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N°6 - juin 2015 le magazine des entreprises bruxelloises Vincent Callebaut, l'architecte qui veut sauver la ville Quel rôle pour le Port à Bruxelles ? Topic Green Et le développement durable, alors ? ISSN 2406-3738 © Vincent Callebaut Architectures Supplément ResilieNtWEB

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EDITO Tax shift ou tax lift ? Du café de la gare aux émissions politiques dominicales, tout le monde en parle. Sur des pages entières de journaux, à travers les médias sociaux et dans les interventions des uns et des autres en toute circonstance : plus un seul endroit où la réforme fiscale tant promise et tant annoncée ne s’étale. Bref, le « tax shift » est le sujet du moment. C’est entendu : la Belgique est le troisième pays de l’OCDE en termes de pression fiscale, avec un score de 44,6 % du PIB au dernier comptage, tandis que, selon les méthodes de calcul, le coût du travail est chez nous jusqu’à 16,5 % plus élevé que chez nos voisins. Et pour quels retours ? Une croissance en berne… Mieux (ou pire) encore : la pression fiscale augmente en Belgique de 2,2 % par an, plus vite que dans la plupart des autres pays, alors qu’elle a baissé dans 17 pays par rapport à 2007 – soit avant la crise. Mais avec une dette publique qui tourne autour des 105 % et un déficit annuel de 3 %, difficile de se mettre à rêver… Thierry Willemarck, Président de BECI En de telles circonstances, l’exercice du tax shift s’assimile à la quadrature du cercle : comment nos décideurs parviendront-ils à en sortir une formule miracle ? Une baisse des charges patronales serait la mieux à même de générer de l’emploi, mais par quoi remplacer les pertes fiscales ? Les possibilités ne sont pas légion… Ce n’est pas tout – car il existe également une autre forme de compétition publique, au sein même de notre petit pays : celle des fiscalités locales et régionales. À ce jeu-là, Bruxelles est championne, particulièrement au niveau local avec un différentiel de 28 à 38 %. Attention, pas avec La Roche-en-Ardenne ou Knokke-le-Zoute, mais bien avec Diegem ou Waterloo. La Région bruxelloise nous a également gratifiés d’une annonce en forme de tax shift. Dans sa déclaration de politique régionale il y a bientôt un an, la majorité en place a décidé le pourcent d’additionnel de l’agglomération qui frappe l’IPP, ainsi que la taxe régionale de 89 euros dont on sait que nombreux l’éludent déjà, en échange d’une révision du précompte immobilier. Grosso modo, l’idée est d’élargir l’assiette fiscale aux propriétaires de biens ne résidant pas à Bruxelles ou simples investisseurs dans la capitale, avec un retour de 63 euros pour un ménage moyen – soit l’équivalent de deux tickets d’entrée dans un parc d’attraction voisin. Tout ça pour ça, dirait Lelouch dans un film éponyme... Pourquoi ne pas poursuivre plus loin l’analyse ? Pourquoi ne pas envisager de mesures plus radicales afin de renforcer l’attractivité de la Région et neutraliser les vaines compétitions entre communes ? Ce serait au profit des habitants, aux demandes de mobilité bien moindres pour une qualité environnementale nettement meilleure – tout en évitant de rendre la ville inabordable pour les travailleurs. Un vœu pieux ? BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 1

SOMMAIRE Think Tank 4 CHAMBRE DE COMMERCE & Speaker’s Corner : l'actualité économique et politique d’un autre œil 6 Pour ou contre les mystery callers ? 8 Quel rôle pour le port à Bruxelles ? 10 Fiche réforme de l’Etat : le congé-éducation payé International 13 Faire du business au Japon : suivez le guide 14 Dix conseils pour booster votre site web à l'exportation Topic Green 17 Et le développement durable, on s’en fiche ? 18 Vincent Callebaut, l’architecte belge qui veut sauver la ville 20 Des business models durables – et qui marchent ! 25 Entreprises écodynamiques : les champions verts 28 Céline Fremault : « Une production alimentaire durable à Bruxelles, c’est possible ! » 32 Brussels Waste Network : des idées à ne pas jeter 34 Greenbizz : un incubateur vert à Bruxelles 35 Bâtiment exemplaire, un label de qualité 36 Dans la peau d’un Sustainable Development Manager 38 Pourquoi l’énergie va rester chère Entreprendre 40 Élections sociales, union contre nature ? 42 Starter : MyBricoDesk 43 Exaris : du travail pour les jeunes infra-qualifiés 44 Diversicom, la compétence au-delà du handicap 46 Cession d’entreprise : aligner les intérêts du vendeur et de l’acheteur 47 E-Day Brussels : table ronde sur l’e-commerce Community 51 News 54 L’actualité BECI en photos 57 Impression of a Brit 58 Demandes d'admission 59 Agenda 60 Conseil resto de septembre Mobilité & Logistique Le mois prochain Mai Au mois dossier PME Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 - 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 - F +32 2 640 93 28 www.beci.be Editeur responsable Olivier Willocx - ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert - er@beci.be Production Rédaction Media Coordinator Mise en page & impression db Group.be Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Emmanuel Robert - er@beci.be Production Maquette Isabelle André Impression DB Print Traduction Litteris Photos Reporters, sauf indication contraire Abonnements Prix : 80 € pour 10 numéros Infos : er@beci.be - T +32 2 643 78 44 Publicité Bruxelles métropole/Brussel metropool est lu chaque mois par plus de 23.000 décideurs. Tirage moyen par numéro : 15.000 ex. Publicité Max Saey - msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Membership Catherine Mertens - cm@beci.be T +32 2 643 78 16 Infos et réservations Max Saey - T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 - msa@beci.be Membership Catherine Mertens - T +32 2 643 78 16 cm@beci.be Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMIQUE ECO DYNAMISCHE ONDERNEMING LEEFMILIEU BRUXELLES BRUSSEL ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 label n. 2014/351/2 UNION DES ENTREPRISES DE BRUXELLES Bruxelles métropole N° 6 Juin 2015 N° 00 Janvier 2015 2 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

RESSOURCES HUMAINES

SPEAKER’S LE MOIS ÉCONOMIQUE LE MONSTRE DU LOCH NESS EXISTE Nous l’avons rencontré pour vous au SPF Finances, dans les administrations régionales, provinciales et communales. | Jean Blavier Vrai ? Vrai de vrai ? Oui. Le monstre du Loch Ness existe bel et bien, sauf que ce n’est pas dans les eaux noires du célèbre lac d’Ecosse que son ombre apparaît aux amateurs de whisky, mais chez nous, dans les tréfonds tout aussi sombres de notre fiscalité. Je veux parler du revenu cadastral. Il y a combien de temps qu’on en parle ? Nicolas Sarkozy répondrait : « Eh bien, je vais vous le dire : 1975 ». Quarante ans. Avant, ce revenu en était un comme tant d’autres et il était péréquaté tous les cinq ans. Un beau jour, le ministre des Finances de l’époque – ce devait être feu Willy De Clercq – a raté la marche et aucun de ses successeurs n’a plus osé emprunter cet escalier-là, dangereux sur le plan électoral, tandis que l’administration faisait savoir avec une insistance croissante qu’elle n’était plus en mesure de procéder à ladite péréquation. Pince-moi, je rêve. Un ministre, pardon, une succession de ministres des Finances qui refusent d’augmenter un impôt sur un revenu impossible à délocaliser et une administration qui abonde dans leur sens, is it in Belgium ? Difficile à croire. Encore plus difficile à croire : quarante ans après, comme si on avait farfouillé dans le grenier, on va péréquater les revenus cadastraux. Ou trouver quelque chose d’équivalent dans le cadre du fameux tax shift dont tout le monde sait qu’il ressemblera étrangement à un tax lift. Mais ce ne sera sans doute pas le plus étonnant. Notamment en Wallonie. 4 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Ô Lasne ! L’année à peine a fini sa carrière Et près des flots chéris qu’elle devait revoir Regarde ! Je viens seul m’asseoir... (Lamartine) Cette paisible Wallonie où, se vantait il y a peu de temps encore André Antoine, à l’époque ministre des Finances et du Budget, il n’est pas nécessaire d’abaisser les droits d’enregistrement sur les biens immobiliers puisque le taux appliqué sur la moitié des transactions est de 6 %. Pourquoi ramener ce taux de 12,5 à 10 % comme en Flandre, alors qu’il est déjà à 6 % dans un cas sur deux ? C’est arithmétiquement imparable. Mais, si un Wallon sur deux ne paie que 6 % de droits d’enregistrement, c’est parce qu’en Wallonie, un revenu cadastral sur deux est inférieur à 745 euros. Si le gouvernement fédéral décide de péréquater, crac boum hue, les droits d’enregistrement vont chauffer. Et si dans la foulée le gouvernement régional, les provinces et les communes décident de profiter de l’aubaine pour péréquater elles aussi leurs additionnels, ça va devenir bouillant. Pas étonnant que votre serviteur ait recueilli les confessions de quelques citoyens de Lasne : il est peut-être temps d’émigrer... en Flandre. Puisqu’on parle d’immigration – c’est la même chose dans l’autre sens –, le citoyen responsable et bien informé n’aura pas manqué de lire attentivement les études européennes sur les aspects positifs de cette variante méditerranéenne de la transhumance. Alors qu’il ne se passe pas de semaine sans qu’un rafiot bondé comme un tonneau de harengs ne chavire au large de Lampedusa, on entend trop souvent au Café du commerce « On ne peut pas accepter toute la misère du monde », « Qu’ils rentrent chez eux », « Il faut les empêcher de partir. Et s’ils sont partis, qu’on les ramène... » Stop ! Et si on réfléchissait un peu ? Ce n’est pas, hélas, au niveau belge que l’on réfléchit à ce genre de chose, mais au niveau européen. Votre serviteur n’a pas l’intention de convaincre qui que ce soit, il est bien trop hésitant lui aussi. Mais ces familles qui dérivent, ces enfants noyés, outre que leurs cupides passeurs méritent une raclée impitoyable, ne doivent-ils pas nous inciter à penser : et si ces immigrés, qui sont prêts à prendre les jobs que les Européens ne veulent plus, étaient une aubaine pour relever notre démographie déficiente et payer nos pensions ? Cela s’appelle de la contrition imparfaite. ● CORNER

SPEAKER’S LE MOIS POLITIQUE DICTIONNAIRE DES NOUVEAUTÉS Le saviez-vous ? Les mots « anthropocène » et « écopastoralisme » viennent de faire leur entrée au dictionnaire. On se gausse annuellement de ces petites nouveautés qui résonnent comme une colère du capitaine Haddock. | Michel Geyer D’autres mots plus connus se sont simplement vu ajouter un bout de définition. C’est par exemple le cas de « responsable », qui n’est plus seulement lié à celui qui « pèse les conséquences de ses actes ». À présent, il définit aussi celui qui « respecte les valeurs de développement durable ». Du pur politique donc. Voilà qui nous a donné l’envie de rédiger notre propre contribution. Au cas où les héritiers de ces Messieurs Larousse et Robert nous liraient… A comme « ambition » : Ce à quoi carburent tous les politiques. Et c’est très sain. Ambition pour leur parti, pour leur région et leur commune (ne jamais oublier sa première assise électorale). Et pour euxmêmes ? Surtout pas. Ils sont « à la disposition de leur parti et de son président ». NB : cette dernière phrase sonne plus juste quand elle est prononcée avec un léger sourire carnassier (avec un c, comme dans « crédible »). A – encore – comme « argent ». La pire des choses. Car avant d’être le nerf de la guerre, l’argent est le métal du deuxième. C’est à dire de celui qui est poliment prié de voir passer le premier sous son nez. Qu’il s’agisse d’une élection, d’une nomination ou d’une sortie médiatique, en politique cela rime surtout avec déception, voire humiliation. Abnégation ? Aussi, mais quand celle-ci ne débouche sur rien (et deuxième, c’est rien), cela rime surtout avec frustration. B comme « budget » : Il paraît que celui de la Région bruxelloise est impossible à boucler. Parce que le fédéral conteste les montants qui lui sont dus, dans le cadre de la loi spéciale de financement. On en parlait déjà il y a un mois. Eh bien figurez-vous que ça n’est toujours pas réglé. Et le mois prochain ? Affaire à suivre ! E comme « échec » : Un peu comme ambition. Tout le monde y a droit mais personne ne peut le reconnaître. Ça fait mauvais genre. Formulation suggérée : « avoir voulu lancer le débat », ou « avoir été mal compris mais ne pas vouloir insister ». G comme « gueulante » : Mot vulgaire et inapproprié, utilisé par les observateurs pour décrire une réunion qui tourne mal. À la sortie de celle-ci, il est plutôt recommandé aux intéressés d’évoquer une « franche discussion ». Il y en a dans tous les partis, tous les gouvernements. Mais jamais face aux caméras. I comme « information » : Ensemble des éléments donnés pour noyer un élément g ênant (si pas clair, voir par ailleurs « désinformation »). R comme « retraite » : Pour le coup, ne reprochons rien à nos dirigeants. Souvent peu pressés de laisser la place aux jeunes, ils n’hésitent pas à imposer la même règle à l’ensemble des travailleurs : travailler plus pour éviter de perdre gros. Attaque facile à propos de la nécessaire réforme des pensions ? Sans doute, mais la beauté n’est pas toujours dans l’effort. S comme « sondages » : Toujours à prendre avec des pincettes. Surtout les derniers. En gros : s’ils sont bons, on y croit et on remercie l’électeur de sa confiance, les ministres de leur travail, la standardiste et même son chien. Si on n’a pas de ministre, le président fera l’affaire. Et si les prévisions sont mauvaises ? On dit qu’on n’y croit pas, que le seul sondage qui compte c’est l’élection. V comme… « visite » : Face émergée du lobbying favorable à nos entreprises. Il paraît que la visite de Charles Michel au Japon servira à rééquilibrer nos relations avec ce pays. Tant mieux. Mais sincèrement, voir le premier ministre serrer la main d’un robot et vendre des frites suffisait à notre bonheur. ● Créez votre entreprise en 45 min. chrono ! Rendez-vous personnalisé et gratuit à notre guichet d’entreprise au J Numéro d’entreprise J TVA J Caisse d’assurances sociale CORNER 02 643 78 09 J Mutuelle J Assurances www.beci.be/guichet BECI - Brussels Business - janvier 2015 5

THINK TANK POUR OU CONTRE Les mystery calls ? Des appels mystère aux entreprises pour dépister la discrimination : une fausse bonne idée ? L’initiative de Kris Peeters fait débat. Deux rencontres, deux points de vue. Gaëlle Hoogsteyn Patrick Charlier, Directeur Adjoint du Centre pour l’égalité des chances Nous sommes convaincus que les mystery calls sont un outil nécessaire. Leur but est d’apporter la démonstration qu’il y a discrimination – ou pas. Actuellement, cela concerne principalement l’emploi, mais cela pourrait par exemple être étendu au domaine du logement. Naturellement, ces appels mystères doivent être juridiquement encadrés. Le reproche qu’on leur fait, c’est qu’ils sont comme une forme de provocation à commettre un délit. Dans certaines situations controversées, il est arrivé que le mystery caller pousse lui-même à la discrimination, par exemple en se présentant comme un candidat musulman et en demandant d’emblée un horaire adapté pendant le ramadan. L’entreprise testée ne peut en aucun cas être poussée à la discrimination par ce type de question. Mais si l’on mettait en place un système offrant toutes les garanties d’objectivité, la question de leur bien-fondé ne se poserait plus. L’encadrement pourrait, par exemple, prévoir de ne recourir aux mystery calls que si des plaintes ont déjà été déposées. Cela ne pourrait pas se faire de façon systématique. Par la suite, des mystery calls pourraient servir à vérifier si des mesures anti-discrimination ont bien été prises par un employeur qui s’y est engagé. Il faut mettre en place une méthodologie. Autre avantage de ces mystery calls : ils peuvent être mis en place pour une entreprise ou pour un secteur. En France, par exemple, la chaîne de supermarchés Casino a volontairement mis en place des mystery calls dans le cadre de sa politique de diversité. Cette opération a permis de détecter certains problèmes qui ont pu être corrigés. Casino a ainsi réussi à sensibiliser les responsables des différents sites à travers tout le pays. Ce fut très positif pour leur image. Les mystery calls ne sont au final rien d’autre que des radars qui placés pour inciter les automobilistes à réduire leur vitesse et leur rappeler la loi. Bart Buysse, Directeur Général de la FEB La discrimination est inadmissible. Mais, selon nous, le recours aux mystery calls n’est pas une solution. Des mystery calls ont été réalisés dans le secteur des titres-services et de l’intérim. Nous trouvons cela particulièrement contre-productif car il s’agit de deux secteurs « tremplins » pour l’insertion. Surtout par téléphone, c’est particulièrement réducteur. Pour lutter contre la discrimination, il faut se concentrer sur les causes du problème, et pas sur les symptômes. Ici, on a juste pointé du doigt les entreprises qui n’étaient pas ouvertes à la diversité, sans apporter aucune solution. Premièrement, lorsque l’on rencontre des chercheurs d’emploi étrangers, on se rend souvent compte qu’il y un manque de formation, une méconnaissance des langues, des difficultés de mobilité… C’est d’abord à ce niveau que les pouvoirs publics devraient investir. Deuxièmement, recourir aux mystery calls est injuste. Il y a de la discrimination dans tous les domaines, pas seulement dans celui de l’emploi. Les mesures proposées ne visent que les employeurs privés mais, du côté des pouvoirs publics aussi, il y a de la discrimination. L’exemple ne devrait-il pas venir d’en haut ? Troisièmement, il faut sensibiliser. Il faut convaincre de la plus-value de la diversité et non l’imposer. Différents moyens existent : mener des campagnes pour sensibiliser les entreprises, créer des workshops pour les responsables des ressources humaines... Le plus grand défi est de changer l’image que certains ont des allochtones, mais changer les mentalités est un travail à long terme. Il faut miser sur la concertation avec les pouvoirs publics et politiques, les fédérations professionnelles, les partenaires sociaux, les entreprises, la presse… Aujourd’hui, on ne parle que de quotas, de sanctions et cela mène à une polarisation. Nous souhaitons que les mesures lancées soient positives et non coercitives. Nous sommes convaincus que ce que les entreprises cherchent chez leurs employés, ce sont les compétences, le talent. Or, celui-ci est universel ! 6 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Donnez-nous votre avis

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Quel rôle pour le port à Bruxelles ? Bruxelles dispose d’un port de mer, directement relié à celui d’Anvers – un atout économique non négligeable, générateur d’activité et d’emploi. Pour autant, son potentiel est-il exploité de manière optimale ? À l'heure où le redéploiement de la zone du canal retient toute l'attention du gouvernement bruxellois, la question mérite d’être posée. Didier Dekeyser et Emmanuel Robert O n ne peut nier l’intérêt d’une voie navigable et d’un port de mer pour une ville comme Bruxelles. C’est tout à la fois un outil logistique pour les entreprises, une « voie douce » propice au développement durable, un vecteur d’activité et un pourvoyeur d’emplois. Mais le Port est aussi gourmand en espaces, dans une ville en plein boom démographique où la demande est grande : logement, équipements collectifs, entreprises… Plusieurs questions méritent d’être posées : Quel est aujourd’hui l’impact réel du Port pour l’économie bruxelloise et quel est son potentiel de croissance ? Combien d’emplois peut-il offrir et de quelle qualité ? Le Port jouet-il pleinement son rôle de facilitateur de transport par la voie d'eau ? Son activité spécifiquement portuaire peutelle croître sans augmenter nécessairement sa surface d'exploitation ? Voie d’eau, voie douce Le Bureau du Plan prévoit une croissance de 64 % du transport de marchandises en Belgique d’ici 2030. Compte tenu de la congestion du trafic à Bruxelles, la voie d’eau pourrait apporter une partie de la réponse à cette demande, et ce de façon plus écologique que le transport routier. À titre d'exemple, la seule navette hebdomadaire de conteneurs en provenance d'Anvers permet d’éviter, selon les chiffres mêmes du Port, 50.000 trajets de camions. Globalement, toujours selon le Port, le transport par voie d'eau dans la Région nous épargne le passage de 618.000 camions par an et 100.000 tonnes de CO2 . Toutefois, ces chiffres doivent être relativisés : Bruxelles n’est pas forcément la destination finale des marchandises qui y sont transbordées ; une bonne part y arrivent ou en repartent… par camion, en provenance ou à destination d’autres régions. Une situation due en partie à la politique de subsides bruxelloise : en octroyant aux 8 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 affréteurs un subside pour chaque conteneur transbordé sur le territoire de la Région, qu’il soit vide ou plein, en transit ou non, on génère du trafic routier à Bruxelles plutôt que de le réduire. Une étude détaillée de ces flux aurait sans doute de l’intérêt. Par ailleurs, il n’est pas sûr que le trafic fluvial soit appelé à croître : la rupture de charge pèse défavorablement sur ses coûts ; le volume de marchandises transitant par le Port de Bruxelles est d’ailleurs resté stable au cours des dix dernières années. Et pour autant qu’il puisse augmenter, faudra-t-il pour cela investir ? Relever la hauteur des ponts (voir encadré) ? Mobiliser de nouveaux terrains, comme pour la future plateforme « Ro-Ro » (Roll-On, Roll-Off), destinée au transport de voitures d’occasion vers Anvers et qui devrait occuper 2,5 hectares ? En l’occurrence, ce projet doit aussi permettre de réaffecter le quartier Heyvaert et de fixer des emplois à Bruxelles. Quels emplois ? En 2008, date du dernier relevé, le Port revendiquait près de 6.000 emplois directs et plus de 7.000 emplois indirects – des chiffres toutefois remis en cause par l’Observatoire bruxellois de l’Emploi. « Une bonne part des activités localisées au Port de Bruxelles ne sont pas strictement liées à la voie d’eau », commente Jan De Brabanter, Secrétaire Général UEB. « Les chiffres d’emplois directs ou indirects revendiqués par le Port sont basés sur la zone portuaire définie par le PRAS ; mais une bonne part des entreprises implantées dans cette zone pour des raisons historiques ou par effet d’aubaine n’ont, en fait, rien à voir ou très peu avec les activités portuaires. » Au-delà de ces chiffres, la réalité du Port, c’est aujourd’hui celle d’une vaste zone industrielle où se côtoient des activités variées. Certes, on peut se réjouir de voir ces activités implantées à Bruxelles et offrir de l’emploi parfois

