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TOPIC être bâtis en logement, bureaux et commerces. Oui, mais comment ? Il est ainsi question d’éventuelles tours pouvant égaler, voire dépasser la hauteur de la tour Up Site (142 m). L’argument est simple : si l’on veut densifier en gardant de la surface au sol, il faut construire en hauteur. Oui, mais... Pourquoi alors réduire la taille du parc, initialement prévue à 9 hectares minimum ? Dans cette zone, la première phase du projet concerne la partie jouxtant la gare maritime, qui fait l’objet de demande de permis. L’inauguration du bâtiment Méandre pour la Région flamande est prévue pour janvier 2018. Dans un quartier proche, le Tivoli, le thème de la densité est également à l’ordre du jour. Des voix dénoncent d’ailleurs un projet à la densité trop forte. Toujours est-il que le chantier devrait se terminer en 2018, avec les premiers appartements occupés courant 2019. Quartier Biestebroeck La quantité de projets en cours et à venir dans cette ancienne zone industrielle, en pleine reconversion, est impressionnante. L’ensemble du quartier fait l’objet d’un Plan particulier d’affectation du sol (PPAS) baptisé Biestebroeck, dont la discussion est emblématique des arbitrages à réaliser entre les différentes fonctions de la ville : logement, activités productives, commerces, équipements collectifs, activité portuaire… Le plan du futur quartier concerne une surface de 47 hectares qui seront bâtis dans les dix années à venir, entre les ponts de Cureghem et Marchant. À ce stade, le projet de PPAS sur la zone concerne 608.000 m² qui font la part belle au logement (68 %), avec une activité productive réduite à 17 % – et pas même 1 % pour l’activité spécifiLe bassin Biestebroeck, vu du pont de Cureghem. quement portuaire (3.200 m²), ce qui semble contredire l’objectif annoncé de mixité. La part réservée aux activités productives est trop faible, reprochent en chœur sept associations ; ce qui, annoncent-elles, conduira inévitablement à la délocalisation des entreprises implantées sur le site. Qu’est-ce qui est proposé au juste ? La construction de 4.000 logements (415.000 m²) susceptibles d’accueillir 11.500 habitants ; quelque 100.000 m² pour des entreprises urbaines et des commerces ; 25.000 m² d’équipements dont deux écoles (primaire de 300 places et secondaire de 430 places) et 51.000 m² d’espaces verts. Au plan des densités, ce PPAS propose un rapport superficie-plancher ramenée sur la superficie au sol (P/S) variant de 2,9 à 5, ce qui est relativement élevé. À titre de comparaison, le projet Neo au plateau du Heysel prévoit un P/S de 1,3. À noter que le PPAS Biestebroeck a reçu un avis favorable de la commission de concertation, moyennant toute une série de modifications à apporter. Parmi les projets les plus avancés, citons la première phase de City Dox, réalisée par Atenor, en construction, concernant 40.000 m2 comprenant une maison de repos (180 lits), une résidence service (71 logements), un immeuble de 93 appartements (du studio au 3 chambres) et un immeuble de services intégrés aux entreprises de 8.619 m2 . Juste en bordure du PPAS Biestebroeck, citons également un autre chantier en cours, celui de Nautilus. Il comprendra trois blocs dont une tour de 16 étages, entre la digue du Canal et le boulevard Paepsem : 107 logements (du studio au 3 chambres), 2.000 m2 de commerce (un Carrefour , est prévu), une crèche de 600 m2 240 places de parking. Le promoteur, Eaglestone, en guise de charges d’urbanisme, a cédé 36 appartements à l’opérateur CityDev qui pourra ainsi mettre à disposition du logement conventionné. ● Deux projets en cours de réalisation au Biestebroeck : City Dox (à gauche) et Nautilus (à droite). 20 BECI - Bruxelles métropole - février 2017 © Atenor © Reporters © Image Detrois

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