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N° 14 - Avril 2016 le magazine des entreprises bruxelloises e magazine des entreprises brux 22 mars 2016 ISSN 2406-3738

Marilyn aussi était intérimaire. Chez Daoust, la star c’est vous ! Découvrez votre job de rêve sur daoust.be Welcome to the Family! E.R. : G. Daoust - Daoust s.a. - Galerie de la Porte Louise 203/5, 1050 Bruxelles - 02/513.14.14 - info@daoust.be. Agréments : Bruxelles : 00391, Wallonie : W.INT/SO/RS/RE.22, Flandre : VG.163.BUOP.

EDITO 22 mars 2016 Nous le redoutions depuis longtemps ; le cauchemar est devenu réalité. Comme Paris avant elle, comme New York, Londres et Madrid, Bruxelles, à son tour, a été frappée par un terrorisme lâche et aveugle, attaquant au hasard des citoyens ordinaires, dans des lieux de passage. Simplement parce qu’ils étaient là. Parce qu’ils étaient des cibles faciles. Il n’y a pas de mots assez forts pour condamner de tels actes. Il n’y pas de mots pour décrire l’horreur qu’ils nous inspirent. Nos premières pensées vont bien sûr aux victimes et à leurs familles, à qui nous voulons témoigner toute notre sympathie. Nous partageons leur deuil et leur douleur. Nous saluons aussi l’élan de solidarité dont a fait preuve le monde de l’entreprise, mettant de nombreuses ressources (wifi, chambres d’hôtel, taxis…) à disposition du public dès les premières heures qui ont suivi les attentats. Thierry Willemarck, Président de BECI Cette solidarité, notre ville, notre société vont en avoir grand besoin pour surmonter l’épreuve. Ce qui est en jeu, c’est hélas bien plus que l’image de Bruxelles ou de notre pays. Bien plus que notre prospérité elle-même. Ce qui est en jeu, c’est le modèle d’une société libre et démocratique, ouverte et tolérante, face à une conception du monde totalitaire et intolérante. Cette conception ne peut que perdre. L’histoire nous apprend que les idéologies de mort engendrent leur propre perte et finissent toujours par être rejetées. Mais le combat s’annonce encore long et douloureux. Nous devons y faire face tous ensemble. Plus que jamais, il est nécessaire que toutes les forces vives de notre société s’unissent – citoyens, monde politique, entreprises, monde associatif et culturel – pour défendre les valeurs qu’elles partagent. Bruxelles a été durement frappée. Bruxelles est blessée et souffre – nous devons évidemment nous attendre à ce que les attentats du 22 mars aient des conséquences graves, aussi pour notre économie – mais elle trouvera les ressources pour se relever. « Nous ne baissons pas les bras », nous dit la courageuse bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans. Que son exemple inspire tous les Bruxellois et tous ceux qui aiment Bruxelles : nous ne nous laisserons pas abattre ! BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 1

SOMMAIRE Think Tank 4 Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil 6 Pour ou contre les tunnels ? 8 CHAMBRE DE COMMERCE & UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Enquête : des entreprises fières d’être bruxelloises 11 Le tour des communes à mi-mandat : Molenbeek 13 Investissements publics : quel rôle jouent les normes SEC ? International 16 Comment accéder aux aides européennes ? 18 Contact Days : rencontre avec les attachés de Bruxelles Invest & Export 20 Investir aux États-Unis : obligations de conformité BEA 21 « La Belgique et le Canada ont tout pour s’entendre! » Topic : financer l’entreprise 25 Enquête : les besoins des PME bruxelloises 26 Comment démarcher les banques – et les convaincre ! 28 Tax shelter, crowdfunding : quel intérêt pour l’investisseur particulier ? 32 Monter son entreprise grâce au microcrédit 35 L’idée d’un prêt « win-win » bruxellois n’est pas enterrée 36 Des mesures pour les start-up et PME 38 Aides aux entreprises : une autre source de financement 41 Quel avenir pour les aides à l'expansion ? Entreprendre 42 Self-employed corner 43 Starter : Oblique 44 Transition : du mobilier du bureau presque neuf 45 La clause de réserve de propriété : utile ? Community 47 News 49 BECI-CCIB : PV de l’Assemblée Générale du 1er 50 BECI-UEB : PV de l’Assemblée Générale du 1er 57 Impression of a Brit 58 L’actualité BECI en photos 60 Demandes d'admission 60 Index 61 Agenda Bruxelles métropole N° 00 Janvier 2015 N°14 - Avril 2016 Le mois prochain Mai dossier PME Au mois de mai : L’économie du bonheur Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be octobre 2015 Membre de octobre 2015 52 BrusselsLife : tout ce qu’il faut voir et savoir à Bruxelles BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 ONDERNEMING DYNAMIQUE 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER 2

La Semaine des Entrepreneurs, du 25 au 28 avril Venez rencontrer des experts qui ont des idées pour bousculer les vôtres Inscrivez-vous sur ing.be/entrepreneurs Entreprendre est dans vos gênes. Vous soutenir est dans les nôtres. C’est pourquoi ING organise ‘La Semaine des Entrepreneurs’ partout en Belgique du 25 au 28 avril. Participez à de nombreuses conférences sur 9 thèmes déterminants pour le développement de votre activité : innovation, passation d’entreprise, économie collaborative, ou encore équilibre vie privée et vie professionnelle. Découvrez le programme de nos conférences et inscrivez-vous sans plus attendre. « La Semaine des Entrepreneurs » : conférences gratuites pour entrepreneurs organisées par ING Belgique du 25/04/2016 au 28/04/2016 inclus dans différentes provinces de Belgique (Bruxelles-Capitale, Flandre orientale, Anvers, Flandre occidentale, Limbourg, Brabant flamand, Namur, Liège et Hainaut), réparties chaque jour entre 8h et 20h30. Participation sans obligation d’achat d’un produit ou service d’ING. Inscription uniquement possible via ing.be/entrepreneurs. Offre sous réserve du nombre de places disponibles auprès d’ING Belgique, maximum 100 places par conférence. ING Belgique S.A. – Banque – Avenue Marnix 24, B-1000 Bruxelles – RPM Bruxelles – TVA : BE 0403.200.393 – BIC : BBRUBEBB – IBAN : BE45 3109 1560 2789. Éditeur responsable : Inge Ampe – Cours Saint-Michel 60, B-1040 Bruxelles.

SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE UN NOUVEAU LOBBY DU PATRIOTISME BRUXELLOIS Bruxelles n’a toujours pas sa Communauté métropolitaine, promise par la 6e C’est un copier-coller de ce qui existe à Liège, Anvers ou dans le Limbourg. Un groupe de réflexion articulé autour de Bruxelles s’est mis en place parmi les politiques en même temps que la création du gouvernement bruxellois, fin 2014. L’idée, c’est de réveiller l’instinct de survie de l’économie bruxelloise et de « lobbyer » le pouvoir en place. Ce sont des coaches qui se coachent eux-mêmes, en fait. Il est plus que temps. Presque trop tard. Dans tous les cas, il faut s’inoculer une grande dose de résilience pour y croire. La composition de ce « cercle d’influence », cette « task-force », cette « association de fait »… est déjà surprenante ! L’initiative en revient à Laurette Onkelinx, Liégeoise d’origine, Lasnoise d’adoption et Schaerbeekoise politique, avec son meilleur ennemi néo-Ucclois, l’inévitable Didier Reynders. Laurette a imposé son Tatayet, Rudi Vervoort. On y retrouve la tonitruante Joëlle Milquet (cdH), l’inusable Olivier Maingain (DéFI), le brillant Arnaud Pinxteren (Écolo), l’hyperactif Pascal Smet (SP.a), Papy Vanhengel (Open VLD), la dynamique Bianca Debaets (CD&V) et l’illustre Bart Dhont (Groen). Ce groupe est énergiquement cornaqué par Yves Goldstein, chef’cab et doubleur de Rudi Vervoort. Le véritable moteur du gouvernement bruxellois, en quelque sorte. Jusque-là, tout va bien. Mais pas de N-VA. Le cordon sanitaire est donc présent là où il peut s’installer. Tout ça pour ça, en fait… 4 BECI - Brussels Business - avril 2015 Vu les personnalités en place, il paraît difficile de garder ce lobby discret. Cela fuite vite de nos jours. Pas question pour autant d’y voir un pouvoir occulte. C’est juste des réunions informelles avec, selon Le Soir, un premier chantier universitaire logé dans nos célèbres casernes. Pas de compte à rendre. Une petite cuisine interne qui ne devrait pas aider Bart à aimer Bruxelles et ses dirigeants. Mais surtout pas de privé non plus. Cela reste du politique. On pourrait y retrouver l’économie qui en a un grand besoin, la culture qui crève la gueule ouverte, l’horeca qui subit un véritable séisme financier, le petit commerce que l’on assassine à grands coups de malls commerciaux et du totalitarisme immobilier du centre-ville, l’obsolescence programmée de nos tunnels… Lever le nez Nous sommes tous d’accord que la non-gouvernance bruxelloise fait peur tant à l’étranger, dans un bashing comMesdames, Messieurs de la politique. C’est le civil qui vous parle. Écoutez-nous avant qu’il ne soit trop tard. ● réforme de l’État, mais elle possède désormais son « lobby », dernier salon où l’on cause entre politiques. | Pierre Chaudoir pétitif, qu’à l’intérieur du Pentagone bruxellois. Alors que l’esprit principautaire du bassin liégeois est très ancré, que la fidélité à la Métropole anversoise est ancestrale et que la nouvelle énergie limbourgeoise explose de partout, la fierté de porter le maillot de la capitale de l’Europe, elle, s’amenuise jour après jour. Même notre fleuron footballistique anderlechtois est fréquenté davantage par les provinciaux que par les Bruxellois. Tout le monde rêve de revoir l’Union ou le RWDM au plus haut niveau. Bruxelles nécessite un énorme électrochoc économique. Il est important de créer une chaîne de solidarité robuste avec tous les entrepreneurs, la société civile, la culture, l’enseignement, les partenaires sociaux, les intellectuels, les médias, les clubs sportifs… Il n’est pas trop tard, mais il est sérieusement temps. Les acteurs économiques ont compris que leur avenir ne dépendait que d’eux. Aucune des balles lancées vers le politique n’est jamais revenue. Sans doute celui-ci est-il obnubilé par le pharaonique projet Néo, le Grand Stade ou le Gigantesque Piétonnier ? Quand, en plus, on lui pourrit ses tunnels, il n’existe plus de place pour lever le nez et envisager une cité dans laquelle puissent prospérer des citoyens qui fuient quotidiennement leur capitale. CORNER

SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE RIEN NE VA PLUS Tant pis pour ceux qui assimilent la Bourse à un casino. Ils seront frustrés. Non, ce n’est pas en Bourse que rien ne va plus, c’est dans l’économie. Nos modèles sont dépassés. | Jean Blavier Votre serviteur partage (modestement) avec un des économistes belges les plus connus une sensibilité, une intuition : l’économie, c’est d’abord de l’anthropologie. Les chiffres ? Ne provoquons pas les mânes de Walras, ne cherchons pas la petite bête chez les tenants des modèles stochastiques d’équilibre général. Ni chez les fanas des graphes colorés, pas plus que chez les disciples de la mathématique boursière qui vous enseignent à l’université que, pour calculer le prix d’une option, il suffit de se remuer les méninges avec la petite merveille de mécanique suivante : P (σ) = C0 F (g1 (C0)) – Ce-rT g1 (x) = ln (x/C) + (r + σ2 /2) σ √T g2(x) = g1 (x) - σ √T F (x) = ∫x - ∞e-v2/2dv2∏--√. Tout cela revient à vous dire quel temps il fera demain sur la base d’une étude du passé qui montre que, statistiquement, la probabilité la plus forte est que les nuages de beau temps suivent les cirrostratus si, et seulement si, les perruches du bois de la Cambre volent bas. Les mécanismes sophistiqués qui sont censés nous expliquer comment fonctionne l’économie réelle, comment on peut la stimuler, et surtout comment on peut en tirer un profit financier et social se sont enrayés comme la mitraillette Sten des assassins de Reinhard Heydrich. Au plus mauvais moment. Bref, rien ne va plus. Pourquoi ? Une première raison tombe sous le sens : ces modèles sont de moins en moins fiables. Le héros, en bourse, ce n’est pas le énième Pic de la Mirandole, mais un Warren Buffett qui explique son succès par la confiance qu’il accorde au management de cinq ou six entreprises dont il suit les comptes depuis des années. Les efforts des banques centrales, dont la nôtre, font peine à voir. Les multiples injections de supercarburant dans le réservoir du moteur économique ne donnent que des pétarades dignes de la Fiat 509 de Gaston Lagaffe. Alors que tout le monde attend. Attend de voir redémarrer l’économie et la voir générer les emplois qui, enfin, remettront sur les rails une société occidentale financièrement déséquilibrée et socialement rongée par un « désemploi » qui traîne depuis trente ans. Mais que fait la police ? Tout. Quoi que disent les « y’a qu’à faut qu’on », on a quasiment tout essayé, mais nous nous accrochons à ce rêve du plein emploi qui a autant de chances de revenir en force que le twist ou les pattes d’eph’. Le modèle ne marche plus. Dans notre pays et ses 600.000 sans emploi, dont 100.000 rien qu’à Bruxelles, il est très rare de voir surgir comme une comète à la queue argentée un centre commercial (le néo-orthophonique F (g2 (C0 )), dans laquelle Docks Bruxsel) qui, d’un coup, recrute 1.000 personnes. Sincèrement, chapeau bas devant Docks et Equilis, son promoteur (carolorégien), mais ça ne va jamais faire fondre le chômage que de 1 % à Bruxelles et de 0,16 % au niveau du pays. Et des Docks, il y en a combien par an... euh, pardon, par décennie ? Surtout quand on sait, pour l’avoir lu dans un communiqué de presse d’Actiris, que si le chômage a (enfin) baissé de 2 % à Bruxelles, c’est notamment grâce aux exclusions. Bref, les exclusions réduisent davantage le chômage que des audacieux projets comme Docks. Étonnant ? Non, on fait la même chose aux États-Unis. Si le chômage a fondu là-bas (il est de 5 % et on ose appeler ça du plein emploi), c’est aussi, et peut-être surtout, parce que des cohortes de demandeurs d’emploi ont quitté le marché du travail. Pour aller où ? Mystère. Ils ne sont plus dans les projecteurs des statistiques du chômage, donc ils n’existent plus. Ah si, peut-être dans les rangs de la pauvreté montante. Mais ça, c’est une autre rubrique. Not my problem. Non seulement nos modèles ne fonctionnent plus, mais en plus leur maquillage désespéré a quelque chose d’odieux. ● CORNER Vous voulez faire partie d’un réseau d’entrepreneurs dynamiques ? Wenst u in een netwerk van dynamische ondernemers te worden opgenomen? www.beci.be/sign_up_to_newsletter/ Chambre de Commerce de Bruxelles Kamer van Koophandel Brussel Avenue Louise 500 Louizalaan 1050 Bruxelles-Brussel BECI - Brussels Business - avril 2015 5

THINK TANK POUR OU CONTRE Les tunnels ? Faut-il investir pour maintenir et rénover les tunnels bruxellois, indispensables à la mobilité ? Ou bien ces ouvrages sont-ils le symbole d’une vision urbaine dépassée, et vaudrait-il mieux les reboucher ? Deux avis bien tranchés. Adrien Dewez Jacques Deliège, président de l'asbl D.R.P. - Droit de Rouler et de Parquer Je n'aime pas beaucoup cette expression de « reboucher les tunnels » qui me semble un slogan plutôt qu'une solution. Dans le débat de la mobilité, il importe d'être avant tout efficace. L'utilisation de la voiture par les Bruxellois est d’abord un besoin socio-économique : pour aller travailler, faire des courses familiales... Attention, nous ne sommes pas partisans du tout-à-lavoiture ; j’irais même plus loin : s’il faut une priorité à l'utilisation de l'argent public pour construire des tunnels, nous serions les premiers à les affecter au métro, avant la voiture. L'un des problèmes majeurs de Bruxelles est l'étroitesse de ses voiries. Ce constat est à la base de la construction des tunnels, qui visait à fluidifier l'usage de la voiture pour les déplacements professionnels, sociaux et pour le développement économique de la capitale. Avec un million de trajets automobiles par jour à Bruxelles, qui dira « vous allez cesser de vous déplacer en voiture » ? Si on empêche les Bruxellois de se déplacer par le moyen qui leur est nécessaire, cela va à l'encontre de leur liberté – ce qui pose un problème démocratique – et à l'encontre de la vie socio-économique. Il y a 510.000 voitures immatriculées à Bruxelles sur une population de 1,1 million d’habitants. En dehors des indigents, des moins de 18 ans et des personnes trop âgées pour rouler, 8 Bruxellois sur 10 veulent donc conduire leur voiture. Dans le monde, on compte 1,3 milliard de voitures en service ; ce sera 2 milliards vers 2020-2025. Dans ce contexte, vouloir enlever 100.000 voitures à Bruxelles semble dérisoire. Nous sommes donc forcés de garder nos tunnels et je suis d'ailleurs partisan d'en créer d'autres. Outre le tunnel sous Meiser, il faudrait par exemple creuser, au boulevard Général Jacques, un tunnel sous l’Étoile et le bois de la Cambre vers la chaussée de Waterloo et l’avenue Churchill, pour fluidifier le trafic automobile tout en facilitant le déplacement des trams, bus et vélos. Isabelle Pauthier, directrice de l'Arau Historiquement, les tunnels faisaient partie du dispositif autoroutier de pénétration voulu par l’État belge pour permettre aux Belges d'aller travailler à Bruxelles, sans forcément y habiter. Aucune réflexion de la vie en ville ne s'est développée et c'est précisément à ce moment que sont nés les comités d'habitants et l'Arau, qui se sont par exemple opposés au projet de périphérique sud. Les communes ont également joué un rôle d'opposition, car ces ouvrages créent des ruptures au sein de la ville. Ils sont aujourd'hui obsolètes, tant du point de vue physique – certains sont fermés –, qu'urbanistique. Chaque année, 10.000 personnes quittent la capitale pour aller habiter en périphérie, à la recherche d'un meilleur cadre de vie. Bruxelles doit aujourd'hui s'émanciper du fédéral et cesser d'attendre des solutions de sa part. Elle dispose des compétences nécessaires pour mener des politiques de mobilité modernes sur son territoire. Il est évident que, si on continue à proposer au citoyen un parking et une voiture de société, il va les utiliser. Les études démontrent clairement que, pour obtenir un changement de mentalité, il faut envoyer un « signal prix » clair. La proposition de l’Arau n'est pas de fermer tous les tunnels du jour au lendemain, mais plutôt de développer un plan d'action progressif. Certains experts avancent aujourd'hui un chiffre de 5 milliards pour la rénovation et la pérennisation d’un dispositif nuisible. Tandis qu'un péage urbain, étendu à tout le territoire régional, peut rapporter jusqu'à 325 millions d'euros annuellement, selon le bureau d'étude Stratec. Cet argent doit être affecté au renforcement des transports publics, de préférence de surface. De nombreuses villes européennes comme Londres ou Milan ont développé des péages urbains. Leur économie ne s'est pas effondrée et le trafic a été réduit, au bénéfice de ceux qui sont captifs de la voiture comme les PME et les artisans. Depuis 25 ans, l'objectif est la fluidité du trafic. Il doit devenir la réduction du trafic. 6 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016

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ENQUÊTE Des entreprises fières d’être bruxelloises, mais inquiètes de l’avenir Le gouvernement bruxellois, à l’initiative du Ministre de l’Économie Didier Gosuin, a organisé au mois de mars les Brussels Business Days, avec pour objectif avoué de sonder les entrepreneurs bruxellois sur ses projets de réforme. Les attentes des entreprises sont pourtant régulièrement relayées par les fédérations sectorielles et par BECI. Pour contribuer au débat, nous avons mené notre propre enquête. Emmanuel Robert L' actuel gouvernement a pleinement intégré la 6e les Régions disposeront d’un budget dont les recettes seront désormais essentiellement issues de leur activité économique et sociale propre. La stratégie 2025 de Bruxelles consiste donc en un faisceau de mesures visant à proposer une vision du développement métropolitain qui tienne compte des ressources à mobiliser pour financer les dépenses typiques d’une ville (dont par exemple les tunnels…), tout en maintenant le budget en équilibre (ce qui est une exigence européenne). Les principales mesures, discutées le plus souvent avec les partenaires sociaux, touchent à l’ensemble des compétences régionales, et notamment l’économie à travers le futur Small Business Act, la révision des aides à l’expansion (subsides), la rationalisation des institutions publiques, les partenariats publics-privés en accompagnement. Sans attendre l’initiative gouvernementale, BECI a décidé de mener sa propre enquête en lançant parallèlement deux actions : un sondage d’une dizaine de questions destiné à toutes les entreprises (voir encadré) et une série d’interviews individuelles d’une dizaine de décideurs, représentatifs des mondes de l’industrie et de la recherche. Restaurer l’attractivité de Bruxelles Dans l’ensemble, les entreprises se déclarent « fières d’être implantées à Bruxelles » et souhaitent y rester, du moins 8 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 réforme de l’État, qui implique également une révision de la loi spéciale de financement. En 2025, L’un des atouts de Bruxelles est son environnement favorable à la R&D. tant que ce sera « raisonnable » en termes de business. Mais en même temps, elles considèrent que Bruxelles a perdu de son attractivité et qu’il faut rapidement la restaurer. La mobilité, la sécurité et l'image de la ville sont perçues comme les principales problématiques. Pour les entreprises exposées à la concurrence internationale, la fabrication « locale » semble une illusion : cette activité-là est perdue et ne reviendra plus, en raison des coûts de main-d'œuvre décrits comme prohibitifs. Elles concentrent leurs activités sur la recherche-développement, le prototypage et la pré-production, en raison de règles fiscales attractives, mais avertissent : toute évolution négative des règles fiscales aura un effet immédiat sur la taille et l’importance de leur « empreinte R & D ». L’angle est différent pour les entreprises actives au niveau local. Celles-ci insistent davantage sur des « règles justes », en particulier pour ce qui concerne les travailleurs déta

THINK TANK chés. L'inertie administrative, le coût du travail et la règlementation sont également perçus comme des risques, voire des menaces. La structure administrative de la Belgique est décrite comme un problème grave (lente, peu réactive et incompréhensible pour des étrangers). Globalement, les entreprises estiment pouvoir trouver les compétences nécessaires, à deux nuances près : l’enseignement moyen n’est pas à niveau (surtout si on se compare à nos voisins allemands), quant aux universités belges, leur classement international se détériore. L’attractivité économique de Bruxelles : analyse SWOT Strengths • Pride & Fighting spirit • Strategies for the future • Central European location • Cultural diversity • R&D fiscal advantages Weaknesses • Prohibitive labor cost • Unfair « detached » labor • No focus on manufacturing • Quality of life, Mobility • Education • Administrative structure être aussi performants que des grandes entreprises et aussi agiles que des PME. Opportunities • New industries • Additional R&D centers • Marshall plan • Upstream cooperations • Labor regulation flexibility • Admin. simplification L’économie, un travail d’équipe Le défi à venir dans les prochaines années peut se résumer comme ceci, du point de vue des entreprises : pour réussir, nous devons être les moins chers ou les meilleurs ; mais il est trop tard pour être les moins chers… Nous devons Bruxelles, où il fait bon vivre Parallèlement aux interviews menées auprès d’une dizaine d’entreprises emblématiques, BECI a organisé un sondage-express sur les attentes des entreprises bruxelloises, qui a récolté un peu plus de 400 réponses. Premier constat : elles sont 69 % à se déclarer « relativement ou totalement » méfiantes quant à la politique économique de la Région bruxelloise. Près de 60 % des entreprises participantes s’accordent à décrire Bruxelles comme « une ville cosmopolite où il fait bon vivre ». Leur choix d’implantation à Bruxelles est lié prioritairement à l’accès aux marchés belge, mais aussi internationaux (59 %). Pour se déployer à Bruxelles, elles privilégient (à 59 % également) les sites internet et la recherche individuelle, très loin devant les agences immobilières professionnelles (17 %), l’offre de coworking, les incubateurs ou centres d’entreprises (17 %). Les infrastructures publiques, quant à elles, récoltent moins de 6 % des voix… On note que le besoin d’un financement aisé n’apparaît qu’au troisième rang des priorités de ces entreprises (24 %), derrière la nécessité de trouver des collaborateurs compétents (34 %) et celle d’infrastructures de qualité (25 %). S’agissant de financer leur expansion, les entreprises privilégient avant tout le crédit bancaire ou les fonds d’investissements privés (45 %), devant la mobilisation des fonds propres (35 %), les subsides, les garanties de l’État et l’appel aux fonds publics (15 %), tandis que l’appel à l’épargne privée via le crowdfunding ou le recours à la bourse n’apparaît qu’en 4e position (5 %). Interrogées sur leur intérêt pour les marchés publics, les entreprises ne sont que 22 % à y déceler une opportunité, pour 28 % qui y voient la perspective d’acquérir « un client difficile et mauvais payeur », et 26 % qui avouent un « manque d’intérêt total ». Enfin, l’une des questions portait sur la transposition en Région bruxelloises du Small Business Act (SBA) européen, dont l’objectif est de soutenir les PME et d’abaisser les barrières à leur développement, notamment en simplifiant les politiques et les réglementations qui les concernent. Force est de le constater : près de la moitié des entreprises « ne se prononcent pas », ce qui dénote sans doute un manque de visibilité du projet. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 9 Threats • Quality of life, Mobility • No local content protection • Lack of standards, Inertia • Uncompetitive production • New generation attitude • Belgium too small Pour favoriser leur développement, elles attendent de la Région un environnement économique favorable en termes d’infrastructures (de déplacements, de communication…), de compétences (enseignement), d’attractivité (qualité de vie, sécurité, image de la ville), de concurrence équitable (mêmes règles pour tous), de simplification réglementaire (vitesse et flexibilité), de soutien à la R&D (par le maintien du régime fiscal et la mise en place de centres de compétences) et par une attitude claire envers la création de valeur ajoutée au niveau local. Les entreprises affirment leur volonté d’aller de l’avant, d’investir à Bruxelles et d’y tenir leur rôle social, mais elles ne pourront le faire seules. Elles réclament un travail d’équipe, impliquant toutes les parties prenantes. ●