THINK TANK De la hauteur des ponts Faut-il relever la hauteur des ponts sur le canal, en-deçà de l’avant-port bruxellois, pour permettre le passage de plus gros porte-conteneurs ? La question a été soulevée fort à propos (surtout en Flandre) à la veille des dernières élections. Elle peut se résumer comme ceci : sous des ponts à 5,25 m, on peut faire passer des bateaux chargés de deux conteneurs superposés ; à 7 m, la charge passe à trois conteneurs – une augmentation des gabarits encouragée par l’Union européenne. D’Anvers à l’avant-port de Bruxelles, pas de problème : le canal est aux normes VIb (jusqu’à 9.000 t !) – c’est d’ailleurs ce qui fait de Bruxelles un « port de mer », label peu courant pour une ville continentale. L’avant-port, où se trouve le terminal à conteneurs, est ainsi relié non seulement à Anvers, mais aussi à Zeebrugge et Rotterdam. En amont, direction Charleroi, on passe en classe IV (1350 t). Pour augmenter ce gabarit, il faudrait rehausser les ponts, mais à Bruxelles, ils sont pour la plupart inférieurs à 7 m – il y en a même quatre qui sont inférieurs à 5,25 m. Hélas, il n’y a pas que les ponts ! À partir de Bruxelles, le terrain s’élève… Les écluses de Molenbeek et d’Anderlecht limitent de facto le trafic ; plus loin, le canal est encore jalonné de cinq autres écluses (quatre sur la portion flamande, une en Wallonie), du plan incliné de Ronquières et de l’ascenseur à bateaux de Strépy. Sans compter de nombreux ponts inférieurs à 7 m… « Modifier tous ces ouvrages nécessiterait des travaux (et des investissements) considérables, que les perspectives de transport par voie d’eau ne justifient pas à cette heure », estime Lise Nakhlé, Conseillère BECI en urbanisme. « La Région flamande prévoit certes d’étudier l’augmentation des gabarits vers la classe V – jusqu’à 3.000 t – à l’horizon 2020-2030, pour le tronçon qui la concerne ; mais quelques kilomètres en amont, Ronquières apparaît comme une barrière infranchissable. Même avec des ponts à 7 m, les gros bateaux n’iraient guère plus loin que Tubize… » « À Bruxelles, relever les ponts à 7 m n’aurait pas de sens. Il faudrait opter pour des ponts levants ou très inclinés, qui augmenteraient l’effet ‘barrière’ du canal – quid de leur franchissement par les trams ? Et quel impact pour la qualité paysagère ? Par contre, il serait sans doute utile d’envisager le rehaussement des quatre derniers ponts inférieurs à 5,25 m. » Le pont de Cureghem : l’un des quatre derniers ponts bruxellois inférieurs à 5,25 m. peu qualifié, mais on doit tout de même se demander si leur nature et leur intensité de main d’œuvre justifie leur emprise, à cet endroit, sur le territoire urbain. Et demain ? Une étude en cours, pour le compte du Port et de la Région, compare de nombreux ports urbains européens et tire quelques conclusions qui peuvent s'appliquer, a minima, au Port de Bruxelles. Elle relève que, dans ces ports, « de nouveaux métiers de la logistique se développent, principalement en lien avec la logistique urbaine et le report multimodal », décrit comme un facteur de compétitivité, qui permet aux ports urbains d’étendre leur zone d’activités au-delà du domaine portuaire proprement dit. « Quant à la logistique urbaine, elle répond en partie à la problématique de la mobilité et met à disposition d’entreprises des espaces de stockage. Des projets liés à cette thématique émergent dans de nombreux ports mais ne produisent pas toujours de réels effets de levier (...). » L’étude observe que – comme à Bruxelles – les nouvelles activités développées dans ces zones ne sont pas nécessairement liées à la voie d’eau : on voit ainsi émerger des « pôles thématiques », qui toutefois « semblent davantage se développer pour des raisons d’opportunité et de disponibilités d’espace à réaffecter que suite à une réflexion économique. (…) Les fonctions de logement et de loisirs émergent dans tous les noyaux urbains et coexistent plus ou moins bien avec les autres fonctions. L’activité purement industrielle tend, elle, à être déplacée dans les zones moins densément urbanisées. » Les auteurs appellent à mener une réflexion sur les grappes industrielles et souligne encore que les évolutions du cadre réglementaire peuvent accélérer l’évolution des activités dans les zones portuaires, « notamment en qui concerne le transport ». Dans la zone du canal comme ailleurs, le dynamisme économique et démographique dont Bruxelles fait preuve pousse à s’interroger sur la cohabitation des fonctions dans la ville, l’allocation des moyens et l’occupation des espaces. À cet égard, la Région bruxelloise ne pourra pas faire l’économie d’une réflexion en profondeur sur son port. Des pistes existent pour en faire l’outil moderne dont les entreprises bruxelloises ont besoin. Elles doivent être explorées. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 9

THINK TANK RÉFORME DE L’ÉTAT Le congé-éducation payé Les transferts de compétences et de budgets vers les Régions, dans le cadre de la 6e Pour vous aider à les comprendre, nous publions une série de fiches pratiques que vous trouverez chaque mois dans notre magazine. Comment ça marche ? Le dispositif actuel permet à des travailleurs du secteur privé de bénéficier de congés pour suivre des formations reconnues ou agréées. Le travailleur reste employé par son entreprise et continue à toucher son salaire. Jusqu’à présent, l’employeur était remboursé a posteriori par le SPF Emploi. Avec la 6e réforme de l'État, des aspects importants du congé-éducation payé (CEP) sont passés du fédéral vers les Régions et Communautés, en même temps que d'autres compétences liées à l'emploi. Qu'est-ce qui est transféré ? Le transfert du CEP concerne tant la réglementation que le contrôle et l'inspection, la reconnaissance des congés, les formations prises en considération, le nombre d'heures et les remboursements. Selon leur nature, les formations ressortissent aux Régions ou aux Communautés. Par contre, les aspects liés au droit du travail et à la concertation sociale restent dans le giron fédéral. Le cas bruxellois En 2011-2012, 13.518 travailleurs domiciliés à Bruxelles ont bénéficié de la mesure, tandis que 1.402 employeurs bruxellois ont demandé un remboursement, le tout pour un budget de 16.896.000 €. Pour 2015, Bruxelles a inscrit 18.749.000 € à son budget. En tant que Région bilingue, Bruxelles est confrontée à tous les cas de figure : ainsi, un travailleur attaché à une communauté linguistique peut souhaiter suivre une formation dans l'autre langue nationale. Sera donc concernée une compétence communautaire flamande ou française, ou régionale (flamande, bruxelloise ou wallonne). Qui se chargera à Bruxelles du dispositif CEP ? Le Service public régional Bruxelles Économie et Emploi pour l'ensemble des aspects transférés : commission d'agrément, contrôle des formations, gestion des demandes de remboursement, etc. Pour l’année scolaire 2013-2014, ces dernières doivent être introduites avant le 30 juin. Où va-t-on ? Pour l’employeur, la régionalisation va inévitablement compliquer le système, puisque les demandes devront être introduites en fonction du siège d’exploitation (et non du siège social). Dans sa note de politique générale, le Ministre bruxellois de l'Emploi, Didier Gosuin, indiquait : « Le premier soin du gouvernement (…) sera donc de s'accorder avec les autres entités fédérées avec la volonté d'éviter de pénaliser les travailleurs bruxellois suivant des formations pointues organisées dans les autres Régions et de pénaliser les entreprises bruxelloises soucieuses d'assurer la formation continue de leurs travailleurs d'où qu'ils viennent. » Dans cette même note, le Ministre précisait : « Le principal moyen pour maîtriser les coûts est de davantage concentrer le champ des formations agréées sur des formations réellement utiles pour les travailleurs et les employeurs bruxellois ». Pour l'heure ne sont prévues à Bruxelles que des mesures de stabilisation du dispositif. Entretemps, tout se déroule selon les modalités antérieures. Le Ministre annonce que « toute modification sera soumise à l'avis des partenaires sociaux. À moyen et long termes, nous analyserons (…) les opportunités de l'adapter aux besoins spécifiques de la Région bruxelloise ». 10 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 • Les partenaires sociaux doivent rester associés à toute réflexion sur le CEP ; • Un lien doit être établi entre les formations reconnues et l’activité de l’entreprise, ce qui est aussi la clé de la maîtrise budgétaire ; • Les budgets du CEP doivent rester exclusivement consacrés à la formation des travailleurs ; • BECI estime que la clé de répartition actuelle, entre promotion sociale, formation sectorielle et syndicale, ne doit pas être modifiée ; • Aucune commission d’agrément n’a encore été mise en place à Bruxelles, ce qui pourrait compromettre l’agrément de certaines formations nouvelles. BECI réclame son installation au plus vite ; • Des accords interrégionaux et intercommunautaires sont impératifs pour garantir la cohérence du système. réforme de l’État, ont aussi de multiples conséquences pour les entreprises. Vincent Delannoy FICHE 9 L’avis de BECI

Chez Merak, vos données sont en de bonnes mains. Merak est le spécialiste international du stockage et de l’archivage de données. Tous les jours nous sommes au service d’entreprises locales et internationales qui peuvent compter sur une sécurité et une effi cacité maximales pour la conservation de leurs précieuses données. Nos systèmes automatisés garantissent des conditions de conservation idéales. Et nos conditionnements standardisés, munis de codes-barres, garantissent 100% d’anonymat. Les coursiers Merak sont en outre disponibles 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Nous pouvons ainsi vous assurer un accès permanent à vos données, même en cas d’urgence. www.merak.be

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INTERNATIONAL ENTERPRISE EUROPE BRUSSELS Faire du business au Japon : suivez le guide À qui dois-je m’adresser dans une entreprise japonaise ? Pourquoi mes partenaires japonais évitent-ils le débat en réunion ? Pourquoi ne me donnent-ils pas de feedback ? Ces questions, et bien d’autres, beaucoup d’entrepreneurs européens se les sont posées au moment d’aborder le Japon. Un récent séminaire EEN a tenté d’y répondre. C ombien d’entreprises européennes n’ont-elles pas éprouvé un véritable « choc culturel » en traitant avec des partenaires japonais ? Les différences de mentalité entre Occident et Orient sont la source de nombreux malentendus qui peuvent ruiner la relation, alors qu’ils pourraient être évités. C’est ce qu’est venu expliquer Olivier van Beneden, fondateur de Japan Consulting Office, aux participants d’un séminaire EEN, exemples et exercices pratiques à l’appui. L’événement était organisé en collaboration avec le centre EU-Japon pour la coopération industrielle – le point de contact local d’EEN. « L’erreur de nombreux Occidentaux est d’aborder le Japon de leur propre point de vue. Je l’ai moi-même commise », confie M. van Beneden, qui a vécu et travaillé au pays du Soleil-Levant. « Pour comprendre la mentalité japonaise, il faut partir du contexte historique et géographique », poursuit-il. « Le Japon est une île où s’est développée une culture originale, en vase clos. Le pays n’a jamais été envahi ; il est resté longtemps fermé aux échanges et il a donc été très peu influencé. Par ailleurs, c’est un pays où la densité de population est élevée et qui est soumis aux aléas de la nature : volcanisme, tremblements de terre, raz-de-marée… Tout cela a forgé une mentalité autarcique, une grande discipline sociale, une identité très forte, ainsi qu’un caractère à la fois fataliste et persévérant. » Quatre clés Olivier van Beneden évoque quatre concepts-clés sur lesquels repose la culture japonaise : le groupe, la hiérarchie, l’harmonie et la forme. L’individu, explique-t-il, se définit à travers les groupes : l’université, l’entreprise, le club sportif… La force de ce lien impose l’attitude du groupe à l’individu. Le Japon est par ailleurs une société fortement structurée, où l’âge, la position hiérarchique, les statuts de senior et junior, sont beaucoup plus déterminants qu’en Occident. Les Japonais accordent aussi beaucoup d’importance à la notion d’harmonie – voilà pourquoi on évite de confronter publiquement les opinions, et comment il est possible d’exprimer deux opinions différentes : l’une personnelle, en privé, et l’autre collective, par fidélité au groupe et souci d’harmonie. Le formalisme, enfin : les Japonais restent beaucoup plus attachés que les Européens au respect des formes – qui ont au moins autant d’importance que le résultat final – mais aussi aux procédures de travail. On dira que, là où les Européens sont orientés « résultat », les Japonais sont davantage orientés « process » – ce qui se traduit notamment dans leur sens de la planification. Comprendre ces fondamentaux peut éviter bien des déconvenues. Vous saurez ainsi pourquoi un projet n’est jamais débattu en réunion : le débat pourrait nuire à l’harmonie du groupe et il est de toute façon impensable de contredire publiquement un sempai (senior). Pour les mêmes raisons, un collègue qui partage votre point de vue en privé ne vous soutiendra pas forcément en public. Vous comprendrez aussi pourquoi un fournisseur japonais n’oppose jamais de refus net à un client – et pourquoi les relations client-fournisseur sont beaucoup plus fidèles qu’en Europe. Le séminaire s’est achevé par un jeu de rôles, M. van Beneden endossant celui du client japonais ; à charge pour un participant de lui expliquer pourquoi son stock de chocolats belges lui serait livré en retard. L’échange a mis en évidence la barrière de la langue, la recherche du « bon ton », la nécessité d’expliquer le contexte au client – mais surtout de lui présenter une solution. Un dernier conseil ? « Ne soyez pas effrayé par les silences dans une conversation téléphonique, c’est normal : votre interlocuteur prend le temps de réfléchir avant de parler. » ● Plus d’info : www.eu-japan.eu www.eubusinessinjapan.eu www.een-japan.eu www.japanconsultingoffice.com BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 13 Emmanuel Robert

INTERNATIONAL EXPORT DAY BRUSSELS Dix conseils pratiques pour booster votre site web à l'exportation Vous souhaitez ouvrir votre site web à l'international et booster vos ventes ? Stéphane Bouchez, CEO et fondateur de l'agence de marketing Stratenet, a proposé lors de l'Export Day dix conseils et outils pratiques. «L a réalité de l'entrepreneur est en général fort différente de la réalité du web. Et souvent, un projet web – à l'exportation ou non – est mal analysé au départ », lance d'emblée Stéphane Bouchez, CEO et fondateur de Stratenet. « Or quelques conseils et outils permettraient à l'entrepreneur de valider son idée, puis de la tester. Avec comme point de départ cette question primordiale : comment comptez-vous gagner de l'argent? Trop souvent encore, l'entrepreneur confond les moyens et les objectifs business. » D'où ces dix conseils pratiques. 1. 2. 3. 4. 5. Parlez de votre idée autour de vous, afin de la confronter à la réalité. Et ne vous retranchez pas derrière la confidentialité, la crainte de voir votre idée (géniale ?) être copiée. « Pourquoi pas même mener une petite enquête sur Facebook ? », ose Bouchez. Évaluez la demande pour votre produit ou service. Et Bouchez de conseiller pour ce faire l'outil Keyword Planner de Google qui permettra de comprendre le comportement des (futurs) consommateurs, un élément d'autant plus important à l'exportation que les habitudes peuvent différer d'un pays à l'autre. Évaluez la taille de votre marché par pays. Ici également, Bouchez suggère d'utiliser l'outil Google Global Market Finder qui permet de faire une rapide étude de marché dans la langue du pays que vous ciblez. Identifiez vos concurrents et leur notoriété. À nouveau, le CEO de Stratenet conseille de recourir à l'outil Google Trends qui offre différents graphiques sur le type de concurrence que vous pourriez rencontrer par pays. Sachez qui sont vos clients. Grâce à l'outil Consumer Barometer de Google par exemple, il est aisé de comprendre comment les gens utilisent l'internet dans le monde et quels sont les comportements d'achats locaux. À cet égard, Bouchez insiste sur la nécessité de prendre en compte l'internet mobile, puisqu'un nombre croissant de clients se connectent via leur tablette ou smartphone, d'où la nécessité de prévoir un site mobile friendly et réactif. À ce stade, Bouchez a proposé différents outils permettant de (re)modeler un projet et une campagne marketing, ainsi que de vérifier la faisabilité d'un tel projet. Ce qui permettra, si le potentiel est avéré, de passer aux étapes suivantes. 14 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 6. 7. 8. 9. 10. Testez et validez votre idée face à la réalité. Pour ce faire, il suffit de créer un nom de domaine et de prévoir un hébergement (possible à partir de 1,99 €/mois), de créer ensuite une landing page (pour inciter le prospect/client à l'achat), puis d'y greffer une campagne Adwords pour améliorer la visibilité du site. À ce niveau, Bouchez propose l'outil Unbounce de création d'une landing page avec possibilité de test A/B pour optimiser la proposition. Mesurez et analysez le résultat de vos actions. Car la formule magique du commerce en ligne est simple : trafic X taux de conversion X prix du panier = chiffre d'affaires ! Une fois ces métriques enregistrées, le dosage idéal pourra être adapté. Ici également, Google offre un outil performant avec Google Analytics, indispensable à tout site de vente en ligne. Planifiez votre business plan et évaluez la proposition de valeur de votre activité (notamment à l'étranger). Car toute ouverture sur l'exportation doit se traduire par de la création de valeur pour l'entreprise. Investissez. « Faites développer votre site web sur base d'un cahier des charges solide et en fonction de vos besoins actuels et non futurs », recommande encore Bouchez. « Ne gaspillez pas votre temps et votre argent ! » Car il est possible de se construire un site de qualité pour 5.000 € (par exemple avec Shopify). Exécutez enfin les cinq phases du performance marketing : stratégie (de vente), acquisition (de visiteurs), conversion (en acheteurs), rétention (fidélisation) et mesure du succès. Au final, un bon site web (à l'exportation) tient en un objectif : augmenter toujours le nombre de visiteurs. ● Marc Husquinet

Conseils et gestion Et si vos défis prenaient un nouvel envol ? ETHIAS SERVICES UN PARTENAIRE POUR TOUTES VOS MISSIONS CERTIFIÉ ISAE 3402 Calcul des engagements salariaux, optimisation des coûts de pension, gestion administrative, paiement des retraites du personnel, études juridiques, rapports actuariels, audit du portefeuille d’assurances… Autant de défis quotidiens qu’Ethias Services peut vous aider à relever. Envie d’en savoir plus ? www.ethiasservices.be Ethias Services SA. Numéro d’entreprise 0825.876.113. Contact : Rue des Croisiers 24 – 4000 LIÈGE Services

Design: www.acg-bxl.be BRUXELLES, VILLE PORTUAIRE AU CŒUR DE L’EUROPE SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. OUTIL PERFORMANT Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. AU SERVICE DE BRUXELLES Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent 12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6,6 millions de tonnes. 625 000 camions en moins dans la ville chaque année – 97 000 tonnes de CO2 économisées chaque année www.port.brussels Place des Armateurs, 6 B -1000 Bruxelles T : +32 (0)2 420 67 00

GREEN Et le développement durable, on s’en fiche ? Où se situe le développement durable sur le radar des entreprises ? Voici une dizaine d’années, pour beaucoup d’entre elles, la durabilité représentait surtout des contraintes réglementaires – donc des coûts –, d'éventuels subsides aux investissements et parfois un argument commercial. Très peu en faisaient un élément cardinal de leur stratégie. La question environnementale – climatique, surtout – s’est davantage imposée à partir de 2007 avec le 4e rapport du GIEC et le film Une vérité qui dérange d’Al Gore. Deux documents-chocs pour le grand public, conjointement récompensés d’un Prix Nobel de la Paix. Dès lors, plus question de rester dans l’expectative : le développement durable a grimpé quelques échelons dans les priorités des entreprises, qui ont été plus nombreuses à installer des systèmes de gestion environnementale et à publier des rapports de durabilité. On pouvait craindre que ce bel élan soit brisé par le krach de l’automne 2008 et par la récession qui a suivi. En situation de crise aiguë, les entreprises atteintes dans leur rentabilité risquaient de se replier vers des objectifs à court terme et de repousser la durabilité à plus tard… En fait, les résultats d’enquêtes internationales indiquent le contraire : les CEO du monde entier interrogés par McKinsey dans son Global Survey montrent, d’année en année, un souci croissant de la durabilité. En 2010, ils étaient 34 % à la placer parmi leurs trois premières priorités. L’année dernière, ils étaient 49 % – dont 13 % pour qui c’est désormais la première priorité stratégique. De même, selon le Global CEO Survey de PwC, 46 % des CEO interrogés en 2014 voyaient la raréfaction des ressources et le changement climatique comme une tendance majeure qui va transformer leur activité – dans le domaine de l’énergie, ils étaient même 76 %. Enfin, selon une étude récente du réseau PRI (Principles for Responsible Investment), soutenu par les Nations-Unies, 88 % des investisseurs voient dans la durabilité l’opportunité d’un avantage compétitif et 78 % la perçoivent comme un facteur de différenciation – mais ils sont aussi 91 % à estimer que la durabilité devrait être mieux intégrée dans le dialogue investisseurs-entreprises. Les entreprises en sont de plus en plus conscientes : la limitation des ressources disponibles en eau, en énergie ou en matières premières, dans un monde en croissance, signifie la rareté et donc l’accroissement des coûts. Les épisodes météo extrêmes (tempêtes, inondations…), liés au changement climatique, entraînent quant à eux des risques de ruptures d’approvisionnement et de production. Les entreprises ont identifié ces risques comme un facteur de transformation. Au-delà des instruments de mesure d’empreinte environnementale ou des politiques de responsabilité d’entreprise que certaines ont déjà mis en place, elles ont besoin de nouvelles approches et de nouveaux outils pour améliorer leur résilience face au changement. C’est exactement le propos du projet ResilieNtWEB, dont BECI est partenaire et dont vous trouverez la brochure en supplément à ce numéro. Plus qu’un simple argument de marketing, plus ou moins fondé, la durabilité devient pour les entreprises une priorité stratégique, qui doit trouver son ancrage dans les processus de mesure des performances, de gestion et de décision. Certaines en ont fait leur business model – comme vous le lirez dans notre dossier. Nous vous le proposons comme une source d’inspiration.. ● Laura Rebreanu, Coordinatrice développement durable BECI

