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Plan air-climat-énergie : contre le changement climatique et pour la qualité de l’air à Bruxelles Le 2 juin 2016, le Gouvernement bruxellois a adopté son principal outil de lutte contre le changement climatique et la pollution atmosphérique pour les cinq prochaines années : le plan régional air-climaténergie. Parmi les (très) nombreuses mesures du plan, la mise en place, dès 2018, d’une zone de basses émissions. Petit tour d’horizon… ■ Réduire les gaz à effet de serre Le plan air-climat-énergie définit les principales lignes directrices régionales dans ces trois thématiques, et les décline en 64 mesures et 144 actions. L’objectif principal ? Réduire les émissions régionales de gaz à effet de serre de 30% d’ici 2025 (par rapport à 1990). Et atteindre le respect des normes européennes de qualité de l’air. Pour ce faire, le plan cible les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques (bâtiment, transport, consommation, etc.), encourage la production d’énergie renouvelable, et favorise l’intégration des thématiques de l’air, du climat et de l’énergie dans toutes les politiques bruxelloises. ■ Rénover le bâti Tout d’abord, dans le secteur du bâtiment, principal émetteur de gaz à effet de serre, la Région entend prolonger sa politique d’encouragement de la rénovation du bâti, tout en favorisant l’emploi, notamment local, dans la construction durable. Les outils et les mesures d’accompagnement des particuliers et des professionnels sont donc prolongés ou renforcés, comme la Maison de l’Energie, le Facilitateur bâtiment durable, mais aussi les formations et l’enseignement en la matière. L’innovation est aussi encouragée via de nouvelles opportunités, tels que les appels à projet « Be Exemplary », et « Be circular - be brussels ». Le plan vise aussi à lever les obstacles à la rénovation, que ce soit au niveau légal (outils de planification, lois et règlements), ou financier en élargissant les incitants régionaux comme les primes énergie et le prêt vert. ■ La Région comme zone de basses émissions Pour limiter les émissions des polluants les plus nocifs (dioxyde d’azote et particules très fines de black carbon) et enfin remédier au problème de la mauvaise qualité de l’air et ses conséquences en termes de santé, la Région a aussi prévu de mettre en place, dès 2018, une zone de basses émissions sur tout le territoire régional. Cette mesure, très attendue, a largement fait ses preuves dans d’autres capitales européennes, comme Londres ou Stockholm (à ce jour, environ 194 zones de basses émissions sont recensées à travers 9 pays européens). Le principe d’une zone de basses émissions repose sur l’interdiction d’accès à un territoire donné pour les véhicules dont les moteurs - essence ou diesel - ne répondent pas à certaines normes. La zone de basses émissions concernera tous les véhicules de transport de personnes (voitures et bus/autocars) ainsi que les camionnettes (<3.5t) sur tout le territoire régional. Les poids lourds et les deux-roues motorisés ne seront donc pas concernés. Le dispositif sera mis en place de façon évolutive pour assurer sa compréhension et son acceptation auprès des citoyens et des professionnels. En matière de contrôle, la Région – en sa qualité de smart city – va s’équiper d’un système de reconnaissance digitale par caméras intelligentes. Cette approche évite de taxer les citoyens et les travailleurs, tout en permettant de limiter les formalités administratives pour les automobilistes. La Région se met donc ainsi en ordre de marche pour les cinq prochaines années, pour rendre un air respirable à Bruxelles, réduire sa contribution au réchauffement climatique mais aussi réduire la facture énergétique des différents acteurs. Et ceci, sans pénaliser les travailleurs. Au contraire, l’encouragement des professionnels et de l’emploi reste une priorité. Le plan intégré air-climaténergie est consultable dans son intégralité sur le site de Bruxelles Environnement. Yvan Glavie

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