TOPIC Nouveau plan bus Depuis un an, la STIB a annoncé la mise en place progressive, étalée sur deux ans, d’un nouveau plan bus qui demandera au final l’engagement de 700 chauffeurs supplémentaires et l’achat de 180 nouveaux véhicules d’ici 2018. Les lignes forces du plan consistent en une augmentation des fréquences sur certaines lignes, davantage de places et la création de nouvelles dessertes. Tous les arrêts actuels sont maintenus. Sur les 50 lignes existantes, 15 restent inchangées, 33 sont modifiées d’une manière ou d’une autre et les deux restantes sont absorbées par d’autres lignes. Le plan tient compte des liaisons existantes offertes par les autres opérateurs actifs à Bruxelles (TEC, De Lijn, SNCB). Toutefois, la bonne intégration de ces réseaux demande de réaliser de manière plus poussée l’intégration tarifaire. Les modifications vont intervenir de manière progressive. Tunnels bruxellois Qu'adviendra-t-il des tunnels bruxellois ? Est-ce une bonne nouvelle de dire que les travaux d'entretien nécessaires à leur sécurisation ont été planifiés et budgétisés ? Apparemment oui, car cela ne semblait pas être le cas auparavant, faute de réelle volonté politique d'en faire une priorité. Ainsi, les 26 tunnels gérés par la Région bénéficieront au total d'un budget de 525 millions d’euros pour la réalisation d'investissements sur la période 2017-2031. Mais attention, ce programme et ce budget n'incluent pas les rénovations lourdes puisque le plan a pour but de « garder tous les tunnels en service en attendant leur rénovation lourde ». Reste en suspens la question du financement de ces « rénovations lourdes ». Quant aux travaux de maintenance et de gros entretiens prévus, encore faut-il qu’ils soient organisés de telle manière à minimiser les impacts négatifs sur la mobilité. D’ici là, Bruxelles a un réel retard à combler en matière de télé-jalonnement, ne fût-ce que pour guider les automobilistes vers les parkings disponibles et communiquer des infos trafic en temps réel. Technologies La voiture autonome Google Car en libre accès n’est pas encore une réalité, contrairement au concept d’autopartage en free floating, qui permet à son utilisateur de prendre et de laisser n’importe où un véhicule au sein d’une zone géographique délimitée. C’est le cas à Bruxelles depuis le 6 juillet avec l’offre de DriveNow, suivie de celle de ZipCar à partir du 14 septembre et de celle de Car2go annoncé pour l’automne. Selon le ministre de la Mobilité, Pascal Smet qui a donné un cadre légal à cette activité, « le système d’autopartage flexible et spontané vient parfaitement compléter le large éventail de moyens de transport publics mis à la disposition des Bruxellois et des visiteurs. » Les voitures en flotte libre disposent d’une carte de stationnement régionale qui leur permet d’être garées dans les zones bleues, vertes, grises et « événement » (sur ce même sujet, voir notre article « La bataille de la nouvelle mobilité va faire rage », par ailleurs dans ce dossier). Autre nouveauté à signaler : le lancement de scooters électriques en libre-service à Bruxelles à partir de l’automne 2016, pour une première phase qui couvre la zone de la Gare Cen16 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2016 La gare d’Etterbeek : l’un des « nœuds » du RER bruxellois. trale au quartier européen, en passant par l’avenue Louise. RER Difficile d’y voir clair sur la réalisation du tant attendu Réseau-Express-Régional et de ses délais de mise en service, fixés pour l’instant à 2025. Après l’épisode « On ne va pas mettre à quatre voies », il semble que l’on va quand même mettre à quatre voies les lignes Bruxelles-Nivelles et Bruxelles-Ottignies, permettant de séparer la circulation en ligne directe de celle des trains omnibus (voir également notre interview du ministre fédéral François Bellot). Qu’en est-il plus précisément des 33 gares bruxelloises et du lancement de l’offre ferroviaire suburbaine à Bruxelles, baptisée offre S ? Pour l’instant, ce ne sont que de petits pas qui ont été franchis, avec l’ouverture d’un nouveau point d’arrêt à Germoir et d’un autre à Tour & Taxis. À Germoir, la fréquence d’arrêt est d’environ quatre trains par heure, sur les lignes S5 (Hal-Malines) et S9 (Braine-l’Alleud-Landen). Quant à l’arrêt Tour & Taxis, il est desservi une fois par heure par la ligne S10 (Dendermonde-Alost) tant en semaine que le week-end. La publication d’un plan de réseau intégré (train-métro), comme il en existe dans toute métropole, est aussi à saluer. C’est maintenant aussi une réalité à Bruxelles. La mise en service du tunnel Schuman-Josaphat permet également de réaliser des gains de temps en reliant de manière directe Hal, Malines, Vilvorde et Louvain au quartier européen. Pour le reste, pas vraiment de quoi s’extasier. Le potentiel offert par les gares et le réseau ferroviaire bruxellois, qui compte 163 km de voies ferrées, reste sous-exploité. Sans compter que les usagers attendent surtout une augmentation des fréquences. Ainsi, la ligne S1 relie Uccle-Stalle à la gare de Bruxelles-Central en 12 minutes à peine, mais sa fréquence n’est que d’un train par heure. D’un autre côté, pour les tronçons particulièrement avantageux, signalons que le trajet entre la gare centrale et la gare de Jette se fait en à peine en 12-13 minutes avec une fréquence de trois trains par heure. Enfin, une augmentation des fréquences à Bruxelles pourrait intervenir ou… peut-être pas. Wait and see… ●
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