TOPIC GREEN Vincent Callebaut, l’architecte belge qui veut sauver la ville Après un parcours académique plutôt remarqué et un début de carrière qui l’a vu couronné de nombreux prix, cet architecte d’origine louviéroise a posé ses valises à Paris d'où il nous a expliqué sa conception des bâtiments urbains et du rôle qu'ils peuvent jouer dans l’alimentation de ses habitants. Rencontre avec un idéaliste qui a... la tête bien sur les épaules. Johan Debière Comment expliquer que vos idées et vos plans sur la ville de demain se concrétisent dans les pays d'Asie du sud-est ou au Moyen-Orient, mais pas encore en Europe ? Je pense que les pays émergents ont plus de besoins et en même temps plus de potentiel économique pour développer ce type de projets. Au contraire, j'ai souvent vu dans la réaction des promoteurs immobiliers européens une forme de tiédeur. Chez eux, ce sont les raisonnements à court terme qui prévalent pour voir si cela vaut la peine d'investir ou pas dans des projets comme ceux que je défends. Ceci dit, je ne désespère pas. Depuis quelques années, les thèmes de la construction verticale et de la végétalisation des bâtiments en ville montent en force en France, mais aussi en Allemagne, au Luxembourg, ainsi qu’en Belgique... Les promoteurs européens restent-ils tous sourds ou indifférents aux projets que vous développez ? Non, heureusement... Depuis un an, les choses sont en train de bouger. Le programme Paris Smart City 2050 a par exemple sensibilisé pas mal d'acteurs aux défis importants que devront relever les villes de demain, y compris au plan alimentaire. Paris Smart City 2050 est une commande directe de la Ville de Paris, qui a été sélectionnée sur candidature et non par concours, pour sensibiliser la population au principe de la construction verticale. Il s'agit par ailleurs de montrer que des alternatives existent, à la fois pour préserver le bâti existant, répondre à crise du logement et développer une architecture résiliente par rapport à la problématique climatique. On ne peut plus se voiler la face : dans les prochaines décennies, l'augmentation des températures, les épisodes de fortes pluies, les vents violents etc., seront devenus des réalités. Quel est votre concept pour une ville comme Paris ? On dit la ville lumière assez réticente à l'idée de voir des tours sur son territoire... En réalité, le concept porteur de mon propos, c'est celui de la solidarité énergétique. C’est le fait de dire qu'à Paris comme dans toutes les autres villes européennes à forte charge patrimoniale, avec des couches de population de plus en plus riches, on veut construire des bâtiments métaboliques. J'entends par là des bâtiments innovants 18 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Utopiques, les projets de Vincent Callebaut ? La tour végétalisée Tao Zhu Garden est actuellement en cours de construction à Taiwan qui produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Et qui redistribuent l'énergie non consommée aux bâtiments historiques. À Paris, je pense notamment aux grands bâtiments haussmanniens qui sont protégés, que l'on ne peut isoler et qui souffrent de fortes déperditions énergétiques. Avec nos projets, c'est le smart grid, le réseau électrique intelligent, qui va procéder à la redistribution de l'énergie autoproduite non consommée, à travers une sorte de Facebook de l'énergie, où chaque copropriété prendra sa place sur l'échiquier de la décentralisation énergétique. La même logique prévaudra pour la production de fruits et légumes que l'on pourra cultiver sur des espaces spécialement destinés à cet effet sur nos immeubles, avec le développement de techniques comme la culture hydroponique. Pensez-vous pouvoir nourrir la population d'une ville à partir des fruits et légumes produits sur les immeubles de ce type? Il faut être pragmatique. Une ville qui nourrirait 100 % de la population avec une production exclusivement urbaine de fruits et légumes n'est pas imaginable. Personnellement, je suis plutôt sur une logique qui tenterait de trouver un équilibre entre une agriculture permettant de développer à la fois des biofuels de 3e génération (ndlr : où seule la partie non comestible est exploitée pour la production de carburants) et des cultures © Vincent Callebaut Architectures

TOPIC vivrières. J'ajouterais qu'à Singapour, entre 10 et 20 % de la population peut d'ores et déjà être nourrie à partir des productions issues des fermes verticales. Ce type de développement est intéressant car il permet d'économiser le territoire, de réduire fortement la consommation d'eau, de développer des cultures sans pesticides. Je vois tout cela comme des cercles vertueux. Plus près de chez nous, ces réalisations ne tiennent-elles pas du fantasme? Le co-développement de fermes étagées, accolées à des immeubles de bureaux, a au contraire beaucoup de sens dans les villes d'Europe. S'il y a production de fruits et de légumes, il y a automatiquement beaucoup de déchets. Qui dit déchets fermentescibles, dit biométhanisation, électricité et chaleur. On pourrait très bien avoir des tours jumelles qui bénéficient de tous ces bénéfices dans les deux sens : l'unité de biométhanisation installée sur les fermes étagées enverrait de l'électricité vers les bureaux. Et la chaleur récupérée dans les bureaux pourrait être acheminée vers les serres. Au bout du compte, en réintroduisant de l'intelligence dans la ville, on peut réduire de 50 % la consommation énergétique globale. C'est précisément ce que nous avons proposé à Paris sur le projet « Pont Aval », avec une tour de logements et une tour occupée par des bureaux. Comment voyez-vous l'équilibre entre ville/ campagne concernant la production alimentaire ? On pourrait partir d'un postulat à 50/50 entre ville et campagne. Car, je dois bien avouer que viser le 100 % de production en ville n'est évidemment pas possible. Comment pourrions-nous faire pousser des champs de blé à la verticale ? Ce dont je suis sûr en revanche, c'est qu’un certain pourcentage des Parisiens deviendront producteurs de leurs fruits et de leurs légumes dans leur propre jardin. Et quant à la transformation des légumes, de la viande, des laitages ? Celle-ci peut-elle aussi se produire en milieu urbain ? Tout à fait. J'ai traité cet aspect dans le cadre de Dragonfly, le projet que j'ai développé à New-York. Il s'agit d'une tour en forme d'ailes de libellule dans laquelle nous avons intégré la production de fruits et légumes, mais où nous avons aussi réservé une place de choix aux fermes urbaines, à l'élevage de poulets et même de vaches. C'est avec ce genre de projets de R&D que l'on avance, les portes grandes ouvertes. D'ici 2050, ce genre de projet pourra devenir réalité. Et c'est dans ce genre de bâtiment que l'on pourra transformer tout ce qu'on produit, directement là où on va le consommer. ● Info : http://vincent.callebaut.org Vincent Callebaut à travers quelques projets emblématiques Parmi les projets du jeune architecte, Dragonfly est sans conteste un des plus impressionnants. Dessiné en 2009 par Vincent Callebaut et ses collaborateurs, ce projet autosuffisant sur le plan énergétique s’est également donné pour objectif (théorique) de nourrir ses 50.000 habitants et plus 100.000 personnes situées aux alentours. Localisé à New-York sur Roosevelt Island, le projet se déployait globalement sur une surface de quelque 350.000 m² pour une hauteur totale de 700 m (antenne comprise...). Pourvue de 132 étages, la tour a surtout surpris par l’incorporation de... 28 champs agricoles. À Paris, c’est plus récemment que Vincent Callebaut s’est illustré en déposant pas moins de huit projets dans le cadre du concours Paris 2050, tous plus étonnants les uns que les autres. Ce sont surtout les Bamboo Nest Towers qui lui ont à nouveau donné l’occasion de prouver qu’il avait résolument la main verte. Ce projet incorpore en effet des tours maraîchères thermodynamiques enrobées par un maillage en bambou de jardins potagers. Et à Bruxelles ? Notre capitale n’abrite encore rien qui soit signé de notre architecte « exilé » à Paris, à l'exception d'un intéressant projet de remise à l’air libre de la Senne et de la transformation de la zone du canal en une sorte de Manhattan, qui n’a cependant jamais vu le jour. « J'ai quitté Bruxelles en 2000. D’une part parce que j’avais envie de voyager. D’autre part parce que Bruxelles était à l’époque un peu figée sur le plan architectural, avec certains bureaux d’architectes qui tenaient notre capitale par le collier », confie Vincent Callebaut. L’eau a-t-elle, depuis, suffisamment coulé sous les ponts ? BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 19 © Vincent Callebaut Architectures

TOPIC Des business model durables – et qui marchent ! GREEN Des entreprises qui ont tourné le dos à leur modèle conventionnel pour se réorienter vers un business model résolument inscrit dans la veine durable, cela devient de plus en plus fréquent. À l'étranger, mais aussi en Belgique et en particulier à Bruxelles, où ce sont les entreprises de petite taille ou de taille moyenne qui montrent parfois le plus de dynamisme à cet égard. Johan Debière D oit-on y voir un effet de la crise ? Ou une conséquence de la nécessité de mieux respecter nos ressources ? Peutêtre un peu des deux ? En tout état de cause, un rapide tour de la planète business permet de comprendre assez rapidement que les lignes sont en train de bouger dans le monde des affaires. Fini le temps où l'on se contentait du modèle « produire-jeter ». Aujourd'hui, de plus en plus souvent, il cède la place à des formules situées aux antipodes – et pas moins florissantes. cible est également faite auprès des acteurs du secteur de l’horeca, mais le Project Manager de Sita reconnaît que l’espace limité et la petite taille des acteurs rendent souvent cette démarche plus compliquée dans la réalisation. Matériaux et technologies durables Et en Région de Bruxelles-Capitale, trouve-t-on des exemples de ces belles inversions de paradigme ? On pourrait Yves Decelle, Project Manager Sita On privilégie désormais l'économie des ressources et l’économie de la fonctionnalité, en lieu et place de la vente pure et simple d’un bien. Parmi les entreprises aux avant-postes de ce changement de paradigme, on trouve évidemment le traitement de déchets, à l’exemple de Sita. « Les villes sont de plus en plus peuplées et produisent de plus en plus de déchets. Du papier, du carton, du plastique ou même des déchets organiques », énumère Yves Decelle, Project Manager : différents flux que Sita s’attache à valoriser au mieux. Le jeu en vaut la chandelle Un exemple ? Yves Decelle reprend : « En France, Sita collabore avec le producteur de câbles Nexans pour la récupération de cuivre ». Voilà comment on exploite, parmi les déchets urbains, une ressource par ailleurs devenue rare. La tâche est loin d’être simple, dans la mesure où les câbles sont enrobés d’isolants qu’il faut pré-traiter avant que n’intervienne le recyclage proprement dit, mais le jeu en vaut la chandelle. Pour la collecte de déchets organiques, c’est visiblement auprès des collectivités ou de grandes institutions que ce système fonctionne le mieux. « Nous collectons des déchets fermentescibles auprès du marché matinal Mabru, ainsi qu’auprès du Centre européen de fruits et légumes. Et nous acheminons le tout vers des centres de compostage et de biométhanisation qui produisent du compost de qualité et du biogaz. » Malgré le succès de ce type de collecte, Yves Decelle reste prudent. Cette offre de collecte de déchets fermentes20 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Pourquoi acheter en Chine ou aux États-Unis les terres rares que l’on pourrait extraire de nos déchets ? parler d'Umicore, dont le siège mondial – excusez du peu – se trouve à la rue du Marais, en plein cœur de Bruxelles. Bien sûr, à cet endroit, on ne trouve aucune activité de production. C'est néanmoins là qu'a été prise la fameuse décision de tourner le dos à un business model classique pour un nouveau modèle, qui fait pénétrer le groupe de plainpied dans l'univers de l'économie circulaire. Marc Grynberg, CEO du groupe, explique : « Nous avons tenu à nous distancer de l'entreprise que nous étions dans le passé, une société qui était alors considérée comme un pollueur. » Progressivement, le groupe a tourné le dos à ses activités dans le cuivre et le zinc pour se concentrer sur des activités plus « positives » sur le plan de la durabilité. Comme chacun le sait, le scope du groupe s'est alors concentré sur les matériaux nécessaires à la fabrication de pots catalytiques, de batteries lithium-ion et de technologies photovoltaïques. Le groupe s'est également profilé comme un spécialiste de l'urban mining, discipline consistant à récupérer le maximum de vieux GSM ou de vieux laptops.

Faire reprendre ses huiles usagées par un collecteur agréé, ça roule ! Une seule goutte d’huile usagée peut polluer 1.000 litres d’eau. C’est pourquoi, en tant qu’utilisateur professionnel d’huile, vous avez l’obligation de faire reprendre vos huiles usagées par un collecteur agréé. Encore faut-il y satisfaire de manière adéquate. En effet : les seules procédures de collecte qui permettent de recycler vos huiles en respectant l’environnement, sont celles de l’OWD, du BEL et de l’OVAM. Par exemple, il ne faut pas mêler vos huiles à d’autres déchets, car cela complique sérieusement le recyclage. La collecte de vos huiles usagées est également avantageuse pour votre portefeuille. Les petites quantités collectées vous donnent en effet droit, sous certaines conditions, à des compensations forfaitaires. Et ça, c’est toujours bon pour lubrifier les affaires ! D’ABORD LUBRIFIER, PUIS RECYCLER Vous trouverez les collecteurs homologués par Valorlub sur www.valorlub.be Valorlub est une initiative du secteur privé avec le soutien des trois régions.

TOPIC Des investisseurs parfois allergiques au changement « Nous avions un certain nombre de compétences que nous avons accumulées au fil des ans dans les domaines des sciences des matériaux, de la chimie, de la métallurgie etc. Et nous avons décidé de nous appuyer sur ces connaissances pour exploiter une série d'opportunités de marché », explique Marc Grynberg. Un choix stratégique opéré il y a quelques années et que le groupe ne regrette visiblement pas, tant la demande croissante pour les métaux rares et pour les technologies pauvres en émissions de CO2 a progressé au cours des derniers mois. Pourtant, comme chez Sita, les choses étaient loin d'être évidentes. De l’aveu même du management d’Umicore, l’évolution n’a pas toujours été de tout repos. À ceux qui auraient envie de marcher dans les traces du groupe, Marc Grynberg donne d’ailleurs le conseil suivant: « Vous ne pouvez pas engager un contingent de scientifiques et d'ingénieurs et leur demander de changer le profil du groupe en une seule nuit. » Pour Marc Grynberg, les évolutions de ce type sont lentes, elles interviennent graduellement et nécessitent des efforts consentis sur le long terme. Un autre élément doit également être pris en ligne de compte lorsqu’on opère de tels changements de paradigme : c’est celui des investisseurs. À leur sujet, le CEO d’Umicore rappelle qu’au départ, ils ne se montraient guère chauds… « Nombreux sont ceux qui ont témoigné leur scepticisme », confie-t-il. Recyclage de terres rares chez Solvay Malgré sa taille, l’entreprise belge Solvay a elle aussi prouvé sa capacité à remettre en question ses vieux modèles. Ainsi, il y a pile un an, Solvay a consenti un investissement de plus de quinze millions d’euros pour recycler les terres rares issues de la « mine urbaine», inaugurant deux unités de recyclage dans l’Hexagone. Grâce au développement d’un procédé pour récupérer les terres rares contenues dans les équipements en fin de vie tels que les lampes à économie d’énergie, les batteries ou les aimants, le groupe a désormais la possibilité d’économiser la ressource, en se concentrant dans un premier temps sur les lampes économiques, dont la filière de collecte existait déjà. Ces lampes sont riches en six terres rares différentes – le lanthane, le cérium, le terbium, l'yttrium, l'europium et le gadolinium – qu’il ne faudra plus acheter au prix fort en Chine (premier producteur mondial), en Inde (deuxième réservoir mondial potentiel) ou aux États-Unis. À cet élément pécuniaire s’en ajoute un autre, de taille : le respect de D'Ieteren propose un service de voitures partagées à travers la société OTA keys. l’environnement et de la ressource. À quoi bon exploiter des gisements naturels s’il suffit de récupérer les terres rares dans nos déchets ? Renault et D’Ieteren en exemples Dans un tout autre registre – celui de la mobilité – il faut évoquer deux exemples frappants : celui du groupe Renault, qui a été le premier à comprendre que l’idée de posséder une voiture n’avait peut-être autant l’attrait qu’auparavant. Et celui de D’Ieteren, qui a mis en place une palette de solutions pour faire avancer la mobilité en même temps que son chiffre d’affaires, en proposant une série de solutions alternatives. Marc Grynberg, CEO d’Umicore Chez le constructeur au losange, on a développé une belle gamme de véhicules électriques. Et pour contenter les conducteurs qui ne peuvent se réduire à l’autonomie forcément limitée des batteries électriques, le constructeur français propose des solutions de location de véhicules thermiques à des tarifs préférentiels, pour effectuer les trajets plus longs. Même rupture sur le plan commercial, avec des plans qui proposent précisément des offres de location des batteries plutôt que leur achat. On retrouve le même caractère disruptif chez D’Ieteren, où l’on a développé, voici quatre ans, un service MyMove qui reposait alors sur le principe d’une voiture partagée par une communauté de conducteurs. D’Ieteren a ainsi testé auprès de six partenaires répartis au sein de la Région bruxelloise (Cofinimmo, Home Invest, Groupe Trevi, les Ateliers des Tanneurs, la Ville de Bruxelles et IBM) un système télématique embarqué. Le système en question, aujourd’hui devenu une source de revenus complémentaires pour le groupe sous le nom Keyzee, est proposé à travers la société OTA keys, joint-venture entre D’Ieteren et Continental. Ici encore, un sérieux mieux pour les affaires et pour l’environnement. ● 22 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 R.A.

Eneco s’investit dans la mobilité durable, avec e-drive La voiture électrique contribuera à dessiner l’avenir du secteur automobile. Telle est la conviction de Joost Kaesemans (FEBIAC, la fédération belge de l’automobile et du cycle). La conduite électrique reste modeste aujourd’hui, mais elle connaît une croissance indéniable au sein du Benelux et dans toute l’Europe. D’autres technologies feront leur apparition – notamment l’hydrogène – tandis que l’essence et le diesel se maintiendront encore un temps. Toujours est-il qu’il n’est plus possible aujourd’hui d’ignorer les motorisations sans émissions. La généralisation de la conduite électrique est une question de responsabilité partagée. Il faut bien entendu davantage de modèles sur le marché, mais cela ne dispense pas les pouvoirs publics de stimuler cette technologie. Les incitants ne doivent pas se limiter à une fiscalité avantageuse : pensons aussi à des avantages dans la circulation quotidienne, notamment le stationnement gratuit, l’accessibilité des bandes de bus aux véhicules électriques et l’installation de bornes de recharge en nombre suffisant. Avantages financiers Les entreprises sont de plus en plus attentives à la mobilité durable, ce qui n’a rien d’étonnant. Michel Davidts d’Eneco explique ce que la conduite électrique peut signifier pour une entreprise. Pourquoi une entreprise devrait-elle adopter des véhicules électriques ? Les voitures électriques gèrent l’énergie avec beaucoup d’efficacité. L’électricité provient de diverses sources – éoliennes, panneaux photovoltaïques, biomasse et centrales au gaz – et réduit de ce fait notre dépendance à l’égard du pétrole. En réalité, les entreprises s’intéressent tout autant au coût d’exploitation, le total cost of ownership. Il est particulièrement avantageux avec les véhicules électriques en raison des faibles coûts d’énergie et de maintenance et de l’écofiscalité. Les véhicules électriques se révèlent également particulièrement respectueux de l’environnement grâce à des émissions réduites de CO2 , NOX, SOX et de particules fines. Bref, ces véhicules sont particulièrement indiqués en milieu urbain. Soyons objectifs : certains aspects restent à améliorer... Les véhicules électriques restent onéreux. Et pour se généraliser, il faudra que leur autonomie augmente et que le coût des batteries diminue. Indemnités automatiques Il y a aussi le problème des bornes de recharge. Il y en a 800 en Belgique actuellement. Eneco envisage-t-elle de remédier à cette situation ? Eneco propose les solutions énergétiques e-drive. Nous nous occupons de l’installation intégrale de bornes de recharge dans les entreprises, chez les particuliers et dans Plus d’informations : eneco.be/business/fr/e-drive les services publics. Ce processus comprend une inspection préalable, pour que le client connaisse la situation, puis l’installation elle-même et enfin, la certification par un organisme agréé. Par ailleurs, Eneco a mis en place un système entièrement automatique qui indemnise le propriétaire de la borne de recharge en fonction du courant prélevé. Les sociétés de leasing apprécient notre démarche dans la mesure où nous leur ôtons tout souci et nous leur garantissons un paiement correct. Nous avons également conclu des accords de roaming avec tous les grands prestataires du Benelux. La carte de recharge Eneco permet ainsi à nos clients de refaire le plein d’énergie à la plupart des bornes. La voiture électrique ne percera vraiment que lorsque les pouvoirs publics y auront apporté leur contribution, comme le disait déjà Joost Kaesemans de la Febiac. S’agira-t-il d’incitants fiscaux ? Ils ont certainement une influence, bien qu’aucune déductibilité fiscale ne soit plus prévue pour l’exercice 2014. Signalons tout de même que la taxe de roulage et la taxe de mise en circulation sont minimes. Nous invitons donc les pouvoirs publics à encourager les véhicules électriques, comme cela se fait aux Pays-Bas, où l’on compte déjà 17.000 voitures de ce type. Et si nous devions tous passer en masse à la voiture électrique, cela aurait-il une influence sur notre production d’électricité ? Non. Sauf que la voiture électrique contribuera à équilibrer le réseau de distribution. À l’instar des panneaux photovoltaïques capables d’injecter du courant dans le réseau, la voiture électrique peut servir de réserve et, le cas échéant, procurer de l’électricité au réseau.

