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FR BRUSSELS PERSPECTIVES Smart Human Smart City Innover pour l’humain Rapport d’activité 2015

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Edito De l’intelligence pour la ville et pour l’humain C’est dans les villes que se joue l’avenir de l’humanité : déjà, les villes abritent plus de la moitié de la population mondiale ; en 2050, ce sera plus des deux tiers. Si l’humanité s’urbanise, c’est parce que les villes sont les moteurs économiques, sociaux et culturels qui entraînent nos sociétés. Mais elles concentrent aussi les plus graves problèmes de surconsommation, de pollution, d’insécurité, de santé publique… Pour offrir un développement harmonieux, profitable à tous, les villes vont devoir surmonter ces obstacles. Mais les villes sont des systèmes d’une extrême complexité, instables et dynamiques, où se produisent d’innombrables interactions, qui représentent un défi permanent pour les gestionnaires, décideurs et planificateurs. Dans ce chaos apparent, les performances des villes ne dépendent plus seulement de leurs infrastructures physiques (connexions routières, ferroviaires, parc immobilier…), ni de leur patrimoine économique ou intellectuel (entreprises, universités), mais, de plus en plus, des relations entre tous ces actifs et de leur mise en réseau – bref, de leur intelligence. Pour relever les défis posés par la croissance démographique et l’urbanisation croissante, les villes doivent devenir des smart cities – c’est-à-dire des cités capables d’utiliser les technologies de l’information et de la communication pour trouver des solutions aux problèmes de leurs populations en matière d’énergie, de ressources, de logement, de mobilité, etc. Le fil conducteur de ces futures solutions, c’est le big data : la disponibilité à grande échelle des données et leur exploitation. On songe ici aux smart grids, aux bâtiments intelligents, à la gestion du trafic en temps réel… Les moyens existent déjà ; des entreprises de pointe les développent. Leur mise en œuvre exige une alliance efficace entre partenaires publics et privés. À cet égard, il est essentiel de faire évoluer la législation pour « libérer » les données – sans préjudice du respect de la vie privée. Ce sont elles qui permettront d’organiser ce « chaos urbain » ; ce sont elles qui alimenteront le développement socio-économique des villes dans les prochaines décennies. Aujourd’hui, les smart cities naissantes s’appellent Songdo en Corée du Sud, Masdar aux Émirats Arabes Unis, Seestadt Aspern en Autriche ; loin de la Belgique… Bruxelles a les ressources nécessaires pour les rejoindre. Elle possède, dans ses universités, ses hautes écoles et ses entreprises, le capital humain nécessaire. L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas seulement du bien-être des citadins, mais aussi de l’attractivité économique de la ville et de la création de nombreux emplois. Bruxelles ne doit pas laisser passer sa chance. Olivier Willocx, Administrateur délégué de BECI 1 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI

Smart Human Smart City Pas de smart city sans smart data Smart Mobility : ce sera au temps où Bruxelles roulera Smart Energy : l’avenir est au stockage Smart Building : l’avenir des bâtiments durables passe-t-il par la ville ? Smart business models : trois orientations pour réussir sa conversion numérique Smart Citizens : les nouvelles technologies servent-elles la démocratie ? 4 6 10 15 18 22 Brussels Perspectives Editeur responsable Olivier Willocx ow@beci.be Avenue Louise 500 1050 Bruxelles T +32 2 648 50 02 F +32 2 640 93 28 www.beci.be Indicateurs La Région de Bruxelles-Capitale en quelques chiffres L’entreprise à Bruxelles : beaucoup d’échecs, plus encore de réussites Baromètre politique : temps variable 24 26 28 Rédaction Media Coordinator Emmanuel Robert er@beci.be Production Graphisme Isabelle André Impression DB Print Traduction : Litteris Photos : Reporters, sauf indication contraire Rapport d’activité BECI 2015 Bruxelles 2025 : plan stratégique BECI BECI en chiffres Enterprise lifecycle : un accompagnement pas à pas Formations : pour en savoir plus La diversité, une force pour l’entreprise La voix de votre entreprise Équipes BECI : vos ressources 2014-2015 : un an d’actualité BECI 32 34 36 38 39 40 41 44 Publicité Max Saey msa@beci.be T +32 2 563 68 53 F +32 2 640 93 28 Cette publication est également disponible en néerlandais. Membre de BRUXELLES ENVIRONNEMENT ENTREPRISE DYNAMISCHE ECO LEEFMILIEU BRUSSEL ONDERNEMING DYNAMIQUE label n. 2014/351/2 LEEF MILIE U BRUSSEL 10-32-2225 10-32-2225 PRINTED ON TCF PAPER

RESSOURCES HUMAINES

smart data Pas de smart city sans smart data Les données sont au cœur des smart cities. Les entreprises l’ont bien compris et investissent massivement dans les big data depuis déjà plusieurs années. Avec comme conséquences une métamorphose du paysage sociétal urbain et une transformation considérable de nos modes de vie. Ces avancées reposent sur la nécessité d’un développement économique solide. Ce dernier pourrait cependant être freiné par la protection des données à caractère personnel. - Julien Ide 8 zetaoctets. Ce nombre gigantissime – qui contient 21 zéros – représente le volume des données échangées à travers le monde en 2015, d’après les analyses d’Internal Data Corporation (IDC). La croissance annuelle du phénomène dépasse les 50 %. À ce rythme-là, le volume des big data sera encore multiplié par un million d’ici l’horizon 2035. Ce marché en croissance exponentielle génère déjà un chiffre d’affaire annuel de 17 milliards de dollars. Mobilité, infrastructures, énergie, distribution, information, éducation, santé, services aux citoyens… Autant de domaines pour lesquels les données foisonnent et seront le carburant de la ville de demain. « Les bienfaits de la collecte Des données omniprésentes… Jean-Marc est parti tôt ce matin de chez lui. Il a pris sa voiture et a mis 35 minutes pour arriver au travail. Pendant son heure de table, il s’est promené pour faire un peu de shopping. Malgré lui et en dépit du caractère anecdotique de son emploi du temps, ce citoyen du futur a généré une grande quantité de données liées à ses déplacements et à ses achats. Cet avenir n’est pas si lointain, comme l’explique Philippe Dubernard, Smart Cities Leader chez IBM : « À l’occasion des événements de Mons 2015, nous avons développé - via un partenariat avec la Région Wallonne et Mobistar - le projet ‘Flux mobile analytique’. Celui-ci se base uniquement sur les téléphones portables. Grâce à ceux-ci, nous pouvons suivre avec précision l’itinéraire de leurs propriétaires. En recevant les données de localisation, les services de police sont à même d’identifier en temps réel les zones qui présentent des pics d’affluence ; ils peuvent ainsi décider de fermer certains accès pour des raisons de sécurité. Mais cette application a également un intérêt économique. On peut détecter le taux d’occupation et de passage des piétons dans différentes zones d’une ville. D’autres données importantes sont aussi collectées : la provenance des personnes, le temps passé dans un BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 4 des données sont bien plus nombreux que les méfaits liés à la protection de la vie privée. » Philippe Dubernard, IBM,Smart Cities Leader. quartier commerçant ou une rue en particulier. Cela permettrait aux commerces de mieux cibler leur clientèle en fonction de leur provenance, tout en adaptant leurs services et leurs horaires d’ouverture en conséquence. » Quant à la protection de la vie privée, Philippe Dubernard est très clair : « L’anonymat des personnes est garanti. Nous ne connaissons ni les noms, ni les numéros de téléphone. Les smartphones portent un identifiant qui est changé régulièrement par des algorithmes et IBM n’est pas propriétaire des données. D’autre part, les bienfaits de la collecte des données sont bien plus nombreux que les méfaits liés à la protection de la vie privée. Par exemple, nous aidons les administrations à centraliser les données ©fotolia ©R.A.

L’Europe face à la dualité économie/vie privée D’un côté, il faut donner aux entreprises les moyens d’investir dans les smart data. Mais d’un autre côté, la protection de la vie privée doit être garantie. Deux aspects qui font partie des priorités de l’agenda des instances européennes. « Les inquiétudes des citoyens relatives à la protection de la vie privée constituent un des obstacles majeurs à la collecte de smart data, et donc au développement des smart cities. » Flemming Moos,Osborne Clarke, partner liées à l’attribution des allocations. Cela permet de savoir ce à quoi les citoyens ont réellement droit. C’est fort utile pour garantir une répartition équitable des budgets publics. » … et interconnectées Une grande partie du travail dans l’analyse des données est de pouvoir trouver des corrélations entre différents secteurs, comme le souligne Philippe Dubernard : « Par exemple, des données météo peuvent prédire des inondations. Ces données peuvent alors être intégrées dans le système de gestion de la circulation de la ville et prévoir des déviations. » Philippe Dubernard insiste sur le rôle joué par l’analyse des données dans la régulation et l’anticipation des besoins au sein d’une ville : « Dans un projet à Malte, nous avons travaillé sur la désalinisation de l’eau de mer. Ce genre d’opération requiert beaucoup d’électricité pour le pompage, la filtration et la distribution de l’eau. Le contrôle des données en temps réel a permis de réaliser qu’à certains moments, on utilisait trop d’énergie pour la gestion de l’eau, et qu’il y avait un manque d’électricité pour alimenter les habitations. Grâce aux données collectées, nous avons pu réguler l’utilisation de l’électricité entre les différents besoins. Les données de l’évolution démographique nous ont également permis d’anticiper les besoins en eau et en électricité de la ville, afin d’assurer une distribution aux meilleurs tarifs. » La protection de la vie privée freine-t-elle le business ? Dans ce contexte de dualité économie/vie privée (voir encadré), le bureau d’avocats et de conseil juridique Osborne Clarke (implanté à Bruxelles) est actif depuis plusieurs années dans la législation relative aux smart cities, comme l’explique Flemming Moos, partner chez Osborne Clarke : « Les sociétés font directement appel à nos services afin de mettre en place des stratégies de big data. Nous les conseillons sur la façon de récolter et d’utiliser les données personnelles, tout en respectant la loi. » L’entreprise a publié au début de l’année une vaste étude européenne sur la faisabilité des smart cities en Europe. Flemming Moos nous éclaire à ce sujet : « Les résultats montrent que les inquiétudes des citoyens relatives à la protection de la vie privée constituent un des obstacles majeurs à la collecte de smart data, Premièrement, la Commission Européenne a lancé un gros chantier : la mise en place d’un Marché Unique Numérique. Celui-ci repose sur 3 piliers : • Améliorer l’accès aux biens et services numériques dans toute l’Europe pour les consommateurs et les entreprises ; • Créer un environnement propice et des conditions de concurrence équitables pour le développement des réseaux et services numériques innovants ; • Maximiser le potentiel de croissance de l’économie numérique. Deuxièmement, l’Europe devrait finaliser d’ici la fin de l’année les nouvelles réglementations relatives à la protection des données à caractère personnel. La dernière directive est obsolète, puisqu’elle date de 1995. La version modifiée inclura, entre autres, les points suivants : • Un durcissement de la définition du consentement ; • Le droit à l’oubli : les utilisateurs pourront demander aux entreprises l’effacement de leurs données personnelles ; • Le droit à la portabilité : les utilisateurs auront la possibilité de transférer leurs données personnelles d’une entreprise à une autre. et donc au développement des smart cities. Par ailleurs, selon une enquête du Parlement Européen, seulement 51 % des villes européennes de plus de 100 000 habitants sont actuellement considérées comme des smart cities. La lenteur de ce développement vient d’un manque d’investissement économique, qui lui-même provient d’un défaut de demande de la part des consommateurs potentiels. Il faudrait donc mieux informer les citoyens sur les avantages des smart data. Par exemple, la médecine personnalisée est en plein essor et pourrait trouver des solutions dans le traitement des cancers grâce aux données collectées chez les patients. Une pleine compréhension des bénéfices de la collecte des données à caractère personnel devrait donc idéalement l’emporter sur les inquiétudes relatives à leur protection. » Si la législation s’adapte intelligemment, le business des smart data continuera son irrésistible ascension, sans préjudice pour la protection de la vie privée. n C’est grâce aux données – anonymisées – des téléphones portables qu’IBM a pu « cartographier » les flux de personnes à Mons 2015. 5 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI ©R.A.

smart mobility Ce sera au temps où Bruxelles roulera Les transports du futur frappent à notre porte. Les voitures autonomes arpenteront la capitale dès 2020. Les premiers métros automatiques s’annoncent pour 2022. La connectivité s’étend et se généralise. Quels que soient les moyens de déplacement que nous utiliserons dans 20 ou 25 ans, il est fort probable que les solutions efficaces de mobilité se développeront sur le chemin de la diversification et de l’interaction.. - Julien Ide A nnée 2035. Auderghem, chaussée de Wavre. Je sors de chez moi. Il est 8h22. Le module Toyota que j’ai commandé hier soir via mes Google glasses est pile à l’heure. La portière glisse. Je m’installe confortablement, côté fenêtre. Et c’est parti pour mon premier trajet de la journée. J’ai fini par m’habituer à ces véhicules sans conducteur. 8h26. Square Montgomery. Je descends au son d’une agréable voix qui me souhaite une bonne journée. Je marche 10 mètres jusqu’à l’escalator de la station d’hypertube qui m’engloutit vers le quai. 8h32. Une capsule s’arrête juste en face de moi. Je m’assieds, boucle ma ceinture. Accélération. J’arriverai au Palais 12 à 8h37. Juste le temps de prendre un café avant d’assister à la conférence sur la législation des voitures volantes. Science-fiction, certes. Et pourtant ce scénario ne fait que rassembler des éléments de technologie déjà existants… Le rêve d’i-car Les voitures autonomes seront bientôt en circulation dans nos villes, à en croire les projets des nombreux constructeurs qui investissent dans cette technologie : Audi, BMW, Ford, General Motors (Opel), Mercedes, Nissan, Toyota, Volvo… Dans le numéro de septembre de Bruxelles Métropole, BECI consacrait un article à la mobilité bruxelloise. Diether Claeys, directeur des ventes pour Toyota Belgique, interrogé à cette occasion, précisait : « En 2020, nous serons en mesure de mettre en circulation à Bruxelles des voitures partiellement autonomes. Ces véhicules seront capables de recevoir des informations sur la disponibilité des places de parking et de se garer sans intervention humaine. L’avantage en mobilité n’est pas négligeable car on sait que la recherche de BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 6 La ville nouvelle de Masdar City, aux Émirats Arabes Unis, comprend un système de transport personnel souterrain (podcars), permettant de se déplacer « à la demande » sans arrêts intermédiaires. « À l’avenir, les voitures seront de moins en moins présentes dans les villes. Leur rôle sera essentiellement d’être le lien entre les centres de distribution et les consommateurs finaux. » André Bouffioux, CEO de Siemens Belgique et Luxembourg ©fotolia ©Foster + Partners

stationnement est une source importante d’embouteillages dans les villes. Ensuite, ces smart cars deviendront de plus en plus indépendantes, pour devenir totalement autonomes en 2025. » Des voitures sans conducteur, donc. La Commission européenne s’y prépare, afin d’adapter la législation pour 2020. Les véhicules seront également de moins en moins polluants, avec le développement des moteurs hybrides et l’avènement des voitures « full électriques ». Si, en plus de cela, le partage des voitures se généralise, on peut s’attendre à une diminution du nombre de véhicules sur nos routes. André Bouffioux, CEO de Siemens Belgique et Luxembourg, va encore plus loin : « Les voitures dépensent trop d’énergie pour le nombre de personnes transportées. La diminution de la pollution entraînera un bénéfice économique puisque les coûts des soins de santé seront réduits. À l’avenir, les voitures seront de moins en moins présentes dans les villes. Leur rôle sera essentiellement d’être le lien entre les centres de distribution et les consommateurs finaux. D’une manière générale, les transports deviendront de plus en plus intelligents. Siemens travaille sur des concepts de communication entre véhicules et entre véhicules et infrastructures. Nous travaillons sur un projet pilote entre Vienne et Amsterdam : les véhicules peuvent communiquer entre eux par l’intermédiaire des infrastructures. » Et il y a bien sûr le vieux rêve de la voiture volante, à l’image de la DeLorean version 2015 du Doc Emet Brown dans la trilogie culte Retour vers le futur. Plusieurs modèles d’automobiles ailées ont déjà vu le jour. Mais leur utilisation présente de gros désavantages : les ailes sont très encombrantes et les pistes de décollage et d’atterrissage sont relativement longues, comme pour les avions. La compagnie Terrafugia s’est récemment inspirée des drones pour concevoir la TF-X, entièrement électrique. En mode route, elle ressemble à une voiture traditionnelle. Pour passer en mode aérien, le véhicule déploie deux petites ailes sur les flancs ! Au bout de celles-ci, deux hélices s’ouvrent vers le haut. Le bolide s’élève verticalement, comme un hélicoptère. Les pales s’inclinent pour projeter la machine vers l’avant. A grande vitesse, une troisième hélice, placée à l’arrière, propulse le véhicule, alors que les deux autres se rétractent, la portance étant assurée par les ailes. La compagnie prévoit que le système soit entièrement automatisé, pour un vol prévu entre deux héliports ou aérodromes. L’autonomie prévue est de 800 km, avec une vitesse de pointe de 320 km/h. La « voiture » serait disponible en 2025, pour la modique somme d’1 million d’euros… La smart mobility des villes nouvelles Le concept est né dans les années 70 du siècle dernier. 73 véhicules, tous parfaitement identiques, circulent à Morgantown (États-Unis) et permettent de relier les trois campus de l’université de Virginie-Occidentale. Les modules, de forme cubique, sont chacun équipés d’un moteur électrique et de 4 roues sur pneumatiques. Ils se déplacent sur des voies spéciales qui assurent le guidage, à l’instar de certains funiculaires dans les stations de sports d’hiver. Ils sont en permanence en contact avec un rail pour assurer leur alimentation électrique. Le principe est semblable à celui d’un ascenseur. Dans chaque station, l’utilisateur sélectionne l’arrêt souhaité en appuyant sur un bouton. Plusieurs arrêts sont également possibles, en fonction des destinations respectives des passagers. Ce concept porte le nom de PRT, pour Personal Rapid Transit. Les véhicules sont aussi appelés des podcars (voiture-nacelle). Depuis 2011, Les transports individuels Pour améliorer la mobilité, la réduction de la taille des véhicules est une autre solution. Depuis fin 2014, une trentaine de Toyota i-road sont en partage à Grenoble pour une phase de test. Il s’agit d’un véhicule citadin tout électrique, à mi-chemin entre la moto et la voiture. L’habitacle est entièrement fermé, avec une longueur de 2,30 m et une largeur d’à peine 87 cm. Quatre exemplaires peuvent être garés sur une seule place de parking traditionnelle. Elle est équipée d’une place pour le conducteur et d’une deuxième, à l’arrière, pour un passager. Elle comporte deux roues à l’avant et une seule à l’arrière. La particularité innovante de ce véhicule est sa capacité à se pencher automatiquement dans les virages pour compenser la force centrifuge. Ce mouvement est possible grâce à un capteur gyroscopique qui permet de calculer l’angle d’inclinaison en fonction de la vitesse et de la courbure du virage. Le confort de conduite est unique et ne requiert aucune compétence de motard. L’autonomie est de 50 km et la vitesse de pointe atteint 60 km/h. Dans la catégorie des mini-véhicules déjà en circulation, il y a également la solowheel. Il s’agit d’un simple monocycle électrique. Une roue, entourée de deux supports pour les pieds. C’est tout. Pas de guidon. Pour avancer, l’utilisateur doit simplement se pencher vers l’avant, et peut atteindre 20 km/h. Et pour freiner, c’est l’inverse. Le gros avantage du solowheel est son poids plume : 11 kg. L’autonomie est de 2 h. Une petite poignée surmontant la roue permet de le transporter facilement, à pied ou dans un autre véhicule. Vous pouvez acquérir ce petit joujou pour environ 2000 2. Il existe déjà quelques modèles de monocycles motorisés, comme cet Unimotor. 7 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI ©Toyota