TOUR DES COMMUNES À MI-MANDAT Molenbeek veut aller de l'avant BECI poursuit son tour des communes bruxelloises, trois ans après avoir proposé sa « Charte communale » aux partis politiques. Ce mois-ci, nous avons rencontré Françoise Schepmans, la bourgmestre d’une commune bien injustement malmenée. Propos recueillis par Didier Dekeyser F rançoise Schepmans n'a pas mérité de voir sa commune maltraitée dans la presse du monde entier, et sa commune n'a pas mérité d'être mise à l'index, notamment par le monde économique. Mais cela n'empêche pas cette femme dynamique de proposer malgré tout un plan d'action pour l'économie et l'emploi local. À mi-mandat, un point des actions entreprises. Une bonne gouvernance est un élément clef du succès d'une entreprise, d'une commune aussi. Avez-vous amélioré ce qui était autrefois décrit comme opaque ? Une bonne gouvernance est essentielle à mes yeux, car je suis fondamentalement démocrate. Je prône la transparence et j'entends travailler dans un climat de collaboration avec ceux qui partagent la charge de gérer cette commune. De plus, à l'opacité dont vous parlez, je veux opposer l'éthique, ce qui recouvre par exemple, dans mon chef, de veiller à la juste représentation des divers groupes politiques dans les toutes les instances communales. J'ai aussi fait rédiger une charte éthique, acceptée par les membres du collège, qui s'engagent à rediriger les demandes des citoyens vers les services compétents et à éviter ainsi l'individualisation du traitement des cas. Les événements récents n'ont-ils pas mis à mal votre plan de relance de la commune ? Il n'y a pratiquement plus de demandes d'informations quant à une éventuelle implantation d'entreprise étrangère sur notre territoire, qui offre pourtant espace, main d'œuvre et nœuds de communication développés. Nous misions aussi sur les nombreux atouts de Molenbeek pour attirer des touristes en dehors des sentiers battus de la Grand-Place ; vous pouvez comprendre que ce n'est plus opportun pour l'instant... Les événements récents nous ont fait un tort considérable, oui. Ce n'est pas pour autant que nous baissons les bras car les besoins d'emplois par la population demeurent. Elles sont même un enjeu régional vu l'ampleur du phénomène: 36% des jeunes de moins de 25 ans n'ont pas de travail à Molenbeek ! C'est un problème économique majeur, mais plus encore social. Loin de la stigmatisation de profiteurs qui préfèrent percevoir une allocation quelconque plutôt que travailler, la situation recouvre pour beaucoup un grand désespoir de ne pouvoir accéder à une vie sociale normale, de sortir de la précarité (n'oublions pas qu'un revenu d'assistance permet à peine de payer un loyer et de se nourrir), d'ajouter la discrimination de la pauvreté à celle des origines, etc. La discrimination à l'embauche est-elle réelle et participe-t-elle à ce haut taux de chômage? Nous disposons d'une main d'œuvre jeune, forte, et il y a des emplois non pourvus à Bruxelles et alentour. Cette population est aussi majoritairement sous-qualifiée, mais cela n'explique pas tout : en fin de chaîne, quelle que soit l'entreprise, il y a nécessairement du travail qui n'exige pas de qualification. Les modèles d’entreprises qui conquièrent aujourd'hui les villes sont à haute valeur ajoutée, ce qui exige tout de même beaucoup de travailleurs qualifiés, voire spécialisés. Que faitesvous localement pour pallier ce problème? Il y a un déficit de formation, c’est un fait. Nous dispensons même des cours d'alphabétisation. À notre niveau, nous tentons d'y pallier, en soutenant par exemple la formation en alternance qui donne de bons résultats. D'une façon générale, nous poussons les échanges et partenariats écoles-entreprises, comme c'est le cas dans le secteur de l'hôtellerie, car il faut d’une part BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 11

THINK TANK donner de la proximité et un sens concret au travail, et d'autre faire connaître le potentiel de nos jeunes. Nos missions locales offrent aussi des formations adaptées aux métiers en pénurie ou en devenir, comme ceux liés à l'environnement, aux services de proximité, à la gestion des déchets, etc. S’agit-il de mesures répondant aux besoins du jour où s'insèrent-y-elles dans un plan plus vaste? Une des premières choses que mes collaborateurs et moi-même avons faites lorsque j'ai accédé au mayorat, a été de concevoir un plan d'action pour le développement économique de la commune. Nous avons d'abord revu les missions et le rôle du service des classes moyennes, qui sera dorénavant le coordinateur de nos initiatives de développement économique. Ce sera le point de synergie de nos compétences locales et des compétences des acteurs de la Région, dédiés également au développement de l'économie. Dans ce plan, nous nous intéressons bien sûr au petit commerce, dont il faut assurer la pérennité et moduler la diversité autant que faire se peut, avec une attention particulière portée aux noyaux commerciaux traditionnels comme la chaussée de Gand ou la chaussée de Ninove. Nous pensons aussi que l'économie sociale est en devenir à Bruxelles et donc porteuse d'emplois. Nos efforts en ce domaine vont de l'apport de capital dans des créations coopératives à une attention particulière portée aux clauses sociales dans les marchés publics (marchés dont nous veillons à faire la publicité dans la commune). Nous nous attachons aussi à faciliter la vie des porteurs de projets d'activités économiques locales, pour éviter que des initiatives soient quelquefois remises en cause pour des raisons étrangères au potentiel du projet : je songe à la complexité des démarches administratives, au maquis des démarches pour obtenir des aides, etc. Notre plan rassemble donc de nombreuses initiatives qui, l’une dans l’autre, doivent modifier la donne. ●

NORMES COMPTABLES SEC La réflexion à court terme, nocive pour les investissements publics Le délabrement des tunnels bruxellois est révélateur de l’attitude très ambiguë de nos décideurs politiques à l’égard des investissements publics. Pourquoi tant de refus, et quel rôle joue le système européen de comptes économiques intégrés (SEC) dans tout cela ? Nous avons enquêté. Peter Van Dyck N e ramenons pas tout au béton dégradé de nos tunnels et aux toits percés de nos musées : ajoutez-y le mauvais état du Palais de Justice, le RER sans cesse reporté et le manque criant d’écoles et de prisons à Bruxelles. Aucune réserve nationale ou régionale n’a été constituée en vue de telles réparations ou constructions. Wim Moesen, professeur en finances publiques à la KU Leuven, accusait dans Knack les gouvernements d’opter pour une politique budgétaire de la facilité : « Nous rognons sur tous les investissements publics, avec toujours moins d’argent pour les routes, l’éclairage, les pistes cyclables ou l’égouttage. Les politiciens belges choisissent la voie de la moindre résistance, qui est aussi celle de la moindre intelligence. Le recul des investissements publics a abouti à une infrastructure médiocre. » La faute au SEC ? Certains bourgmestres bruxellois estiment désormais inutile de pomper encore de l’argent dans la rénovation des tunnels. Ils dénoncent des investissements devenus quasi impossibles à cause des restrictions qu’impose le système européen de comptes nationaux et régionaux (SEC). Ce système comptable transnational impose aux États membres de déposer leurs comptes auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les États établissent leur budget et expliquent exactement ce qu’ils comptent faire de cet argent : par exemple construire des infrastructures ou des écoles. Le SEC utilise des normes compatibles avec le System of National Accounts (SNA) des Nations Unies, donc également applicables à d’autres grandes économies telles que le Japon, les USA, le Canada et l’Australie. Wim Moesen (KUL) Le SEC 95 est entré en vigueur en 2000, tant pour les comptes nationaux que régionaux. La nouvelle mouture SEC 2010 en constitue une mise à jour, entrée en vigueur en septembre 2014. Le modèle n’a guère changé mais les règles d’évaluation et la désignation des chiffres ont évolué. Principale différence, la recherche et le développement ne sont plus considérés comme un input du processus de production, mais comme des objectifs finaux d’investissements. Le SEC estime que la recherche a un impact sur l’économie. Le passage à la norme SEC 2010 n’a, en fait, que peu de conséquences sur les problèmes d’investissement en Belgique. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 13

THINK TANK Préserver l’équilibre budgétaire Le vrai problème se situe dans le Traité de Lisbonne et l’article 126 de son Traité de Fonctionnement, qui définit que la dette de l’État ne peut pas dépasser 60 % du produit intérieur brut (PIB) et que le déficit budgétaire annuel ne peut pas excéder 3 % du PIB. Cette discipline budgétaire complique le financement des travaux d’infrastructure. Le SEC n’a fait que rendre les investissements publics plus compliqués encore, déclarent les bourgmestres bruxellois. Avant l’an 2000, ils fonctionnaient par étalement de la charge de la dette : le montant d’un prêt pour investissement était enregistré comme un revenu dans un budget extraordinaire, tandis que le remboursement se faisait sous la forme de dépenses reportées aux budgets ordinaires suivants. « Le processus était ainsi sous contrôle et parfaitement efficace », déclare Olivier Maingain, bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert. Pénalisation Le SEC stipule que les prêts pour investissement doivent être imputés comme dépenses au cours de l’année où ils ont été obtenus. Il faudra donc les mettre en balance avec les revenus de l’année en cours, ou les rembourser immédiatement. Par ailleurs, la distinction entre budget ordinaire et extraordinaire n’a plus cours. La « débudgétisation », cette vieille habitude de nos pouvoirs publics, n’est donc plus autorisée. On pourrait bien sûr ne pas tenir compte des critiques formulées par la Cour des Comptes quant à un excès de débudgétisation. La France s’est déjà permis cette audace. La Belgique, elle, ne peut pas se permettre grand-chose. Elle est déjà dans le collimateur en raison d’un déficit budgétaire de plus de 3 % en 2009. La Commission européenne a annoncé l’arrêt de la procédure contre la Belgique en juin 2014, en échange d’un accord strict de réduction continue du déficit. Dévier de cette trajectoire aujourd’hui relèverait de la pure provocation. Un problème historique Frans De Keyser, conseiller BECI, estime que la Belgique souffre d’un problème historique. Depuis les gouvernements Verhofstadt (1999-2008), les budgets d’investissement ont été rabotés pour préserver la sécurité sociale. Le déficit autorisé à concurrence de 3 % du PIB (norme de Maastricht) avait pour objectif de permettre les investissements, mais Guy Verhofstadt et consorts s’en sont servis pour combler les trous de la sécurité sociale. La priorité allait aux dépenses courantes, plutôt qu’aux investissements. C’est pourquoi les tunnels ont été abandonnés à leur sort pendant tant d’années. M. De Keyser trouve peu courageux de la part des bourgmestres bruxellois de se justifier par la SEC 2010. Il admet leurs difficultés à faire financer des investissements, mais celles-ci découleraient surtout de l’obligation imposée par le Ministre bruxellois des Finances Guy Vanhengel de procéder à une évaluation des biens immobiliers des communes, ce qui influe sur la capacité d’emprunt de la Région bruxelloise. Bref, il y a toujours eu, tant au niveau 14 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Frans De Keyser national qu’à l’échelle locale, une attitude très ambiguë à l’égard des investissements publics. Les réformes de l’État n’ont pas simplifié les choses : lors du transfert de compétences, telles que celle des infrastructures routières, les budgets d’investissement auraient pu être majorés, mais les décideurs politiques se sont abstenus de le faire. Collaboration public-privé La décrépitude des tunnels bruxellois n’est pas subite. En 2013 déjà, des plans prévoyaient la rénovation du tunnel Léopold II. En dépit de la promesse solennelle de la Ministre bruxelloise des Travaux Publics, Brigitte Grouwels, de prendre une décision en 2015 et de débuter les travaux l’année suivante, la procédure s’est complètement enlisée. Coût annuel de l’entretien des tunnels bruxellois : environ 40 millions d’euros. Les pouvoirs publics ont sans doute estimé chaque année ne pas avoir les budgets. Dieter Van Hassel, Business Development Director de BAM PPP (l’entreprise de PPP au sein du groupe BAM), explique les perspectives d’un financement alternatif via des contrats DBFM (Design, Build, Finance, Maintain). Il est convaincu que si les tunnels avaient été entretenus par une entreprise privée via un contrat DBFM, ceux-ci seraient aujourd’hui en bien meilleur état. « Le DBFM sous-traite l’entretien pour une durée de 25 à 30 ans, le tout pour une redevance annuelle partiellement indexée. De quoi éliminer toutes les factures inattendues pendant trois décennies. C’est également avantageux d’un point de vue fiscal : le DBFM est un contrat de service, pas un contrat d’investissement qui pèse sur la dette publique. » Transition Dieter Van Hassel admet que la norme SEC 2010 et le DBFM sont complexes. On ne peut pas reprocher aux politiciens de ne pas les maîtriser dans leurs moindres détails. Pourtant, plusieurs pouvoirs publics belges s’efforcent déjà de structurer des projets DBFM en vue d’une

THINK TANK La flexibilité de la BEI Examinons les différents investissements en Europe. Les chiffres de l’OCDE ne sont pas flatteurs pour notre pays. Entre 2010 et 2014, la Belgique n’aurait investi que 1,7 % du PIB dans les infrastructures, alors que la moyenne pour l’Allemagne, la France et les Pays-Bas se montait à 2,2 % et même 3,5 % pour le Danemark, la Finlande et la Suède. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) ne retient pas la même analyse, même si elle admet ne représenter qu’une partie des investissements consentis. La BEI n’a pas de statistiques générales, mais il ne ressort aucunement de ses propres informations que la Belgique investirait moins que le reste de l’Europe. « La BEI a accordé 2,2 milliards de prêts à des projets en Belgique, l’année passée, ce qui est davantage qu’aux Pays-Bas », déclare Tim Smit, porte-parole. En matière d’investissements publics, les fonds ont notamment servi à la construction d’écluses (notamment la Kieldrechtsluis à Anvers, la plus grande au monde), d’écoles et des cliniques. Avant cela, la BEI a par exemple financé l’extension du réseau des trams bruxellois. La BEI soutient aussi le PPP. La banque fait preuve de flexibilité dans l’évaluation des projets qui lui sont présentés. Tim Smit : « Nous sommes disposés à financer tout projet qui a du sens. Une série d’experts nous aident à évaluer l’utilité. Nous surveillons bien sûr les aspects budgétaires. Nos banquiers examinent le volet technico-financier des projets. L’argent investi ne peut évidemment pas se perdre. Quelque séduisant que puisse être un projet, si les auteurs ne peuvent pas garantir le remboursement des prêts, nous déclinons. » « neutralité SEC ». Il n’existe toutefois pas de contrat type qui ménage le SEC. Il faut systématiquement attendre qu’Eurostat, l’organisation statistique de l’Union européenne, décrète la neutralité SEC du contrat. Cette décision intervient toujours tard dans le processus des marchés publics, compliquant ainsi la possibilité d’éventuelles modifications de contrat. Eurostat augmente constamment la pression, tandis que le SEC 2010 multiplie les casse-tête en Europe occidentale. Eurostat vient dès lors de publier un volumineux manuel destiné à une bonne interprétation du SEC 2010. La complexité de la matière n’autorise pas pour autant les pouvoirs publics à se détourner de leurs responsabilités en matière de mobilité. Les pouvoirs publics réfléchissent à court terme en raison d’une comptabilité axée sur les liquidités. Le mécanisme d’amortissement comptable de projets sur toute leur durée de vie semble à peu près inconnu des autorités. Les décideurs n’osent pas réfléchir au-delà de la législature en cours. Or, en matière d’urbanisme et de mobilité, il faut prévoir à 20, 30 ou même 40 ans. Dieter Van Hassel pense que nous sommes dans une phase de transition. Les PPP à grande échelle se développent rapidement en Flandre. Bruxelles et la Wallonie emboîtent le pas. Le DBFM évoluera vers des relations à long terme et fiables entre le privé et les pouvoirs publics, au profit d’une budgétisation stable. C’est du moins ce qu’espère M. Van Hassel. Rigueur néerlandaise Les Pays-Bas prêchent d’exemple en matière de respect strict de plannings à long terme. Prenons le cas de Kop van Zuid, un nouveau quartier sur la rive sud de la Nieuwe Maas, à Rotterdam. Ce projet très prestigieux a fait l’objet d’un plan directeur au début des années 90. Ses terrains portuaires étaient alors désaffectés. « Le site était à l’abandon au début des années 90 », se souvient M. De Keyser. « Dix ans plus tard, il n’y avait là qu’un seul bâtiment neuf, tout en verre, qui abritait la maquette de Kop van Zuid. Il a fallu encore 10 ans pour que l’on commence finalement à construire. C’est la méthode hollandaise : 20 ans de discussions pour des accords jusque dans les moindres détails. Ensuite, plus rien n’arrête le projet. » La démarche néerlandaise en investissements publics s’aligne totalement sur les directives comptables européennes et ne bute pas sur les limitations du SEC 2010. L’État néerlandais instaure un système de caisse/ obligations dans lequel les dépenses sont imputées durant l’année où elles sont faites, comme dans le SEC. Les pouvoirs publics néerlandais mettent des années à l’avance suffisamment de moyens en réserve dans le budget de l’État pour faire face aux besoins d’infrastructures (y compris les rénovations). La BEI a notamment financé l’extension du réseau de tramways bruxellois. Les entités décentralisées (provinces et communes) rencontrent toutefois des problèmes avec le SEC, fûtce sur un mode différent de la Belgique, admet Ronald Fredriksz, du département finance de l’Interbestuurlijk Plattelandsoverleg (IPO). « Les entités décentralisées fonctionnent aux Pays-Bas avec un système de produits/charges, tandis que le SEC s’appuie sur un système de caisse. Le SEC n’est pas imposé à nos budgets et comptes, il sert plutôt d’outil statistique pour rendre compte à l’Europe, notamment en ce qui concerne le solde UEM (le solde de financement global d’un État qui est membre de l’Union Économique et Monétaire européenne – ndlr). Or, c’est là que ça coince. Bien que les entités décentralisées soient légalement obligées de soumettre un budget en équilibre, la conversion vers le SEC provoque souvent un déficit UEM. Il est habituellement dû à un traitement différent des investissements. Les entités décentralisées ont occasionné ainsi, au cours des années écoulées, un solde UEM négatif d’environ 0,4 à 0,5 % du PIB. Ces entités avaient convenu d’une marge déficitaire de 0,5 % avec l’État néerlandais jusqu’en 2015, mais l’État veut à présent revenir à 0,3 % du PIB d’ici 2017. Ceci pourrait compromettre les investissements des entités décentralisées. » ●

INTERNATIONAL Comment accéder aux aides européennes ? ENTERPRISE EUROPE NETWORK Les entreprises européennes, et singulièrement les PME, souffrent d’un sous-financement endémique depuis la crise financière de 2008. Ces dernières années, l’UE a mis les bouchées doubles pour les soutenir, notamment via le programme Cosme et tout récemment le « plan Juncker » – sans oublier d’autres programmes destinés à soutenir les entreprises dans leur secteur d’activité, comme Life, Erasmus+, Connecting Facility Europe, Creative Europe... Cependant, beaucoup d’entreprises croient ces aides hors de portée. Comment y accéder ? Emmanuel Robert «D epuis 2014, l’Union Européenne a mis en place de puissants outils de soutien au développement de l’économie », explique Stéphane Joiris de Caussin, expert en programmes européens de financement. « Des soutiens sous forme de garanties bancaires, de prise de participation ou de prêts directs. Différents outils sont notamment réunis à travers le programme Cosme. En fonction des montants, il permet de soutenir des projets allant de 500.000 à 2 millions d’euros, voire moins – des budgets taillés pour les PME. À cela vient de s’ajouter le nouvel EFSI (European Fund for Strategic Investments, mieux Très souvent, en travaillant le dossier en amont, on peut l’ajuster, le faire ‘rentrer dans les clous’ et augmenter très sensiblement les chances d’obtenir un prêt ou une aide. (Stéphane Joiris de Caussin) connu sous le sobriquet de ‘plan Juncker’, ndlr), qui propose 21 milliards d’euros de garanties bancaires via la BEI, la Banque Européenne d’Investissement. Avec l’effet de levier, ce sont 315 milliards d’euros mobilisables. » Les moyens sont donc présents. Pour beaucoup d’entreprises cependant, les aides européennes paraissent abstraites, lointaines… Comment les obtenir ? Pour les PME, l’accès passe le plus souvent, voire exclusivement, par les banques, via des conventions conclues avec la BEI. « Le problème des banques, aujourd’hui, n’est pas un problème de liquidités. L’argent est là », reprend Stéphane Joiris. « C’est un problème de risque, séquelle de la crise financière. Et c’est là qu’interviennent les programmes 16 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 européens : pour permettre aux banques de prendre à nouveau des risques, en garantissant les prêts. » Stéphane Joiris En dehors de certains prêts directs pour de grands projets, ce n’est donc pas la BEI qui prête de l’argent aux entreprises : ce sont les banques. Et même avec des garanties européennes, celles-ci doivent évaluer les risques. On ne peut pas les en blâmer : leur rôle est aussi de veiller aux intérêts des déposants qui leur ont accordé en confiance. D’ailleurs, les garanties de la BEI sont elles-mêmes subordonnées à une analyse des risques sociaux, environnementaux, financiers des projets... Et c’est souvent là que le bât blesse… Aider l’entreprise à se préparer « On voit régulièrement de bons projets, qui pourraient être éligibles mais qui ne sont pas retenus parce que certains éléments du dossier ne répondent pas aux critères de la BEI », admet Stéphane Joiris. « Ce n’est pas une fatalité. Très souvent, en travaillant le dossier en amont, on peut l’ajuster, le faire ‘rentrer dans les clous’ et augmenter très sensiblement les chances d’obtenir un prêt ou une aide. Mais pour cela, les entreprises ont besoin d’un accompagnement. » C’est l’une des missions d’Enterprise Europe Network : aider l’entreprise à s’orienter dans les programmes européens, à choisir les meilleurs instruments, et préparer son dossier, avant même d’aller voir son banquier. « Nous formatons le dossier en fonction des critères d’évaluation européens et, en cas de besoin, nous accompagnons l’entreprise auprès des bons interlocuteurs. Plus d’une fois, cette préparation nous a permis de débloquer un dossier auprès des banques – parfois même sans mobiliser de garanties européennes. Pourquoi ? Parce que la mise à niveau du dossier, en travaillant par exemple l’impact environnemental ou la situation financière de l’entreprise, permettait de convaincre un banquier, au départ réticent. » ● Info : Jean-Philippe Mergen, 02 210 01 77 – jpm@beci.be. R.A.

