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FOCUS Babson et le MIT (ces deux derniers aux États-Unis) et Copenhague. La formation de l’UCL se situe quant à elle juste devant Cambridge, Grenoble, Manchester… Loin devant Anvers (40e autant de ressources que vous le souhaitez. Nous sommes là pour fédérer, rassembler et connecter ! » ), deuxième faculté belge au ranking mondial orchestré par le Best Masters Ranking 2014/15 sur… 4000 écoles! Autrement dit, comme l’indique d’ailleurs fièrement la faculté elle-même: « Plus besoin, en 2015, de sortir du royaume pour fréquenter les plus hautes écoles ! » À juste titre. Les nombreux témoignages d’anciens fleurissent et abondent dans ce sens. On épinglera, entre autres : « Le programme CPME a été une source et un catalyseur important de notre réussite actuelle. C’est un laboratoire d’idées et une école d’apprentissage de l’excellence » (Matthieu et Cédric Bovy, promo 2006 et entrés à Harvard dans la foulée) ; « La formation est très concrète et la charge de travail est tout à fait gérable. Comme juriste, j’ai déjà pu mettre en pratique le droit, au milieu d’un groupe soudé. Je n’en garde que de bons souvenirs » (Charles van de Bogaert, Promotion 2009) ; « C’est une expérience humaine unique, où j’ai pu compléter ma formation de psychologie. J’y ai appris à connaître la rentabilité, la comptabilité et l’aspect commercial » (Blandine Barthélémy, Promotion 2010). « Pendant la formation, nous ne sommes pas en compétition pour savoir qui est le meilleur, nous sommes d’abord complémentaires et nous le faisons valoir pour améliorer la qualité de nos travaux. C’est une réelle opportunité à saisir » (Anaïse de Cartier d’Yves, Promotion 2011). Bref, un excellent état d’esprit général ! BECI: aider et booster les étudiants Par ailleurs néo-membre de BECI, la faculté en question, la Louvain School Of Management (LSM), qui jouit de près de 120 années d’expérience, bénéficie de l’appui de plusieurs « entrepreneurs-boosters », rassemblés et coordonnés par Frederik Leloup, directeur Business Development chez BECI, CEO de la société Spirit of Change et président de la Fondation Finnovaregio. « J’ai effectivement réuni six à huit entrepreneurs – selon les réunions – issus d’horizons différents et complémentaires : nous avons des personnalités tant locales qu’internationales, des spécialistes du big data, du webmarketing, de la fiscalité (…) et également un avocat. Cette diversité est capitale pour aider ces jeunes à comprendre les enjeux autour de l’innovation, la diffusion et la distribution de celle-ci. Car c’est la rapidité de distribution qui créé la valeur d’un projet. Dans un premier temps, BECI avait été approchée pour évaluer les étudiants, mais notre rôle n’est pas de les juger. Le nôtre, c’est surtout de valoriser l’interdisciplinarité, booster les étudiants et amplifier toutes leurs initiatives. » En somme, servir de tremplin idéal entre les univers scolaire et professionnel ? « Oui. Car, quoi qu’il fasse, le monde académique n’arrivera jamais à établir cet important travail de connexion. Il restera, et c’est naturel, toujours un peu dans sa tour d’ivoire. Je peux d’autant mieux en témoigner que je suis moi-même professeur ! Notre message est donc : servez-vous de BECI pour venir chercher Parmi quelques exemples notoires, citons-en un en 2013, où quatre cerveaux issus de l’UCL – en agronomie, économie, gestion et psycho – ont eu l’idée de développer un projet de culture du quinoa, une plante issue d’Amérique du Sud, de plus en plus utilisée dans le commerce équitable, pour son rôle joué dans la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans le monde. « C’était merveilleusement original, moderne et efficace. Mais voilà, il y avait quelque part un non-sens, puisqu’il leur fallait importer la plante de Bolivie. Nous les avons alors aidés à frapper aux bonnes portes pour repenser un peu les choses, les recadrer. Ils ont alors été accueillis à bras ouverts et ont reçu tous les financements nécessaires pour mieux développer leur projet. » Bruxelles, « un carrefour extraordinaire » Une fois encore, on doit souligner la position géostratégique intéressante de la Belgique, et de Bruxelles en particulier. « On a encore un peu de mal à s’en rendre compte ici, mais on jouit via notre capitale d’un carrefour extraordinaire pour favoriser l’innovation. Les nombreux Qataris, Saoudiens et autres collaborateurs étrangers que nous recevons régulièrement nous le disent tous... Et puis, nous nous trouvons dans une position neutre et plutôt sécurisante. Bref, malgré ce que nous représentons, parfois malgré nous – comme notre fameuse humilité –, nous avons une capacité formidable à nous mettre en relation les uns avec les autres. » Des enjeux primordiaux La dernière promotion en date a vu quatre étudiants du CPME récompensés à la London Business School par un prestigieux challenge international – doté de la coquette somme de 20.000 euros –, dans le cadre d’une finale qui réunissait les vainqueurs nationaux de ce prix. Baptisé « Demetex », leur projet consiste à optimiser l’utilisation de l’azote sur les cultures, via le maniement de drones. Le tout, afin de permettre l’amélioration des rendements des agriculteurs tout en réduisant leur impact sur l’environnement. Moderne et novateur ! Une nouvelle preuve, à l’instar du projet précité, que de plus en plus de jeunes talents songent aujourd’hui à coupler leur réussite professionnelle avec des enjeux en adéquation parfaite avec notre temps. Des mises en valeur dont on ne peut forcément que se réjouir pour l’avenir ! ● Frederik Leloup, directeur Business Development BECI et CEO de la société Spirit of Change. BECI - Bruxelles métropole - octobre 2015 45

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