l’aéroport d’Heathrow à Londres s’est équipé d’un système similaire pour relier le terminal 5 au parking. Une dizaine d’autres projets de PRT sont en cours un peu partout dans le monde. Mais le plus attendu est certainement celui de Masdar City, cette nouvelle ville qui verra le jour en 2020 à Abu Dhabi : un smart transport dans une smart city ! Électrique ou CNG ? On fait le point Des deux « carburants » en pleine croissance, commençons par le – sans doute – plus méconnu, en Belgique en tous cas. Le CNG, ou Compressed Natural Gas, est pourtant très répandu sur certains marchés. En Europe, c’est en Italie que l’on récence le plus de véhicules roulant au CNG : près de 850.000 en circulation ! Il est étonnant que le CNG ait pris tant de temps à se développer : niveau sonore plus faible, particules, NOx et SO2 réduits de plus de 90 %... le gaz naturel compressé est un carburant tout à fait pertinent pour une utilisation urbaine. Et si le prix d’achat est plus élevé (mais partiellement compensé par une prime de la fédération du gaz naturel), le prix de revient à la pompe est jusqu’à 40 % inférieur à l’équivalent essence. Vu la vitesse à laquelle le réseau se développe en Belgique, notamment grâce à la récente joint-venture Enora, il est quasi-certain que le CNG se positionnera à terme comme une alternative crédible. Il existe une trentaine de stations aujourd’hui en Belgique, principalement en Flandre mais aussi autour de la capitale, alors qu’une cinquantaine sont attendues d’ici 2018. Résultat : on comptait 2.000 véhicules CNG en circulation début 2015, en augmentation de 300 % par rapport à fin 2013. Du côté de l’électrique, et malgré une directive européenne imposant à la Belgique d’installer 21.000 bornes d’ici 2020, on n’avance pas comme espéré. En 2014, 1.166 voitures « 100% électriques » ont été immatriculées, soit un bond de 230 % par rapport à 2013, pour un parc total de 2.203 voitures (source Febiac). Bien, mais toujours insuffisant. L’électrique – comme le CNG d’ailleurs – souffre malgré lui du syndrome de « l’œuf ou la poule ». Faute d’investissements dans un réseau de recharge suffisant, il ne faut plus espérer le boom tant attendu. Même si tout le monde s’accorde pour dire que l’électrique est la suite logique, ses parts de marché ne vont que très lentement grignoter celles des carburants classiques. À l’heure actuelle, on ne compte qu’une petite trentaine de stations en Région bruxelloise, hors Zen Car. Vincent Campeol Les déplacements du futur pourraient donc emprunter une nouvelle voie, mais est-ce envisageable dans nos vieilles villes ? André Bouffioux répond à la question : « Il serait tout à fait possible d’implanter des podcars dans une ville comme Bruxelles, mais seulement pour des connexions spécifiques ou certains nouveaux quartiers. Malheureusement, je ne crois pas qu’on puisse généraliser ce type de transport à toute la ville car les coûts d’infrastructures seraient trop élevés. » « Prendre le bus ou le métro deviendra une expérience individuelle et partagée, ce sera un mode de vie à part entière. » Frédéric Devisch, directeur commercial d’Alstom Belgique Du high tech en commun Les transports publics n’échapperont pas non plus à l’automatisation et à la connectivité. Le géant français Alstom, dont le siège belge se trouve face à la gare du Midi, y travaille déjà depuis de nombreuses années. Dans son bureau qui surplombe la ville, Frédéric Devisch, le directeur commercial, se laisse bercer par une vision d’avenir : « Les transports en commun seront de plus en plus automatisés, encore plus efficaces en termes de performance, de consommation d’énergie et de disponibilité. Grâce aux technologies numériques et le confort proposé, les véhicules seront plus qu’un simple moyen de déplacement. Prendre le bus ou le métro deviendra une expérience individuelle et partagée, ce sera un mode de vie à part entière. » D’après M. Devisch, outre les améliorations directes des moyens actuels, les changements seront aussi structurels : « Nous allons vers une convergence des différents types de transport en commun. Il existe déjà des trams-trains. Ces véhicules peuvent circuler à la fois sur les voies de tramway urbaines et sur le réseau ferroviaire. On parle aussi de plus en plus des ‘trams-bus’. Alstom a présenté au dernier salon de l’UITP (Union Internationale des Transports Publics) son tout nouveau SRS (Système de Rechargement Statique). Il permet de recharger électriquement les trams, les bus et les camions sans caténaire. Lors de l’arrêt dans une station, le véhicule se connecte automatiquement à une borne électrique intégrée dans le sol. Celles-ci transmettent l’électricité au véhicule en moins de 20 secondes. Nous développons également avec Volvo un système d‘alimentation par le sol pour des camions hybrides. Deux lignes de contact sont placées à la surface de la route, permettant au véhicule de se recharger pendant qu’il circule sur la voie. » n BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 8

BRUXELLES FORMATION former pour l’emploi Bruxelles Formation c’est : Le service public de la formation professionnelle des Bruxellois francophones. Une équipe de plus de 400 collaborateur(trices) au service des chercheurs d’emploi, des travailleurs et du développement du tissu économique bruxellois. 9 pôles de formation 52 opérateurs d’insertion socioprofessionnelle 14 établissements de promotion sociale 4 organismes de formation des personnes handicapées. 20.000 places de formation par an en 2020 pour les chercheurs d’emploi. 94,6% de nos stagiaires ont le sentiment d’être bien formés. CHIFFRES CLÉS INFORMATION 3.057.962 consultations de fiches de formation sur www.dorifor.be 451.674 consultations du site www.bruxellesformation.be 23.700 appels au call center 31.875 visiteurs à bf.carrefour 3.362 tests passés à bf.tremplin ACCUEIL - CONSEIL ORIENTATION FORMATIONS 15.525 places de formation pour les chercheurs d'emploi formations en entreprise 3.848 2.933 stages et places de formation pour les travailleurs * Enquête Ulysse 2014 - sortants 2012 67,8 % de mise à l’emploi * à l'issue de nos formations qualifiantes RÉSULTATS www.bruxellesformation.be

smart energy Stockage d’énergie : plus qu’une vague, une lame de fond Un an après la présentation d’un système de stockage de 5 MW « grand comme un gymnase » co-développé par Younicos et le sud-coréen Samsung dans une ville de l’ex-RDA, l’année 2015 a été marquée par la commercialisation d’un système de stockage d’énergie par Tesla et Daimler Benz, cette fois dans le créneau de la mobilité. Et ce n’est visiblement pas fini. - Johan DebiEre S i le développement des énergies renouvelables a constitué le défi du début des années 2000, le challenge des années 2000-2015 – et des prochaines décennies– sera incontestablement celui de la stabilisation et de l’optimisation du réseau, et d’un meilleur équilibre entre l’offre et la demande d’électricité. Face à ces nouvelles donnes, tout indique que la question du stockage de l’énergie deviendra à son tour essentielle. « Avec le fort développement des énergies renouvelables et donc de la production décentralisée, la nécessité de trouver des solutions pour le stockage de l’énergie excédentaire a augmenté », analyse Michaël De Koster, Director Electricity Grids and End-Use chez Laborelec. C’est vrai dans les campagnes. C’est vrai également – même si c’est dans une moindre mesure – dans les milieux urbains comme celui de la Région bruxelloise. La startup berlinoise Younicos a collaboré avec Wemag AG et Samsung pour installer, à Schwerin, la première centrale commerciale de stockage d’énergie en Europe, d’une capacité de 5 MW. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 10 Des systèmes de stockage utiles à Bruxelles À Bruxelles en effet, point d’éoliennes, mais on trouve tout de même de vastes surfaces de panneaux photovoltaïques dont la production n’est pas toujours totalement consommée directement par le propriétaire de l’installation ; lequel pourrait dès lors très certainement tirer profit d’une solution de stockage. Toujours en Région bruxelloise, pour être complet, il convient également d’évoquer la grande concentration de datacenters qui recourent tous à des « Uninterruptable Power Sources » ou UPS. Ces systèmes consistent en des rangées de batteries en ligne qui prennent le relais lorsque, pour une raison ou pour une autre, l’alimentation via le réseau électrique conventionnel ne fonctionne plus. Nous avons d’ailleurs eu la chance de ©fotolia

découvrir pour vous l’un de ces dispositifs de back-up énergétique en bénéficiant d’une visite guidée d’un des trois data centers dont la société LCL dispose en Belgique. Des batteries à la queue-leu-leu Situé à Diegem, au nord-est de Bruxelles, ce data center est véritablement gardé comme une base militaire : clôtures électriques, caméras, dispositifs d’identification, nombreux sas de sécurité... Pour y accéder, il faut montrer patte blanche. Normal : LCL prend soin de données critiques appartenant à des banques, à des institutions gouvernementales, à des entreprises. Elle doit donc veiller à une continuité infaillible du fonctionnement des serveurs qui y sont installés, éviter toute intrusion malveillante et pouvoir faire face à tout incident : tempête, inondations et... coupure de courant. Dans cette mesure, le dispositif électrique est impressionnant. Pour pouvoir composer avec les défaillances temporaires du réseau électrique belge – désormais de plus en plus vraisemblables avec l’évolution de notre paysage énergétique –, le datacenter dispose de plusieurs unités de cogénération au mazout, qui peuvent prendre le relais pour assurer l’alimentation électrique en cas de défaillance du distributeur. Une cogénération qui peut tourner à plein régime et qui délivre toute sa puissance en l’espace de quelques secondes. Dans l’intervalle, les serveurs doivent évidemment continuer à tourner. C’est là qu’intervient l’UPS. Ce dispositif de stockage permet d’assurer une transition sans aucune faille, même de l’ordre de la milliseconde, pour l’alimentation du datacenter en électricité. On voit dès lors combien les systèmes de stockage ont leur place dans un environnement urbain comme celui de Bruxelles. Des incentives intelligents au nord du pays « En Flandre, les premiers incentives ont été intégrés dans la structure tarifaire de distribution, encourageant une utilisation locale maximale de l’électricité renouvelable produite localement. En Région wallonne et en Région de BruxellesLa plus grande installation photovoltaïque de Bruxelles se trouve sur les toits du TIR, au Port de Bruxelles : 13.800 m² pour une puissance annuelle de 970 MWh. Capitale, ce signal n’a pas encore été donné. Les incitants censés favoriser l’auto-consommation n’existent pas vraiment », poursuit Michaël De Koster. Un phénomène qui s’explique peut-être – en tous cas en Région de Bruxelles-Capitale – par le fait que le renouvelable n’est pas encore très développé, ce qui limite l’exposition aux surplus de production et nécessite donc moins de recourir à des systèmes de stockage de l’électricité excédentaire. Ceci dit, les choses peuvent évoluer. Selon M. De Koster, le législateur et le régulateur devraient éliminer progressivement les barrières au déploiement de solutions de stockage de l’électricité excédentaire. Bruxelles abrite le centre régional Coreso (dont Elia est actionnaire), qui coordonne les réseaux électriques du centre-ouest européen : Belgique, France, Italie, Grande-Bretagne et une partie de l’Allemagne. Son rôle : partager l’information et améliorer la sécurité du système électrique. Des initiatives commerciales aux Pays-Bas « Fort des évolutions actuelles et à venir et du potentiel énorme du stockage à l’étranger, Laborelec a mis en chantier un programme de tests de solutions de stockage dans un laboratoire spécifiquement dédié aux batteries. Dans un délai de deux à trois ans, ces tests pourraient se transformer en initiatives commerciales et viser l’Europe, mais aussi des zones comme l’Asie-Pacifique ou encore des îles qui sont par nature des endroits très demandeurs de ces solutions de stockage », poursuit le directeur Electricity Grids and EndUse. Pour l’heure, les tests sont menés par Laborelec aux Pays-Bas, chez des utilisateurs professionnels et chez des particuliers. Et Michaël De Koster d’ajouter qu’une incursion en Belgique n’est pas exclue. Tandis que chez nos voisins britanniques, ce sont des solutions de stockage plus particulières encore qui sont expérimentées par Engie (ex-GDF Suez) avec la mise en place de systèmes de stockage, « non plus chez le consommateur final, mais sur le réseau », précise encore Michaël De Koster. Ajoutons à cela qu’en Belgique, Engie examine également l’opportunité de renforcer la capacité des grandes unités de stockage central avec une extension possible de la centrale hydraulique de pompage/ turbinage existante à Coo, voire peut-être une nouvelle installation de pompage/turbinage en pleine mer. 11 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI

Projets pilotes Plusieurs technologies sont utilisées par Laborelec. Parmi elles, la technologie lithium-ion. « Celle-ci est au point sur le plan technologique, mais elle devrait encore pouvoir bénéficier d’améliorations incrémentielles avec des baisses de prix qui permettront d’atteindre le prix plancher dans une dizaine d’années, un peu comme on a pu le faire avec le photovoltaïque », commente encore Michaël De Koster. D’autres solutions peuvent encore être envisagées. Et d’évoquer par exemple les projets pilotes visant à récupérer des batteries de voitures de cinq ou six ans qui pourraient vivre une seconde vie en étant reconditionnées et réutilisées dans des systèmes de stockage d’électricité, associés à des unités de production décentralisées. Cette dernière solution présente deux gros avantages : elle permet un allongement de la durée de vie fonctionnelle des batteries conventionnelles. Une sorte de répit avant que n’intervienne leur recyclage ; en outre, ce système de stockage de l’électricité est peu coûteux puisqu’il s’agit de batteries qui ne sont plus utilisables dans les voitures et qui n’ont donc plus de valeur marchande, leur capacité de recharge et leur intensité électrique étant devenues trop basses pour un véhicule. Des eaux usées en bioplastique à quelques kilomètres de la Grand-Place Dans le registre des économies circulaires qui peuvent être mises en place en milieu urbain, on évoque souvent la problématique énergétique et assez peu souvent celle des déchets. Ce flux est en effet très souvent considéré comme une « nuisance » qu’il faut emmener très vite à l’extérieur de la ville afin de la gérer dans un endroit où la gêne occasionnée susciterait moins de plaintes des riverains… Chez Aquiris, la station d’épuration de Bruxelles-Nord filiale du groupe international Veolia, on a réussi à faire la preuve qu’une activité de valorisation en boucle pouvait bel et bien se produire à proximité d’une ville, fût-elle peuplée de plus d’un million d’habitants. En octobre 2011, Aquiris a inauguré son unité pilote de transformation de boues d’épuration en bioplastique (PHA ou PolyHydroxyAlkanoates) qui présente des propriétés mécaniques proches du polymère. À l’époque, l’unité de préindustralisation avait mobilisé quelque 500.000 euros et visait la production de plusieurs kilogrammes de plastique par jour. L’idée était alors de faire « tester » ce plastique issu des boues récupérées lors du processus d’épuration en le confiant à l’industrie de l’emballage et à des équipementiers automobiles spécialisés dans la fabrication de pièces moulées pour le secteur automobile. Aujourd’hui, le mouvement se poursuit : nous venons d’apprendre qu’une expérience analogue a été lancée, toujours par Veolia, avec des partenaires hollandais cette fois. En l’occurrence, Brabantse Delta, De Dommel et Wetterskip Fryslân, en collaboration avec SNB et STOWA. Signe que le mouvement circulaire n’est pas un phénomène de mode, mais bien une lame de fond. « Avec le fort développement des énergies renouvelables, la nécessité de trouver des solutions pour le stockage de l’énergie excédentaire a augmenté. » Michaël De Koster, Director Electricity Grids and End-Use, Laborelec. L’avancée d’easyLi en France Pour trouver des acteurs économiques déjà bien actifs dans le domaine du stockage, nul besoin d’aller jusqu’en Chine ou jusqu’en Californie. Depuis 2011, la société easyLi Advanced Battery Systems s’est attachée à la production de systèmes de stockage entièrement « made in France ». Il y a deux ans, son fondateur et CEO François Barsacq nous avait confié son sentiment que la production de telles installations devait se faire sur un plan local, de façon à mieux coller aux attentes spécifiques du marché européen. En créant easyLi, ce centralien brillant avait vu juste. Trois ans plus tard, fin 2014, IFP Énergies Nouvelles décidait d’entrer dans son capital à hauteur de 23 %. Ce partenariat est important, car il permettra à la société d’avancer sur la question du stockage, notamment en milieu urbain, en visant des marchés comme celui de la livraison en véhicules utilitaires électriques ou celui des vélos en libre-service de type Vélib. Et en Belgique ? Et en Belgique, quand ces projets se transformeront-ils en initiatives commerciales? Chez Laborelec, Michaël De Koster indique que les équipes planchent déjà sur des appels d’offre et remplissent des cahiers de charges, signe qu’il n’y a sans doute désormais plus très loin de la coupe aux lèvres... n BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 12

