit et la manière de constituer un dossier qui accroît les Bien des entrepreneurs ignorent en quoi consiste un financement bien conçu. Le monde bancaire devrait d’ailleurs intervenir activement dans l’accompagnement individuel des entrepreneurs. chances de financement. Il faut expliquer aux entrepreneurs qu’une bonne idée ne suffit pas. Le monde bancaire devrait d’ailleurs intervenir activement dans l’accompagnement individuel des entrepreneurs. Quelles sont dès lors les conditions pour obtenir un crédit ? La banque examine d’abord la capacité de remboursement. L’entrepreneur qui expose clairement son approche et ses objectifs a plus de chances d’obtenir gain de cause. En revanche, celui qui ne s’astreint pas à cet exercice manque de clairvoyance. Et puis, il faut aussi se demander quels investissements on est prêt à consentir sur ses propres deniers. Le banquier refusera le prêt s’il constate des sommes coquettes sur le compte de l’entrepreneur, mais aucune volonté de ce dernier d’investir son propre argent dans l’activité. Par son attitude, l’entrepreneur montre trop peu de confiance dans son projet. Examinons l’évolution des crédits après la crise bancaire. Cinq ans après la crise, Febelfin admettait en 2013 que le crédit aux PME était régulièrement refusé, notamment en raison d’un risque accru de défaut de paiement. Le baromètre des perceptions (la façon dont les entrepreneurs perçoivent un problème) montre clairement un

creux en 2009 et une légère amélioration l’année suivante, juste avant le choc économique. Certains projets ont été considérés comme moins recevables en 2012-2013, ce qui a donné l’impression d’une moindre possibilité de financement. À cette époque, le secteur financier s’est concerté abondamment pour créer davantage de transparence quant à l’évaluation des dossiers. Aujourd’hui, nous sommes revenus au niveau d’avant 2008. Qu’est-ce qui a changé ? Est-ce dû à la conjoncture ? La conjoncture s’est améliorée et les entrepreneurs se sont adaptés. Ils élaborent leurs dossiers différemment. Quant aux dossiers compliqués auxquels les banques ne peuvent pas donner suite en raison de la réglementation plus sévère, ils trouveront des solutions alternatives, notamment via le crowdfunding ou le capital-investissement (private equity). La loi sur le financement des PME a été modifiée en 2017. Le SPF Finances a consulté l’Unizo et Febelfin. Que lui ont-ils dit ? Le secteur financier s’interrogeait quant au domaine d’application. La prudence était de mise si d’aventure la loi concernait aussi les institutions publiques. En fin de compte, les fondamentaux de la loi tels que définis en décembre 2013 par les ministres Koen Geens et Sabine Laruelle n’ont guère été modifiés. Le seuil selon lequel le funding loss ou l’indemnité de remploi (par laquelle les entreprises peuvent refinancer le crédit, ndlr) est limité(e) à six mois d’intérêt, a été majoré de 1 à 2 millions d’euros. Dans ce genre de dossiers, il importe de trouver un bon équilibre entre les besoins du monde de l’entreprenariat et la faisabilité pour le secteur financier. Du temps où j’étais à l’Unizo, je n’étais déjà guère demandeur de davantage de législation. Je préfère des accords clairs entre les acteurs économiques que nous sommes, de part et d’autre. En 2013, les circonstances ne permettaient pas un tel gentleman’s agreement. Or, l’ouverture aux préoccupations et remarques de l’autre rend superflues de nouvelles réglementations. Les règles sévères et rigides font souvent leurs premières victimes parmi les acteurs modestes. La réforme récente impose des contrats plus transparents et une communication plus claire aux entreprises en matière de crédit et des garanties. Est-ce positif ? Oui, mais sans plus. La transparence est un objectif de notre secteur. Toutes les banques gagnent à pratiquer la clarté. La loi stipule à raison que les banques doivent proposer la forme de crédit la mieux adaptée. Nous avons hélas constaté dans le passé que certaines institutions financières optaient non pour la meilleure forme de crédit, mais pour celle qui leur rapportait le plus. Ce n’était pas fréquent, mais indigne d’un bon prestataire de services. Les moyens de communication d’aujourd’hui font que de telles escroqueries ne sont plus tolérées. Le commerce ou l’établissement horeca qui trompe le client, le paie cher sur les réseaux sociaux. En soi, c’est une bonne chose. Cela sépare le bon grain de l’ivraie. Le capital de confiance dans le secteur bancaire n’est pas terrible, actuellement. C’est dommage, mais cela s’explique. Retrouver la confiance ne se fera pas sans investir dans la transparence. Quels défis prévoyez-vous pour le futur ? Cela bouge de tous côtés. La numérisation ébranle les entreprises et les secteurs. Le succès de l’écologie accroît la demande d’investissements verts. Les indépendants, l’économie circulaire et l’économie partagée sont en plein essor. Voilà des évolutions intéressantes pour le secteur financier. L’économie partagée requiert un mode de financement totalement différent. Si un nombre d’entreprises investissent collectivement et partagent des équipements, elles seront toutes utilisatrices, sans être propriétaires, ce qui nécessite un nouveau modèle financier. Il serait bon, me semble-t-il, que l’Association belge du leasing, qui fait partie de Febelfin, se penche sur la problématique. Ses formules de leasing peuvent constituer la base d’instruments à développer pour l’économie partagée. Si nous y parvenons, nous ouvrons de nouvelles perspectives d’investissement qui peuvent propulser l’économie partagée vers le succès. ● BECI - Bruxelles métropole - février 2018 33 © Wim Van Eesbeek

Business plan : réfléchir avant d’agir FINANCER L’ENTREPRISE L’élaboration d’un business plan incite l’entrepreneur à réfléchir mûrement à la manière de faire aboutir au mieux son projet. D’autant plus que, sans plan réaliste, l’entrepreneur aura bien du mal à obtenir un prêt de sa banque ou à attirer des investisseurs. Quelques conseils pour se constituer un dossier crédible... Peter Van Dyck M ême si la loi ne l’impose pas à l’entrepreneur individuel, toute personne qui veut lancer une entreprise a tout intérêt à préparer un business plan qui balise la démarche envisagée. L’autocritique est d’ailleurs bien utile pour se forger une image claire du projet et ainsi en évaluer la faisabilité. Cet exercice bénéficiera aussi des commentaires de tiers aux profils divers, car leur recul peut apporter des éclairages intéressants. Tout commence généralement par une idée. Ceci étant, elle ne prendra vraiment forme qu’en élaborant un plan d’entreprise, idéal pour vérifier la solidité et la viabilité du projet. Voilà pourquoi le business plan est fondamental. Évitez le plan standardisé : il vous faut absolument un dossier tout à fait personnel, capable de susciter la confiance des tiers à qui vous allez le soumettre, notamment des banquiers. Ce plan est incontestablement un outil de persuasion à leur égard. Les investisseurs bancaires vous feront plus vite confiance s’ils découvrent un projet pertinent et dûment réfléchi. Votre crédibilité en sortira grandie, entre autres auprès de futurs partenaires Définir la voie à suivre Ce plan a pour but d’être et de rester un fil conducteur qui définit la ligne à suivre aux moments où des décisions doivent être actées. D’où la nécessité de vérifier régulièrement si les objectifs du plan d’entreprise sont en voie de concrétisation. Dans la négative, vous procéderez en temps voulu aux corrections de trajectoire. Ce plan d’entreprise sert aussi à ne pas dévier des priorités que vous vous êtes fixées. Les nombreuses opportunités qui se présenteront tout au long de votre parcours professionnel ne correspondront pas nécessairement aux objectifs de votre entreprise à moyen et long termes. Soyez-en conscient. Même les entrepreneurs expérimentés peuvent tirer pro34 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 fit d’un business plan. Certaines entreprises élaborent chaque année – ou face à de nouveaux grands projets – un plan qui englobe tous les objectifs de l’année ou du projet, y compris les calculs financiers. Le plan constitue alors une sorte de boussole financière et stratégique de l’entreprise. Matière à réflexion Si vous élaborez un business plan, réfléchissez bien aux réponses que vous apporterez aux questions suivantes : 1. Votre idée est-elle suffisamment créative et capable de vous différencier nettement des autres ? Précisez et décrivez l’idée. Met-elle suffisamment en évidence la valeur ajoutée qu’apporte votre entreprise ? Analysez les atouts et faiblesses du plan. Définissez les opportunités. Quels obstacles êtes-vous susceptible de rencontrer et quelles solutions prévoyez-vous ? Peut-être n’avezvous pas pris conscience de toutes les difficultés potentielles. Réfléchissez aux éventuels problèmes de recrutement. Il est par exemple difficile, à Bruxelles, de trouver des collaborateurs qualifiés et bilingues. 2. Comment décrivez-vous votre entreprise ? Expliquez l’organisation en y ajoutant un organigramme. Avez-vous le savoir-faire requis ? Parcourez votre curriculum vitae et faites l’inventaire de vos compétences. Besoin de formations complémentaires ? Quelle est la santé financière de l’entreprise ? Décrivez brièvement sa situation financière (fonds propres, crédits en cours, liquidités...). 3. Quel est votre marché ? Qui sont vos concurrents et comment allez-vous vous démarquer d’eux ? Quel est le potentiel du marché et quelle part de ce mar

Les ingrédients d’un plan financier efficace ché êtes-vous susceptible de conquérir dans le futur ? Y a-t-il un groupe cible spécifique qui doit retenir votre attention ? Combien de clients pensez-vous pouvoir atteindre ? N’êtes-vous pas trop dépendant de certains fournisseurs ? 4. Quels sont vos objectifs prioritaires ? Exposez votre vision à court, moyen et long termes. Quels sont la mission et les valeurs de l’entreprise ? Quelles stratégies allez-vous mettre en œuvre ? 5. Quelle est votre vision stratégique ? C’est ici qu’intervient l’analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats), un outil bien pratique pour le diagnostic stratégique. Il permet de préciser les atouts et faiblesses de l’entreprise, notamment dans le cadre des opportunités et des menaces émanant de l’environnement proche ou plus lointain. Il est conseillé de travailler en deux dimensions : ➜ La dimension interne, qui définit les caractéristiques actuelles de l’entreprise en termes d’atouts ou de faiblesses, en fonction des activités qui s’y exercent. Les atouts sont les moyens et/ ou les compétences à votre disposition. Ils vous procurent un avantage concurrentiel ou distinctif. Les faiblesses sont des manquements par rapport aux éléments clés de la réussite – ou dans la comparaison avec les concurrents. ➜ La dimension externe rassemble les éléments qui peuvent avoir un impact sur l’entreprise. Les opportunités : il se peut que dans l’environnement de l’entreprise, il existe des domaines à fort potentiel, qu’il y a lieu d’explorer en priorité. Les menaces : certains changements en cours ou annoncés, susceptibles d’avoir un impact négatif sur les activités de l’entreprise. On peut conclure que cette approche affine votre capacité à analyser et évaluer votre activité. 6. Comment procéder ? Définissez dans les grandes lignes comment vous souhaitez concrétiser vos plans. Quelle est votre stratégie marketing ? Quels sont les produits ou services que vous allez proposer ? Comment voyez-vous le lancement sur le marché ? Quels seront les prix des produits que vous allez commercialiser ? Où allez-vous travailler ? Avez-vous besoin d’une surface commerciale ou fonctionnerez-vous uniquement en mode e-commerce ? Serez-vous capable d’assurer seul la charge de travail ? Si vous avez besoin de personnel, quels profils cherchez-vous ? 7. Comment allez-vous financer vos projets ? Abordons à présent le plan financier, un des éléments clés de votre business plan. Il vous permet d’analyser en détail la rentabilité future de votre activité. Il met en évidence la viabilité financière du projet. Ce plan financier BECI - Bruxelles métropole - février 2018 35 Un plan financier qui tient la route doit notamment apporter des réponses aux questions suivantes : ➜ Quels revenus attendez-vous et à quel moment ? ➜ Les saisons sont-elles susceptibles d’influencer vos revenus, par exemple par un sursaut d’activité en automne ? ➜ Avez-vous des coûts uniques et non récurrents ? Par exemple des frais d’aménagement de votre magasin... ➜ Quels sont vos coûts récurrents (notamment les frais d’électricité, l’achat des stocks etc.) ? ➜ Quels sont vos coûts de personnel ? ➜ De combien de fonds propres disposez-vous ? ➜ Avez-vous besoin de crédit ? Et si oui, sous quelle forme ? À quel montant pensez-vous ? ➜ En cas de crédit d’investissement : quelle sera précisément votre capacité de remboursement (cet élément est fondamental lors de l’évaluation du crédit par la banque) ? ➜ Pouvez-vous faire appel à des subsides de la part des pouvoirs publics ? Il est certainement utile de consulter votre banque à ce sujet. doit avant tout être réaliste et transparent, car il y va de votre crédibilité auprès de vos partenaires financiers futurs. Raison de plus pour vérifier systématiquement la faisabilité du plan. Stéphane Demaret (KBC Brussels) Il est toujours recommandé (et parfois obligatoire) d’élaborer un plan financier. Bien conçu et efficace, il permet de prévoir les éventuels obstacles et d’éviter des surprises désagréables. Il renforcera aussi considérablement vos arguments lors de négociations avec d’éventuels prêteurs. Les sociétés commerciales (SPRL, NV...) sont tenues d’établir un plan financier. Imaginons une faillite dans les trois ans du début d’activité. Dans ce cas, le notaire demandera le plan financier. Et s’il en ressort que le capital de démarrage était insuffisant ou que le plan n’est pas conforme à la réalité, la responsabilité des associés peut être engagée. En conclusion, le business plan est l’outil indispensable de votre réflexion avant de passer à l’action. Mais, loin d’être un frein, il sera votre rampe de lancement. Vous n’en serez que mieux armé pour réussir. ● Article élaboré en collaboration avec les experts en financement de KBC Brussels. Info : Stéphane Demaret, Business Partner KMO/PME KBC Brussels – stephane.demaret@kbcbrussels.be ; +32 478 471 728 © Reporters