© R. Schrobiltgen/Bruxelles Environnement Champions écodynamiques : les lauréats « 3 étoiles » en 2015. Les champions verts GREEN Elles ont placé le développement durable au cœur de leur stratégie et mis en œuvre des actions pour réduire leur empreinte écologique. 32 sociétés sont aujourd’hui labellisées « écodynamiques » 3 étoiles par l’IBGE. Mais qu’est-ce qui motive leur démarche ? Nous sommes allés à la rencontre de quatre d’entre elles. Gaëlle Hoogsteyn S' engager dans le développement durable et demander le label écodynamique n’est pas une décision qui se prend du jour au lendemain. Dans la plupart des cas, la démarche de labellisation s’inscrit dans un programme de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). « Diminuer notre empreinte écologique répond à un objectif stratégique. Il s’agit d’un besoin réel pour nos clients et pour nous, c’est la raison pour laquelle Altran a créé un département RSE pour gérer tous ces projets », explique Caroline Ernoult, Communication Manager chez Altran Benelux. Trois axes prioritaires Chaque entreprise concentre ses efforts sur des aspects différents, en fonction de son activité et de ses spécificités. Mais un fil rouge peut malgré tout être dégagé. Dans chacune des entreprises, trois piliers sont traités : Serge Deck (Silken Berlaymont Brussels) 1. L’énergie : « Les analyses environnementales de nos hôtels ont révélé que la consommation d’énergie était un aspect significatif de nos activités. Nous y avons donc consacré une attention toute particulière. Entre 2011 et 2014, nous avons déjà fait de beaux « Le respect de l'environnement est une composante essentielle des missions de notre entreprise », confirme Serge Deck, du Silken Berlaymont Brussels. « Notre hôtel s’engage à garantir une gestion responsable d'un point de vue écologique et à limiter l’impact de nos activités sur l’environnement. » Olivier Meulemans, Director of Sales & Marketing des Martin’s Hotels, partage son point de vue : « Nous avons mis en place un projet global qui englobe 4 volets stratégiques et complémentaires : les clients, le staff, les actions humanitaires et équitables et la planète. Inédit dans le secteur hôtelier belge, notre projet se résume en une phrase devenue slogan : Tomorrow Needs Today. Notre choix s’est porté sur un plan d’actions conforme aux normes EMAS et ISO14001 pour leur crédibilité et leur efficacité reconnue. » progrès. Des objectifs plus ambitieux ont donc été fixés pour 2018. Afin de les atteindre, Martin’s Hotels a planifié différents investissements dont le remplacement de certains châssis et menuiseries, un changement hydraulique sur les circuits de chauffage, des isolations diverses, etc. », explique Olivier Meulemans. Serge Deck abonde : « Nous contrôlons la consommation d’eau et d’énergie de notre établissement afin d’améliorer continuellement nos réglages, nos infrastructures et nos équipements. Nous assurons ainsi une gestion de l’énergie plus économe tout en garantissant un niveau de confort optimal à nos résidents. » 2. La gestion des déchets : « Pour la gestion de ses déchets, Mobistar a fait réaliser un audit. Nous tentons de réduire au maximum l’utilisation de papier, en interne bien sûr, mais aussi vis-à-vis de nos clients en les incitant à opter pour une facturation électronique. Nous travaillons aussi beaucoup sur le recyclage des GSM et encourageons nos clients à rapporter leurs anciens BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 25 © R. Schrobiltgen/Bruxelles Environnement

TOPIC téléphones au magasin. Chaque année, nous participons aussi à la Semaine de Réduction des Déchets », déclare Sabine Desmette, Corporate Social Responsibility Manager chez Mobistar. Et Serge Deck de confirmer : « Grâce à des systèmes de gestion et de contrôle efficaces, nous nous attelons à réduire toujours plus notre production de déchets et à recycler le maximum de ceux-ci. » Même son de cloche aux Martin’s Hotel où 60% des produits d’entretien sont rechargeables, éco-labellisés ou en doses concentrées ce qui réduit le volume de déchets. Olivier Meulemans (Martin’s Hotels) 3. La mobilité : « La mobilité est notre poste d’émission de CO2 Quel Return ? Si l’objectif premier est bien sûr écologique, entrer dans une logique de diminution de l’empreinte environnementale a aussi des avantages pour l’entreprise, notamment en termes de réduction des coûts énergétiques. Ainsi, chez Altran, la consommation d’électricité a diminué de 6 % entre 2012 et 2013. Martin’s Hotels, de son côté, a réduit sa consommation en électricité de 15,73 % entre 2011 et 2014 et celle d’eau de 16,45 %. Les économies en termes de papier ne sont pas négligeables non plus : 30 % de moins entre 2010 et 2013 chez Altran. Au-delà des économies financières, c’est surtout une reconnaissance officielle encourageante pour les entreprises et positive pour leur image. « S’inscrire dans cette démarche d’obtention du label était un acte volontaire. Cela traduit le souci de Mobistar de travailler dans le respect de l’environnement, mais aussi de s’améliorer en permanence. Cela nous a permis d’être évalués sur ce qu’on avait réalisé, mais aussi de voir les points sur lesquels nous pouvions faire mieux. Nous l’avons vu comme une réelle opportunité d’apprentissage. Notre challenge aujourd’hui est de garder ces trois étoiles », assure Sabine Desmette. « Obtenir le label Entreprise Ecodynamique était important pour nous. C’est une reconnaissance officielle en Région de Bruxelles-Capitale qui récompense le dynamisme environnemental et les progrès en matière, notamment, de gestion et prévention des déchets, d’utilisation rationnelle de l’énergie, de gestion de la mobilité des travailleurs... Nous sommes fiers de l’avoir reçu et comptons bien poursuivre sur cette lancée », conclut Olivier Meulemans. 26 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 ont été mises en œuvre, comme la participation à la Semaine Européenne de la Mobilité. Autre exemple : plus nos employés choisissent des voitures polluantes, moins ils ont droit à des options », déclare Sabine Desmette. « Altran a mis sur pied un plan de mobilité pour inciter les employés à la mobilité douce et des leviers pour diminuer la consommation (prise en compte de l’éco-score dans le choix des véhicules, utilisation de voitures hybrides, obtention de jours de congé en contrepartie du choix d’une voiture moins énergivore, etc.). Nous avons le plus important. Pour le réduire, différentes actions notamment créé ‘Smart-Move’, un projet de mobilité alternative pour les employés qui a gagné le prix éco-booster aux Prix belges de l’énergie et de l’environnement », illustre Caroline Ernoult. Bien choisir ses fournisseurs Le choix de fournisseurs et de partenaires qui partagent leurs valeurs est également une constante au sein des différentes sociétés que nous avons rencontrées. Martin’s Hotels, par exemple, travaille avec une blanchisserie éco-labellisée et l’entièreté du linge (draps, serviettes, linge de restaurant) est loué ou labellisé « éco-fairtrade ». 50 % des achats alimentaires sont des achats de proximité. Mobistar, de son côté, achète depuis 2008 de l’énergie verte uniquement. Objectif Carbone Zéro Devenir neutre en CO2 est aussi un objectif de plus en plus deviennent fréquent dans les entreprises. En effet, une fois un certain niveau de réduction atteint, les émissions de CO2 incompressibles. Pour les compenser, de plus en plus de sociétés financent des projets verts dans des régions moins favorisées du monde. Ainsi, depuis 2010, Mobistar a établi un partenariat avec l’entreprise CO2logic: « La première étape a été de réaliser un bilan énergétique puis de mettre en œuvre des actions pour les réduire, explique Sabine Desmette. En 2014, nous nous sommes rendu compte que nous ne pourrions plus compresser davantage nos émissions de CO2 . Mobistar a alors décidé de les compenser via le financement d’un projet vert en Ouganda. Nous sommes aujourd’hui neutres en CO2 . » Impliquer le personnel Autre point commun : l’envie de fédérer le personnel autour des projets verts. D’après Caroline Ernoult, « suite à l’introduction d’une série de voitures hybrides ainsi que du programme Smart-Move, nous avons remarqué une augmentation de l’implication des employés. Nous menons aussi plusieurs actions annuelles, comme une collecte de jouets à l’occasion de la Saint-Nicolas, pour lesquelles notre personnel se mobilise. Lors des 20 km de Bruxelles de 2014, l’équipe Altran a couru au nom d’Handicap International. L’argent collecté a permis de financer des programmes de réadaptation physique. Nos employés savent qu’Altran se soucie du bien-être de ses employés et de l’environnement et ils s’impliquent de plus en plus dans les actions et R.A.

TOPIC les programmes liés à la RSE. Chaque nouvel employé reçoit d’ailleurs une formation en développement durable. » Il en est de même au Silken Berlaymont Brussels où le personnel et les étudiants en gestion hôtelière sont formés au respect de l’environnement. « Tous les membres de notre personnel assument leurs fonctions en accord avec les procédures et la politique environnementale en vigueur au sein de notre établissement », confirme Serge Deck. Sabine Desmette (Mobistar) Et Olivier Meulemans de poursuivre : « Le personnel étant le moteur de l’activité de notre groupe, celui-ci participe au quotidien à la diminution de l’impact des activités sur l’environnement avec des gestes simples qui constituent de bonnes pratiques. Ces bonnes pratiques ont été transcrites sur des cartes d’identité environnementales remises individuellement à chaque collaborateur. Une communication avec le personnel sur les différentes thématiques de l’environnement est également assurée notamment lors de l’engagement du personnel, des quick check mensuels et des audits internes annuels ainsi que via un affichage ciblé, une boîte à idées et une adresse e-mail permettant de contacter le Comité restreint pour toute question ou suggestion en matière environnementale. » Chèques-Cadeaux. Altran, de son côté, a développé plusieurs solutions pour aider ses clients à atteindre leurs objectifs de développement durable (accompagnement pour maximiser les performances environnementales, santé et sécurité au travail, responsabilité sociétale des entreprises…). ● Et du côté des clients… Mais les collaborateurs ne sont pas les seuls à être sollicités. De plus en plus d’entreprises essayent aussi de conscientiser leur clientèle. Ainsi, Martin’s Hotels propose à ses clients de réduire l’impact environnemental de leur séjour à l’hôtel via cinq actes simples (par exemple, demander un léger rafraîchissement de la chambre au lieu d’un nettoyage complet ou le non-remplacement quotidien des serviettes de bain). En posant ces actes simples, le client est récompensé par des Eco-Bons qu’il pourra échanger en Prévention et gestion des déchets d’emballages VOS EMBALLAGES, VOUS EN ÊTES RESPONSABLE Emballez-vous des produits? Importez-vous des produits emballés? Mettez-vous des emballages de service sur le marché? Dans ce cas, vous êtes probablement responsable d’emballages, avec des obligations légales à respecter pour les emballages que vous mettez sur le marché belge. Vous devez notamment recycler 80% de tous les emballages que vous avez mis sur le marché belge. Vous pouvez faire éventuellement appel à un organisme agréé à cet effet. Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter la Commission interrégionale de l’Emballage, qui est l’administration compétente à ce sujet. Av. des Arts 10-11 - 1210 Bruxelles • Tél.: +32 (0)2 209 03 60 • Fax: +32 (0)2 209 03 98 • info@ivcie.be • www.ivcie.be R.A.

TOPIC GREEN Céline Fremault : « Une production alimentaire durable à Bruxelles, c’est possible ! » Ministre bruxelloise chargée du Logement, de la Qualité de Vie, de l’Environnement et de l'Énergie, Céline Fremault nous a expliqué ses projets quant au déploiement d’une production agricole durable en Région de Bruxelles-Capitale. Johan Debière Vous avez affirmé à plusieurs reprises votre conviction que l'agriculture avait sa place sur le territoire de Bruxelles-Capitale. À quels types d'exploitation agricoles songez-vous ? Céline Fremault : À tous les types de projets d’agriculture urbaine, qu’il s’agisse de cultures hors-sol et en pleine terre, de cultures déployées sur les toitures, dans les caves... Il existe une très grande variété d’agricultures urbaines et je pense que chacune a sa place à Bruxelles. Tous les types de productions seraient envisagées, en recourant à différents types d’acteurs, qu’ils soient professionnels ou pas. Sur ce dernier point, je pense par exemple au développement des potagers collectifs de quartier. Disposez-vous d'un cadastre des parcelles susceptibles d'être exploitées ? La cellule agriculture du SPRB (Service public régional de Bruxelles) est en train d’étudier le potentiel des surfaces disponibles sur le territoire de la Région bruxelloise afin d’y développer ces projets. Comment comptez-vous inciter les entreprises bruxelloises à exploiter les surfaces en toitures ou les mettre à disposition des agriculteurs urbains, comme à Montréal ou Chicago ? Cette réflexion fait partie de la stratégie « vers un système alimentaire plus durable », qui sera présentée au Gouvernement pour la fin de cette année 2015. En termes économiques, l’agriculture urbaine permet la stimulation de l’économie locale à travers la création de nouvelles entreprises, et donc la création de nouveaux emplois, que ce soit à travers la production ou la transformation de produits alimentaires locaux. Des projets d’agriculture urbaine peuvent également faire partie du business plan d’une entreprise afin d’augmenter le bien-être de ses travailleurs et de stimuler la créativité au sein de celle-ci. Vous avez évoqué la future stratégie régionale en la matière. Pouvez-vous nous en dire plus ? La stratégie régionale pour un système alimentaire plus durable abordera tant les questions d’évolution de la demande, pour une alimentation locale et saine des Bruxellois, que l’évolution de l’offre des produits et services locaux à Bruxelles, en travaillant sur les secteurs de la transformation, la distribution, l’horeca et finalement la production et l’agriculture en ville. Le double portefeuille 28 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Céline Fremault était en octobre dernier chez BECI pour une rencontre avec les entrepreneurs bruxellois. « environnement-agriculture » que j’ai à gérer permettra de travailler sur l’ensemble des systèmes alimentaires, de la production à la consommation. Dans quelle mesure le grand public pourrait-il être associé au développement de cette activité ? À travers les projets d’agriculture urbaine « non-professionnels » tels que les potagers individuels et collectifs, via les circuits courts qui seront mis en place pour une vente directe aux consommateurs bruxellois des produits agricoles de la Région... Votre objectif est d'orienter préférentiellement cette agriculture urbaine vers une consommation locale. Disposez-vous déjà de canaux de distribution ? La question des canaux de distribution est également prévue dans la future stratégie régionale. Toutefois, certains canaux de distribution existent déjà aujourd’hui. C’est par exemple le cas pour la vente directe via les Groupe d’Achats Solidaires de l’Agriculture Paysanne (GASAP). Il s’agit dès lors de les développer en lien avec la production agricole à Bruxelles. Vous pensez promouvoir les productions régionales par l'instauration d'un label, mais ne risque-t-il pas de rester anecdotique? Les sondages montrent que les Bruxellois (et les Belges en général) aiment les produits locaux : le succès des streekproducten en Flandre et des produits Agriculture de Wallonie le montrent bien. Ma volonté de créer un label Made in Brussels n’est donc pas quelque chose d’anecdotique, mais cadre dans une logique économique,

TOPIC afin de stimuler l’économie locale et les circuits courts. Le développement de ce label sera fait en concertation avec tous les secteurs et acteurs concernés. Une étude de faisabilité est d’ailleurs actuellement en cours. Vous associez la lutte contre le gaspillage alimentaire à la production agricole localisée à Bruxelles. Quels sont les projets identifiés ou activables pour lutter contre ce gaspillage? La problématique du gaspillage alimentaire doit être abordée dans son ensemble. Chaque étape de la chaîne alimentaire, de la production à la consommation, doit faire l’objet d’une analyse afin d’identifier les « moments » de gaspillage. La lutte contre le gaspillage alimentaire sera une thématique prioritaire et transversale dans les années à venir et ce, notamment à travers son inscription dans la stratégie régionale. De quel budget global disposez-vous pour mener votre politique à bien, et dans quel délai ? Le budget alloué en matière d’alimentation durable fera l’objet de discussions en 2016. Même si je m’engage dans cette thématique pour cette législature, il est essentiel de mobiliser une vision à long terme, en se demandant par exemple comment nous pouvons imaginer notre système alimentaire à l’horizon 2035. Pensez-vous pouvoir bénéficier d'aides européennes pour ces projets ? Oui, tout comme d’autres sources de financement, nous pourrions envisager des projets/financement européens. Je pense notamment à LIFE, Horizon2020, au Feder... ● Agriculture urbaine : plus qu’une mode L' agriculture urbaine est bien plus qu’une nouvelle tendance ou un effet de mode. Malgré la quasi-absence d’activités agricoles dans les villes d’Europe, l’agriculture urbaine représente aujourd’hui plus d’un quart (!) de la production agricole mondiale. Hong Kong, par exemple, consacre 6 % de sa superficie à l’agriculture urbaine, et la production satisfait une bonne partie de la demande locale (2 % de la demande en légumes, 27 % de fleurs fraîches et 60 % de la volaille). Plus près de chez nous, certaines études estiment que l’agriculture urbaine pourrait générer jusqu’à 2 .900 emplois à Bruxelles. bâti urbain, particulièrement sur les aspects architecturaux. Sur les aspects « agriculture / écologie », le centre de conseil en agriculture urbaine de Gembloux Agro-Bio Tech (ULg) se profile de plus en plus comme un acteur incontournable. Il a contribué au développement de plusieurs projets bruxellois, tels que Kessels 20 (immeuble de logements, Batex 2009) et le quartier durable Tivoli. Au-delà de l’économie locale et du potentiel d’emplois, des projets d’agriculture peuvent aussi accroître la valeur des projets immobiliers en améliorant l’esthétique des bâtiments, le cadre de vie des occupants et les performances environnementales des immeubles « végétalisés ». Ce dernier aspect est d’ailleurs pris en compte dans les certifications de bâtiments tel que Batex (label bruxellois pour les bâtiments exemplaires) et BREEAM, le standard international de référence en termes de construction durable. L’agriculture en ville peut également renforcer le tissu social, en créant des espaces de rencontre, de formation et de reconnexion à la nature. Améliorer l’environnement local et la biodiversité, c’est aussi améliorer le cadre et donc la qualité de vie des habitants. Un exemple de culture urbaine en toiture, à Long Island (New York). Cependant, la production agricole durable au cœur d’une ville n’est pas simple et demande des compétences pointues en architecture, agronomie, écologie, économie, etc. Cette expertise commence à se développer en Belgique aussi. Ainsi, Bruxelles Environnement a mené une étude poussée sur les fermes intégrées au BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 29 Cette production agricole ultra-locale ne pourra évidemment pas assurer l’auto-suffisance alimentaire des grandes villes. Toutefois, elle peut avoir de nombreux autres bénéfices économiques, sociaux et environnementaux pour tous les acteurs de la ville – simples citoyens ou entreprises. ● Laura Rebreanu

Dans les différentes étapes de votre activité, Bruxelles Environnement Bruxelles Environnement au service des professionnels Le tissu économique de la Région de Bruxelles-Capitale est constitué de plus de 20 000 entreprises, dont un grand nombre de PME, et de plus de 70 000 indépendants. Bruxelles Environnement agit pour préserver notre environnement et la qualité de vie des habitants, tout en stimulant l’économie et l’emploi. Dans ce cadre, nous soutenons également le développement de nouvelles filières et de nouveaux métiers. ◗ vous informe sur la réglementation ◗ vous aide à obtenir votre permis d’environnement ◗ vous accompagne dans vos démarches pour respecter vos obligations ◗ contrôle le respect des obligations légales pour assurer une concurrence saine ◗ soutient le développement de nouvelles filières économiques dans le bâtiment, l’eau, les déchets ◗ met à votre disposition des outils d’information et de formation aux meilleures pratiques ◗ vous accompagne pour obtenir un label d’entreprise écodynamique qui récompense votre engagement environnemental. Accompagnement de votre activité : Délivrance et suivi des autorisations Pour préserver l’environnement et gérer les éventuelles nuisances de votre activité, Bruxelles Environnement traite vos demandes de permis d’environnement et délivre des autorisations adaptées à la situation de votre entreprise. Avant le lancement de votre nouvelle activité, le permis d’environnement délivré par Bruxelles Environnement vous éclaire sur les obligations légales liées à votre projet. A l’aide de guides pratiques pour les exploitants, Bruxelles Environnement vous explique dans le détail ce qui figure dans votre permis d’environnement. Ces guides ainsi que les informations relatives aux procédures à suivre sont disponibles sur : www.environnement.brussels/le-permisdenvironnement. Par exemple : Pour vous accompagner dans les procédures de permis d’environnement soumis au COBRACE en matière de stationnement, Bruxelles Environnement propose une feuille de calcul automatique des emplacements autorisés (et de l’éventuelle charge environnementale). Une carte des zones d’accessibilité en transports en commun est également à votre disposition : www.environnement.brussels/cobrace En terme de gestion de la pollution de l’air due aux déplacements, toute entreprise bruxelloise qui occupe plus de 100 travailleurs sur un même site est soumise à l’obligation de Plan de Déplacements d’Entreprise (PDE). L’objectif du PDE est double : réduire l’impact sur l’environnement du trafic généré par votre entreprise et améliorer la mobilité à Bruxelles. Pour vous aider à répondre à cette obligation, Bruxelles Environnement, en collaboration avec Bruxelles Mobilité, propose différentes formations et différents outils. Pour en être tenu informé régulièrement : www.environnement. brussels/pde/enews. Les activités économiques qui sont soumises aux permis d’environnement ainsi qu’à toutes les règlementations internationales, européennes et régionales en matière d’environnement et d’énergie sont également surveillées par Bruxelles Environnement. C’est le rôle de l’Inspectorat. L’objectif est avant tout que les entreprises s’adaptent au mieux aux exigences de la réglementation, si possible grâce à une bonne information en amont et à une bonne collaboration. Parmi les chantiers suivis par l’Inspectorat : désamiantage, suivi des plaintes, contrôle de l’application de la réglementation PEB (performance énergétique des bâtiments ,… Bruxelles Environnement est l’appellation publique de l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement (IBGE), l’administration bruxelloise de l’environnement et de l’énergie. Dans tous les actes administratifs et juridiques, c’est l’appellation légale « IBGE » qui est utilisée Photo : © Xavier Claes

Accompagnement des professionnels du bâtiment durable et accompagnement PEB Vous êtes concepteur, maître d’ouvrage, gestionnaire ou entrepreneur … et actif en Région de Bruxelles-Capitale ? Vous voulez rendre vos projets plus durables ? Et être prêt pour demain ? Bruxelles Environnement vous offre des outils et services professionnels, pour tous vos projets de construction ou de rénovation durable. ■ Formations et Séminaires Bâtiment Durable Dispensés par des spécialistes, les formations et séminaires vous donnent accès aux bases théoriques, aux informations techniques, à l’actualité réglementaire, mais aussi à des illustrations via des exemples pratiques ou des visites : www.environnement.brussels/formationsbatidurable. ■ Facilitateur Bâtiment Durable Ce helpdesk technique répond gratuitement à vos questions et vous donne des conseils personnalisés, parfois même sur site ; il répond aussi à vos questions sur la réglementation PEB (travaux, certificat et chauffage): 0800/85.775 ou www.environnement.brussels/facilitateur. ■ Guide Bâtiment Durable Ce guide en ligne vous aide à concevoir et mettre en œuvre vos projets durables de manière ambitieuse : www.environnement.brussels/guidebatimentdurable. ■ Portail Construction Durable Né de l’initiative de Bruxelles Environnement et du Service Public de Wallonie, en partenariat avec le CSTC et la Confédération Construction, ce site portail centralise toute l’information relative à la construction durable : www.portailconstructiondurable.be. Retrouvez tous nos outils, services et infos sur www.environnement.brussels/prosdubatiment. Pour aller plus loin : Abonnez-vous au Bruxelles Environnement News ! Ce magazine trimestriel, ainsi que la lettre d’information électronique mensuelle qui le complète, vous tiendront informés des évolutions légales et administratives qui concernent votre entreprise. Bâtiment de Bruxelles Environnement - photo : © Yvan Glavie - architectes: Cepezed/Samyn&Partners autre logo PROFESSIONNELS        L’économie circulaire pour tisser des liens vertueux Petit lexique de l’économie circulaire                        Tabler sur l’usage plutôt que sur la possession.                                                                                                                      

