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TOPIC place pour évaluer la situation. Le personnel de sécurité reste à son poste et est prêt à réagir si une infraction a lieu simultanément de l’autre côté du site. Les entreprises portuaires, dont les activités couvrent parfois plusieurs kilomètres carrés, pourraient recourir à des drones pour livrer du petit matériel de réparation à l’un ou l’autre point du site. » Distribution de médicaments Le largage de petits colis de maximum deux kilos dans des régions reculées est déjà pratique courante à l’étranger. « DHL et PostNL utilisent des drones pour la livraison de médicaments urgents dans l’archipel des Wadden », explique M. Merckx. « La difficulté d’accès a incité les pouvoirs publics à plus de souplesse dans l’octroi des licences. La plupart des essais s’effectuent jusqu’à présent dans des villages inhospitaliers d’Asie, que les coursiers ne peuvent atteindre qu’au terme d’un parcours de plus de trois heures en vélomoteur. Les drones offrent de réelles perspectives sur le plan humanitaire. Il suffit de penser à l’aide urgente après des inondations ou d’autres catastrophes, comme au Népal. » Plus près de chez nous, il n’y a guère d’utilisations envisageables dans la livraison de colis, à part peut-être la distribution nocturne de médicaments aux cliniques ou la livraison de marchandises de secours et de moyens de communication après une catastrophe naturelle. « Nos villes sont plus petites et plus densément peuplées. L’envoi de drones sur des lieux à forte concentration humaine est loin d’être évident. Il faudra encore du temps pour que cela puisse se faire de manière contrôlée. Sans doute les véhicules autonomes joueront-ils beaucoup plus tôt un rôle important dans la distribution urbaine. Je n’ose donc pas affirmer que les drones seront le vecteur de transport par excellence dans l’avenir. » ● La logistique portuaire au profit de la mobilité C’est par le port que ce fait une grande partie de l’approvisionnement de Bruxelles, que ce soit en denrées alimentaires, en produits pétroliers, en matériaux de construction et produits métallurgiques. L’objectif du Port de Bruxelles est de développer de nouveaux types de trafics et de favoriser le report modal vers la voie d’eau et le rail. Un exemple créatif est celui du transport de palettes, pour lequel le Port de Bruxelles est un des pionniers, qui a connu une augmentation de 266% en 2015 avec près de 12 000 palettes chargées et déchargées au port, contre quelques 3 000 l’année précédente. Concrètement, le Port développe un réseau de plateformes de transbordement le long du canal, afin d’organiser la distribution urbaine par la voie d’eau et d’assurer la livraison des marchandises au plus près de l’utilisateur final de manière à réduire les coûts du “dernier kilomètre“. Ces plateformes accueilleront aussi bien des produits de consommation que des matériaux de construction. L’implication du Port dans la distribution urbaine est déjà une réalité mais celle-ci sera davantage structurée à l’issue de la mise en place du réseau de plateformes. Le projet se développe dans le cadre du “Plan stratégique pour le transport de marchandise“ de la Région. Le port devient un centre logistique intelligent au profit de la mobilité. www.port.brussels BECI - Bruxelles métropole - septembre 2016 39

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