Le tax shelter PME s’ouvre aux scale-up FINANCER L’ENTREPRISE En juillet 2015, le gouvernement Michel créait un nouvel incitant fiscal pour stimuler les investissements dans les start-up et les PME belges. Après des débuts hésitants, le cadre est désormais posé et le tax shelter pour start-up rencontre un succès grandissant. Restait à se préoccuper aussi des grandes sœurs de ces startup, baptisées « scale-up ». Elles bénéficieront aussi, dès l’exercice fiscal 2019, de mesures encourageant les investisseurs particuliers. Tax Shelter pour start-up : mode d’emploi L’objectif du gouvernement fédéral était d’inciter les particuliers à investir dans les jeunes sociétés. Concrètement, moyennant le respect de toute une série de conditions, le particulier qui investit dans une jeune entreprise belge de moins de quatre ans peut bénéficier d’une réduction d’impôt dès l’année suivante, de 30 % s’il s’agit d’une petite entreprise (moins de 50 salariés, CA de moins de 7.300.000 euros HTVA et total du bilan inférieur à 3.650.000 euros), ou même de 45 % pour une micro-entreprise (moins de 10 salariés, CA de moins de 700.000 euros HTVA, total du bilan inférieur à 350.000 euros). Il faut pour cela que l’investissement soit réalisé par une personne physique (pas par une société), à l’exclusion du dirigeant de l’entreprise lui-même (mais son conjoint peut bénéficier du tax shelter). Les fonds investis doivent servir à constituer le capital à la création de la start-up, ou à augmenter le capital ultérieurement. Bien sûr, ce mécanisme comporte certaines limites : le capital maximum levé par ce biais est de 250.000 euros pour toute la durée d’existence de la société ; l’investissement en tax shelter est plafonné à 100.000 euros sur base annuelle pour l’investisseur, qui doit en outre conserver ses participations dans la start-up pendant au moins quatre ans. En outre, la participation par investisseur ne peut dépasser 30 % du capital social de la société. Si le soutien à la start-up se fait sous forme de prêt, celui-ci doit être conclu à travers une plate-forme de crowdfunding agréée par les autorités, et le prêteur bé36 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Miguel Van Keirsbilck néficiera d’une exonération de précompte mobilier sur les intérêts des premiers 15.000 euros prêtés. Premier bilan du tax shelter pour start-up Selon les chiffres publiés par le ministre des finances, le tax shelter PME a suscité en 2015 un investissement total de 15,88 millions (14,28 millions pour les micro-entreprises au taux de 45 % et 1,6 million pour les petites entreprises au taux de 30 %). Ces investissements ont donné droit à 6,9 millions d’euros en réductions d’impôts, au profit de plus de 1.400 investisseurs particuliers. C’est très loin des niveaux initialement espérés par le gouvernement pour apporter des effets macro-économiques sur la création d’entreprises, la croissance et l’emploi. Mais c’est une indication encourageante de l’attractivité de cette mesure pour les investisseurs particuliers. Selon nos indications, les volumes investis en 2016 sous le régime du tax shelter pour start-up sont en forte croissance, mais ne sont pas encore publiés. Gageons que, si elle bénéficie d’une nécessaire stabilité, cette mesure rentrera réellement dans les réflexes des investisseurs. Cependant, dès la création du dispositif tax shelter pour start-up, des voix s’étaient élevées pour en regretter les limites : le plafond à 250.000 euros par société ne correspond guère aux besoins de financement d’une jeune pousse dans le secteur des TIC, notamment. Et pourquoi se focaliser sur les créations de nouvelles start-up alors que de nombreuses jeunes sociétés existantes sont en recherche de financement à risque pour grandir ? Cette dernière critique semble avoir été entendue par le gouvernement fédéral, qui a annoncé fin juillet 2017 la

TOPIC naissance d’un nouveau dispositif de tax shelter pour le financement des entreprises en croissance. Nouveau : le tax shelter pour les scale-up Le terme scale-up correspond à une phase dans la vie d’une entreprise, lorsqu’elle grandit, qu’elle « change d’échelle ». La scale-up, ce n’est plus vraiment une start-up – car plus mature – ni tout à fait une société pleinement établie, puisqu’en pleine croissance. À cette phase de son développement, elle connaît un fort besoin en financement. C’est à cet enjeu que le gouvernement fédéral entend répondre par son projet d’aide au financement pour entreprises en croissance, annoncé fin juillet 2017 dans la foulée de l’accord sur la réforme de l’impôt des sociétés. Le mécanisme d’incitant fiscal retenu pour booster le financement de ces entreprises s’inspire directement de celui en vigueur depuis 2015 pour les start-up : une réduction directe d’impôt pour l’investisseur particulier. Ici, on ne parle plus des 45 ou des 30 % : le taux pour les investissements dans les scale-up est fixé à 25 %. Pour ouvrir le droit à cette réduction d’impôts, l’entreprise cible doit être une PME en croissance qui remplit les conditions suivantes : ➜ occuper au moins 10 équivalents temps plein (en ce compris le dirigeant rémunéré, sauf s’il exerce le poste à titre complémentaire) ; ➜ avoir connu, au cours des deux derniers exercices, une hausse de 10 % du chiffre d’affaires ou du nombre d’équivalents temps plein ; ➜ n’avoir jamais opéré une diminution de capital ou distribué de dividendes ; ➜ les fonds levés doivent servir à alimenter une augmentation de capital (pas de rachat de parts existantes) effectuée entre la 5e et la 10e année d’existence ; avec un maximum de 500.000 euros par scale-up, dont il faut déduire les sommes éventuellement perçues via le tax shelter pour start-up La limite des investissements éligibles reste fixée à 100.000 euros par contribuable et par période imposable pour le tax shelter PME dans son ensemble. Rien n’empêche de panacher ses investissements entre la mesure start-up micro-entreprise, start-up petite entreprise ou scale-up. Les réductions d’impôts accessibles sont toutefois limitées aux impôts effectivement dus pour l’exercice concerné, sans possibilité de les reporter sur un exercice ultérieur. Précaution d’usage : le dispositif décrit ci-dessus repose sur l’accord de l’été 2017 du gouvernement Michel. Ce projet n’a pas encore été transposé en loi. L’entrée en vigueur du dispositif est annoncée pour l’exercice fiscal 2019, soit les revenus 2018. Un investissement consenti aujourd’hui, en 2018, dans une scale-up, devrait donc bénéficier du coup de pouce fiscal de 25 %. Les scale-up et les investisseurs, comme les plateformes de crowdfunding, attendent avec une certaine impatience la publication des textes légaux ! ● Info : Miguel Van Keirsbilck, coordinateur programme starters Beci mvk@beci.be, +32 475 56 43 56. vous soutient et vous conseille dans votre recherche de financement ■ établissement de business plan ■ structuration de bilan ■ création d’un dossier de demande de financement ■ négociation avec les banques et organismes publics Louis Devaux vous offre son expérience et ses contacts : ■ banquier d’entreprise à Bruxelles et New York (32 ans) ■ consultant pour PME (12 ans) ■ expert auprès du Fonds Bruxellois de Garantie (6 ans) Conseil subsidié (50% sous condition) DevauxConsult Oubliez vos administratives ! formalités Beci se charge d’accomplir pour vous une série de formalités obligatoires pour les sociétés et les ASBL : ➜ Dépôt d’actes sociétés et ASBL, Bruxelles et province, pour publication au Moniteur Belge : nomination-démission d’administrateur, gérant, commissaire, représentant permanent ➜ Renouvellement de mandats d’administrateurs ➜ Délégation de pouvoirs ➜ Transfert du siège social Pour vos appels d’offre, les extraits à la Banque Carrefour des Entreprises sont disponibles en français, néerlandais, allemand et anglais. À votre demande, les extraits peuvent être légalisés et apostillés. Et aussi : ➜ Enregistrement de baux. ➜ Attestation de non-faillite. Besoin d’aide ou de renseignements ? Jocelyne Hincq : 02/563 68 57 - jh@beci.be DevauxConsult SPRL Boulevard Saint-Michel, 82 -1040 Bruxelles GSM : 0485670325 devaux@devauxconsult.be www.devauxconsult.be BECI - Bruxelles métropole - février 2018 37

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE Collibra, la start-up bruxelloise financée par la Silicon Valley Pour la deuxième fois en un an, Collibra a décroché une augmentation de capital de 58 millions $ (46 millions €) auprès d’Iconiq Capital et Battery Ventures. Le premier de ces fonds de capital-risque est l’un des plus importants de la Silicon Valley. Il gère notamment la fortune des fondateurs de Facebook (Mark Zuckerberg), Twitter (Jack Dorsey) et LinkedIn (Reid Hoffman). Cédric Lobelle L e soutien d’Iconiq Capital et de Battery Ventures doit permettre à la start-up bruxelloise, spécialisée dans le domaine de la data governance, de poursuivre sa croissance et améliorer son produit. Mais au fait, qu’est-ce que la gouvernance des données ? « Nous aidons nos clients, typiquement les grandes entreprises internationales, disons les Fortune 2000, dans tous les types d’industrie, à mieux trouver, comprendre et se fier à leurs données », résume Felix Van de Maele, le CEO. Avec deux camarades d’études à la VUB, Stan Christiaens (CTO) et Pieter De Leenheer (VP), il a fondé Collibra en 2008 à Bruxelles, en tant que spin-off de la VUB. Ils étaient alors actifs dans la recherche sur les technologies sémantiques. Un domaine devenu particulièrement critique avec la crise financière de 2008. « Les régulateurs ont forcé les banques à se soumettre à une bonne gouvernance. Elles devaient leur montrer leurs chiffres, les comprendre, savoir d’où ils venaient, ce qu’ils signifiaient, en connaître la qualité. C’était très proche de ce sur quoi nous travaillions alors. » Aujourd’hui, selon Felix Van de Maele, chaque entreprise, chaque industrie, jongle avec beaucoup de données, et doit en connaître l’importance pour rester compétitive. De grandes sommes ont été investies pour leur stockage et leur analyse. « Le problème est qu’il y a tellement de données, et tellement de personnes qui les utilisent, que c’est devenu le chaos. C’est là que Collibra intervient, en apportant du contrôle autour de ces données pour en extraire de la valeur, en faire quelque chose. Et aider chacun au sein de l’organisation à trouver et utiliser les données nécessaires à son travail. ». Dix ans plus tard, Collibra a déjà dépassé le cap des 250 collaborateurs. « Et il y a un peu plus d’un an, nous étions environ 150 », précise le CEO. « Les cinq premières années ont été très difficiles. Mais nous avons ensuite grandi rapidement. Nous doublons notre taille chaque année depuis 2015. Et nous recrutons massivement : au moins 120 personnes, dont 40 au minimum à Bruxelles, et aussi vite que possible. Nous 38 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 recherchons des développeurs, des programmeurs, des ingénieurs. Des profils avec un background technique. » Aujourd’hui, l’entreprise est basée à New York, mais que reste-il à Bruxelles ? « Nous sommes toujours une société belge. Nous avons débuté ici, pour la recherche et le développement de produit, l’engineering. Le noyau de ces programmes est à Bruxelles, qui en restera le QG. » En 2017, Collibra a convaincu Iconiq Capital de la financer par deux fois. Felix Van de Maele : « Il s’agissait de nouveaux trains d’investissements nécessaires à notre croissance. Le premier, en 2008, a été notamment soutenu par Innoviris et la VUB. Plus tard, des sociétés d’investissement néerlandaise et britannique ont contribué. En janvier 2017, c’était Iconiq. Et comme nous avons bien grandi depuis, Iconiq a voulu remettre le couvert, avec d’autres investisseurs. Cela nous a permis d’augmenter deux fois notre capital en 2017, de 50 millions $ et 58 millions $. » « Iconiq est fondamentalement une société qui investit dans des compagnies tech, mais pas exclusivement. Elle s’intéresse notamment aux entreprises à forte croissance telles que la nôtre. Et comme n’importe quel investisseur, elle recherche la croissance financière, la profitabilité et des opportunités de marché. Ses responsables investissent et pensent à long terme. Donc, ce sont de bons partenaires. Iconiq est d’ailleurs représenté dans notre comité de direction. » Les priorités de Collibra ? Continuer de grandir très vite. « Nous sommes leaders dans notre catégorie de marché. Pour le rester, il faut investir lourdement dans les produits et l’engineering, principalement ici à Bruxelles. Et aussi continuer d’innover dans les technologies, d’investir dans l’IA, le machine learning, le big data. Et dans la société en général : le marketing, les finances, les HR, pour appuyer notre croisFelix Van de Maele, CEO de Collibra. sance. » ●