TOPIC GREEN Brussels Waste Network : des idées à ne pas jeter Brussels Waste Network sensibilise, aide et conseille les entreprises bruxelloises dans la gestion d'une problématique déchets qui prend de plus en plus d'importance. Elle les invite aussi à participer à des projets pilotes qu'elle soutient d'une aide financière et méthodologique. Le dernier appel à projets a couronné des idées particulièrement ambitieuses et innovantes. Didier Dekeyser D eux millions de tonnes : c'est le poids de la montagne de déchets que nos entreprises bruxelloises produisent chaque année ! Si l'intérêt de certains entrepreneurs pour la préservation de l'environnement n'est pas éveillé par ce chiffre, leur intérêt financier pourrait l'être. En effet, face à l'augmentation du volume des déchets, difficilement soutenable pour les opérateurs publics responsables de la collecte, du stockage et du traitement de ces déchets, la Région impose déjà des obligations de contrat et de tri pour les entreprises. Qu'en sera-t-il demain ? Nul doute que le principe du « pollueur-payeur » s'imposera de plus en plus aux entreprises qui n'auront pris aucune initiative en cette matière, facture à la clef. L'innovation en ce domaine est, en effet, appelée à jouer un rôle important, chaque activité spécifique pouvant être pionnière dans le contexte du jour, en rupture nette avec l'insouciance qui a prévalu durant des décennies. C'est cette innovation que soutient BECI via son département Brussels Waste Network qui a récemment clos son 3e appel à projets. 3e appel à projets Brussels Waste Network a déjà un beau palmarès à faire valoir, avec 13 projets menés en 4 ans qui ont permis à 140 entreprises de la Région d’être accompagnées dans leurs initiatives. Laurie Verheyen, responsable du BWN, nous présente le résultat du 3e sont produits ainsi que la manière la plus appropriée de les traiter, en conformité avec la réglementation. L'outil permettra à la fois de sensibiliser la profession à une bonne gestion de ses déchets spécifiques, souvent très polluants, et de rendre accessible la législation assez complexe qui réglemente leur pratique. » « Autre projet ambitieux, celui de R3dacto qui entend récupérer diverses sortes de déchets en plastique courants, comme les bouteilles d'eau, pour les recycler en filaments de matière servant aux imprimantes 3D. Le projet propose une solution intéressante pour le recyclage d'emballages et, au-delà, rencontre divers objectifs chers à la Région, comme la relocalisation d'une activité sur notre territoire et le développement d'une filière technologique d'avenir. » « D'autres projets retenus ont à première vue moins d'éclat mais proposent des solutions qui auront un impact significatif, comme celui de la S.A. Abattoirs d'Anderlecht qui veut rendre son marché beaucoup plus propre en proposant notamment de réduire puis d'interdire les sacs en plastique jetables sur son périmètre. L’objectif est d'étendre cette bonne pratique à l'ensemble des marchés de la Région en développant des outils pratiques, objectif atteignable dès lors qu'il est soutenu par un acteur aussi important de notre paysage économique. » appel à projets : « Nous avions porté notre attention sur des projets innovants dans trois secteurs prioritaires pour la Région : les garages, l’événementiel et le service aux entreprises. Nous avons reçu et évalué 12 dossiers de qualité et 6 lauréats ont été désignés. » « Parmi ces projets, retenons l'initiative de Federauto qui va créer un outil 3D de visualisation interactive d’un garage, permettant aux professionnels du secteur d'étudier des points précis de leur atelier et d'y découvrir les déchets qui y Laurie Verheyen, responsable Brussels Waste Network. 32 Une enveloppe de 105.000 euros était disponible pour cette 3e édition de l’appel à projets BWN. Vu leur ampleur et leur portée, plusieurs projets seront soutenus à concurrence du plafond maximum de 25.000 euros. Un bon cru ! ● Info : www.brusselswastenetwork.eu Contact : Laurie Verheyen – Conseiller Déchets - lv@beci.be – 02 210 01 75.

SOYEZ PRÊTS POUR LES MARCHÉS DE DEMAIN Des formations et outils adaptés aux professionnels du bâtiment actifs en Région de Bruxelles-Capitale FORMATIONS BÂTIMENT DURABLE • Passif et (très) basse énergie // 7 j • Outils de diagnostic pour la rénovation // 2 j • Rénovation partielle et par phase // 2 j • Systèmes d’énergies renouvelables (SER) : conception et régulation // 2 j • Chauffage et eau chaude sanitaire : conception et régulation // 4 j • Ventilation : conception et régulation // 2 j • Eclairage : conception et régulation // 2 j • Réemploi de matériaux et d’éléments de construction // 1,5 j • Gestion de l’énergie (responsable énergie) // 3 j • Aides et freins pour les rénovations performantes // 1,5 j • La PEB en 2015 : comment l’appliquer ? // 1 j 100€/JOUR · SEPT › DÉC 2015 WWW.ENVIRONNEMENT.BRUSSELS/ FORMATIONSBATIDURABLE © Architecte : Conix Architects · Photo : Yvan Glavie FACILITATEUR BÂTIMENT DURABLE Un helpdesk d’experts gratuit pour vos projets en Région de Bruxelles-Capitale 0800 85 775 facilitateur@environnement.irisnet.be GUIDE BÂTIMENT DURABLE Outil d’aide à la conception www.environnement.brussels/ guidebatimentdurable

Un nouveau bâtiment remarquable au voisinage de Tour & Taxis. Greenbizz : un incubateur vert à Bruxelles GREEN Un vent frais souffle-t-il sur Bruxelles? Cela en a toutes les apparences avec l'ouverture imminente de l'incubateur Greenbizz à proximité de Tour & Taxis. Didier Dekeyser N os acteurs institutionnels semblent avoir pris la mesure des concepts nouveaux qui animent le discours économique actuel et en ont retenu ce qui pouvait être profitable à notre Région en mutation. Économie circulaire et durabilité promettent de beaux jours à certaines configurations socio-démographiques et économiques dont Bruxelles semble l'archétype : pourquoi ne pas tenter de prendre le train en marche ? Par l’effet de choix politiques appuyés sur une expertise reconnue, Bruxelles a déjà acquis une spécialisation en construction passive. Le superbe bâtiment de l'IBGE à Tour & Taxis en est l'emblème. Il était donc judicieux d'installer à proximité immédiate le nouvel incubateur d'entreprises Greenbizz, dédié à l'économie verte. Les deux grands acteurs de ce partenariat public-privé nous confirment la pertinence du projet. « Travailler à Bruxelles et y vivre est rationnel », affirme Benjamin Cadranel, administrateur général citydev.brussels . « Dans les faits, le coût du logement et la difficulté d'employer certaines compétences poussent à l'exode ; en témoigne le solde migratoire négatif de la Région. Parmi les près de 400.000 navetteurs qui entrent dans Bruxelles chaque jour, il y a beaucoup d'ex-Bruxellois qui auraient probablement préféré ne pas dilapider leur temps à s'agglutiner dans nos embouteillages… Problème consécutif pour la ville : ces expatriés n'y paient plus leurs impôts. Le développement du quartier multifonctionnel Tivoli (crèches, parc, 450 logements moyens et sociaux, commerces, voiries nouvelles, etc.) est donc un choix pertinent de la Région. L'insertion du projet Greenbizz le complète parfaitement, étant entendu qu'il procurera à terme 200 emplois que nous espérons voir occuper par des gens qui habiteront ce quartier. » « À côté des fonds européens Feder qui ont permis de financer le bâtiment, plusieurs acteurs bruxellois se sont impliqués dans le projet Greenbizz et aideront à son succès : 34 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Impulse, l'IBGE, le CSTC (centre scientifique et technique de la construction), Innoviris, la SRIB… Là aussi, la Région, à travers sa volonté de créer des synergies plus fortes entre ses institutions, montre son pragmatisme. Autant de gages de succès pour l'incubateur et le quartier. » « On ne peut mieux faire » Gilles Vanden Burre, directeur de Greenbizz, abonde : « Le projet est très complet et toutes les chances de réussite sont données aux entreprises qui s'y installeront à partir de septembre 2015. Il y a d'abord le fait qu'une multiplicité d'acteurs de qualité y participent. Grosso modo, cet épaulement se décline en trois axes : le coaching pour la création d'entreprises avec Impulse ; le coaching et le partage de connaissances proposés par Innoviris et le CSTC qui s'installera sur le site ; et enfin le pôle financement assuré par la SRIB. À la base, bien sûr, il y a tout le travail de citydev.brussels sous l'autorité de laquelle s'érige le quartier. Bref, sur ce plan, on ne peut mieux faire. » « Ensuite, nous proposerons 19 ateliers de production de surfaces diverses allant de 125 à 500 m2 , ce qui devient difficile à trouver à Bruxelles. Atout supplémentaire : leur localisation est excellente car elles disposeront d'un environnement économique riche, de solutions logistiques variées et multiples (dont un port !) et de facilités quant à la mobilité (transports publics, proximité de la gare du Nord, etc.). » « Notre cible est double : d'une part, les entreprises qui ont déjà quelques années d'existence ou qui disposent de fonds propres suffisants et auxquelles seront proposé les ateliers ; d'autre part, les start-up avec une offre de 36 modules d’incubation ‘all inclusive’. L'idée est qu'une start-up se développe puis occupe un jour une de nos surfaces de production. Dans l'ensemble, le projet a été bien pensé afin d'assurer le succès et la pérennité de Greenbizz mais aussi du quartier environnant dont il doit être le moteur. » ● Info : www.greenbizz.be © B.Maindiaux

TOPIC Bâtiment exemplaire, un label de qualité GREEN À Bruxelles, les « bâtiments exemplaires » offrent de nouvelles perspectives dans le secteur de la construction. Bâti en 2013, le siège de la société Elia fait partie des immeubles dits « améliorés ». David Hainaut D ans un monde changeant dont, progressivement, chacun mesure l’importance de mieux le préserver, de nombreuses initiatives louables voient le jour. La mise en place en 2007 d’un label « bâtiments exemplaires », octroyé à tout immeuble atteignant un haut niveau de performance, tant environnementale et qu’énergétique, en est une belle illustration. Actuellement, la Région de Bruxelles-Capitale mène diverses actions en vue d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments, tout en mettant en valeur des techniques de rénovation et de construction durables. De quoi contribuer à pas mal d’avancées. On rappellera qu’en moins d’une décennie, la consommation énergétique par habitant a baissé de 16 % à Bruxelles. Un pas encourageant, lorsqu’on sait que le secteur est responsable de 75 % de la consommation d’énergie et 70 % des émissions de CO2 . La reconnaissance d’un « bâtiment exemplaire » se juge à travers quatre axes principaux. Le premier est celui de la plus haute performance énergétique réalisée, qui vise à limiter la demande en énergie classique (chauffage, éclairage, ventilation…) et à mettre en avant les énergies renouvelables (photovoltaïque, solaire…). Le deuxième vise à minimiser l’impact environnemental : comment utiliser les ressources (eau, matériaux, techniques de construction…) le plus efficacement ? Le troisième évalue la qualité architecturale, tant sur les plans esthétique et pratique, que sur celui de la qualité de vie – et même quant à son accessibilité générale. Enfin, un quatrième axe est celui, plus épineux sur papier, de la reproductibilité et de la rentabilité des solutions envisagées : jusqu’où une labellisation « bâtiment exemplaire » peut-elle permettre la création de projets similaires dans les environs ? Le bâtiment d’Elia Achevé fin 2013 par Arcadis et Architectes Associés, le Monnoyer, véritable modèle du genre, est le nom commun du nouvel immeuble d’Elia, la société gestionnaire du réseau belge à haute tension. D’une surface de 10 000 mètres carrés, il abrite 350 employés travaillant dans l’administratif et avec les technologies. Dynamique, l’immeuble est assez représentatif de l’évolution actuelle du secteur : l’ancien site de 3 ha, autrefois pollué et recouvert d’une dalle étanche, a laissé place à une architecture cadrant idéalement avec son époque, qui offre de nombreuses solutions énergétiques. L’ensemble est parfaitement ancré dans son environnement économique, social et urbain. Et bien sûr humain, puisque le Formé en V, à front de canal, le bâtiment profite au maximum de la lumière naturelle. bâtiment, modulable à souhait, sans piliers ni cloisons, offre la possibilité d’agencer les bureaux selon la nature du travail : il n’y a pas exemple pas de place attitrée pour les employés. « En fait, la question du bien-être du personnel reste primordiale », explique Michel Nederlandt, Manager Methods & Support chez Elia. « Nous veillons à une maximisation de l’espace. Nous nous préparons par là au monde du travail de demain. Au sein de ce bâtiment écologique, l’homme, avec son ordinateur, est l’unique véritable source de chaleur. » Par ailleurs, le Monnoyer jouit d’un espace de stockage, d’un parking couvert de panneaux photovoltaïques et d’un aménagement spécifique, incluant un bassin de traitement de l’eau. Sa situation géographique est idéale : au Nord, il est en relation directe avec le canal et le Port de Bruxelles, tout en profitant, au Sud, de la lumière et du paysage de la ville. Puis, l’axe Est/Sud permet de relier le site industriel existant et le paysage de la Senne. Formé en V, le bâtiment profite aussi d’une lumière naturelle. « Chaque échelon a été pensé pour aborder l’avenir au mieux », ajoute Michel Nederlandt. 350 000 m² d’ici 2017 Né quelques années après le site d’Aéropolis (7500 m² en 2010), qui fut le premier projet passif belge de grande taille, le projet d’Elia a par exemple précédé le nouveau siège de Bruxelles-Environnement (16 000 m²), à Tour & Taxis. Alors que la Région bruxelloise ne comptait aucun bâtiment passif en 2007, la superficie des « bâtiments exemplaires » atteindra 350 000 m² d’ici 2017. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 35 © Renaud Callebaut/Architectes Associés

TOPIC GREEN Dans la peau d’un Sustainable Development Manager À Bruxelles, ils seraient environ 900. En quelques années, les Sustainable Development Manager (SDM) se sont peu à peu fait une place dans les entreprises. Mais qui sont-ils et que font-ils ? Petit tour d’horizon. Gaëlle Hoogsteyn «S ouvent, l’histoire commence avec une personne passionnée et concernée par l’environnement. Cette personne arrive avec des solutions pratico-pratiques. Elle met le pied dans la porte et finit par convaincre la direction qu’il y a un réel intérêt », explique Marcel Van Meesche. Directeur de 21 Solutions, il propose aujourd’hui, en collaboration avec BECI et Bruxelles Environnement, une formation spécialement conçue pour les SDM. « Après plus de 10 ans d’accompagnement en éco-gestion dans les entreprises, nous avons constaté que les sociétés étaient très demandeuses de ce type de compétences. » Enfin, il est de plus en plus demandé aux entreprises de publier des informations sur les questions de durabilité. « C’est une autre grande partie de mon travail. Je dois veiller à ce que notre rapport répond bien aux attentes de nos parties prenantes. Pour cela, j’assure notre alignement avec des standards internationaux comme le Global Reporting Initiative » ajoute-t-elle. Marcel Van Meesche, directeur de 21 Solutions Ses missions La mission principale du SDM est d’élaborer la politique de développement durable de l'entreprise. Pour ce faire, il identifie les axes stratégiques et les orientations sur lesquels le groupe souhaite affirmer son engagement. Leila Jmili, Corporate Sustainability Project Manager chez Solvay, précise : « Chez Solvay, on travaille avec une équipe centrale, en collaboration avec un réseau interne mondial de plus de 200 personnes et nos propres experts en hygiène, santé et environnement. Notre approche Solvay Way est basée sur un référentiel précis comportant 49 pratiques d’amélioration continue. » Une fois les principaux objectifs identifiés, le SDM décline un plan d’action en accord avec la stratégie globale. Une fois ce plan validé par la direction, le SDM, en collaboration avec ses collègues, en assure le suivi. C’est également à lui que revient la charge de diffuser le plan de développement durable auprès des différents acteurs de l'entreprise, favoriser l'échange de bonnes pratiques, sensibiliser les collaborateurs, etc. Leila Jmili : « Nous recherchons l’implication de l’ensemble de nos employés pour satisfaire nos engagements. Par exemple, 150 collaborateurs du site de Solvay Campus ont été impliqués dans la démarche Solvay Way. » Leila Jmili, Corporate Sustainability Project Manager chez Solvay. Comment devient-on SDM ? Pour Leila Jmili, il s’agit vraiment d’une passion qui la suit depuis ses études. Dans d’autres cas, c’est une personne interne à l’entreprise qui postule pour le job. « Il existe de nombreuses formations qualifiantes qui mènent au métier de conseiller en environnement et de SDM. Nous constatons auprès de nos membres que les professionnels de l’environnement traitent de plus en plus des matières économiques et sociales en plus des matières environnementales au sein des entreprises », explique Denis Vasilov de l’Abece. « Notre formation est ouverte à tous, ayant une formation de base ou non », précise Marcel Van Meesche. « Elle se veut pratique, axée sur les toutes les activités de l’entreprise ayant des impacts environnementaux : énergie, mobilité, alimentation, déchets, mais aussi monitoring, construction d’indicateurs, etc. … Nous apprenons aux futurs SDM à travailler sur base des législations, du comportement humain, des procédures de travail. » Quels liens avec la direction ? Pour se distinguer dans son domaine, le SDM doit bien sûr faire preuve de créativité et d’innovation, tout en restant réaliste. « C’est là que ses rapports avec la direction entrent en jeu », avance Marcel Van Meesche. « Plus le SDM est soutenu par la direction, plus il pourra mener des projets à bien, changer des procédures, débloquer des budgets, communiquer vers l’extérieur, etc. » ● 36 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 R.A. R.A.

L’énergie va rester chère GREEN Le pétrole est au plus bas, la demande de gaz est en baisse, les prix du charbon s’effondrent… Et pourtant, la facture d’énergie est au plus haut – et elle risque bien d’y rester ! Pourquoi ? Laura Rebreanu et Emmanuel Robert C' est Philippe Van Troeye, le patron d’Electrabel, qui le déclarait récemment dans les colonnes de Trends-Tendances : « Le prix de marché de l’électricité n’a jamais été aussi bas, en recul de 40 % par rapport à 2007. Mais pour le client, il n’a vraisemblablement jamais été aussi élevé depuis des années. » Derrière ce paradoxe apparent se cache une multitude de facteurs dont la combinaison est particulièrement complexe à démêler. Si on se focalise uniquement sur les prix des combustibles, la situation actuelle paraît en effet incompréhensible : le pétrole, qui culminait à 145 dollars le baril à la veille du krach de 2008, et qui restait tout de même aux alentours des 100 dollars ces dernières années, cotait le mois dernier à 50 dollars. Le prix du charbon est en baisse constante depuis plusieurs années, et aucune reprise à la hausse n’est prévue à court ou moyen terme. L’essor du gaz de schiste aux États-Unis, une réglementation environnementale de plus en plus stricte au niveau mondial (y compris en Chine et aux États-Unis), ainsi qu’un ralentissement de l’économie chinoise ont entraîné une baisse de la demande et un surplus de production qui ne semble pas près de se résorber. La demande de gaz naturel, quant à elle, a chuté d’environ 11 % en un an dans l’ensemble des pays européens. Bref, l’énergie paraît abondante et bon marché… Transport et distribution Mais alors, qu’est-ce qui cloche ? Depuis les années 2000, les politiques européennes ont libéralisé les marchés du gaz et de l'électricité. Toutefois, seule une partie des activités a été ouverte à la concurrence : la production et la fourniture (qui représentent, en gros, 40 % de la facture du consommateur belge). Le transport et la distribution, par contre, restent strictement encadrés et pèsent ensemble près de 50 % de cette même facture. Ils relèvent respectivement d’Elia (pour le transport) et Sibelga (pour la distribution à Bruxelles). Le reste (12 % de la facture environ), ce sont les taxes et prélèvements, ainsi que des charges liées à l’obligation de service public. 38 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Ajoutons-y les différentiels de taux de change et l’inertie des contrats d’approvisionnement à long terme : on comprendra que les convulsions des prix, sur le marché, peuvent se traduire de manière très inattendue dans la facture. Et le prix du CO2 ? Pour encourager le développement des énergies renouvelables – et surtout pour décourager les énergies fossiles – des accords internationaux entre différents groupes de pays ont limité, par voie réglementaire, les émissions de CO2 . Celles-ci ont été soumises à des quotas tandis que, parallèlement, était organisé un marché d’échange pour attribuer un « prix » à la tonne de CO2 . Le contingentement des émissions devait mécaniquement faire augmenter ce prix, donc peser sur les énergies fossiles, les rendre moins attractives, et permettre aux énergies renouvelables de les concurrencer. Aujourd’hui, la tonne de CO2 « coûte » environ 7 € sur les marchés européens, mais ce facteur reste relativement faible. Pour qu’il augmente, il faudrait que la révision du système européen d’échange de quotas soit efficace et qu’un accord international contraignant sur le changement climatique soit conclu en décembre 2015, lors de la conférence de Paris sur le climat. En attendant les réformes et un éventuel accord, le prix du CO2 restera faible et n’incitera certainement pas les producteurs à passer à des technologies moins polluantes.