« Je reçois un e-mail dès que ma facture est disponible en ligne et cela simplifi e mon suivi. » Daniel Mercken, Facturation électronique propriétaire d’IDM SPRL IDM SPRL L’e-facture : toutes vos factures en quelques clics Gestion plus effi cace. Réduction des coûts. Respect de l’environnement. L’e-facture n’offre que des avantages : Electrabel en est convaincue. Et notre client IDM SPRL aussi. Pour optimiser le processus de facturation de nos clients business, nous leur proposons l’e-facture. Ils ne reçoivent donc plus de factures papier, mais par e-mail ou via une plate-forme en ligne. Nous proposons deux solutions, assorties d’un niveau d’automatisation et d’intégration différent. • Energy Bill est la solution idéale si vous souhaitez traiter effi cacement un nombre limité de factures par mois. Vos factures sont disponibles au format PDF dans votre Customer Area. Cette centralisation permet un suivi, une consultation et un partage simples. Une nouvelle facture est disponible en ligne ? Nous vous en informons par e-mail. • e-Accounting est un système qui intègre automatiquement d’importants volumes de factures dans votre comptabilité. De quoi réduire considérablement les coûts liés à la réception, la validation, l’archivage et la recherche des factures, surtout si vous utilisez aussi e-Accounting pour vos autres fournisseurs. En outre, l’implémentation est simplifi ée, car nous travaillons avec le format XML standard. IDM SPRL a choisi Energy Bill Daniel Mercken, propriétaire de l’agence immobilière bruxelloise IDM SPRL, a d’abord opté pour l’e-facturation pour des raisons de sécurité. « Pendant un certain temps, j’ai eu des problèmes avec la distribution de mon courrier et des factures ont été égarées. En tant que gestionnaire, recevoir des rappels de paiement et payer des coûts supplémentaires pour des factures jamais reçues n’est jamais très agréable. À présent, je reçois un e-mail dès que des factures sont disponibles et cela simplifi e mon suivi. Un autre avantage : il est plus facile et plus rapide de trier les factures électroniques et de les répartir entre les copropriétaires concernés. » Simple et effi cace Choisissez Energy Bill ou e-Accounting et découvrez par vous-même les avantages de la facturation électronique. • Plus rapide : vous recevez vos factures au format PDF ou dans votre logiciel comptable. Bien plus rapide que la version papier. • Économique : plus votre processus de facturation est automatisé, plus vos coûts sont réduits. • Plus effi cace : les factures sont directement envoyées aux bonnes personnes. De quoi réduire le risque d’erreur. Energy Bill LE SAVIEZ-VOUS ? • Depuis le 1er janvier 2013, les factures électroniques et papier ont la même valeur légale et comptable. • Le traitement totalement automatique d’une facture coûte jusqu’à 70 % moins cher* . • Objectif de l’Union européenne : 50 % de facturation électronique d’ici 2020. • En Belgique, 1 milliard de factures sont envoyées chaque année, soit 5 000 tonnes de papier et 120 000 arbres**. • Les entreprises belges traitent 40 % des factures de manière électronique. Elles accusent encore beaucoup de retard sur les entreprises fi nlandaises ou danoises, où plus de 90 % de la facturation est électronique. * Source : rapport KPMG « Calcul des économies en charges administratives réalisées grâce à l’utilisation de la facturation électronique – 2014 » ** Source : www.efacture.belgium.be Plus d’informations ? Surfez sur www.electrabel.be/bill et sur www.electrabel.be/eAccounting.

Le promoteur avec une vision de la ville Les trois termes qui décriraient le mieux l’action d’Atenor sur la ville? Densifier, enrichir et harmoniser. Ce sont en tous cas les verbes d’action qui reviennent le plus fréquemment dans le discours de Stéphan Sonneville lorsqu’on l’interroge sur le sujet passionnant de la promotion immobilière en zone urbaine. Un promoteur immobilier peut-il se contenter de maximiser ses profits en occupant sauvagement l’espace urbain? Poser la question à Stéphan Sonneville, c’est assurément s’engager dans une discussion animée qui risque de durer de longues heures. L’homme fort d’Atenor est intarissable sur le rôle important que peut jouer le promoteur immobilier sur ce que l’on appelle la résilience des milieux urbains. Dans l’éditorial du magazine Divercity publié par le groupe, Stéphan Sonneville rappelait encore il y a peu les objectifs désormais attachés à la notion de ville durable: environnement, démographie, mobilité, santé, économie, culture, éducation, urbanisme… Rien que ça! Pour Stéphan Sonneville, les choses se compliquent encore un peu plus lorsqu’on regroupe cet ensemble de bonnes intentions dans un cadre de référence commun aux pays de l’Union européenne. «Ainsi, toutes les attentes qui sont associées à la ville durable (...) se traduisent par de nombreuses propositions, rarement hiérarchiques et parfois contradictoires, qui rendent le concept finalement peu opérationnel». La ville, cet organisme complexe, jamais figé Stéphan Sonneville préfère comparer la ville à un organisme complexe, jamais figé, au sein duquel interagissent une série de systèmes, d’infrastructures, de services qui constituent l’écosystème même de la ville. Ecosystème qu’elle doit gérer au mieux pour développer une politique urbaine efficace. On l’aura compris, ce que Stéphan Sonneville aime avant tout dans les villes, c’est cette extrême complexité, ce mélange des genres et des fonctions qui s’interpénètrent dans une harmonie que rien ne doit venir perturber. C’est d’ailleurs le sens qu’il donne au travail réalisé par Atenor: développer la ville en magnifiant les interactions, en maximisant les échanges, et non pas en imposant des modèles «durables» préfabriqués. Dans ce sens, il ne sert à rien de placer des véhicules électriques à chaque bout de rue. Il faut aller plus en amont, en faisant par exemple en sorte que les travailleurs qui se rendent chaque jour à leur travail puissent habiter à proximité de leur lieu de travail. Ou en leur permettant de pouvoir accéder à leur boulot en empruntant les transports en commun. «Voyez-vous, on peut imaginer des immeubles qui consomment le moins d’énergie possible, on peut imaginer des voitures électriques, mais le mieux est encore de développer des immeubles près des gares. Le mieux, c’est enwww.atenor.be core de développer des logements et des bureaux proches l’un de l’autre parce que cela réduira les déplacements», détaille encore le CEO d’Atenor. L’ADN d’Atenor Ces éléments constituent l’ADN d’Atenor. Ils représentent en quelque sorte les points auxquels le groupe se fixe lorsqu’il développe un projet. Ceux-là mêmes qui permettent à de nouveaux concepts d’émerger progressivement et qui viennent enrichir la ville durable. Stéphane Sonneville pense notamment au concept de la ville intelligente (smart city), au concept de la ville résiliente, frugale, post-carbone ou encore à la ville en transition. Et les habitants dans tout ça? Atenor leur accorde évidemment la plus grande attention, car la ville doit aussi être considérée par le prisme de ses habitants, «ouvrant ainsi la voie vers des pratiques qui se retrouvent en accord avec les principes sociaux, économiques et environnementaux du développement durable». Et le CEO d’Atenor d’évoquer «les formes urbaines que proposent certains éco-quartiers qui, après avoir été des modèles expérimentaux, sont désormais des exemples du possible». Plus dense, plus central et plus performant sur les plans énergétique, social, économique... «Je pense que c’est dans ce sens-là que nous devons développer la ville», résume Stéphan Sonneville. Découvrez le dernier numéro de Divercity sur: http://fr.atenor.be/divercity5.php

smart building L’avenir des bâtiments durables passe-t-il par la ville ? L’avenir de la construction durable serait-il urbain? On pourrait bien le croire en voyant les initiatives prises dans les grandes villes par des acteurs majeurs du monde économique, qu’il s’agisse de Siemens, Engie ou – au niveau belge – Cofinimmo ou Atenor Group. - Johan DebiEre I l y a trois ans d’ici, lorsque Siemens a vu aboutir à Londres le chantier du Crystal, après 18 mois de travaux, le groupe n’était pas peu fier de présenter son bâtiment durable. À raison d’ailleurs : en utilisant judicieusement les 35 millions d’euros du budget consacré au projet, Siemens a véritablement fait du Crystal un des bâtiments les plus écologiques, sinon le plus écologique au monde. Autre élément caractéristique du Crystal, du moins dans les premiers mois de son utilisation : il a accueilli la plus grande exposition jamais consacrée au développement urbain durable avec la somme des solutions déjà proposées sur le marché en matière d’infrastructures visant à améliorer la vie quotidienne dans les villes. Développement durable, éco-compatibilité, qualité de vie, sécurité, mobilité... Les thématiques s’inscrivant dans le cadre du développement durable urbain sont nombreuses et toutes suscitent l’attention des plus grands noms de l’économie. Outre Siemens, on pourrait citer des entreprises comme IBM ou Cisco. C’est qu’en plus de représenter un enjeu sociétal de taille, la ville durable constitue aussi un énorme marché avec des perspectives commerciales intéressantes. La ville, nouveau terrain de chasse de la construction durable À ce sujet, Siemens compte d’ailleurs bien tirer profit de la prestance du Crystal pour asseoir son statut de leader dans le domaine de la durabilité urbaine. C’est en effet à partir du Crystal The Crystal : un bâtiment modèle, conçu par Siemens pour explorer l’avenir des villes. 15 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI ©fotolia ©Siemens

L’éblouissement provoqué par le projet 20/20 Pourtant habitué aux démarches durables et circulaires dans le domaine de l’architecture, Steven Beckers a confié à nos confrères français avoir été particulièrement ébloui par le caractère abouti du 20/20 : « C’est un projet réalisé par Delta Development et dessiné par William McDonough+N3O architectes. Sur cet espace de cinq hectares, qui abrite les sièges de plusieurs entreprises, la logique ‘cradle-to-cradle’ s’applique d’un bout à l’autre de la chaîne, des finitions intérieures à la consommation d’énergie en passant par le potentiel de recyclage des nutriments biologiques (ndlr: avec une gestion attentive des eaux usées et une attention particulière portée aux matériaux biodégradables). » Steven Beckers (Lateral Thinking Factory) : l’un des spécialistes belges du « bâtiment intelligent ». que le secteur Infrastructure & Cities coordonnera l’action de ses City Account Managers, les gestionnaires grands comptes dédiés aux villes. « Dans le monde entier, les municipalités investissent dans l’amélioration de leur approvisionnement en eau, de leurs réseaux électriques, de leurs systèmes de transport et de leurs infrastructures pour la gestion technique des bâtiments. Pour le groupe Siemens à lui seul, cela représente un marché potentiel de près de 300 milliards d’euros », avait d’ailleurs relevé à l’époque Roland Busch, membre du Directoire de Siemens AG et CEO du secteur Infrastructure & Cities. Sur le plan technique, en quoi se distingue un bâtiment durable comme le Crystal d’un bâtiment conventionnel ? La différence se marque avant tout en termes énergétiques. Le Crystal, c’est en effet près de 50 % de réduction de la consommation d’électricité et 6 % de CO2 de moins que des immeubles de bureaux comparables. Carton plein avec BREEAM et LEED Pour y parvenir, Siemens a sorti de son catalogue les meilleures technologies disponibles : systèmes de chauffage et de climatisation alimentés par des énergies renouvelables, panneaux photovoltaïques... Pour le reste, les concepteurs du bâtiment ont veillé aux détails qui, sans être d’une urgence environnementale extrême, témoignent de l’intérêt de Siemens pour une approche intégrée. Ainsi, les eaux de pluie sont recueillies pour assurer l’alimentation en eau du bâtiment. Tout ceci vaudra au Crystal de bénéficier des certifications internationales les plus gratifiantes. Ainsi, le Crystal s’est vu attribuer les mentions Outstanding (correspondant à une note supérieure à 85 %) dans le cadre de la certification BREEAM (BRE Environmental Assessment Method) et Platinum (une note supérieure à 90 %) pour la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Siemens fait ainsi carton plein, ces deux distinctions étant les plus élevées. Bien que la capitale de la Grande-Bretagne abrite quelques magnifiques exemples d’architecture durable, le destin du monde ne se joue pas seulement à Londres. Interrogé à propos du bâtiment qu’il trouvait le plus abouti à cet égard, par l’excellent magazine trimestriel prospectif Usbek & Rica, l’architecte belge Steven Beckers n’a pas hésité un moment à citer le Park 20/20 de Hoofddorp. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 16 La gestion quotidienne de ce magnifique projet a été confiée à un certain Owen Zacchariasse. D’origine américaine et installé depuis plusieurs années aux Pays-Bas, ce mage de la durabilité et du cradle-to-cradle (C2C) a commencé très tôt son parcours dans l’immobilier, essentiellement sur des projets assez conventionnels, avant de s’installer à Rotterdam où il a décroché un Masters Degree à la Rotterdam School of Management avant de commencer à travailler pour Delta Development Group sur le projet du Park 20/20, dans une logique de strict respect de la philosophie C2C. Depuis, Owen est invité à prendre la parole dans tout événement important abordant la thématique cradle-to-cradle, contribuant d’ailleurs à remplir les salles et à évangéliser les professionnels de la promotion immobilière et de la construction. Sustainability Committee chez Cofinimmo C’est assurément au contact de représentants du rang d’Owen Zacchariasse ou de Steven Beckers que des projets urbains de ce type peuvent naître un peu partout en Europe. Mais en Belgique, et en particulier en Région de Bruxelles-Capitale, des acteurs comme Cofinimmo ou Atenor n’ont pas attendu d’assister aux conférences de ces maîtres à penser pour agir pour la ville de demain. Chez le promoteur bruxellois Cofinimmo, on a également pris très tôt conscience de l’impact important que pouvait avoir une Songdo est un nouveau quartier de la ville d’Incheon, en Corée du Sud, hautement connecté et conçu d’emblée pour la récolte et le traitement des informations urbaines.

Projet Delta : une autre façon de concevoir l’hôpital en pleine ville Owen Zachariasse, l’un des auteurs du projet Park 20/20. politique de développement durable. En 2010, afin d’assurer la réalisation de sa politique de développement durable, le Comité de Direction a décidé de créer un « Sustainability Committee ». Ce comité, qui n’a rien de postiche, est chargé d’identifier et d’évaluer en continu tous les éléments susceptibles d’améliorer sa stratégie en matière de développement durable. Au-delà de ce comité, l’ensemble des collaborateurs de Cofinimmo a dans ses objectifs individuels un objectif lié à la stratégie de développement durable et, pour l’année en cours, « un objectif lié aux ambitions d’innovation de l’entreprise », nous apprend le Rapport de développement durable 2014. Ce document intéressant témoigne d’ailleurs des implications concrètes que cette orientation a pu donner à l’entreprise. Neuf enjeux prioritaires y ont notamment été identifiés parmi lesquels les désormais traditionnels efforts de lutte contre les émissions de CO2 et d’optimisation de la mobilité. On y trouve aussi trace d’enjeux plus novateurs comme l’engagement d’une réflexion sur l’esthétique, le respect de l’espace public et de la mixité des quartiers (ndlr : au-delà des prescrits légaux), ainsi que la promotion d’une éthique des affaires. Plus dense, plus central et plus performant chez Atenor Interrogé à propos de sa conception du développement immobilier à Bruxelles, Stéphan Sonneville confesse sans fausse modestie que, là où Atenor a été le plus fort, c’est dans son approche certes beaucoup plus environnementale de la ville, mais aussi et surtout beaucoup plus globale. Lorsque nous l’avons interrogé à ce sujet, le CEO d’Atenor a mis en avant des concepts de densité et de mixité, évoquant au passage la question souvent négligée des nœuds de transports en commun. « Voyez-vous, on peut imaginer des immeubles qui consomment le moins d’énergie possible, on peut imaginer des voitures électriques, mais le mieux est encore de développer des immeubles près des gares, de développer des ensembles de logements et des ensembles de bureaux proches les uns des autres, parce que c’est d’abord de cette manière que l’on réduira les déplacements. » Plus dense, plus central et plus performant sur les plans énergétique et environnemental. Une formule qui résume parfaitement le sens de l’immeuble durable dans la ville. n Bâti sur un ancien aéroport, le lotissement de Seestadt Aspern, à proximité de Vienne, intègre notamment des compteurs électriques intelligents et des équipements domotiques. 17 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI Deux hôpitaux qui déménagent pour s’installer sur un même site en Région bruxelloise, ça n’arrive pas tous les jours. Quand en plus ces deux hôpitaux (ndlr : Cavell et Parc Léopold) profitent de ce déménagement pour s’installer dans un bâtiment qui vise sur une certaine excellence énergétique, environnementale et sociale, ça devient un véritable événement. Cet événement, c’est le Chirec qui est en train de le créer près du boulevard du Triomphe à travers le projet Delta. Mené par Assar, le bureau d’architectes bruxellois bien connu qui s’est déjà illustré dans d’autres projets touchant au secteur de la santé, le projet Delta sera un bâtiment particulièrement économe en énergie. Les simulations réalisées jusqu’ici indiquent que la consommation énergétique du complexe hospitalier sera de 30 % inférieure à celle des bâtiments existants. L’établissement sera pourvu d’une pompe à chaleur géothermique permettant un stockage d’énergie thermique vertical. Elle disposera de capteurs solaires, d’une cogénération et de refroidisseurs hybrides performants. Côté végétalisation, le soin apporté à l’aspect du bâtiment depuis l’extérieur sera particulièrement pris en compte avec des zones végétalisées le long des façades nord et est du bâtiment principal. Réparti sur une surface au sol de quelque 19.000 m² et une superficie totale de plus de 100.000 m², le projet Delta porte également une attention particulière à l’accès en transports en commun, avec une proximité des lignes de métro et une desserte idéale par les bus de la STIB, de De Lijn et des TEC, ainsi que des nœuds autoroutiers importants. Les connexions aux différentes axes de circulation ont d’ailleurs été particulièrement bien prises en considération et ce, dès le choix d’implantation. Le projet s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’une réflexion urbanistique plus large qui donne enfin à la ville et à l’hôpital l’occasion de se développer dans une interaction idéale à tous points de vue.