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE Faut-il compter sur les subsides pour se développer ? Si vous n’avez guère le temps, retenez que la réponse à cette question est globalement négative. Pour autant, il faut nuancer cette affirmation. Et comprendre d’abord l’origine de ces aides aux entreprises... C elles-ci remontent aux conséquences de la première crise pétrolière. Les pays européens connaissent alors un effondrement brutal de la croissance de leur PIB, divisée par cinq en très peu d’années. Les ministres compétents pour les classes moyennes mettent en œuvre différentes mesures pour soutenir les PME (les grandes entreprises ont rapidement été exclues pour des raisons de concurrence par la CEE, actuelle UE). De quoi parle-t-on ? D’aides à l’investissement direct et indirect pour soutenir des projets industriels et entrepreneurials favorisant l’emploi. On parle subside à l’acquisition d’un siège social ou pour l’équipement d’une usine et, déjà, d’aides au recrutement. Ces premières initiatives seront régionalisées, d’abord en Flandre et en Wallonie, puis à Bruxelles, à partir de 1989. Elles seront ensuite complétées par un arsenal d’aides à l’exportation et de subsides à la recherche et à l’innovation technologique. Revues à intervalles réguliers pour coller au plus près des réalités du terrain, ces aides cherchent constamment à produire un effet de levier et éviter un effet d’aubaine. Pour autant, ces deux éléments constitutifs de la volonté publique ne sont que très difficilement rencontrés, notamment en raison de l’incertitude qui pèse sur l’octroi de l’aide et sur les conditions de sa liquidation effective. Du coup, intégrer une aide qui serait condition sine qua non du succès d’un business plan relève d’une prise de risque que tout entrepreneur raisonnable cherchera sinon à éviter, du moins à limiter. Deux exceptions cependant : si les montants en jeu sont limités et les pertes acceptables ; s’il s’agit de R&D au long court, d’autant que les taux d’intervention y sont particulièrement importants (jusqu’à 70 % selon les cas). Car s’il est bien un point qu’aucune étude n’a jamais pu démontrer, c’est bien la relation de cause à effet d’une aide à l’investissement sur le résultat des entreprises bénéficiaires. S’en portent-elles mieux, aussi bien ou moins bien ? Ou au contraire, le public a-t-il perdu ses moyens à maintenir artificiellement en vie un projet destructeur de valeur ? De manière générale, on considérera l’aide à l’investissement général comme un facteur allégeant les besoins de trésorerie, ce qui est utile mais pas déterminant. Au contraire, certaines aides spécifiques ont un réel effet levier grâce à un taux d’intervention de 50 % pour des soutiens ponctuels ou du développement à l’étranger. À Bruxelles, la révision des aides à l’expansion économique et au commerce extérieur est en cours. Le nouveau système devrait entrer en vigueur à l’automne 2018 après avoir passé tous les contrôles démocratiques. Il en va de même pour les aides à la recherche et développement, très avantageuses mais extrêmement sélectives, dont le texte de 2002 sera également revu. ● Xavier Dehan, Managing Partner Polisphère SPRL xavier.dehan@polisphere.be Trois conseils de base ➜ En cas d’investissement, toujours vérifier si une aide existe (75 % des entreprises et de leurs conseils en gestion en ignorent l’existence) ; ➜ Si une aide correspond à un investissement, toujours prendre un contact avec les autorités pour vérifier les conditions d’octroi et se mettre en conformité en cas de demande ; ➜ Suivre scrupuleusement la procédure (date et signature de la demande, obtention d’un numéro de dossier, réunion des pièces justificatives, liquidation…). Voir aussi : ➜ https://www.1819.brussels/fr/ecosubsibru/ subsidies ➜ http://werk-economie-emploi.brussels/fr_FR/ aides-et-subsides ➜ http://www.innoviris.be/fr/soutien-financierentreprises ➜ http://invest-export.brussels/fr_FR/aidesfinancieres BECI - Bruxelles métropole - février 2018 39 © Thinsktock

Que vaut mon entreprise ? FINANCER L’ENTREPRISE Que vous soyez en phase de préparation à la cession ou que vous vouliez tout simplement vous faire une idée, connaître la valeur de son entreprise est toujours intéressant. Mais comment estimer la valeur de votre société ? Quelle méthode utiliser ? Comment valoriser votre entreprise pour augmenter votre plus-value ? Le point avec Erick Thiry, responsable du Hub Transmission de Beci. Gaëlle Hoogsteyn « V aloriser son entreprise est communément réalisé par l’entrepreneur qui souhaite céder son activité et veut savoir s’il peut chercher, pour sa retraite, un château dans le Bordelais ou un appartement dans les Ardennes… », commence Erick Thiry. « J’utilise volontairement cette métaphore car il est très fréquent que le chef d’entreprise ne sache pas, à la veille de sa retraite, combien il pourra obtenir de la vente de sa société, voire s’il va arriver à la céder. » La majorité des entrepreneurs attendent en effet le moment de la cession de leur entreprise pour s’interroger sur sa valeur réelle. Or, valoriser son entreprise est une démarche qui devrait être effectuée régulièrement. « Outre le fait qu’une opportunité peut se présenter à n’importe quel moment, la valorisation permet de mettre en place dans l’entreprise toute une série de mesures qui vont optimiser sa performance. » Valeur et prix, deux notions distinctes Mais comment calculer la valeur de son entreprise ? C’est un exercice difficile, car la valeur principale d’une société ne se trouve pas forcément là où on le pense. Et Erick Thiry d’expliquer : « L’une des premières difficultés que l’on rencontre souvent, c’est la confusion entre la valeur et le prix. » Or, ce sont deux notions tout à fait différentes. « Il est très fréquent que des entrepreneurs viennent nous voir avec une valeur fixée par leur comptable. Seulement, voilà… Ce n’est pas parce que votre agence immobilière estime votre maison à 500.000 euros que vous en obtiendrez cette somme. » Pour calculer la valeur de son entreprise, mieux vaut donc se faire conseiller par des professionnels et utiliser une méthode d’évaluation reconnue. Il en existerait plus de 90 dans le monde ! Erick Thiry insiste cependant sur la né40 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 cessité de discerner les méthodes de valorisation basées sur le passé de l’entreprise et celles qui sont orientées sur les résultats futurs, donc basées sur le business plan de la société. « Les méthodes les plus régulièrement utilisées sont celles qui valorisent le passé de l’entreprise, alors que ce qui intéresse en priorité l’acquéreur, c’est l’avenir. Il est donc important d’opter pour une valorisation qui tienne compte des deux », conseille-t-il. Les évaluations basées sur les résultats tiennent compte en général des 3 à 5 dernières années d’exercice. Cela permet de calculer la valeur patrimoniale et la valeur de rendement de l’entreprise. Pour les évaluations basées sur le futur, une combinaison des résultats acquis et prévisionnels tiendra compte des 3 à 5 années d’exploitation à venir. Entre objectivité et subjectivité Une deuxième difficulté dans le processus de valorisation de l’entreprise est de trouver le juste équilibre entre objectivité et subjectivité. En effet, quelle que soit la méthode de calcul que vous choisirez, certains aspects seront toujours de nature subjective. À titre d’exemple, Erick Thiry nous cite le multiple de l’EBITDA1 , une méthode très fréquemment utilisée en Belgique pour les PME. L’EBITDA est une marge très facile et fiable à calculer. Dans le processus de valorisation, la question à se poser est « comment peut-on augmenter la valeur de cette marge ? ». « Votre comptable saura très probablement répondre à cette question. Mais attention, augmenter cette valeur nécessite souvent des actions longues à mettre en œuvre et ne se fait pas d’une simple écriture comptable. » 1 EBITDA = Chiffre d’affaires - Achats - Charges externes - Charges de personnel ou EBITDA = Résultat net + Charges d’intérêts + Charges d’impôts + Amortissements et provisions © Thinsktock

TOPIC 3 bonnes raisons de préparer à temps votre cession Une fois acquise la valeur de l’EBITDA, il faut lui appliquer un coefficient multiplicateur qui va donner à l’entreprise sa valeur théorique. « Plus facile à dire qu’à faire… Car, si le calcul de l’EBIDTA est très objectif, le coefficient multiplicateur, lui, est totalement subjectif à définir. » Ce curseur – qui va généralement être fixé entre 3,5 et 7,5 – change toute la donne à l’arrivée. Un EBITDA de 500.000 euros ne donne pas la même valeur s’il est multiplié par 3,5 ou par 7,5. « Il est plus intéressant de faire bouger ce curseur vers le haut que d’agir sur l’EBITDA, même si les deux actions sont toujours menées de concert », assure Erick Thiry. Alors, comment définit-on le coefficient de ce curseur qui change tout ? « Il est influencé par toutes les valeurs immatérielles de l’entreprise », explique Erick. « C’est-àdire, toutes les valeurs et richesses créées par l’entreprise au cours de ses années d’existence, telles que la qualité et la performance de ses collaborateurs, sa réputation, la qualité de ses clients, ses process, le potentiel de développement de l’activité, etc… » Pour certaines nouvelles entreprises, cotées des milliards d’euros en bourse, cette valeur immatérielle représente plus de 95 % de la valeur globale. À cela, il faut ajouter une autre dimension qu’est la valeur de l’entreprise sur le marché. « Si vous avez 10 acquéreurs qui se disputent votre entreprise, il est bien évident que le curseur aura tendance à se décaler vers le haut. Reprenez l’exemple de la maison. Si plusieurs acheteurs se disputent votre maison, forcément vous en tirerez un meilleur prix que si une seule personne est preneuse. » L’importance d’optimiser les valeurs immatérielles Ces valeurs immatérielles, si importantes à la valorisation de votre entreprise, sont analysées et estimées grâce à un audit, qui détermine un graphique qui peut se présenter comme suit. Audit de départ Valeurs optimales Equipes Valeurs de l’entreprise Métier Clients Potentiel Réputation Selon notre expert, la méthode utilisée pour valoriser son entreprise est plutôt secondaire. Il est toutefois important de tenir compte des résultats futurs de l’entreprise en veillant, notamment, à ce qu’ils soient pertinents, raisonnables et justifiables. « Le plus important, c’est la qualité des valeurs créées par l’entreprise, son organisation et son potentiel de développement. 1 euro d’EBITDA peut valoir 3,5 à 7,5 euros en valeur d’entreprise », commente Erick. « D’où notre recommandation à tous les chefs d’entreprise de préparer leur société suffisamment longtemps avant d’être mis en relation avec des acquéreurs potentiels », conclut-il. ● Process Dans le schéma ci-dessus, les valeurs immatérielles de l’entreprise sont loin d’être optimales, ce qui va avoir comme impact de placer le curseur vers le coefficient 3,5, voire moins. Contact : Erick Thiry, responsable Hub transmission : eth@beci.be - 02 643 78 36 ➜ 1. Vous allez rendre votre entreprise beaucoup plus attractive et donc optimiser sa valeur sur le marché. ➜ 2. Vous allez déplacer le curseur du coefficient vers le haut et donc pouvoir en obtenir un meilleur prix. ➜ 3. Vous allez vous positionner en situation de force dans la négociation. Il est plus aisé de négocier vis-à-vis d’acquéreurs intéressés et d’avoir le choix, que de faire des concessions par défaut de repreneur. Sur le 2e schéma - qui pourrait être la même entreprise après une préparation – les valeurs immatérielles sont optimales et vont avoir pour effet de placer le curseur vers le coefficient de 7,5, voire plus ! Audit de fin de préparation Valeurs optimales Equipes Valeurs de l’entreprise Métier Clients Potentiel Réputation Process On comprend dès lors très clairement l’importance de préparer son entreprise à la cession. « Préparer la vente de votre entreprise vous permettra d’avoir le temps d’agir sur plusieurs leviers qui seront primordiaux dans sa valorisation. » BECI - Bruxelles métropole - février 2018 41

