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Smart business models Trois orientations pour réussir sa conversion numérique Quelle entreprise peut encore s’offrir le luxe de snober le numérique ? Quel commerçant peut encore nier l’e-commerce ? Quel entrepreneur peut passer à côté des opportunités des big data ? À moins d’être volontairement sur un business à contre-courant, toute entreprise qui veut durer a intérêt à se pencher sérieusement sur sa « conversion numérique », au risque d’être dévorée par d’autres que la technologie a rendus plus agiles. Quelques conseils à l’intention des PME bruxelloises. - Olivier Fabes C et été, Amazon.com a pour la première fois dépassé Walmart en termes de capitalisation de marché. Chez nous, le géant de l’e-commerce n’a pas tué la Fnac mais elle l’a quand même poussé à revoir profondément son modèle d’affaires. Et dans l’ombre, des centaines de libraires n’ont pas eu la même capacité de résistance. À cette première vague d’e-commerce, enclenchée il y a plus de dix ans, a succédé une nouvelle déferlante d’innovations radicales ou « disruptives », dont les têtes de gondole sont les hyper médiatisés Uber et AirBnB, nouveaux champions de la désintermédiation entre le consommateur et le prestataire, professionnel ou simple « particulier » d’ailleurs. On pourrait y ajouter le français BlaBlaCar dans le secteur du transport ou même Netflix dans le secteur du divertissement. Ces nouveaux venus ont mis à profit les technologies numériques de plus en plus abordables – en particulier l’internet mobile – pour fédérer des millions de consommateurs/utilisateurs. Comme le souligne Cédric Swaelens, consultant en gestion du changement et professeur de gestion de projets à la Haute École Libre de Bruxelles, Uber ou AirBnB ont bien compris que la technologie permet désormais d’aborder des segments de marché qui n’étaient pas rentables auparavant. « La meilleure publicité faite à Uber est venue de l’hostilité des compagnies de taxi traditionnelles, alors qu’au départ, la clientèle visée n’était pas la même. Pour sa part, AirBnB développe aussi une nouvelle forme d’hébergement, complémentaire à l’offre hôtelière classique. La vraie valeur de ces entreprises dites ‘disruptives’, ce n’est pas de proposer une course en voiture ou une nuit d’hébergement, mais bien de créer des communautés entières et de pouvoir ensuite monnayer des montagnes de données, de façon directe ou indirecte. Ce sont en fait d’énormes régies publicitaires. » Manifestation des taximen londoniens contre le service Uber. BECI | RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015 - 18 ©fotolia

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