Smart business models Trois orientations pour réussir sa conversion numérique Quelle entreprise peut encore s’offrir le luxe de snober le numérique ? Quel commerçant peut encore nier l’e-commerce ? Quel entrepreneur peut passer à côté des opportunités des big data ? À moins d’être volontairement sur un business à contre-courant, toute entreprise qui veut durer a intérêt à se pencher sérieusement sur sa « conversion numérique », au risque d’être dévorée par d’autres que la technologie a rendus plus agiles. Quelques conseils à l’intention des PME bruxelloises. - Olivier Fabes C et été, Amazon.com a pour la première fois dépassé Walmart en termes de capitalisation de marché. Chez nous, le géant de l’e-commerce n’a pas tué la Fnac mais elle l’a quand même poussé à revoir profondément son modèle d’affaires. Et dans l’ombre, des centaines de libraires n’ont pas eu la même capacité de résistance. À cette première vague d’e-commerce, enclenchée il y a plus de dix ans, a succédé une nouvelle déferlante d’innovations radicales ou « disruptives », dont les têtes de gondole sont les hyper médiatisés Uber et AirBnB, nouveaux champions de la désintermédiation entre le consommateur et le prestataire, professionnel ou simple « particulier » d’ailleurs. On pourrait y ajouter le français BlaBlaCar dans le secteur du transport ou même Netflix dans le secteur du divertissement. Ces nouveaux venus ont mis à profit les technologies numériques de plus en plus abordables – en particulier l’internet mobile – pour fédérer des millions de consommateurs/utilisateurs. Comme le souligne Cédric Swaelens, consultant en gestion du changement et professeur de gestion de projets à la Haute École Libre de Bruxelles, Uber ou AirBnB ont bien compris que la technologie permet désormais d’aborder des segments de marché qui n’étaient pas rentables auparavant. « La meilleure publicité faite à Uber est venue de l’hostilité des compagnies de taxi traditionnelles, alors qu’au départ, la clientèle visée n’était pas la même. Pour sa part, AirBnB développe aussi une nouvelle forme d’hébergement, complémentaire à l’offre hôtelière classique. La vraie valeur de ces entreprises dites ‘disruptives’, ce n’est pas de proposer une course en voiture ou une nuit d’hébergement, mais bien de créer des communautés entières et de pouvoir ensuite monnayer des montagnes de données, de façon directe ou indirecte. Ce sont en fait d’énormes régies publicitaires. » Manifestation des taximen londoniens contre le service Uber. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 18 ©fotolia

L’avenir nous dira si ces « succès » sont durables et si les valorisations de ces « start-up » sont justifiées. Il est probable qu’une intégration va se produire entre « disrupteurs » et « conservateurs ». En tous cas, le mouvement est en marche et de prochaines vagues se préparent déjà dans le secteur de la santé ou de la mobilité, où le partage et la centralisation de millions de données hétéroclites peuvent générer de vraies solutions à de vrais problèmes, moyennant la mise en place des garde-fous nécessaires. Qui aurait pu prévoir il y a cinq ans que l’e-commerce s’imposerait dans un secteur aussi traditionnel et « personnalisé » que le textile ? Aujourd’hui, Zalando est une menace réelle pour nombre de boutiques de vêtements. Que faire ? Nombre d’observateurs n’hésitent pas à parler de 4e révolution industrielle, après la vapeur, le travail à la chaîne et la robotisation. Dans son ouvrage The network always wins1 , l’entrepreneur, orateur et consultant Peter Hinssen – également l’un des Digital Minds for Belgium du Ministre De Croo – laisse peu de chances de survie aux entreprises qui préfèrent s’enfouir la tête dans le sable : « Aujourd’hui, l’agilité est le seul véritable avantage concurrentiel. Une entreprise a beau disposer des meilleurs talents, des stratégies les plus brillantes et d’un top management génial, si elle est trop lente à réagir à un changement dans son environnement – ou à initier ellemême une transformation sur son marché – tous ces atouts ne servent plus à rien. » Selon ce pionnier belge de l’internet, « Pourquoi ne pas commencer par déplacer une partie du budget marketing traditionnel vers le web et les médias sociaux ? » Cédric Swaelens, consultant en gestion du changement EUROPEES CENTRUM VOOR FRUIT EN GROENTEN CENTRE EUROPÉEN DE FRUITS ET LÉGUMES EEN CENTRUM IN HET HART VAN EUROPA waar invoerders-uitvoerders fruit en groenten vanuit de hele wereld aanbieden. UN CENTRE AU CŒUR DE L’EUROPE où importateursexportateurs offrent fruits et légumes débarqués du monde entier. A CENTRE IN THE HEART OF EUROPE where importers-exporters offer a wide variety of fruits and vegetables from all parts of the world. EIN ZENTRUM IM HERZEN EUROPAS wo Einz- und Ausführer Obst und Gemüse aus der ganzen Welt anbieten. Centre Européen de fruits et légumes s.c.r.l. / Europees Centrum voor fruit en groenten c.v.b.a. Secrétariat-placette centrale / Secretariaat-middenpleintje Quai des Usines, 112-154, Werkhuizenkaai Bruxelles-1000-Brussel, Belgique / België Tel. + 32 (2) 242 60 21 Fax + 32 (2) 245 27 27 e-mail : info@cefl-ecfg.be www.cefl-ecfg.be 19 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI ©R.A.

« Faut que les entreprises bruxelloises se réveillent » Ne tournons pas autour du pot : difficile d’illustrer la « transformation numérique » à Bruxelles par un projet d’envergure qu’on nous envierait à l’étranger. Une opportunité de rattrapage ? La capitale compte certes de belles start-up qui défrichent de nouveaux terrains – SoftKinetic dans la réalité augmentée, eDebex dans la finance, BePark dans la mobilité, ListMinute dans l’économie collaborative, Take Eat Easy et ses coursiers à vélo pour dynamiser la livraison de repas à domicile. Ce ne sont que quelques exemples – mais la Région manque pour l’heure de véritables « locomotives numériques », malgré sa densité élevée de sociétés actives dans les technologies de l’information et la communication (TIC) et le fourmillement d’idées dans des incubateurs comme le BetaGroup ou Co.Station. Objets connectés Sur le terrain très prometteur des objets connectés (ou Internet of Things, IoT), la jeune entreprise Productize, fondée par d’ex-consultants dans des grands groupes, notamment dans le secteur automobile, joue un rôle d’évangélisateur. Elle réalise (ou fait réaliser en Chine) des prototypes d’objets connectés pour divers secteurs, par exemple une « machine à laver connectée » par une grande marque de produits de consommation courante. De gros clients dans le secteur de l’énergie ou de la communication interactive font également appel à ses services de prospective, de même que des start-up belges dans des domaines aussi divers que la logistique via des drones ou les services aux personnes âgées. « Nous faisons pas mal de présentations dans des entreprises bruxelloises. À chaque fois, l’écoute est très attentive. Nous constatons de bons projets de technologie pure, mais souvent il y a une difficulté à intégrer ces innovations dans des modèles de services, avec une vraie stratégie produits à la clé. Il faut intégrer les technologies dans de nouvelles expériences clients. Certaines entreprises, si elles ne se réveillent pas, risquent d’être rayées de la carte », prévient Harold Grondel, cofondateur de Productize. La start-up, installée dans l’écosystème d’innovation Co.Station, à deux pas de la Gare centrale, emploie déjà cinq personnes et travaille à la mise sur pied d’une sorte de « fab lab » privé, où elle pourra prochainement démontrer tout l’océan de possibilités des objets connectés. « La technologie en soi n’est pas disruptive, ce sont les nouveaux modèles de services qu’elle fait émerger qui créent les révolutions. Tous les secteurs vont être impactés par le ‘numérique’. La moindre des choses à faire, c’est de se poser la question de l’impact potentiel de nouveaux entrants. Ensuite, il faut passer à l’action. Les PME auront besoin de nouvelles compétences, qu’elles devront sans doute aller chercher à l’extérieur. Et tester les concepts par du prototypage », poursuit Harold Grondel. Le centre logistique de Zalando à Erfurt, en Allemagne : un exemple des défis que représente l’e-commerce pour le commerce traditionnel. depuis le milieu des années 90, toute entreprise qui veut sur vivre doit raviver son ADN de start-up afin de pouvoir penser et agir comme un réseau. Car « les formes d’organisation traditionnelles – qui datent encore de la période industrielle et sont centrées sur la hiérarchie, la structure, le contrôle et l’efficacité – ne fonctionnent plus à l’ère VUCA (volatility, uncertainty, complexity & ambiguity). » Fort bien, mais par quoi commencer, sans confondre vitesse et précipitation ? Didier Tshidimba et Alain d’Oultremont se penchent quotidiennement sur les révolutions numériques au sein du cabinet bruxellois de Roland Berger Strategy Consultants. Ils ont identifié huit leviers de transformation numérique pour les entreprises, publiques comme privées. Trois d’entre eux leur apparaissent prioritaires et transversaux pour les PME de la Région bruxelloise, actives de façon prépondérante dans le secteur des services. « Les formes d’organisation traditionnelles, centrées sur la hiérarchie, la structure, le contrôle et l’efficacité, ne fonctionnent plus à l’ère VUCA (volatility, uncertainty, complexity & ambiguity). » Peter Hinssen, auteur du livre The network always wins. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 20 Harold Grondel, cofondateur de Productize, société pionnière en matière d’objets connectés. • Penser « multicanal » Tous les chemins mènent au client. Et ces chemins peuvent être multiples et divers. Le défi est de gérer les différents canaux d’interaction avec le client de façon cohérente, en tirant profit des montagnes de données que toute PME peut désormais compiler sur ses clients. On parlait jadis de CRM (Customer relationship management), on parle désormais de big data. L’objectif est le même : mieux connaître son client, à travers son historique. Mais les solutions sont peut-être moins complexes à mettre en œuvre, à l’heure du cloud computing. « Depuis 15 ans, les acteurs de la distribution stockent un volume de données impressionnant sur les clients, à travers les cartes de fidélité. Ils ont tellement d’infos qu’ils ne savent pas quoi en faire et ils ont peur de céder ces données à un tiers », épingle au passage Didier Tshidimba, pour démontrer que quantité n’est pas toujours qualité. ©R.A.

Des choses à faire pour la mobilité à Bruxelles S’il y a bien un axe sur lequel la transformation numérique représente une opportunité majeure pour la Région bruxelloise, c’est celui de la mobilité des personnes et des biens. On sait que Bruxelles est l’une des villes les plus embouteillées d’Europe. La marge de progression sur le plan de la logistique urbaine notamment est énorme. « La mobilité sous toutes ses formes est un des ingrédients-clés d’une ‘smart city’, à côté de l’utilisation rationnelle des ressources énergétiques et de l’aménagement d’espaces urbains où il fait bon vivre », soulignent les consultants de Roland Berger. Un autre domaine où les entreprises bruxelloises ont une belle carte à jouer concerne l’aval de la chaîne de production, comprenez le développement d’outils et applications – on parle donc de logiciels plutôt que de matériel – qui améliore la présentation et la consommation de montagnes de données diverses. « En général, les entreprises belges sont meilleures dans les produits semi-finis que finis. L’enjeu pour elles est d’apporter suffisamment de valeur ajoutée que pour rendre leurs produits incontournables, en les intégrant par exemple dans un ensemble construit, en y incorporant des couches logicielles uniques », observent Didier Tshidimba et Alain d’Oultremont. Pour nombre d’acteurs industriels, l’informatique embarquée est l’exemple même de la conversion numérique. Ouvrir les données Pour en revenir à la problématique du transport, l’une des clés pour mettre en place de nouvelles applications qui facilitent la vie de tout le monde est le partage de données « publiques » entre administrations, entreprises publiques et secteur privé. Des entreprises innovantes se heurtent encore trop souvent à des murs, auprès des organismes de transport public notamment. La Région bruxelloise manque encore d’approche structurée en matière d’open data. « Tout le monde se regarde en chiens de faïence », constate-t-on chez Roland Berger. Que ce soit dans le secteur du transport, comme dans celui de la distribution et du commerce. • Individualiser Les clients attendent des services sur mesure. Pour en revenir à Uber, les chauffeurs qui roulent pour cette entreprise peuvent désormais accueillir le client à bord en lui faisant écouter la musique qu’il aime, via son compte Spotify. Bel exemple de service sympa et personnalisé. Pour être clair, la « conversion numérique », ce n’est pas l’informatisation bête et méchante, voire l’automatisation ; c’est plutôt utiliser la technologie pour personnaliser la relation client. La nuance est de taille. Il s’agit justement de rompre avec une tendance lourde au remplacement des hommes par des machines depuis 15 ans. Le meilleur moyen de maintenir un commerce local vivace, face à un Zalando, c’est de miser sur l’excellence du service. • S’équiper des outils numériques pertinents Dans le prolongement du point précédent, les PME de service qui veulent rester à la page du numérique ont intérêt à doter leurs collaborateurs des outils informatiques pertinents pour leur activité. On pense à une tablette pour un vendeur souvent en déplacement, un smartphone pour quelqu’un qui doit encoder des données plus sommaires. Tout équipement qui permet d’augmenter l’expérience client doit être considéré comme un investissement fructueux, accompagné de la formation nécessaire. Au-delà de l’image moderne, la démocratisation des terminaux et des communications mobiles est une opportunité de tester puis de mettre en œuvre des applications qui peuvent rapporter gros, notamment en termes d’efficacité interne. Ce n’est plus de l’ordre du gadget. Cédric Swaelens, qui a travaillé dix ans dans le domaine de la relation client dans les PME, y va d’un autre conseil, très pragmatique : pourquoi ne pas commencer par déplacer une partie du budget marketing traditionnel vers le web et les médias sociaux ? Pourquoi ne pas engager un jeune qui aide la PME à se positionner sur les médias sociaux et à surfer sur cette vague du numérique ? En effet, pourquoi pas ? n Les médias sociaux deviennent un élément incontournable de la relation clients. 1. Paru en anglais en avril chez McGraw Hill. Edition néerlandophone attendue chez Lannoo en septembre. Infos : www.peterhinssen.com 21 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI

Smart Citizens Les nouvelles technologies servent-elles la démocratie ? L’application des NTIC (les nouvelles technologies de l’information et de la communication) pour de meilleurs services urbains a débouché sur le concept de ville intelligente ou smart city. Mais elles sont également au service d’une meilleure gouvernance censée améliorer la qualité de vie des citoyens. Plus globalement, les NTIC permettent-elles d’améliorer la démocratie dans son fonctionnement ? Nous avons posé la question à l’association de citoyens WeCitizens et au Crisp. Entretien croisé. - Vincent Delannoy En deux mots, comment WeCitizens se définit-elle ? Jean-Paul Pinon, CEO WeCitizens : Pour le dire simplement, nous sommes pour la Belgique le Test-Achats des électeurs, un Wikipédia des acteurs politiques, un observatoire de la gestion publique et un institut d’éducation citoyenne. Ce programme est ambitieux. Nous avons choisi de commencer par nous déployer sur ce premier aspect : fonctionner comme le Test-Achats de l’électeur, ce que nous avons fait à l’occasion des élections régionales, législatives et européennes de l’année 2014, avec notamment notre GPS électoral. Êtes-vous une association de contribuables ? Nous sommes effectivement affiliés à la Taxpayers Association of Europe, mais sans adhérer à la totalité de leurs objectifs. WeCitizens est politiquement neutre. Nous ne disons pas qu’il faut davantage ou moins d’impôts. Notre point commun, c’est notre souci de la bonne gestion publique. Il est vrai qu’en visant l’excellence de la gestion, vous aurez, à service égal, moins d’impôt. Ce qui se passe à l’étranger est une source d’inspiration. En Allemagne, une association de contribuables a regroupé jusqu’à 400.000 membres ; en France l’ordre de grandeur est de 300.000. En Belgique, WeCitizens a démarré à la fin 2012. Vous parlez de GPS électoral. C’est un système d’aide au vote ? Ces derniers temps, ces initiatives ont foisonné et c’est tant mieux. Là où notre GPS électoral est tout à fait unique, c’est qu’il reprend tous les candidats alors que les autres systèmes se cantonnent aux partis, ou éventuellement aux ténors de la BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 22 Jean-Paul Pinon, CEO WeCitizens politique. La veille des élections, vous pensez : je voterais bien pour Madame Dupont. Grâce au GPS, vous avez son CV, ses réalisations, ses opinions, ses priorités politiques. C’est un produit unique. Nous, les citoyens, sommes les actionnaires de la SA Belgique. Pour bien décider, nous avons besoin d’un bon dossier et pas uniquement de coupures de presse. ©fotolia