Le design végétal est en marche! Green Mood Pionnière en Belgique, Green Mood propose des projets végétaux originaux sur mesure, réalisés à partir de plantes stabilisées. À l’heure où les entreprises misent, plus que jamais, sur le bien-être au travail, la jeune société Green Mood s’inscrit parfaitement en phase avec son époque. Son concept – unique en Belgique – conçoit et réalise cadres, cloisons, murs, objets variés et tableaux garnis de végétal sur mesure. De quoi aisément rendre plus agréable n’importe quel lieu de travail! Green Mood, c’est d’abord une marge de manœuvre illimitée. « C’est effectivement l’une de nos principales forces », commente Sadig Alekperov, le fondateur de la marque. « Nous pouvons réaliser n’importe quel type de design, coloré ou non, avec tous les feuillages et types de plantes imaginables. On s’adapte en fait aux budgets et aux besoins de nos clients, dont nous aimons rester à l’écoute. » Sadig Alekperov acoustiques, le lichen sert d’isolant et d’absorbeur de sons. « C’est forcément idéal pour les salles de réunion. Nous créons régulièrement des cloisons végétales sur mesure pour des open spaces, par exemple. Et les premiers rapports venus des entreprises ont déjà prouvé une étonnante efficacité » Non négligeable, on épinglera aussi la capacité du produit à pouvoir, en cas d’incendie, retarder la propagation du feu. Une méthode écologique Idéal pour imaginer n’importe quel logo d’entreprise – une mode d’ailleurs très en vogue -, décorer les murs des boutiques, des bureaux, de l’horeca voire encore, du domicile, Green Mood œuvre essentiellement avec des matières composées de lichen ou de mousse. « Qui sont tantôt récoltées à la main dans les forêts scandinaves, tantôt dans les forêts espagnoles ou françaises, entre autres. Elles sont en fait stabilisées sur place avant de nous être envoyées ». Une méthode artisanale et bien sûr soucieuse de la préservation de la nature. « L’ensemble est traité avec un procédé écologique performant, pour ainsi préserver les générations suivantes ». Green Mood veille à utiliser des produits 100 % biodégradables et non-toxiques. « Les plantes naturelles se dégradent très lentement, sur une durée estimée de dix à quinze ans. Mais elles gardent en permanence leur fraîcheur et leur souplesse. » Aucun entretien requis! Outre un esthétisme évident, ce produit regorge d’atouts pratiques. D’abord économique. « Beaucoup de sociétés misent là-dessus pour la longue durée de vie. Dans ce sens, l’investissement peut rapidement être rentabilisé et largement valoir la peine. De plus, aucun taillage, aucun arrosage et aucun ensoleillement ne sont nécessaires!» Aucun entretien, en somme! De plus, grâce à ses vertus En fonction des plantes sélectionnées, les prix, qui démarrent à 300 euros du mètre carré de mur végétal, incluent systématiquement livraison et installation. « Pour les cadres aussi, nos tarifs commencent à 50 euros. Et pour les tables, 480. » Si les clients actuels de Green Mood sont principalement des bureaux d’architectes ou des entreprises, la marque vise à présent le développement de son activité auprès de particuliers. « Certes, nous n’envisageons pas de vendre directement nos produits aux particuliers, mais plutôt de fonctionner, comme c’est déjà le cas, avec des revendeurs. Comme des magasins de décorations. C’est donc là un pôle qu’on essaie de booster. » On l’aura donc compris, les espaces de verdures et la nature abondante ne sont plus à aller uniquement chercher dans les traditionnels jardins extérieurs: aujourd’hui, avec Green Mood et ses multiples projets de végétalisation verticales et vivantes, c’est tout simplement à une mini-révolution des espaces de vie et de bien-être, à laquelle on est en train d’assister! Green Mood Atomiumsquare 1 BP 102, 1020 Bruxelles T: 02 608 19 62 sales@greemood.be – www.greenmood.be

INTERNATIONAL Contact Days : des entrepreneurs à aiguiller BRUXELLES INVEST & EXPORT Fin de ce mois, une première session des Contact Days sera organisée par Bruxelles Invest & Export. L'occasion idéale pour les entrepreneurs bruxellois de tisser des liens avec les attachés économiques et commerciaux basés dans le monde entier, qui seront exceptionnellement à Bruxelles. David Hainaut M algré les événements de ces derniers mois, la Belgique reste un pays économiquement attractif au niveau international. Bien la (re)présenter, dans ce monde en perpétuelle mutation, est donc essentiel. Dans cette optique, les entrepreneurs bruxellois peuvent compter sur Bruxelles Invest & Export, dont la mission est double : d'une part, accompagner les entreprises dans le développement et la consolidation de leurs exportations, et d'autre part, attirer chez nous des investisseurs étrangers. Pour cela, Bruxelles Invest & Export mène, tout au long de l'année, des actions de promotion (foires, croisement d'intérêts, missions, salons, séminaires...), partout dans le monde, via son réseau de plus de 90 attachés économiques et commerciaux répartis sur le globe en des lieux stratégiques. « Un moment propice pour tout entrepreneur » Au cours de l’année, plusieurs sessions de rencontres seront organisées entre les entreprises bruxelloises et ces attachés économiques et commerciaux : il s'agit des Contact Days. Si, en ce mois d'avril, un nombre important d'entre eux feront le déplacement à Bruxelles (du 21 au 29 avril), d'autres les relayeront en juin (entre le 23 et le 30), en septembre (entre le 5 et le 21), en octobre (entre le 17 et le 26) et encore en décembre (entre le 5 et le 22). Une aubaine, évidemment, pour obtenir de précieuses informations sur des marchés étrangers, voire mieux, profiter d'un accompagnement spécialisé, quel que soit le projet d'exportation. « Pour n'importe quel entrepreneur, c'est un moment propice », confirme Ivan Korsak – présent en avril –, un attaché basé à Nairobi ayant en charge plusieurs pays africains (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie). « Lors de cette rencontre, un exportateur souhaitant, par exemple, investir dans l'énergie solaire en Afrique peut avoir des réponses à ses questions concernant les besoins sur place, le marché potentiel, ou encore la manière de financer son projet. Ensemble, nous tentons alors de bien l’identifier, le monter, le défendre, 18 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Ivan Korsak, basé à Nairobi. le suivre et l'exécuter. Pour évaluer le temps, l'énergie et les moyens nécessaires, et en fournissant les informations les plus adéquates. » Spécialisé dans les économies en transition, souvent porteuses d'opportunités pour les entreprises belges, M. Korsak a, préalablement à son expérience africaine, été attaché économique et commercial successivement en Chine et en Russie, au moment où ces pays amorçaient leur retour sur l'échiquier géo-économique international. Cette année, il œuvre entre autres à un plan d'action autour de la Tanzanie. « Les récentes découvertes de gaz naturel, de l'ordre d'un trilliard et 400 milliards de mètres cubes, vont faire de ce pays un nouvel acteur important. L'Afrique », ajoute-t-il encore, « est un continent où il y a de la place pour les entrepreneurs ayant la volonté et la capacité de s'installer. La concurrence y est présente (Chine, ÉtatsUnis, Inde, Moyen-Orient) et nécessite une réelle valeur ajoutée pour s'y positionner. Ce n'est plus une région à la dérive et en proie à la guerre, mais une région qui bouge avec des taux de croissance annuels qui vont jusqu'à 5, voire 10 % dans certains pays ! » « D'abord une communication humaine » Constituant une première vitrine à l'extérieur de nos frontières, ces attachés, outre leur mission de représentation, entretiennent des relations suivies avec des partenaires locaux dont les chambres de commerce, tout en positionnant au maximum Bruxelles – et son économie – dans les médias. Ce, à travers les activités de leur organisme. Ils représentent donc une source indispensable d'information sur les marchés étrangers, tout en suscitant et en répercutant appels d'offres et propositions d'affaires auprès des sociétés intéressées. William Delsemme, fraîchement nommé au Japon après des expériences au Brésil et à Singapour – où il officie encore quelques mois – sera du rendez-vous fin juin. « Je le remarque d'autant plus ici au Japon, mais une négociation d'affaires, c'est d'abord une bonne communication humaine. Dans ce sens, les Contact Days, qui permettent des vis-à-vis, sont fondamentaux R.A.

INTERNATIONAL pour toutes les sociétés. Pour nous, cela permet de mieux les aider par la suite. Car, quand on connaît le fonctionnement d'une entreprise, qui peut être radicalement différent selon sa taille et ses objectifs, on peut forcément adapter son langage. Et donc, pour elle, pousser le curseur le plus loin possible. Ces Contact Days, c'est aussi le moment où l'on peut rencontrer des confrères de plusieurs pays en une seule fois, échanger les expériences, conseiller un collègue, le tuyauter, voire encore, savoir quelles erreurs ne pas commettre. » M. Delsemme participera en mai à l'organisation d'importants Brussels Days à Tokyo, dans le cadre du 150e anniversaire des relations diplomatiques belgo-japonaises. Favoriser des partenariats Actifs sur tous les continents, ces attachés sont également là pour indiquer à tout entrepreneur les nombreuses aides financières – parfois méconnues – de la Région de Bruxelles-Capitale, afin d'alléger les frais liés aux démarches d'exportation. Une banque de données (www. brussels-exporters.be) existe également, afin de répertorier toutes les entreprises bruxelloises potentiellement exportatrices. De quoi, là encore, favoriser les partenariats étrangers. Concernant les investissements chez nous, histoire de permettre à chacun d'évaluer l'opportunité de s'installer dans la capitale européenne, il existe un « Welcome Package ». Celui-ci, pour une période d'essai d'un trimestre, garantit un espace de travail équipé – ne nécessitant aucun frais – et un accompagnement sur mesure lié entre autres à la fiscalité, la localisation de sites, les aides publiques ou la législation environnementale et urbanistique. La qualité de vie bruxelloise Ann-Véronique Mortier – présente quant à elle en septembre – qui, après des expériences en Espagne et en Serbie, officie en Turquie, détaille l'un des aspects de son travail pour Bruxelles : « Notre but est de pouvoir doper la présence d'investisseurs locaux à Bruxelles. Nous les aidons à trouver des enseignes et des sociétés les plus diverses : cela va de la confiserie au domaine médical, en passant par les assurances, le multimédia, l'industrie pharmaceutique ou le textile. Puis, nous sommes là pour faire face à tous les obstacles. Heureusement, la Belgique a plutôt bonne presse, car Bruxelles reste un point central. L'occasion de rappeler BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 19 William Delsemme, nommé au Japon. qu'en février dernier encore, le célèbre cabinet de conseil Mercer, dans son bilan annuel, classait Bruxelles devant Paris et Londres au niveau de sa qualité de vie. » Ce que confirme de son côté William Delsemme : « La longue et riche histoire économique de la Belgique est toujours mondialement reconnue, comme ses industries et sa capacité à innover. Nous restons certes un petit marché, mais il demeure au cœur des plus grands de l'Europe, avec un centre logistique et un centre décisionnel et institutionnel fort. Nos cerveaux sont également reconnus pour leur capacité à créer de la valeur ajoutée. Et notre enseignement, incluant la recherche universitaire, garde une très bonne réputation. » Ann-Véronique Mortier, basée en Turquie. conclut-il. ● Info : http://www.invest-export.irisnet.be/fr/contacts-days Un travail aussi passionnant qu'utile Véritables piliers internationaux, on l'aura compris, ces relayeurs, qui cultivent souvent le goût de l'aventure, sont d'authentiques spécialistes généralistes, capables à tout moment d'activer leurs larges réseaux internationaux. « En général, nous restons suffisamment d'années pour tisser le maximum de liens », explique M. Delsemme. « Si un attaché ne peut évidemment tout connaître en permanence dans chaque domaine, il doit être capable de tout trouver. Lorsqu'il rencontre un souci face à une question scientifique ou technique, il doit être en mesure de rebondir en faisant appel à son réseau, constitué de personnes spécialisées pouvant alors indiquer quelle personne contacter. C'est un travail aussi passionnant qu'utile ! », R.A. R.A.

INTERNATIONAL Investir aux États-Unis : obligations de conformité BEA Il se pourrait que vous deviez rendre des comptes au Bureau of Economic Analysis (BEA) du Département américain du Commerce. C’est notamment le cas si vous êtes une organisation non américaine ou une personne physique qui détient une part de 10 % ou plus dans une organisation américaine ; une organisation non américaine détenue à 10 % ou plus par une organisation ou une personne physique américaine ; une organisation non américaine qui fait affaire avec les États-Unis. D e nombreuses entreprises ne sont pas au courant. Or, le non-respect de ces obligations expose à des amendes civiles et/ou pénales de 2.500 à 25.000 $ et, en cas de non-respect intentionnel, jusqu’à 10.000 $ et jusqu’à un an de prison. Ces obligations peuvent être lourdes et fastidieuses, mais une gestion systématique et prudente allège sensiblement le fardeau, tout en écartant les risques de pénalités. Le BEA compile, analyse et publie des données essentielles, notamment sur le PIB des USA. Cette agence du U.S. Federal Statistical System publie des données qui déterminent directement la politique du gouvernement et les décisions des entreprises et des particuliers. Les statistiques économiques du BEA documentent la politique monétaire, les prévisions fiscales et budgétaires ainsi que les plans d’investissement. Ces statistiques couvrent entre autres les chiffres des revenus nationaux et des produits, dont le PIB. Le BEA s’en sert pour rendre compte notamment de la croissance économique, du développement régional et des interactions entre secteurs économiques. Le BEA envoie des enquêtes obligatoires à certains détenteurs d’investissements transfrontaliers qui concernent les États-Unis. Bien des gens ignorent qu’il est obligatoire d'y répondre, même si le BEA ne les contacte pas. Quelques-unes des enquêtes essentielles : La BE-180 : obligatoire et quinquennale ; trace les transactions financières entre des opérateurs de services financiers américains et des étrangers. Le délai de réponse pour l’année fiscale 2014 était le 1er octobre 2015, mais des prolongations ont été accordées. Un opérateur May 24 - Seminar USA Le 24 mai prochain, BECI organise une journée de séminaire Doing business with USA, avec des témoignages d’entreprises et des sessions d’information. Info, programme et inscription : Nastasja Otte, nao@beci.be - 02 563 68 54 20 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 de services financiers doit faire une déclaration si ses ventes ou achats auprès de personnes étrangères en 2014 dépassent les 3 millions de dollars. Toute entité contactée directement par le BEA doit également soumettre ses données. La BE-12 : obligatoire et quinquennale ; s’adresse à des organisations US détenues par des étrangers et dépassant certains seuils financiers ; s’informe sur les parts étrangères et les activités hors US. Prochain délai : 2018. La BE-10 : s’adresse aux entités ou personnes américaines ayant des parts de 10 % ou plus dans des entités étrangères ; demande de nombreuses informations financières et transactionnelles sur les entités à l’étranger et les entreprises américaines ayant des intérêts à l’étranger. Le délai de la BE-10 est passé, mais le BEA accepte encore des déclarations. La BE-13 : se focalise sur des transactions spécifiques de plus de 3 millions de dollars. La déclaration est obligatoire : • si une entité étrangère acquiert 10 % ou davantage des droits de vote dans une entreprise américaine ; • si une entité étrangère fonde une nouvelle entité aux États-Unis ; • en cas de fusion entre une entité américaine et la filiale américaine d’une organisation étrangère ; • si la filiale américaine d’une organisation étrangère élargit ses activités aux USA. Si un de ces cas se présente, une BE-13 doit être envoyée dans les 45 jours de la transaction. ● Christopher F. Schultz, Esq. Porzio, Bromberg & Newman, P.C, cschultz@porziocs.com www.PorzioComplianceServices.com

INTERNATIONAL « La Belgique et le Canada ont tout pour s’entendre! » Jean-Pierre Tanghe est le Président de la Chambre belgo-luxembourgo-canadienne, domiciliée chez BECI, avec qui elle entretient une coopération structurelle. Fin février, il évoquait avec nous ses activités et les diverses opportunités existantes au Canada pour les entrepreneurs bruxellois. Qui semblent infinies ! David Hainaut Bruxelles Métropole : Quelles sont, aujourd’hui, les principales missions de votre organisme ? Jean-Pierre Tanghe : Pour nous, l’important est de créer des liens et de maximiser les partenariats entre nos pays. Dans cette optique, nous invitons des gens, nous organisons des ateliers, des événements, des séminaires sur tout sujet susceptible d’intéresser nos membres. Une région comme le Québec, par exemple, est en quête de savoir-faire pour ses gros travaux d’infrastructures. Nous aidons donc nos membres belges et luxembourgeois à établir au mieux leurs entreprises un peu partout au Canada, y compris dans des régions comme Calgary, Toronto ou Vancouver. Et puis, comme vous vous en doutez, nous venons d’œuvrer beaucoup au traité CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), qui va sans conteste créer de nouveaux avantages commerciaux. Le Canada s’affirme attractif dans des secteurs comme l’alimentaire, la boisson, la chimie… Selon vous, certains secteurs sont-ils à privilégier ? Dans le cadre du CETA, nous tentons effectivement de privilégier le secteur alimentaire. Il faut rappeler qu’une partie de l’alimentaire belge ne s’exporte plus vers la Russie. Le Canada est une opportunité évidente. Mais la chimie, le pétrole, le gaz et les activités connexes sont aussi porteurs. Nous voulons le faire savoir à nos membres. Je dirais aussi qu’avant de pouvoir faire des affaires avec un pays, il est important de bien le connaître. Mais l’avantage, c’est que le Canada jouit historiquement d’une excellente réputation en Belgique – héritage des deux guerres mondiales. C’est un atout non négligeable… Outre l’histoire, il y a des similitudes intéressantes entre la Belgique et le Canada, au niveau culturel, linguistique. Et le même environnement multiculturel, aussi. Tout-à-fait ! Énormément de Belges émigrent au Canada, qui reste un pays plus « européen » dans l’esprit que son voisin américain. Et le constat, c’est qu’après s’être longtemps contentés du Québec, qui reste un pôle majeur, ces Belges se déplacent volontiers, notamment vers Toronto. Nos entrepreneurs commencent donc à développer des contacts commerciaux plus à l’ouest. D’autre part, les Canadiens considèrent souvent Bruxelles, avec la présence des institutions de l’UE, comme une base européenne pour initier leurs projets. Puis, les Canadiens ont un peu la même mentalité que les Belges : ils accomplissent beauJean-Pierre Tanghe coup de choses, tout en restant discrets. L’un et l’autre pays sont également situés à côté d’un voisin bruyant et puissant : ils ont pris l’habitude de faire profil bas. Cela ne ferait d’ailleurs de tort à personne que l’un et l’autre fanfaronnent parfois un peu (sourire)… Si le traité CETA présente des avantages commerciaux, il n’a pas toujours forcément bonne presse. Pourriez-vous nous rassurer à son sujet ? Bien entendu. Il faut savoir que c’est un accord commercial vaste et complexe à saisir. Mais à mes yeux, son aspect le plus important est qu’il va supprimer à peu près 98 % des tarifs, droits et taxes d’importation ! Concrètement, cela signifie que, pour les compagnies basées en Belgique et qui souhaitent exporter vers le Canada, il y aura un avantage compétitif indéniable sur le marché nord-américain, qui va considérablement s’accroître dans le futur. Cela permettra à chacun d’intégrer des infrastructures beaucoup plus larges. Le CETA va renforcer l’aspect « passerelle » du Canada vers toute l’Amérique du Nord. En fait, la Belgique et le Canada, qui ont tout pour s’entendre, pourront échanger et exporter leur savoir-faire et leurs produits beaucoup plus facilement. Malgré les récents événements liés au terrorisme, la Belgique garde-t-elle une bonne réputation au Canada ? Je vais peut-être vous surprendre, mais oui ! Les Canadiens sont des gens cool et réfléchis, qui ne sont pas du genre à entrer dans le jeu d’un « Belgium bashing ». Ils analysent les choses avec pertinence. Jamais au Canada, vous n’entendrez un Donald Trump prétendre que Bruxelles est un « trou de l’enfer » (rire) ! ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 21 R.A.

La parole aux entrepreneurs bruxellois innovants PME, entreprise internationale ou start-up, elles ont eu besoin à un moment de leur parcours d’un soutien financier pour leurs innovations technologiques. Innoviris, l’Institut bruxellois pour la recherche et l’innovation, a pu les aider à avancer. Les responsables de The Fridge.tv, Sogeti et Wikipreneurs partagent leurs expériences. The Fridge.tv The Fridge.tv est une PME du secteur audiovisuel. En 2015, elle fait appel aux services d’Innoviris car elle est en recherche de soutien financier pour le développement d’une technique innovante mais pas encore suffisamment structurée. De ce fait, Innoviris leur a tout d’abord conseillé de mettre en place une étude de faisabilité avec le centre de recherche Sirris. Tom Hameeuw, fondateur de The Fridge.tv nous fait part de son expérience. Quelles sont les activités de The Fridge.tv ? The Fridge.tv est un hotspot créatif et un des leaders belges du secteur de la post-production. Nous réalisons des productions audiovisuelles aussi bien pour des publicités, que des films corporate, ou encore pour la télévision et le cinéma. Ce large éventail de clients et d’outputs nous assure une position unique sur le marché de l’audiovisuel. Cela nous permet de bénéficier d’une orientation commerciale claire, centrée sur l’innovation et l’internationalisation. Quel type d’aide financière avez-vous reçu de la part d’Innoviris ? Comment cette aide a-t-elle contribué au développement de vos activités ? De juin à octobre 2015, nous avons bénéficié d’un soutien financier pour un projet « Evaluate ». Cela nous a permis de développer une première « Proof of Concept » et de collaborer avec différents experts, comme Limecraft et Sirris. Cette étude a apporté une valeur ajoutée importante à notre projet. Récemment, nous avons introduit une nouvelle demande pour un projet de développement expérimental, « Shape ». Si de nouveaux subsides nous sont octroyés, cela nous permettra de développer notre technologie et de la lancer sur le marché. Pour les PME issues du secteur de la création, le soutien financier d’Innoviris est indispensable car seules il est réellement compliqué d’assumer tous les coûts. Comment s’est déroulée la collaboration avec Sirris ? Nous sommes très satisfaits de la coopération avec Sirris. Les employés nous ont donné de bons conseils pour le développement de notre parcours business et technologique. Leur opinion est primordiale et nous souhaitons bénéficier de leur soutien tout au long du processus. Nous conseillons vivement à d’autres entreprises souhaitant développer de nouvelles technologies de profiter de cette expertise du Sirris. Vous souhaitez en apprendre davantage sur les programmes « Evaluate » et « Shape » d’Innoviris ? Découvrez l’article « Aides aux entreprises : une autre source de financement » en page 38. Sogeti Sogeti est une entreprise de service IT comptant plus de 20.000 collaborateurs à travers le monde. En 2013, l’entreprise a bénéficié d’un soutien financier pour sa participation au cluster ITEA2 « collaborative analytics platform » faisant partie du projet européen EUREKA. Nous avons rencontré Eric de Saqui, CEO de Sogeti BeLux. Quelles sont les activités de Sogeti ? Sogeti Belgium SA est une entreprise de service IT offrant des solutions de pointe en matière de Testing, de Business Intelligence & Analytics, de Mobilité, de Cloud et de Cyber Sécurité, en combinant des méthodologies mondialement reconnues. Sogeti rassemble plus de 500 experts IT en Belgique et près de 550 au Luxembourg. Au niveau mondial, l’entreprise compte plus de 20.000 collaborateurs à travers l’Europe, l’Inde et les Etats-Unis. Sogeti est une filiale en propriété exclusive de Capgemini Group qui compte près de 180.000 professionnels. Nous avons également des alliances internationales avec Microsoft, IBM et HP, par exemple. Quel type de financement avez-vous reçu d’Innoviris ? Nous avons bénéficié d’un subside d’environ 630.000€ pour un projet de recherche industrielle « Security Big Data ». Au travers de la recherche réalisée sur les nouvelles sources de sécurité de l’information, ayant un focus spécifique sur

les processus en entreprise, nous avons souhaité améliorer les techniques de détection des attaques malveillantes. Nos observations ont été validées par un « Security Operation Center » (SOC). De plus, notre collaboration avec Sirris nous a permis de partager nos résultats, via la platforme ITEA 2, et donc d’échanger des informations au niveau européen. Comment ce soutien financier a-t-il contribué au développement de vos activités ? Grâce au soutien financier d’Innoviris, nous avons pu réaliser de la recherche industrielle qui nous a permis de développer un prototype. Il aboutira à un nouveau service qui aura un impact positif sur nos activités de sécurité. Celles-ci nous permettront de toucher une nouvelle clientèle durant les 5 prochaines années et d’engager de nouveaux collaborateurs. Nos prévisions montrent que nous doublerons, déjà, notre effectif lors de la première année. De quelle manière Innoviris a-t-elle rendu possible la collaboration entre Sogeti et les partenaires académiques ? Nous avons collaboré avec l’Université de Gand et l’Université Libre de Bruxelles. Grâce aux étudiants et aux professeurs particulièrement motivés nous avons pu faire de cette recherche un réel succès. Ce fut une expérience réellement positive que nous continuons aujourd’hui en collaborant sur différents petits projets, cette fois comme sponsor et dans le cadre de la plateforme stratégique régionale Secur’IT. Vous souhaitez en apprendre davantage sur le programme « Explore » d’Innoviris ? Découvrez l’article « Aides aux entreprises : une autre source de financement » en page 38. Retrouvez plus d’information sur la plateforme Secur’IT sur le site www.securit-brussels.be Wikipreneurs Wikipreneurs, une plateforme web interactive pour les entrepreneurs, a vu le jour grâce à l’expérience de Jean-François De Maere et de sa collaboration avec les différents organismes de soutien. Il a bénéficié du programme « Shape » d’Innoviris et nous livre son ressenti. Pouvez-vous nous expliquer vos activités en quelques mots ? Wikipreneurs est une plateforme web interactive qui propose une méthode et des outils performants pour optimiser le processus de création et de croissance de PME et leur accompagnement. Cette plateforme permet à l’entrepreneur de constituer un dossier unique partiellement transmissible et partageable en fonction des droits d’accès. Celle-ci offre également une boîte à outils et des fonctionnalités communautaires qui pourraient harmoniser les choses tout en gardant les spécificités de chaque opérateur. De quel type d’aide avez-vous bénéficié chez Innoviris ? Nous avons bénéficié d’une aide pour un développement expérimental, « Shape ». Ce fut une aide réellement indispensable pour réaliser une plateforme beaucoup plus innovante et performante. Qu’avez-vous pensé de la procédure mise en place par Innoviris ? Nous avons pu compter sur le support d’Innoviris dans la constitution du dossier ainsi que dans le processus de validation. Cet exercice nous a réellement aidé à structurer le projet, à le détailler, à le réfléchir bien plus en profondeur que si nous avions dû réaliser cela seul. Plutôt qu’un contrôle, on ressent chez Innoviris l’envie de tout mettre en œuvre pour que le projet fonctionne. Cette collaboration fut des plus enrichissantes. Selon vous, est-ce que Bruxelles met tout en œuvre pour aider les entrepreneurs ? De très bonnes initiatives existent, certes. Cependant il existe une multitude d’acteurs différents. Il est donc parfois difficile de bien comprendre le rôle de chacun. Le paysage est nébuleux et les entrepreneurs se perdent et dépensent beaucoup d’énergie à raconter leur histoire aux différentes structures, à constituer des dossiers dans des canevas différents, etc. Je pense qu’il y a une réelle volonté de clarifier cela au niveau régional, ce qui est une très bonne chose. Vous souhaitez en savoir plus sur les procédures d’Innoviris ? Découvrez l’article « Aides aux entreprises : une autre source de financement » en page 38. INNOVIRIS – Chaussée de Charleroi 110, 1060 Bruxelles info@innoviris.brussels – 02/600 50 36 - www.innoviris.brussels

Jeudi 14 avril Actiris vient à la rencontre des employeurs bruxellois On passe chez vous ? Téléphonez au 02.505 79 15 ou via employersday@actiris.be Recruter avec Select Actiris, c’est simple et gratuit. www.actiris.be Avec le soutien du Fonds social européen

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE Les besoins des PME bruxelloises BECI et la plateforme de financement Look&Fin se sont penchées sur les besoins de financement des entreprises bruxelloises, en les interrogeant. L’enquête confirme un besoin significatif, mais aussi des difficultés de financement accrues depuis la crise financière de 2008. Elle souligne la problématique des garanties et révèle l’émergence de nouveaux modes de financement. L a plateforme de financement participatif Look&Fin a interrogé un échantillon représentatif d’environ 200 PME bruxelloises aux profils très variés, tant par le chiffre d’affaires que par le nombre d’employés, le degré de maturité ou le secteur d’activité. Environ 40 % d’entre elles ont sollicité un financement bancaire au cours des trois dernières années, dont un tiers environ pour un montant supérieur à 500.000 euros. Trois quarts des demandes visaient à financer des investissements matériels ou le fonds de roulement. Et la moitié des entreprises qui ont sollicité un financement ont dû produire des garanties ou des cautions. La question des garanties La plupart des entreprises sondées ont obtenu le financement demandé, mais dans 26 % des cas, il leur a fallu attendre plus d’un mois, voire plus de trois mois. En outre, 15 % des entreprises interrogées indiquent avoir déjà essuyé un refus de financement dans le passé. Les principales raisons invoquées par les banques pour justifier ces refus concernaient la situation financière de l’entreprise (35 % des cas) ou le manque de garantie (35 % également). Par ailleurs, on est en droit de se demander si les entreprises qui n’ont pas demandé de financement n’en avaient pas besoin, ou si elles ont préféré s’abstenir, anticipant des difficultés ou un refus. Sans occulter les réelles faiblesses de certains dossiers... Un frein au développement Bonne nouvelle : 95 % des entreprises qui ont pris part à l’enquête sont satisfaites de leur collaboration avec leur banque. Il n’empêche qu’une nette majorité (59 %) estime qu’il est plus difficile d’obtenir un financement bancaire aujourd’hui qu’avant la crise financière de 2008. Or, 25 % des entreprises interrogées considèrent que le manque d’accès au financement est un frein à leur développement – et 20 % estiment ce besoin à plus de 250.000 euros sur les prochaines années. Financement alternatif Dès lors, près d’une entreprise sur deux (48 %) a déjà financé ses besoins autrement que par le circuit bancaire. Les principales alternatives citées sont, dans l’ordre, les fonds d’investissement privés (22 %), l’augmentation de capital (16 %), l’autofinancement (13 %), les fonds d’investissement publics (7 %) et le financement participatif (crowdfunding/crowdlending, 6 %). L’enquête relève que, si les PME bruxelloises sont encore relativement peu nomEmmanuel Robert breuses à avoir eu recours au financement participatif, elles sont néanmoins 44 % à en avoir connaissance. Cela fait tout de même une bonne moitié d’entreprises qui avouent ignorer cette possibilité – il reste donc un travail d’information à faire. ● Montant sollicité pour un financement au cours des trois dernières années Moins de 50 000€ Moins de 100 000€ Moins de 200 000€ Moins de 300 000€ Moins de 500 000€ Plus de 500 000€ Ne souhaite pas répondre Autres Depuis la crise financière de 2008, est-il devenu plus difficile d’obtenir un financement bancaire ? Oui Non Ne sait pas/sans opinion Selon la somme empruntée Avez-vous déjà financé votre entreprise autrement que par le biais d’un financement bancaire ? Fonds d’investissement privés Apport/augmentation de capital Financement interne/fonds propres Fonds d’investissement publics Crowdfunding/crowdlending Subvention Cotisation des membres Don et financements alternatifs Ne souhaite pas repondre Leasing Prêt personnel Autres réponses BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 25

