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LE PLUS GRAND, le plus fort, le plus beau Voici la 3e édition de notre classement des entreprises bruxelloises, fondé sur les informations de la Banque Nationale. Pour rappel, il s’agit de chiffres non consolidés ; raison pour laquelle vous retrouverez dans les mêmes classements UCB Biopharma et UCB Pharma, Electrabel et Engie Energy Management ou le Group M et sa filiale Mindshare. Comme pour tous les comptes annuels, ces classements sont basés sur des chiffres « à un moment donné », en l’occurrence décembre 2015 dans la plupart des cas. Nous avons établi quatre Tops : par chiffre d’affaires, bénéfice net, croissance et effectifs – ce qui vous permet de comparer –, auxquels nous avons ajouté une catégorie à nos yeux importante, celle des entreprises jeunes (moins de dix ans), plus un coup de projecteur sur un secteur important à Bruxelles, celui de l’information et de la communication. Bruxelles abrite de nombreux sièges sociaux. Il faut donc relativiser la notion d’entreprise bruxelloise. Lorsque nous parlons des plus grandes entreprises en termes d’effectifs par exemple, cela comprend aussi les entreprises dont le siège est établi à Bruxelles mais dont l’activité s’étend à tout le pays. C’est le cas des chemins de fer ou de Proximus par exemple. Inversement, une entreprise dont le siège est à Anvers ou à Liège et dont les activités s’étendent à tout le pays, Bruxelles compris, n’apparaît pas dans notre classement. C’est le cas par exemple dans le secteur industriel. Comme les années précédentes, nous ne tenons pas compte des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million EUR. Même pour les entreprises de moins de dix ans, ce n’est pas un problème. Certains petits jeunes (l’adjectif « petit » étant relatif) publient des chiffres étonnants, notamment un nom connu, très connu même... depuis peu de temps : Basic-Fit, avec 67,4 millions EUR de chiffre d’affaires et 365 personnes employées. La catégorie « jeunes » est aussi celle où certaines entreprises réalisent des chiffres d’affaires surprenants avec des effectifs réduits, parfois même très réduits (5 emplois, voire moins). Le statut de capitale dont bénéficie Bruxelles explique que nos classements comptent beaucoup d’entreprises étrangères ou d’origine étrangère, de filiales d’entreprises étrangères, d’entreprises dont le centre de décision est à l’étranger, appelez cela comme vous voulez. Toujours est-il que ces entreprises pèsent lourd en termes de bénéfices, si bien qu’elles apportent elles aussi leur contribution – c’est le cas de le dire – au financement de la collectivité. Inversement, il ne faut pas exagérer leur poids. Sur les cinq entreprises bruxelloises qui dégagent le plus de bénéfices, trois sont belgo-belges (KBC Group, Solvay et Proximus) et deux seulement filiales de groupes étrangers (Atlas Services et Total). Les cinq plus gros employeurs bruxellois occupent ensemble quelque 110.000 personnes et quatre d’entre eux sont des entreprises belgo-belges (HR Rail, bpost, Proximus et Delhaize). Une seule est filiale d’un groupe étranger et sa présence dans le Top 5, à la deuxième place de surcroît, montre que le secteur du travail intérimaire est devenu stratégique puisqu’il s’agit de Randstad. Si l’on élargit la tête de classement et que l’on prend en compte les vingt entreprises aux effectifs les plus importants, on constate d’abord que plus de la moitié de ces entreprises sont belgo-belges et ensuite que la 20e emploie encore quelque 4.000 personnes. S’il est vrai que Bruxelles compte beaucoup de PME et de TPE (très petites entreprises), il ne faudrait pas que la forêt cache les plus beaux arbres. La présence des grandes entreprises dans la capitale est un atout d’une importance stratégique. Une des catégories les plus intéressantes de nos classements est celle des entreprises de croissance. Les champions de notre Top 5 sont actifs dans des secteurs très différents : la santé (UCB Pharma), la finance (Axus), les paris (Derby), la construction (Cimenteries CBR) et le pétrole (Servauto). Qui dit mieux ? Cela montre que la croissance peut apparaître partout. Enfin, nous avons décidé cette année de donner un coup de projecteur sur le secteur de l’information et de la communication. Le n° 1 incontesté et incontestable de notre Top 5 est la VRT avec 432 millions EUR de chiffre d’affaires et 2.225 emplois. Ensuite, on change de registre avec IP Belgium (la régie publicitaire de RTL), le Group M (un géant britannique de la communication), Space (une agence médias) et Dentsu Aegis (agence de communication). Bref, une institution audiovisuelle et un groupe d’échappés actifs dans la com. ● Jean Blavier Classements établis par le service Business Relations de BECI. Info : Séverine Heurter, she@beci.be ; tél. +32 2 643 78 31

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