Pensez-vous que le citoyen belge soit mal informé sur ce que font ses mandataires ? Si vous voulez acheter une voiture, vous pouvez récolter les impressions de votre voisin. Mais pour être mieux informé, vous avez intérêt à lire le dossier réalisé par une revue spécialisée. C’est ce qui manque à l’électeur. Êtes-vous, par exemple, sensible au thème du service minimum en cas de grève des services publics ? En faites-vous un critère de choix électoral ? Le GPS électoral vous dirige avec précision vers les candidats qui répondent à tel ou tel critère. Et cela, pour 6.000 candidats. Et pas seulement pour les vedettes de la politique qui passent à la télé. Vous éditez un répertoire politique. Que contient-il ? Il reprend tous les parlementaires de cette législature et de la législature précédente actifs au sein des sept assemblées que compte notre pays. Cette législature totalise 484 parlementaires. À cette liste s’ajoute celle de tous les bourgmestres actuels. Nous ajoutons les partis, les interlocuteurs sociaux, de très nombreux candidats des élections… Ce qui regroupe environ 5.000 acteurs politiques. Ce répertoire, en plus de contenir les informations classiques d’un annuaire, reprend des informations qualitatives qui en font un véritable atlas des opinions politiques, assez fouillé et articulé autour de 76 questions. C’est une sorte de base de données que l’on peut interroger ? En tant qu’utilisateur, vous pouvez lancer une recherche sur la base de 27 critères de sélection. Vous voulez connaître les acteurs politiques de la province de Liège qui considèrent que l’enseignement est l’une de leurs priorités, qui sont membres du parlement wallon, qui sont des femmes, qui appartiennent à tel parti ? Interrogez le répertoire, la réponse sort en une seconde. Nous offrons, gratuitement, un accès assez large à ce répertoire et à son contenu qualitatif. Certaines rubriques, comme le CV, les opinions détaillées, sont accessibles via une petite contribution. En période électorale, cet accès est totalement gratuit, de manière à informer au mieux le citoyen électeur. Vous entendez améliorer le fonctionnement de la démocratie. Par quels moyens concrets ? Incontestablement, il existe une fracture entre le citoyen et le monde politique. Une fracture à combler. Si le citoyen ne s’intéresse pas à la politique, la politique, elle, s’intéressera à lui. Ne fût-ce que par l’impôt qu’il devra payer. Le citoyen doit faire l’effort de s’intéresser à la chose publique, mais il doit aussi retrouver la confiance. Or, cette confiance n’est pas possible s’il n’y a pas une pleine transparence. C’est notre contribution. Pour l’instant, à travers le GPS électoral et le répertoire politique. Mais d’autres projets sont en préparation, notamment en matière de transparence financière dans l’utilisation des moyens publics, des revenus issus de l’exercice de mandats publics. Les mandataires ont déjà l’obligation de déposer la liste de leurs mandats publics. Ça ne va pas assez loin ? Justement, parlons-en. Tous les mandataires ne le font pas. Cumuleo produit des statistiques à ce sujet. En pratique, à ma connaissance, les amendes prévues pour sanctionner le non-respect de cette obligation ne sont pas perçues. Pourtant, l’État pourrait percevoir jusqu’à 27 millions d’euros si la loi était appliquée. n John Pitseys (Crisp) : « Une suspicion croissante pour les mécanismes de démocratie représentative » Les NTIC ont-elles contribué à une plus grande exigence de transparence dans la manière de faire de la politique ? Les NTIC contribuent au renforcement de deux sentiments, apparemment contradictoires, mais pourtant complémentaires. D’une part, la perception que l’information politique est plus disponible qu’avant ; d’autre part, que cette information théoriquement disponible reste en partie inaccessible, et peut être cachée. À propos des NTIC, les risques concernant l’émergence d’une société de traçage et de surveillance sont bien connus. Toutefois, ces nouvelles technologies créent aussi de nouvelles exigences de publicité et d’information. Elles permettent aussi aux citoyens de s’organiser, de réagir, de développer des contre-discours. On assiste à l’apparition de nouveaux médias, de nouvelles formes d’association et de nouveaux modes d’action collective. Les NTIC contribuent-elles à l’émergence d’une démocratie davantage participative et directe ? Les mécanismes de la démocratie représentative font l’objet d’une suspicion croissante. Pourquoi ? D’une part parce qu’ils sont considérés comme moins légitimes : le rapport entre le représentant et le représenté est perçu comme étant de plus en plus dilué. D’autre part parce qu’ils sont considérés comme moins efficaces, car bousculés par d’autres formes de pouvoir : d’autres niveaux de pouvoir, en Europe ou dans le monde, mais aussi d’autres formes de pouvoir comme l’entreprise. Dès le moment où la démocratie conçue comme l’élection de représentants est remise en cause, surgissent forcément des réflexions sur la manière de renouveler l’idéal démocratique en inventant de nouvelles formes de participation. Cette aspiration procède donc d’abord d’une forme de discrédit de la démocratie représentative. En d’autres termes, même sans l’émergence des NTIC, elle se serait manifestée. La simplification de la vie du citoyen, grâce aux NTIC, est-elle une réelle préoccupation des partis politiques ? Ce n’est certainement pas leur préoccupation première, ni même secondaire. Tous les partis ont un petit chapitre consacré au numérique ou à la numérisation. Dans leurs programmes, ce sont des niches. Ces points sont par ailleurs évoqués lors des formations de gouvernement, mais dans un contexte de restrictions budgétaires. La numérisation et les NTIC sont avant tout conçues comme des mesures d’économie. Un parti comme l’Open VLD s’est un peu intéressé à ces questions. Les partis écologistes y accordent également un certain intérêt – je pense par exemple à la question des libertés numériques – parfois assorti d’un point de vue critique. 23 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI

Indicateurs La Région de Bruxelles-Capitale en quelques chiffres Dressé avec l’aide de l’IBSA (Institut Bruxellois de Satistiques et d’Analyse), voici un bref portrait chiffré de la Région de Bruxelles-Capitale, qui illustre certains des principaux atouts qui la caractérisent mais aussi quelques défis majeurs auxquels elle est confrontée. 1. Démographie • Une population en forte croissance… Au 1er janvier 2015, la Région de Bruxelles-Capitale accueillait 1.175.173 habitants. En l’espace de 15 ans, le nombre de Bruxellois a augmenté de près de 216.000 unités, ce qui correspond à la population d’une ville comme Charleroi. La population bruxelloise continue à croître ces dernières années mais à un rythme un peu moins soutenu. Dans les années à venir, la croissance démographique bruxelloise resterait supérieure à celle du reste du pays. Ainsi, entre 2015 et 2020, la population bruxelloise devrait encore augmenter d’environ 35.000 personnes. Cette situation crée d’énormes défis en matière de logement, de mobilité, d’enseignement, de soins de santé, d’emploi, etc. • … jeune et multiculturelle Par rapport à la Belgique, la population bruxelloise est nettement plus jeune – l’âge moyen y est de 37,4 ans en 2014 – et a tendance à rajeunir encore. Dans les autres régions, au contraire, la population vieillit. Les jeunes sont donc davantage représentés à Bruxelles (22,7 % de la population a moins de 18 ans) alors que la proportion de résidents plus âgés est bien inférieure à ce qui est observé au niveau national (13,3 % des Bruxellois ont 65 ans ou plus). Bruxelles est également une région largement multiculturelle puisque 33,1 % des habitants ont une nationalité étrangère, une part trois fois plus élevée que la moyenne belge. Il s’agit pour la grande majorité d’étrangers venant d’autres pays de l’Union européenne. CROISSANCE ANNUELLE DE LA POPULATION (%) 2. Activité économique • La RBC contribue largement au PIB et à l’emploi en Belgique… Bruxelles joue un rôle essentiel dans l’activité économique en Belgique. Avec un PIB de 71,8 milliards d’euros et 689.000 emplois sur son territoire en 2013, la Région représente respectivement 18,2 % et 15,2 % du total national, alors que les Bruxellois ne constituent que 10,5 % de la population du pays. Ces chiffres reflètent la situation centrale de Bruxelles, tant sur le plan géographique, qu’institutionnel ou économique. En termes de marché du travail, cela se traduit par l’importance du phénomène des navetteurs : à Bruxelles, près d’un emploi sur deux est occupé par un travailleur flamand ou wallon. PARTS RÉGIONALES DANS L’EMPLOI, LE PIB ET LA POPULATION EN 2013 (%) Emplois 15,2 57,9 26,9 PIB 18,2 58,2 23,7 Population 0% 10,4 57,5 10% 20% 30% Région Bruxelles-Capitale 40% 50% 60% Région flamande 70% 32,1 80% 90% Région wallonne Sources : ICN, DGS – calculs IBSA 100% CROISSANCE DU PIB EN VOLUME (%) 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 Région Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne -3,0 -2,0 -1,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 Sources : IBSA, SPF Economie – Direction générale Statistique – Statistics Belgium, BfP 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Région Bruxelles-Capitale Belgique Région flamande Région wallonne Source : HERMREG BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 24 rapport 2015

STRUCTURE D’ACTIVITÉ EN RBC(1) Emploi en 2015 Agriculture Énergie Industries manufacturières Biens intermédiaires Biens d'équipement Biens de consommation Construction Services marchands Transports et communication Commerce et horeca Crédit et assurances Santé et action sociale Autres services marchands Services non-marchands Administration publique et éducation Services domestiques Total (1) Projections - Source : HERMREG (personnes) 95 7 238 19 662 3 598 5 600 10 464 20 910 466 105 45 798 95 802 57 317 70 896 196 292 178 774 172 713 6 060 692 676 en 2015 (%) 0,0 Part dans l’emploi 1,0 2,8 0,5 0,8 1,5 3,0 67,3 6,6 13,8 8,3 10,2 28,3 25,8 24,9 0,9 100,0 Créations nettes d’emplois entre 2015 et 2020 (personnes 11 401 -1 941 -886 32 -1 087 353 25 020 165 2 079 136 5 946 16 694 -1 287 -2 090 804 22 544 VA en 2015 (millions d’euros) 14,1 2 131,6 1 882,8 555,3 576,6 750,8 1 943,4 47 355,9 5 607,6 7 980,4 11 393,0 3 888,7 18 486,2 13 104,9 13 034,0 70,9 66 432,7 Part dans la VA en 2015 (%) 0,0 3,2 2,8 0,8 0,9 1,1 2,9 71,3 8,4 12,0 17,1 5,9 27,8 19,7 19,6 0,1 100,0 Contribution à la croissance de la VA en volume entre 2015 et 2020 (pp par an) 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,1 0,2 0,4 0,1 0,4 0,1 0,1 0,0 1,3 Après une période prolongée de croissance faible voire négative de l’activité économique, le contexte conjoncturel global devrait progressivement s’améliorer et le PIB bruxellois devrait retrouver une progression plus rapide à moyen terme, toutefois légèrement en dessous de la moyenne nationale. • … grâce notamment à une structure d’activité orientée vers le secteur tertiaire Le secteur tertiaire représente près de 91 % de valeur ajoutée générée en Région bruxelloise et 93 % de l’emploi, soit des parts plus élevées que dans les deux autres régions. Cette offre de services diversifiée répond aux besoins des acteurs localisés au sein de la RBC même (particuliers, entreprises, institutions) mais dépasse largement les frontières des 19 communes. Dans les années à venir, les deux principales branches d’activité contribuant à la croissance de la valeur ajoutée bruxelloise devraient être le secteur financier et des assurances ainsi que les autres services marchands1 . Du côté des créations d’emplois à Bruxelles, on notera également la contribution importante des autres services marchands mais aussi celle du secteur de la santé et de l’action sociale. Entre 2015 et 2020, ces deux branches devraient créer respectivement près de 17.000 et 6.000 emplois en termes nets, soit la quasi-totalité de l’augmentation de l’emploi intérieur bruxellois sur cette période (voir tableau ci-dessus). 3. Marché du travail On dénombre à Bruxelles un peu plus de 783.000 personnes en âge de travailler2 Pour la même année, le taux d’activité atteint 66,6 %, ce qui signifie que parmi les Bruxellois d’âge actif, deux personnes sur trois se présentent effectivement sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles soient au chômage. 1. Cette branche regroupe notamment l’édition, l’audiovisuel, la publicité, les services informatiques, le conseil 2. Définies comme étant les personnes âgées de 15 à 64 ans. 25 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI en 2014, soit 67 % de la population totale. ÉVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE (%) 0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 Belgique Région Bruxelles-Capitale Région flamande Région wallonne Source : HERMREG Avec 108.000 personnes inscrites comme demandeurs d’emploi en 2015, le taux de chômage en Région bruxelloise atteint 19,4 %, soit près de 8 points de pourcentage de plus que la moyenne nationale. Ces dernières années, le chômage des jeunes a particulièrement diminué, passant environ de 16.000 personnes en 2010 à 13.400 en 2015. Dans les années à venir, les chiffres du chômage devraient nettement s’améliorer à Bruxelles comme dans le reste du pays. n rapport 2015

Démographie des entreprises L’entreprise à Bruxelles : beaucoup d’échecs, plus encore de réussites Exercice difficile que celui d’estimer la démographie des entreprises bruxelloises. Il s’agit en effet de sortir des communiqués trimestriels alarmants ou optimistes sur l’évolution du nombre de faillites enregistrées par des entreprises bruxelloises : la vue offerte par ces informations reste partielle et se base sur des indicateurs à utiliser avec prudence. Pour juger du dynamisme du tissu entrepreneurial de la capitale, il faut forcément se pencher, aussi, sur les créations d’entreprises. L es effets de la conjoncture économique sont en effet plus vite ressentis au niveau des créations d’entreprises que dans le décompte des faillites : une brusque détérioration des conditions de marché poussera parfois les candidats entrepreneurs à reporter/annuler leurs projets, avec effet immédiat, là où l’impact d’une crise économique sur la viabilité d’une entreprise est influencé par de très nombreux éléments qui peuvent largement en retarder, voire en annuler les effets. Il convient en outre de bien s’entendre sur le terme faillite : une cessation d’activités n’est pas forcément une faillite et un long délai peut séparer les deux statuts, selon le fonctionnement du tribunal de Commerce. De l’entrepreneur qui raccroche simplement les gants en fin de carrière aux structures créées pour des projets limités dans le temps, en passant par les entreprises familiales qui ne trouvent simplement pas de repreneur, les profils sont très variés. Un solde positif Sans grande surprise, le premier constat à la lecture des chiffres du SPF Economie et de l’Institut Bruxellois de Statistiques et d’Analyse (IBSA), notamment, est simple : le solde entre cessations et créations d’entreprises est positif d’année en année. Sur l’exercice 2014, par exemple, on comptait 2.203 faillites à Bruxelles, contre 11.205 créations d’entreprises, un chiffre en croissance de 3,2 % sur un an. À noter que l’on se fonde ici sur les chiffres du cabinet spécialisé Graydon, lequel tient compte d’un biais majeur qui handicape les chiffres officiels. Sur base des données des autorités, le nombre de créations d’entreprises bruxelloises en 2014 atteint en effet plus de 14.000 unités. En cause : la décision récente de soumettre les avocats, notaires et huissiers de justice à la TVA, qui a fait grimper d’un coup le nombre de structures légales assujetties à la taxe… Précisons encore que le niveau des faillites a enregistré une chute spectaculaire de 17 % entre 2013 et 2014, sachant que l’exercice 2013 affichait le niveau record de 2.652 faillites. On BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 26 reste toutefois à des niveaux presque doublés par rapport au début des années 2000. L’éternel trio « commerce – horeca – construction » Invariablement et depuis de nombreux trimestres, ce sont les secteurs du commerce, de la construction et de l’horeca qui affichent la plus grande dynamique… et la démographie la plus bousculée. Comprenez : ce sont les secteurs de l’économie bruxelloise (et nationale) qui connaissent à la fois le plus grand nombre de créations d’entreprises et les plus hauts taux de faillites. En 2014, ces trois secteurs ont concentré près de 60 % des faillites d’entreprises prononcées dans la capitale, et vu la naissance de plus de 3.000 nouvelles structures légales. Plus intéressant encore, ces trois secteurs affichent des taux de création d’entreprises en croissance entre 2013 et 2014 (voir graphique), signe d’une volonté toujours très forte d’investir, malgré des risques élevés. Et si l’on compare ces taux avec ceux de l’année 2009, qui marque le véritable début de la crise économique héritée du scandale américain des subprimes, le constat est d’autant plus parlant : le taux de création dans le commerce passe ainsi de 5,9 à 10,6, tandis que la construction passe de 12,0 à 16,4. Précisons toutefois que, si ces secteurs affichent la plus haute « intensité économique », ils ne contribuent qu’à des niveaux limités au PIB de la Région, même s’ils sont d’importants pourvoyeurs d’emplois. L’horeca représente ainsi en moyenne près de 2 % du PIB de la Région, contre une moyenne de 3 % pour la construction et de 10 % pour le commerce. Le secteur des services aux entreprises, et notamment les marchés de l’information et de la communication, ainsi que les bureaux de conseil en affaires et gestion, sont également en nette prise de puissance sur la place bruxelloise. Quant au taux de survie à 5 ans de ces entreprises, Bruxelles affiche hélas l’un des plus faibles de Belgique, à 65,41 % contre 69,07 % à l’échelle nationale et 70,25 % en Flandre. rapport 2015