ENTREPRENDRE 5 raisons de choisir la médiation La médiation est une forme particulière de négociation. Elle fait intervenir un tiers, le médiateur, qui n’a pas son mot à dire dans la solution qui sera négociée. À bien y réfléchir, la médiation est une bizarrerie parce que les parties au conflit vont se faire aider par quelqu’un qui, au départ, ne connaît rien à leur différend, ne pourra pas proposer de solution et encore moins donner des conseils. À quoi peut donc bien servir un médiateur dans ce cas ? Et pourtant, cela marche. 80 % des médiations débouchent sur un accord. P our quelles raisons un entrepreneur aurait-il un avantage à régler ses conflits commerciaux par voie de médiation ? 1. L’absence d’aléa À la différence de la procédure judiciaire ou de l’arbitrage, la solution est négociée par les parties et matérialisée par un accord transactionnel, bref un contrat. Par voie de conséquence, la décision ne sera jamais prise par un tiers. Le risque est donc nul. Ce qui sera décidé est ce qui aura été accepté par les parties. 2. La rapidité et le coût Le médiateur est comme le maître d’hôtel : il s’assure que les convives passeront à table à l’heure. Une des fonctions du médiateur est d’organiser la négociation et de cadrer les discussions. Parce qu’il est neutre et indépendant, il le fait au profit de tout le monde. En matière commerciale, une médiation se déroule sur une courte période de temps. Cela a un impact évident sur le coût : à votre avis, quelle est la valeur ajoutée d’un procès qui dure quatre ans ? 3. Des solutions concrètes C’est une chose de gagner son affaire devant le tribunal, c’en est une autre de mettre en œuvre le jugement. Il est clair que le perdant n’aura pas une envie folle d’exécuter la décision qui le condamne. En matière de médiation, les parties simulent l’exécution de l’accord avant de le signer, pour s’assurer qu’elles sont bien d’accord sur tout et que c’est techniquement faisable. 4. Un rapport de forces équilibré C’est la grande différence avec la négociation. Au début de la médiation, les parties sont sûres d’avoir chacune raison et se trouvent dans un rapport de forces qui les empêche d’avancer vers une solution acceptable. Autour de la table, le médiateur pose des questions, interroge les parties, celles-ci expliquent leurs raisons. C’est comme cela que les parties comprennent mieux ce qui a fait qu’elles sont en conflit. À partir de là, elles peuvent chercher ensemble une ou des solutions qui leur conviennent sans risque de perdre la face. 5. Un processus de négociation organisé par la loi Les informations sont partagées dans un cadre strictement confidentiel, garanti par les règles de la médiation. 42 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Formation à la médiation, du 21 au 23 février L’organisation bMediation, dont Beci est partie prenante, a pour mission de promouvoir et développer les méthodes non judiciaires de résolution des litiges. Elle organise des formations qui ont pour but d’approfondir les techniques et le savoir-faire nécessaire pour devenir conseil en médiation. Au terme de celles-ci, les participants ont la possibilité de demander leur agrément comme médiateur à la Commission Fédérale de Médiation. Le prochain cycle organisé en français aura lieu du mercredi 21 au vendredi 23 février, de 9 h à 18 h, au Brussels Life Science Incubator, à Woluwe-Saint-Lambert. Pour en savoir plus : info@bmediation.eu ; www.bmediation.eu Business Mediation Summit, en janvier 2017 à la Solvay Business School. Le médiateur est un professionnel agréé par un organisme d’État (la Commission Fédérale de Médiation). Sa responsabilité professionnelle est couverte par une assurance et l’accord qui est conclu peut être homologué pour avoir la même force obligatoire qu’un jugement. La médiation : à consommer sans modération ! ● Gérard Kuyper, avocat et médiateur civil et commercial, administrateur de bMediation © Studio Dann

ENTREPRENDRE Marchés publics : une opportunité aussi pour les PME Peu nombreuses sont les entreprises qui s’imaginent pouvoir vendre leurs produits et services aux pouvoirs publics. Manque de connaissance entre deux mondes ? Appréhension quant aux conditions d’accès ou aux règlements financiers ? Pourtant, les marchés publics européens représentent une valeur globale de 420 milliards d’euros pour 460.000 appels d’offre annuels. Au niveau belge c’est 50 milliards, soit 10 à 15 % du PIB, pour environ 20.000 appels. Xavier Dehan C ompliquées les règles en matière de marchés publics ? Pas forcément plus que les conditions générales de vente de votre dernier smartphone… Et la nouvelle directive européenne sur les marchés publics les a fortement simplifiées. Transposée en droit belge, la nouvelle mouture du droit européen est d’application depuis le 30 juin 20171 . Le régime présente des nouveautés significatives qui méritent d’être mises en lumière d’autant qu’elles offrent davantage d’opportunités pour les entreprises soumissionnaires, en ce compris au niveau local, et même pour les plus petites. Qui plus est, la perception de l’outil économique que représentent les marchés publics à l’échelon de la Région bruxelloise date de quelques années maintenant. Les autorités ont été sensibilisées au bras armé dont elles disposaient en collaborant davantage avec les entreprises locales. Plusieurs efforts sur différents fronts ont été orchestrés, notamment au départ d’une agence publique telle que easy.brussels. Les PME ne sont pas oubliées. Le small business act bruxellois comprend même une mesure spécifique pour faciliter l’accès aux marchés publics pour les PME. C’est bien le sens du soutien que la Région de Bruxelles-Capitale a manifesté tout récemment à Beci dans le cadre d’un appel à projets. Particulièrement attentive à faciliter l’accès aux entreprises bruxelloises tant sur les aspects normatifs, visant le fonctionnement des dispositifs propres à la commande publique, que sur les aspects opérationnels et pratiques, la Chambre de Commerce de Bruxelles a réuni plusieurs partenaires autour d’un projet courant durant toute l’année 2018 et visant à sensibiliser, informer et accompagner les PME. Ainsi, pas moins de huit séminaires seront organisés, à la fois thématiques et sectoriels, dans un format court et accessible au plus grand nombre. Ceux-ci permettront d’appréhender plus en profondeur un aspect des principes et du fonctionnement des marchés, tout en éclairant deux fois plus d’opportunités de marchés à l’échelon local et régional. Le tout permettra le réseautage public-privé. À côté d’un plan de communication, un helpdesk sera à disposition des PME. De premier niveau pour les questions fréquentes et sectorielles, il sera augmenté d’un second niveau juridique, comptable et financier. Au total, pas moins de six acteurs se sont associés : Beci et les fédérations sectorielles de la construction (CCBC) et de l’industrie technologique (Agoria) ainsi que quelques entreprises comme Belfius (marchés, financements), BDO (conseils aux entreprises) et CMS De Backer (assistance juridique). Avec le soutien de toutes les agences publiques chargées du soutien aux entreprises et le financement du ministre de l’Économie, le projet participe à la croissance du taux de pénétration des entreprises bruxelloises sur les marchés locaux, de 41 à 50 % à l’horizon 2020. ● Pour aller plus loin Beci organisera en 2018 un cycle de séminaires « marchés publics » dont voici le programme prévisionnel : 03.2018 04.2018 05.2018 06.2018 07.2018 09.2018 10.2018 11.2018 Comprendre les marchés publics Identifier les marchés pour augmenter ses chances Répondre à un cahier spécial des charges Clauses sociales et environnementales : comment y répondre Éligibilité, attribution : les éléments qui comptent Allotissements et sous-traitance Financements et mise en condition comptable Paiements, plaintes, recours 1 Voir aussi Marchés publics : ce qui change ; Bruxelles Métropole, septembre 2017 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 43 © Thinsktock

ENTREPRENDRE Un assistant personnel gratuit, cela existe ? Oui, son nom est Outlook ! Combien d’heures par jour utilisez-vous Outlook ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Outlook est certainement votre principal outil de travail quotidien et ses innombrables possibilités peuvent réellement changer votre vie si elles sont exploitées à 100 % ! A lors, si vous décidiez d’utiliser Outlook comme un vrai assistant personnel afin de contrôler votre boîte de réception en donnant des priorités aux mails importants, gérer vos tâches, déléguer certaines d’entre elles et organiser vos réunions de manière optimale, tout en prenant des notes efficaces ? La mise en forme conditionnelle, les règles internes, les actions rapides vous permettent non seulement de donner des priorités à vos mails dès leur arrivée, mais également de les traiter de manière automatique. Certaines options vous donnent la possibilité d’envoyer des rappels automatiques aux collègues qui n’ouvrent pas assez rapidement les messages importants, mais également de faire en sorte que vos messages soient traités en votre absence, qu’ils expirent à une date définie par vous ou qu’ils soient envoyés en différé. Vous devez régulièrement envoyer le même type de message et modifier un ou deux éléments ? Au lieu de copier/coller un ancien texte ou de sauvegarder vos messages en brouillon, il vous suffit de créer des modèles ou d’exploiter les Quick Parts qui créeront des textes automatiques ! Vous devez effectuer des tâches multiples ou récurrentes ? Outlook vous permet de les planifier, vous envoie des rappels en temps voulu et vous informe de leurs échéances, de sorte que vous puissiez aménager votre charge de travail car elles sont clairement affichées dans votre dossier « Tâches », mais également liées à votre calendrier, sans bloquer votre agenda ! Vous souhaitez déléguer certaines tâches à vos collègues ? Au lieu de leur envoyer un mail ou de les appeler, nous vous recommandons de les déléguer via Outlook. Vous pourrez, du coup, garder une copie de la 44 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 tâche déléguée dans votre liste de tâches, mais également être averti(e) par Outlook lorsque votre collègue aura terminé la tâche que vous lui avez assignée. De plus, l’échéance apparaîtra dans le calendrier de votre collègue de sorte qu’il/elle ne pourra pas l’oublier ! Outlook vous permet aussi de gérer toutes vos réunions, et par exemple, de rapidement vérifier la disponibilité de vos invités avant de lancer vos demandes de meetings. Et vos listes de contacts ? En quelques clics, vous pouvez créer des listes de distribution ciblées mais également changer certaines informations liées à de multiples contacts (le nom de la société par exemple), en une seule fois – et en deux secondes. Cerise sur le gâteau : lors de vos réunions, toutes les notes et actions à prendre sont immédiatement synchronisées avec Outlook grâce à OneNote. Une petite astuce hyper utile pour donner des priorités à vos mails dès leur arrivée : vous avez été absent du bureau un certain temps et, à votre retour, votre boîte de réception vous affiche 375 mails non lus… Que faire pour éviter de passer des heures à les parcourir ? Il vous suffit de paramétrer Outlook pour qu’il affiche d’emblée les mails prioritaires de manière différenciée. Pour cela, il vous suffit de cliquer sur Affichage (View) / Paramètres d’affichage (View Settings) / Mise en forme conditionnelle (Conditional Formatting), et ensuite d’ajouter une ou plusieurs conditions et la mise en forme qui y est liée ! Par exemple, les mails pour lesquels vous êtes l’unique destinataire apparaîtront en vert et les mails qui viennent d’un client important seront affichés en gras et en plus grande taille. Un exemple parmi d’autres des ressources d’Outlook, insoupçonnées pour la plupart de ses utilisateurs ! ● Marie Vandenberghe, Managing Director Quality Training Pour aller plus loin Apprenez à utiliser toutes les ficelles de OneNote et d’Outlook : participez au prochain atelier organisé par Beci, en collaboration avec les formateurs de Quality Training. Quand ? Le 22 février Où ? Chez Beci, 500 avenue Louise, 1050 Bruxelles Info et inscriptions : Emilie Lessire +32 2 643 78 11 D.R.

CLUB DRH Transformation numérique : vos employés aussi sont concernés ! L’expression « transformation numérique » est sur toutes les lèvres. Au-delà du buzzword, la transformation numérique recouvre une réalité cinglante qui va bousculer les entreprises, surtout celles nées au siècle dernier. D’un point de vue commercial, bien sûr, mais aussi sur le plan des ressources humaines. Enquête et témoignages. Gaëlle Hoogsteyn C’ est un fait établi : avec la transformation numérique, les habitudes et attentes des consommateurs changent. Les entreprises doivent s’adapter et « numériser leur business » pour rester compétitives. Ceci vaut aussi aussi en interne : l’organisation de l’entreprise doit changer et la gestion du personnel est l’un des domaines les plus touchés. Face à ce constat, le Club DRH de Beci a organisé, fin 2017, un petit-déjeuner débat sur ce thème. « La mutation annoncée par la transformation digitale soulève bien des peurs et interroge l’entreprise en profondeur », explique Erick Thiry, coordinateur de Club DRH. « C’est pourquoi nous souhaitons mettre ce thème au cœur des discussions et des échanges organisés par le Club DRH. » La réalité derrière le concept Que recouvre précisément ce terme de « transformation numérique » ? Est-elle vraiment là ? Pour Reggy Degen, CEO de YoumanCapital et professeur à la Solvay Business School, le terme recouvre deux volets : l’un commercial et l’autre, humain. Et selon lui, aucune entreprise ne pourra échapper à cette transformation : « Le processus est déjà en cours, on ne peut pas revenir en arrière. Les entreprises vont donc devoir s’adapter… ou se préparer à des temps très critiques. » Actuellement, toute une série de petites entreprises pensent pouvoir tirer leur épingle du jeu parce qu’elles sont locales. Elles ne se sentent pas concernées par la numérisation, ou du moins pas tout de suite. « Mais elles se trompent… », assure Reggy Degen. « Les clients finiront par demander à l’entreprise de se transformer. Ils ne s’intéresseront à ses services que s’ils sont accessibles via un chemin digital. Ils voudront commander en ligne et recevoir un reporting digital », illustre-t-il. Un marché national qui s’assèche Pour notre expert, le monde dans lequel nous vivons est devenu un monde « vuca » (Volatility, Uncertainty, Complexity et Ambiguity). 30 % des consommateurs achètent leurs produits sur le web. « Et 9 de ces achats sur 10 ne seront pas effectués en Belgique », ajoute-t-il. En effet, des entreprises étrangères sont capables d’arriver très rapidement devant votre maison, ouvrant ainsi les portes d’un monde où le consommateur ne doit même plus sortir de chez lui. « Le consommateur ne se rend pas compte qu’il ne fait pas un achat ‘belge’ et assèche sans le vouloir le marché local. » Les digital natives au travail La transformation numérique a aussi un impact important sur le fonctionnement des entreprises, notamment sur les ressources humaines. Reggy Degen pense, en particulier, à l’arrivée sur le marché du travail de la génération Z. Ces digital natives, comme on les appelle, ont un mode de fonctionnement différent. Ils sont dans « l’ici et maintenant ». Ils veulent une réponse à tout, tout de suite, et souhaitent qu’on les écoute. Les entreprises doivent donc mettre en place une gestion des ressources humaines et des conditions de travail, de mobilité, d’horaires… qui sont en adéquation avec leurs attentes. « La population qui rentre sur le marché du travail est beaucoup plus volatile, moins loyale et fidèle envers son employeur qu’avant. Les jeunes travailleurs ont besoin d’être managés différemment. Ils n’acceptent plus de recevoir des ordres sans explications. Le management doit passer de directif à collaboratif. » Des compétences très vite obsolètes Par ailleurs, la validité des compétences d’un collaborateur est de plus en plus courte. Autrefois, on obtenait son diplôme et on utilisait les mêmes techniques/outils pendant 20 ans. BECI - Bruxelles métropole - février 2018 45 © Thinsktock