©Thinkstock FINANCER L’ENTREPRISE Comment démarcher les banques – et les convaincre ! Pour une PME ou une start-up, les sources de financement se sont considérablement diversifiées ces dernières années : crowdfunding, business angels, divers fonds d'investissement... Toutefois, la banque n'a pas perdu de son attrait et demeure un passage de référence pour un entrepreneur. Mais au fond, une banque, comment ça marche ? Et un prêt, comment ça s'obtient ? Tentatives de réponse, des deux côtés de la barrière. L es difficultés de financement sont régulièrement pointées comme un souci majeur par les patrons de PME. Il est vrai que, depuis la crise financière de 2008 et le renforcement des règles prudentielles imposées au secteur bancaire, les banques sont devenues plus sélectives. Pourtant, le secteur bancaire demeure en première ligne du financement des PME – notamment avec le soutien de la BEI (la Banque Européenne d'Investissement), qui accorde aux banques des prêts globaux à bon marché, spécifiquement destinés au financement des PME. En 2009 par exemple, la BEI a signé une collaboration avec BNP Paribas Fortis. « Depuis cette date, BNP Paribas Fortis a consacré près d'un milliard d'euros aux PME belges ; porté à deux milliards au total puisque la BEI double l'enveloppe que nous mettons à disposition. », explique Valéry Halloy. « En tout, ce sont 2.700 entreprises en Belgique qui ont bénéficié de ces fonds. Des PME uniquement, soit les entreprises de moins de 250 salariés (dans la définition de l’UE, ndlr). En janvier 2016, nous avons renouvelé notre partenariat avec la BEI, qui injecte 250 millions d'euros à destination des PME et des entreprises de taille intermédiaire, comptant jusqu'à 2.500 employés. » Il n'existe pas de chiffre pour Bruxelles particulièrement, mais les fonds semblent présents. L'obtention d'un crédit varie selon la nature de ce qui est demandé par le client : « Certaines demandes sont très simples et le client peut obtenir un prêt dès sa première visite. D'autres demandent plus de temps et les délais peuvent s'allonger de plusieurs jours à plusieurs 26 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 semaines », indique M. Halloy. Même discours chez ING, où les PME ont accès à un nouveau service : « Nous avons mis en place des ‘Business Bankers’ en combinaison avec les ‘Business Credit Centers’ existants, l'un à Louvain-la-Neuve, l'autre à Gand, pour traiter toutes les demandes simples qui arrivaient auparavant en agence. Le but est d'avoir des conseillers spécialisés pour chaque type d'entreprise, même le boulanger du coin, et répondre à leurs besoins. Nous donnons une réponse dans les 48 heures », affirme Bart Eekhaut. Valéry Halloy (BNP Paribas Fortis) Demande simple = rapidité Les banques deviennent réactives pour les petites et moyennes entreprises voire les start-ups. Mais comment ces dernières accèdent-ils au financement ? Pour Ilan Kolinsky, fondateur de Boxify, une solution de stockage innovante, le processus fut assez simple. « Je me suis rendu à une soirée Start'It de BECI où j'ai rencontré une personne d'ING. J'ai pris contact et je me suis rendu en agence. J'avais deux demandes : la première, la plus importante, concernait un crédit de caisse pour lancer la société, payer les prestataires et les autres frais ; la seconde, plus petite, pour une voiture en leasing. Pour la voiture, cela a été très vite, deux semaines en tout. » Adrien Dewez R.A.

TOPIC La rapidité du processus dépend en réalité du but et du montant demandé à la banque. Bart Eekhaut confirme : « Cela dépend de l'emprunt. Pour une grande partie de notre portefeuille, nous avons accès à toutes les informations via la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) et la Banque Nationale. Nous tenons là une réponse avant même que le client ne nous adresse la demande ! Pour une voiture, par exemple, cela va très vite. » Si la BCE détient de nombreuses données, comme l'historique financier de chaque entreprise, d'autres emprunts requièrent de plus amples informations. Valéry Halloy le confirme, « Il n'y a pas de règle unique. L’obtention d’un crédit se fait à l'aune de plusieurs ratios : en fonction du projet, on peut demander un plan financier, les comptes de résultats précédents, ou encore un plan de trésorerie à court terme ou des devis. Dans des cas plus complexes, nous pouvons demander un organigramme de la structure de la société ou d'autres documents plus spécifiques. Le plus important est d'être transparent dès la prise de rendez-vous pour éviter des allers-retours entre le client et le chargé de relation. » Bart Eekhaut (ING) Chez ING, comme l’explique Bart Eekhaut, « Lorsque le prêt est plus important, nous sommes attentifs à une série de critères. Un exemple : si la personne est cliente chez nous, un profil est établi automatiquement, prenant en compte sa capacité de remboursement ou son profil de dépense ainsi que toutes les données financières de la société. Si le prêt est prévu sur trois ans, nous demandons un plan financier et un business plan sur la période. Si le prêt s'étend sur quinze ans, nous demandons une prévision sur cinq ans, à partir de laquelle il est facile d'extrapoler sur les dix années suivantes. Nous sommes aussi attentifs aux fonds propres, aux apports externes ou au cofinancement. » Facile? Pas toujours... Pour autant, une demande de crédit peut se révéler plus ardue. Artemi Vasilakis (voir notre article « starter » du mois de mars) a réorienté son projet depuis six mois. « J'ai lancé une société qui crée des bijoux (Art'emi, ndlr).Auparavant, je me concentrais uniquement sur le segment B2B mais on a dû arrêter en 2012 avec la crise. Aujourd'hui, je souhaite réorienter la société en me tournant vers le B2C. Pour cela, j'ai besoin de fonds dédiés à la publicité et d’engager un community manager afin de faire connaître la marque et les produits. » Mais pour ce type de demande, le crédit bancaire semble plus compliqué à obtenir. « En règle générale cela se déroule de la même façon : je passe un coup de téléphone à la banque et j'envoie à l'avance une série de documents, un plan financier et un business plan, ainsi que les bilans. Au premier rendez-vous, les banquiers ont déjà analysé mon dossier et me posent une série de questions assez précises. Il faut être préparé, savoir ‘pitcher’ son projet et argumenter sur toutes les dépenses que vous avez prévues. Comme mon secteur est peu connu, j'ai de nombreuses questions sur la matière première, mes moyens de production ou mes marges. En règle générale, au second rendez-vous, on me demande si j'ai des fonds propres ou des apports externes. Je cherche un budget publicitaire et, pour le moment, aucune banque n'a accepté de financer de la pub. 'On ne finance pas du vent' me dit-on ; ils sont plus habitués à octroyer un prêt pour du matériel, de l'investissement… » Des choses tangibles, en somme. Ilan Kolinsky, fondateur de Boxify D'autres sources possibles Pour pallier à ce problème, nombre d’entreprises se sont tournées vers d'autres moyens de financement. « Aujourd'hui, je songe au crowdfunding. Les banques s'y mettent aussi ; BNP s'est associée à My Micro Invest et KBC dispose de sa propre plateforme », poursuit Artemi Vasilakis. Une option choisie par Ilan Kolinski, qui n'a eu par la suite aucun souci d’emprunt bancaire. « Pour la trésorerie, j'ai dû envoyer une série de documents comme le plan financier ; des documents que j'avais déjà en main. Ils m'ont également posé quelques questions sur ce que je gagne, mon métier, celui de mes parents... Ça a été assez rapide, un peu plus d'un mois, mais j'ai un peu traîné en cours de route », avoue le jeune entrepreneur. Ce dernier est passé par My Micro Invest pour une levée de fonds qui s'est déroulée avec succès – un moyen de plus en plus prisé par les jeunes entrepreneurs qui voient, dans ce biais, autant une source de financement qu'une campagne promotionnelle. Cette tendance des banques à réorienter leur façon de financer est confirmée par Bart Eekhaut : « Avant, on regardait ce qu'on pouvait financer. S’il n'y avait pas de capacité de remboursement, on n'investissait pas. Aujourd'hui, nous souhaitons jouer un nouveau rôle, celui d'accompagnateur dans le besoin de financement plus large que le seul financement bancaire. Nous avons conclu plusieurs partenariats, notamment avec le public, avec certaines sociétés d'investissement et des plateformes de crowdfunding. On veut aider les entreprises à trouver le meilleur 'funding' par rapport au projet. » Le métier de la banque se trouve en plein changement pour répondre aux besoins des nouveaux entrepreneurs. Mais l'argent ne coule pas de source ; une bonne préparation, des documents solides, une présentation aguerrie de son entreprise et une capacité de résilience face au refus demeurent toujours les meilleures armes des entrepreneurs. ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 27 R.A. R.A.

FINANCER L’ENTREPRISE Tax shelter, crowdfunding : quel intérêt pour l’investisseur particulier ? Entre des comptes d’épargne qui ne rapportent plus grand-chose, des obligations au rendement quasi nul, des bourses qui s’agitent et reculent, l’épargnant-investisseur a de quoi se poser des questions : vers quels produits se tourner ? Bon sang, mais les 261 milliards qui reposent sur les comptes d’épargne du Belge ne peuvent-ils pas être injectés dans l’économie locale ? C’est pour répondre à ce souhait que le gouvernement fédéral a concocté un « tax shelter » censé stimuler les investissements et le crowdfunding. Ces incitants se révèlent-ils vraiment attractifs ? Et si oui, à quelles conditions ? Vincent Delannoy E n premier lieu, on pense à la réduction d’impôt, de 30 ou 45 %, pour toute personne physique qui investit jusqu’à 100.000 euros dans une PME starter créée depuis quatre ans au maximum. Ce même avantage, limité à 30 %, s’applique aux apports de capitaux dans des fonds starters. Stimulant somme toute assez logique : le risque de perdre sa mise est effectivement nettement plus élevé lorsqu’il s’agit de starters. Qu’en est-il des dispositions en faveur du crowdfunding, cette pratique qui consiste à s’adresser au grand public pour financer un projet, en tout ou en partie ? En la matière, la Belgique est plutôt à la traîne. En 2014, en moyenne, chaque habitant y a consacré 0,11 euro, contre 1,20 euro en France et 1,78 euro en Grande-Bretagne, d’après une étude réalisée par KPMG. Pourquoi cet accueil plutôt mitigé du crowdfunding ou, pour le dire en français, du financement participatif ? La réponse est assez simple : les montants sont plafonnés à 1.000 euros par investisseur qui désire entrer dans le capital via des parts de la société (equity crowdfunding), pour des levées entre 100.000 et 300.000 euros sans prospectus. Pour des levées inférieures à 100.000 euros, ce plafond ne s’applique pas, de même que pour les levées supérieures assorties d’un prospectus. Les opérations de prêt sont soumises aux mêmes plafonds. Ainsi, le particulier peut également choisir de prêter une certaine somme à une entreprise, en tablant sur un remboursement à terme, majoré d’un intérêt préalablement convenu. En 28 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 d’autres termes, ce produit ressemble fort à une obligation d’entreprise, sauf qu’il mobilise des particuliers plutôt que des banques, et qu’il propose un intérêt plus élevé, compte tenu du niveau de risque inhérent aux start-ups (risque de faillite, de défaut de paiement, d’insolvabilité). Des mesures ont été prises pour stimuler le financement participatif. Ainsi, au plan fiscal, l’apport en capital via une plate-forme de crowdfunding est déductible à l’impôt des personnes physiques, à concurrence de 30 ou 45 %, selon qu’il s’agit d’une PME ou d’une microsociété débutante. C’est en tout cas le principe prévu par la loi-programme du 10 août 2015, moyennant l’agrément de la plate-forme. Or, pour l’instant, la loi prévue pour l’agrément des platesformes n’est pas encore votée. Les mesures prévues pour les prêts accordés aux starters sont les suivantes : les prêts d’une durée minimale de quatre ans octroyés via une plate-forme de crowdfunding agréée bénéficient d’un traitement fiscal avantageux : les premiers 9.965 euros (montant à indexer) prêtés feront l’objet d’une exonération du précompte mobilier (de 27 %) sur les intérêts du prêt. Du côté de l’entreprise également, le crowdfunding à la belge connaît certaines limitations : le montant total à lever est plafonné à 300.000 euros, en évitant ainsi la lourdeur de l’établissement d’un prospectus financier. Crowdfunding dans le monde La forme la plus répandue de crowdfunding est celle pratiquée sous forme de prêt (aussi appelé crowdlending) ;

TOPIC lequel représente environ 70 % des activités de crowdfunding. Créé sous l’influence des difficultés provoquées par la crise financière de 2008, le crowdfunding est actuellement pratiqué le plus largement aux États-Unis, suivis par l’Asie et l’Europe. Plus qu’un phénomène de mode, l’enjeu est de taille et concerne, plus globalement, la capacité à mobiliser une communauté d’épargnants-investisseurs grâce à l’apport des nouvelles technologies. La Belgique est plutôt à la traîne en matière de crowdfunding : en 2014, chaque habitant y a consacré 0,11 euro, contre 1,20 euro en France et 1,78 euro en Grande-Bretagne. Que représentent les montants récoltés par les différentes formes de crowdfunding dans le monde en 2015 ? Environ 34,4 milliards de dollars, avec l’Amérique du Nord en tête (17,3 milliards, suivis de l’Asie avec 10,5 milliards et l’Europe totalisant 6,5 milliards). En Belgique, les chiffres avancés pour 2015 tournent autour de 4,41 millions d’euros avec des prévisions pour 2016 autour de 6,5 millions. Des chiffres encore modestes, tant au niveau mondial qu’au niveau national, en comparaison des 260 milliards d’euros en dépôt sur des comptes d’épargne en Belgique. En somme, le financement alternatif porte bien son nom : il est souvent complémentaire aux formes de financement classiques et n’a pas vocation à les remplacer. Quelques acteurs actifs en Belgique D’année en année, le nombre d’initiatives de crowdfunding augmente, chacune d’entre elles présentant des accents particuliers. Ainsi, la plate-forme Angel.me, comme son nom l’indique, intervient comme business angel dans les domaines de l’« equity crowdfunding » et du « reward crowdfunding » (récompense), axée sur les starters. Également axée sur les starters, MyMicroInvest développe également des activités de capital-investissement via l’equity crowdfunding, mais également via des prêts (crowdlending). Cette plate-forme totalise plus de 30.000 membres-investisseurs. Dès que la loi ad hoc sera votée, les intérêts des prêts accordés via cette plate-forme seront exemptés de précompte immobilier. Look&Fin, autre acteur important sur la scène belge (et française), se centre davantage sur les activités de prêts à destination des entreprises. En 2015, cette plate-forme se targue d’être leader sur ce segment, avec 3,56 millions d’euros récoltés en ligne, tant en France qu’en Belgique. À la différence d’autres plates-formes, les prêts sont ici accordés à des sociétés dites matures, avec une sélection sévère des dossiers : seuls 3 % d’entre eux reçoivent un feu vert. Il s’agit ainsi, par définition, d’une activité moins risquée que celle pratiquée par des business angels qui opèrent, également, via des plates-formes de crowdfunding. Jusqu’il y a peu, mais ce n’est plus d’actualité, cette plate-forme mettait en avant un taux de défaut de paiement de 0 %. D’autres plates-formes encore se proposent de financer des secteurs particuliers. Ainsi, FilmAngel appuie des projets concernant la télévision, le cinéma, la vidéo ; SoCrowd fait de même dans le secteur social, culturel et des soins. CroFun, quant à elle, est une plate-forme multisectorielle. Au niveau européen, KissKissBankBank est très populaire ; elle pratique surtout le reward crowdfunding et s’avère très active dans le secteur culturel, notamment. Parmi les références et précurseurs internationaux du crowdfunding, citons Kickstarter, RocketHub et Kiva. Ces derniers commencent à s’exporter en Europe. ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 29

Primes énergie 2016 : aussi pour les crèches, les écoles, les copropriétés… ! Toute personne physique ou morale (propriétaire, gestionnaire ou locataire) effectuant des travaux économiseurs d’énergie dans un bien situé en Région de Bruxelles-Capitale peut demander une prime énergie en 2016. Les personnes physiques ayant des revenus moins élevés peuvent percevoir des primes plus importantes (catégorie C). Cette année, certaines catégories de personnes morales (collectivités, copropriétés, propriétaires bailleurs), peuvent elles aussi accéder au montant le plus élevé de la prime, lié à cette catégorie C. Par exemple, pour l’isolation du toit, la prime passe de 15 €/m² à 25 €/m² Ecoles, crèches, collectivités,... en 2015 Ecoles, crèches, collectivités,… en 2016 Catégorie A de base Catégorie C (faibles revenus) 15€/m2 25€/m2 BONUS « Isolant naturel » + 10 €/m² de matériau isolant naturel ■ COLLECTIVITES (ECOLES, CRECHES, MAISONS DE REPOS…) Les primes pour des travaux dans des bâtiments utilisés exclusivement pour des services à la collectivité seront dorénavant calculées en catégorie C. Les collectivités visées sont d’une part celles qui soutiennent la petite enfance (crèche, école maternelle, primaire ou secondaire ainsi que les maisons d’accueils). Et d’autre part, celles qui encadrent nos ainés (maison de repos). Elles bénéficieront automatiquement de la prime la plus élevée, liée aux revenus les plus faibles. L’allègement de la facture énergétique de ces bâtiments permettra de consacrer cet argent aux missions principales de ces secteurs qui en ont un réel besoin. ◗ Chiffres concrets pour une école Une école décide d'isoler par l'extérieur un toit de 300 m². Elle pourra bénéficier d'une prime de 7500 €, voire même de 10.500 € si elle opte pour un isolant naturel. Témoignage, Georges Trémouroux, Directeur de la Section secondaire du Collège Saint-Pierre Le Collège Saint-Pierre à Uccle compte au total plus de 2.000 élèves. Les volumes à chauffer se répartissent sur une surface de 25.000 mètres carrés. L’énergie constitue le plus important poste de dépense pour l’établissement. Pour une température extérieure de 2°C, la consommation quotidienne s’élève à environ 3.000 litres de mazout . Selon les années, nous consacrons 22 à 25% de nos subventions de fonctionnement à la facture énergétique. Les primes énergie sont une aide qui pourra participer aux investissements nécessaires pour faire diminuer cette facture. de toiture isolée Photo : Yvan Glavie

■ Tubage de la cheminée collective à laquelle se raccordent les chaudières individuelles ■ Coût total de l’investissement: 99.700 € (dont 19.200€ pour le tubage de la cheminée collective) ➤ Résultat: une économie de 13.030€/an sur la facture énergétique et un retour sur investissement en 7,7 ans. Avec les primes énergie ■ Prime pour l’installation d’une chaudière à condensation ■ Prime pour les thermostats ■ Nouvelle prime pour le tubage collectif ■ Ces primes combinées atteignent un montant total de 23.680 €. ➤ En les prenant en compte, le temps de retour total est abaissé à 5,8 ans, soit près de deux ans en moins. ■ PROPRIÉTAIRES-BAILLEURS Vous possédez un bien en location ? Investissez dans votre bien et bénéficiez de la prime en catégorie C sous deux conditions: ■ vous avez enregistré le bail (durée min. 3 ans) et ■ vous mettez en œuvre une des 3 premières recommandations du certificat PEB. ■ COPROPRIÉTÉS (IMMEUBLES A APPARTEMENTS, LOGEMENTS COLLECTIFS) Afin d’aider les rénovations des nombreux immeubles à appartements qu’abrite la Région bruxelloise, les primes énergie concernant les travaux dans une copropriété seront dorénavant calculées elles aussi en catégorie C. Les factures seront adressées aux associations de copropriétés. ◗ Chiffres concrets pour un immeuble à appartements Paramètres de consommation ■ Surface brute chauffée: 2.150 m² (20 appartements) ■ Consommation en mazout pour le chauffage : 358.543,88 kWh/an et consommation en gaz pour l’eau chaude sanitaire 18.293,39 kWh/an ■ Facture totale annuelle: 30.945€/an (HTVA) Sans les primes énergie ■ Installation d’une nouvelle chaudière gaz à condensation dans chaque appartement ■ Installation d’un thermostat dans chaque appartement Le propriétaire-bailleur dont le logement est géré par une Agence Immobilière Sociale (AIS) peut également faire appel à la catégorie C. ◗ Chiffres concrets pour un propriétaire-bailleur Sous ces conditions, un propriétaire-bailleur qui fait installer un thermostat d'ambiance programmable et 10 vannes thermostatiques peut obtenir une prime de 400 € pour un investissement total d'environ 900 €. Plus d’info : http://www.environnement.brussels/thematiques/ energie/primes-et-incitants/les-primes-energieen-2016. Atelier Mommaerts -CERAU Architects Partners - photo : Yvan Glavie

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE Monter son entreprise grâce au microcrédit Concept acclamé dans les pays du Sud, le microcrédit existe aussi dans nos régions. Il permet à des personnes physiques et à des indépendants exclus du système de crédit bancaire traditionnel de trouver les financements dont ils ont besoin pour monter leur activité. Grâce au microcrédit, des dizaines de Belges fondent chaque année leur « toute petite entreprise ». Enquête. L ancer son entreprise lorsqu’on ne dispose que de peu (ou pas) de fonds propres ou qu’on est au chômage n’est pas une mince affaire. D’autant que, depuis la crise financière, les institutions bancaires sont devenues de plus en plus frileuses dans l’octroi des crédits. Lorsqu’on a une bonne idée et l’envie d’entreprendre, mais pas de soutien financier, le microcrédit peut être une option intéressante. Le droit d’entreprendre pour tous « MicroStart promeut une vision où chaque homme et chaque femme, quel que soit leur revenu, leur niveau d’éducation ou origine, disposent d’un droit fondamental à l’initiative économique qui leur permet de prendre leur destin en main », commence Patrick Sapy, directeur général de MicroStart. Composé d’une coopérative à finalité sociale et d’une asbl, MicroStart finance, par des petits prêts, les personnes qui souhaitent créer ou développer une petite entreprise. « Notre particularité est de nous concentrer sur les chômeurs et allocataires du CPAS, ainsi que sur les personnes issues de l’immigration, qui sont souvent les premiers exclus du système de crédit bancaire. 70 % de nos demandeurs sont nés à l’étranger, 14 % ont des difficultés de lecture et d’écriture et 54 % n’ont pas dépassé les études secondaires. Des caractéristiques qui n’influencent en rien leur fiabilité, comme le prouve le taux de remboursement (92 %). » L’an dernier, MicroStart a accordé 869 microcrédits d’un montant moyen de 7.400 euros pour une somme totale de 6,4 millions d’euros. En Wallonie et à Bruxelles, Crédal est aussi l’un des acteurs historiques de ce secteur. Crédal a pour finalité de promouvoir une société plus juste et solidaire, particulièrement en ce qui concerne l’usage de l’argent. « Le cœur de notre activité est de prêter l’argent placé chez nous à des associations et entreprises à plus-value sociale, sociétale, culturelle ou environnementale, à des (futurs) entrepreneurs exclus du crédit bancaire et des particuliers aux revenus modestes », explique Bernard Horenbeek, directeur de Crédal. Crédal propose ainsi aux entrepreneurs des crédits d’investissement, de fonds de roulement ou de trésorerie d’un montant maximum de 15.000 €. En 2014, 1,1 million d’euros ont été accordés à des projets entrepreneuriaux par le biais de 147 microcrédits professionnels. 32 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Un microcrédit, pourquoi ? À la base du microcrédit, on trouve l’exclusion du crédit bancaire. « Les causes en sont multiples », poursuit Bernard Horenbeek. « 60 % de nos clients sont allocataires sociaux, 10 % n’ont pas Depuis deux ans, nous constatons une part grandissante de candidats âgés de plus de 50 ans (Bernard Horenbeek, directeur de Crédal) d’historique entrepreneurial et les 30 % restants présentent un manque de garantie ou de fonds propres ou sont fichés pour défaut de paiement. » Quant aux secteurs d’activité, plus de 40 % des projets concernent l’horeca, le commerce de détail et le transport. Cela va du magasin de couches lavables au photographe ayant besoin d’un mât télescopique pour faire des clichés semi-aériens, en passant par une restauratrice de vitraux et un exportateur de bière belge au Japon. Un microcrédit, pour qui ? A priori, le microcrédit professionnel s’adresse à tous les futurs entrepreneurs exclus du crédit bancaire traditionnel. Chez Crédal comme chez MicroStart, les entrepreneurs, dont une majorité sont des hommes (environ 60 %), ont en moyenne 40 ans. « Depuis deux ans, nous constatons cependant une part grandissante de candidats âgés de plus de 50 ans », commente Bernard Horenbeek. D’autre part, si une partie de ce public comprend surtout des personnes qui se lancent après un parcours professionnel salarié, l’arrivée d’un public jeune, enthousiaste et motivé se confirme. « En 2014, un quart de nos entrepreneurs avaient en effet moins de 30 ans. Le contexte du marché de l’emploi actuel, particulièrement difficile pour ces tranches d’âge, explique probablement ce phénomène. » Gaëlle Hoogsteyn R.A.

