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Thalys, croissance à très grande vitesse MOBILITÉ & LOGISTIQUE En 1996, le premier Thalys lancé à travers les frontières entendait relier Paris et Amsterdam, en passant par Bruxelles ; aujourd'hui, notre ville est devenue le point central d'où rayonnent les rames de ce train qui, après avoir déjà transporté plus de 120 millions de passagers, demeure une référence mondiale. La culture de l'innovation et de l'excellence qui a fait le succès de la marque demeure aujourd'hui encore le moteur de sa croissance. Agnès Ogier, nouvelle CEO du groupe et issue du sérail, n'est pas étrangère aux performances passées de l'entreprise. C'est dans son QG bruxellois que cette dynamique femme d'affaires nous a reçus. Propos recueillis par Didier Dekeyser Bruxelles Métropole : Nous avons plaisir à vous renvoyer le slogan de Thalys, « Bienvenue chez nous », car nous vous rencontrons à Bruxelles qui semble être devenu le siège principal de Thalys, ce qui marque tout de même une évolution depuis le lancement en 1996 d'une ligne dont l'ambition était de relier Paris à Amsterdam. Agnès Ogier : En effet, Bruxelles est devenue le hub d'où s'organise notre déploiement vers trois autres pays. Cela tient bien sûr à la centralité européenne de votre ville et à sa génétique métropolitaine. L'emplacement est un carrefour idéal pour rayonner et pour desservir rapidement des villes extrêmement fréquentées par les milieux d'affaires mais aussi dans un but de loisirs, notamment ceux que peuvent organiser des touristes venus parfois de très loin et souhaitant visiter aisément les principaux lieux d’Europe, ce que permet Thalys. C’est sans doute cette facilité qui fait que 20 % de notre clientèle provient de l'extérieur de l'Europe, touristes et hommes d'affaires confondus. Quel sont vos concurrents dans une Europe où l'offre de transport se diversifie et se multiplie ? AO : Notre rayonnement en distance peut vous faire deviner que notre concurrent premier est la voiture. D'autant plus que nous desservons des pays où la voiture de fonction est très répandue. La voiture semble offrir une alternative 36 BECI - Bruxelles métropole - septembre 2015 Agnès Ogier à coût moindre mais Thalys, avec un prix moyen du billet à 140 €, est en réalité extrêmement compétitif ; lorsque l'on prend en compte ne serait-ce qu'un coût minimal de voiturage au km, par exemple celui qui est remboursé par les employeurs pour un trajet en véhicule propre, soit environ 50 cents du kilomètre, un simple calcul montre un rapport du simple au double sur le trajet Bruxelles-Paris. Le covoiturage avec partage des frais de transport se répand également mais, là aussi, la comparaison des coûts est en notre faveur puisque nous avons une offre calquée sur ce phénomène. Notons au passage que le covoiturage se répand chez des gens qui Bruxelles est un carrefour idéal pour rayonner et pour desservir rapidement des villes extrêmement fréquentées par les milieux d'affaires, mais aussi dans un but de loisirs. possèdent des voitures de fonction, ce qui, légalement parlant, est assez limite... Mais il faut de plus considérer le facteur temps sous son angle « utile », dès lors que l'on évoque le cas de nos clients R.A.

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