BRUSSELSLIFE Métier : Cireur de chaussures LE BRUXELLOIS DU MOIS Cet ancien journaliste a débarqué à Bruxelles en 1989. Il a produit des reportages pour Arte et Euronews. Sur les recommandations de sa compagne, il s’est lancé dans le cirage de pompes. Après en avoir fait 300, il s’est lancé. Vous le retrouvez tous les mardis midis au marché bio de la place du Luxembourg avec son magnifique tricycle. Ce métier avait disparu des rues de Bruxelles. Marcello Faraggi a re-créé le concept avec une classe italienne. Par amour des chaussures. LE SAVIEZ-VOUS ? Il existe une station de métro fantôme à Bruxelles ! Savez-vous qu’il existe une station de métro Sainctelette à Bruxelles ? Ne la cherchez pas sur les plans de la STIB, elle n’a jamais été achevée ni exploitée… Située sur les lignes 2 et 6, la station de métro Sainctelette date de 1988. Aucun navetteur n’a toutefois pu s’asseoir sur un de ses bancs ou emprunter un de ses escalators. La station n’a jamais été achevée : elle en est au stade de « réservation de volume », au stade du grosœuvre, tout au plus. Trop proche Ouvrir une station Sainctelette n’avait finalement que très peu d’intérêt. Elle est située à deux pas des stations Yser et Ribaucourt et de plus, à l’époque, la demande dans cette zone n’était pas très grande... Aujourd’hui encore, ces stations ne sont pas saturées. Sainctelette est donc restée à l’état de station de métro… fantôme. Des contrôles sont toutefois réalisés pour s’assurer de l’état du génie civil et éviter les squatteurs. Hélène Remy BECI - Bruxelles métropole - octobre 2016 45 Service à domicile ou en entreprise Marcello Faraggi* vient chercher les chaussures chez vous dès qu’il y a trois paires. Même si le concept sent un peu le luxe, les prix sont abordables. Cela débute à 8,50 €, pour redonner une seconde vie à vos chaussures. Après un séjour chez un cordonnier si nécessaire. Il propose également ses services en entreprise ou pour un événement. Belle initiative d’un quinquagénaire qui se lance dans un concept étonnant avec une passion irradiante. Luxe Des machines cireuses, on en trouve dans tous les 5 étoiles. Mais plus rien dans la rue. Au vu des nouvelles chaussures à obsolescence quasi programmée et à la banalisation de la célèbre basket, nos amis cordonniers sont privés de boulot et ils ferment tous boutique les uns après les autres. Il reste encore des amoureux de la pompe. Ils préfèrent mettre un budget un poil plus conséquent pour les garder longtemps. Du côté anglais, il y a l’emblématique marque Church’s. Ce sont les chaussures qui se transmettent de génération en génération. Du côté italien, la marque Fratelli flaire bon le dandysme italien. Ils vont pousser le vice jusqu’à porter le pantalon trop court, à dessein, pour montrer leurs pompes. C’est clairement resté un signe extérieur d’élégance. Jetez un coup d’œil à vos amis. Regardez leurs chaussures. Si elles sont de qualité et qu’elles sont soignées, c’est un signe. Marcelo Faraggi l’a bien compris. Il veut prolonger la vie de ces œuvres d’art parfois réalisées à la main. Il n’y a aucune honte à se faire du bien. De prendre son pied en étant bien chaussé. Moins blingbling qu’une montre, une belle paire de chaussures. * www.ssam.eu Pierre Chaudoir
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