STARTERS PAR PROVINCE Personnes physiques et SPRL en tête Quant aux formes juridiques des sociétés lors de leur création, l’année 2014 a connu une nouvelle croissance des entreprises de personne physique (7.268 en Région bruxelloise l’an dernier) et des SPRL (sociétés privées à responsabilité limitée, qui furent 5.129 en 2014) ; un chiffre forcément gonflé par l’enregistrement obligatoire des avocats au registre de la TVA. Difficile, toutefois, de réellement définir le nombre de nouveaux travailleurs indépendants, certains d’entre eux optant directement pour le statut de SPRL. Les chiffres de l’Institut national des assurances sociales des travailleurs indépendants (INASTI) permettent toutefois d’apprendre que l’année 2014 a vu l’assujettissement de 2.900 nouveaux travailleurs indépendants (à titre principal, complémentaire, ou après la pension) dans la Région de Bruxelles-Capitale. Les professions libérales (34.803 assujettis à Bruxelles) fournissent une grande partie de cette augmentation, avec plus de 1.300 nouveaux enregistrements sur le seul exercice 2014. n NOMBRE DE RADIATIONS 14 18 0 0 233 253 1 3 8 8 940 974 1612 1709 323 274 736 725 608 686 62 53 202 218 1500 1751 608 593 0 3 96 111 69 82 283 178 372 341 0 2 Nombre de radiations en 2013 Nombre de radiations en 2014 0 1 0 1 Activités des ménages en tant qu’employeurs/ activités indifférenciées des ménages en tant que producteurs de biens et services Activités extra-territoriales Activité économique inconnue 1 3 0 1 1 0 Nombre d’assujettissements en 2013 Nombre d’assujettissements en 2014 27 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI Commerce/ réparation d’automobiles et de motocycles Transports et entreposage Hébergement et restauration Information et communication Activités financières et d’assurance Activités immobilières Activités spécialisées, scientifiques et techniques Activités de services administratifs et de soutien Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services 1592 1703 309 319 784 825 771 851 110 125 269 306 1988 5689 756 783 12 9 157 269 163 197 250 271 431 393 Agriculture, sylviculture et pêche Industries extractives Industrie manufacturière Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné Production et distribution d’eau/ assainissement, gestion des déchets et dépollution Construction 30 27 3 0 280 344 14 13 13 13 1706 1889 Anvers Bruxelles Flandre orientale Flandre occidentale Brabant flamand Hainaut Liège Limbourg Brabant wallon Namur Luxembourg Autres 0 10 20 Parts relatives des starters par province en 2014 30 40 50 60 70 80 Taux de survie à 5 ans des starters par province en 2014 NOMBRE D’ASSUJETTISSEMENTS rapport 2015

L’avis des entreprises bruxelloises Baromètre politique : temps variable À intervalles réguliers, BECI sonde l’avis des entrepreneurs bruxellois sur les problématiques socio-économiques de leur région : c’est notre “baromètre politique”. Sa dernière édition, réalisée cet été1 , semble refléter la timide embellie économique : les entrepreneurs veulent investir et embaucher. 1 3,22 Guy Vanhengel (Finances, budget et relations extérieures) 5 3 Céline Fremault (Environnement, énergie et logement) 4 Cécile Jodogne2 (Commerce extérieur) 5 2,53 Rudy Vervoort (Ministre-Président) 5 6 Bianca Debaets3 7 Pascal Smet (Mobilité et travaux publics) 2,39 5 8 2,15 Fadila Laanan (Propreté publique et traitement des déchets) 5 2,47 5 Coopération au développement, égalité des chances) 2,65 5 2,73 5 2 Didier Gosuin (Economie et emploi) 3,15 5 Les cotes des Ministres bruxellois Vaut-il mieux être mal aimé qu’inconnu ? Ceux qui se trouvent dans le premier cas (Rudi Vervoort, Pascal Smet, Fadila Laanan) sont peutêtre mieux lotis que les seconds (Cécile Jodogne et Bianca Debaets, inconnues pour plus de 40 % des sondés). Un an après les élections, notre classement reste identique ; les mieux cotés restent toujours, et dans le même ordre, Guy Vanhengel, Didier Gosuin et Céline Fremault, soit le Ministre des finances, celui de l’économie et sa devancière dans la fonction (passée à l’environnement). Les entrepreneurs semblent avoir d’abord voté pour les mandats qui les concernent…2 Globalement, on retiendra que le degré de confiance dans le gouvernement bruxellois est plutôt faible, la cote de défiance étant plus de deux fois supérieure à la cote de confiance. Par comparaison, à l’échelon fédéral, confiance et méfiance s’équilibrent autour des 40 %. QUEL EST VOTRE DEGRÉ DE CONFIANCE VIS-À-VIS DU GOUVERNEMENT BRUXELLOIS DANS SA GESTION DES PROBLÈMES ACTUELS ? 0,5% 13% 21% 38% 28% Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant 11% 36% 28% 22% QUEL EST NOTRE DEGRÉ DE CONFIANCE VIS-À-VIS DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DANS LE CADRE DE SA GESTION DES PROBLÈMES ACTUELS ? 3% Confiance totale Plutôt confiant Neutre Peu confiant Pas du tout confiant 1. Sondage réalisé entre le 26/06 et le 17/07/2015 auprès des cadres et dirigeants d’entreprises bruxellois ; 1.032 réponses. • 2. 45,7 % de «non connue» • 3. 45 % de « non connue » BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 28 rapport 2015

Les acteurs régionaux Parmi les acteurs régionaux, les entrepreneurs bruxellois accordent leurs meilleures notes (dans cet ordre) à Bruxelles Invest & Export, au VDAB et à Bruxelles Formation – du moins si l’on excepte Impulse (ex-ABE), qui trône en tête mais qui est « inconnue » de plus de la moitié des sondés, ce qui est aussi le cas de Citydev (ex-SDRB). Les changements de noms n’ont pas encore été assimilés, sauf pour Actiris (ex-ORBEM), désormais familier. 1. Impulse (ABE/BAO)4 2. Bruxelles Invest & Export 3. VDAB 4. Bruxelles Formation 5. Citydev (ex-SDRB)5 6. SRIB 7. STIB 8. Bruxelles environnement (ex-IBGE) 9. Actiris (ex-ORBEM) 3,8/5 3/5 2,94/5 2,83/5 2,82/5 2,79/5 2,76/5 2,72/5 2,73/5 ENVISAGEZ-VOUS DANS LES 12 MOIS QUI VIENNENT DE RECRUTER OU D’INVESTIR ? 10% 20% 30% 40% 50% 60% 0% mars 2013 4. 53,5 % de «non connu» • 5. 51,5 % de «non connu». novembre 2013 novembre 2014 juin 2015 Les entreprises prêtes à embaucher, si… La question du poids de la fiscalité ressort nettement de notre sondage, avec un lien de causalité extrêmement fort sur l’investissement et la création d’emploi. Près d’un entrepreneur sur deux se dit prêt à investir dans les douze mois (le chiffre le plus haut depuis deux ans) ; 55,74 % se disent même prêts à embaucher « en cas de baisse générale des charges sociales », mesure perçue comme prioritaire à 45,52 %. Le « tax shift » est donc un pas dans la bonne direction – celui d’un choc de compétitivité qui doit permettre d’amplifier le retour de conjoncture, encore timide : le Bureau fédéral du Plan table sur 1,2 % de croissance cette année. QUELLES MESURES PENSEZ-VOUS UTILES À PRENDRE POUR LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE POUVOIR (UNE SEULE PRIORITÉ) 5% 11% 7% 7% 24% 46% Allègement des charges sociales patronales Réduction de l'impôt aux personnes physiques Réduction des taux de taxation sur les bénéfices des sociétés Incitants fiscaux à l'investissement Incitants fiscaux à l'embauche Autres Oui Non Je ne sais pas 29 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI rapport 2015

Délocaliser ? Non, mais… La majorité des entrepreneurs bruxellois ne songent pas à déménager (58 %, chiffre stable). Ceux qui l’envisagent privilégient la Belgique (26 %, dont un tiers qui resteraient à Bruxelles), mais ils sont tout de même 16 % à vouloir quitter le pays. ENVISAGERIEZ-VOUS DE DÉPLACER À CT OU MT UNE PARTIE DE VOS ACTIVITÉS ? 10 20 30 40 50 60 70 80 0 décembre 2011 mars 2012 mars 2013 novembre 2013 novembre 2014 juin 2015 Oui, dans la RBC Oui, en Wallonie Oui, en Flandre Oui, hors de la Belgique Non Commerce du dimanche : une bonne idée L’ouverture des commerces le dimanche est plébiscitée par nos entrepreneurs, avec 72 % d’avis favorables. Sur cette mesure au moins, il n’y a pas de polémique. QUEL EST VOTRE AVIS SUR L’OUVERTURE DES COMMERCES LE DIMANCHE ? Diversité : l’accompagnement plutôt que la contrainte Pour la troisième fois, nous avons interrogé les entrepreneurs sur leur vision de la diversité – à laquelle nous venons de consacrer un Livre blanc. Les commentaires à cette question semblent indiquer que les entreprises ne considèrent pas la diversité comme une priorité dans un contexte où la rentabilité est toujours problématique ; ce qui signifie aussi qu’elles n’ont pas conscience (ou ne considèrent pas) que la diversité puisse justement représenter une opportunité (en termes de créativité, approche de nouveaux publics, image…). 13% Favorable 15% 72% Neutre Défavorable Certes, un entrepreneur sur quatre déclare que son entreprise n’est « pas intéressée » par la question de la discrimination (ce qui indique peut-être que la diversité ne leur pose pas de problème) mais, quand on additionne les autres pourcentages, on s’aperçoit que les entreprises sont surtout en demande d’information (sur les opportunités, les interdictions, les moyens d’action). Elles souhaitent donc être informées, mais rejettent les solutions imposées : les chartes et les quotas ne recueillent que peu de suffrages. QUELLE SERAIT SELON VOUS LA MEILLEURE MANIÈRE DE LUTTER CONTRE LA DISCRIMINATION (SEXE, ÂGE, ORIGINE...) ? Mieux informer les employeurs sur les opportunités de la diversité 12% La discrimination n'est pas un thème qui nous intéresse Imposer dans les entreprises les chartes diversités Mieux informer les employeurs sur les interdictions Imposer des quotas Mieux informée pour agir dans ce domaine Autre BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 30 5% 6% 8% 10% 24% 35% rapport 2015

Mobilité : LA MOBILITÉ DANS ET AUTOUR DE BRUXELLES S’EST-ELLE AMÉLIORÉE EN 2015 PAR RAPPORT À 2014 ? pas encore au bout du tunnel La mobilité reste largement en tête des préoccupations des entrepreneurs bruxellois, dans tous nos sondages depuis 2011. Ils sont 52 % à l’assigner comme première priorité du gouvernement bruxellois, loin devant la simplification administrative (37 %) et la diminution de la fiscalité régionale et communale (36 %) – trio de tête inchangé depuis quatre ans. Les entrepreneurs sont même plus de 67 % à estimer que la mobilité bruxelloise s’est dégradée depuis l’année dernière. Pour autant, l’idée d’un péage urbain ne fait pas forcément recette mais polarise les opinions : « intéressante » pour 38,5 % de nos sondés, elle est jugée « inacceptable » par 44,8 % d’autres. Le piétonnier du centre-ville est à peine mieux perçu : 40,5 % d’opinions favorables contre 35,2 % défavorables (encore le sondage a-t-il été réalisé avant la rentrée…). n AFIN D’AMÉLIORER LA MOBILITÉ DANS ET EN DEHORS DE BRUXELLES, VOUS CONSIDÉREZ LA CRÉATION D’UN PÉAGE 3% 6% 24% 67% Oui, la situation s'est améliorée Non, la situation est restée stable Non, la situation a empiré Sans avis QUEL EST VOTRE AVIS SUR LE PIÉTONNIER SUR CENTRE-VILLE ? 16% 39% Une idée intéressante Une diée inacceptable Je ne sais pas 45% 35% 41% Favorable Neutre Défavorable 24% QUELS SONT LES 3 THÈMES QUI DOIVENT ÊTRE TRAITÉS EN PRIORITÉ PAR LE GOUVERNEMENT BRUXELLOIS POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI ? Diminution de la fiscalité régionale et communales Simplification des procédures administratives Mobilité Aide à l'investissement Image de Bruxelles comme centre d'affaires Soutien à l'emploi Promotion des formations qualifiante Conseil aux candidats entrepreneurs Propreté Sécurité Rénovation urbaine Recherche scientifique Autre 0 10 20 30 40 50 60 31 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI Mars 2013 Novembre 2013 Novembre 2014 Juin 2015 rapport 2015

Assemblée générale de BECI, en octobre 2014. Plan stratégique BECI Bruxelles 2025 : richesse, emploi, excellence BECI a présenté, début 2015, son nouveau plan stratégique à dix ans, qui est aussi le fondement de son mission statement. Avec une vision pour faire de Bruxelles la région la plus riche d’Europe ; une région où il fait bon vivre et travailler, en créant un climat favorable aux affaires et à l’entrepreneuriat. L e dernier exercice complet de plan stratégique remontait pour BECI à 2005 – encore ne concernait-il que sa composante CCIB, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bruxelles. C’est dire l’importance que revêt cette nouvelle « feuille de route » – et que souligne Thierry Willemarck, président de BECI : « Le moment était idéal pour dresser un état des lieux et revisiter notre stratégie. D’une part, je pense que nous sommes à l’aube d’importants changements de société, où l’on voit émerger des modèles disruptifs comme Uber ou Airbnb, qui bousculent les business models établis ; d’autre part, nous sommes aussi confrontés à la réforme de l’État belge qui a déplacé son centre de gravité vers les Régions – c’est-à-dire vers une institution qui correspond à notre propre domaine d’action, en tant qu’organisation patronale régionale. Cela signifie que BECI doit s’approprier de nouvelles compétences pour pouvoir dialoguer constructivement avec la Région, dans les domaines où elle-même accroît ses compétences : subsidiation aux entreprises, gestion des allocations familiales, activation des allocations de chômage, etc. Autant de nouveaux leviers qui deviennent aussi notre responsabilité comme partenaire social. » Trois objectifs La vision de BECI tient en trois objectifs majeurs à l’horizon 2025 : faire de la Région bruxelloise la région la plus riche d’Europe en termes de PIB/habitant ; réduire le taux de chômage à moins de 10 % (et celui des jeunes à moins de 15 %, contre aujourd’hui 19 et 23 % respectivement) ; et enfin, faire de Bruxelles une région reconnue pour sa mobilité, sa sécurité, sa fiscalité attractive, la qualité de son environnement et la paix sociale – bref, une région où il fait bon vivre. Réaliste ? « Ambitieux, mais réaliste », répond Thierry Willemarck. « Faire de Bruxelles la région la plus riche d’Europe, cela revient à dépasser Londres et Luxembourg qui nous devancent encore. Le potentiel existe : aujourd’hui, partout dans le monde, on constate que c’est dans les grands centres urbains que la croissance se développe ; c’est là que se créent les nouvelles entreprises ; c’est BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 32 « Pour développer un climat favorable aux affaires, pour développer l’entrepreneuriat, il faut une représentation patronale forte. » Thierry Willemarck, Président de BECI rapport 2015