Le marché de l’électricité décodé TOPIC L'électricité fait l'objet d'un marché spécialisé, où elle est vendue et achetée avant même d'être produite, transportée et livrée. En Belgique, il est supervisé par la CREG (autorité de régulation fédérale). Différents types de transactions coexistent : en bourse (Belpex pour la Belgique), entre partenaires directs (producteur et fournisseur) ou encore via les transactions d'importation et exportation. Il existe trois marchés spécifiques: ◗ Forward Market ou « marché à long terme » : l'électricité y est négociée jusqu'à trois ans avant livraison. Ce marché draine la majorité des achats, ce qui explique en partie le décalage observé entre les prix des combustibles et la facture finale. ◗ Day Ahead Market (DAM, veille de la livraison physique) : il permet aux opérateurs d'optimiser le « mix énergétique » en fonction des prévisions de la demande. Le DAM permet aussi d’optimiser le parc de production au niveau de toute la zone CWE (Central West Europe), pour autant qu'il y ait assez de capacité d'interconnexion disponible, et favorise la convergence des prix entre pays limitrophes. ◗ Continuous Intraday Market (CIM, marché du jour de livraison) : l'électricité y est négociée jusqu'à cinq minutes avant la livraison physique. Il permet d’ajuster l’offre à la demande et de répondre à tout imprévu (technique, météorologique, autre), préservant ainsi l’équilibre du réseau. Les réseaux de transmission (GRT) et de distribution (GRD) doivent toujours rester en équilibre. Les surcharges éventuelles (déséquilibres demande/ offre) peuvent avoir des conséquences lourdes, allant jusqu’au black-out. Pour faire face au risque de pénurie, Elia, le GRT belge, peut acquérir des capacités de réserves – moyennant des frais de réservation. Mais il doit aussi payer des frais d'activation au moment où il utilise réellement ces réserves. Des centrales qui ferment Par ailleurs, la faiblesse actuelle des prix des combustibles a des effets pervers : elle pèse sur la rentabilité des centrales, qui ferment partout en Europe. Les capacités de production sont en recul, ce qui accroît la dépendance énergétique de l’Europe et les risques de délestage. Autre paradoxe : alors que l’Europe veut réduire ses émissions de CO2 , les fermetures touchent surtout les centrales au gaz ou gaz-vapeur, qui sont les moins émettrices mais les moins rentables, voire même les centrales à biomasse. Ainsi, Electrabel et son partenaire AvH n’excluent pas la fermeture de Max Green, à Gand. Conséquence : le charbon, moins cher, reprend des parts de marché. Max Green, ancienne centrale au charbon convertie à la biomasse en 2011, risque bien de fermer faute de rentabilité. Les politiques de sortie du nucléaire dans plusieurs pays – dont surtout l’Allemagne – entraînent le même effet : les émissions de CO2 augmentent... En Belgique aussi, où le « mix énergétique » est caractérisé par une forte présence du nucléaire (46 % de la production domestique), les autorités ont choisi la voie de la sortie en programmant les arrêts de Doel 1 et 2. Problème : l’arrêt temporaire de Doel 4 d’abord, puis la découverte de défauts dus à l’hydrogène à Doel 3 et Tihange 2, ont encore réduit la production. Dans une situation aussi tendue, à capacité réduite, le moindre élément prend des proportions démesurées : l’arrêt de Tihange 3 pour un entretien programmé, fin mars, a provoqué une envolée des prix en Belgique, alors même que, dans les pays voisins, les prix baissaient en suivant la courbe du pétrole ! Prévisions à la hausse Mauvaise nouvelle pour le consommateur : aucun élément ne permet d’espérer une baisse de la facture à court ou moyen terme, au contraire. La faiblesse actuelle des prix du pétrole ne devrait pas durer, d’autant que la situation économique s’améliore, entraînant une reprise de la demande : les analystes le voient remonter à près de 70 dollars d’ici la fin de l’année. Sur le marché du gaz, la douceur de l’hiver 2015 en Europe a modéré la demande, mais l’incertitude prévaut. Les relations politiques conflictuelles avec l’État russe font peser une menace latente sur les réserves stratégiques européennes – il faut donc espérer que l’hiver 2016 soit clément, à son tour… Au niveau belge, enfin, rappelons que la réduction de la TVA à 6 % est temporaire. À moins d’une décision en sens contraire, elle devrait repasser à 21 % en mars 2016. Par ailleurs, les intercommunales – dont celles du secteur énergétique – vont désormais être imposées. Plusieurs gestionnaires des réseaux de gaz et d’électricité ont déjà fait savoir qu’ils répercuteraient cette charge fiscale dans leurs tarifs. Pour diminuer les coûts énergétiques, il serait nécessaire d’agir à plusieurs niveaux : assurer la sécurité d’approvisionnement (quitte à revoir la politique nucléaire), investir dans l’infrastructure, investir dans les énergies renouvelables et les technologies qui s’y rapportent et, last but not least, se pencher sur les coûts de réseau et aux charges qui y sont liés. ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 39 © AvH

ENTREPRENDRE Élections sociales, union contre nature ? « C' est la formule qui introduit mes cours à l’Ichec entreprise », entame Alain Lancelot, Principal Consultant et mentor auprès de Partena Professional. « Elle traduit l’union contre nature de l’entreprise, contrainte à l’exigence de rentabilité, et des organisations syndicales chargées de veiller aux intérêts des salariés, mais qui ont aussi leurs propres intérêts idéologiques et financiers. Tenue d’organiser des élections sociales, l’entreprise se trouve dans la position de l’officier d’état civil célébrant son propre mariage avec les syndicats – et contraint à payer la célébration ! » Pour les entreprises qui doivent organiser ces élections, la période qui va s’ouvrir à la fin de l’année s’annonce intense, mobilisatrice de moyens financiers et humains. Il faudra s’informer des dispositions juridiques, s’équiper d’un logiciel d’organisation, gérer le processus électoral lui-même, répondre aux organisations syndicales qui interpelleront le comité d’organisation, délivrer les documents à afficher et à transmettre au SPF Emploi, Travail et Concertation sociale… « L’entreprise organisatrice n’a pas droit à l’erreur », poursuit M. Lancelot. « La procédure est complexe et la moindre faute peut donner lieu à une action en justice. » Sans aller jusque-là, la bonne tenue des élections sociales conditionnera dans une large mesure les rapports à venir avec les organisations syndicales. « Or, les chausse-trappes ne manquent pas. » À tout le moins, la période requiert de clarifier bien des choses : « Un certain nombre de concepts doivent être précisés pour rendre simplement l’élection possible – concepts mis en œuvre au travers de règles de droit qui ne sont pas aisément transposables du Code à l’entreprise. Il s’agit principalement de la notion même d’entreprise, de fonctions de direction et de cadres qui seront au cœur de la période préélectorale, à partir de décembre 2015. » Qu’est-ce que l’entreprise ? Commençons par déterminer le périmètre de l’élection : c’est la communauté économique et sociale qui réunit les activités de l’entreprise ou des entreprises liées, et les collaborateurs qui contribuent à ces activités. On la dénomme « unité technique d’exploitation » (UTE). « L’entreprise ne correspond pas obligatoirement à l’entité juridique. Une entité juridique peut parfois contenir plusieurs UTE, ou plusieurs entités juridiques peuvent être réunies en une seule UTE. » La direction, ensuite : « Il s’agit des personnes qui constitueront le banc patronal pour représenter l’employeur. 40 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 Alain Lancelot À ce titre, ils ne pourront être ni électeurs, ni candidats. On comprend que les entreprises puissent être tentées de ranger la moitié de leur personnel dans cette catégorie pour les élections – et seulement pour elles ! C’est pourquoi la loi a circonscrit de manière restrictive qui peut être considéré comme membre de la direction : les gestionnaires de l’entreprise et leurs collaborateurs adjoints les plus directs », explique Alain Lancelot. La définition des cadres est beaucoup plus floue, lorsqu’il s’agit de constituer leur représentation dans le cadre d’un Conseil d’entreprise. Ici, on parle simplement de fonctions « supérieures » (mais inférieures à celles de la direction). « D’expérience, je peux vous garantir que la détermination est délicate et dangereuse, car il y a fort à parier que des travailleurs qui se pensent cadres, parce qu’assez souples sur les heures de travail, vont réagir quand ils réaliseront qu’aux yeux de leur direction, ils ne sont qu’employés ! » Un piège parmi d’autres, à éviter… ● Affûtez vos crayons ! Pour vous assister dans la préparation du processus électoral, BECI et Partena Professional vous proposent deux journées de séminaire, les 9 octobre 2015 et 21 janvier 2016. Ces journées, principalement animées par Alain Lancelot (Partena), Jean-Philippe Cordier et Sébastien Roger (du cabinet d’avocats Younity), accueilleront aussi des invités RH et syndicaux. Bloquez déjà vos agendas ! Info : Frédéric Simon, tél. +32 2 643 78 17 – fs@beci.be. Alain Lancelot compte trente ans d’expertise dans l’organisation d’élections sociales – et il sera encore à l’œuvre dans quelques mois, pour les élections 2016. Mais, pour lui, l’exercice tient toujours du « mariage entre la carpe et le lapin ».

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ENTREPRENDRE STARTER My Brico Desk : un nouvel espace de bricolage Nos villes, et singulièrement Bruxelles, voient ces dernières années leur population croître et les espaces se réduire. Nombreux sont les Bruxellois qui ont optimisé l’aménagement de leur habitation et ne disposent plus nécessairement d’un grenier ou d’une cave. Parallèlement, le bricolage et plus largement le do-ityourself continuent à se développer. C’est au départ de ces constats que Baudouin Vannoorbeeck a imaginé un tout nouvel espace consacré au bricolage, qu’il a pour l’instant baptisé « My Brico Desk ». Guy Van den Noortgate idée consiste à proposer à tout un chacun un «L' espace de travail comprenant plusieurs ateliers », explique-t-il. « Il y aurait ainsi un atelier menuiserie, un atelier mécanique auto et un atelier mécanique moto/vélo. Si l’on prend l’atelier menuiserie, par exemple, on disposera de trois plans de travail équipés de tout l’outillage de base (visseuse, perceuse, clés Allen, etc.), ainsi que d’outils plus spécifiques comme un établi avec une scie circulaire ou une table destinée à la peinture. De plus, on aura également à disposition toutes les diverses fournitures indispensables au bricoleur (vis, écrous, clous, etc.). Tous ces outils étant évidemment des outils professionnels. » Baudouin Vannoorbeeck Dans une autre partie de l’entrepôt, Baudouin Vannoorbeeck entend également développer un atelier spécifiquement dédié aux voitures. Il ne s’agit pas ici d’effectuer de grandes réparations mais bien des petites interventions telles que le changement d’essuie-glace ou de pneus. Idem pour l’atelier moto/vélo. « En fait, l’objectif vise à offrir aux personnes qui ne disposent pas chez elles d’un espace suffisant – un lieu couvert où elles pourront travailler sur leur véhicule sans être soumises aux aléas climatiques. Ces petits travaux pourront être réalisés dans un environnement propre et conçu à cet usage et évitera ainsi aux clients de le faire dans la rue comme c’est souvent le cas. » Avec l’aide d’un expert Pour l’instant, Baudouin Vannoorbeeck et son associé sont en quête d’un bâtiment où ils pourront installer leurs divers ateliers. Géographiquement, ils privilégient des endroits avec une population importante, qui habite des logements disposant de peu d’espaces. Pour les divers ateliers, ils ont également imaginé un système 42 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 de transport qui permettra au client potentiel de ramener chez lui la table ou la bibliothèque qu’il aura réalisées à l’atelier. « De la même manière, nous pouvons également nous charger de commander et d’amener les différents éléments dont il a besoin pour la réalisation de son meuble à l’atelier, ou encore des pièces de rechange pour son véhicule », précise-t-il. « Ainsi dès que le client arrive, il peut se mettre au travail sans perdre une minute. » Dans le bâtiment qui comprendra les divers ateliers, il est prévu qu’un « expert » soit présent, en l’occurrence une personne qui dispose de connaissances professionnelles en matière de menuiserie et de mécanique afin de conseiller les clients et veiller à ce qu’ils utilisent correctement les équipements mis à leur disposition. Il va de soi que My Brico Desk est amené à être ouvert sept jours sur sept. « Nous évaluerons avec le client le temps dont il a besoin en atelier pour effectuer ses travaux. Ce temps sera facturé à l’heure, à la demi-journée ou à la journée. Il est difficile pour le moment de donner un tarif précis car cela dépend vraiment du type de travail. » Aujourd’hui actif dans la coordination logistique d’événements, Baudouin Vannoorbeeck aborde ce défi de manière très professionnelle. Dans le cadre du BECI Start'Hub Challenge, il a pu déjà structurer différents aspects de son projet tels que, entre autres, la communication ou la recherche de financements. À terme, si l’idée prend à Bruxelles, il envisage de la reproduire dans d’autres villes du pays, notamment à Liège et Anvers. Il suffit juste de trouver le premier lieu. ● Plus d’infos : vannoorbeeckb@gmail.com. R.A.

ENTREPRENDRE Exaris : du travail pour les jeunes infra-qualifiés Exaris est une société d’intérim social unique en son genre. Son objectif : la mise au travail des jeunes chercheurs d'emploi bruxellois moins qualifiés, en utilisant l'intérim comme tremplin. Rencontre avec Marie-Cécile Jacques, directrice. Gaëlle Hoogsteyn L a majorité des chômeurs bruxellois sont des jeunes infra-qualifiés (sans CESS et parfois même sans le CEB). En 2006, face à ce constat, un appel à projets était lancé par le Ministre Benoît Cerexhe. Un an plus tard, le projet Exaris, initié par Daoust, P&V et Actiris, voyait le jour. En tant que SARL à finalité sociale, Exaris Interim est l'interlocuteur privilégié entre le demandeur d'emploi infra-qualifié et l'employeur. Depuis sa création, elle a mis au travail plus de 2.300 personnes. En plus de la directrice, l’équipe compte aujourd’hui trois personnes : deux jobcoaches et une coordinatrice. Qu’est-ce que l’intérim social ? Marie-Cécile Jacques : L'intérim social se différencie de l'intérim classique par son action de jobcoaching, avant, pendant et après la mission. Lorsqu’un intérimaire fait appel à nous, il est coaché, encadré, conseillé par un consultant et un jobcoach. En fonction du candidat, le jobcoaching pourra comprendre la rédaction d'un CV, la préparation et la simulation d'entretien, le relooking, le savoir-être, etc. Un lien de confiance se crée, permettant une connaissance approfondie du profil du candidat et améliorant l'adéquation entre l'offre et la demande. Quel est le profil de vos candidats ? Cela peut être des jeunes qui ont décroché très tôt de l’école, mais nous avons aussi beaucoup de primo-arrivants qui ne savent ni lire ni écrire, ni en français ni en néerlandais et qui, parfois, les parlent à peine. Nous regroupons aussi entre 60 et 70 nationalités. Comment touchez-vous votre public-cible ? Nous avons tissé un réseau de partenariats avec, notamment, Actiris, les CPAS, des missions locales, des organismes de formation… Beaucoup de jeunes passent aussi spontanément la porte. Nous sensibilisons mille personnes par an et actuellement, nous gérons une quarantaine d’intérimaires au travail chaque jour. Comment trouvez-vous les employeurs potentiels ? C’est l’une des tâches les plus difficiles. Toutes les entreprises ne sont pas prêtes à travailler avec ce type de jeunes. Notre mission est d’identifier des entreprises qui, par leur démarche de responsabilité sociétale, sont sensibles à l'intégration et au recrutement de personnes de qualité mais ayant peu ou pas d'expérience professionnelle. L’employeur doit avoir la fibre sociale car, avec ce public-cible, il n’est pas rare de devoir donner une seconde, voire une troisième Marie-Cécile Jacques, Lilou Alexandre, Christophe Lekien et Virginie Dumont de Chassart. chance. Nous travaillons surtout avec des PME et des petits commerces actifs dans la restauration et la distribution, mais nous avons aussi des partenariats de longue durée avec Quick, Exki, GB Express, Dandoy, Proxy Delhaize, Guapa et Novela. Un suivi est-il assuré pendant la mission ? Oui et c’est l’une de nos forces. La veille d’une mission, on vérifie avec le jeune s’il a repéré l’itinéraire, ce qu’il va porter… Si possible, nous l’accompagnons pour le présenter à l’équipe. Ensuite, si le jeune rencontre des difficultés d’insertion, de stabilité… on peut intervenir. Si certaines choses dysfonctionnent, nous essayons aussi d’intervenir. Durant toute la mission, nous restons donc en contact avec l’intérimaire et l’employeur. Parfois, l’employeur a du mal à formuler ses remarques et préfère passer par nous. Cela le rassure d’avoir notre jobcoach comme intermédiaire. Que se passe-t-il quand la mission touche à sa fin ? Notre objectif est qu'au terme de la plupart des missions d'intérim, le travailleur puisse signer un contrat auprès de l'entreprise partenaire. Si ce n’est pas le cas, nous l’aidons à trouver une autre mission. D’après une étude de l’Observatoire pour l’emploi, suite à une mission via Exaris, 75 % des intérimaires ont trouvé un emploi fixe dans l’année. ● Info : www.exaris.be BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 43 R.A.

ENTREPRENDRE La compétence au-delà du handicap Lancée en 2014 par des amis engagés depuis plus de 20 ans dans l’accompagnement de jeunes handicapés, ou eux-mêmes porteurs d’un handicap, DiversiCom est une association unique en son genre. Sa mission : promouvoir la diversité au travail et faciliter la mise à l’emploi des personnes handicapées sur base de leurs compétences. Rencontre. Gaëlle Hoogsteyn L' idée germait depuis quelques mois dans la tête de Marie-Laure Jonet, la fondatrice. En 2014, alors responsable communication à la Commission européenne et mère de trois enfants, elle décide de prendre une pause carrière pour lancer son projet avec quelques amis convaincus : « En Belgique, handicap et emploi ne font pas bon ménage. Depuis l’âge de 17 ans, je suis bénévole active dans l’accompagnement de personnes handicapées. Approchant les 40, j’ai voulu joindre cette expertise de terrain et les acquis professionnels de quinze années en entreprise pour relever ce défi de taille. » Snoy, qui a rapidement rejoint DiversiCom en tant que co-gérante. « Cela génère des préjugés tels que perte de rentabilité, manque de performance, absentéisme… et inquiète l’employeur potentiel. » Par ailleurs, les politiques d’emploi et handicap réparties sur différents niveaux de compétences compliquent les choses. Les quotas, enfin, ne sont appliqués que dans le secteur public, qui ne parvient pas à atteindre ses objectifs. Le secteur privé, lui, reste libre de mener une politique RH ouverte au handicap... ou non. Afin de lever ces freins, DiversiCom organise des formations à destination des entreprises. « Nous constatons une vraie volonté d’en savoir plus pour faire mieux. Communiquer sur les aides existantes et les facteurs de succès de la diversité au travail, c’est encourager d’autres à y croire. C’est contribuer à l’évolution des comportements face au handicap, dans l’entreprise et au-delà. C’est responsabiliser l’entreprise et le travailleur handicapé en tant que porte-parole de leur réussite commune », commente Marie-Laure Jonet. L’équipe DiversiCom, de gauche à droite : Eléonore Snoy (co-gérante), Elisabeth Doulcet (responsable projets) et Marie-Laure Jonet (fondatrice). En effet, si le handicap concerne 15 % de la population belge en âge de travailler, leur taux d’emploi dépasse péniblement les 35 %, contre une moyenne de 50 % dans l’Union européenne. Or, la force de travail des personnes handicapées est avérée dans de nombreux cas et les employeurs se disent le plus souvent satisfaits de ces collaborateurs. Les bénéfices de leur intégration professionnelle sont reconnus. Pour le travailleur handicapé, c’est jouer un rôle socio-économique, avoir une vie relationnelle et gagner en autonomie financière. Pour l’entreprise, c’est renforcer sa diversité, bénéficier des compétences spécifiques développées au-delà du handicap, créer un esprit d’équipe et d’exemplarité, bénéficier d’une potentielle diminution de charges salariales grâce aux primes à l’emploi. Pour la société, c’est être plus inclusive tout en allégeant les charges sociales. L’impact économique de la mise à l’emploi d’une personne en situation de handicap constitue une économie moyenne de 20.000 euros par an. Craintes et préjugés Mais qu’est-ce qui freine alors les entreprises ? « Il y a une grande méconnaissance du handicap », explique Eléonore 44 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 DiversiCom : un double point d’entrée L’équipe DiversiCom se compose aujourd’hui de trois jeunes femmes qui allient expérience en entreprise et connaissance du handicap. L’une d’elles est d’ailleurs personnellement concernée, atteinte d’une maladie invalidante survenue au cours de sa carrière. DiversiCom travaille avec les chercheurs d’emploi handicapés en leur proposant un jobcoaching gratuit. Celui-ci comprend un bilan des compétences et des aspirations, une analyse des besoins (formations, mobilité, aménagement matériel et immatériel, mentor), la préparation du CV et de l’entretien d’embauche, la recherche ciblée d’offres d’emploi… « Chaque cas est unique, c’est pourquoi nous adoptons une apR.A.