ainsi octroyés par Crédal. « En 2014, la proportion de demandes émanant d’indépendants déjà en activité était de 25 %. Ce sont autant d’entreprises qui peuvent être maintenues en activité et pour lesquelles le microcrédit professionnel, avec beaucoup de prudence, permet de passer le cap », commente Bernard Horenbeek. Même son de cloche chez MicroStart où, pour la première fois l’an dernier, les indépendants en activité ont été plus nombreux (42 %) à introduire une demande de microcrédit que les demandeurs d’emploi et les inactifs (39 %). Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix en 2006, est généralement considéré comme le fondateur du micro-crédit. Les microcrédits de relance En dehors des « starters », le microcrédit est aussi une solution pour les entreprises en difficulté : depuis la crise financière, leur nombre est en constante augmentation. Paradoxalement, beaucoup d’entre elles gardent un beau potentiel de croissance. En partenariat avec le Centre pour entreprises en difficulté (CEd) et BECI, des microcrédits de relance sont Un projet bien préparé, condition de réussite Bernard Horenbeek insiste toutefois sur le fait que le microcrédit n’est qu’un outil parmi d’autres dans la création d’entreprise. « Notre objectif est d’aider les entrepreneurs à créer leur activité et à sortir d’une situation économique difficile. Pour que le microcrédit ait du sens, le projet doit être pérenne, bien sûr, mais il doit aussi permettre à l’entrepreneur de subvenir à ses besoins. Nous n’octroyons des microcrédits que pour des projets solides et mûrs. Les futurs entrepreneurs doivent par exemple disposer d’un bon business plan, avoir étudié le marché et la concurrence, les opportunités de développement… » La Grainerie, paradis de l’alimentation végane Nouvel espace dédié à l’alimentation végétale, la Grainerie vient d’ouvrir ses portes à Ixelles. Moitié épicerie, moitié salon de thé, l’adresse propose un choix d’aliments secs biologiques vendus en vrac, à déguster sur place ou à emporter. Rencontre avec Marie Vial et Sullivan Hoziaux, initiateurs du projet. « Au-delà de la volonté de travailler en tant qu'indépendants, nous avons souvent déploré le manque d'offre en terme de préparations véganes* à Bruxelles. Il est très difficile de déguster un capuccino et un gâteau sans produits animaux. L’idée d’un lieu alternatif est très vite arrivée, jusqu’à devenir notre véritable projet de vie. » « Après que notre demande de crédit ait été refusée – et ce malgré un apport personnel – notre banque nous a réorientés vers Crédal. Nous avions déjà entendu parler du microcrédit via notre coach de Village Partenaire, mais nous ne savions pas si nous rentrions dans les conditions. Notre projet étant déjà bien abouti (nous disposions d’un plan financier et d’une étude d’opportunité), notre demande a été traitée assez rapidement. Après avoir rempli un dossier, nous avons été reçus par une analyste puis notre demande a été soumise à un comité de crédit. Deux semaines plus tard, nous obtenions ce financement dont nous avions tant rêvé. » « Le crédit que nous avons obtenu s’inscrit dans les microcrédits ‘développement durable’ de Crédal. Outre l’alimentation végétale, nous nous sentons très concernés par notre impact écologique en matière de déchets, et nous y faisons attention chaque jour dans notre manière de consommer. » « Pour nous, le microcrédit a été LA clé de notre réussite. Car on a beau avoir l’idée et l’énergie, sans soutien financier, il nous aurait été impossible de nous lancer. Leur approche est totalement différente de celle des banques. Tout au long de notre parcours chez Crédal, nous avons ressenti un réel intérêt pour notre projet et pour nous en tant qu’individus. Le processus est vraiment axé sur l’humain et non pas automatisé comme dans les institutions financières classiques. » * Le véganisme est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 33 R.A.

TOPIC Si ce n’est pas encore le cas, ils sont redirigés vers des services qui pourront les aider sur ces plans, par exemple les guichets d’entreprise. Des projets viables et de nouveaux emplois Le taux de survie des entreprises lancées grâce au microcrédit est comparable à celui des autres entreprises. « L’une des grandes forces de ces micro-entrepreneurs est la passion. Chez Crédal, nous rencontrons chaque jour des gens passionnés Trois ans après avoir obtenu leur microcrédit, 80 % des emprunteurs s’étaient réinsérés sur le marché de l’emploi. (Patrick Sapy, directeur général de MicroStart) et tenaces, qui se dépensent sans compter pour lancer leur activité. Cela nous conforte encore davantage dans notre désir de les aider à réaliser leurs rêves et à vivre de leur passion », assure Bernard Horenbeek. En cinq ans, les clients de MicroStart ont créé plus de mille emplois et en ont préservé mille autres. « C’est pourquoi il est important de sensibiliser les décideurs politiques et économiques à l’efficacité du microcrédit pour créer de l’emploi », soutient Patrick Sapy. MicroStart a ainsi soumis une liste de propositions aux autorités compétentes, parmi lesquelles le maintien d’allocations sociales dégressives pendant la première année d’activité ou l’extension du statut d’indépendant complémentaire aux chômeurs et allocataires du CPAS. Et Patrick Sapy de conclure : « En 2014, nous avons réalisé une grande étude de suivi de nos activités. Trois ans après avoir obtenu leur microcrédit, 80 % des emprunteurs s’étaient réinsérés sur le marché de l’emploi. Quant à la pérennité des micro-entreprises, avec un taux de survie de 60 %, il est conforme à la moyenne nationale. Lorsque l’on sait que ces micro-entreprises sont lancées dans des conditions sociales difficiles, je n’ai qu’une seule chose à dire : chapeau ! » ● Plus d’infos : www.microstart.be - www.credal.be - www.financite.be Tale Me, une garde-robe de star à la location Tale Me, c’est un service d’abonnement qui vous permet de louer les vêtements de vos enfants au gré des saisons et de leur évolution. Rencontre avec Anna Balez, co-fondatrice du concept. « Lorsque j’ai eu mon premier enfant, je me suis rendu compte que les vêtements chics et éthiques pour enfants coûtent très cher et qu’en parallèle, les enfants grandissent très vite. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de lancer un service de vêtements de location. Tale Me vous propose de recevoir en location des vêtements que vous choisissez au préalable parmi nos collections durables. Les vêtements sont échangeables tous les deux mois au gré des saisons, de votre humeur et de la taille de votre enfant. » « À l’époque, personne ne s'était encore lancé dans ce secteur et, faute d’analyse de la concurrence, je n’ai pas pu obtenir de crédit bancaire. J’ai donc fait appel à Crédal où l’approche était totalement différente. Tout de suite, ils ont cru en mon projet. J’ai obtenu un microcrédit de 10.000 euros et j’ai démarré mon activité dans mon salon pour voir si le marché était porteur. Un an plus tard, je me suis associée avec Catherine et nous avons obtenu un financement plus important pour ouvrir un showroom. » « Aujourd’hui, même si nous n’avons pas encore passé le cap des trois ans, notre business se porte mieux que dans nos rêves les plus fous. Nos clients 34 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 sont fidèles et le bouche-à-oreille marche très bien. Nous travaillons avec des créateurs locaux – bruxellois notamment – et créons ainsi de l’emploi. Prochainement, nous allons ouvrir un atelier de création/ réparation afin de créer des pièces uniques sur base de vêtements qui, sinon, finiraient dans la poubelle. Nous croyons vraiment que l’économie circulaire est l’avenir de notre monde. Ce projet a changé ma vie professionnelle et je serai éternellement reconnaissante à Crédal d’avoir cru en moi. » R.A. R.A.

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE L’idée d’un prêt « win-win » bruxellois n’est pas enterrée Un an après l’introduction par Ecolo-Groen d’une proposition sur un « prêt proxi », le sujet d’un nouvel incitant au prêt d’un particulier vers une PME a (enfin) été mis à l’agenda du Parlement bruxellois. Le projet n’est donc pas enterré mais s’annonce compliqué… Olivier Fabes L' L’idée d’un incitant pour un prêt « entre amis », à l’instar du prêt win-win qui connaît un succès croissant depuis dix ans en Flandre, ou du « prêt citoyen » qui se prépare en Wallonie, n’a pas tout à fait disparu de la table du gouvernement bruxellois. Le 22 février dernier, Isabelle Durant, qui porte cette proposition d’ordonnance pour Ecolo, a pu exposer en commission parlementaire sa conception de ce prêt « proxi » (le nom qui semble s’imposer à Bruxelles). Celle-ci est très proche du dispositif flamand dans les principes, même si des adaptations pourraient avoir lieu à la marge. Rappelons donc de quoi il s’agit : ce « winwin lening » vise à mobiliser l’épargne des particuliers au profit des PME. Le particulier qui prête à une entreprise (maximum 50.000 euros) récupère du fisc 2,5 % du montant investi. De son côté, la PME ou start-up (moins de 250 personnes et/ou moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires) peut obtenir des prêts sous cette forme pour un maximum de 200.000 euros. Le taux d’intérêt ne peut pas être supérieur au taux d’intérêt légal, qui était de 2,5 % en 2015, et ne peut pas non plus être inférieur à la moitié de ce taux de référence. En cas de faillite, le gouvernement flamand garantit 30% du montant prêté (via exonération fiscale). En juin 2015 dans Le Soir, le Ministre bruxellois de l’Économie Didier Gosuin, sans fermer de portes, avait émis certaines réserves quant à un prêt win-win bruxellois, préférant attendre le détail du Plan start-up fédéral (visant à stimuler notamment les investissements en private equity et le crowdfunding) et jugeant qu’il valait mieux renforcer les fonds propres des PME plutôt que d’inciter à l’endettement. Il n’a pas souhaité « actualiser » sa position sur ce dossier, visiblement pour ne pas court-circuiter le travail parlementaire en cours1 . Ralliement du PS Entretemps, les lignes ont toutefois bougé puisque le PS, en la personne du parlementaire Julien Uyttendaele, semble se rallier à l’idée du « prêt proxi » : « Il faut absolument explorer des moyens de financement alternatifs aux banques face aux refus de crédits à des PME, vitales pour notre économie », nous a-t-il déclaré, tout en précisant que « les contours de cette plateforme alternative devront être bien définis, sans précipitation, pour éviter notamment tout effet d’aubaine de niche fiscale. » Dans un 1 Le présent article a été bouclé mi-mars. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 35 À Bruxelles, c’est Isabelle Durant qui porte le projet de « prêt proxi » en Commission parlementaire. blog posté le 24 février, le parlementaire PS sous-entend que le dispositif à venir devrait être réservé aux entrepreneurs qui ont fait l’objet d’un refus de crédit bancaire. Bref, on comprend bien que Bruxelles ne veut pas faire un copier-coller flamand et se soucie également peu du décret en préparation côté wallon. Une approche qui peut se défendre dans le paysage institutionnel belge mais qui augure juste de longs mois de discussions… Isabelle Durant comprend que l’on veuille écouter les experts (BECI, les syndicats, la SRIB et d’autres vont défiler en audition les prochaines semaines) mais s’étonne de tant de frilosité pour quelque chose qui se doit d’être simple. « On parle de petits montants qui peuvent justement aider à renforcer les fonds propres et ouvrir les portes du crédit bancaire. En plus de l’aspect purement financier, une telle mesure peut donner confiance à l’entrepreneur qui a ainsi le soutien de proches. » Selon la députée Ecolo, ce serait une erreur de réserver le dispositif aux exclus bancaires, pour lesquels il existe déjà d’autres voies (le microcrédit notamment). « Au-delà de la question budgétaire, j’ai l’impression que certains ont peur d’allouer un peu de moyens publics directement aux citoyens plutôt qu’à des institutions. » Un dossier à suivre, comme on dit… ●

FINANCER L’ENTREPRISE Des mesures pour les start-up et PME Le Ministre fédéral des Indépendants et des PME, Willy Borsus, est venu présenter son « Plan PME » au public de BECI et d’IZEO, à l’occasion d’un petit-déjeuner. Il a évoqué, en compagnie d’experts, les différentes mesures susceptibles d’intéresser indépendants et PME : tax shift, Plan Start-up ou encore le tax shelter. Guy Van den Noortgate W illy Borsus a rappelé cet argument économique de poids : les PME représentent 99 % de nos entreprises, tandis qu’à eux seuls, les indépendants sont aujourd’hui plus d’un million. Il est donc logique que le gouvernement fédéral entende porter ses efforts sur ces forces vives et mettre en place « un ensemble d’éléments de soutien aux entreprises tout au long de leur vie et ainsi renforcer leur compétitivité ». Ce n’est pas un secret. Les charges qui pèsent sur le travail sont la principale cause du déficit de compétitivité dont souffrent nos entreprises sur la scène internationale. C’est donc sur celles-ci que le gouvernement entend agir. Pour ce faire, Willy Borsus a pointé trois leviers : « Le premier concerne la norme salariale. En concertation avec les partenaires sociaux, nous avons décidé d’une évolution balisée de manière à éviter que nos coûts salariaux ne continuent à croître et ainsi regagner des marges de compétitivité. Le deuxième, c’est le saut d’index. Le troisième vise à inverser les coûts, peser sur les cotisations sociales et s’attaquer aux charges sur le travail. L’intervention la plus significative est la réduction des cotisations sociales qui va passer de 33 à 25 % maximum, par étapes successives, à partir du deuxième trimestre. C’est la mesure la plus importante du ‘tax shift’. » Création de nouveaux emplois Willy Borsus a également évoqué le premier engagement, qui est souvent un premier pas difficile pour une entreprise. Il escompte que, sur les 300 à 350.000 indépendants susceptibles d’engager, 10 % franchiront le pas, ce qui correspondrait à la création de 30 à 35.000 nouveaux emplois d’ici la fin de l’année. Outre cette mesure emblématique, il a, dans le cadre de son Plan PME, évoqué une série de mesures sectorielles pour l’horeca et la construc36 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 tion, notamment en ce qui concerne le dumping social, ainsi qu’une exonération fiscale pour les heures supplémentaires. L’objectif étant d’« introduire de la flexibilité sans détricoter notre modèle social ». Après la présentation par le Ministre, trois experts sont intervenus pour apporter leur éclairage sur la question et brosser en quelques traits les impacts de diverses mesures, notamment du point de vue fiscal et social. Pierre-Philippe Hendricks Rebondissant sur la présentation du ministre, Pierre-Philippe Hendricks, partner chez Fieldfisher, a détaillé plus spécifiquement le « Tax Shelter Startup ». Il a rappelé les principes de cette mesure et précisé quelles sont les sociétés éligibles : la cible doit être une société belge (ou de l’Espace économique européen, mais avec un établissement belge). Elle doit être constituée depuis moins de quatre ans et au plus tôt le 1er janvier 2013. La PME ne doit pas dépasser plus d’un des critères suivants : un CA inférieur à 9 millions d’euros, un bilan inférieur à 4,5 millions d’euros et moins de 50 travailleurs. Pour une micro-société, les trois critères sont un CA de moins de 700.000 euros, un bilan inférieur à 350.000 euros et moins de 10 travailleurs. Enfin, pour une nouvelle société, on se basera sur une estimation de bonne foi avec le plan financier. Dans la foulée, il a également indiqué quel type

TOPIC Trois questions à Willy Borsus Comment sont perçues les mesures liées au tax shelter auprès des indépendants et des PME ? « L’accueil est favorable. Notamment les mesures liées aux nouveaux emplois, qui permettent à une TPE de procéder à un premier engagement avec zéro cotisations sociales, assorti d’autres mesures de réductions supplémentaires pour les engagements suivants, jusqu’au sixième. Globalement, nous souhaitons créer un cadre favorable à l’entrepreneuriat et aux investissements. C’est aux indépendants et aux PME de jouer, maintenant. » Quand pourra-t-on mesurer les premiers effets de ces mesures ? « Elles sont en vigueur depuis le 1er janvier. Je pense que l’on pourra en voir les premiers effets dès le deuxième trimestre de cette année. Bien sûr, il faut encore que les gens se renseignent pour voir ce qui peut les concerner avant de décider d’engager ou d’investir. Mais je m’attends déjà à des résultats positifs dès cette année. » D’autres mesures sont-elles prévues ? « Oui. Notamment de nouvelles mesures en faveur des indépendants et des investissements, qui seront annoncées encore dans la première moitié de cette année. Nous souhaitons continuer à renforcer le statut des indépendants. Ce n’est pas fini. Nous n’avons pas l’intention de nous arrêter en chemin. » de société était exclu : sociétés immobilières, sociétés de management, sociétés cotées en bourse, société en réorganisation judiciaire. Aspect sociaux du tax shift Luc Tilman, conseiller juridique chez Partena Professional, a abordé ensuite les aspects sociaux du tax shift, qu’il a déclinés en trois volets. D’abord l’amélioration du statut social et la promotion de l’entrepreneuriat avec, entre autres la mise en place d’un véritable statut d’étudiant-entrepreneur, l’alignement de la pension minimale des indépendants au taux isolé sur celle des salariés, la libéralisation de l’activité autorisée des pensionnés après 65 ans ou encore la création d’une couverture « droit passerelle » qui étend l’assurance faillite aux cessations pour raisons économiques. Deuxième volet avec les PME, où Luc Tilman pointe notamment la réduction du coût salarial pour les jeunes entreprises, pour leur faciliter au maximum la vie durant ces premières années que l’on sait cruciales pour la survie de l’activité. Selon Luc Tilman, « La décision de réduire progressivement les cotisations sociales patronales de 33 à 25 % devrait contribuer à renforcer la compétitivité des entreprises mais également l’attractivité de la Belgique auprès des investisseurs étrangers. » Troisième volet, les mesures sect oriell es qui concernent l’horeca avec la défiscalisation des heures supplémentaires pour les temps plein, la réforme du travail occasionnel ou encore les flexi-jobs. Autant de mesures dont on devrait ressentir les effets d’ici quelques mois, afin de dresser un premier bilan. Pour Luc Tilman, il faut retenir d’une part une convergence du statut d’indépendant avec celui du salarié et, d’autre part, une réduction des coûts salariaux qui devrait favoriser les engagements. Luc Tilman Des investissements dans le numérique Dernier orateur à intervenir lors de ce petit déjeuner, Marc Van Thournout, comptable-fiscaliste « web 2.0 », s’est penché sur les effets du tax shelter sur les déductions pour investissements (DPI) avec un nouvel entrant : le numérique. Après un petit rappel des notions, il a expliqué qu’une PME qui, auparavant, pouvait déduire entre 3,5 et 4 % des investissements effectués pendant la période imposable liée à sa déclaration, pourra dorénavant déduire 8 %. Cette mesure s’applique pour les PME ainsi que les petites entreprises, en société ou en personne physique. Point intéressant à souligner, pour les investissements numériques, le pourcentage de réduction sera porté à 13,5 % ! Dans ce cas, l’investissement doit être effectué dans des actifs numériques visant à intégrer et exploiter des systèmes de paiement et de facturation numérique et/ou des systèmes de sécurisation des TIC. Des investissements qui ont un réel impact sur les coûts. Par exemple, l’envoi d’une facture de vente à une entreprise coûte, selon le rapport 2014 d’ASA KPMG, 4,44 euros sur papier, contre 2,42 euros par e-mail, typiquement sous format PDF (considéré à tort comme facture électronique), et 1,20 euro en numérique. Outre la facilité, les économies dégagées pourront être allouées au développement de l’entreprise. Un peu à l’image, finalement, du Plan PME de Willy Borsus, dont l’objectif final est de libérer des moyens qui permettront aux entreprises de se renforcer et d’être mieux armées pour affronter la concurrence. ● Marc Van Tournhout BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 37

FINANCER L’ENTREPRISE Aides aux entreprises : une autre source de financement À l’heure où les prêts bancaires sont parfois difficiles à obtenir, les subsides peuvent constituer une ressource d’autant plus importante pour les entreprises. Quelles sont les possibilités à Bruxelles et comment y accéder ? Rencontre avec des experts de terrain. O n peut retenir trois grandes structures publiques de subventionnement aux PME à Bruxelles : le Ministère de l'Économie, Innoviris et, dans une moindre mesure, Bruxelles Environnement. Chacune de ces entités s'est spécialisée dans un ou plusieurs domaines que l'on peut répartir grosso modo comme suit : le Ministère octroie des primes d'investissement pour l'achat de matériel et pour l'immobilier, assorties d'aides à la consultance ; Bruxelles Environnement subventionne tout ce qui touche à l'efficacité énergétique et au développement durable, tandis qu'Innoviris se spécialise dans l'innovation ou la concrétisation entrepreneuriale de projets de recherche universitaire. C’est l’aspect sur lequel nous nous sommes concentrés. De l'idée à la pratique pour les PME Innoviris s’adresse non seulement aux PME, mais aussi aux grandes entreprises et aux universités... « Pour les PME, il existe trois aides principales : Protect, Evaluate et Boost », explique Nicolas Vautrin, Team Leader Industrial Research and Innovation chez Innoviris. « Nous avons développé Protect pour co-financer l'introduction et la demande d'un brevet. Evaluate finance le démarrage d'une étude de faisabilité - le montant est plafonné à 50 % des coûts totaux HTVA, et à 125.000 € maximum. Enfin, Boost propose de co-financer des conseils techniques ou la validation d'une idée scientifique auprès de centres de recherche agréés. Il s'agit d'une micro-aide dont le montant ne dépasse pas les 10.000 €. » Le plafond des aides varie entre 35 et 75 %, selon une série de critères comme la finalité du projet ou encore, dans le cadre de Protect, selon que l'entreprise a déjà bénéficié d'une aide Innoviris. Dans ce dernier cas, l'aide peut être majorée, la philosophie d'Innoviris étant de suivre l'entreprise dans 38 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Adrien Dewez sa stratégie d’innovation, de la validation d'une idée à sa mise en œuvre. Les grandes entreprises aussi Ce même principe évolutif vaut pour les aides destinées à toutes les entreprises, indépendamment de leur taille : Explore, Shape et Upgrade sont trois subsides d'accompagnement vers l'innovation. « Le but d'Explore est de financer la recherche industrielle appliquée et sa faisabilité. En général, ce sont des entreprises matures en matière de R&D qui l’utilisent, mais cette aide s'adresse également aux universités et aux PME. Ce sont principalement des projets liés à la chimie, à la santé ou à la data-science », poursuit M. Vautrin. Shape aide à la concrétisation d'une idée. « Dans ce cadre, nous soutenons les projets expérimentaux. Ceux qui, par exemple, amènent à la réalisation d'un prototype. Il s'agit de l'étape qui prépare la commercialisation. » Si les taux des subsides Explore varient de 50 à 70 %, selon la taille de l'entreprise, Shape offre des aides de 25 à 45 %. « La logique est de promouvoir l'innovation. Plus un projet est risqué, plus l'aide est élevée. Explore a donc un taux supérieur à Shape, qui est plus proche du marché. » Toute collaboration avec une université garantit une augmentation de 15 % de ces taux. Quant à Upgrade, elle se place après la commercialisation : « Il s'agit de co-financer une innovation de procédé, d'améliorer les outils utilisés dans la création de produits ou dans les processus internes. » Comment obtenir un subside ? L'obtention d'un subside est conditionnée à une sé

TOPIC rie d'aspects. « Il est important de consulter les conditions d'éligibilité sur notre site internet », précise Nicolas Vautrin. « Le siège d'exploitation ou, au moins, les services de R&D doivent se trouver à Bruxelles, par exemple. La santé financière de l'entreprise est également importante. Les fonds propres ne peuvent pas être inférieurs à 50 % du capital. Enfin, la soL’IMPORTANCE DE L’HYDRATATION AU TRAVAIL L’hydratation est un élément essentiel d’une alimentation saine et équilibrée.* Il est important que vos employés restent bien hydratés sur le lieu de travail afi n de garantir leur productivité. Coca-Cola Enterprises a la solution : Le Full Service. Il faut démontrer qu'il existe un marché, ainsi que la valorisation ou l’impact du projet pour Bruxelles. Nicolas Vautrin ciété couvre elle-même une partie de ses frais ; elle doit donc nous démontrer qu'elle en est capable par un accord de prêt ou une augmentation de capital, par exemple. » Le dossier doit comprendre le formulaire, avec une série d'informations administratives qui permettent à Innoviris d'évaluer le caractère innovant du projet, les challenges techniques à surmonter, le budget, la vision du business… « Il faut démontrer qu'il existe un marché, ainsi que la valorisation ou l’impact du projet pour Bruxelles. » Si l'entreprise doute, elle peut recevoir des conseils d'Innoviris ou être redirigée vers des organes comme Impulse. La demande prend un peu de temps : trois à quatre mois entre le dépôt du dossier et l'avis d'Innoviris. Ensuite, la demande passe à la Secrétaire d’État en charge de la Recherche scientifique, Fadila Laanan, qui prend la décision d'octroi du financement. À noter, le versement du subside se fait par tranches. « À chaque tranche, nous demandons un rapport scientifique et un rapport financier reprenant les pièces justificatives des dépenses pour le versement. Il peut y avoir une correction par rapport au budget demandé initialement, mais celle-ci ne peut se faire qu'à la baisse. » Besoin d’aide ? Si certaines entreprises prennent le temps de préparer elles-mêmes leur demande, d'autres se tournent vers des consultants spécialisés, comme Alain Boribon, co-directeur de Subsi-conseils. Faire appel à de tels services dépend, dit-il, de plusieurs facteurs. « Par exemple de Cette formule est pensée pour faciliter la vie de votre entreprise ! DÉCOUVREZ LE FULL SERVICE COCA-COLA ! Nous installons gratuitement les distributeurs et/ou frigos déjà remplis et prêts à utiliser. Nous nous chargeons des approvisionnements réguliers sans commande de votre part. Nous remplissons le(s) distributeur(s) en temps et en heure grâce à la télémétrie. Nous entretenons et effectuons la maintenance de(s) appareil(s). Nous vous facturons mensuellement les consommations. INTÉRESSÉ ? RENDEZ-VOUS SUR : Hydrationatwork.be BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 *Source : www.europeanhydrationinstitute.org **L’eau reste la boisson de référence 39 R.A.