vers les centres urbains que convergent les nouveaux modèles ; c’est là qu’on voit poindre de nouvelles solutions pour la mobilité, le troisième âge, l’éducation, etc. En même temps, on se rend compte que cet avenir va créer beaucoup de petits jobs de services. Je suis convaincu que le cliché du chômage concentré en centre urbain sera, à long terme, dépassé – et c’est heureux, car c’est une bombe sociale. Lutter contre ce chômage implique bien sûr la formation, mais aussi la promotion de la diversité ; l’ouverture aux travailleurs de toutes origines, aux travailleurs plus âgés, aux personnes handicapées… » Quatre priorités Pour concrétiser cette vision, BECI a défini quatre priorités : développer un climat favorable aux affaires et promouvoir l’entrepreneuriat ; renforcer le pouvoir patronal grâce à la pertinence et à la représentativité de BECI ; responsabiliser les acteurs et organismes publics ; et enfin, s’assurer du respect des principes de subsidiarité et de bonne gouvernance du public. « En fait, la première de ces quatre priorités englobe les autres », poursuit Thierry Willemarck. « Pour développer un climat favorable aux affaires, pour développer l’entrepreneuriat, il faut une représentation patronale forte, il faut des acteurs publics responsables et un partenariat constructif avec les acteurs privés ; c’est un tout. Insister sur la subsidiarité, ce n’est d’ailleurs pas déconsidérer les pouvoirs publics ; c’est surtout promouvoir le goût d’entreprendre, la volonté et la prise de risque. » Pour une gestion participative Dans son Memorandum publié à la veille des élections 2014, BECI avait déjà demandé que les nouvelles compétences, acquises par la réforme de l’État, soient gérées avec pragmatisme, en concertation avec les acteurs économiques. « Chacun voit naturellement les perspectives de la réforme de son point de vue, avec ses propres objectifs et projets », observe M. Willemarck. « On sent bien que les pouvoirs publics sont encore dans une période d’expérimentation dans la mise en œuvre des nouvelles compétences ; notre devoir est d’apporter des arguments pour les convaincre qu’une gestion participative est dans l’intérêt de tous. C’est un processus qui prendra forcément du temps. Privé et public doivent reconnaître qu’il y a des zones de rencontre où il faut se parler, se montrer constructif et parvenir à prendre des décisions ensemble, qui soient bénéficiaires au privé tout en respectant les règles publiques. » Exigeante vis-à-vis des institutions et organismes publics, BECI l’est aussi pour elle-même en renforçant ses propres règles de gouvernance, en particulier dans l’exercice des mandats représentatifs. « Ces nombreux mandats – plusieurs dizaines – sont très importants pour l’ensemble de nos membres, puisqu’ils nous permettent de faire valoir l’avis des entreprises. Nous avons mieux défini le rôle que l’on attend de nos mandataires, qui acceptent de s’intégrer dans un positionnement stratégique cohérent. Nous avons aussi décidé de limiter l’exercice de ces mandats dans le temps et d’assurer une rotation de nos représentants, afin de générer un surcroît de dynamisme et de créativité. Enfin, nous avons renforcé nos règles de reporting et de transparence, pour garantir que ces mandats bénéficient à notre organisation et à nos membres. » Au service de nos membres Promouvoir l’entreprenariat signifie aussi, pour BECI, se tenir aux côtés de ses membres en leur fournissant du conseil, de l’accompagnement, de la formation, en les aidant à développer et entretenir leur réseau de relations, en les soutenant dans leurs exporta33 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI CCIB, UEB, IZEO : trois organisations qui se renforcent mutuellement Depuis quelques mois, les membres de BECI ont vu apparaître un nouveau logo réservé à la CCIB – la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bruxelles. Rappelons que BECI est née en 2007 du rapprochement de la CCIB avec l’UEB (Union des Entreprises de Bruxelles), rejointes en 2012 par IZEO, qui défend les intérêts des indépendants, professions libérales et patrons de PME. « Chacune de ces trois entités à son propre rôle à jouer », explique Thierry Willemarck. « L’UEB comme partenaire social et co-gestionnaire public ; IZEO comme défenseur des intérêts des indépendants et dirigeants de PME ; la CCIB comme partenaire social et dans l’accompagnement des entreprises. Les moyens d’action ont été mis en commun là où ils devaient l’être, mais on distingue aussi des projets spécifiques à chaque entité. » « Dans ce contexte, la création d’un nouveau logo pour la CCIB était nécessaire. En termes de marque, BECI est désormais bien connue du politique et de nos membres, mais elle reste une étiquette très bruxelloise. À l’échelle nationale comme internationale, la chambre de commerce garde toute sa pertinence : elle s’inscrit dans un réseau qui est connu et reconnu. Quand une entreprise belge ou étrangère s’installe à Bruxelles et cherche de l’information, elle va voir la chambre de commerce ! » Chacune des entités qui composent BECI garde donc sa propre « marque » – mais les conseils d’administration, la présidence et la direction restent communs : une seule vision, mais des stratégies de déploiement différenciées. tions, mais aussi en jouant le rôle de tiers de confiance et faciliter leurs démarches administratives en Belgique et vers l’étranger. « Nous restons bien sûr focalisés sur ce large éventail de services, que nos membres apprécient et que nous développons en permanence. Ainsi, nous avons récemment lancé un accompagnement à la transmission d’entreprises, qui est une vraie problématique bruxelloise et un enjeu économique. » Tous ces objectifs, BECI s’est engagée à les poursuivre en gérant au mieux les moyens qui sont ceux d’une organisation privée, et qui reposent presque exclusivement sur les cotisations de ses membres. « Ce sont eux qui fondent notre raison d’être et notre légitimé », rappelle Thierry Willemarck. n rapport 2015

BECI 2014-2015 : BECI en chiffres Les chiffres valent parfois mieux qu’un long discours. Nous en avons choisi quelquesuns, parmi d’autres, qui illustrent différents aspects de l’activité de BECI au cours de l’exercice 2014-2015. 891 La cellule conseil de BECI a fourni 390 prestations de conseil juridique et fiscal (hors entreprises en difficulté) et 501 prestations de conseil juridique social. 97 BECI a été reconduit comme partenaire bruxellois du réseau Enterprise Europe Network (EEN) pour la période 2015-2020. Cofinancé par l’Union Européenne, EEN aide les entreprises à se développer à l’international, avec un réseau de contacts dans 54 pays – bien au-delà des frontières de l’UE. Au cours de l’exercice écoulé, notre pôle Enterprise Europe Brussels a répondu à plus de 200 questions (de règlementation européenne, normes, accès aux marchés étrangers, fiscalité) et fourni 27 consultations de conseil sur les financements européens. 31 profils de sociétés bruxelloises ont été diffusés via la Partnership Opportunities Database et 97 rencontres d’affaires ont été organisées avec des sociétés étrangères. 15209 C’est, en nombre d’exemplaires, le tirage moyen (authentifié) de notre mensuel Bruxelles Métropole/Brussel Metropool, adressé à toutes les entreprises bruxelloises de plus de dix personnes. 938 C’est le nombre de participants aux 42 événements internationaux de BECI : visites de délégations étrangères, rencontres d’ambassadeurs, séminaires… Des activités qui ont aussi généré 129 rendez-vous B2B (hors Export Day, voir par ailleurs). 7 C’est le nombre de mémorandums d’entente (Memorandum of Understanding – MoU) conclus ces 12 derniers mois entre la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bruxelles (CCIB) et ses homologues internationales : Abu Dhabi, Arménie, Doha, Dubaï, Kuala Lumpur, les Seychelles et Téhéran – des accords qui ouvrent à nos membres une porte d’entrée vers ces pays et ces régions. Ces dernières années, la CCIB a signé pas moins d’une cinquantaine de ces MoU, souvent dans des pays où les réseaux conventionnels ne sont pas représentés. 1410 Les activités du Start’Hub (voir par ailleurs, p. 36) ont réuni 1410 participants, dont 1134 lors des Start’hub Nights, 232 aux Start’Hub Apéros et 44 candidats au Start’Hub Challenge. En dehors du Start’Hub, le soutien à la création d’entreprises s’est traduit en 26 séances d’information totalisant 900 participants et 522 consultations comptables. 1400 Plus de 1400 visiteurs se sont pressés, le 7 mai à Brussels Expo, pour prendre part à deux événements organisés en parallèle par BECI et IZEO : l’Export Day (journée de l’export et de l’entrepreneuriat international) et l’e-Day (la journée du web pour les indépendants et les PME). Outre 26 stands, 46 ateliers et une table ronde, ce double événement a permis d’accueillir 60 sessions de coaching et, dans le cadre du Synergy Day , 133 rencontres B2B entre des entreprises de Belgique, du Luxembourg et du Nord de la France. 15977 De juillet 2014 à juin 2015, le BECI Customs Center a délivré 15.977 certificats d’origine (pour l’exportation de certains produits ou vers certains pays, chiffre en hausse de 6,2 %), et 290 carnets ATA (pour l’admission temporaire de certains biens). BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 34 105 BECI a organisé en 20142015 105 activités de formation et séminaires, pour un total de 1989 participants. 1758 Le Centre pour Entreprises en difficulté (CEd, cofinancé par la Région de Bruxelles-Capitale) est intervenu à 1758 reprises, dont 810 accueils individualisés (ou traitements téléphoniques longs) pour une recommandation stratégique, de gestion ou d’information générale ; 504 consultations juridiques (y compris pro deo juridiques et sociaux) ; 322 consultations financières (y compris pro deo comptables) ; 15 diagnostics approfondis en stratégie et marketing et 107 interventions de soutien psychologique (télé-conseil). 2651 C’est le nombre des participants aux événements « networking » de BECI – dont, entre autres, 109 aux Speed Business Lunches, 129 au Golf Trophy 2015, 188 lors des Welcome Lunches, 259 aux Entrepreneurs Nights, 377 lors des 7 soirées After Work et 763 à notre Garden Party annuelle, record battu ! rapport 2015

Design: www.acg-bxl.be BRUXELLES, VILLE PORTUAIRE AU CŒUR DE L’EUROPE SITUATION PRIVILÉGIÉE Situé à cinq heures de navigation d’Anvers, le port de Bruxelles offre une accessibilité exceptionnelle à la navigation fluviale et maritime jusqu’à 4 500 tonnes. Le port est situé au centre d’un réseau dense d’autoroutes et de voies ferrées. OUTIL PERFORMANT Un terminal à conteneurs est opérationnel à l’avant-port, desservant les quatre modes de transport présents sur le site portuaire: fluvial, maritime, rail et route. Outre les terrains situés le long de la voie d’eau, le Port de Bruxelles offre 160 000 m2 d’entrepôts au centre TIR. AU SERVICE DE BRUXELLES Le domaine portuaire bénéficie d’un hinterland de plus de deux millions d’habitants et représente un poids économique important: près de 350 entreprises génèrent 12 000 emplois directs et indirects, et un trafic annuel par la voie d’eau de plus de 6,6 millions de tonnes. 625 000 camions en moins dans la ville chaque année – 97 000 tonnes de CO2 économisées chaque année www.port.brussels Place des Armateurs, 6 B -1000 Bruxelles T : +32 (0)2 420 67 00

Prior to Start Up Decline Entreprise lifecycle Un accompagnement pas à pas La vie de l’entreprise n’est pas un long fleuve tranquille : de la création jusqu’à la transmission (à un repreneur ou à la génération suivante), elle passe par différentes phases de développement, de consolidation, et parfois de difficultés à surmonter. Pour mieux accompagner les entreprises tout au long de ce cycle, BECI a lancé cette année deux nouveaux hubs, dédiés respectivement aux starters et aux cédants/ acquéreurs. L ’une des premières missions de BECI est d’informer et de conseiller les entreprises à chaque étape de leur parcours. BECI fournissait déjà du conseil spécialisé aux porteurs de projets, pour leur permettre de lancer leur activité, ainsi qu’une assistance aux entreprises en difficulté dans le cadre du CEd (Centre pour Entreprises en difficulté, cofinancé par la Région de Bruxelles-Capitale). Pour développer cet accompagnement, BECI a récemment lancé, avec des entreprises partenaires, deux « hubs » spécifiquement orientés vers les starters, d’une part, les cédants et repreneurs, d’autre part. Deux approches qui correspondent à deux phases critiques dans le cycle de vie de l’entreprise ; deux moments où un accompagnement pertinent peut vraiment faire la différence entre l’échec et le succès. Les « hubs », ce sont des plateformes animées par BECI, qui rassemblent des partenaires spécialisés autour d’une thématique d’entreprise. Chacun des partenaires y apporte son expertise, dans un esprit de partage et d’échange, au service d’autres entrepreneurs et dans le but de développer des opportunités d’affaires. Start’Hub : le pied à l’étrier Dans le cas du Start’Hub, lancé fin 2014, il s’agit de favoriser la rencontre entre des entrepreneurs aguerris et des porteurs de projets, pré-starters et starters. Cette rencontre prend la forme d’un « challenge » : le défi, pour les candidats, est de venir « pitcher » leur projet devant un panel d’entrepreneurs et d’experts, à la rencontre de futurs partenaires et investisseurs. Autant dire que, pour convaincre un tel auditoire, il faut bâtir un dossier solide. Bref, préparer sa réussite. Pour en arriver là, le Start’Hub leur offre d’abord un programme d’accompagnement collectif, suivi de recommandations individuelles. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 36 Company creation Company development Company consolidation Growth Adapted Approach to Market Transmission C’était le 9 décembre 2014 sous le chapiteau du cirque Pauwels : la Start’Hub Night. L’un des buts poursuivis est également de briser l’isolement des starters, souvent accaparés par leur projet, en créant une communauté où ils pourront se créer un réseau de contacts. Le Start’Hub est un lieu de rencontre et d’échanges – non seulement entre les starters et les partenaires, mais aussi parmi les starters et parmi les partenaires. Ces échanges avec des entreprises ayant pignon sur rue donnent aussi l’occasion de tester des outils et expérimenter des méthodes de travail. De ce point de vue, les partenaires du hub jouent un rôle important, en apportant au jeune entrepreneur, chacun dans sa spécialité, une expertise professionnelle identique à celle dont bénéficient les sociétés déjà bien établies. Qu’il s’agisse de services bancaires, d’outils de gestion, ou encore de conseil en communication et marketing, les partenaires du challenge proposent des services et/ou des produits qui se complètent, dans un même esprit : des entrepreneurs pour et avec des entrepreneurs. rapport 2015

Le 9 juin dernier, BECI et ses partenaires du Hub Transmission organisaient une table ronde. Lancé en octobre 2014, le Start’Hub a, depuis, multiplié les activités et réuni des dizaines de participants. Certains ont aujourd’hui créé leur entreprise ; d’autres s’apprêtent à le faire. Leurs successeurs se lanceront bientôt, à leur tour, dans le challenge. Transmission : un enjeu économique À l’autre bout du cycle de vie de l’entreprise, le Hub Transmission répond à une problématique majeure, qui est aussi un enjeu socio-économique pour Bruxelles : le vieillissement des chefs d’entreprise (40 % des entrepreneurs belges ont plus de 50 ans) et le taux d’échec élevé des transmissions. Seule une entreprise sur trois se transmet avec succès – et c’est une problématique qui concerne tout particulièrement les PME. Ainsi, on estime à 37.000 environ le nombre d’entreprises susceptibles d’être transmises d’ici à 2025 en Région bruxelloise. Parmi elles, 7.500 risquent de fermer leurs portes dans les deux ans qui suivent la cession, faute de préparation suffisante, et 8.500 devraient disparaître, tout simplement, faute de repreneur. À chaque fois, cela représente une perte d’activité économique et une perte d’emploi. Les difficultés de la transmission sont multiples. Tout d’abord, beaucoup de patrons sont émotionnellement attachés à leur entreprise, qu’ils ont parfois créée ; cet attachement les empêche de prendre le recul nécessaire. Ils négligent de préparer la transmission ou le font trop tard, parfois contraints par un problème de santé. Or, une transmission réussie demande deux à trois ans de préparation. Beaucoup de candidats acquéreurs sont, de leur côté, insuffisamment formés, ou sous-estiment les difficultés d’une reprise. Dès lors, la transmission risque d’échouer à bref délai, alors que l’entreprise disposait pourtant d’un savoir-faire, d’une notoriété, de relations avec des clients, des fournisseurs… Mais le principal problème est sans doute la mise en relation : beaucoup de cédants hésitent à se déclarer, par souci de confidentialité, parce que le dévoilement du projet pourrait avoir des conséquences négatives (perte de clients, départ de collaborateurs…). Du coup, les candidats ne se bousculent pas au portillon... Mettre en relation candidats et repreneurs Là aussi, comme pour les starters, l’organisation d’un hub piloté par BECI est une réponse pertinente. Lancé en janvier 2015, le Hub Transmission offre un accompagnement de qualité, neutre, indépendant, avec la garantie de la confidentialité, pour cédants et pour acquéreurs. Le Hub Transmission associe différents partenaires qui permettent de traiter les multiples aspects de la transmission, tels que le fi nancement, la fiscalité, le juridique, le coaching, la gestion, le commercial, la communication et la gouvernance. Le Hub Transmission propose des consultations individuelles avec des experts en transmission/acquisition dans les différents secteurs de l’entreprise, des formations spécifiques et adaptées, des tables rondes de discussion, un accompagnement préparatoire à la cession, une préparation à l’achat, un support lors de l’acte de cession/achat, un soutien post cession/acquisition, pour assurer le succès de la reprise de l’activité. Le Hub Transmission s’adresse aux entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de 400.000 à 15-20 millions d’euros. Il ne traite pas les commerces et les restaurants, mais offre des alternatives à ceux-ci. Last but not least, il comprend aussi un club d’acquéreurs afin de former ceux-ci, notamment sur le plan de la gestion, et garantir la pérennité de l’entreprise. n Info Start’Hub Fabienne Malaise fm@beci.be Tél. 02 643 78 07 Info Hub Transmission Erick Thiry eth@beci.be Tél. 02 643 78 36 37 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI rapport 2015

Séance de clôture du cycle de formation « Perspective immobilière et développement urbain ». Formations Pour en savoir plus La connaissance est aujourd’hui, pour les entreprises, un facteur essentiel de production et de rentabilité. Pour mieux soutenir les entreprises dans l’acquisition d’expertise et de compétences, BECI a redéployé son programme de formations : il est désormais plus complet, plus approfondi, plus pragmatique que jamais. L a Chambre de Commerce de Bruxelles organise de longue date des formations à l’attention de ses membres, dans de multiples domaines : stratégie et management, marketing et droit commercial, financements, ressources humaines et législation sociale, comptes et fiscalité… Des formations qui accueillent plus de 2.500 participants par an, données par des spécialistes reconnus et toujours unanimement appréciées. Les besoins des entreprises, toutefois, évoluent constamment. De nouvelles attentes apparaissent, de nouvelles thématiques s’imposent. Pour y répondre, nous avons décidé d’élargir notablement l’offre existante de nos formations, en nous appuyant sur les experts de notre Centre de Connaissance et sur notre réseau. Depuis quelques mois, BECI propose ainsi, au-delà de son programme traditionnel, de nouvelles formations en matière de gestion environnementale, gestion de l’énergie, mobilité, urbanisme, diversité, ou encore marchés publics… : « Le but est de développer les compétences et l’expertise des cadres et des dirigeants d’entreprises, en leur donnant accès à des formations de haut niveau, à des prix abordables pour les PME », indique Brigitte Van der Mensbrugghe, responsable des formations. Moins de théorie, plus de pratique « Il ne s’agit pas seulement de nouvelles thématiques, mais aussi d’une approche renouvelée des formations, moins théorique, davantage orientée vers la pratique et les outils », précise Erick Thiry, Business Relations Intelligence. « L’objectif, c’est que les participants, à la sortie de la formation, puissent immédiatement mettre en pratique les savoirs acquis et en retirent des résultats concrets. » « Pour concevoir ces formations thématiques, nous travaillons en étroite collaboration avec les entreprises », poursuit Erick Thiry. « Nous dialoguons en permanence avec les directeurs de ressources humaines ; ce sont eux qui définissent les besoins ; nous les considérons comme nos partenaires. » BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 38 Les sujets sont davantage approfondis, à travers de véritables cycles composés de modules, qui permettent de combiner des présentations par des experts, des cours et des ateliers inter actifs, mais aussi des visites de terrain, auxquels peuvent encore s’ajouter des webinaires. « Toutes choses qu’il serait impossible d’intégrer dans un séminaire d’une ou deux heures. » Le nombre de participants est limité pour garantir l’interactivité et les échanges. « On se lasse de tout sauf d’apprendre » (Virgile) En corollaire, ces formations donnent lieu à une évaluation sanctionnée par un diplôme, délivré par la Chambre de Commerce – laquelle est soumise à la certification ISO 9001 pour la gestion de la qualité. Les formations elles-mêmes sont évaluées en permanence et de manière systématique. Certaines offrent, en sus, des points recherchés dans l’un ou l’autre secteur (avocats, comptables, professionnels de l’immobilier…) Un premier cycle en « Perspective immobilière et développement urbain », réparti en six modules, a été organisé au mois de mai. Au programme, entre autres : immobilier de bureaux, offre immobilière en regard de l’évolution démographique, logistique et mobilité urbaines, perspectives de l’immobilier touristique et de congrès… « Les premiers retours sont très positifs ; nous avons reçu beaucoup de commentaires enthousiastes », souligne Brigitte Van der Mensbrugghe. Un autre cycle, en management environnemental, a débuté au mois de septembre ; le suivant porte sur la gestion multiculturelle et la diversité en entreprise. Au calendrier figurent aussi des formations plus courtes sur le budget mobilité, la fiscalité et la réglementation immobilières, les marchés publics… n Info : www.beci.be/training rapport 2015