ENTREPRENDRE L’avis des DRH Dans un monde « vuca », les compétences acquises par les travailleurs deviennent de plus en plus vite obsolètes. Leur durée de vie n’oscille aujourd’hui plus qu’entre 3 et 5 ans. Et Reggy Degen d’expliquer que cela aura deux conséquences : « D’une part, les managers vont avoir de moins en moins de légitimité à être patron. La nouveauté, la création… ne viendront plus forcément d’eux. Comme ils auront de moins en moins de légitimité, il vont devoir travailler davantage sur leur objectivité. Les managers ne resteront crédibles et respectés que s’ils arrivent à être objectifs. » D’autre part, les entreprises devront s’appuyer sur leur seul vrai capital : les compétences de leurs employés (et non les employés eux-mêmes). « Beaucoup d’entreprises n’investissent pas dans le développement des compétences de leurs employés. Elles ne réalisent pas qu’elles se tirent elles-mêmes une balle dans le pied, car si leurs employés ne mettent pas leurs savoir-faire à jour, ils finiront par être dépassés et une perte de productivité s’en suivra », déclare notre expert. Quelles pistes de solution ? Il est heureusement encore possible de prendre le train en route et d’aller vers la transformation digitale. Reggy Degen évoque quelques pistes de solutions… « Sur le plan commercial, la première chose à faire est d’avoir une vision. Quelle image je veux donner de mon entreprise ? Est-ce que je veux me positionner comme le petit plombier du quartier ou comme un plombier qui vous dépanne dans les 8 heures, quel que soit votre problème ? », illustre-t-il. Ensuite, les entreprises doivent s’assurer que leur organisation est, au moins, en train de se transformer et de se structurer en fonction de cette transformation digitale. Les questions à se poser sont nombreuses… Quelle est la place de ma société sur le web ? Comment suis-je référencé ? Quelles actions dois-je entreprendre ? « Tout cela doit faire partie d’une réflexion Les clients finiront par demander à l’entreprise de se transformer. Ils ne s’intéresseront à ses services que s’ils sont accessibles via un chemin digital. Reggy Degen, CEO de YoumanCapital marketing et commerciale stratégique. Les entrepreneurs doivent arriver à ce que leurs pratiques de vente soient en adéquation avec le monde du 21e siècle. » 46 « La transformation digitale a eu un double effet chez Edenred. Tout d’abord, nos produits ont changé. Les chèques-repas, notre produit-phare, sont aujourd’hui distribués uniquement de façon électronique via une carte. Nous avons donc dû revoir en profondeur notre façon de travailler et nos procédures. Le développement des systèmes informatiques, d’applications et de solutions numériques a pris une place beaucoup plus importante dans notre organisation. Cela a impliqué le recrutement de nouveaux profils. D’autre part, au niveau des ressources humaines, nous travaillons maintenant essentiellement autour de projets. Nous avons remplacé les descriptions de fonction par des missions, ce qui correspond mieux aux attentes de la nouvelle génération de travailleurs. Notre management est devenu plus collaboratif et nous investissons beaucoup dans la formation continue des employés. » Alain Jonet, HR and Public Social Programs Director chez Edenred « Au niveau de l’organisation du travail, la digitalisation a eu de nombreux effets positifs. Elle nous a entre autres permis de désencombrer nos espaces, de libérer nos équipes de nombreuses tâches administratives et de mieux organiser nos flux de travail. Grâce à cette nouvelle manière de travailler, nous disposons de plus de temps pour repenser les formes d’apprentissage telles que les classes inversées, la vidéo... » Isabelle Marchal, HR Manager chez TeamPower « Au jour d’aujourd’hui, la numérisation des entreprises est obligatoire. Tout le monde doit s’adapter rapidement (l’enseignement, la médecine, les RH ….). C’est une question de compétence et de survie de l’entreprise. Le numérique détruira inévitablement certains emplois, mais il en fera aussi émerger de nouveaux. En tant que DRH, nous devons tenir compte de cette numérisation pour repenser l’organisation du travail, ses modalités, ses dynamiques et sa flexibilité. Le défi est de taille, mais les perspectives sont immenses ! » Caroline Jacob-Steyt, HR & Finance Manager chez Progentis SA Sur le plan des ressources humaines, Reggy Degen conseille de prendre la voie de la gestion collective des talents. « Les managers doivent devenir des conseillers en talents. Il ne faut plus regarder uniquement les performances des collaborateurs mais les voir dans leur globalité. Quel est mon capital humain et comment le développer ? Dans les petites sociétés, ce n’est pas toujours facile. C’est pourquoi, constituer des groupes de DRH et organiser des rencontres (réelles ou virtuelles) permet de réfléchir ensemble et de s’aider mutuellement sur la façon de résoudre les problèmes », conclut-il. ●

Vous souhaitez former un(e) futur(e) collaborateur (trice) dans votre entreprise ? La Formation Professionnelle Individuelle en Entreprise vous permet de former vous-même un(e) futur(e) collaborateur(trice) afin qu’il ou elle corresponde au profil professionnel recherché. Qui sont les employeurs concernés ? Les entreprises des secteurs privé et public, les professions libérales et les ASBL. Qui pouvez-vous engager en FPIE ? Le ou la futur(e) collaborateur(trice) doit être inscrit(e) comme chercheur(euse) d’emploi inoccupé(e) auprès d’un organisme d’emploi (Actiris-Forem-VDAB). Il (elle) reste chercheur(euse) d’emploi pendant la FPIE. Durée : 1 à 6 mois de formation. Vous proposez ensuite un contrat de travail immédiatement après la fin de la FPIE pour une durée au moins équivalente. 6 mois maximum formation Coût ? Pendant la formation, outre les frais de transport et d’assurance, vous payez directement au (à la) stagiaire une indemnité calculée comme suit : rémunération brute pour la fonction moins les cotisations ONSS travailleur (13,07%) moins les éventuels revenus sociaux du (de la) stagiaire = Indemnité Après 6 mois de FPIE, vous avez dans tous les cas droit aux réductions ACTIVA.(www.activa.brussels) BRUXELLES FORMATION En collaboration avec former pour l’emploi Pour toute information complémentaire : Service relations entreprises par téléphone au 02 371 74 61 ou 74 81 ou 73 34 ou par mail à fpie@bruxellesformation.brussels www.bruxellesformation.brussels au minimum même durée que la formation contrat de travail dans la même entreprise

ENTREPRENDRE TRANSITION Village Partenaire : des poules, du compost et du business durable Implanté à Saint-Gilles, au cœur d’une des communes les plus mixtes de la Région bruxelloise, le Village Partenaire accueille et accompagne depuis près de dix ans des porteurs de projets. Avec cette spécificité que l’on y aborde l’économie sous l’angle particulier du développement durable. Johan Debière U n poulailler, des composteurs et une unité d’aquaponie ? Non, vous ne rêvez pas : vous êtes bien dans un centre d’entreprises. Pas n’importe lequel cependant. Christophe Van Pelt, directeur du Village Partenaire : « L’histoire de Village Partenaire a commencé avec l’ouverture d’un guichet d’économie locale spécialisé dans l’entrepreneuriat durable. L’aventure s’est ensuite développée avec l’ouverture d’un Centre d’entreprises spécialisé dans les thématiques du développement durable à travers l’application d’une gestion environnementale administrée par un éco-conseiller spécifiquement affecté à cette mission. » Cette spécificité a permis au Village Partenaire de mener à bien différentes missions. Comme ce chantier mené dans le secteur des déchets : « Avec le Brussels Waste Network, avec qui nous avons travaillé notamment l’année passée, le centre a aidé les entreprises hébergées à mieux gérer les déchets produits et à accentuer les efforts sur les déchets les plus impactants sur le plan de l’environnement. Récemment, nous avons sollicité les sociétés hébergées dans le centre afin qu’elles nous fassent part de leurs suggestions à travers un concours d’idées. » Une initiative intéressante, car le Village héberge près de 90 personnes réparties dans 35 entreprises. Sur le plan structurel, le travail du Village Partenaire est pensé autour de quatre lignes directrices qui orientent la réflexion quotidienne : soutenir l’initiative privée locale, grâce à l’hébergement d’entreprises en démarrage et à l’accompagnement de porteurs ; revitaliser le tissu socio-économique du bas de Saint-Gilles et attirer des projets économiquement rentables ; proposer un guichet d’économie locale de proximité et, enfin, aider à mettre sur pied des projets entrepreneuriaux durables qui seront, le cas échéant, accueillis dans ses murs. Au-delà du message drainé auprès des habitués des lieux, la petite équipe du Village Partenaire s’attache à répéter son leitmotiv durable auprès de celles et ceux qui passent par sa structure d’accompagnement, ou qui viennent y voir, qui un client, qui un fournisseur. Christophe Van Pelt : « Nous nous arrangeons pour bien faire passer le message. Quelles que soient les activités organisées, la protection de l’environnement apparaît toujours en filigrane ». La mission que le Village Partenaire s’est assignée l’amène aussi à favoriser l’émergence de liens entre les entreprises présentes dans le centre, à travers la mise en place de collaborations : « C’est le cas par exemple du bureau d’étude en conception énergétique, 48 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 techniques spéciales et stabilité Enesta et de l’agence de communication durable Freeman & Greenwood qui collaborent activement, le premier sur les aspects techniques liés aux économies d’énergie, la seconde sur les éléments liés à la communication autour de ce thème très spécifique. » Production alimentaire urbaine Une autre spécificité du Village Partenaire, c’est d’avoir accumulé une belle expertise dans le domaine de la production alimentaire urbaine. « Depuis trois ans, les caves ont été aménagées pour pouvoir abriter une activité de production agro-alimentaire. Nous y avons accueilli Little Food, le Champignon de Bruxelles et plusieurs autres projets dans le créneau alimentaire durable. Ces projets ont été accueillis chez nous avant, le cas échéant, de poursuivre ailleurs. Nous sommes un incubateur. L’idée est de permettre aux gens de tester leur business model et ensuite de poursuivre leur développement ailleurs. » Dans ce registre alimentaire, Christophe Van Pelt n’est d’ailleurs pas peu fier de présenter l’unité d’aquaponie du Village Partenaire – une installation que l’on vient visiter de partout en Europe. Les ambitions pour l’avenir ? Poursuivre les activités du centre d’entreprises, permettre à un nombre encore plus élevé de porteurs de s’inscrire dans le sillage d’un développement économique innovant et durable, avec des valeurs et de la valeur ajoutée. C’est tout le mal qu’on lui souhaite pour 2018. Info : www.villagepartenaire.be ● © Village Partenaire

ENTREPRENDRE TRANSITION Citizenfund : la coopérative d’investissement pas comme les autres Qui ou quoi de mieux qu’une coopérative pour porter un projet d’économie circulaire et collaborative ? Ce constat, cela a été celui d’Alain Boribon et des six fondateurs de Citizenfund, une coopérative citoyenne d’investissement qui vise les projets de transition. À Bruxelles, mais aussi partout en Belgique. Johan Debière T ous entrepreneurs, et pour certains experts dans l’accompagnement de projets entrepreneuriaux, les fondateurs de la jeune Citizenfund (portée sur les fonts baptismaux en novembre dernier) connaissent bien les difficultés auxquelles les porteurs sont confrontés, en particulier lorsqu’ils ont décidé de faire bouger les lignes avec un projet circulaire ou un projet d’économie collaborative. S’il est déjà parfois malaisé d’obtenir de l’argent pour un starter, que dire des porteurs qui se lancent dans des projets alternatifs, qui ont un bel avenir, mais tout à prouver ? Et qui n’évoquent rien de très familier aux bailleurs de fonds, plus habitués aux projets conventionnels ? L’idée de Citizenfund ? Permettre aux porteurs de faire valider leur projet, de pouvoir accéder plus facilement et plus rapidement aux financements nécessaires à partir des mises des coopérateurs de Citizenfund et rendre ainsi leur activité plus pérenne. « C’est cette intervention de Citizenfund au niveau de la validation, ainsi que l’accompagnement proposé qui fait toute la différence avec une plateforme de crowdfunding », explique Alain Boribon. Le statut de société coopérative de Citizenfund n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard. « Avec sa manière de fonctionner et de par le fait qu’elle propose une démarche qui n’a aucun rapport avec les plateformes d’investissement spéculatif, Citizenfund renoue avec l’esprit originel des coopératives où chaque coopérateur a voix au chapitre. Nous avons d’ailleurs pour vocation d’être une ‘coopérative de coopératives’, afin de permettre aux gens associés à l’initiative de s’inscrire dans un mouvement large et en quelque sorte démultiplié. Avec le rêve de déborder bien vite de Bruxelles et d’aller au-devant des porteurs partout en Belgique, et pourquoi pas à l’étranger. » Pas de rendement garanti En achetant une ou plusieurs parts dans Citizenfund, le coopérateur (qu’il soit en personne physique ou en personne morale) « met son épargne à disposition de projets de transition. Il n’y a aucun rendement financier garanti, mais la diversité des projets sélectionnés et la validation par l’équipe permettent de réduire très fortement le risque », souligne Alain Boribon. À l’heure où les rendements des comptes d’épargne classiques sont plats comme des figues, cela peut être parlant. D’autant qu’avec une mise minimale de 250 euros (correspondant à une part dans Citizenfund), le citoyen ou la personne Les fondateurs de Citizenfund, de gauche à droite. En haut : Alexandre Ponchon, Alain Boribon, Bastien Van Wylick et Alexandre Philippe. En bas : Thibaut Martens, Axel Kuborn et Anthony Naralingom. morale détient déjà une voix qui lui permet d’ailleurs d’être à égalité avec une personne (physique ou morale) qui en détiendrait plus. Le principe des coopératives, « un coopérateur, une voix » est en effet strictement préservé. Les fondateurs de Citizenfund assurent par ailleurs que le processus de sélection reposera sur des critères rigoureux, en appliquant une transparence totale et en prenant les mesures qui s’imposent pour éviter tout conflit d’intérêts. « Outre un représentant de l’équipe de fondateurs, le comité de sélection fera appel à deux experts dont l’avis sera prépondérant, et à deux coopérateurs élus par leurs pairs. Dans tous les cas, c’est l’ensemble des coopérateurs qui seront appelés à donner leur feu vert ou non au projet proposé », explique encore Alain Boribon. Un observateur sera par ailleurs chargé de s’assurer que le projet soutenu reste bien dans les lignes tracées. « Avec ces mises allant de 250 à 5.000 euros, Citizenfund pourra investir sous forme de prêt ou en capital dans des entreprises qui ont des projets de transition, c’est-à-dire dans le domaine de l’économie circulaire, de l’économie de la fonctionnalité ou de l’économie collaborative. » Au-delà de la dimension financière et de l’objectif de lever 1,5 million d’euros par an, la volonté est aussi de créer un véritable maillage entre ces acteurs et de donner des idées à d’autres entrepreneurs, à d’autres créateurs. C’est tout le mal qu’on leur souhaite... Info : https://citizenfund.coop ● BECI - Bruxelles métropole - février 2018 49