TOPIC l’aptitude du chef d’entreprise à comprendre et remplir des documents administratifs (barrière de la langue, etc.), du temps dont il dispose, de la minutie dont il fait preuve pour élaborer son dossier, ou encore du degré d'urgence. S’il peut le gérer luimême, mieux vaut passer par le site Ecosubsibru ; sinon il peut passer par nous. » Et d’ajouter qu'il faut faire attenDans un monde idéal, il ne devrait pas y avoir de subsides. Il vaudrait sans doute mieux baisser les charges sur les entreprises. Alain Boribon tion : « Une demande de subside sur deux est refusée, parfois pour des bêtises, des erreurs de date ou de procédure. » « Les fonctionnaires, qui font leur possible, n'ont plus suffisamment de temps. Ils vont de plus en plus rarement voir les projets ou visiter les entreprises et ne comprennent pas toujours ce qu'ils subsidient. Malheureusement, une partie de leur évaluation est fondée sur le nombre de dossiers qu'ils bouclent, acceptés ou refusés. » Alain Boribon évoque également l'information « atomisée » : « Entre les structures publiques, les procédures, en terme de conditions, de délais ou de dépenses éligibles, sont différentes. » « En règle générale, une entreprise va mettre plus de temps que nous. Nous sommes habitués aux procédures et nous communiquons souvent avec les agents publics. Parfois, un dossier est rejeté et l'entreprise abandonne, mais il arrive que le refus soit discutable. » Et d’ajouter que « dans un monde idéal, il ne devrait pas y avoir de subsides. Ce n'est pas une matière pérenne. Il vaudrait sans doute mieux baisser les charges sur les entreprises. Je sais, c'est étrange de dire ça pour une société qui accompagne à l'obtention d'un subside, mais pour nous ce n’est qu’une des sources de financement des entreprises parmi d’autres. » Les subsides sont donc une matière relativement difficile pour une entreprise qui n'en a jamais fait l'expérience. 40 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Bruxelles Environnement : des primes pour le développement durable Bruxelles Environnement propose un vaste panel d'aides publiques liées au développement durable dont le paquet le plus important, autant à disposition des entreprises que des citoyens, est dédié à l'énergie. En 2016, une série de primes ont été supprimées : celles pour le relighting ou les panneaux solaires voltaïques par exemple. Actuellement, l'agence met l'accent sur l’audit, l'isolation et le chauffage dans le but d’augmenter les économies d'énergie. Le budget global de 22 millions d’euros est toutefois maintenu. Le montant des aides varie d'une prime à l'autre, ainsi que selon le type de demandeur (citoyen, association, entreprise privée, etc.). Il est préférable de passer d’abord par le « Facilitateur bâtiment durable » : c'est un service entièrement gratuit qui propose des conseils techniques sur l'efficacité énergétique, oriente sur les subsides les plus utiles en fonction d’une situation particulière, aide à écrire les dossiers ou vérifie s’ils sont correctement remplis. En termes de charge administrative, les dossiers sont moins compliqués à remplir qu’il n’y paraît. Pour recevoir l'argent, il faut par contre démontrer – et c'est normal – que les travaux ont bien été effectués. Veillez donc à conserver tous les justificatifs de dépenses, les factures, les audits réalisés par des bureaux agréés... La quantité de documents à remettre dépend de la prime. Le montant reçu dépend lui aussi du type d'aide auquel vous faites appel. Le placement d'un vitrage isolant, par exemple, est subsidié de 10 à 20 euros par m². Dans certains cas, il est intéressant de réaliser un audit énergétique avant de lancer des travaux, afin de déterminer comment faire des économies d’énergie au meilleur coût. Pour paraphraser Bruxelles Environnement, « Il faut passer chez le docteur avant d’avaler des médicaments ». La prime pour l'audit énergétique couvre maximum 50 % HTVA des dépenses éligibles, limitées à 3.000 euros par bâtiment. Une PME qui réalise un audit d'un coût de 3.000 euros peut donc recevoir jusqu’à 1.500 euros, ce qui n'est pas négligeable. Et l'exercice pose les bases solides à des investissements durables qui réduisent la facture énergétique. Un travail en amont, pendant et après l'obtention doit être fourni : il faut rassembler les pièces justificatives, faire attention aux dates de remise et, surtout, ne pas tout miser sur le subside – à ne pas confondre avec votre vrai business. ● Info www.ecosubsibru.be www.werk-economie-emploi.irisnet.be/aides-et-subsides www.innoviris.be R.A.

TOPIC FINANCER L’ENTREPRISE Quel avenir pour les aides à l'expansion ? Quels subsides puis-je obtenir ? Par le biais de quelle structure ? Et à quelles conditions ? Difficile de répondre à ces questions tant les organismes et les types de subsides sont littéralement émiettés à Bruxelles. On compterait, sur le seul territoire régional, pas moins de 123 aides aux entreprises organisées par... 60 structures différentes, selon le ministre en charge de la matière, Didier Gosuin, qui semble bien décidé à y porter le fer. D ès le début de son mandat, Didier Gosuin a annoncé une réorganisation et une simplification du paysage des aides publiques. « Il y a trop d'institutions, il y a trop d'offres (...) Le panel est trop vaste, redondant, se chevauche », expliquait le ministre sur BX1 (ex-Télé Bruxelles). Trop de portes d'entrée, donc. Sa volonté de réforme devrait aboutir à une simplification dans un futur proche. Si le cabinet se refuse à tout commentaire pour le moment – la réforme n'est pas encore finalisée – on en connaît déjà les trois axes : la réorganisation des institutions subsidiantes, la définition d'une nouvelle philosophie d'octroi des aides à l'expansion et de ses conditions. Pour les entreprises, la crainte est que cette « simplification/rationalisation » aille de pair avec une réduction des aides, parfois très utiles, voire indispensables. Pour Xavier Dehan, Coordinateur Général de BECI, les subsides représentent « le seul outil financier - si l'on excepte les prêts et les participations de capital de Brussels Finance - de la Région à destination des entreprises. Fondamentalement, Bruxelles n'a pas la main sur la fiscalité. » Xavier Dehan, Coordinateur Général de BECI. Les subsides de Bruxelles Économie et Emploi (ancien SPRB), dont les plus intéressantes se nomment « aides à l'expansion », constituent les leviers les plus importants : « Innoviris fournit un service incroyable mais il s'adresse à 300 entreprises maximum ce qui, sur un total de 35.000 entreprises sur le sol régional – à l'exception des indépendants –, représente moins de 1 %. Les primes et aides de Bruxelles Environnement sont, elles, de nature plus supplétives », poursuit Xavier Dehan. Des aides à l'expansion, il en existe de deux types : celles à l'investissement général et d’autres à l'investissement spécifique. « L'investissement général couvre toutes les dépenses qui visent l'acquisition, la pleine possession pour une société, des immeubles, du matériel et, éventuellement, à la marge, des outils logiciels. Tout ce qui touche au leasing ou à l'embauche de personnel, par exemple, en est exclu. La limite du subside est fixée à 15 % tout en étant doublée pour les entreprises qui se trouvent dans la Zone de Développement (dont la délimitation se trouve sur le site Brugis). En réalité, le socle du subside monte à 7,5 % de l'investissement tout en étant assorti de 'bonus' de 2,5 % en fonction d'une série de critères tels que l'emploi créé, le caractère de startup de l’entreprise... Tout est parfaitement expliqué sur le site web du BEE ! » Didier Gosuin est décidé à réformer les subsides bruxellois. Le subside à l'investissement spécifique s'adresse à un projet particulier « lié, le plus souvent, au domaine de l'environnement. Le montant est plus important que celui proposé par Bruxelles Environnement. En règle générale, une entreprise essaye d'abord d'obtenir l'aide à l'investissement spécifique et, en cas de refus, se tourne vers Bruxelles Environnement. À moins qu’il s’agisse des investissements propres à la dépollution des sols, auquel cas elle peut s'adresser directement à Bruxelles Environnement. » Quelle efficacité ? Chaque entrepreneur doit faire attention : l'obtention d'un subside n'est ni simple, ni garantie en amont du projet. « Obtenir un subside demande autant de rigueur qu'un emprunt auprès d'une banque. Il faut respecter les formes, les délais, conserver tous les justificatifs... Même les professionnels peuvent faire des erreurs. » Et ces subsides, finalement, servent-ils réellement l'économie bruxelloise ou représentent-ils une de ces dépenses inutiles? « Je vais être prudent sur la question », répond Xavier Dehan. « Il n'existe, en réalité, aucune étude sur le sujet. Il faudrait analyser le chiffre d'affaires d'entreprises subsidiées sur quelques années, par rapport à leur secteur. Cela demande sans doute un travail universitaire mais il n'existe pas pour le moment. ». ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 41

ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER IZEO entendu : des mesures pour les femmes indépendantes ! À l’automne 2015, IZEO avait formulé trois demandes en faveur des mamans indépendantes : un repos de maternité plus long, un congé de maternité plus flexible et l’exonération des cotisations sociales pour le trimestre de la naissance. Avec une grande satisfaction, IZEO constate que ces demandes ont été entendues et sont reprises très largement dans le plan pour la promotion de l’entrepreneuriat féminin, présenté par les Ministres Willy Borsus et Maggie De Block. E n Belgique, les femmes ne représentent que 33 % des indépendants. Ce pourcentage a très peu évolué au cours des 5 dernières années (+ 1 %). Par ailleurs, les femmes représentent 23 % des employeurs – un peu en-dessous de la moyenne européenne, qui est de 26 %. Augmenter le nombre de femmes qui s’installent à leur compte ou créent leur société est donc un enjeu économique primordial. Enjeu qui passe par un meilleur statut pour les femmes indépendantes. Les mesures présentées par le Ministre fédéral des Indépendants et des PME, Willy Borsus, entendent répondre à cet enjeu, et s’articulent autour de quatre axes : 1. Mise en place d’un baromètre de l’entreprenariat féminin visant à centraliser les informations chiffrées relatives à l’état et à l’évolution de l’entreprenariat féminin : connaître la situation objective pour mieux piloter cette évolution. 2. Améliorations du statut social des indépendantes, essentiellement en ce qui concerne la maternité ainsi que la conciliation entre vie privée et vie familiale. Concrètement, cela signifie que le repos de maternité des mamans indépendantes passera de 8 semaines (3 semaines obligatoires + 5 semaines facultatives) aujourd’hui à 12 semaines à partir de 2017. Cette extension du congé de maternité s’assortit de la possibilité de prendre ce congé non seulement à la semaine mais également à temps plein ou à mi-temps ! Autre grande victoire pour IZEO : dès le 1er octobre 2016, les mamans indépendantes seront exonérées de cotisations sociales pour le trimestre qui suit la naissance. Sans perdre pour autant leurs droits à la sécurité sociale pour ce trimestre, grâce au mécanisme de l’assimilation. Le coût de ces deux mesures est estimé à 13 millions par an : 9 pour l’extension du congé de maternité et 4 pour l’exonération. Par ailleurs, les 105 titres-services octroyés à chaque maman indépendante seront désormais automatiquement délivrés par la Caisse d’assurances sociales de l’indépendante. En outre, le plan prévoit la création d’un statut de soutien à la famille, un recours facilité aux groupements d’employeurs et une amélioration de la flexibilité des systèmes de garde d’enfants. 3. Réponses aux problèmes spécifiquement rencontrés par les femmes dans le cadre du financement d’une 42 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 entreprise. Il s’agit ici de sensibiliser le secteur bancaire, mais également les acteurs du financement alternatif, aux spécificités de l’entreprenariat féminin. Il faut savoir que les femmes remboursent en moyenne mieux que les hommes leurs emprunts professionnels. Cela devrait se traduire par un meilleur accueil des demandes de crédit des femmes entrepreneurs ! 4. Sensibilisation, formation et éducation des plus jeunes ainsi que des femmes qui démarrent une activité indépendante ou qui envisagent de le faire. L’enjeu, ici, est de convaincre les jeunes femmes qu’elles ont des capacités d’entreprendre au moins égales à celles de leurs confrères masculins ! IZEO analyse chacune de ces mesures comme des pas qui vont dans la bonne direction, et attend leur transposition rapide en textes de loi. Deux mesures complémentaires sont souhaitées élargissement de même natur congé d’adoption pour les indépendants, et une possibilité congé de paternité pour les papas indépendants. « C’est aussi une révolution culturelle qui est attendue ces mesures », affirme Miguel Keirsbilck, Secrétaire Général d’IZEO. « Demain, quand une jeune femme annoncera à ses parents qu’elle s’installe comme indépendante, souhaitons qu’elle reçoive, non pas des appels à la prudence, mais bien des encouragements ! » ● Le Ministre Willy Borsus viendra présenter ce plan de promotion de l’Entrepreneuriat féminin lors d’un petit-déjeuner conférence le jeudi 14 avril chez BECI et IZEO, entre 7 h 30 et 9 h 30. Inscription via www.izeo.be. ©Thinkstock

ENTREPRENDRE STARTER Oblique : soignez votre image Agence de communication spécialisée en gestion de l’image de marque, Oblique a repensé sa stratégie et mise dorénavant sur les secteurs de la santé et de l’institutionnel. Guy Van den Noortgate L es fondateurs d’Oblique, Toma Gerkens et Nicolas Caracostas, se sont rencontrés il y a une douzaine d’années lors de leurs études en design industriel à la Cambre. Au sortir de celles-ci, ils ont, chacun de leur côté, organisé divers événements avant de se retrouver il y a cinq ans pour créer ensemble leur agence de communication. Ils ont poursuivi sur leur lancée événementielle, engrangeant de nouvelles commandes via le bouche-à-oreille, tout en prospectant parallèlement d’autres domaines comme le médical. « J’avais réalisé un site internet pour ma sœur qui est gastro-entérologue », confie Toma Gerkens. « Aujourd’hui, entre 60 et 70 % des gens viennent chez elles via le site. » Dans la foulée, ils ont pris en charge les aspects de communication pour d’autres praticiens. « Nous avons également travaillé pour le milieu culturel ainsi qu’institutionnel européen », intervient Nicolas Caracostas. Durant ces premières années, les deux associés ont exercé leurs talents un peu tous azimuts. « Notre participation au Start’Hub Challenge nous a permis de repenser complètement notre stratégie et de nous structurer au point de vue marketing et financier, notamment », expliquent-ils. « C’est ainsi que nous avons décidé de nous recentrer plus spécifiquement sur deux domaines : la santé (healthcare) et l’institutionnel européen (associations et lobbies). Tout en poursuivant la consultance et en travaillant également pour le corporate. » « Nous travaillons beaucoup avec le client » Parmi leurs dernières réalisations, on peut pointer le changement de nom d’Euroscanning en Novoffice. Oblique a mené le projet de A à Z en collaboration avec le CEO de l’entreprise, Giuseppe Albicocco, et son équipe : du choix du nom à la conception du logo en passant par le mailing original et personnalisé à destination des clients ainsi que de l’événement annonçant le changement. « Nous travaillons beaucoup avec les gens dès le début et tout au long du processus. De la réunion préliminaire à la présentation finale. Il est très important que le client s’implique dans le projet et que nous puissions évoluer avec lui. » Au fil des mois, Oblique s’est construit une belle réputation dans le milieu médical où son expertise est appréciée. « Nous réfléchissons en compagnie du médecin à la communication qu’il souhaite et travaillons aussi bien sur les supports papier qu’en ligne, le plus souvent en combinant les deux. » De fil en aiguille, l’agence a élargi son spectre et travaille également avec des centres médicaux ou des sociétés de biotechnologies comme la start-up Novadip. Dans le futur, elle entend bien se spécialiser davantage dans le secteur de la santé au sens large. Autre domaine dans lequel elle ambitionne de proposer ses services : l’institutionnel européen. « Il s’agit ici d’associations, groupes et lobbies actifs à Bruxelles. Nous en avons recensé au moins 300. Dans ce cas, il s’agit plutôt de mettre sur pied et d’orchestrer des campagnes de communication, avec des brochures, événements, site internet, etc. Nous ne nous occupons pas du fond mais de sa mise en forme afin qu’il soit pertinent. » Ils ont récemment travaillé pour l’EOS (European Organisation for Security) pour le développement de systèmes d’alerte en cas de grave crise (projet Pop-Alert). Toma Gerkens Dans un secteur où les acteurs sont nombreux, Oblique a choisi de se spécialiser afin de se différencier et d’apporter à ses clients une expertise pointue. Une stratégie qu’elle a définie et peaufinée lors de son passage au Start’Hub Challenge et qu’elle met dorénavant en application. Elle va également revoir prochainement son propre site, qu’elle a repensé afin d’infirmer le proverbe qui veut que les cordonniers soient les plus mal chaussés. ● www.oblq.be Invest in starters Bon plan : entrez dans la communauté des investisseurs pour soutenir les jeunes entreprises innovantes de Bruxelles ! • Vous participez au développement économique de Bruxelles • Vous diversifiez vos placements • Vous bénéficiez d’avantages fiscaux grâce au « tax shelter » pour startups Une seule adresse : starters@beci.be BECI - Bruxelles métropole - mars 2016 43

ENTREPRENDRE TRANSITION Mobilier de bureau encore jeune recherche adoptant Si vous avez déjà recherché une voiture récente en très bon état, sans doute êtesvous déjà familiarisé au principe du « nearly new ». Mais saviez-vous que ce concept s'applique également au mobilier de bureau ? Les conséquences de ce choix sont loin d'être anodines, tant sur le plan économique qu'en ce qui concerne l'environnement. Inventaire des initiatives en la matière. Johan Debière D ans le monde de l'entreprise, le nombre de meubles envoyés au container est proportionnellement plus important que chez le particulier, plus habitué au monde des brocantes, de la revente, de l'échange ou du don. Selon Yves Dykmans, patron de la chaîne de mobilier d'occasion et de fin de série Oka, il ne faut pas y voir un signe de paresse : « Lorsqu'un Facility Manager ou un patron doit se défaire de son mobilier de bureau, les choses doivent aller vite pour des raisons d'organisation. Si personne n'est là pour récupérer le matériel, il part souvent au conteneur. » En récupérant l'ancien mobilier pour le remplacer par du nouveau, Oka joue les facilitateurs pour l'entreprise et évite ainsi le gâchis de l'envoi à l'incinérateur. En remettant en état ce qui peut l'être, pour le revendre ensuite à petit prix à des PME, des indépendants, des particuliers ou même des étudiants, Oka apporte sa pierre à l'allongement du cycle de vie du produit. HU-BU pour HUman-BUsiness En marge de la sphère commerciale où évolue Oka, quelques initiatives intéressantes ont été prises par des acteurs associatifs. C'est le cas de HU-BU pour HUman-BUsiness. Cette sympathique association, créée en 2009 avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin, a pour objectif de relier le monde associatif et le monde marchand grâce à une plateforme de dons. « Par don, nous entendons le don de temps et de savoir dispensés à travers le volontariat d’entreprise, mais aussi le don de mobilier de bureau inutilisé que les entreprises peuvent offrir à celles et ceux qui en ont besoin », explique Muriel de Vinck, porte-parole de la plateforme. Le mode opératoire est très simple et suit un peu le modèle d'un Kapaza ou d'un eBay, les enchères en moins : « Une entreprise qui souhaite se défaire de bureaux, de sièges ou d'armoires nous contacte. Nous prenons des photos et nous les plaçons sur la plateforme. Les associations prennent ce dont elles ont besoin en remplissant un panier électronique, et paient via Paypal. Le prix forfaitaire varie entre 0 et 15 euros maximum. » Aussi pour des start-ups Pourquoi faire payer du mobilier donné ? « On ne voulait pas que les associations soient considérées comme les ‘pauvres’ et les entreprises comme les bienfaitrices 44 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Votre mobilier de bureau, neuf ou d’occasion ? de l'humanité. Il fallait un certain équilibre. En outre, en appliquant un prix forfaitaire, on responsabilise l'association. Une fois le mobilier réservé, nous sommes quasiment certains qu'elle enverra bien quelqu'un pour l'enlever », explique encore Muriel de Vinck. Aux associations actives dans le social, il faut encore ajouter les start-ups qui n'ont pas les moyens de se payer du mobilier. « De cette manière, nous couvrons une frange plus large du paysage socio-économique tout en restant concentrés sur notre objectif : aider les personnes qui en ont réellement besoin », souligne Filip Van Mullen, fondateur et cheville ouvrière de la plateforme. Après inscription, nous avons effectivement pu éprouver la simplicité du fonctionnement de HU-BU. Seul bémol : au moment d'écrire ces lignes, pas un seul bureau, pas une seule chaise à se mettre sous la dent... « Il y a effectivement des périodes plus calmes et d’autres plus denses. Comme en 2014, lorsque BNP Paribas Fortis a dû évacuer quelque 2.500 articles de bureaux sur dix jours », se souvient Filip Van Mullem. One table, one company À l'instar d'HU-BU, quelques autres associations et entreprises s'activent dans ce créneau. Le programme du Brussels Waste Network (BWN) de BECI œuvre à relier ces différentes initiatives pour offrir un panel de solutions complètes aux entreprises bruxelloises. Le réseau Ressources – la fédération des entreprises d’économie sociale active dans le domaine de la réutilisation – a initié dans le cadre d’une activité du BWN un début de collaboration avec HU-BU. Avec, sur le terrain, du mobilier récupéré par des associations membres de Ressources comme Oxfam ou Les Petits Riens.

Le 27 mai, BECI organise une formation sur l’aménagement optimal et responsable des bureaux – « Vos bureaux du futur sans 1 € de plus » : découvertes de plusieurs solutions innovantes pour organiser votre espace de travail et ses environs. Pour plus d’information : www.beci.be/formations - Laurie Verheyen et Laura Rebreanu - green@beci.be Cas vécu La clause de réserve de propriété : utile ? Monsieur Pierre T. est indépendant et achète des marchandises pour les revendre à des grandes surfaces. Si un acompte est payé avant le transfert des marchandises, le solde, lui, n’est payé que 30 jours après la livraison. Suite à la faillite d’un point de vente, des marchandises y sont restées bloquées. C’est à ce moment que Monsieur T. nous consulte pour connaître leur sort. Pour ses nouveaux bureaux de Woluwe-Saint-Lambert, Spadel a choisi des éléments de réemploi. L’objectif de Ressources est de faciliter la mise en relation des entreprises voulant se débarrasser d’encombrants avec ses membres. La fédération finalise en ce moment une plateforme facilitatrice, le « Clic Récup », qui permettra d’identifier le membre correspondant au mieux aux besoins de l’entreprise, en fonction notamment du service désiré, du type d’objets concernés et de la localisation. Signalons également NNOF, l'initiative intéressante du déménageur Vandergoten, qui propose de réutiliser du mobilier usagé pour le remettre au goût du jour. C'est l’option qu'a retenue Spadel lorsque la société a emménagé dans ses nouveaux bureaux de Woluwe-Saint-Lambert. Jean-Benoît Schrans, porte-parole : « Nos anciens bureaux ont été démontés et les éléments en bois, en acier et en aluminium ont été réagencés de manière créative dans nos nouveaux bureaux. Nous avons ainsi réorganisé notre espace de travail autour d'une très longue table entrecoupée par des cloisons, par des sortes de niches afin de ménager des espaces de calme pour les collaborateurs et par des passages pour permettre les allées et venues, le tout étant construit à partir des éléments récupérés sur nos anciens bureaux. » Un concept durable que la très vertueuse Spadel a pensé autour du leitmotiv « One table, one company ». ● Info : http://www.oka.be http://hu-bu.org http://www.nnof.be Le Brussels Waste Network de BECI travaille à l’amélioration de la prévention et de la gestion des déchets dans les entreprises bruxelloises. Besoin de conseils ou d’un accompagnement de première ligne ? Contactez votre conseiller économie circulaire : Laurie Verheyen - lv@beci.be, 02 210 01 75. www.brusselswastenetwork.eu La question du statut juridique de biens livrés aux clients mais non encore payés est cruciale lorsque votre activité consiste précisément dans la livraison de biens dont le paiement est différé. Il est possible de convenir, dans vos conditions générales, le moment à partir duquel votre client deviendra juridiquement propriétaire de ces biens, alors même qu’il serait déjà en leur possession. Le transfert de propriété peut ainsi être différé jusqu’au paiement intégral. C’est ce que l’on appelle la « clause de réserve de propriété ». Si vous êtes toujours propriétaire des biens livrés, cela signifie que votre client n’a pas le droit de les revendre tant qu’il n’en a pas payé le prix. S’il ne respecte pas ce prescrit, la réclamation de dommages et intérêts est une solution communément admise. Cette clause a également tout son intérêt en cas de faillite de votre client. En effet, l’article 101 de la loi sur la faillite nous renseigne que « la faillite ne porte pas atteinte au droit de revendication du propriétaire des biens détenus par le débiteur ». En effet, à compter du prononcé du jugement déclaratif de faillite, le failli ne peut plus gérer ses biens ; c’est le curateur qui prend le relais et qui devient le seul à même d’administrer les biens de la faillite. Ce qui signifie que, si vos marchandises sont chez votre client failli et qu’en vertu de la clause de réserve de propriété vous en êtes toujours propriétaire, il vous sera possible de l’opposer au curateur, pour autant qu’elle ait été établie par écrit, au plus tard au moment de la délivrance des biens. Il faut en outre que ces biens se trouvent en nature chez votre client. À retenir Si vous êtes régulièrement amené à transférer des marchandises dont le prix n’a pas encore été payé entièrement, veillez à insérer une clause de réserve de propriété dans vos conditions générales, afin de vous prémunir des cas de faillite de votre client et ainsi pouvoir revendiquer la propriété de vos marchandises. Il faudra agir rapidement car l’action qui tend à revendiquer ses biens doit être exercée avant la clôture du procès-verbal de vérification des créances. Laila Nejar, conseiller juridique BECI lne@beci.be ; 02 563 68 58

