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TOPIC optimal : les marchandises arrivent par la voie d’eau et les clients sont à proximité. Pour produire ses 170.000 m3 annuels, Inter-Beton se fait livrer 360.000 tonnes de ciment, de sable et de graviers qui arrivent sur le site essentiellement par bateau. En moyenne, chaque livraison par bateau représente 100 camions en moins sur les routes. La position centrale du bassin Vergote, quant à elle, permet d’optimiser les trajets de livraison. Le seul hic, c’est qu’une centrale à béton en pleine ville, c’est évidemment très utile, mais c’est aussi très laid. Une opération de relifting est en cours : suite à un concours lancé auprès des écoles bruxelloises d’architecture, la centrale à béton B1 sera « intégrée dans son environnement urbain », une initiative saluée par la Région bruxelloise. Transporter des voitures par bateau C’est l’objectif de la construction d’une future plateforme de transbordement à l’avant-port de Bruxelles, à côté de la station d’épuration nord. Actuellement, le quartier Heyvaert, à cheval entre Molenbeek et Anderlecht, regroupe ce commerce de voitures d’occasion qui, après entreposage dans ce quartier, sont transportées par camions vers le port d’Anvers. Ce sont ainsi quelque 120.000 voitures par an qui prennent le chemin d’Anvers, par la route, avant de rejoindre le port de Cotonou, au Bénin, qui sert de hub pour le marché des voitures d’occasion en Afrique de l’Ouest. Le transport par barge offre ainsi un potentiel économique incontestable, sans compter le gain environnemental que représente la suppression de 60 trajets quotidiens de camions chargés de voitures. Les autorités communales, pressées de voir les garages quitter le quartier Hey vaert pour investir dans le logement, s’inquiètent du bon avancement du terminal de chargement et déchargement de véhicules, « roll-on roll-off » ou « Ro-Ro » dans le jargon. Où en est ce dossier ? Le marché de travaux pour la construction et l’exploitation du terminal Ro-Ro est lancé. Il concerne le développement d’un premier terrain de 24.000 m2 (terrain Exxon), mais pas encore les 6,5 ha initialement annoncés. Le début probable d’exploitation est annoncé pour le courant de l’année 2017, avec une finalisation du projet en 2018 – ce qui semble très optimiste. Toutefois, tel qu’il se présente, ce projet ne permettra qu’aux entreprises de voitures d’occasion les plus importantes d’être parties prenantes. Qu’en sera-t-il dès lors des autres acteurs ? Vont-ils pouvoir rester dans un quartier où ils ont commencé à opérer dans les années 70 – et qui était à l’époque à l’abandon ? Ou risquent-ils d’en être évincés ? Et dès lors, où iront-ils ? Les délais et les conditions leur permettront-ils d’investir le terminal Ro-Ro en temps utile ? Distribution urbaine À Bruxelles, le transport par voie d’eau permet non seulement d’éviter des centaines de milliers de voyages par camion, mais recèle encore un potentiel à développer en La gare de Schaerbeek-Formation, carrefour entre le rail, la route et le canal. matière de distribution urbaine : les marchandises palettisées sont rapprochées au plus près de l’utilisateur final dans un centre de consolidation urbain, où l’organisation de la livraison finale est optimisée. C’est déjà le cas au point de rencontre entre le canal, la route et la gare, à hauteur de Schaerbeek-Formation, avec un acteur comme CityDepot. Ce n’est qu’un début. Deux plates-formes CTU (centre de transbordement urbain) sont en voie de réalisation : l’une au quai de Biestebroeck à Anderlecht ; l’autre au bassin Vergote à Bruxelles-Ville. Où en sont ces projets ? Pour le premier, les travaux d’infrastructures ont été réalisés en 2015 ; l’exploitant a été désigné en avril 2016 et l’obtention des permis est en cours pour la construction d’un entrepôt pour les opérations en lien avec la distribution urbaine. Le trafic de marchandises palettisées par voie d’eau devrait y démarrer de façon régulière au début de l’année 2017. La deuxième plateforme sera mise en œuvre au bassin Vergote : il s’agit en fait de la deuxième phase d’aménagement du Village de la Construction. L’appel à projets pour son exploitation sera lancé au cours du second semestre 2016 pour une exploitation à partir de 2018. Outre les CTU, quatre points de transbordement urbains (PTU) seront prochainement mis en œuvre par la mise en place d’une signalisation sur ces sites dont l’utilisation principale, non logistique, sera poursuivie : quai public, piste cyclable… Leur répartition a été effectuée d’après un croisement entre les flux potentiels et les possibilités physiques de déchargement le long du canal. Ils seront situés à l’avant-port rive gauche, à proximité du pont de Buda ; à l’avant-port rive droite, au terminal à conteneurs ; au centre, à la Porte de Ninove rive droite ; au sud enfin, au quai d’Aa. À titre indicatif, en 2015, le port de Bruxelles a connu une augmentation du transport de palettes de 266 % et de 56 % pour les conteneurs. D’où l’importance de la réalisation des CTU et des PTU pour permettre cette croissance logistique particulièrement propre. Pour la promotion du trafic de conteneurs, le Port veille à garantir le tirant d’eau et le tirant d’air nécessaires, tout en proposant une politique tarifaire avantageuse. ● 36 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2016

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