Diversité La diversité, une force pour l’entreprise La société bouge, et l’entreprise bouge avec elle. Métissage, management féminin, vieillissement de la population… : chaque évolution sociétale influence le monde de l’entreprise, se reflète dans son personnel et dans sa clientèle. Cependant, toutes les entreprises n’ont pas encore pleinement intégré la diversité. Le Livre Blanc publié par BECI démontre qu’elles auraient tout intérêt à exploiter son potentiel économique. À Bruxelles, 35 % de la population a plus de 45 ans et la tendance s’amplifie. Près de 66 % des Bruxellois de 18 à 60 ans sont d’origine étrangère. Et si, en Belgique, plus de 10 % de la population de 15 à 64 ans est porteuse d’un handicap ou d’une maladie chronique, on peut raisonnablement penser que la capitale tire ce chiffre vers le haut. Cette réalité démographique ne se reflète cependant pas toujours dans les entreprises bruxelloises, y compris pour les femmes dans les sphères hiérarchiques supérieures. Avec l’aide d’experts, BECI a fait l’analyse de différences significatives sur le marché de l’emploi pour quatre formes principales de discrimination : genre (persistance du « plafond de verre », écarts salariaux hommes/femmes), âge (un tiers des demandeurs d’emploi ont plus de 45 ans), ascendance étrangère (avec un taux d’emploi de 38 à 53 % chez les personnes d’origine étrangère, contre 74 % chez les personnes d’origine belge) et handicap (taux d’emploi de 40,7 % en Belgique pour les personnes handicapées, contre 66,4 % chez les personnes valides). « Pourtant, la diversité augmente la performance », affirme Thierry Willemarck, Président de BECI. Ainsi, les personnes d’ascendance étrangère ont souvent une vision élargie, pluriculturelle, qui apporte créativité et innovation. Les collaborateurs plus âgés possèdent l’expérience et le vécu qui permettent de faire face à de nombreuses situations. Les personnes handicapées ont souvent appris à « compenser » le handicap en développant d’autres facultés et font preuve de résilience. Quant à la mixité hommes/femmes dans les organes de direction, elle dégage de la complémentarité et élargit l’approche des problèmes. Par ailleurs, la diversité de l’entreprise est un miroir de la société : l’intégrer permet de mieux comprendre et de mieux atteindre la clientèle. Toutes les entreprises ne se sont pas encore approprié ces atouts. Pourquoi ? Et comment y remédier ? Promouvoir plutôt qu’interdire À travers son Livre Blanc, BECI a disséqué la genèse de la discrimination et insiste : celle-ci résulte notamment d’une construction sociale qui crée des habitudes et des comportements monolithiques. Des trajectoires sociales « mono-culturelles » peuvent engendrer des pratiques sociales – et donc des pratiques RH - « mono-culturelles », sans qu’il y ait forcément d’intention malveillante. C’est pourquoi certains comportements discriminatoires sont parfois invisibles, y compris pour ceux qui les posent. « L’interdiction de discriminer n’augmente pas la diversité. Au contraire, un mécanisme de contrôle peut, indirectement, renforcer ou créer un préjugé négatif » estiment encore Thierry Willemarck et Jean-Claude Daoust (le Président de la commission sociale de BECI). Pour eux, l’instauration éventuelle de contrôles ciblés pour lutter contre la discrimination sur le marché du travail relève de la « fausse bonne idée ». L’interdiction de la discrimination à l’emploi existe depuis 35 ans (à travers divers textes de loi) et les résultats récents montrent bien qu’elle ne modifie pas les chiffres. Et de rappeler aussi que la discrimination, inscrite dans toute la société, demande une approche globale, notamment à travers l’enseignement qui constitue la machine à discriminer la plus puissante qui soit. Face à cette problématique, BECI a relevé le défi et révélé les nœuds qui existent, à la fois au niveau macrologique (sociétal) et micrologique (individuel) tout en montrant la richesse humaine mais aussi les atouts économiques évidents de la diversité. Le Livre Blanc de la Diversité a été publié au mois de septembre dernier avec notre magazine Bruxelles Métropole. On peut le retrouver sur notre site web. n Info : www.beci.be/livre_blanc_diversite/ 39 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI rapport 2015

BECI La voix de votre entreprise Faire entendre la voix des entreprises bruxelloises est l’une des missions premières de BECI. Forte de ses nombreux membres, qui représentent bien l’entreprenariat bruxellois dans toute sa variété, BECI a la légitimité nécessaire pour défendre leur point de vue, où et quand il le faut, partout où se définit le cadre socio-économique de leur activité. Olivier Willocx Joëlle Evenepoel 02 643 78 14 - ow@beci.be Administrateur Délégué 02 643 78 15 - je@beci.be Secrétaire Général Jan De Brabanter Xavier Dehan 02 643 78 39 - jdb@beci.be Secrétaire Général UEB 02 210 01 76 - xd@beci.be Coordinateur Général CCIB Carine Van Lancker 02 643 78 40 - cvl@beci.be Management Assistant C ette mission de représentation, nous l’exerçons notamment en négociant directement avec les autorités bruxelloises et nos partenaires sociaux, au sein du principal organe bruxellois de concertation socio-économique, le Conseil Économique et Social de la Région Bruxelloise (CESRB). De manière plus générale, BECI s’implique activement dans la vie socio-économique de Bruxelles en assumant de nombreux mandats d’administrateur ou de représentant au sein de différentes organisations – une trentaine au total. En matière économique, BECI est notamment présente au sein de Citydev (la Société de développement régional bruxellois), du Port de Bruxelles ou encore d’Impulse (l’Agence bruxelloise pour l’entreprise). Dans le domaine de l’emploi, elle détient des mandats chez Actiris et Bruxelles Formation, entre autres. BECI sélectionne tous ces mandats avec soin et y envoie ses meilleurs représentants. Elle les exerce activement, de manière constructive, en proposant des solutions. Pour étayer ses prises de positions, BECI s’appuie directement sur les avis récoltés auprès de ses membres, à travers nos sondages réguliers mais aussi via nos commissions consultatives (en matière sociale, en matière économique, de mobilité et d’aménagement du territoire, de gouvernance…). Présidées par des personnalités de l’entreprenariat bruxellois, elles réunissent des membres qui possèdent une expertise dans ces matières. Ces avis sont encore enrichis par les experts BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 40 de notre Centre de Connaissance, qui assurent un suivi permanent dans différentes matières relevant des compétences régionales – et dont les analyses sont reconnues pour leur qualité. Nos propositions, nos réactions, nos interventions, nos initiatives ont souvent permis d’influencer l’évolution économique de notre région, dans un sens favorable à l’entreprenariat. Si nous avons pu le faire, c’est d’abord grâce à vous : ensemble, nous sommes plus forts et mieux armés pour défendre les intérêts des entreprises bruxelloises. n rapport 2015

BECI Vos ressources Le soutien à nos membres est au cœur de notre métier : les solutions de BECI offrent à votre entreprise un levier pour accroître ses ressources et ses capacités. En vous appuyant sur nos équipes, nos services et nos réseaux, vous boostez vos propres moyens. B ien accompagnés, bien conseillés, les entrepreneurs augmentent leurs chances de réussite. Toutes les entreprises n’ont cependant pas la possibilité de développer elles-mêmes de l’expertise ou des compétences dans chacun des domaines apparentés à leur activité. Partenaire de ses membres, BECI a développé pour eux un large éventail de services de soutien, articulés autour de trois métiers principaux : CENTRE DE CONNAISSANCE Mobilité • Conseil dans le développement de votre politique de mobilité • Diagnostic, plan de déplacements d’entreprise, budget mobilité, meilleures pratiques… • Info : réglementations, fiscalité, politique régionales, implications pour votre entreprise et mise en relations Vincent Campeol 02 563 68 59 vc@beci.be • L’accompagnement tout au long du cycle de vie de l’entreprise, depuis sa création jusqu’à sa transmission, en phase de croissance ou en difficulté, et dans son développement à l’exportation ; • L’information et la formation, dans tous les domaines qui touchent à l’entreprenariat ; • La mise en relation et en réseau, entre nos membres et avec des clients ou des partenaires potentiels, y compris à l’international VOS EXPERTS Environnement et énergie • Accompagnement de vos projets de développement durable : diagnostic, certification… • Conseil en économies d’énergie et plan de continuité de votre entreprise • Mise en place d’un management environnemental • Info : réglementation et primes environnement et énergie Laura Rebreanu 02 643 78 26 lr@beci.be Urbanisme • Accompagnement des projets de rénovation, agrandissement ou déménagement • Détermination des meilleures zones d’implantation • Info : règles d’urbanisme, conditions fiscales, subsides… • Mise en relation avec les pouvoirs publics compétents Économie circulaire • Economie de matières • Prévention et gestion des déchets : diagnostic et solutions Lise Nakhlé 02 643 78 21 lna@beci.be • Info : réglementation, obligation de contrat, obligation de tri, sols pollués… • Mise en relation avec des collecteurs Laurie Verheyen 02 210 01 75 lv@beci.be Diversité • Développement de votre politique de diversité : diagnostic, aides financières • Aide à l’intégration des personnes handicapées (malvoyantes, sourdes…) • Gestion des différences culturelles • Développement d’une communication interne sur la diversité Bouchra El Mkhoust 02 643 78 20 bem@beci.be La traditionnelle « photo de famille » à la sortie de l’Assemblée Générale BECI. 41 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI rapport 2015

CONSEIL AUX ENTREPRISES VOS CONSEILLERS Manager conseil • Aide à l’expansion économique • Conseil aux entreprises en difficulté • Assistance dans l’établissement d’un plan d’assainissement • Suivi de gestion Conseillère seconde chance • Accompagnement des projets de relance • Workshops d’entrepreneurs post-faillite • Diagnostic des difficultés • Etudes de cas Fabienne Malaise 02 643 78 07 fm@beci.be Hayate El Aachouche 02 643 78 34 he@beci.be Conseillère starter • Conseil en financement, crédits, subsides • Assistance dans l’établissement de votre plan financier • Organisation d’ateliers starters • Suivi de gestion Mirella Zaccagnini 02 643 78 46 mz@beci.be Conseiller transmission • Préparation à la transmission de votre entreprise : diagnostic et conseil • Valorisation de votre entreprise • Mise en relation avec des acquéreurs potentiels • Accompagnement dans le processus de transmission Erick Thiry 02 643 78 36 eth@beci.be Conseiller social • Conseil juridique relatif à la relation de travail : conclusion du contrat de travail et clauses spécifiques, fin du contrat, temps de travail, relations collectives… • Anticipation des risques juridiques • Info en droit social Frédéric Simon 02 643 78 17 fs@beci.be Assistante • Abonnement aux infos faillites • Séminaires en législation sociale Myriam Michiels 02 643 78 19 mm@beci.be Conseillère juridique • Conseil juridique en matière commerciale • Assistance dans l’établissement de contrats : conditions générales de vente, clauses particulières, contrats d’agent commercial, contrats de bail, etc. • Gestion de conflits, médiation • Conseil aux entreprises en difficulté Laila Nejar 02 563 68 58 lne@beci.be U FORMATIONS ET SÉMINAIRES Votre responsable formations • Développement de vos compétences et de votre expertise • Inscription aux formations thématiques BECI (en management, RH, législation sociale, urbanisme, mobilité…) • Organisation de formations thématiques et formations sur mesure pour votre entreprise Brigitte van der Mensbrugghe 02 643 78 30 — bvdm@beci.be U FORMALITÉS Votre guichet d’entreprise • Formalités à la banque Carrefour des entreprises • Inscription de votre n° d’entreprise • Modifications • Radiation Corine Clément 02 643 78 09 desk@beci.be Formalités administratives • Publications au Moniteur Belge • Extraits banque Carrefour des entreprises • Attestations de non-faillite • Activation, modification, radiation TVA Jocelyne Hincq 02 563 68 57 jh@beci.be BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 42 rapport 2015

INTERNATIONAL VOTRE SERVICE EXPORT Manager International • Développement de vos activités internationales • Info : marchés étrangers et règles propres à chaque pays Sabine Soetens 02 643 78 12 sso@beci.be • Missions économiques et réception de délégations étrangères • Réseau de contacts avec les chambres de commerce, partout dans le monde Assistante International Christine Godts 02 643 78 02 cg@beci.be Directeur Europe • Programmes de financement et appels d’offre européens • Mise en relation à l’international à travers le réseau Enterprise Europe Network Jean-Philippe Mergen 02 210 01 77 jpm@beci.be • Info : réglementations européennes, certifications nationales et européennes (marquage CE…) Nastasja Otte 02 563 68 54 nao@beci.be Manager douanes • Formalités administratives et douanières • Tous documents d’exportation (certificats d’origine, carnets ATA) Elke Teck 02 643 78 06 elt@beci.be U Connexions business • Votre contact BECI • Mise en relation et développement de votre réseau • Identification de partenaires • Identification d’opportunités commerciales • Légalisation de documents (factures, contrats, brevets, etc.) • Facilitation des visas pour vos voyages d’affaires Assistante douanes Evelien Jonckheere 02 643 78 03 ej@beci.be VOTRE RÉSEAU BECI account • Gestion administrative de votre membership BECI • Enregistrement et mise à jour de vos données Christine Barthélemy 02 643 78 45 — cb@beci.be Connexions events Angela Leone 0475 41 27 95 al@beci.be Frederik Leloup 02 643 78 01 fle@beci.be • Inscription aux événements BECI : Annual Event, After Works, Speed Business Lunches, Welcome Lunches, Entrepreneurs Nights, Golf Trophy, Garden Party… • Mise en relation et développement de votre réseau • Location de nos salles Conseillère Europe Catherine Mertens 02 643 78 16 cm@beci.be Wim Desloovere 02 643 78 22 wde@beci.be Caroline Coutelier 02 643 78 13 cco@beci.be Sylvia Welleman 02 643 78 05 sw@beci.be Pascale Capitaine 02 643 78 49 pc@beci.be COMMUNICATION VOS RESPONSABLES MÉDIAS Média • Votre source d’information entrepreneuriale • Relais de vos préoccupations à travers nos enquêtes et sondages • Publication de vos communiqués dans notre magazine et sur notre site web Régie publicitaire • Conseil en communication commerciale • Gestion de vos campagnes publicitaires Emmanuel Robert Geneviève Boxus 02 643 78 44 — er@beci.be 02 563 68 51 — gb@beci.be Max Saey 02 563 68 53 — msa@beci.be 43 - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 | BECI rapport 2015

2014-2015 : Près de 800 chefs d’entreprise et décideurs bruxellois ont participé à la Garden Party de BECI, en juin dernier dans les jardins d’Axa. Afterwork à l’hôtel Steigenberger Réception chez BECI d’une délégation turque conduite par M. Ibrahim Çaglar, Président de la Chambre de Commerce d’Istanbul, ici en compagnie de Mme Cécile Jodogne, Secrétaire d’État bruxelloise en charge du Commerce extérieur. BECI était partenaire du 2e Business Mediation Summit, en janvier à la Solvay Brussels School. Lancement du nouveau magazine de BECI, en janvier 2015. Dans la foulée de la mission économique menée en Iran, BECI a reçu en décembre 2014 la visite d’une délégation iranienne. Le symposium Brussels Metropolitan a réuni les Ministres-Présidents des trois Régions. Plus de 1.400 visiteurs se sont pressés, le 7 mai à Brussels Expo, pour prendre part à l’Export Day/e-Day : un double événement organisé par BECI et IZEO.

un an d’actualité BECI BECI et Bruxelles Mobilité ont réuni les principaux acteurs de la distribution urbaine à Bruxelles, pour une rencontre avec les entreprises. Conférence-débat sur l’environnement et la gestion des déchets, en présence des Ministres bruxelloises Céline Fremault et Fadila Laanan. Séance d’information pour les inscrits au Job Day Techniciens, Ingénieurs & Informaticiens. Signature d’un mémorandum d’entente avec la Chambre de Commerce d’Abu Dhabi. C’était le 21 mai dernier au Golf Château de La Tournette : la 10e édition du BECI Golf Trophy. L’explorateur polaire Dixie Dansercoer, lors d’une soirée Zinner Circle pour nos membres néerlandophones. Back to School ! Tel était le thème de notre Annual Event 2014, à l’Auditorium GDF Suez. Session d’information sur le « tax shelter », organisée par IZEO et BECI, en présence du Ministre fédéral Willy Borsus. Début juin, le cuisiniste Bulthaup accueillait un CEO Meeting BECI. CEO Meeting à l’Aviation Academy Brussels. © Belga Images

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