ENTREPRENDRE STARTER Never start alone ! Beci accompagne les nouveaux entrepreneurs bruxellois Bonne nouvelle : avec 11.924 starters en 2016, et une croissance de 6,7 % en un an, Bruxelles reste la région la plus dynamique en création d’entreprises. Le taux de création y frôle les 9,5 pour mille habitants (7,6 en Flandres, 6,4 en Wallonie). U ne nouvelle entreprise sur huit engage son premier travailleur dans l’année de sa création. Et leur taux de survie à cinq ans avoisine les 65 %, avec naturellement de fortes disparités selon les secteurs. En un mot comme en cent : les starters sont essentiels à l’économie bruxelloise. Et Beci joue depuis toujours un rôle de premier plan dans leur accompagnement. Bruxelles Métropole rencontre Miguel Van Keirsbilck, coordinateur de l’offre de Beci à destination des starters, pour évoquer la nouvelle dynamique « Start with Beci » lancée en ce début d’année 2018. Bruxelles Métropole : Le département Starters de Beci renouvelle en profondeur son offre en ce début d’année. Quels sont vos objectifs ? Miguel Van Keirsbilck : Nous ne partons pas de zéro sur l’offre au segment des starters ! Le programme « Start Hub Challenge » d’accompagnement des créateurs d’entreprise a très bien fonctionné pendant cinq ans sur le plan qualitatif. Deux projets issus de ce programme étaient d’ailleurs épinglés l’an dernier par le magazine Trends-Tendances parmi les 50 start-up belges à suivre de près ! La volonté aujourd’hui est de redynamiser le programme, de le rendre accessible à un plus grand nombre de porteurs de projet et de l’intégrer davantage dans l’offre de Beci, à chaque stade de maturité des entreprises. Concrètement, ce nouveau design de notre offre aux starters sera avant tout visible à travers le nouveau site web starters.beci.be, en ligne depuis janvier 2018. L’approche y est volontairement inversée. Nous n’y parlons pas de nous, mais bien des préoccupations pratiques de tout porteur de projet : comment concrètement lancer sa boîte en entreprise individuelle ou en société, en 2018, en Région bruxelloise ? Le candidat starter peut y construire en ligne et de manière interactive sa feuille de route personnelle, et Beci sera présent à chaque étape pour l’aider à réussir son projet. Pourquoi est-ce important pour un nouvel indépendant de se faire accompagner dans sa démarche ? Notre expérience, et les études universitaires sur la question le confirment, démontre que les chances de réussite pour un nouvel entrepreneur sont décuplées lorsqu’il ou elle s’entoure de conseillers et d’un réseau dans sa phase de lancement. Les écueils seront nombreux sur le chemin du néo-entrepreneur. Bien encadré, soutenu par une équipe de coaches 50 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 et d’experts, plongé dans un réseau de pairs, il surmontera ces difficultés avec beaucoup plus d’agilité. Que peut attendre un (futur) créateur d’entreprise de Beci ? Nous avons développé une approche qui part de l’information collective et aboutit à différentes formules d’accompagnement personnalisé. Notre expérience, et les études universitaires sur la question le confirment, démontre que les chances de réussite pour un nouvel entrepreneur sont décuplées lorsqu’il ou elle s’entoure de conseillers et d’un réseau dans sa phase de lancement. Miguel Van Keirsbilck Premier rendez-vous important : les petits déjeuners Good Morning Brussels, chaque mercredi matin de 7 h à 8 h 30. C’est une séance d’information gratuite ouverte à tous les porteurs de projets. On y aborde l’ensemble des conditions et démarches pour s’installer à son compte ou créer son entreprise, dans une approche à 360 degrés. L’horaire très matinal de ces sessions d’information pourrait surprendre. Ce n’est pas qu’une référence aux « indépendants qui se lèvent tôt ». En fait, c’est à la fois un vrai test de motivation qui sélectionne ceux qui veulent vraiment avancer dans un projet d’entrepreneur, et c’est un horaire qui permet à tous ceux qui travaillent de conserver intacte leur journée de boulot après ce petit-déjeuner. On nous avait dit « à cette heure-là, vous © Reporters

ENTREPRENDRE lectuelles, les freelances, les start-up et finalement les PME. Avec une ouverture volontaire à la réalité de l’entrepreneuriat à Bruxelles, c’est-à-dire à des candidats entrepreneurs issus des cinq continents. Nous accordons aussi une grande attention aux femmes entrepreneures, qui font jeu égal avec leurs collègues masculins dans nos groupes, et qui sont très bien représentées parmi nos coaches et mentors. ● Le nouveau site Starters Beci est en ligne. n’aurez personne… », mais nous faisons chaque semaine salle comble, ce qui est très révélateur de l’état d’esprit de celles et ceux qui veulent entreprendre ! Les participants qui veulent mettre le pied à l’étrier sont ensuite invités à participer à un cycle de 5 modules de formation, qu’on a appelé « Fast Track pour créer son entreprise ». En cinq sessions, nous leur délivrons les clés essentielles pour faire mûrir leur idée et la transformer en un projet concret et chiffré. Ces deux premiers volets sont gratuits et ouverts à tous. Les starters qui désirent bénéficier d’un accompagnement pour créer leur entreprise et lui faire vivre ses premiers pas en toute sécurité pourront souscrire un Starters Pack qui contient un ensemble de services, d’outils, d’accompagnement collectif et de coaching individuel, ainsi qu’une année d’affiliation à la Chambre de Commerce de Bruxelles – ce qui est essentiel pour leur accès à un réseau professionnel unique à Bruxelles. Nous nous distinguons des offres similaires par le fait que nos coaches et formateurs sont eux-mêmes des entrepreneurs indépendants, qui veulent partager leur expérience et guider de jeunes pousses. Notre objectif commun, c’est d’aider très concrètement ces jeunes entreprises à établir leur business plan, leur plan financier, leurs statuts, leurs conditions générales de vente et de service. Nous les formons à ‘pitcher’ efficacement, à concevoir leur marketing digital, à monter leurs dossiers de financement. Et, plus important encore, à trouver leurs premiers clients. Nous n’allons pas jusqu’à l’incubation au sens physique du terme, mais nous les accompagnons dans les premières phases de leur développement, dans l’ambition qu’elles assurent leur pérennité et passent le cas échéant au stade « scale up ». Dans cet esprit, elles restent membres de Beci les années qui suivent leur création, ayant accès à nos expertises en matière d’internationalisation, de numérisation, de stratégie et de réseau B2B. Est-ce que cette offre s’adresse à tout type de projet ? Absolument, et c’est ce qui fait la richesse de nos groupes. Nous couvrons les six grandes familles d’entrepreneurs : les commerçants, les artisans, les professions libérales et intelBECI - Bruxelles métropole - février 2018 51 La newsletter de l’entrepreneur bruxellois ! des listes de prospection pertinentes des modèles de contrats utiles plein de conseils et d’astuces les dernières mises à jour légales ... et bien plus encore Pour aller plus loin Séance d’information gratuite Good Morning Brussels, chaque mercredi matin de 7 h à 8 h 30. Contact : Miguel Van Keirsbilck, coordinateur programme starters Beci – mvk@beci.be, +32 475 56 43 56. Voir aussi : www.starters.beci.be Recevez la newsletter de la Chambre de Commerce de Bruxelles www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ D.R. D.R.

F A I irst ttempt n L earning ReStart, un an déjà ! REBOND Chaque année en Belgique, près de 11.000 entreprises font faillite, dont plus de 2.000 à Bruxelles. Pour ces entrepreneurs déchus, c’est un quadruple échec : personnel, professionnel, social et financier. Afin de les aider à se reconstruire et à rebondir, Beci a créé le programme reStart avec l’appui de la Région bruxelloise et d’Impulse Brussels. Un an après son lancement, l’heure est venue de faire un premier bilan. Gaëlle Hoogsteyn Une problématique prégnante à Bruxelles Lancé début 2017, reStart est destiné aux entrepreneurs qui ont fait faillite. L’objectif de cette initiative, unique en Belgique et orchestrée par Beci, est de stimuler l’entrepreneuriat de la seconde chance. « Dans notre culture entrepreneuriale, l’échec est encore quelque chose de tabou. Pourtant, les chiffres prouvent que les entreprises créées après une première faillite réussissent mieux et ont une durée de vie plus longue que la moyenne des starters. Ces entrepreneurs représentent un réservoir de talents pour la société », commence Eric Vanden Bemden, conseiller « rebond » chez Beci. À Bruxelles, région où il se crée proportionnellement plus d’entreprises que partout ailleurs dans le pays, mais où le nombre de faillites est aussi relativement le plus élevé (2.700 en 2017), la question est particulièrement prégnante. Chaque entreprise qui fait faillite, ce sont aussi des emplois perdus. Aider les entrepreneurs à se remettre en selle est donc un enjeu économique et social très important. Pour faire connaître le programme, 19 séances de présentation et d’information ont été organisées, attirant près de 200 personnes. Des pages facebook, LinkedIn, twitter ont été mises en ligne, des articles ont été publiés dans les newsletters de Beci, et reStart a aussi reçu de beaux échos dans la presse papier et radio. ReStart, entre sensibilisation et action Pour Eric Vanden Bemben, reStart, c’est tout d’abord de la sensibilisation. « Nous organisons des conférences ouvertes au grand public, des séances d’information, mais aussi des ateliers de résilience économique et des tables rondes d’échange avec des experts et des entrepreneurs pour partager leur vision du sujet et ainsi faire évoluer la perception de la société sur l’échec de l’entrepreneur », explique-t-il. « Échouer, c’est avoir l’occasion de recommencer de manière plus intelligente », disait Henri Ford. 52 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 Eric Vanden Bemden Ainsi, au cours de l’année écoulée, quatre conférences grand public sur le rebond ont été organisées, réunissant plus de 400 personnes. 150 personnes appartenant à un public plus ciblé ont aussi participé à 3 ateliers tables rondes sur le rebond. ReStart, c’est ensuite de l’action. Mais toujours centrée sur l’humain. L’objectif de reStart est d’aider les entrepreneurs à grandir et à rebondir vers un nouveau projet, salarial ou entrepreneurial, grâce à un accompagnement individuel et collectif mené par des coaches certifiés, mentors et experts-conseillers. Enfin, reStart prévoit aussi une phase de suivi : entre six mois et un an après la fin du programme, les participants sont invités à une réunion afin de faire le point. « Cela permet de faire un suivi du plan d’action mis en œuvre pendant le programme, de voir où ils en sont et, le cas échéant, de les aider ou de les diriger vers des partenaires pour leur permettre d’avancer dans leur projet professionnel. Pour Beci, c’est aussi important d’avoir du feedback, de savoir comment D.R.