ENTREPRENDRE Les compétences d’abord ! Chez DiversiCom, la philosophie est de faire engager une personne pour sa compétence et non par générosité. Marie-Laure Jonet : « On part toujours de la compétence recherchée – que ce soit des diplômes universitaires ou une efficacité à toute épreuve pour monter des meubles Ikea, peu importe – et de la personnalité. Les personnes handicapées ont souvent des personnalités très fortes. Leur handicap les a forcées à sur-développer certaines aptitudes qui peuvent devenir des valeurs ajoutées en entreprise ». proche personnalisée et cherchons les réponses spécifiques aux besoins de la personne », précise Marie-Laure Jonet. Six mois après son lancement, l’association accompagne déjà 40 candidats. « Pour faire connaître nos services, nous collaborons avec les bureaux d’aide aux étudiants handicapés des universités et avec des associations qui interviennent sur d’autres aspects de la vie, comme le logement, le transport, les loisirs... Enfin, le bouche-à-oreille fonctionne très bien », ajoute Eléonore Snoy. L’association propose aussi ses services aux entreprises qui souhaitent favoriser la diversité et ouvrir leurs postes à des candidats handicapés. « Bien souvent, les entreprises ont envie de s’engager dans cette voie, mais elles ne savent pas comment s’y prendre », reprend Marie-Laure Jonet. Le rôle de l’association est alors de les conseiller aux différentes étapes du recrutement. Cela va du plan d’action et de la présentation de candidats aux aménagements (durée de contrat, horaires, mentoring, matériel adapté…), à l’analyse des risques, en passant par la demande de primes à l’emploi et la sensibilisation en interne. « À ce stade, nous avons formé 22 employeurs, créé 16 ‘matchings’ ayant donné lieu à un projet professionnel et élaboré des plans d’action pluriannuels pour deux entreprises. » Préparer les futurs collègues est primordial. Il n’est pas toujours facile de savoir comment réagir face au handicap, d’autant que celui-ci peut prendre beaucoup de visages différents. On pense naturellement à la chaise roulante, mais le handicap est le plus souvent invisible (surdité, autisme, maladie invalidante…). Une personne autiste, par exemple, peut être très directe dans ses propos car elle ne dispose pas du « filtre social » généralement attendu. Rien ne servirait de s’en formaliser. Parler la main devant la bouche empêche la personne sourde de lire sur les lèvres ; bouger la chaise roulante d’une personne à mobilité réduite sans son accord peut être mal reçu. « Nous constatons aussi que responsabiliser les collègues a un impact positif sur le ‘team spirit’. Tout le monde relativise un peu ses bobos et ses soucis. Il y a un esprit beaucoup plus solidaire, une envie de se recentrer sur l’humain et sa part de fragilité », témoigne Eleonore Snoy. Le candidat doit pouvoir présenter son handicap de façon honnête et réaliste, avec ses limites. Mais surtout, il doit mettre en avant les qualités et compétences qu’il possède : « Nous suivons des personnes non voyantes qui ont développé une oreille et une mémoire incroyables, cumulant les diplômes et parlant jusqu’à six langues. Nous avons créé la rencontre entre un jeune diplômé de l’École d’Hôtellerie de Lausanne, qui a récemment perdu la vue, et le patron d’une start-up de location d’appartements incluant un service d’hôtellerie. Autre exemple, un jeune autiste peu qualifié a une compétence unique : il connaît le réseau de la STIB par cœur ainsi que son historique et ses horaires ! Son rêve était d’y tenter un stage. Nous espérons l’obtenir grâce à l’accueil favorable de la STIB. Beaucoup d’autres attendent de trouver leur place. C’est passionnant de les y aider ! » De façon plus générale, toute personne qui surmonte un handicap est mentalement formatée à la recherche de solutions. Elle ne se laisse pas décourager et a une très grande capacité d’adaptation. Engager une personne handicapée permet parfois de trouver la perle rare… Next steps « Il y a six mois, nous n’imaginions pas que le projet serait à un tel point porté, tant par les candidats que l’on suit que par les entreprises qui nous font confiance. Sans parler de nos précieux premiers partenaires publics et privés, sans qui DiversiCom n’aurait pu voir le jour ! Pour pérenniser le projet, les défis, notamment financiers, sont encore nombreux. Mais les portes s’ouvrent et nous avons très envie d’y croire », concluent les deux femmes. ● Info : www.diversicom.be. Quelques chiffres : • 1 famille sur 4 est touchée par le handicap en Europe. • Dans 80 % des cas, le handicap survient dans le courant de la vie. • 15 % : le nombre des personnes en situation de handicap et en âge de travailler en Belgique. • 35 % : le taux d’emploi des personnes handicapées travaillant en Belgique. • 41 % : le nombre de personnes handicapées belges inactives qui s’estiment aptes à travailler. • 91 % : le taux d’entreprises belges satisfaites de leurs collaborateurs handicapés. BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 45

ENTREPRENDRE Cession d’entreprise : aligner les intérêts du vendeur et de l’acheteur La faiblesse des taux d’intérêts - couplée à une reprise (bien que faible encore) de l’économie - rend la période actuelle propice à la cession/reprise d’entreprise. Que ce soit du côté du vendeur ou de l’acheteur, on ne peut que conseiller à ceux-ci de bien s’entourer pour mener à bien cette transaction et éviter toute mauvaise surprise. La matière est, en effet, complexe et les intérêts respectifs du vendeur et de l’acheteur sont, sur certains points, opposés. Cession de fonds de commerce versus cession d’actions Le vendeur a intérêt à céder les actions de son entreprise. En règle générale, les plus-values sur actions ne sont, en effet, pas taxées. L’acheteur est, quant à lui, plutôt intéressé à rependre le fonds de commerce qu’il logera dans une société existante ou à constituer. De cette façon, le fonds de commerce pourra être amorti sur base du prix payé au vendeur, et non sur base de sa valeur historique, ce qui réduira la base imposable de sa société sans aucune sortie de cash. De plus, en achetant le fonds de commerce, on n’achète qu’un actif alors qu’en achetant des actions c’est à la fois l’actif et le passif (en ce compris le passif latent) d’une société qu’on achète. En cas de cession du fonds de commerce, le vendeur est cependant imposé lourdement. Si le fonds de commerce est logé dans sa société, la plus-value réalisée est soumise à l’impôt des sociétés et le vendeur subit le précompte mobilier de 25 % (en règle) lors de la liquidation de sa société. Si le fonds de commerce est détenu par le vendeur personne physique (cas rare dans ce type de transaction), la plus-value est taxée à 16,5 % ou 33 % (plus additionnels communaux et uniquement si le vendeur cesse définitivement son activité). Le prix demandé par le vendeur s’en fera certainement ressentir… Le problème du prix et du financement Souvent, dans les cessions de PME, c’est le prix qui est un frein à l’investissement. Les banques ne prêtent que très rarement plus de 70 à 75 % du prix de cession. Il n’est pas toujours évident pour le repreneur de financer les 25 à 30 % restants. Acheter des actions plutôt qu’un fonds de commerce permet de réduire l’ardoise. Mais, même dans ce cas, le repreneur ne sera pas toujours en mesure de financer ces 25 à 30 %. La cession d’entreprise via un mécanisme d’OBO (entendez Owner Buy-Out) peut être une solution dans ce cas. Ce mécanisme permet au vendeur à la fois de dégager du cash (la holding lui rachète une 46 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 part de ses actions) et de rester actionnaire (pour un temps) de la société qu’il cède en partie. La mise de l’acheteur pour racheter les actions cédées par le vendeur via la holding est, dans ce cas, nettement moins importante. Le pouvoir décisionnel des vendeur et acheteur dans la nouvelle structure (et donc indirectement sur la société cible) se règle facilement dans une convention d’actionnaires. Cette structure de reprise est, par ailleurs, de nature à rassurer les banques quant à la qualité du projet de reprise. Emilie Delsaux La plus-value dégagée par le vendeur à l’occasion de la cession de ses actions ne devrait pas être taxée. Cependant, il faudra veiller à la manière dont l’opération est effectivement structurée, notamment si le vendeur ne cède qu’une part minoritaire de ses actions et reste actif dans la gestion de la société cible ; le fisc pourrait, en effet, être tenté de considérer l’opération comme taxable (au taux de 33 %, au titre de revenus divers). Un dernier conseil ? Nous ne pouvons que rappeler l’importance de s’entourer de conseillers sérieux. Une cession d’entreprise heureuse est une cession qui n’apporte pas de mauvaises surprises. C’est le rôle des conseillers financier et fiscal de s’assurer que chaque détail ait fait l’objet d’une analyse pertinente. A cet égard, nous attirons l’attention du lecteur sur le nouveau projet de la Chambre de commerce de Bruxelles : le HUB Transmission. Son objectif est de permettre aux vendeurs comme aux acheteurs de trouver l’encadrement nécessaire à leur projet. ● Emilie Delsaux Tax Manager – Deloitte Tél. + 32 2 800 29 71 Mobile + 32 470 20 45 93 edelsaux@deloitte.com R.A.

ENTREPRENDRE SELF-EMPLOYED CORNER E-Day : table ronde sur l'e-commerce En prélude au 2e e-Day (journée du web pour indépendants et PME, organisé parallèlement à l’Export Day), IZEO proposait une table ronde réunissant, autour d’Olivier Kahn, quatre entrepreneurs de l’e-commerce et un expert. Pour aborder cinq aspects du web : humain, stratégie, logistique, commercial et financier. Marc Husquinet A utour de la table : Olivier Brisac, fondateur de KillMyBill, un comparateur d'offres en énergie, télécoms et banques ; Laurence Nazé, créatrice de Didoodam.com qui vend des pantoufles sur internet ; Jérôme Gobbesso, instigateur de la pharmacie en ligne NewPharma ; Olivier Riesen, patron de Kadolog.be, qui propose des listes de mariage, naissances et anniversaires ; et Alain Ejzyn, professeur à l'ICHEC et expert en e-commerce1 . Pour la plupart des intervenants, créer leur entreprise était une évidence, que ce soit pour des raisons personnelles ou de parcours professionnel. Même si cela nécessite de bien s'entourer en termes de compétences, mais aussi « pour partager les bons et mauvais moments », dixit Jérôme Gobbesso. « Il faut avoir des idées, être visionnaire », note Olivier Riesen, qui ajoute que la technologie est un levier et qu'il faut être à l'écoute de son évolution. Autres mots clés: la confiance et la communication. Pour Olivier Brisac, « L’e-commerce permet d'aborder des marchés très segmentés et de s'ouvrir aisément à l'international », même s'il faut surmonter « les problèmes de logistique et de crainte du consommateur. » Beaucoup d'entrepreneurs avouent ne pas avoir fait d'étude de marché préalable, ni établi de business plan, mais être partis de leurs propres besoins, avec des moyens limités. Sauf pour Jérôme Gobbesso qui a étudié le profil des clients. « Car, dans le pharma, il importe de rassurer les acheteurs. » Et Alain Ejzyn d'ajouter : « Tout produit peut se vendre sur l'internet, sauf bien sûr s'il existe des restrictions légales. » Reste que, toujours selon Jérôme Gobbesso, « les compétences sont totalement différentes entre un magasin physique et une e-boutique. » Et les intervenants d'insister : il est désormais indispensable d'adapter son site aux appareils mobiles (qui représentent jusqu'à 40 % des achats). « Il est important de bien comprendre le client et ses attentes », note Alain Ejzyn. « Nous sommes partis d'un modèle ‘lean’ », ajoutent Olivier Brisac et Olivier Riesen. Tous les entrepreneurs s'accordent à dire qu'il est possible de commencer avec peu de moyen, à condition d'être agile. Sauf Jérôme Gobbesso pour qui la logistique est un élément capital (pas moins de 30.000 produits au catalogue, dont 9.000 en stock). « Nous avons tout développé d'une page blanche », insiste-t-il, précisant que la logistique, la gestion des stocks 1 Retrouvez ce débat en streaming sur www.eday-brussels.be. BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 47 et le customer support se font en interne (35 personnes). Les intervenants ajoutent qu'il faut être flexible, exhaustif sur le web (le concurrent n'est qu'à un clic de souris) et offrir une réponse rapide aux demandes des consommateurs. « Six Belges sur dix achètent désormais sur internet », précise Alain Ejzyn, sachant qu'il n'existe pas de profil type d'e-acheteur. Pour tous les entrepreneurs, le service est une priorité. Certains se différencient encore par une approche pédagogique (Olivier Brisac et son comparateur en ligne), par la fidélisation des acheteurs (Laurence Nazé, qui tient également un blog), par un dialogue direct avec l'internaute (susciter la réaction et répondre aux demandes, voire aux attentes) ou par des produits à plus forte marge. « Il faut rassurer à tous les niveaux et être très transparent », insiste encore Alain Ejzyn. De même, il importe de toujours améliorer sa plate-forme. « Il faut aimer l’aventure » « Le coût de départ de l'infrastructure est très faible », précisent encore Olivier Riesen et Olivier Brisac : quelques dizaines de milliers d'euros. Mais l'investissement – indispensable – en marketing (notamment chez Google) est plus conséquent. Seule exception, le site Pharma.be où Jérôme Gobbesso investit « 300.000 à 500.000 € par an en informatique ». Et Alain Ejzyn d'enchaîner : « Il n'y a pas de réponse universelle sur le coût et les sources de financement d'un site web. » « Il faut aimer l'aventure et maîtriser les risques », concluent en chœur les intervenants. ●

Convention Bureau Ardenne Meetings & Incentives 01. Meet in green : vous êtes amenés à organiser un colloque, un séminaire résidentiel, une formation … L’Ardenne compte une grande diversité de lieux et d’hébergements de toute catégorie qui satisferont vos besoins. Gîte d’affaires, hôtel charmant, complexe d’hébergement, châteaux… tous avec un point commun un cadre verdoyant et paisible propice à la réflexion. Team in green : vous cherchez des idées innovantes, originales pour renforcer l’esprit de vos équipes… Notre jardin grandeur nature offre un cadre de ressourcement et d’innombrables possibilités d’activités sportives, fun et parfois inédites… Events in green : soirée de gala, fête du personnel …, nos fermes et châteaux rénovés offrent un cadre magique et luxueux. Quant aux foires et événements de grande envergure, ils trouveront infrastructure adaptée dans nos 2 centres de foires et de congrès implantés dans un cadre verdoyant. Besoin de conseils avisés et gratuits : contactez notre Convention Bureau Ardenne Meetings ou visitez notre TOUT nouveau site www.ardenne-meetings.be Contact : info@ardenne-meetings.be www.ardenne-meetings.be 02. Brandsport Brandsport possède près de 30 ans d’expérience dans l’organisation d’activités de team-building. Le choix vous est laissé entre diverses formules : formation en management, pistes de corde en forêt ou La Roche Team Adventures. Une nouvelle formule à cheval est attendue dans un proche avenir. Selon la philosophie de Brandsport, il n’existe pas de meilleur moyen de souder une équipe ou d’améliorer sa performance que de lui faire vivre des expériences fortes en extérieur. La coopération sert à se faire mutuellement confiance, à remettre son sort aveuglément entre les mains de nos partenaires. Mener et être mené nous permet de mieux connaître nos collègues. Ces expériences, les poussées d’adrénaline et la mise en compétition entre les équipes incitent tous les participants à livrer le meilleur d’eux-mêmes. Contact : info@brandsport.be www.brandsport.be Gagner en confiance en se jetant dans l’aventure ! Mise au vert en Luxembourg belge !

03. Le Garde-Chasse – Wildtrails Le Garde-Chasse est un centre de séminaire chaleureux et luxueux, situé sur les rives de l’Ourthe à Jupille, près de La Roche-en-Ardenne. La demeure dispose de plusieurs salles de réunions spacieuses, d’un agréable salon avec feu ouvert, d’une cave à vin transformée en bar lounge, d’une magnifique cuisine et d’une terrasse offrant une vue imprenable sur la vallée ! Au GardeChasse vous bénéficiez toujours de l’exclusivité totale du bâtiment. Vous profitez en outre d’un encadrement professionnel pour vos réunions et services annexes tels que le catering, l’organisation d’activités… Si vous le désirez, nous nous chargeons d’élaborer avec vous un programme d'activités variées : teambuilding original, support pour des activités outdoor, downhill Quadbike (exclusif en Belgique), teamcooking ou barbecue dans un endroit étonnant... et bien d’autres choses encore selon votre demande. Contact : info@wildtrails.be www.legardechasse.be 04. Une liste de références pour chaque lettre de l’alphabet ! Château des Thermes Le Château des Thermes est un endroit hors du commun dans un cadre reposant qui allie bien-être et plaisirs gastronomiques. Profitez des bienfaits des sources d’eau thermale dans un décor somptueux consacré à l’harmonie et la détente. Toutes les salles de réunion sont modulables et éclairées par la lumière du jour. Chaque salle est climatisée et s’ouvre sur une terrasse extérieure. Toutes les pièces sont munies d’un écran, d’un tableau à feuilles volantes, d’une connexion Wifi et d’un téléphone. Sur demande, un projecteur, un pupitre, des microphones et d’autres accessoires peuvent être fournis. Un centre professionnel équipé d’infrastructures de bureau et de secrétariat est également disponible. Cet hôtel quatre étoiles compte 47 chambres et suites chaleureuses et confortables. Infrastructures : • Chambres : 47 • Salles de réunion : 4 • Capacité de réunion : de 12 à 120 • Excellent centre de bien-être Contact : info@chateaudesthermes.be http://www.chateaudesthermes.be T. +32 (0) 4 / 367 80 67 - F +32 (0) 4 / 367 80 69 La magie d’un cadre hors du commun ! ©Chateau des Thermes

Les lacs de l’Eau d’Heure 05. Le site des lacs de l’Eau d’Heure se prête à merveille aux incentives, team building, aux journées en famille et aux événements. Parcours de survie, tyrolienne audessus du lac et saut à l’élastique, tour en bus amphibie ou en segway, initiation à la voile, kayak, ski nautique, saut en parachute, balade en vélo, vols en hélicoptère… Les lacs de l’Eau d’Heure forment un superbe domaine centré sur l’eau, qui dispose d’un vaste parking et d’un auditoire où divers événements peuvent être organisés. On peut aussi s’y restaurer et y passer la nuit dans un cadre naturel, toute l’année durant. 2015 est l’année des nouveautés aux lacs de l’Eau d’heure : • Bike Park, aquagolf et Parc aquatique relooké, • Nouveau toboggan garanti unique en Belgique, • Nouveau Centre Wellness et de balnéothérapie, • Tour en bus amphibie, en segway ou en Croco express, • Le Spray Park : nouvel espace extérieur de 500m² avec jardins, terrasse, transats et bar. Découvrez les plus grandes infrastructures nautiques de Belgique et étonnez vos clients et vos collaborateurs avec cet endroit original ! Contact : reservation@lleh.be www.lacsdeleaudheure.be 06. Découvrez le Point Centre, l’image du Hainaut du 21è siècle ! Au cœur de l’Aéropole de Gosselies, à 2 pas d’un important nœud autoroutier et de l’aéroport de Charleroi, nous mettons à votre disposition des salles de réunion modernes, un parking de 220 places et une équipe professionnelle à votre écoute tout au long de votre événement. N’hésitez pas, contactez-nous, vous ne pouvez être qu’heureusement surpris de votre découverte ! N’oubliez pas d’utiliser votre code cadeau : BECI2015 lors de votre prochaine réservation. Infrastructure : • Auditorium : 180 places. • Salles de réunion : de 2 à 85 places. • Un hall de réception lumineux pouvant accueillir 180 personnes. • Au printemps 2016, une terrasse fleurie. • Parking ; proximité des autoroutes, de l’aéroport et de la gare de Charleroi – Sud. Contact : Info@biopole.be www.pointcentre.be T. +32 (0) 71 / 378.658 Un souffle de modernité pour vos réunions Optez pour un team building aventureux au cœur de 1800 ha de lacs, de nature et de sports! © Igretec © WBT-DavidSamyn © goodluz - Fotolia.com

COMMUNITY Lu dans l’E-mag CityDepot, créée en 2011 par Marc Schepers, a été la première à lancer un système de distribution urbaine à Hasselt tout d’abord, puis également à Bruxelles. Les marchandises sont regroupées dans des dépôts aux abords de la ville et de là partent ensuite en direction du centre-ville des moyens de transport plus petits et plus respectueux de l’environnement. CityDepot livre actuellement par an 70.000 paquets et 15.000 palettes à approximativement 2.000 clients. Vivement dimanche ! Une entreprise, ça se transmet L’export. Et vous ? Les entreprises bruxelloises paient plus rapidement e-commerce : comment faire ? Retrouvez ces articles sur notre site web : www.beci.be/newsletter/e_mag NEWS Bpost et CityDepot unissent leurs forces Bpost et CityDepot ont décidé d’unir leurs forces, leurs expériences et leur présence géographique pour assumer, ensemble, un rôle de leaders sur le marché de la distribution urbaine et étendre leurs services vers d’autres villes en Belgique. En 2014, bpost a lancé un service comparable à Anvers : City Logistics. Des transporteurs routiers, qui doivent livrer des marchandises à différents endroits du centre et au port, les déchargent dans un dépôt de bpost. Pour l’heure, City Logistics assure quotidiennement 100 expéditions vers le centre-ville pour le compte de 5 transporteurs. ESP A CE MEMBRE l'optimisation des relations propriétaires-locataires Créé à l'initiative d'un entrepreneur bruxellois confronté depuis de nombreuses années à la problématique inhérente aux relations contractuelles conflictuelles entre les propriétaires et les locataires de biens immobiliers, le club Securenting a vu le jour cette année. Securenting est un site internet inédit regroupant des propriétaires et locataires et offrant à ces derniers des solutions permettant de maximiser et d'optimiser leurs relations contractuelles. Securenting offre aux membres propriétaires, inscrits sur son site, la possibilité d'accroître leurs chances d'entrer en relation avec des locataires dignes de confiance. Par ce biais, les propriétaires pourront désormais louer leur bien en toute tranquillité. Securenting offre aux locataires membres de son site la possibilité de prouver leur crédibilité, leur sérieux vis-à-vis d'un futur propriétaire. Ce gage de sérieux est renforcé par le système de commentaires que les propriétaires peuvent laisser au sujet de leurs locataires. Securenting, Marc Schepers Ensemble, elles ont créé une nouvelle entité : CityDepot SA. Bpost en devient le principal actionnaire et augmentera encore ses parts dans les années à venir. C’est Marc Schepers, fondateur de CityDepot, qui prend la direction de la nouvelle entité. Celle-ci reprend les activités et les quelque 25 collaborateurs des actuelles sociétés CityDepot et City Logistics. L’objectif pour CityDepot SA, actuellement active à Bruxelles, Anvers et Hasselt, est de proposer progressivement ses services dans d’autres grandes ou moyennes villes du pays. Securenting offre à ses membres la possibilité de communiquer entre eux, via une adresse mail dédiée. Ce système facilite considérablement la communication entre les membres pour toutes les questions ou problèmes relatifs à l'immeuble loué. La société place ses membres au centre de son activité en vue de réaliser son objectif premier qui est d'assurer une relation propriétaire-locataire paisible, saine et durable. Infos : www.securenting.com • info@securenting.com Avenue Montjoie, 58 • 1180 Uccle BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 51

