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ENTERPRISE EUROPE NETWORK Transports : l’Europe en appelle aux projets L’Union Européenne est décidée à améliorer ses infrastructures de transport – et elle est prête à y mettre les moyens : un appel à propositions a été lancé au mois de février, soutenu par une combinaison inédite d’instruments financiers. Emmanuel Robert L iaisons transfrontalières, gestion du trafic ferroviaire et aérien, transport routier intelligent : les besoins à combler ne manquent pas pour garantir de meilleures connexions au sein de l’Union Européenne et améliorer les infrastructures de transport. Ce chantier, prioritaire pour le développement économique de l’UE et générateur d’importants contrats pour les entreprises, va bénéficier de nouveaux financements. Au mois de février, la Commission européenne a lancé un appel à propositions d’un nouveau genre, dit « blending » (« mixte ») : il s’agit de combiner les subventions existantes du MIE (le Mécanisme pour l’Interconnexion de l’Europe), à hauteur d’un milliard d’euros, avec d’autres instruments financiers publics ou privés, au premier rang desquels l’EFSI (le Fonds européen pour les investissements stratégiques, bras financier du « plan Juncker »). Une combinaison inédite au service d’un double objectif : relancer l’investissement pour financer des projets innovants et durables, tout en soutenant les emplois nécessaires pour mettre ces infrastructures en place. L’appel contribue à la mise en œuvre de la stratégie européenne pour une mobilité « décarbonée » et soutient d’autres investissements dans le transport durable : « La mobilité du futur doit être propre, connectée et concurrentielle, et requiert de nouveaux modes de financement », déclare Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne pour l’union de l’énergie. « L’appel à propositions est une première étape importante à cet égard. Il servira de base aux travaux que nous engagerons cette année afin de mettre en œuvre la stratégie européenne pour une mobilité à faible taux d’émissions.» « Concrétiser notre vision d’une mobilité sans rupture, intelligente et durable en Europe nécessite des investissements que les fonds publics ne peuvent pas financer à eux seuls », ajoute Violeta Bulc, commissaire pour les transports. « C’est la raison pour laquelle nous lançons une solution innovante qui permettra de tirer le meilleur parti de nos ressources, et de libérer le potentiel inexploité d’investissements privés. » Des opportunités pour les entreprises Afin de recevoir l’appui du MIE, les candidats devront démontrer que leur projet est financièrement suffisamment crédible pour obtenir un financement complémentaire d’institutions de financement publiques ou privées. L’accent sera mis sur les projets qui visent à éliminer les goulets d’étranglement, à soutenir les liaisons transfrontalières et à accélérer la numérisation des transports, à 12 BECI - Bruxelles métropole - avril 2017 garantir des systèmes de transport durables et efficaces, et à améliorer l’intermodalité et l’interopérabilité du réseau de transport. Sont notamment concernés les nouvelles technologies et les systèmes de gestion du trafic tels que le système européen de gestion du trafic ferroviaire, les systèmes de transport intelligents pour la route, ou encore le programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen. L’appel à propositions s’adresse à de grands projets (d’un montant est supérieur à 10 millions d’euros), mais les PME auraient tort de s’en désintéresser. D’une part, certains projets peuvent les concerner directement ; d’autre part, les projets retenus impliqueront très certainement de multiples acteurs dans la chaîne de valeur – dont de nombreuses PME, en tant que sous-traitantes d’autres acteurs. Les PME de divers secteurs potentiellement concernés (transports, mais aussi travaux publics, IT, etc.) seront donc bien inspirées de suivre l’avancement des dossiers. Seuls les travaux (et non les études) seront soutenus. Deux dates limites sont prévues pour le dépôt des propositions : le 14 juillet et le 30 novembre 2017. La procédure « blending » est alors décomposée en trois étapes : dépôt d’un dossier de demande de subvention ; puis une procédure d’évaluation et de validation des projets retenus ; enfin, la finalisation et la signature des conventions de subvention. ● Plus d’Info ? https://ec.europa.eu/inea/en/ connecting-europe-facility Jean-Philippe Mergen, 02 210 01 77 – jpm@beci.be. © Thinkstock

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