ÈME ÉDITION Journée de la PME une initiative de La Libre Entreprise Organisé par IPM Group (La Libre Belgique, La Dernière Heure, Paris Match…). La journée de la PME est le grand rendez-vous annuel des PME en Wallonie et à Bruxelles qui aura lieu le mercredi 8 juin au Château-Ferme de Profondval dans le Brabant wallon. → Thématique 2016 Au programme de cette journée : ateliers/workshops, forum et grand débat, remise du prix de la PME de l’Année et dîner de gala. La transformation numérique des PME. Le monde se tourne chaque jour davantage vers le numérique mais les dirigeants de PME ne savent pas vraiment comment s’adapter. De quoi s’agit-il ? Pourquoi dois-je le faire ? Comment dois-je le faire ? Des invités de prestige vont tenter de répondre aux interrogations des patrons de PME. WORKSHOP Inscrivez-vous sans tarder aux workshops via le site www.jpme.be Nombre de places limité ! Prix du Workshop : 75€ SOIRÉE DE GALA Participez au grand diner de gala, envoyez-nous un mail à jpme@lalibre.be pour valider votre réservation en indiquant le nombre de convives. Prix/personne : 120€ Un évènement organisé par IPM Group Plus d’infos : www.jpme.be

COMMUNITY NEWS ESP A CE MEMBRE Lu dans l’E-mag Des traducteurs professionnels à portée de clic ! « Les entreprises bruxelloises et le Gouvernement » BECI, votre World Wide Web 2016 5 règles d’or pour des e-mails efficaces Contrat de distribution ou contrat de travail ? Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag Proximus et Audi transforment votre voiture en hotspot mobile Proximus et Audi ont conclu un partenariat afin de pourvoir toutes les nouvelles Audi en Belgique d'une connexion internet via le réseau Proximus. Grâce aux services de connectivité intelligents d'Audi connect et au réseau mobile performant de Proximus, le conducteur aura accès à une offre étendue de services personnalisés en ligne. Audi regroupe sous Audi connect toutes les applications et innovations interconnectant les voitures, les passagers et le reste du monde. Audi connect amène du divertissement et de l’infodivertissement dans la voiture et contribue ainsi au confort et au plaisir des voyageurs : infos trafic en ligne, online media streaming, fonction « station-service », horaires des bus, trains et avions, services météo et « points d'intérêt », wi-fi hotspot… Les propriétaires d'une nouvelle Audi équipée d'Audi connect commandée avant le 30 juin 2016 peuvent utiliser gratuitement les services de connectivité intelligents via le réseau Proximus pendant trois mois à raison de 3 Go par mois valables en Belgique. Ensuite, s’ils souhaitent continuer à bénéficier du service, ils paient 20 euros par mois pour 3 Go en Belgique. S'ils veulent également utiliser internet en voiture à l'étranger, ils peuvent demander l'activation d'un forfait de roaming de données. Info : www.proximus.com Le marché des voitures connectées connaîtra une croissance exponentielle dans les années à venir. Afin de répondre à cette demande croissante, les nouvelles voitures équipées d'Audi connect seront dotées d'une carte SIM data spécifique pour une utilisation en voiture. Proximus fournira les connexions internet mobiles haut débit via son réseau 3G et 4G/4G+. Congrès Women Leader et Rencontres Économiques Internationales au Mexique L’association Women Leader International (WLI) se réunira au Mexique, du 11 au 14 octobre prochain. Le congrès, dont le thème majeur sera « Les femmes d’aujourd’hui et leur rôle dans la paix du monde », mettra BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 47 Beelingwa.com est une plateforme web qui permet à ses clients d’entrer en contact avec des traducteurs professionnels triés sur le volet. Le principe est simple : il suffit de vous inscrire, de soumettre votre projet de traduction, et de sélectionner un traducteur. Beelingwa.com assure un service permanent (24 h/24, 7 j/7) et propose des tarifs avantageux. La plateforme, grâce à son réseau mondial de traducteurs professionnels, offre un vaste choix de combinaisons de langues et de spécialisations. Les délais sont respectés et la qualité est garantie. En d’autres termes, « simplicité », « rapidité » et « qualité » sont les maîtres mots de Beelingwa.com. Beelingwa.com propose également des services de révision, de mise en page, de transcréation, de sous-titrage, de voiceover, de transcription, d’adaptation et de rédaction de résumés. Besoin d’un service linguistique ? N’hésitez plus et faites appel à Beelingwa.com ! www.beelingwa.com info@beelingwa.com Téléphone : +32 (0)494/24.19.04

COMMUNITY NEWS l’accent sur l’influence que les femmes peuvent avoir dans un monde en transformation, sur l’exemple à donner et l’impact qu’elles peuvent exercer autour d’elles. L’événement se déroulera à Mexico City ainsi que dans la ville de Puebla, classée au patrimoine mondial de l'humanité. Le congrès WLI se doublera de la 5e édition des Rencontres Économiques Internationales. Créée à Bruxelles en 2006, cette manifestation réunit des femmes et des hommes d’affaires, intéressés par les échanges commerciaux avec le Mexique, deuxième puissance économique d'Amérique latine. Info : Mme Renée Richard kokouda@hotmail.com, kevinkomlan@hotmail.com, 0473 501 542, 0496 926 966. Regus ouvre un centre d'affaires à Grand-Bigard Regus a récemment ouvert son premier centre d'affaires à Grand-Bigard. Cet emplacement de travail flexible est situé à proximité du Ring est et de la sortie vers l'E40 (en direction d'Ostende). Il bénéficie en outre de la proximité de la gare : on peut s'y rendre à pied. Renée Richard Info : www.regus.be ESP A CE MEMBRE SATOD ou le renfort d’un acheteur industriel à la demande Témoignage d’un client : Thierry Ferracin, Air Exécution Anderlecht « Nous travaillons avec SATOD pour la négociation de nos achats de consommables. SATOD nous a permis de diminuer nos coûts de près de 20 % sur ces produits, de revoir nos conditions d’achat avec nos Arnaud Reymond fournisseurs existants et d’en identifier de nouveaux. Outre les gains ponctuels, c’est un nouvel état d’esprit plus professionnel dans le traitement des achats qui a été insufflé à nos équipes. Cette collaboration nous permet d’optimiser notre processus d’achat et de nous concentrer sur notre métier de base. » Les besoins des PME dans les achats industriels répondent à des problématiques très spécifiques : • Besoins temporaires (quelques heures par semaine ou par mois) qui s’alignent avec la gestion des achats à effectuer • Connaissances techniques dans le domaine où la PME est active • Connaissances spécifiques « achats » non disponible en interne Entièrement équipé, le centre Regus Grand-Bigard offre 142 espaces de travail et dispose de 50 places de parking. Il comprend 32 bureaux, 2 salles de réunion, un espace de 'co-working' et un business lounge avec table de lecture et fauteuils. Le centre offre en outre tous les services naturellement associés aux besoins Lozenberg 9c, 1932 Zaventem Arnaud Reymond, +32(0) 476 900 234, areymond@satod.be http://www.satod.be/ spécifiques des entreprises et de leurs collaborateurs, comme un support administratif multilingue et le WiFi. À la différence de ses autres emplacements, Regus Grand-Bigard offre également un espace de stockage. « Nous recevons de plus en plus de demandes de clients quant à la possibilité de louer un lieu de travail avec un espace de stockage », explique William Willems, directeur général de Regus Belgique. « Dans le bâtiment qui abrite ce nouveau centre, nous avons dès lors prévu 9 emplacements - qui représentent au total environ 850 m2 est aussi possible de louer uniquement de l'espace de stockage. » – qui peuvent être loués de façon flexible. Il 48 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016

COMMUNITY BECI-Chambre de Commerce de Bruxelles PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 1ER OCTOBRE 2015 Constitution du bureau de l’Assemblée La séance est ouverte à 16h00 par M. Thierry Willemarck, Président, qui préside l’Assemblée. Les membres qui n’auraient pas encore signé la liste de présences sont invités à s’acquitter de cette formalité statutaire. Quelques membres se sont excusés. Leurs lettres ont été classées au dossier de la séance. Siègent au côté du Président : MM. Alexandre Cleven, Michel de Bièvre, Christian Sanders, Vice-Présidents, M. Roland Cracco, Trésorier, M. Olivier Willocx, Administrateur-Délégué et Mme Joëlle Evenepoel, Administrateur-Secrétaire Général. Mme Joëlle Evenepoel est désignée comme secrétaire de séance. Prescriptions statutaires La date et l'ordre du jour de l’Assemblée Générale ont été fixés conformément aux statuts. La convocation contenant l'ordre du jour a été publiée dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool des mois de juin et de septembre 2015. Ces revues ont été adressées individuellement à tous les membres par courrier. 1. Approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 1er octobre 2014 Le procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 1er octobre 2014 a été publié dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool d’avril 2015. Ce procès-verbal est approuvé à l’unanimité. 2. Rapport du Conseil d’Administration Le rapport annuel a été reproduit intégralement dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de septembre 2015. L’Assemblée marque son accord complet sur le rapport d’activité. 3. Approbation des comptes pour l’exercice 2014-2015 A. Présentation des comptes Les comptes de l’exercice écoulé et le projet de budget de BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles ont été distribués à l’entrée de la salle de réunion. Par ailleurs, conformément à l’article 48 al. 2 des statuts, le détail des comptes et du budget a été mis à la disposition des membres au siège de BECI-CCIB, huit jours avant la date de l’assemblée générale. Le Trésorier, M. R. Cracco, présente et commente les résultats pour l’exercice écoulé. B. Rapport du Commissaire Réviseur Le rapport rendu par E&Y Réviseurs d’entreprise conclut sans réserve que le bilan clôturé au 30 juin 2015 donne une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de BECI-CCIB. L’Assemblée Générale approuve les comptes pour l’exercice 2014-2015 à l’unanimité. 4. Projet de budget pour l’exercice 2015-2016 et fixation du montant de la cotisation pour l’exercice 2015-2016. Se basant sur les prévisions les plus objectives quant aux recettes et dépenses pour l’exercice 2015-2016, le Conseil d’Administration a établi un projet de budget, dont M. Willocx donne lecture à l’Assemblée. Ce budget est adopté à l’unanimité. Le Conseil propose d’indexer les montants des cotisations de 1,8 % (voir encadré). Quant aux associations professionnelles, leur cotisation HTVA est, CATÉGORIE ENTREPRISE OCCUPANT A C D E Personne physique Entreprise de moins de 20 personnes Entreprise de 20 à 49 personnes Entreprise de 50 à 99 personnes comme les années précédentes, calculée en fonction du nombre de membres affiliés. L’Assemblée Générale approuve à l’unanimité le projet de budget et l’indexation des montants des cotisations. 5. Décharge des Administrateurs et des Commissaires À la demande du Président, l’Assemblée Générale vote à l’unanimité la décharge des membres du Conseil d’Administration ainsi que du Commissaire Réviseur. Le Président remercie l’Assemblée de sa confiance. 6. Election du Conseil d’Administration La rigueur des statuts fait que quatre membres du Conseil d’Administration partent en année sabbatique. Il s’agit de Rachid Azaoum, Laurence Battaille, Jean-Jacques Delens et Vincent Querton. Quatre membres du Conseil d’Administration nous quittent. Il s’agit de Luc Deflem, Johan De Swaef, Olivier Nifle et Barbara Stadsbader. Le Président tient à dire à ces collègues combien nous avons apprécié leur collaboration et à les remercier pour le concours actif qu’ils ont apporté à nos travaux dans un esprit particulièrement constructif. Il lui est agréable de pouvoir leur rendre publiquement hommage et il propose de les applaudir pour le dévouement dont ils ont fait preuve. Enfin, le Président donne lecture des candidatures valablement présentées pour la formation du nouveau Conseil d’administration : PROPOSITION 2015-2016 HTVA 209 € 588 € 952 € 2.651 € BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 49

COMMUNITY Retour d’année sabbatique : Denis Delforge, Michel Govaerts, JeanPierre Jaucot, Pierre Konings, Pierre Marcolini, Ine Mariën, Frédéric Rouvez et Sam Van de Kerckhof. Nouvelles candidatures : Julien Ciarniello (avocat associé, Uyttendaele, Gerard & associés) et Marie Martens (Twist consulting). Leur nombre n’étant pas supérieur à celui des mandats à conférer, il n’y a pas lieu à scrutin. Le Conseil d’administration serait ainsi composé comme suit pour l’exercice 2015-2016: 1. Agie, Sandrine 2. Ataya, Georges 3. Bissen, Jean-Paul 4. Bontinck, Patrick 5. Borremans, Brigitte 6. Ciarniello, Julien 7. Cleven, Alexandre 8. Cracco, Roland 9. De Beir, Theo 10. De Bièvre, Michel 11. Delescaille, Hugues 12. Delforge, Denis 13. Evenepoel, Joëlle 14. Govaerts, Michel 15. Henry, Catherine 16. Jaucot, Jean-Pierre 17. Jespers, Francis 18. Konings, Pierre 19. Leclercq, Sophie 20. Lhomme, Philippe 21. Loncour, Frédéric 22. Loyens, Peter 23. Maelschalck, Martine 24. Maes, Ann 25. Marcolini, Pierre 26. Martens, Marie 27. Mariën, Ine 28. Mechbal, Mohamed 29. Ouriaghli, Sadik 30. Ozcan, Yilmaz 31. Rouvez, Frédéric 32. Sanders, Christian 33. Tilleux, Anne 34. Turkoz, Mehmet 35. Van de Brande, Philippe 36. Van de Kerckhof, Sam 37. Van Perlstein, Philippe 38. Van Thournout, Marc 39. Van Weyenbergh, Rodolphe 40. Vandenbosch, Jean-Claude 41. Wachtelaer, Philemon 42. Wibo, Jean-Charles 43. Willemarck, Thierry 44. Willocx, Olivier 45. Zurstrassen, José L’Assemblée approuve à l’unanimité les candidatures et la composition du Conseil d’Administration pour l’exercice 2015-2016. Conformément aux statuts, les mandats que vient d’attribuer l’Assemblée Générale sont valables pour un an. Il appartiendra au Conseil d’Administration ainsi constitué de désigner en son sein un Président, trois Vice-Présidents et un Trésorier et de nommer les membres du Comité Exécutif. 7. Allocution du Président Le Président aborde quelques points marquants de l’année écoulée avec un accent particulier sur le dossier de mobilité à Bruxelles. 8. Attribution de la médaille de BECI-Chambre de Commerce de Bruxelles Le Président remet la médaille de BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles à des entreprises affiliées depuis respectivement 100, 75, 50, 40 et 25 ans. Il tient à leur adresser au nom du Conseil d’Administration de vibrantes félicitations et de chaleureux remerciements. Il invite l'Assemblée Générale à les applaudir. Après avoir remercié l’Assemblée, le Président de séance lève la séance à 16h45. Thierry Willemarck, Président Olivier Willocx, Administrateur délégué BECI-Union des Entreprises de Bruxelles PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 1ER OCTOBRE 2015 Constitution du bureau de l’Assemblée La séance est ouverte à 16h45 par M. Thierry Willemarck, Président, qui préside l’Assemblée. Les membres qui n’auraient pas encore signé la liste de présences sont invités à s’acquitter de cette formalité statutaire. Quelques membres se sont excusés. Leurs lettres ont été classées au dossier de la séance. Siègent au côté du Président : MM. Alexandre Cleven, Michel de Bièvre et Christian Sanders, Vice-Présidents, M. Roland Cracco, Trésorier, M. Olivier Willocx, Administrateur-Délégué et Mme Joëlle Evenepoel, Administrateur-Secrétaire Général. Mme Joëlle Evenepoel est désignée comme secrétaire de séance. 50 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Prescriptions statutaires La date et l'ordre du jour de l’Assemblée Générale ont été fixés conformément aux statuts. La convocation contenant l'ordre du jour a été publiée dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de juin et de septembre 2015. Ces revues ont été adressées individuellement à tous les membres par courrier. 1. Approbation du procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 1er octobre 2014 Le procès-verbal de l’Assemblée générale ordinaire du 1er octobre 2014 a été publié dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool d’avril 2015. Ce procès-verbal est approuvé à l’unanimité. 2. Rapport du Conseil d’Administration Le rapport annuel a été reproduit intégralement dans nos revues Bruxelles Métropole et Brussel Metropool du mois de septembre 2015. L’assemblée marque son accord complet sur le rapport d’activité. 3. Approbation des comptes pour l’exercice 2014-2015 A. Présentation des comptes Le Trésorier, M. Roland Cracco, présente et commente les résultats pour l’exercice écoulé. B. Rapport du Commissaire Réviseur Le rapport rendu par BDO Réviseurs d’Entreprises conclut sans réserve

COMMUNITY que le bilan clôturé au 30 juin 2015 donne une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de BECI-UEB. L’Assemblée Générale approuve les comptes pour l’exercice 2014-2015 à l’unanimité. 4. Projet de budget pour l’exercice 2015-2016 et fixation du montant de la cotisation pour l’exercice 2015-2016 Se basant sur les prévisions les plus objectives quant aux recettes et dépenses pour l’exercice 2015-2016, le Conseil d’Administration a établi un projet de budget, dont M. Willocx donne lecture à l’Assemblée. Le Conseil propose d’indexer les montants des cotisations de 1,8 %. Essencia demande que, dans la fixation de la cotisation, il soit tenu compte du fait que le nombre de membres sur Bruxelles n’est pas en croissance. Le président prend acte de la remarque. Il rappelle toutefois que c’est la prise en charge par BECI des nouvelles responsabilités suite au transfert de compétences dans le cadre de la 6e réforme de l’Etat qui l’ont amené à revoir les cotisations des fédérations sectorielles à la hausse. L’Assemblée Générale approuve à l’unanimité le projet de budget et l’indexation des montants des cotisations. 5. Décharge des Administrateurs et des Commissaires À la demande du Président, l’Assemblée Générale vote à l’unanimité la décharge des membres du Conseil d’Administration ainsi que du Commissaire Réviseur. Le Président remercie l’assemblée de sa confiance. 6. Election du Conseil d’Administration Le Président informe l’assemblée que les personnes suivantes ont démissionné ou n’ont pas introduit leur candidature au terme de 6 ans : Stephan Broeckx, Bernard Cols, Anya De Bie, Luc Deflem, Luc Demez, François Lemonnier, Dominique Michel et Diane Zygas. Il soumet les nouvelles candidatures suivantes : Herman Craeninckx (Stibbe), Amaury de Crombrugghe (AG Real Estate), Hilde Decadt (Carrefour), Stefan Londoz (Securex), Charles Petit (Comeos) et Etienne Rigo (Octaplus). En renouvellement de mandat pour 6 ans : Guy-Marc Beaude, Bart Brusselaers, Bruno Colmant, Antoine De Muylder, Eric Everard, Alain Flausch, Philippe Gillion, Bernard Gustin, Michel Govaerts, Luc Hujoel, Véronique Joseph, Pierre Konings, Philippe Lacroix, Chris Vanderroost, Frank Vancamp, Baudouin Velge et Thierry Willemarck. Le Conseil d’Administration pour l’exercice 2015-2016 sera donc composé comme suit : Beaude, Guy-Marc Borremans, Brigitte Bouffioux, André Broze, Bernard Brusselaers, Bart Cleven, Alexandre Colmant, Bruno Cracco, Roland Craeninckx, Herman Cremer, Andreas Daoust, Jean-Claude De Beir, Theo de Bièvre, Michel Decadt, Hilde de Crombrugghe, Amaury de Halloy de Waulsort, Philippe Delens, Jean-Jacques Delforge, Denis De Meeüs, Brieuc De Muylder, Jean-Antoine Dessart, Paul-Marie De Vrieze, Chantal De Vry, Mario Dewulf, Etienne Eeckhout, Michel Evrard, Eric Fabecq, Pierre Fautré, Serge Feist, Arnaud Flausch, Alain Gaspar, Regis Gillion, Philippe Gorteman, Denis Govaerts, Michel Gustin, Bernard Hajjar, Pierre Hermant, Pierre Hujoel, Luc Janssens, Alain Janssens, Patrick Joseph, Véronique Konings, Pierre Lacroix, Philippe Lambotte, Marc Lambrecht, Philippe Léchaudé, Didier Lefèvre, Jean-Marie Londoz, Stefan Loyens, Peter Malcorps, Christiane Malherbe, Didier Miller, Jean-Pierre Moris, Chris Noppen, Marc Petit, Charles Petit, Christophe Pierlet, Xavier Piret, Gaëtan Platieau, Jacques Potvliege, Claire Rigo, Etienne Rouvez, Frédéric Sanders, Christian Scharff, Pierre-Alain Sonneville, Stéphan Tiebout, Joris Toledo, Marc Vancamp, Franck Vanderroost, Chris van Innis, Emmanuel Van Kan , Thierry Velge, Baudouin Velten-Jameson, Christian Willemarck, Thierry Willocx, Olivier L’Assemblée approuve à l’unanimité les candidatures et la composition du Conseil d’Administration pour l’exercice 2015-2016. 7. Désignation du commissaire-réviseur Les statuts de l’Union des Entreprises de Bruxelles prévoient que l’Assemblée Générale confie la mission de contrôle des comptes à un commissaire réviseur désigné parmi les membres de l’Institut des Réviseurs d’Entreprise. Il est proposé de désigner E&Y Réviseurs d’Entreprise, représenté par Eric Van Hoof, pour assurer cette mission. Cette désignation est valable pour un terme de 3 ans. Le budget est de 3.000 € HTVA par an, indexé. 8. Allocution du Président Le Président passe en revue quelques points marquants de l’année écoulée avec un accent particulier sur le dossier de mobilité à Bruxelles. Après avoir remercié l’Assemblée, le Président de séance lève la séance à 17H15. Thierry Willemarck, Président Olivier Willocx, Administrateur délégué BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 51

LES ADRESSES HENRI & AGNES Rue Véronèse, 48 – 1000 Bruxelles YETI CANTINE MODERNE Rue du Bon Secours, 4-6 – 1000 Bruxelles LE ZOOM BRUSSELSLIFE Où bruncher à Bruxelles ? Le dimanche, jour de repos sacré, est désormais jour de brunch à Bruxelles ! Après une bonne grasse matinée quoi de mieux que de se retrouver en famille ou entre amis pour s’en mettre plein l’estomac. Brusselslife vous offre sa sélection de brunchs bruxellois. Olivia Regout Si vous aussi vous avez succombé à la délicieuse tendance du brunch, nous vous avons concocté un petit répertoire d’adresses qui éclaireront vos sorties dominicales. Sain et de saison Dans le monde du brunch, il est des adresses où l’on peut se rendre les yeux fermés ! Parmi elles, Henri et Agnès. L’établissement vous ouvre sa porte chaque dimanche, de 11h30 à 15h, pour un brunch qui privilégie le local, le bio et les produits de saisons. La formule brunch est à 25 euros par personne. Un minimum de produits (sains!) pour un maximum de goût ! Laissez-vous tenter par le brunch « responsable et fait maison » du Yeti, Cantine Moderne. Florentine, Viking, Ranchero, vous trouverez toujours une assiette à votre goût et, si vous êtes plutôt sucré, vous succomberez à leurs pancakes. La formule brunch est à partir de 25 €. En famille Le dimanche, vous avez envie de profiter de vos enfants sans trop de tracas ? Certains restaurants ont aménagé un espace spécialement dédié à vos petites têtes blondes. Histoire de vivre votre brunch dominical en toute quiétude. La Fabbrica à Tour & Taxis fait partie de ces établissements « enfants bienvenus ». Vos chérubins y seront choyés. Un brunch spécial à 8, 50 € sera concocté pour les petits qui, une fois repus, se jetteront à l’assaut des animations : jonglerie, dessin, maquillage… Et pendant ce temps-là, les parents prennent des forces avec un brunch à partir de 15 €. Le Crystal Lounge, le restaurant de l’hôtel Sofitel du quartier 52 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 LA FABBRICA Avenue du Port, 86 C – 1000 - Bruxelles CRYSTAL LOUNGE Avenue de la Toison d’Or, 40 – 1050 – Ixelles CHEZ FRANZ Avenue du Haut-Pont, 30 – 1050 –Ixelles LES FILS A MAMAN Rue Fourmois, 29 – 1050 Ixelles LE CLAN DES BELGES Rue de la Paix, 20 – 1050 Ixelles ROYAL WINDSOR Rue Duquesnoy, 5 – 1000 Bruxelles Louise, proposera plusieurs ateliers pour occuper vos enfants (bricolage, coloriage…) le temps de vous laisser profiter des mets raffinés concoctés par le chef primé Adwin Fontein. Au menu : des huîtres, des verrines, des crèmes brulées, des macarons… Le brunch est à 49 euros pour les adultes et gratuit pour les enfants de moins de 10 ans. Les meilleurs rapports qualité-prix A l’heure où les prix des brunchs s’envolent, est-il encore possible d’en avoir pour son argent ? Mais oui ! Les samedis, dimanches et jours féries de 10h à 16h, Chez Franz propose une offre étoffée de brunchs : petit à 6€, moyen à 14€, light à 15€ ou le grand à 18€, il y en a pour toutes les bourses et pour tous les appétits ! Les Fils à Maman vous donnent aussi le choix entre plusieurs formules : l’assiette seule à 14€ ou la formule complète à 23€. Le Clan des Belges propose également de composez votre brunch : Bonnie ou Clyde à 15€, Tony, Al, Elliot ou Lucky à 20€. Les luxueux Pour ceux qui ont quelque chose à fêter en amoureux ou en famille, les brunchs des hôtels sont souvent grandioses ! Le Royal Windsor Grand-Place vous accueille dans un cadre confortable et relaxant. Au menu : de la musique live, des bulles de Champagne à volonté et un buffet sucré/salé. Le « Bubble brunch » est à 42€.

