EDITO La paix sociale, enfin ? La première bonne nouvelle de 2017 est tombée ! Avec l’annonce d’un accord interprofessionnel, mi-janvier, il y a du neuf dans la relation entre employeurs et travailleurs. Même s’il faut toujours une discussion nocturne et à bâtons rompus entre syndicats et patronat, c’est tant mieux ! Voilà déjà neuf ans qu’il n’y avait plus eu de consensus entre les parties. C’est dire que le deal obtenu relève quasiment de l’exploit ! Évidemment, il y aura toujours des esprits chagrins pour voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein mais, soyons bons joueurs, ce texte est équilibré. Parmi ses principaux points se trouve donc la marge salariale fixée à 1,1 % : cela signifie que le coût salarial moyen par entreprise peut augmenter de cet ordre de grandeur. Le signal est important. Il doit garantir la paix sociale et instaure un climat serein. Et dans ce cadre, la compétitivité des entreprises belges est préservée, ce qui est indispensable dans une économie aussi ouverte que la nôtre – et sachant d’où nous revenons. Mais il faudra rester vigilants. Thierry Willemarck, Président de BECI D’autres points ont été acquis : sur les prépensions, les pensions et les allocations publiques, le développement du bien-être dans nos entreprises et l’organisation du travail dans une société numérique. Bien sûr, il faut encore que la base syndicale accepte l’accord et que le gouvernement fédéral valide son impact financier. Nous n’en doutons pas, car le gain en termes de dialogue social prendra le pas sur les questions à la marge. Il y aura un accord sur tout ou pas d’accord du tout. Et il y aura également respect de l’accord, comme le patronat l’a démontré pour le tax shift fédéral. Qui prétend que les entreprises ne créent plus d’emploi ? Force est de constater qu’elles embauchent à tour de bras depuis que les cotisations patronales ont été revues à la baisse. Il suffirait que chaque entreprise engage une seule personne pour que le taux de chômage soit divisé par deux ! À Bruxelles, il est en baisse pour le 48e mois consécutif. Et le chômage des jeunes est historiquement bas – grâce aux mesures du gouvernement Di Rupo, cette fois. Reste la taxation des bénéfices des entreprises, parmi les plus élevées d’Europe avec un taux nominal de 34 %. Quand vous avez généré de l’emploi, honoré vos cotisations sociales, investi pour l’avenir, réglé la TVA (que vous ne déduisez pas forcément), payé toutes les taxes et redevances produites par des autorités publiques pleines d’imagination, il ne vous reste souvent que vos yeux pour pleurer. Or, valoriser la base financière des entreprises est capital pour assurer leur résilience en cas de crise. Prochaine bonne nouvelle pour 2017 ? Chiche ! BECI - Bruxelles métropole - février 2017 1
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