ENTREPRENDRE Paroles de reStarters ils s’en sortent et si notre programme a été efficace », explique Eric. Beci a d’ailleurs déjà tiré des enseignements des premières promotions : « Nous avons décidé, par exemple, de travailler davantage de façon collective car le travail de groupe est clairement plus porteur de résultats que le travail individuel. » Un autre objectif est aussi de mettre en place un réseau « alumni », et que toutes les personnes ayant suivi le programme puissent se rencontrer une ou deux fois par an. Des résultats encourageants Un an après son lancement, reStart a déjà accompagné deux promotions de 15 reStarers et une troisième promotion est en cours. Parmi les activités d’accompagnement organisées, citons 25 ateliers collectifs techniques et de résilience, 25 ateliers collectifs de coaching, 26 formations sur des thèmes très divers tels que la connaissance de soi, le développement personnel, la gestion du stress, la graphologie, etc. En partenariat avec EMCC, 64 coachings individuels ont été organisés pour une durée totale de plus de 300 heures. « En fin de programme, les participants sont ensuite réorientés vers nos organisations partenaires, coopératives et plateformes telles que Start Hub chez Beci, MicroStart, Credal, Jobyourself, Atrium, Actiris… ». En termes de réinsertion professionnelle, 25 % des participants des deux premières promotions ont retrouvé un travail de salarié (précédant dans certains cas une re-création d’entreprise), 12,5 % se sont relancés comme indépendants et 18 % sont en phase de création d’entreprise (dont 30 % en phase finale de relance). « Au terme de l’accompagnement de ces premiers groupes, nous retenons que les participants ont tous très bien rebondi au niveau humain. Ils ont une meilleure connaissance d’euxmêmes, ont retrouvé une réelle confiance en eux et sont tous reboostés mentalement ! » Et pour la suite ? Le programme reStart va se poursuivre. Beci a pour objectif d’accompagner 80 entrepreneurs en rebond. En collaboration avec les curateurs bruxellois ainsi que quelques grands cabinets comptables et juridiques, re Start pourra être facilement proposé aux entrepreneurs en faillite. Les candidats au programme passeront ensuite devant un comité de sélection. « Le besoin est réel », assure Eric. D’après des chiffres français (l’association 60.000 rebonds), un entrepreneur en rebond mettra entre un et deux ans pour se remettre en selle, au lieu de sept habituellement admis. « Tout dépend de la capacité de la personne à se prendre en mains. » L’engagement du participant est très important. « Même si reStart lui offre des Comment les participants ont-ils vécu l’expérience reStart ? Qu’en ont-ils retiré pour la suite ? « Lorsque je me suis inscrit au programme reStart, je me sentais fatigué, perdu et démotivé. J’ai beaucoup apprécié la dynamique du groupe (analyse, feedback, regard, critique constructive…) qui m’a confirmé que la direction que j’avais choisi de suivre était la bonne. Aujourd’hui, j’ai davantage foi en mes projets et mes idées. » D.G. « Cela n’a pas été facile pour moi de m’inscrire au programme reStart. A l’époque, je vivais très mal ma faillite. J’avais honte d’avoir échoué et peur du regard des autres. Pour rien, en fait… Car le groupe qui m’a accueilli m’a tout de suite mis à l’aise. Nous étions tous là pour la même raison ! Cela m’a permis de relativiser ma situation. J’ai beaucoup apprécié les différentes formations que nous avons suivies, en particulier l’ennéagramme et la confiance en soi. Aujourd’hui, je recherche un investisseur et des collaborateurs pour me relancer. Et je compte bien appliquer le plus possible tout ce que j’ai appris. » R.N. « Quand j’ai commencé le programme reStart, je me sentais comme une cocotte-minute prête à exploser. Le fait de travailler en groupe m’a permis de me recentrer et m’a apporté beaucoup d’énergie et de motivation. Grâce à la régularité des rencontres, nous avons véritablement pu tisser des liens. De reStart, je retiendrai surtout que, peu importe le projet, l’important c’est d’y croire et de fédérer une équipe de confiance qui y croit aussi. » C.O. « Suite à ma faillite, j’étais complètement perdu. J’étais rempli de bonnes intentions, mais en même temps, je ne savais pas dans quelle direction aller. Grâce à reStart, j’ai pu prendre du recul et comprendre ce qui s’était passé, comment j’en étais arrivé là. Le groupe m’a permis de déculpabiliser et de relativiser ma situation. Au travers des différentes activités, j’ai appris à mieux me connaître. » P. J. « Le groupe reStart avec lequel j’ai travaillé m’a donné le courage de ne pas abandonner et l’envie de rebondir. Merci pour votre écoute et votre empathie ! J’espère réussir mon projet d’entreprise et revenir chez Bcei pour témoigner et stimuler d’autres reStarters. » D.O. outils, c’est lui qui, au final, est responsable de son rebond. Il doit être le moteur de son projet », conclut Eric. ● Conférence reStart, le 6 juin dernier à la Factory Forty. Info : Eric Vanden Bemden, conseiller Beci, responsable du programme reStart – evb@beci.be, Tél. +32 2 563 68 56 ; GSM +32 475 23 14 07 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 53

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Nouvelle formule, nouveau lieu pour le Xmas Evening de Beci, organisé le 21 décembre dernier au White Cinema, dans le centre commercial Docks Bruxsel, en présence du Père Noël en personne. Au programme : networking, walking dinner, et bien sûr des cadeaux ! 54 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 © Eventer

COMMUNITY La traditionnelle rencontre diplomates-chefs d’entreprises, co-organisée par la FEB, Beci, l’UWE et Voka, s’est tenue le 20 décembre dernier au Palais d’Egmont. Ce moment de networking exceptionnel, en présence du ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, et du secrétaire d’État au Commerce extérieur, Pieter De Crem, offrait l’opportunité aux entreprises d’élargir leur réseau et de solliciter les avis et conseils des ambassadeurs belges en poste à l’étranger. Plusieurs membres du Club export de Beci y ont participé. BECI - Bruxelles métropole - février 2018 55 © Triptyque © Triptyque

LES ADRESSES PALAIS DES COTILLONS Rue du Lombard, 66 1000 Bruxelles 02/512.23.20 http://www.palaisdescotillons.com PICARD MEGAFUN Rue du Marché au Charbon, 43 1000 Bruxelles 02/513.07.90 https://www.facebook.com/STYX.Ixelles/ LE ZOOM BRUSSELSLIFE Fêtez le carnaval comme il se doit à Bruxelles ! Qui dit carnaval, dit souvent carnaval de Binche, d’Alost, de Stavelot, de Malmedy, Heist ou Blankenberge. Mais, fin février, la tradition s’empare également de différentes communes de la capitale, et les magasins de déguisements ne manquent pas pour trouver le meilleur accoutrement. Victor Lepoutre BOUTCHIC Rue de la Station, 135 1150 Woluwe Saint Pierre 02/772 74.47 www.boutchic.be SERNEELS Avenue Louise, 69 1050 Ixelles 02/538.30.66 http://www.serneels.be/ MAISON ELDORADO Chaussée de Wavre, 137 1050 Ixelles 02/512.96.05 http://www.maisoneldorado.com A LA FÊTE Rue du Bailli, 56 1050 Ixelles 02/649.09.67 www.alafete.be Pas besoin d’aller très loin pour se fondre dans la tradition du carnaval. Entre fin février et début mars, différents cortèges sont organisés aussi bien à Bruxelles-ville qu’à Crainhem ou Schaerbeek. Une excellente activité pour occuper petits et grands pendant la période de vacances. Commençons par le carnaval de Crainhem, aux portes de la Région, qui aura lieu le samedi 17 février. Comme chaque année, le carnaval sera fêté en grande pompe lors d’un cortège folklorique. Fanfares, chars et costumes, plus sophistiqués et colorés que jamais, mettront l’ambiance dans les rues de la commune. Faisons ensuite un petit plongeon dans la tradition carnavalesque bolivienne avec le carnaval d’Oruro. Si les dates ne sont pas encore confirmées, il devrait avoir lieu le samedi 24 février. Un cortège devrait partir de la Place Sainte-Catherine en fin d’après-midi pour ensuite investir les rues de Bruxelles. Il fera même une halte pour saluer Manneken-Pis, vêtu pour l’occasion en « Diablada », symbole du carnaval d’Oruro. Le carnaval des Maisons de Quartier de Bruxelles se tiendra lui dans la semaine du mardi 27 février. Préparez vos déguisements : le thème de cette année sera « Grosses têtes ». Comme pour les précédentes éditions, la journée se déclinera autour de l’amusement. Il arrive un peu plus tard que les autres et c’est pourtant le plus grand 56 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 festival de la Région. Le Scharnaval de Schaerbeek aura lieu le samedi 17 mars. L’occasion de découvrir la nouvelle reine du Scharnaval qui a été élue quelques semaines auparavant. Dès 13h30, chars et confettis seront bien présents, pour le bonheur des petits et des grands ! Où trouver le meilleur déguisement ? Dracula, d’Artagnan, Jules César, Arlequin, Superman, Colombine... Si vos notions de couture laissent à désirer, ne vous cassez pas la tête ! Rendez-vous plutôt dans l’un des magasins de déguisements de Bruxelles. Parmi les incontournables, le Palais des Cotillons vous attend à quelques pas de la Grand-Place. À 200 mètres de là, Picard-Megafun, idéal pour se procurer des costumes de fête, disponibles à la vente et à la location ainsi que des perruques et autres cotillons. Pour les enfants mais pas seulement, les magasins de jouets BoutChic, à Woluwe-Saint-Pierre, et Serneels, à quelques enjambée de la place Stéphanie, feront le bonheur des petites princesses, des pirates et autres sorcières. Autre bonne adresse, pour les déguisements de location, rendez-vous à la Maison Eldorado à Ixelles. Au Châtelain, À la fête est également une excellente adresse, pour se mettre dans la peau des personnages les plus originaux. © Shutterstock

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 09.02 | 03.06 FERNAND LEGER LE BEAU EST PARTOUT BOZAR consacre une exposition à l’un des artistes modernes les plus connus et un observateur passionné d’un siècle bouillonnant. Bozar | 16-14€ | http://www.bozar.be 22.02 | 25.02 BRIGHT BRUSSELS FESTIVAL Après la Petite Ceinture, l’an dernier, c’est au tour du canal de se changer en un parcours féerique. Pendant trois jours, toute une série d’œuvres entoureront le futur Musée d’art moderne et mettront en valeur le patrimoine industriel qui s’étend jusqu’à Tour & Taxi. Canal de Bruxelles | Gratuit | Bright.brussels 02.03 | 04.03 SALON DU CHOCOLAT Pour une parenthèse gourmande, réconfortante et festive ! Chocolatiers, chefs, pâtissiers et jeunes talents vous attendent à Tour & Taxis pour une célébration du chocolat belge sous toutes ses formes. Tour et taxi | ven 8.50€, sam/dim 10 € | www.salon-du-chocolat.com 12.02.18 LOVE BUGS PARADE Tous les amoureux des coccinelles VW et de leurs petites sœurs les Beetles, sont à nouveau invités à se réunir devant le musée Autoworld, pour fêter la plus adorable et sans doute la plus « humanisée » des voitures. Devant Autoworld | Gratuit | http://www.autoworld.be 22.02 | 04.03 BATIBOUW Le plus grand et plus important salon de la construction, de la rénovation et de l’aménagement intérieur du pays. Près de 1000 exposants présenteront leurs produits les plus innovants dans tous les palais de Brussels Expo Brussels Expo | 10.5€ en ligne | www.batibouw.com SOUS LA LOUPE — CULTURE Casablanca à l’honneur à Bruxelles durant le mois de février. Centre du festival : Le Space Rue de la Clé 26 1000 Bruxelles http://casablanca.moussem.be Chaque année, le festival Moussem Cities met à l’honneur des villes qui jouent un rôle vital dans la société arabe. Quoi de plus naturel qu’après Tunis et Beyrouth, le festival accueille cette année des artistes venus de Casablanca, ville phare marocaine qui « bouge, évolue et se développe avec la richesse de sa culture », selon les porteurs du projet. Du 1er au 28 février 2018, le centre nomade des Arts Moussem et ses partenaires (le Kaaitheater, Bozar, le Vaartkapoen, De Markten et Le Space) vous offrent un nouveau regard sur Casa et ses artistes. Via des performances, des concerts, des films, des expos et une soirée littéraire, découvrez la diversité culturelle de cette ville passée en un siècle de 20 000 à 4 millions d’habitants. Bozar projetera notamment le film « Razzia », de Nabil Ayouch, encore inédit au Maroc, mais aussi le long métrage « Zero », de Nour-Eddine Lackhmari. Côté musique, on pourra découvrir Khadija El Bidaouia et Abderrahim Souiri qui interpréteront des chansons issues du répertoire chaabi et arabo-andalou marocain, tandis que Karima Skalli et l’ensemble de Rachid Zeroual emmèneront le public dans un parcours traversant la musique arabe classique. Il y aura, par ailleurs, une séquence détente avec Diwan Ennas et « Hoba Hoba Spirit ». Une soirée littéraire organisée le 27 février à Bozar rassemblera en face à face les écrivains Youssef Fadel et Reda Dalil. S’il ne s’agit pas ici de montrer une image idéalisée de Casablanca, les organisateurs souhaitent présenter la ville dans toute sa vérité et sa complexité. Une programmation idéale pour découvrir un Maroc contemporain en pleine évolution. Victor Lepoutre BECI - Bruxelles métropole - février 2018 57 09.02 | 18.02 FESTIVAL ANIMA Une vraie vitrine du film d’animation et du dessin animé avec près de 300 films du monde entier. Flagey, Cinematek | 8€ | www.animafestival.be EN SOIRÉE 03.03.18 MUSEUM NIGHT FEVER Chaque année, c’est la nuit muséale la plus incroyable où des liens se tissent entre de jeunes artistes, le public et les musées bruxellois. Lieux Divers | www.museumnightfever.be 21.02 | 25.02 FLAGEY PIANO DAYS Quatre jours de festival pour écouter le piano sous toutes ses formes. Les grands noms du monde du clavier seront au rendez-vous. Flagey | pass 4 jours 120€ | http://www.flagey.be 01.02 | 31.03 BRUSSELS DANCE Une douzaine de partenaires bruxellois se rassemblent pour mettre en lumière la création chorégraphique à Bruxelles. Lieux divers | Gratuit | http://visit.brussels © Shutterstock © Reporters - batibouw © ThinkstockPhotos-504341632