BRUSSELSLIFE HORECA La technologie 3.0 au service des restaurants L’horeca souffre fort en ce moment. De nouveaux opérateurs volent à leur secours. Voici nos bons plans pour profiter de notre excellente gastronomie bruxelloise de façon accessible sans être un geek. Pierre Chaudoir de faire une bonne affaire avec des conditions pouvant aller jusqu’à – 30% sur votre addition. De nouveau, l’objectif, c’est de proposer aux restaurateurs de remplir leurs tables dans des moments creux… Le Bruxellois reste friand des bonnes affaires. C’est une forme de coupon bonus électronique. Réserver en ligne Qui n’a pas connu la frustration de ne pas pouvoir réserver faute de réponse au téléphone, d’avoir laissé un message sur un répondeur laissé sans suite, de devoir attendre les heures d’ouverture ou de ne pas avoir eu l’impression d’être compris ? Maintenant, cela se résout avec la réservation en ligne. Le must, c’est de The Fork (anciennement la Fourchette – www.thefork.be). Un guide interactif qui vous offre des restaurants où des tables qui sont réservables directement 24 hrs sur 24 et 7 jours sur 7 comme votre billet d’avion. C’est garanti. Plus de stress. Avec un mail ou un sms de confirmation. Votre dîner avec votre belle-mère sera top et sans surprise. Comme dans l’aérien, le restaurateur peut vous faire profiter de promotions dans les moments les plus creux. The Fork a sorti Resto.be de sa place confortablement léthargique de leader du marché mais la guerre est rude pour convaincre les restaurants. Lunchez malin Il existe une belle initiative bruxelloise qui propose de réserver des restaurants pour un lunch via l’application Happy Lunch, soit par internet, soit via l’application avec géolocalisation pour ne pas se déplacer trop loin ou encore organiser votre lunch avec votre prospect proche de son bureau. Happy Lunch est très dynamique avec la possibilité de gagner des lunchs via des push que vous recevez sur votre smartphone. Devenez un chasseur de gastronomie accessible C’est le crédo de l’application Restolastminut. Tout est basé sur la promotion. Vous aurez à chaque fois l’occasion Faites venir le restaurant chez vous Depuis la nuit des temps, les restaurants faisaient de l’emporté. Certains se sont mis à livrer comme Sushi Shop. Un gros et puissant acteur anglais est arrivé sur le marché bruxellois fort de son expérience à Londres, qui est Deliveroo. Ils livrent tout, émanant des restaurants, dans un délai garanti de 30 minutes et de bonnes conditions. Ceci avec une armée de cyclistes, ce qui permet de ne pas être prisonnier de la circulation. Ils permettent aux restaurateurs de livrer à domicile ou dans les bureaux les amoureux de la gastronomie à un budget raisonnable. La start up belge Take eat easy vient les affronter sur le terrain. Vous avez même le choix. La force de Deliveroo reste son organisation et les délais garantis dans la livraison. Chef chez soi Trois jeunes ont lancé le concept de chef à domicile pour votre dîner, via le site www.oh-chef.be. Ce sont donc nos talents belges qui quittent provisoirement leurs fourneaux pour utiliser les vôtres. Eric Martin et son 17/20 chez Gault & Millau fait partie de l’offre. Ceci vous permet d’avoir des cours de cuisine et de pouvoir apprendre la science des sushis. Idéal pour un anniversaire familial ou un team-building en entreprise. Conclusion Outre ces cinq bons plans, une forme d’ubérisation gravite autour des restaurants, comme l’initiative Menu Next Door, essentiellement accessible via les réseaux sociaux, où vous allez chercher un plat chez un de vos voisins, ainsi que le site www.vizeat.com qui permet au commun des mortels de s’improviser restaurant occasionnel chez lui de façon éphémère. Ces démarches proposent une concurrence déloyale aux restaurateurs mais leur démarche citoyenne va bousculer l’establishment et obliger le législateur à se positionner clairement. Ce qui est certain. C’est que de réserver, de se faire livrer, de manger à un budget correct ou d’apprendre à cuisiner n’a jamais été rendu aussi facile. Plus d’excuse. On vous encourage à essayer. BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 53

BRUSSELSLIFE PHARES À FAIRE EN FAMILLE 15.04 | 06.05 VISITE DES SERRES DE LAEKEN Chaque année, au printemps, les Serres de Laeken sont accessibles au public. L’occasion de découvrir ce joyau du patrimoine architectural et botanique belge. Château de Laeken | 2€50 | www.monarchie.be 24.04 10 KM DE BRUXELLES Venez prendre le départ sur le tartan de la piste du Stade Roi Baudouin et courir dans les espaces verts du plateau du Heysel. Une belle course de préparation à un mois des 20 kilomètres de Bruxelles ! Stade Roi Baudouin| 20€ |www.sport.be EN SOIRÉE 25.02 | 29.05 AGNES VARDA EXPO La photographe, cinéaste et plasticienne Agnès Varda propose de découvrir son univers, son imaginaire, son enfance à Bruxelles et son amour pour les pommes de terre. Musée d’Ixelles | 8€ | www.museedixelles.irisnet.be 20.04 | 13.11 ID#2016 SON & LUMIÈRE Une partie de la structure intérieure de l’Atomium accueille une installation numérique. ID (pour Innovate Display) plongera les visiteurs dans un univers onirique, mettant à contribution tous leurs sens. Atomium | 11€ | www.atomium.be 07.05 | 08.05 FETE DEE L’IRIS Venez fêter la Région bruxelloise. Au programme de ce week-end : des concerts gratuits sur la Place des Palais et de nombreuses animations pour petits et grands un peu partout dans la ville. Centre-ville | Gratuit | www.fetedeliris.be 06.05 | 08.05 BRUSSELS FOOD TRUCK FESTIVAL Le plus grand rassemblement européen de food trucks a lieu à Bruxelles. Ce parcours gustatif de près d’1 kilomètre vous emmènera du Boulevard de l’Impératrice au Mont des Arts. Centre-ville | www.belgianfoodtruckfestival.be SOUS LA LOUPE — CULTURE La Madeleine : nouvelle salle de concerts à Bruxelles Rue Duquesnoy, 14 1000 Bruxelles www.la-madeleine.be Après les tables de jeux et autres machines à sous, la salle de la Madeleine retourne à ses premières amours : le spectacle ! Depuis la mi-février, les artistes peuvent à nouveau monter sur scène. Il est bien loin le temps où les lieux abritaient le premier marché couvert de Bruxelles. Seule la façade de la Madeleine rappelle la construction de l’édifice en 1847. De marché, l’établissement se transformera en salle des fêtes au milieu des années 50 avant de devenir un casino au début des années 2000. Une salle intermédiaire Aujourd’hui, la salle est exploitée par Brussels Expo (Palais 12) et propose tous types 54 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 d’événements : du concert intimiste au show plus spectaculaire en passant par le stand-up. Pour les exploitants, Bruxelles manquait d’une salle intermédiaire entre l’AB (2000 places) et l’Orangerie du Botanique (700 places). A terme (sans doute pas avant 2017), la Madeleine pourra accueillir 1300 spectateurs debout, si on tient compte des places aux balcons. Idéalement située La Madeleine se trouve en plein cœur de Bruxelles, entre le Mont des Arts et la GrandPlace. L’endroit est accessible très facilement en transports en commun (la gare centrale est à moins de 300 mètres). 13.04 | 17.04 FESTIVAL COURANT D’AIRS ARTS DE LA SCÈNE Théâtre, danse, cinéma d’animation, cirque… Durant cinq jours, étudiants et jeunes diplômés d’écoles artistiques font connaître leurs travaux. Les spectacles ont lieu au Conservatoire royal, à l’Hôtel de ville de Bruxelles, sur la Grand-Place et au Parlement Bruxellois. Région bruxelloise | Gratuit | www.conservatoire.be 28.04 | 08.05 BRUSSELS SHORT FILM FESTIVAL CINÉMA Le court-métrage sera à l’honneur ! Plus de 300 films issus de 40 pays seront projetés durant 10 jours dans différents lieux de Bruxelles. Région Bruxelloise | 6€ la séance | www.bsff.be 28.04 | 02.05 BRUSSELS TANGO FESTIVAL TANGO Durant cinq jours, le tango argentin sera à l’honneur un peu partout dans Bruxelles. Au programme : des concerts, des bals mais aussi des initiations gratuites. Région Bruxelloise | www.brusselstangofestival.com

Initiation ? Compétition ? Inscription sur www.beci.be Organisé par Avec le soutien de BECI Golf Trophy Networking on the green! 26 05 2016

BRUSSELSLIFE Charles Kaisin, le roi bruxellois de la récup’ LE BRUXELLOIS DU MOIS Le designer bruxellois a un créneau : ne rien jeter ! Il réalise ses œuvres à partir de matériaux recyclés. Charles Kaisin a notamment présenté un origami géant, à Hong Kong. A 43 ans, Charles Kaisin est sollicité par les marques du monde entier. Il faut dire que son parcours est plutôt impressionnant : le Bruxellois est diplômé du Royal College of Art de Londres avant de réaliser ses stages dans les ateliers de Jean Nouvel et de Tony Cragg. Ses œuvres ont déjà été exposées à Paris, Berlin ou encore Hong Kong (ci-contre). Seconde vie Bricoleur depuis son plus jeune âge, il recycle, transforme et détourne des objets pour en faire des créations au design contemporain. Dans son imagination, un hublot de machine à laver peut se muer en saladier, de vieux journaux devenir du mobilier, du plastique se transformer en sac à main ! De Royal Boch à Ikea en passant par Leffe La créativité de Charles Kaisin a poussé de nombreuses marques à faire appel à lui. Le designer bruxellois a imaginé des sacs en cuir pour Delvaux, des assiettes réversibles pour Royal Boch, des verres pour Leffe ou encore des traversins pour Ikea : il a notamment recyclé les anciens catalogues du géant suédois pour les transformer en rembourrage pour coussins. Les origamis Ses nombreux voyages en Asie ont inspiré Charles Kaisin : ses œuvres éphémères en origamis ont déjà sublimé de nombreux endroits. En 2013, il s’est inspiré de l’ancien lustre du Théâtre Royal de la Monnaie pour faire briller deux milles colombes en papier doré au dessus d’un parterre d’invités. Pour célébrer les deux ans du barreau de Bruxelles, un nuage d’origamis - fabriqués à partir de feuilles du code pénal et civil - a été suspendu au dessus de la salle des pas perdus. Professeur le jour à la l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc à Bruxelles, Charles Kaisin enfile parfois un autre costume ! Le soir, il devient organisateur de soirées ! Avec ses dîners de rêve, le Bruxellois a déjà invité ses convives (les plus surréalistes) à s’asseoir autour de sa « table-arbre » et à se laisser bercer par le chant de dizaines d’oiseaux volant de branche en branche. Hélène Remy LE SAVIEZ-VOUS ? Le célèbre «V» de victoire a des accents bruxellois ! Le saviez-vous? La campagne des V » popularisée par Winston Churchill durant la Seconde Guerre mondiale a été lancée par un bruxellois : Victor de Laveleye. Victor de Laveleye est né le 6 novembre 1894 à Bruxelles. Avocat et homme politique, il fut notamment conseiller communal à Saint-Gilles. Ministre au début de la Seconde Guerre mondiale, il rallie Londres et devient une des grandes figures belges de la Résistance. 56 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 En 1941, alors animateur pour Radio Belgique sur la BBC, Victor de Laveleye demande aux auditeurs belges (francophones et néerlandophones) d’utiliser le « V » de victoire et de vrijheid (liberté) comme signe de ralliement. Très vite, la mobilisation grandit et s’étend au-delà des frontières belges. Des « V » apparaissent partout en Europe, sur les murs, sur les voitures allemandes, sur les casques des soldats. Winston Churchill, alors Premier Ministre du Royaume-Uni, en fera également son emblème. A cette époque, il fera ce geste sur pratiquement toutes les photos ! Hélène Remy © photo : Getty Images © photo : Hyphen by Charles Kaisin

COMMUNITY IMPRESSION OF A BRIT George Borrow: an early English interculturalist The observations two centuries ago of George Borrow, a self-appointed English ‘mission ary’, still strike a chord today. Born in the small and remote Norfolk town of East Dereham in 1803, Borrow spent many of his early years in Russia and Spain, also journeying through Morocco, Portugal, France and Germany. Richard Hill I n his book ‘The Bible in Spain’, Borrow’s matches his views of the so-called ‘national culture’ with his insights into the subcultures of Castile, Aragon, Catalonia and Andalusia. He is well aware of the spirit of localism still alive in those countries large enough to escape the full impact of industrialisation and urbanisation, having spent years of his life in both Russia and Spain. Borrow devotes himself essentially to the overriding culture of the Spanish meseta central, but qualifies his remarks by specific reference to the regional cultures of the Aragonese, the Catalans and the Andalusians. He goes to the heart of things when he says: “He who wishes to become acquainted with the genuine Spaniard, must seek him not in seaports or large towns, but in lone and remote villages, like those of the Sagra” [an area between Madrid and Toledo]. Drawing his conclusions, he writes: “I will say for the Spaniards, that in their social intercourse no people in the world exhibit a juster feeling of what is due to the dignity of human nature, or better understand the behaviour which it behoves a man to adopt towards his fellow-beings.” Obstinate Aragonese, vain Andalusians Of the stubborn Aragonese, Borrow says without equivocation: “when one of that nation once gets an idea in his head, it is the most difficult thing in the world to dislodge it” – an assertion that was echoed a century later by another Briton, Gerald Brenan, when he said: “The Aragonese are the toughest Of the Portuguese he has met, Borrow comments that “without one exception, they have been individuals who, having travelled abroad,… have returned with a contempt for their own country.” Most of the Portuguese featured in his book were drunkards… George Borrow, by Henry Wyndham Philips and most obstinate of all the Spanish peoples.” For a man who is remarkably fairminded about the cultures he encounters, Borrow is excessively complimentary of his own mother-country and mother-culture. George Borrow dismisses the Catalans with the words: “some of them appeared to be people of the worst description”. And speaking of the vain Andalusians, he refers to “their tendency to boasting and exaggeration, their curious accent, and the incorrect manner in which they speak and pronounce the Castilian language.” One of the recurrent personages in his account is a Swiss, Benedict Mol, who is on the apparently unending search for a treasure, “a schatz”. As Mol says, “I am a Swiss, and fight neither for nor against anybody unless I am paid.” Borrow also quotes a remark of his Greek servant Antonio Buchini: “I have often heard people speak of the avidity of the Swiss for money, and here is a proof of it.” Buchini knows his worth: “… I am no Spaniard but a Greek and have principles of honour.” (So much for the Spanish…) For a man who is remarkably fairminded about the cultures he encounters, Borrow is excessively complimentary of his own mothercountry and mother-culture, yet speaks of “the character of Welshmen in general, who are proverbially obstinate when opposition is offered to them.” He also extends his praise to the English fourth estate: “What most extraordinary men are these reporters of newspapers in general – I mean English newspapers; surely if there be any class of individuals who are entitled to the appellation of cosmopolites, it is these… The activity, energy, and courage which they occasionally display in the pursuit of information, are truly remarkable.” Borrow would have been more convincing if he hadn’t said “occasionally”. ● BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 57

COMMUNITY Une importante délégation turque a été reçue chez BECI au mois de mars, en présence du Ministre Didier Gosuin. Les entreprises turques présentes étaient principalement actives dans le secteur de la construction, de l’ingénierie, des infrastructures et du droit commercial. Elles ont rencontré des partenaires belges potentiels.(© Isopix) La nouvelle édition du Green Afterwork, au siège de la STIB, a mis à l’honneur des acteurs bruxellois proposant des solutions innovantes pour la mobilité urbaine. Networking de qualité agrémenté par la découverte de nos partenaires tels que Regus, Citydepot, Villo, Zen Car ou encore Bubblepost.(© Isopix) BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles a organisé un séminaire d’information sur les Émirats Arabes Unis, en prélude à une mission européenne au mois de septembre, dans le cadre du projet Eagle. Les intervenants ont partagé leur expérience de ce marché, avec notamment un éclairage sur les relations avec les femmes chefs d’entreprises. 58 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 R.A.

COMMUNITY L’actualité BECI en photos Le 25 février, les candidats au Start’Hub Challenge de BECI sont venus présenter leurs projets devant le panel de leurs pairs. (© Isopix) L’Audi Center Brussels accueillait début mars le Zinner Circle de BECI : une soirée de networking entre entrepreneurs bruxellois néerlandophones, dans un cadre d’exception. (© Reporters) BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 59

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Belvédère Global Group SPRL Avenue De Fré 263 - 1180 Bruxelles Code Nace : 4932002 - La location de voitures particulières avec chauffeur 5229042 - les activités des courtiers de transport 77110 - Location et location-bail d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers (< 3,5 tonnes) del. : Berry Alexander CS Interiors PPE Avenue de Mai 270 - 1200 Bruxelles Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 74104 - Décoration d'intérieur 74105 - Décoration d'étalage del. : Schreuer Charlotte Dano Food SPRL Avenue Louise 65 - 1050 Bruxelles Code Nace : 4617001 spéciaux (p.ex. ambulances), neufs ou usagés 45310 - Intermédiaires du commerce et commerce de gros d'équipements de véhicules automobiles 77110 - Location et location-bail d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers (< 3,5 tonnes) del. : Vermylen Danny Klimis Alexandre PPE Avenue de l'Université 57 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Klimis Alexandre LCM - Legal Consulting & Management SPRL Rue Haute 81 - 4700 Eupen Code Nace : 69109 - Autres activités juridiques del. : Mersch Sabine - Intermédiaires du commerce en denrées alimentaires et en tabac 46331 - Commerce de gros de produits laitiers et d'œufs 4638905 - Le commerce de gros pâtes alimentaires et de riz del. : Najib Keyanoush DRSI Management SPRL Rue aux Champs 7 - 1457 Walhain Code Nace : 1820021 Libert Valérie PPE Rue Vandenbroeck 69 - 1050 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Libert Valerie - Reproduction, à partir d'une matrice, de logiciels et de données informatiques sur disques, disquettes, disques compacts, bandes ou cassettes 4321102 - l'installation de systèmes d'alimentation de secours (groupes électrogènes)62020 - Conseil informatique del. : Letourneur Jean-Pierre E.ON Belgium NV Jan Frans Willemsstraat 200 - 1800 Vilvoorde Code Nace : 35140 - Commerce d'électricité 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques del. : Salladini Raphaël European Merchant Services Apollo Building Herikerbergweg, 25 - 1101 CN Amsterdam-Zuidoost- The Netherlands del. : Janssen Luc Faxions BVBA Esplanade 1 - 1020 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Collaert Karine Ide Julien - Brainbow PPE Chaussée de Saint-Job 741 - 1180 Bruxelles Code Nace : 18130 - Activités de prépresse 59113 - Production de films autres que cinématographiques et pour la télévision 62010 - Programmation informatique del. : Ide Julien Impulse Solutions SPRL Clos Pierre Dupont 6 - 1140 Bruxelles Code Nace : 18200 - Reproduction d'enregistrements 26200 - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 62020 - Conseil informatique del. : Sirtaine Arnaud J&T Autolease NV Noordersingel 19 - 2140 Borgerhout Code Nace : 4511101 - Commerce de gros de véhicules automobiles pour le transport des personnes, y compris les véhicules automobiles 60 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 Meetaxis SPRL Avenue de Martinets 23 - 1160 Bruxelles Code Nace : 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 73110 - Activités des agences de publicité 82300 - Organisation de salons professionnels et de congrès del. : Froment Benoît MIG - Meyvaert International Group BVBA Maurice Maeterlinckstraat 5 - 9000 Gent Code Nace : 6920101 - Etablissement de déclarations fiscales pour les particuliers et les entreprises del. : Meyvaert Frédéric MS Europe - Mobile Systems Europe SPRL Rue des Palais 44 - 1030 Bruxelles Code Nace : 45310 - Intermédiaires du commerce et commerce de gros d'équipements de véhicules automobiles 46696 - Commerce de gros d'instruments de mesure, de contrôle et de navigation 7711001 - La location à court terme de voitures particulières sans chauffeur del. : Mandler Olivier Netmagic II SPRL Avenue de la Couronne 311 - 1050 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 63110 - Traitement de données, hébergement et activités connexes 9511001 - Entretien et réparation d'ordinateurs et de matériel informatique périphérique del. : Gerbehaye Olivier NFConsulting SPRL Avenue Louise 523 - 1050 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. 85599 - Autres formes d'enseignement del. : Franvil Nadine O.Perigourdise SPRL Place de la Vieille Halle aux Blés 46 - 1000 Bruxelles Code Nace : 10890 - Fabrication d'autres produits alimentaires n.c.a. 47112 - Commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire (surface de vente < 100m²) 4729902 - Le commerce de détail de condiments et épices del. : Arwacher Laetitia Oxymmo SPRL Avenue Cardinal Mercier 32 - 5000 Namur Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Vander Donckt Christophe Real Reality SPRL Rue d'Enghien 16 - 1080 Bruxelles Code Nace : 1813001 - Composition, par exemple de textes et d'images, sur film, sur papier photographique ou papier normal 1813002 - Reproduction : production de formes typographiques, reproduction offset et plaques d'impression, reproduction et cylindres d'héliogravure 59111 - Production de films cinématographiques del. : Petitot Luc Rombouts B2B BVBA Haachtsesteenweg 162 - 1820 Melsbroek Code Nace : 46699 - Commerce de gros d'autres machines et équipements n.c.a. 47890 - Autres commerces de détail sur éventaires et marchés 47990 - Autres commerces de détail hors magasin, éventaires ou marchés del. : Boudart François Select Projects BVBA Noorderlaan 147 - 2030 Antwerpen Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de main-d'œuvre 78200 - Activités des agences de travail temporaire del. : van Rossum Michiel Sortlist SPRL Avenue des Volontaires 19 - 1160 Bruxelles Code Nace : 70210 - Adviesbureaus op het gebied van public relations en communicatie - Conseil en relations publiques et en communication del. : Finet Nicolas Startup Factory SPRL Place Sainte-Gudule 5 - 1000 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 82110 - Services administratifs combinés de bureau 85599 - Autres formes d'enseignement del. : de Troostembergh Baudouin Viabuild NV Schalienhoevedreef 20F - 2800 Mechelen Code Nace : 2399002 - Fabrication d'ouvrages en asphalte 41201 - Construction générale de bâtiments résidentiels 42110 - Construction de routes et d'autoroutes del. : Verhaeren Christian Vision Consulting Group SA Chaussée de La Hulpe 120 - 1000 Bruxelles Code Nace : 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques del. : Lipartiti Sandrine Witmeur Anne PPE Avenue de Broqueville 116 - 1200 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Witmeur Anne

COMMUNITY AGENDA Management & RH, Personal improvement Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs 19, 22 et 29 avril 2016 Leader & Manager ? Comment combiner 11, 12 et 26 mai 2016 L’excellence relationnelle : un indispensable atout de réussite ! Process Communication Model® Droit commercial Jusqu’au 06.06.16 Exercices pratiques en médiation (module 7) Jusqu’au 07.06.16 Praktische oefeningen in bemiddeling (module 6)** Stratégie et Gestion Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for the Boss Jusqu’à juin 2016 It’s Co-Solutions Time for Free Entrepreneurs Vente, marketing & Communication Jusqu’à juin 2016 It's Co-Solutions Time! For Sales… ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – bvdm@beci.be **En néerlandais uniquement ARAU Art’emi Audi BAM Banque Centrale Européenne (BCE) Banque Européenne d’Investissement (BEI) Beelingwa BNP Paribas Fortis Boxify Brussels Waste Network Bruxelles Environnement Bruxelles Invest & Export Bubblepost Centre pour Entreprises en difficulté Chambre belgo-luxembourgo-canadienne Chez Franz Citydepot Clan des Belges (Le) Crédal CroFun Crystal Lounge Deliveroo Droit de Rouler et de Parquer Ecolo-Groen Enterprise Europe Network European Organisation for Security (EOS) Euroscanning Fabbrica (La) 28-29 6 26-27 47-48 ; 58-59 13-15 13-15 13-15 ; 26-27 47-48 26-27 26-27 44 38-40 18-19 58-59 32-34 21 52 58-59 52 32-34 28-29 52 53 6 35 16 43 43 52 Fieldfisher FilmAngel Fils à Maman (Les) Grainerie (La) Happy Lunch Henri et Agnès HUman-BUsiness Ikea ING Innoviris Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc IZEO KBC Kickstarter KissKissBankBank Kiva KPMG KU Leuven Leffe Look & Fin Madeleine (La) Menu Next Door Mercer MicroStart MyMicroInvest NNOF Novadip Novoffice Oblique OCDE 36-37 28-29 52 32-34 53 52 44 56 26-27 38-40 56 36-37 ; 42 26-27 28-29 28-29 28-29 28-29 ; 36-37 13-15 56 25 ; 28-29 54 53 18-19 32-34 26-27 ; 28-29 44 43 43 43 13-15 BECI - Bruxelles métropole - avril 2016 61 Législation sociale 11.04.2016 Rédiger un contrat de travail intelligent 14.04.2016 Place du culte en entreprise 29.04.2016 Les vacances annuelles des employés 27.05.2016 Missions et fonctionnement des organes sociaux (Conseil d’entreprise et CPPT) ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 20.04.2016 Real Estate 2.0. : les « smart solutions » pour développer et valoriser un projet immobilier 20.04.2016 Workshop DRH chez Engie autour du Budget Mobilité 22.04.2016 Votre politique en matière d’alimentation saine et responsable 27.05.2016 Vos bureaux du futur sans 1 € de plus ➜ Laura Rebreanu +32 2 643 78 26 – lr@beci.be Diversité 12.04.2016 Allongement du temps de carrière 09.05.2016 Accueil d’une délégation égyptienne 24.05.2016 Seminar USA 31.05.2016 Synergy Day ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be 14.04.2016 Place du Culte en entreprise ➜ Beci’s Diversity Department +32 2 643 78 20 - bem@beci.be Transmission 17.05.2016 Mettre en œuvre un plan de développement du chiffre d’affaires 24.05.2016 Mettre en place une structure de gestion saine et efficace ➜ Erik Thiry +32 2 643 78 36 – eth@beci.be 26.04.2016 Speed Business Lunch 28.04.2016 After Work 26.05.2016 Golf Trophy ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be INDEX DES ENTREPRISES ET ORGANISATIONS CITÉES DANS CE NUMÉRO Angel.me Oh-chef Oka Oxfam Partena Professional Petits Riens (Les) Porzio, Bromberg & Newman Proximus Regus Restolastminute RocketHub Royal Boch Royal Windsor Grand-Place Satod SoCrowd Spadel SRIB STIB Subsi-conseils Sushi Shop Take eat easy Tale Me The Fork Vandergoten Villo Vizeat Women Leader International Yeti Cantine Moderne Zen Car 53 44 44 36-37 44 20 47-48 47-48 ; 58-59 53 28-29 56 52 47-48 28-29 44 35 58-59 38-40 53 53 32-34 53 44 58-59 53 47-48 52 58-59

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