COMMUNITY NEWS Participez à la Journée Découverte Entreprises ! BECI sera associée à la Journée Découverte Entreprises, qui se déroulera le 4 octobre prochain. La JDE – le plus grand événement tous publics d’un jour en Belgique – permet chaque année à des centaines d’organisations d’ouvrir leurs portes au grand public et leur donne l’occasion de mettre en lumière leur travail quotidien. La JDE représente pour elles une belle opération de communication interne et externe qui leur permet d’atteindre des objectifs significatifs en termes d’image et de notoriété, de motivation du personnel, de recrutement, de développement de relations d’affaire et plus encore. Les visiteurs y trouvent eux l’occasion de découvrir comment leurs produits favoris sont fabriqués, comment les entreprises fonctionnent, où leurs voisins travaillent... C’est aussi, pour les clients potentiels, l’occasion de poser toutes leurs questions, de tester, de goûter, voire de participer à l’élaboration du produit, ce qui renforce la motivation d’achat. Et si certains visiteurs n’ont pas besoin d’un produit ou d’un service dans l’immédiat, ils reviendront vers vous lorsque ce besoin se présentera ; en effet, ils se souviendront bien plus facilement de votre nom après avoir visité l’entreprise et échangé avec vous ! Envie de participer ? En échange du prix de participation (établi selon le nombre d’employés dans l’entreprise), l’entreprise profite à la fois d’un suivi personnalisé et de conseils en communication, d’un package complet de matériel de promotion et d’une vaste campagne média. Plus d’info : www.jde.be, tél. 069 66 15 04 ou info@jde.be . Attention, les inscriptions seront bientôt clôturées ! ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles asbl Nos membres sont invités à assister à l'Assemblée Générale de BECI - Chambre de Commerce de Bruxelles qui se tiendra au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le jeudi 1er octobre 2015 à 16 h. Ordre du jour : ● Approbation du procès-verbal de l'Assemblée Générale ordinaire du 1er octobre 2014 ● Rapport du Conseil d'Administration ● Rapport du commissaire réviseur ● Approbation des comptes pour l'exercice 2014-2015 ● Approbation du projet de budget et fixation du montant de la cotisation pour l'exercice 2015-2016 ● Décharge aux administrateurs et commissaire réviseur ● Nomination du Conseil d’Administration ● Allocution du Président ● Attribution de la Médaille de BECI Thierry Willemarck Président 52 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 BECI – Union des Entreprises de Bruxelles asbl Nos membres sont invités à assister à l'Assemblée Générale de BECI – Union des Entreprises de Bruxelles qui se tiendra au 500 Avenue Louise (salles de réunion) le jeudi 1er octobre 2015 à 16 h 30. Ordre du jour : ● Approbation du procès-verbal de l'Assemblée Générale ordinaire du 1er octobre 2014 ● Rapport du Conseil d'Administration ● Rapport du commissaire réviseur ● Approbation des comptes pour l'exercice 2014-2015 ● Approbation du projet de budget et fixation du montant de la cotisation pour l'exercice 2015-2016 ● Décharge aux administrateurs et commissaire réviseur ● Nominations statutaires ● Nomination du commissaire réviseur ● Allocution du Président Thierry Willemarck Président

LA TOURNETTE GOLF ACADEMY Venez découvrir le golf dans l’un des plus beaux Clubs du pays, situé près du ring au sud de Bruxelles: APRES-MIDI DECOUVERTE tous les dimanches ! Programme (2h15): • 14h45 Accueil des participants • 15h00 INITIATION DE GOLF • 16h30 Boisson et infos: comment débuter le golf? € 5,- p.p. – nombre de places limité – Tenue correcte exigée (pas de jeans). Inscrivez-vous ! info@tournette.com • 067-894 266 www.tournette.com Chemin de Baudemont 21 - 1400 Nivelles

COMMUNITY Plus de 1.400 visiteurs se sont pressés, le 7 mai à Brussels Expo, pour prendre part à deux événements organisés en parallèle par BECI et IZEO : l’Export Day (journée de l’export et de l’entrepreneuriat international) et l’e-Day (la journée du web pour les indépendants et les PME). Outre 26 stands, 46 ateliers et une table ronde, le double événement a permis d’accueillir 60 sessions de coaching et, dans le cadre du Synergy Day , 133 rencontres B2B entre des entreprises de Belgique, du Luxembourg et du Nord de la France. La journée s’est clôturée par une conférence en présence de Willy Borsus (Ministre fédéral des indépendants et PME) et Cécile Jodogne (Secrétaire d’État bruxelloise au commerce extérieur). 54 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015

COMMUNITY L’actualité BECI en photos En collaboration avec Febetra, l’UPTR et TLV, BECI a réuni les organisations patronales et le secteur du transport et de la logistique pour écouter une large présentation du projet de prélèvement kilométrique poids-lourds par Viapass, le fournisseur de service. L’occasion d’un échange de points de vue et d’une prise de position commune. À l’occasion de sa réception annuelle, le 8 avril, le personnel de BECI a pu visiter les coulisses de l’Atomium. D’Ieteren et Interparking, membres du Hub Mobilité BECI, poursuivent leur action de promotion de la voiture électrique et plug-in hybride : BECI a pris livraison d’une VW Golf GTE et d’une Audi A3 e-tron, toutes deux équipées du système de partage Keyzee. Envie d’essayer ? Envoyez un mail à vc@beci.be. Le 29 avril dernier, BECI et Traject formaient 15 entreprises à la mobilité partagée, le temps d’une matinée. After Work BECI, le 2 avril dernier au Thon Hotel Bristol Stéphanie. Chaque printemps, la Bike Experience propose aux Bruxellois, pendant deux semaines, de rejoindre leur travail à vélo. Ci-contre une partie de l’équipe cycliste BECI : de gauche à droite, Geneviève Boxus, Emmanuel Robert et Laurie Verheyen. BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 55

IMPRESSION OF A BRIT Exotic escapism It’s not surprising that the best way to describe a longing for something one doesn’t have is a German word: Sehnsucht. According to Wikipedia, it is “difficult to translate adequately and describes a deep emotional state.” Its meaning is somewhat similar to the Portuguese word saudade, but without as much emotional content. Richard Hill T he Sehnsucht factor suggests the unarticulated conviction that life in Germany is less than ideal, what Gregor von Rezzori, the author of An Ermine in Czernopol, called “a restless delusion welling from a melancholy deep within.” It may have something to do with the weather, but I think it’s more likely to be a reaction to the dullness of German everyday life. You have to go some way back to explain the intensity of the Sehnsucht factor and the closely associated cult of romanticism. As in other national cultures, nature plays an important role. Germans have an almost mystical relationship with their environment of hills and forests, and these certainly helped shape the German psyche. A study made in the 1980s by the military surveyors of the Bundeswehr found that the average horizon across 80 per cent of what was then West Germany was only one kilometre, because of all those hills and trees… Romanticism was an important element of German cultural life in the 18th and 19th centuries, thanks to the Brothers Grimm, Schiller, Goethe, Tieck, Novalis and others less famous. The impulse took an upward tack in the early-20th century with short-lived and ultimately unsuccessful forays into sub-Saharan Africa, and the arrival of exotic animals in German zoos and circuses. The trend was reflected in the works of contemporary German expressionist artists. Today, German TV throws more light on this romantic instinct. There’s rarely a weekend that goes unadorned with a dramatisation of a fairy story (from Grimm or a source somewhere deep in Mitteleuropa). Sunday morning programmes also frequently feature overblown outdoor lets-have-fun events where the good cheer and the clapping seem to be slightly forced, even if the weather is good (most often it’s not). Drama programmes are often set in significantly escapist surroundings and sunny climes – most often the eastern Mediterrean, if not African safari country, or cooler but romantic settings like the Irish coastline, Scottish moors or Cornish villages, all involving elitist things like thoroughbred horses, Range Rovers and manor houses. Uniforms have always appealed to the German psyche but these days, for reasons difficult to fathom for a foreigner, German TV viewers are most excited by police officers in green or blue (depending on the state) and medical personnel and pharmacists in white. Maybe the daily late-afternoon/ early-evening bombardment of advertising spots promoting a wide range of cures for a wide range of ailments has something to do with this. The ultimate TV environment is a cruise-ship scenario where the programme-makers have the econ omic advantage of being able to blend a German cast into an appropriately exotic setting. In all these scenarios, which are invariably upmarket and elitist (to add to the exoticism), everybody including even a few token natives speaks fluent German. The only exceptions are the horses. In short, German TV viewers seem to associate with the over-privileged even when their own status falls far short. For them, the exotic has irresistible charms. Maybe this compelling taste for exoticism is best explained by Paolo Ciucani, an Italian who renovates vacation homes for Germans in Tuscany: “We almost feel sorry for the Germans. They are so wealthy yet so unhappy. Maybe they come here to try and learn how to enjoy life. But they end up going back to the same miserable place, so they never really change.” ● BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 57

COMMUNITY DEMANDES D'ADMISSIONS PAR PRÉSENTATION AU CONSEIL D'ADMINISTRATION Abouzeid Shipping SA Avenue de la Croix du Sud 27 - 1410 Waterloo Code Nace : 29201 - Fabrication de carrosseries de véhicules automobiles 45113 - D Commerce de détail d'automobiles et d'autres véhicules automobiles légers ( = 3,5 tonnes ) 50200 - ransports maritimes et côtiers de fret del. : Dany Abouzeid ADS Group SA Drève Soetkin 59 - 1070 Bruxelles Code Nace : 46341 - Commerce de gros de vin et de spiritueux 46349 - Commerce de gros de boissons, assortiment général del. : Jean-Luc Watteau Ambassade d'Israël en Belgique et au Luxembourg AMB Avenue de l'Observatoire 40 - 1180 Bruxelles Code Nace : 99000 - Activités des organisations et organismes extraterritoriaux del. : Gal Mor Aq Rate SPRL Chaussée de Waterloo 255 - 1060 Bruxelles Code Nace : 73200 - Études de marché et sondages d'opinion del. : Laurent Moreau Art'Emi SPRL Avenue Louise 367 - 1050 Bruxelles Code Nace : 32123 - Fabrication d'articles de joaillerie et de bijouterie 32130 - Fabrication d'articles de bijouterie de fantaisie et d'articles similaires 46480 - Commerce de gros d'articles d'horlogerie et de bijouterie del. : Artemi Vasilakis Arvia Avenue Victor Rousseau 100 - 1190 Bruxelles: del. : Frédéric Toussaint Aymax SPRL Rue des Palais 320 - 1000 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Grégory Deslondes Balkan Investing SPRL Chaussée d'Ixelles 202 - 1050 Bruxelles del. : Azelio Fulmini BC Interactive (be-connect) SA Boulevard de la Woluwe 46 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique del. : Olivier de Decker BCCN - Belgium Cellular Communication Network SPRL Avenue de l'Emeraude 41 - 1030 Bruxelles Code Nace : 46900 - Commerce de gros non spécialisé del. : Ali Syed Brain Power Corporation SPRL Avenue de Janvier 11 - 1200 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques 70210 - Conseil en relations publiques et en communication del. : Marius Naum Brussels by Water ASBL Quai des Péniches 2 - 1000 Bruxelles Code Nace : 50300 - Transports fluviaux de passagers del. : David Kuborn Chamber of Commerce of Spain - Delegation to the European Union Rue du Luxembourg,19 - 1000 Bruxelles Code Nace : 94110 - Activités des organisations patronales et économiques del. : Héctor Benítez López 58 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 CNCD - 11.11.11 ASBL Quai du Commerce 9 - 1000 Bruxelles Code Nace : 88999 - Autres formes d'action sociale sans hébergement n.c.a. 94995 - Associations pour la coopération au développement del. : Arnaud Zacharie Cocktail 15 SPRL Rue d'Alost 7 - 1000 Bruxelles Code Nace : 1811001 - l'Impression de journaux, y compris les journaux publicitaires. 1813001 - Composition, par exemple de textes et d'images, sur film, sur papier photographique ou papier normal 7311001 - Conception et réalisation de campagnes publicitaires pour del. : Gisèle Omanyondo Tshale Digital Advice Group SPRL Chaussée de Vleurgat 206 - 1000 Bruxelles Code Nace : 1813012 - Préparation de données digitales : l'enrichissement, la sélection, la liaison de données digitales stockées dans des appareils de traitement électronique de données 62020 - Conseil informatique 70210 - Conseil en relations publiques et en commu del. : Sacha Waedeman Dimitrios Koukasis - Sportyverse.com Place Jourdan 35 - 1040 Bruxelles del. : Koukasis Dimitrios EIG - Gold Investment Group SA Avenue des Croix du Feu 241 - 1020 Bruxelles del. : Guylain De Decker Equal-Partners SCRL Place Eugène Flagey 18 - 1050 Bruxelles Code Nace : 69101 - Activités des avocats del. : Eric Gillet Freeman & Greenwood SCRL Village Partenaire Rue Fernand Bernier 15 - 1060 Bruxelles Code Nace : 62020 - Conseil informatique 62090 - Autres activités informatiques 70210 -Conseil en relations publiques et en communication del. : Dan Azria G.T. Management & Consulting SPRL Chaussée d'Alsemberg 842 - 1180 Bruxelles Code Nace : 4110211 - Promotion immobilière de: centres commerciaux et industriels, hôtels, zones d'activités et marchés, ports de plaisance, stations de sports d'hiver, etc. 70210 - Conseil en relations publiques et en communication 70220 - Conseil pour les affair del. : Tim Govaert Inexsa SPRL Chaussée de Waterloo 880 - 1000 Bruxelles Code Nace : 78100 - Activités des agences de placement de main-d'oeuvre del. : Annick Declercq-Kloppert Irabel SPRL Chemin de la Maison du Roi 32 - 1380 Lasnes Code Nace : 96011 - Activités des blanchisseries industrielles 96012 - Activités des blanchisseries et des salons-lavoirs pour particuliers del. : Hossein Akhlaghi Key to Belgium - Stetco SPRL Rue des Liniers 48 - 1300 Wavre Code Nace : 64200 - Holdings - Activités des sociétés holding 66199 - Autres activités auxiliaires de services financiers n.c.a., hors assurance et caisses de retraite 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion del. : Alexis Cloquet Life Mate SPRL Rue des Pères Blancs 4 - 1040 Bruxelles del. : Ivan Boole Louis De Waele (Les Entreprises) SA Avenue Jean Dubrucq 175 - 1080 Bruxelles Code Nace : 41201 - Construction générale de bâtiments résidentiels del. : Alain Lebens Nimva BVBA Nijverheidstraat 15 - 9620 Zottegem del. : Geert De Vleeschouwer One Day Driver SPRL Rue de l'industrie 20 - 1400 Nivelles Code Nace : 49390 - Autres transports terrestres de voyageurs n.c.a. del. : Françoise Zonemberg Papery Avenue Winston Churchill 59 - 1180 Bruxelles del. : Stefania Di Paolo PG Invest SA Rue Defacqz 126 - 1060 Bruxelles Code Nace : 46180 - Intermédiaires spécialisés dans le commerce d'autres produits spécifiques del. : Gérard Nys Ponti Coffee SPRL Rue des Marlières 3 - 1476 Houtain-le-Val Code Nace : 4619001 -Intermédiaires non spécialisés du commerce 46370 - Commerce de gros de café, de thé, de cacao et d'épices 7739904 - la location et la location-bail d'autres machines et matériels à usage scientifique, commercial et industriel, y compris les machines automatiques de vente de produits, sans opérateu del. : Dimitri Povolotsky Pro Unity SA Avenue Roger Vandendriesche 18 - 1150 Bruxelles del. : David Muyldermans r'Art Gallery - Store & Gallery Rue Edith Cavell 210 - 1180 Bruxelles del. : Alba Pregja Réservoir A Architectes SPRL Rue du Commerce 1 - 6000 Charleroi Code Nace : 71113 - Activités d'architecture d'urbanisme, de paysage et de jardin del. : Julien Dailly Stile di Vita SPRL Rue Willems 45 - 1210 Bruxelles Code Nace : 4329901 - l'Installation de systèmes d'éclairage et de signalisation pour chaussées, voie 4333101 - Pose dans des bâtiments ou d'autres projets de construction: revêtements muraux ou carrelages en céramique, en béton ou en pierre de taille; revêtements de sols et de murs en granit, etc. del. : Antonino Cascato Suami Kevin PPE Avenue de Saturne 17 - 1180 Bruxelles del. : Kevin Suami Thelis SA Rue de la Gare de Naninne 55 - 5100 Namur Code Nace : 26200 - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 33200 - Installation de machines et d'équipements industriels 62010 - Programmation informatique del. : Romain Gijsens Time4Society VZW Jef Denijnplein 14 - 2800 Mechelen Code Nace : 94999 - Autres associations n.c.a. del. : Nathalie Bekx ToB1 Office Services PPE Blijde Inkomstlaan 10 - 1560 Hoeilaart del. : Sophie Rans

COMMUNITY Van den Brulle François PPE Rue François Vervloet 33 - 1180 Bruxelles del. : François Van den Brulle VHM consult SPRL Rue de Chebais 30 - 1370 Jodoigne Code Nace : 46190 - Intermédiaires du commerce en produits divers 4741001 - Le commerce de détail d'ordinateurs et de logiciels non personnalisés 47910 - Commerce de détail par correspondance ou par Internet del. : Philippe Moris Vivaldi software BVBA Engelse Wandeling 2 K02V - 8500 Kortrijk Code Nace : 46510 - Commerce de gros d'ordinateurs, d'équipements informatiques périphériques et de logiciels 62010 - Programmation informatique 62020 - Conseil informatique del. : Sibren Missiaen VRC Bedrijfsrevisoren / Réviseurs d'Entreprises SCRL West Point Park 't Hofveld 6 C3 - 1702 Groot-Bijgaarden Code Nace : 69203 - Activités des réviseurs d'entreprises del. : André Geeroms World Trade Centre Winnipeg Inc Boulevard Provencher 219, 3rd floor - R2H 0G4 Winnipeg, Manitoba - CANADA del. : Virginie De Visscher Zabala - Innovation consulting Soc. Rue Belliard 20 - 1040 Bruxelles Code Nace : 70220 - Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion 72190 - Recherche-développement en autres sciences physiques et naturelles 82990 - Autres activités de soutien aux entreprises n.c.a. del. : Ainhoa Zabala AGENDA Management & RH, Personal improvement 09.06.2015 Présentez-vous, présentez un projet, un concept en 120 mots ou 45 secondes, ou l’Elevator Pitch 10.06.2015 60’ chrono : Il n’y a que 4 manières de faire croître son entreprise 19.06.201 Excel : Tips ands Tricks Fiscalité et Finances Jusqu’au 10.06.2015 Cycle gestion et compta (4 modules) : La gestion, j’adore 10.06.2015 Faire son budget et optimiser ses ressources Droit commercial Août à décembre 2015 Opleiding Bemiddeling/Mediation te Gent** Septembre 2015 à février 2016 Cycle de formation à la médiation civile et commerciale - Bruxelles ➜ Brigitte van der Mensbrugghe +32 2 643 78 30 – bvdm@beci.be Législation sociale 09.06.2015 Les nouvelles obligations des employeurs en matière d'égalité salariale hommes/femmes 12.06.2015 BECI HR Lunch 02 et 03.07.2015 Négociation avec les syndicats : atelier pratique ➜ Frédéric Simon +32 2 643 78 17 – fs@beci.be Environnement, urbanisme, mobilité 15.06.2015 Perspectives de l'immobilier touristique et de congrès 22.06.2015 Quelles tendances pour l'immobilier à Bruxelles en 2025 ? Jusqu’à juin 2016 Cycle management environnemental 15.06.2015 Votre facture énergétique décryptée, économies à la clé 18.06.2015 Stop au gaspi ! Prévenir et gérer les excédents alimentaires 24.06.2015 Cycle Management Environnemental – La mobilité en entreprise 26.06.2015 Tram 71, Tram 9, Métro Nord... Pascal Smet et Brieuc de Meeûs vous disent tout ➜ Erick Thiry +32 2 643 78 36 - eth@beci.be Diversité 21, 22, 23.09.2015 Management de la Diversité ➜ Bouchra El Mkhoust +32 2 643 78 20 - bem@beci.be 09.06.2015 Business breakfast avec M. Denis Robert, Ambassadeur du Canada 10.06.2015 Accueil d’une délégation d’hommes d’affaires marocains 11.06.2015 Financements européens : une réponse pour la compétitivité des PME bruxelloises ? 17-18.06.2015 Greater Region Business Days – Luxembourg 24.06.2015 Le marché Halal : des opportunités pour vous ! ➜ Beci’s International Department +32 2 643 78 02 - sso@beci.be 08.06.2015 CEO Meeting 17.06.2015 Entrepreneurs Night 25.06.2015 Garden Party 30.06.2015 Speed Business Lunch 09.07.2015 Afterwork 10.09.2015 Afterwork ➜ Beci Events +32 2 643 78 13 – events@beci.be ** En néerlandais uniquement BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 59

COMMUNITY Le conseiL resto du magazine agenda racines ••• Bientôt, il ne servira plus à rien d’aller en Italie, du moins en matière de gastronomie. Bien sûr, on force le trait, ce que l’on veut dire par là, c’est qu’avec le temps, les enseignes transalpines qui s’ouvrent en cascade à Bruxelles restituent cette mosaique inimitable de régions au plus proche de sa réalité. Dernier coup de cœur en date : Racines. Cette adresse nous ouvre à une dimension supplémentaire du pays de Dante. On le sait, le défi aujourd’hui n’est plus de trouver les bons produits : puntarelle, fromage stracciatella et autre pain carasau sont proposés dans de nombreux endroits. Racines l’a bien compris en initiant le convive bruxellois à… la parole. La parole et le dialogue sont des axes forts de l’identité italienne. Le lieu s’ouvre sur une belle épicerie aux rayonnages bien garnis, entre pâtes et anchois. Le décor qui s’étire en « L » fait place à une belle cuisine ouverte, une scène où se produisent des musiciens ainsi que quelques tables. Le soir, moment où nous l’avons visité, le lieu prend la configuration d’un bar à vins. Dès l’entrée, les deux propriétaires engagent la conversation : Ugo s’occupe de la cuisine, tandis que Francesco est sommelier. Pour faire son choix, il ne propose pas de carte mais ouvre grand les oreilles pour comprendre vos attentes. Pour y répondre, cet hôte prévenant passe en revue les terroirs de son pays et vous fait goûter jusqu’à l’approbation. Il en ressort, par exemple, un Coldaia 2011 (44 euro), soit un pinot noir toscan aux contours veloutés. Pour accompagner les vins, le mur du fond fait place à quelques suggestions, façon tapas, écrites à la craie : crespelle fiorentine alla caprese (10 euro), soit AGENDA, c’est Le magazine des sorties à Bruxelles, lu chaque semaine par plus de 150.000 personnes. Les lecteurs y trouvent un panorama complet de ce que la ville a à offrir: concerts, expositions, films, restos et bien plus encore. En plaçant votre annonce dans AGENDA, vous touchez des Bruxellois actifs francophones, néerlandophones et anglophones. Vous trouverez plus d’information sur www.agendamgazine.be/pub 60 BECI - Bruxelles métropole - juin 2015 une crêpe fourrée à la ricotta ; cartoccio di palamita (14 euro), à savoir de la bonite préparée en papillote saupoudrée d’herbes. En dessert, la torta caprese (8 euro) est un modèle du genre, panachant fruits secs et chocolat d’une belle manière. Testé après seulement quelques jours d’ouverture, Racines est certes perfectible mais également riche de très belles promesses. michele verlinden Info 353, chaussée d’Ixelles, Ixelles, 02-642.95.90, www.racinesbruxelles.com, Shop: ma/lu/Mo > vr/ve/Fr 8.30 > 22.00, Restaurant: ma/lu/Mo > vr/ve/Fr 12 > 14.30 & 18.30 > 21.30, zo/di/Su 11 > 15.30 (brunch) Pour plus de conseils resto : agendamagazine.be © Saskia Vanderstichele

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