BRUSSELSLIFE LE BRUXELLOIS DU MOIS Henri PFR : star montante de l’électro bruxelloise Solvay Business School. Petit, il a bien suivi une formation classique via des cours de solfège et se forme à la musique classique, mais l’aventure démarre réellement lorsqu’il installe un studio dans la cave de la maison familiale à La Hulpe… et qu’il poste un premier morceau, « Summer Memories », sur la chaîne Youtube « la belle musique ». Avec plus de 70 millions de vues, il attire l’attention du label Armada du producteur néerlandais Armin Van Buuren, avec qui il signe ses deux premiers singles. En décembre, le jeune Bruxellois a rassemblé près de 6.000 personnes sur la Grand-Place de Bruxelles, pour un showcase en duo avec le DJ français Petit Biscuit. Retour sur un succès éclair, survenu en à peine deux ans. Il a réalisé le rêve de beaucoup de jeunes… Élevé dans une famille de musiciens, Henri PFR, de son vrai nom Henri Peiffer, étudie à la LE SAVIEZ-VOUS ? Le carillon du Mont des Arts : un livre ouvert sur l’histoire de Bruxelles Le saviez-vous ? Composé de 24 cloches, le carillon du Mont des Arts sonne depuis 1965. Pourtant, les douze figurines qui s’activent à chaque heure du cadran ont chacune une place importante dans l’histoire de Bruxelles Pour se rappeler l’histoire de Bruxelles, il suffit parfois, et même souvent de lever un peu la tête. Lorsqu’il a réalisé le carillon, l’architecte belge Jules Ghobert a travaillé de façon mé58 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 thodique. Chaque personnage est placé de manière chronologique dans le sens des aiguilles d’une montre. Parmi les personnages les plus importants, on compte un gaulois à la première heure, Charles Quint à la 4e peinte Rubens à la 5e , le , Jean-Joseph Charlier, acteur important de la révolution belge de 1830, à la 8e heure, le soldat inconnu de 14-18 à la onzième heure, et enfin, l’ouvrier qui clôture ce tour d’horloge de l’histoire de Bruxelles. Victor Lepoutre De « Home» à « Until the End », le jeune homme accumule les tubes et 2017 marque réellement sa consécration. Concert complet à l’Ancienne Belgique en mars, premier disque d’or et D6bel Music Award en mai, présence à Tomorrowland en juillet, tournée international des ÉtatsUnis à l’Asie en passant par Dubaï, pour enfin terminer sur une Grand-Place comble. Perché au balcon de l’hôtel de ville de Bruxelles, c’est donc un rêve qui se réalise pour le jeune bruxellois. Il y joue ses meilleurs tubes : « Until the End » notamment, que la foule reprend en chœur. Et, surprise, il est rejoint par le chanteur flamand Ozark Henry, pour un duo nord-sud réuni pour la première fois ce soir-là. Compositeur et DJ, Henri PFR est également producteur… À la recherche continuelle de nouvelles sonorités, le jeune bruxellois explore toutes les facettes de la création, ce qui lui permet de se réinventer. Interviewé par le journal Metro, Henri PFR indique réaliser son rêve, pour l’instant. Dans 20 ans, il aimerait devenir compositeur de musiques de film, sa musique deviendra donc peut-être la bande sonore d’une autre histoire que la sienne. Victor Lepoutre © Wikipedia commons © Reporters

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Chambre de Commerce Belgo-Chilienne ASBL Rue Père de Deken 58 - 1040 Bruxelles del. : Christian Ghymers Chambre de Commerce Belgo-Péru ASBL Rue Hobbema 75 - 1000 Bruxelles del. : Carlos Cabrejos CreditPlace Belgium SPRL Avenue Louise 54 - 1050 Bruxelles Code Nace : 64999 – Autres activités des services financiers del. : Fabienne Pasquet CTEC Mobility Solutions SPRL Rue Vautier 48 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 46495 - Commerce de gros de cycles 46769 - Commerce de gros d’autres produits intermédiaires n.c.a. del. : Michel Lagasse de Locht Dolce La Hulpe SA Chaussée de Bruxelles 135 - 1310 La Hulpe Code Nace : 55100 – Hôtels et hébergement similaire del. : Anne Clinckspoor Euracen - Chambre of Commerce EuropeCentral America ASBL Avenue Louise 91 - 93 - 1050 Bruxelles del. : Erwin De Weerdt European Money Markets Institute - EMMI ASS INT Avenue des Arts 56 - 1000 Bruxelles Code Nace : 66110 - Administration de marchés financiers 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Guido Ravoet Gecse André PPE Place du Bourgmestre Jean Louis Thys 1 - 1090 Bruxelles Code Nace : 61900 - Autres activités de télécommunication 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique del. : André Gecse Jo-A SA Rue Gabrielle 37 - 1180 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Olivier Doré Kindoki Henri-Paul PPE Chaussée de Vleurgat 187 - 1050 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Henri-Paul Kindoki Le Roy SPRL Rue au Beurre 53 - 1000 Bruxelles Code Nace : 56101 - Restauration à service complet del. : Jean Philippe Bosman Ligue Braille ASBL Rue d’Angleterre 57 - 1060 Bruxelles Code Nace : 88999 - Autre forme d’action sociale sans hébergement del. : Michel Magis Logiqua Europe SPRL Allée Henri Pousseur 55 - 1410 Waterloo Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Jacques Belis Société Air France SA Avenue Louise 149 - 1050 Bruxelles Code Nace : 51100 - Transports aériens de passagers 79110 - Activités des agences de voyage del. : Omar Jeroudi Sorh SPRL Square Frans Hals 5 - 1070 Bruxelles Code Nace : 64200 - Activités des sociétés holding 7021002 - Arbitrage et conciliation entre la direction des entreprises et ses salariés 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Hubertine Soares Tribes Avenue Marnix SPRL Avenue Marnix 13-17 - 1000 Bruxelles Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d’autres produits spécifiques 68201 - Location et exploitation de biens immobiliers résidentiels propres ou loués, sauf logements sociaux 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Priscilla Bakker INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Acerta Actiris Agoria Albeda College Ali Baba Atrium BDO Belfius Belgian Workspace Association BePark Besix Bis Repetita bMediation Bolero Crowdfunding BoutChic Bozar Brussels Expo Brussels Invest & Export Brussels Waste Network Bruxelles Formation CCBC CESRBC Champignon de Bruxelles Cinematek Citizenfund CMS De Backer Collibra Credal Devaux Consult DHL Aviation 6-10 52-53 43 20 25 52-53 Banque Européenne d’Investissement 22 Battery Ventures 38 43 43 21 17-18 14 17-18 42 27-29 54-55 56-58 56-58 25 48 6-10 43 4 48 56-58 27-29 ; 49 43 38 52-53 27-29 4 DHL Global Forwarding Edenred Efficy Enterprise Europe Network Facebook FEB Febelfin Fête (À la) Finance.brussels FNRS Ghelamco Havenbedrijf Rotterdam Hogeschool Rotterdam Icab Iconiq Capital Ihecs Academy Impulse Interface3 Interparking JCDecaux Jobyourself Kaaitheater KBC Brussels LinkedIn Little Food Look & Fin Maison Eldorado Markten (De) MicroStart Mont-de-Piété NautaDutilh Nextel Telecom Solutions 6-10 45-46 6-10 22 38 54-55 32-33 54-55 27-29 21 14 20 20 21 38 6-10 22 6-10 17-18 6-10 52-53 56-58 34-35 38 48 27-29 54-55 56-58 52-53 6-10 6-10 6-10 Nextel N-VA Palais des Cotillons Parking.brussels Picard-Megafun Polisphère Progentis Quality Training RanMarine Technology Sajea Seed factory Serneels Solvay Business School Spacel (Le) Studio RAP Subsiconseils TeamPower TelelinQ Distribution & Finance TelelinQ Telenet Group Twitter Union des Entreprises de Bruxelles Unizo UWE Vaartkapoen Veolia Village Partenaire Voka VUB Walters People White Cinema Youman Capital 6-10 14 54-55 17-18 54-55 39 45-46 44 20 6-10 21 54-55 42 ; 45-46 56-58 20 27-29 45-46 6-10 6-10 6-10 38 4 32-33 54-55 56-58 6-10 48 54-55 38 6-10 54-55 45 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 59

COMMUNITY AGENDA 15.03.2018 Management & RH, Personal improvement Jusqu’au 18.06.2018 Co-Solutions for the boss - Entrepreneurs et Managers Jusqu’au 21.06.2018 Co-Solutions for Executive/ Personal Assistants Jusqu’au 26.06.2018 Co-Solutions for free entrepreneurs - Indépendants accomplis et débutants 13.03 au 26.04.2018 Cycle certifiant en management commercial 13.03.2018 Comment devenir manager commercial 19 & 20.03.2018 Co-Solutions Workshop 20.03.2018 Management pratique : développer les ressources de vos collaborateurs 27.03.2018 Management stratégique : du diagnostic à la vision 10.04.2018 Transformer ses entretiens d’évaluation en outils de motivation durables 19.04.2018 Le management de la motivation Vente, marketing & Communication 08.02.2018 Facebook : Comment gérer et animer une page d’entreprise 20.02.2018 Mesurer les performances de vos campagnes e-marketing : mythe ou réalité ? 05.03.2018 Simplifiez la gestion de vos réseaux sociaux grâce à Hootsuite ! 05.03.2018 Le kit de survie du référencement naturel sur Google 06.03.2018 Le pilotage commercial 12.03.2018 Comment réussir votre webinar ? Comment utiliser le numérique pour attirer des clients dans votre magasin ? 19.03.2018 Linkedin & Twitter : le cocktail gagnant de votre visibilité B2B ! Efficacité 26.03.2018 Plus de 90 trucs pratiques pour mieux gérer votre temps ! ICT 26.02.2018 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! 27.03.2018 Comment faire parler n’importe quelle base de données en 3 clics 24.04.2018 Faites parler vos données grâce aux graphiques percutants d’Excel 25.05.2018 Créer des présentations captivantes grâce à PowerPoint ! 05.07.2018 Un assistant personnel gratuit, ça existe ? Oui, son nom est Outlook ➜ Emilie Lessire +32 2 643 78 11 – ele@beci.be Législation sociale 09.02.2018 Actualités « Compensation & Benefits » 26.02.2018 Concurrence déloyale et contrat de travail 27.02.2018 Durée et horaires de travail : mettez à jour vos connaissances 08.03.2018 L’économie collaborative : entre simple mode de consommation et véritable révolution du monde du travail 09.03.2018 Comment conclure une CCT d’entreprise et quels pièges éviter ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 fs@beci.be Droit commercial 09.02.2018 Réforme de l’Isoc : point de la situation et nouveaux réflexes 60 BECI - Bruxelles métropole - février 2018 20.02.2018 EU External Investment Plan: European Fund for Sustainable Development for projects in Africa and in EU neighbourhood countries 28.02 au 01.03.2018 Mission for wine & food importers to La Rioja, Spain 01.03.2018 Club export Chili, Colombie, Pérou et Amérique centrale 12 & 13.03.2018 Tavola Food Business meetings, Courtrai 22 & 23.03.2018 Mission BERD, Londres 27.03.2018 Forum régional avec les douanes ➜ Beci’s International Department +32 2 210 01 77 - jpm@beci.be 13.02.2018 General Data Protection Regulation : trucs et astuces se mettre en conformité 15.02.2018 Droits de propriété intellectuelle et protection des secrets d’affaires ➜ Danai Siakoudi +32 2 563 68 58 – dsi@beci.be 22.02.2018 Purple AfterWork RSCA 13.03.2018 Speed Business Lunch 29.03.2018 Luxurious AfterWork 24.04.2018 Speed Business Lunch ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be ** En néerlandais uniquement Inscrivez-vous à une ou plusieurs formations et bénéficiez des subsides à la formation Région Bruxelloise: 50% de subsides: (investissement min. = 1.000 €)

ENTREPRISES en TRANSMISSION Le Hub Transmission de BECI, première organisation de la Région Bruxelles Capitale en cession/acquisition d’entreprises, publie ses nouvelles offres. > Vous souhaitez reprendre une entreprise ? Nos cédants proposent : Activité Quincaillerie industrielle Construction de petites œuvres de haut standing Laboratoire de prothèses dentaires Gestionnaire de projets de construction Ecole de langues pour adultes et stages pour enfants > Vous souhaitez céder votre entreprise ? Nos acquéreurs recherchent : Activité Courtier en assurances Entreprise de production, marketing, communication Chiffre d’affaires (en M€) De 1 à 3 max 10 Zone d’activité Bruxelles Bruxelles, Wallonie, Flandre Chiffre d’affaires (en M€) De 1,5 à 2,5 De 1 à 2 < 1 < 1 De 1 à 2 Nombre d'employés 1 à 10 11 à 30 11 à 30 1 à 10 1 à 10 Vous êtes intéressé par l’une de ces entreprises ou connaissez une société à reprendre dans l’un de ces secteurs? Le Hub Transmission de Beci vous accompagne dans votre projet de cession ou d’acquisition. Erick Thiry, Coordinateur du Hub Transmission • eth@beci.be • +32 2 643 78 36 Salima Serouane, Conseillère Transmission • sse@beci.be • + 32 2 643 78 49

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